Yvonne Lucienne Curvale
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Yvonne Lucienne Marie Curvale (1903-1962), née Yvonne Lucienne Marie Calvayrac à Toulouse, est une résistante française à partir de 1940. Arrêtée en , elle est déportée et internée en Allemagne jusqu'en .
Biographie
[modifier | modifier le code]Engagement et rôle dans la résistance
[modifier | modifier le code]Mariée à Albert Curvale, architecte et résistant, militante socialiste, elle s’engage dans la Résistance dès 1940 puis intègre le mouvement Libération-Sud en . Elle prend alors le nom de code "Marie-Paule". Responsable du « service social », elle devient agent de renseignement et participe au noyautage des administrations publiques (NAP). Elle rejoint ensuite le réseau d’évasion Gallia où, en plus de la diffusion de la presse clandestine, du renseignement et des liaisons, elle s’occupe des évadés[1].
Arrestation et déportation
[modifier | modifier le code]Dénoncée, elle est arrêtée chez elle, rue de Strasbourg (actuelle rue de Quéven), dans la nuit du 13 au , par la Gestapo au cours de ce que la police allemande appela l'« opération de minuit »[1].
Leur fille Paule Curvale relate que la Gestapo cherche surtout son père Albert Curvale qui réussit à s'enfuir par l'arrière de la maison et à se cacher dans un immeuble voisin[2].
Internée à la prison Saint Michel jusqu'au début de , elle est déportée via Compiègne au camp de Ravensbrück. Son convoi pour l'Allemagne part le , cette date est connue grâce à un billet transmis par des cheminots résistants: "Prière prévenir famille Curvale, 3 rue de Strasbourg, partie camp Allemagne. Bon moral, 44". Elle y reste pendant environ 6 mois, avant d'aller à un camp de travail à Hanovre qui est libéré le par les troupes américaines. Elle arrive à Toulouse en train, à la gare Matabiau, le jeudi [2].
Après-guerre
[modifier | modifier le code]Elle devient présidente de l'Association des Déportés et Internés de la Résistance (ADIR)[3]. Elle s'engage alors pour que soit accordé aux déportés de la Résistance un statut, au même titre que les anciens combattants.
Opposée à la guerre d'Algérie, elle rejoint le Parti socialiste autonome[2].
Hommage
[modifier | modifier le code]Une place est nommée en son honneur à Toulouse, dans le quartier de la Violette[4]. Une rue porte également son nom à L'Union dans la banlieue nord-est de Toulouse[5].
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Officier de la Légion d'honneur (1960)[6] ; chevalier en 1959[6]
- Médaille de la Résistance française (décret du 3 août 1946)[1]
Références
[modifier | modifier le code]- Mémorial François Verdier Forain Libération Sud, « Francois Verdier Forain Libération Sud Mémorial », sur Mémorial François Verdier Forain Libération Sud (consulté le ).
- Paule Curvale, « 13 décembre 1943 dans le quartier: l'opération de Minuit », Gazette des Chalets, no 76, (lire en ligne, consulté le ).
- Elérika Leroy, Toulouse, mémoire de rues, Toulouse, Mairie de Toulouse, , p. 27.
- « Nouvelles rues : honneur aux résistantes toulousaines », La Dépêche du Midi, (lire en ligne, consulté le ).
- « L'Union. Hommage aux résistantes toulousaines », sur ladepeche.fr (consulté le ).
- « Ministère de la culture - Base Léonore », sur www2.culture.gouv.fr (consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative à la vie publique :
- Naissance en mai 1903
- Naissance à Toulouse
- Décès en novembre 1962
- Résistante française
- Titulaire de la médaille de la Résistance française
- Déporté résistant
- Officier de la Légion d'honneur promu en 1960
- Décès à 59 ans
- Déporté à Ravensbrück
- Survivant de Ravensbrück
- Personnalité de la Section française de l'Internationale ouvrière