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Dominique Venner

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.

Dominique Venner (né le 16 avril 1935 à Paris, mort le 21 mai 2013 à Paris) est un écrivain, essayiste et historien français, auteur de 45 ouvrages, dont un grand nombre d'essais.

Histoire et tradition des Européens : 30 000 ans d'identité, 2002

Notre monde ne sera pas sauvé par des savants aveugles ou des érudits blasés. Il sera sauvé par des poètes et des combattants, par ceux qui auront forgé l'« épée magique » dont parlait Ernst Jünger, l'épée spirituelle qui fait pâlir les monstres et les tyrans. Notre monde sera sauvé par les veilleurs postés aux frontières du royaume et du temps.
  • Paragraphe de conclusion du chapitre 1, titré « Aux frontières du royaume et du temps »


Ce n'est pas dans la mollesse, mais dans la fermeté de l'esprit et la résolution du cœur que sera engendré notre avenir.


Chaque peuple porte une tradition, un royaume intérieur, un murmure des temps anciens et du futur.


Figure lointaine à nos yeux que celle du chevalier. Et pourtant figure intacte, ayant triomphé des injures des hommes et du temps, préservée par les cheminements secrets de la nostalgie.


Avec le feu de la volonté, l'idée courtoise de l'amour, la quête de la sagesse et le sens tragique de la destinée, l'un des traits natifs de l'Europe est l'harmonie entre le clan, la citée et la libre individualité, affirmée déjà au temps de la féodalité achéenne.


Vivre selon notre tradition, c’est se conformer à l’idéal qu’elle incarne, cultiver l’excellence par rapport à sa nature, retrouver ses racines, transmettre l’héritage, être solidaire des siens.


Avant 1945, dans toutes les nations européennes, on honorait encore les symboles militaire et l’héroïsme du combattant. Même en France, malgré les conséquences multiples de la Révolution, l’officier de réserve bénéficiait d’un statut moral privilégié, au même titre que le propriétaire terrien, alors que cette grâce était refusée aux professions du commerce et de la finance. Faute de recul et de vision historique, on ne mesure pas encore l’ampleur de ce qui a été détruit.


Accepter le destin d'un cœur ferme n'est pas une vertu, c'est être un homme selon Homère, tout simplement.


À l’époque romaine archaïque, la devotio était une sorte de suicide accompli pour le salut de la patrie, un serment par lequel un général s’offrait en sacrifice aux dieux en échange de la victoire.


Un certain héritage historique, la fortune et la virtù sont les trois déterminants majeurs que l’on peut voir à l’œuvre derrière tous les grands évènements de l’histoire.
  • La « virtù des acteurs [de l’histoire] » est définie par l’auteur quelques lignes plus haut dans l’ouvrage : « leurs aptitudes dans l’action et leur capacité à saisir la chance. »


L’histoire est créatrice de sens. À l’éphémère de la condition humaine, elle oppose le sentiment d’éternité des générations et des traditions. En sauvant de l’oubli le souvenir des pères, elle engage l’avenir. Elle accomplit un désir de postérité inhérent aux hommes, le désir de survivre à sa propre mort. Ce désir a pour objet la mémoire des générations futures. C’est en espérant y laisser une trace que l’on s’efforce de forger l’avenir. Avec la perpétuation d’une lignée, cela fut l’un des moyens conçus par nos ancêtres pour échapper au sentiment de leur propre finitude.


De grands efforts ont été faits pour briser le fil du temps et sa cohérence, pour interdire aux européens de retrouver dans leurs ancêtres leur propre image, pour leur dérober leur passé et faire en sorte qu’il leur devienne étranger. De tels efforts ont des précédents. Du Haut Moyen Âge à la Renaissance, de nombreux siècles ont été soumis à une ablation de la mémoire et à une réécriture totale de l’histoire. En dépit des efforts déployés, cette entreprise a finalement échoué. Celle, purement négative, conduite depuis la deuxième partie du XXe siècle, durera beaucoup moins. Venant d’horizons inattendus, les résistances sont nombreuses. Comme dans le conte de la Belle au bois dormant, la mémoire endormie se réveillera. Elle se réveillera sous l’ardeur de l’amour que nous lui porterons.


Divers

Le fascisme est né de la première guerre mondiale et de la jeune génération des tranchées qui voulut exercer son droit à commander dans la paix comme elle l'avait fait dans la guerre.


Étrangers à la modération, ils conçoivent la vie politique sous les formes les plus radicales. Découverts dans les tranchées, l'esprit de communauté et la religion de la patrie doivent être transposés dans la paix. Le système libéral, son fractionnement des opinions, des intérêts et des classes, tout cela n'est pour eux que le ferment destructeur de la nation. Leur révolution fera une nation homogène. Elle édifiera de nouvelles hiérarchies étrangères à l'argent, fondées sur le mérite et la compétence. Ce qui a été réussi dans les troupes d'assaut et les tranchées, pourquoi ne pas l'appliquer à l'ensemble de la société?
  • « Le squadrisme et la genèse du fascisme », Dominique Venner, La Nouvelle Revue d'Histoire (ISSN 1764-2019), nº 6, mai-juin 2003, p. 40


[C]’est l’État français qui, par sa politique, ses lois, ses tribunaux, a organisé le « grand remplacement » des populations, nous imposant la préférence immigrée et islamique avec 8 millions d’Arabo-musulmans (en attendant les autres) porteurs d’une autre histoire, d’une autre civilisation et d’un autre avenir (la charia)[...] L’État a toujours été l’acteur acharné du déracinement des Français et de leur transformation en Hexagonaux interchangeables. Il a toujours été l’acteur des ruptures dans la tradition nationale. Voyez la fête du 14 juillet : elle célèbre une répugnante émeute et non un souvenir grandiose d’unité. Voyez le ridicule emblème de la République française : une Marianne de plâtre coiffée d’un bonnet révolutionnaire. Voyez les affreux logos qui ont été imposés pour remplacer les armoiries des régions traditionnelles. Souvenez-vous qu’en 1962, l’État a utilisé toute sa force contre les Français d’Algérie abandonnés à leur malheur.


Exister, c'est se vouer et se dévouer. Mais mourir, c'est parfois une autre façon d'exister. (…) La mort n'est pas seulement le drame que l'on dit, sinon pour ceux qui pleurent sincèrement le disparu. Elle met fin aux maladies cruelles et interrompt le délabrement de la vieillesse, donnant leur place aux nouvelles générations. La mort peut se révéler aussi une libération à l'égard d'un sort devenu insupportable ou déshonorant. Sous sa forme illustrée par les Samouraï et les “vieux Romains”, elle peut constituer la plus forte des protestations contre une indignité autant qu'une provocation à l'espérance.


Citations sur Dominique Venner

Mohamed Merah obligeant la police à l’abattre, Dominique Venner se suicidant à Notre Dame. Les deux hommes avaient tant de choses en commun ! La haine de la France et de la République, le rejet des mœurs libres du monde occidental, et, sous une forme ou l’autre, l’antisémitisme.


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