mercier

Voir aussi : Mercier, mercièr

Français

Étymologie

(XII^e siècle) Référence nécessaire De l’ancien français mercier (« membre de la mercerie »), de merz (« marchandises ») issu du latin merx (« marchandises, denrées »).^[1]

Nom commun

Singulier	Pluriel
mercier	merciers
\mɛʁ.sje\

mercier \mɛʁ.sje\ masculin (pour une femme, on dit : mercière)

1. (Histoire) Membre de la mercerie, corps qui importait des marchandises d’orient.
2. (Histoire) Marchand ambulant vendant toutes sortes de marchandises et de colifichets.
   • — Vous n’êtes pas mercier (marchand colporteur) ? Non, vous avez un trop petit paquet, et cependant vous auriez là une belle bête pour porter la balle. — (George Sand, Jeanne, 1844)
3. Vendeur en gros ou au détail d’articles permettant les travaux de couture, de confection ou de passementerie.
   • Si les corporations exclusivement féminines restent l’exception, les corporations mixtes qui admettent indistinctement les hommes et les femmes sont extrêmement nombreuses. Parmi celles-ci, il faut citer les drapiers, les tisserands, les grainiers (Rouen, Paris), les passementiers (Paris, Tours, Clermont), les cabaretiers (Tours, Orléans), les tonneliers (Nîmes), les tailleurs (Coutances, Angoulême, Dijon), les boulangers (Orléans, Paris), les merciers (Paris, Caen), les poissonniers (Paris, Dijon), les imprimeurs (Paris, Orléans, Caen), les limonadiers (Caen), les maçons (Apt), les corroyeurs (Annonay), les orfèvres (Lyon), les chaudronniers (Orléans), les charcutiers. — (Léon Abensour, La Femme et le Féminisme avant la Révolution, Éditions Ernest Leroux, Paris, 1923, page 186)
   • Il avait connu la petite un an avant, chez une mercière de la rue de Sèvres où elle débitait d'une main molle des paires de lacets, des jarretières et des boutons de manchettes. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 30)

Proverbes et phrases toutes faites

• à petit mercier, petit panier (il faut savoir faire preuve de réalisme)

Traductions

• Anglais : mercer (en)
• Arabe : عَقَّاد (ar) 'aqqaèd
• Francoprovençal : mercier (*), merciéri (*) féminin
• Occitan : mercièr (oc) masculin

Prononciation

• France (Nancy) : écouter « mercier [Prononciation ?] »
• Somain (France) : écouter « mercier [Prononciation ?] »

Anagrammes

→ Modifier la liste d’anagrammes

• crémier
• mécrire

Voir aussi

• mercier sur Wikipédia
  

Références

• ^[1]« mercier », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage

Ancien français

Étymologie

(Nom) Du latin mercator (« marchand »).

(Verbe) De merci (« grâce »).

Nom commun

mercier *\Prononciation ?\ masculin

1. Marchand.

Variantes

• mercator, mercheor, merchier

Verbe

mercier *\mɛr.sje\ transitif 1^er groupe (voir la conjugaison)

1. Récompenser ou punir quelqu’un.
   • Cist premer colp est nostre, Deu mercit. — (La Chanson de Roland, Turoldus, vers 1100)

     La traduction en français de l’exemple manque. (Ajouter)

2. Remercier.
   • Deu mercia Johachim si sacrifia un aignel blanc — (Wace, La Conception de Notre Dame, f. 6 , 1^re colonne)

     Joachim remercia Dieu, et sacrifia un agneau blanc

Variantes

• merchier
• m̃cier (abréviation)

Dérivés dans d’autres langues

• Moyen français : mercier

Références

• Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IX^e au XV^e siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage

Moyen français

Étymologie

De l’ancien français mercier.

Verbe

mercier *\Prononciation ?\

1. Remercier.
   • A genous pour li mercier — (Guillaume de Machaud, circa 1341)

Variantes

• mercyer

Références

• « mercier », dans Dictionnaire du moyen français (1330-1500), 2010, 4^e édition → consulter cet ouvrage