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coupe

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : Coupe, Coupé, coupé
(Nom commun 1) Déverbal de couper.
(13, nage) Nage où les bras « coupent » l’eau. Attesté en 1821[1].
'(Nom commun 2)' Du latin cupa (« grand vase en bois, tonneau, barrique, coupe, tasse, sarcophage »). De l’indo-européen commun *gēu- (« tourner ») qui donne aussi le latin guttur (« gosier ») et guttus (« vase à col étroit »).

Nom commun 1

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Singulier Pluriel
coupe coupes
\kup\

coupe \kup\ féminin

  1. Action de couper.
    • Pour preuve que ce chômage d'hiver est la cause principale de la misère dans les campagnes , il nous suffira de citer les communes qui avoisinent les forêts dans lesquelles il se fait des coupes régulières pendant l'hiver. Les ouvriers ont du travail, et il n'y a pas d'indigents. — (« Économie et législation rurales : Travaux des sections », séance du 20 janvier, dans Comptes rendus des travaux de la Société des agriculteurs de France, tome 3, annuaire de 1872, Paris, 1872, page 522)
    • Rien n’est plus efficace pour redresser les arbres et pour leur donner une tige droite et nette, que la coupe faite au pied. — (Georges Louis Leclerc, Exp. sur les végét. 2e mém.)
    • Cette association puissante a tourné ses vues vers la coupe du bois, vers la multiplication des troupeaux, vers le coton et le cacao, mais principalement vers le tabac. — (Abbé Raynal, Historique Phil. XIII, 12.)
    • Vers le temps de la coupe des blés, on entendait au lever de l’aurore les petites sonneries de nos hameaux. — (François René Chateaubriand, Génie, IV, I, 1)
    • Faire des coupes dans une substance : La couper en différents sens pour en examiner la structure.
    • Il faisait d’une partie qu’il examinait toutes les coupes différentes qu’il pouvait imaginer, pour la voir de tous sens. — (Bernard le Bouyer de Fontenelle, Du Verney)
    • Cette étoffe est dure à la coupe : Elle résiste au ciseau, et, en la coupant, on s’aperçoit qu’elle est dure.
    • La coupe du gâteau qu’on fait pour le jour des Rois.
  2. (En particulier) (Foresterie) Exploitation d’une parcelle pour en extraire du bois ; action ou lieu d’extraction ; par extension, opération sylvicole bénéficiaire.
    Coupe (2) à blanc-étoc
    • Avant d’exploiter une coupe, on a dû marquer les arbres que l’on veut réserver, tant dans le taillis que dans la futaie ; […]. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 161)
    • Espèce héliophile, le Genêt à balai envahit les cultures abandonnées et — conjointement avec la Callune ou la Myrtille — les clairières des forêts ainsi que les coupes après l’abatage ; […]. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 127)
    • Il en est de même des réglementations particulières s’appliquant dans certains parcs nationaux ou régionaux pour l’exécution des coupes. — (Office national des forêts, Réglement[sic] national d’exploitation forestière, 21 décembre 2007 → lire en ligne)
    • Les données présentées dans ce paragraphe résultent d’une analyse conduite sur les coupes vendues en forêts publiques en 2003 et 2004 dans l’ensemble des chênaies continentales. Le tri effectué dans les bases de données a fait que tous les arbres d’essence chêne (sessile et pédonculé) vendus dans des coupes de régénération, tous peuplements confondus, ont été extraits. Les chênes isolés ou en minorité au sein d’une coupe ayant une autre essence prédominante sont donc inclus. — (Thierry Sardin, Chênaies continentales, Office national des forêts, 2008, ISBN 978-2-84207-321-3 → lire en ligne)
  3. Manière de couper ; disposition qui en résulte.
    • Et Vital montrait un chapeau d’une coupe et d’un dessin véritablement juste-milieu. — (Honoré de Balzac, Les Comédiens sans le savoir, 1846)
    • Coupe de corps [du cygne] élégante, formes arrondies, gracieux contours. — (Georges Louis Leclerc, Cygne)
    • Dans sa coupe légère, avec solidité, il réunit la force à la rapidité. — (Jacques Delille, Imagin. V)
    • Son costume gris foncé à rayures était de la meilleure coupe. — (Patrick Modiano, Livret de famille, Gallimard, collection Folio, 1977, page 36)
  4. (Coiffure) Manière ou résultat de couper les cheveux.
  5. (En particulier) Manière de tailler les pierres.
    • La coupe des pierres est un art particulier.
    • M. Desargues, qui était du petit nombre de mathématiciens de Paris, et M. Bosse, fameux graveur, avaient fait une première partie d’un traité de la coupe des pierres, matière alors toute neuve. — (Bernard le Bouyer de Fontenelle, Lahire)
  6. (En particulier) Manière de découper les étoffes, les cuirs.
    • Ma grand’mère, qui avait une coupe remarquable et beaucoup de goût, faisait à elle seule, pour chaque soirée, le tiers des toilettes, et ce n'était pas une mince affaire. — (Pierre Froger, Autrefois... chez nous : Livre de raison d'une Famille de l'Ouest, Angers : chez H. Siraudeau & Cie, 1950, page 93)
    • On vante cet ouvrier pour l’habileté de sa coupe.
    • Coupe des voiles, action, art de les tailler.
  7. Résultat de l’action de couper.
    • Après la fauchaison, l’ivraie repousse de jeunes tiges, et si, dans les terres médiocres, elle ne donne pas d’abondantes coupes, elle talle du moins beaucoup, s'empare rapidement du sol, et le couvre d'un très bon gazon ; on la voit recroître et donner des touffes nouvelles sous le pied et sous la dent du mouton; […]. — (article Lolium (L.), dans Principes d'agriculture et d'hygiène vétérinaire, par Jean-Henri Magne, 2e édition refondue, Paris : chez Labé & Lyon : chez Charles Savy jeune, 1845, page 184)
    • Tu as une belle coupe de cheveux.
    • On dit dans le même sens : la coupe du visage ; une coupe gracieuse du visage, comme s’il avait été taillé.
    • Le fripon qui me vola la moitié d’une coupe de bois, obtient de l’équité des juges un encouragement de 800 francs. — (Paul-Louis Courier, I, 148)
  8. Endroit où une chose a été coupée.
    • La coupe d’un tronc d’arbre.
  9. (Architecture, Dessin industriel) Plan que l’on suppose couper l’intérieur d’une construction ou d’un objet (pièce ou assemblage), pour en montrer les dimensions relatives et les détails intérieurs ; représentation d’un objet, d’un édifice, d’un vaisseau, etc., comme s’il avait été coupé selon ce plan.
    • Coupe perpendiculaire.
    • Coupe horizontale d’un navire, d’un moulin.
  10. Division, distribution. Arrangement des repos dans le vers, dans la phrase.
    • Autant qu’un étranger peut juger du style d’une langue qu’il ne sait jamais dans toutes ses finesses, les vers d’Hartzembusch m’ont paru supérieurs à sa prose. Ils sont libres, francs, animés, variés de coupe, assez sobres de ces amplifications poétiques auxquelles la facilité de leur prosodie entraîne trop souvent les Méridionaux. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
    • Un écrivain, qui a de l’oreille et assez d’art pour donner à son style le mouvement de la pensée ou du sentiment qu’il exprime, saura bien varier encore la coupe et le rhythme du vers. — (Jean-François Marmontel, Élém. litt. Œuvres, t. X, page 472, dans Pougens)
    • La coupe en cinq actes est la plus usitée pour une tragédie.
    • La coupe d’un poème, d’un ouvrage.
    • La coupe d’un vers, d’une phrase.
    • Les coupes du style.
  11. (Cartes à jouer) Séparation qu’on fait en deux parties du jeu de cartes qu’un joueur a mêlé.
    • Cet homme est heureux à la coupe, manière adoucie de dire qu’un homme triche au jeu.
  12. (Gravure) Action et manière d’entamer la planche avec le burin.
  13. (Verrerie) Quantité de verre en fusion que l’on prend pour faire une glace soufflée.
  14. (Maçonnerie) Petit canal qui, placé sous les appuis de croisée, sert à l’écoulement des eaux.
  15. (Natation) (Vieilli) Manière de nager, qui, consistant à porter, alternativement et avec force, chaque bras en avant et à le ramener le long du corps, d’avant en arrière, coupe l’eau rapidement.
    • Il n’y a pas de règles précises pour la coupe : les maîtres de nage les plus éclairés renoncent à l’enseigner rigoureusement; ils donnent des indications et surveillent les essais. Quelquefois le nageur qui fait la coupe est presque debout dans l’eau, plus souvent il est couché aussi horizontalement qu’il lui est possible de l’être, il godille à l’arrière avec son bras, s’élance à l’avant avec l’autre, les cuisses et les pieds ne servent plus alors qu’à prendre le point d’appui pour l’élan les deux bras, comme deux palettes d’aviron, changent de rôle à chaque mouvement et alternent leurs gestes. Voici, du reste, l’opinion normale de l’école : « Supposons pour position de départ le bras droit tendu en avant, le bras gauche en arrière, le long du corps, les jarrets tendus et les jambes rapprochées, la tête un peu enfoncée dans l’eau pour que le corps soit dans une position bien horizontale. La main droite exécute un double mouvement de godille ou d’aviron pour soulever la tête et laisser respirer. Après s’être portée en dehors, puis en dedans, elle passe rapidement sous la poitrine pour faire effort dans l’eau avant de sortir en arrière. Pendant ce temps, le bras de l’arrière se dégage légèrement de l’eau, et passe, tendu horizontalement, au-dessus de sa surface pour se porter en avant, en tenant la première phalange des doigts ployés, ce qui donne à la main une forme concave; les jambes se rapprochent du corps au moment de la respiration, et, lorsque le coup de jarret se donne, la main de l’avant s’ouvre, et la tête se baisse. Tous ces grands mouvements nécessitent une dépense de force bien plus considérable que pour la brasse et pour la marinière; la respiration en est très gênée, et l’essoufflement qui arrive bientôt empêche de continuer longtemps la coupe. » — (Eugène Briffault, Paris dans l'eau, Hetzel, 1844)
    • La coupe, c’est-à-dire une nage énergique, un élan vigoureux, et sans règles fixes, c’est le nec plus ultra : quand un fort de l’école raconte ses nautiques exploits, le mot « Je fis alors ma coupe, » indique le moment où sa narration arrive à l’instant décisif : la coupe, c’est le nœud du drame dont le baigneur se fait le héros. — (Edmond Texier, Tableau de Paris, tome II, Paris, 1853)
    • Sur l’affirmation du guide que le Tage était un fleuve sérieux et pourvu d’assez d’humidité pour y tirer sa coupe, nous descendîmes en toute hâte de l’Alcazar, afin de profiter d’un reste de jour, et nous nous dirigeâmes du côté du fleuve. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
    • Nager à la coupe.
    • Faire la coupe.
  16. (Cyclisme) (Sport) Coupante, raccourci.

Apparentés étymologiques

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Vocabulaire apparenté par le sens

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(Architecture, dessin industriel) Représentation d’un objet comme s’il avait été coupé par un plan

Nom commun 2

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Singulier Pluriel
coupe coupes
\kup\
Exemples de coupes (sens 1)
Armoiries avec 3 coupes (sens héraldique)
As de coupe à portrait espagnol

coupe \kup\ féminin

  1. Récipient de forme évasée, généralement hémisphérique, plus large que haut et donc peu profond.
    • Le Prince était perdu dans ses méditations. Il les interrompit cependant pour boire à l’Empereur, en levant une coupe de champagne. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 147 de l’édition de 1921)
    • Piquez-vous de n'avoir que peu de besoins. Diogène, voyant un enfant boire dans sa main, jeta sa coupe dans la mer en disant : "Encore une chose dont je puis me passer". — (Alphonse Karr, Menus propos, 1859)
  2. (Désuet) Cuillère à manche, pochon, mesure de la portion en grains, de la taxe féodale appelée « coupe ».
    1. (Par extension) (Droit féodal) (Métrologie) Mesure ancienne.
      • Le droit de « copponage » ou « couponage » tirait son nom du mot « coupe ». — (Le Bugey (Belley, Ain), 1909)
  3. Prix en forme de coupe, remis au vainqueur d’une compétition sportive.
    • Au hockey, quand la finale est gagnée en prolongation lors d’un septième match, l’équipe gagnante prend possession exclusive de la coupe Stanley. — (Pierre Martin, Biden a gagné, Trump a perdu, Le Journal de Montréal, 7 novembre 2020)
    • L’organisation du Canadien de Montréal a placé la barre extrêmement haut en début de saison en se permettant de parler de coupe Stanley. — (Michel Bergeron, Un moment douloureux, Le Journal de Québec, 25 février 2021)
  4. (Par métonymie) Compétition sportive où le vainqueur reçoit généralement un prix en forme de coupe.
  5. (Cartes à jouer) Une des quatre enseignes d’un jeu de cartes latin, ainsi nommée parce que les cartes de cette couleur sont marquées de coupes stylisées.
  6. (Héraldique) Meuble représentant l’ustensile du même nom dans les armoiries. Elle est généralement représentée de profil et couverte (doit être précisé dans le blasonnement). À rapprocher de calice, ciboire et hanap.
    • D’azur aux trois coupes couvertes d’or surmontées d’une divise ondée, qui est de la commune de Saint-Lupien de l’Aude → voir illustration « armoiries avec 3 coupes »

Taxe :

Vocabulaire apparenté par le sens

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Traductions à trier
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Forme de verbe

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Voir la conjugaison du verbe couper
Indicatif Présent je coupe
il/elle/on coupe
Imparfait
Passé simple
Futur simple
Subjonctif Présent que je coupe
qu’il/elle/on coupe
Imparfait
Impératif Présent (2e personne du singulier)
coupe

coupe \kup\

  1. Première personne du singulier de l’indicatif présent de couper.
  2. Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de couper.
    • Actuellement, avec une moissonneuse lieuse ordinaire, on coupe les céréales, on met les gerbes en « dizots » ; on les reprend au bout d’un certain temps pour les mettre dans les véhicules ; on les rentre à la ferme, on les engrange ou on les met en meules (ce qui coûte très cher), puis, au bout d’un certain temps, on démeule ou on désengrange ces gerbes ; on les passe à la batteuse ; on remet la paille en grange ; on en ressort un peu tous les jours pour la mettre à l’étable comme litière ; de là, on l’envoie au fumier, et de là… on la fait retourner aux champs d’où elle vient ! — (Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie d’agriculture de France, volume 40, 1954, page 48)
    • Bref, un cuir que vous barannisez, c’est un cuir qui vit … tandis qu’un cuir non barannisé cesse de respirer, cesse de vivre : il se dessèche, se fendille, se coupe. — (Paris-Match, 1963)
  3. Première personne du singulier du subjonctif présent de couper.
  4. Troisième personne du singulier du subjonctif présent de couper.
    • Eh bien ! Courtecuisse, mon garçon, dit le général au vieux garde, je ne m’étonne pas que l’on coupe mes bois avant MM. Gravelot, tu prends ta place pour un canonicat !… — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre huitième)
  5. Deuxième personne du singulier de l’impératif présent de couper.

Prononciation

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Modifier la liste d’anagrammes

Enseignes en français
♥ ♦ ♣ ♠
cœur carreau trèfle pique
cœur grelot gland feuille
cœur grelot gland feuille
rose grelot gland bouclier
rose grelot gland bouclier
coupe denier bâton épée
coupe denier bâton épée

Références

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Variante de coupé.

coupe \ˈkup\

  1. (États-Unis) Coupé (automobile; qui se dit coupé au Royaume-Uni).

Prononciation

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Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.

coupe \Prononciation ?\

  1. Taille.

Taux de reconnaissance

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En 2013, ce mot était reconnu par[1] :
  • 92,7 % des Flamands,
  • 97,8 % des Néerlandais.

Prononciation

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Références

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  1. Marc Brysbaert, Emmanuel Keuleers, Paweł Mandera et Michael Stevens, Woordenkennis van Nederlanders en Vlamingen anno 2013: Resultaten van het Groot Nationaal Onderzoek Taal, Université de Gand, 15 décembre 2013, 1266 p. → [lire en ligne]