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enfermer

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
(XIIe siècle) Dérivé de fermer, avec le préfixe en-.

enfermer \ɑ̃.fɛʁ.me\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’enfermer)

  1. Mettre quelqu’un ou quelque chose dans un lieu fermé de tous côtés.
    • De la petite chambre où j’étais enfermé avec ma bonne, le front contre la vitre, à travers les persiennes fermées, je regardais des pauvresses s’accroupir sur la pelouse, un cierge à la main, et marmotter des oraisons […] — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
    • Les hydrocarbures imprègnent les sables généralement disposés en lentilles, les argiles et les marnes jouent le rôle d’isolants enfermant les masses à l'intérieur desquelles s'est effectuée la fermentation du sapropel. — (Pierre George, Production et consommation du pétrole dans le monde, Centre de documentation universitaire, 1953, page 6)
    • Enfermer un homme dans une prison, des chevaux dans une écurie. — Enfermer entre quatre murs, dans une cage.
  2. (En particulier) Mettre quelqu’un dans un asile psychiatrique, dans une prison, dans un couvent, etc.
    • […], Rinaldi expliquait si gaiement comme quoi, son père le destinant à la moinaille, on l’avait enfermé en un couvent d'où il s'était enfui, un beau jour, avec la caisse de l’économe, la nièce de l’abbé et une douzaine de mots latins dans la cervelle pour tout bagage, […]. — (Adrien Paul, Les Malvivants, ou le Brigandage moderne en Italie, Paris : Librairie centrale, 1866, page 131)
    • Il serait donc vain de nier l'existence et les progrès des maladies mentales au XIXe siècle. Les psychiatres classificateurs de l'époque n'ont pas travaillé à enfermer des innocents. À partir des années 1800, la société est massivement pathogène. Et c'est normal. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 82)
  3. Serrer, mettre une chose dans un lieu, dans un meuble, que l’on ferme, pour la mieux conserver, pour la soustraire aux regards, pour la garder plus sûrement.
    • Enfermer des habits dans une armoire.
    • Enfermer des papiers dans un secrétaire.
    • Enfermer à clef, sous clef.
  4. Environner de toutes parts.
    • Enfermer un parc de murailles. — Enfermer de haies.
    • Les ennemis se sont laissé enfermer entre deux rivières, entre deux montagnes.
  5. Contenir ; comprendre.
    • Son cœur n’enferme point une méchanceté si noire.
    • Ce passage enferme beaucoup de vérités.
    • Cette proposition en enferme beaucoup d’autres.
  6. (En particulier) Contenir en soi-même.
    • Sauf que cette fois, les numéros pagnolesques devant les caméras ne suffisent plus à conjurer la crise. Gaudin a choqué la population en s'enfermant d'abord dans le déni, allant jusqu'à accuser la pluie. — (Louis Hausalter, A Marseille, l'effondrement du système Gaudin, dans Marianne no 1132 du 23-29 novembre 2018, page 28)
  7. (Pronominal) (En particulier) Se retirer dans un lieu qu’on ferme ensuite, pour que personne ne puisse s’y introduire.
    • Il s’enferme presque toute la journée pour travailler. — S’enfermer dans son cabinet.
    • Il s’était enfermé dans une chambre d’où il opposa une vive résistance aux gens qui étaient venus pour l’arrêter.
  8. (Pronominal) (En particulier) (Militaire) Demeurer dans une place qui va être assiégée et qu’on veut défendre.
    • S’enfermer dans une ville pour la fortifier.
  9. (Pronominal) (En particulier) (Religion) Se faire religieux ou religieuse dans un cloître.
Traductions à trier
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Prononciation

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Références

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enfermer masculin

  1. Variante de efermier.

Références

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