Papers by Audrey Pranyies
Field Reports by Audrey Pranyies
Cette quatorzième campagne de fouille, organisée entre le 20 juillet et le 20 septembre 2014 sur ... more Cette quatorzième campagne de fouille, organisée entre le 20 juillet et le 20 septembre 2014 sur le plateau de Corent, est la première d’un programme de fouille triannuel qui se prolongera jusqu’en 2016. Elle porte sur un secteur inexploré jusqu’à ce jour, situé à l’ouest du sanctuaire gaulois et romain fouillé au début des années 2000. Une tranchée exploratoire ouverte l’an dernier avait révélé son fort potentiel archéologique. La fenêtre de fouille a été élargie cette année sur près de 3000 m², mettant au jour de nombreux vestiges datés des périodes romaine et gauloise ou encore, de l’âge du Bronze.
La principale surprise réside dans la mise en évidence de nombreuses constructions d’époque romaine, déjà repérées sur des photographies aériennes réalisées en 2011 et dégagées sur une longueur de plus de 80 m. Alignées sur les premières terrasses du cône d’éruption qui domine le plateau, elle surplombent une large voie de circulation longeant la façade occidentale du sanctuaire. La fouille permet déjà de distinguer plusieurs unités d’habitation de petite taille, associées à des caves, à un puits, à des bassins et à une latrine, qui rappellent l’organisation des habitats gaulois reconnus au cours des campagnes précédentes. Certaines pièces sont dotées de murs et de sols maçonnés, d’autres ont livré de nombreux fragments d’enduits peints polychromes, qui témoignent d’un certain confort.
L’existence de plusieurs phases de construction et les mobiliers découverts (fibules, céramiques) montrent qu’ils ont été occupés de l’époque augustéenne, autour du changement d’ère, à la fin du IIe s. apr. J.-C. Contrairement à ce qui avait été supposé, l’oppidum n’a pas été complètement désaffecté après la guerre des Gaules mais a perduré sous la forme d’une petite agglomération romaine, qui s’étend sur plusieurs hectares à la périphérie du sanctuaire et du théâtre.
Sous ces constructions et à leurs abords affleurent déjà de nombreux vestiges appartenant à la phase gauloise d’occupation du site : plans de bâtiments délimités par des trous et tranchées d’implantation de leurs cloisons de terre et de bois, cave, puits, ateliers, sols pavés d’amphores à vin originaires d’Italie, ossements animaux, céramiques et objets divers...
Ces bâtiments d’habitation dessinent les contours d’un nouveau quartier qui surplombe une première voie gauloise et s’étend sur plusieurs milliers de mètres carré à l’ouest du sanctuaire. Ils révèlent l’extension d’un oppidum qui se distingue, au fil des ans, comme le principal centre d’urbanisation du territoire arverne à l’aube de la conquête romaine, entre les années 120 et 50 avant notre ère.
Ce secteur est également occupé, sur toute sa surface, par des bâtiments et des foyers datés de la fin de l’âge du Bronze, associés à de nombreux objets métalliques (armement, parures). Ces découvertes confirment que près d’un millénaire avant la fondation de l’oppidum gaulois, le plateau Corent est déjà le siège d’une agglomération de hauteur qui s’étend sur plusieurs hectares, unique en France par son ampleur et sa richesse.
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La principale surprise réside dans la mise en évidence de nombreuses constructions d’époque romaine, déjà repérées sur des photographies aériennes réalisées en 2011 et dégagées sur une longueur de plus de 80 m. Alignées sur les premières terrasses du cône d’éruption qui domine le plateau, elle surplombent une large voie de circulation longeant la façade occidentale du sanctuaire. La fouille permet déjà de distinguer plusieurs unités d’habitation de petite taille, associées à des caves, à un puits, à des bassins et à une latrine, qui rappellent l’organisation des habitats gaulois reconnus au cours des campagnes précédentes. Certaines pièces sont dotées de murs et de sols maçonnés, d’autres ont livré de nombreux fragments d’enduits peints polychromes, qui témoignent d’un certain confort.
L’existence de plusieurs phases de construction et les mobiliers découverts (fibules, céramiques) montrent qu’ils ont été occupés de l’époque augustéenne, autour du changement d’ère, à la fin du IIe s. apr. J.-C. Contrairement à ce qui avait été supposé, l’oppidum n’a pas été complètement désaffecté après la guerre des Gaules mais a perduré sous la forme d’une petite agglomération romaine, qui s’étend sur plusieurs hectares à la périphérie du sanctuaire et du théâtre.
Sous ces constructions et à leurs abords affleurent déjà de nombreux vestiges appartenant à la phase gauloise d’occupation du site : plans de bâtiments délimités par des trous et tranchées d’implantation de leurs cloisons de terre et de bois, cave, puits, ateliers, sols pavés d’amphores à vin originaires d’Italie, ossements animaux, céramiques et objets divers...
Ces bâtiments d’habitation dessinent les contours d’un nouveau quartier qui surplombe une première voie gauloise et s’étend sur plusieurs milliers de mètres carré à l’ouest du sanctuaire. Ils révèlent l’extension d’un oppidum qui se distingue, au fil des ans, comme le principal centre d’urbanisation du territoire arverne à l’aube de la conquête romaine, entre les années 120 et 50 avant notre ère.
Ce secteur est également occupé, sur toute sa surface, par des bâtiments et des foyers datés de la fin de l’âge du Bronze, associés à de nombreux objets métalliques (armement, parures). Ces découvertes confirment que près d’un millénaire avant la fondation de l’oppidum gaulois, le plateau Corent est déjà le siège d’une agglomération de hauteur qui s’étend sur plusieurs hectares, unique en France par son ampleur et sa richesse.
La principale surprise réside dans la mise en évidence de nombreuses constructions d’époque romaine, déjà repérées sur des photographies aériennes réalisées en 2011 et dégagées sur une longueur de plus de 80 m. Alignées sur les premières terrasses du cône d’éruption qui domine le plateau, elle surplombent une large voie de circulation longeant la façade occidentale du sanctuaire. La fouille permet déjà de distinguer plusieurs unités d’habitation de petite taille, associées à des caves, à un puits, à des bassins et à une latrine, qui rappellent l’organisation des habitats gaulois reconnus au cours des campagnes précédentes. Certaines pièces sont dotées de murs et de sols maçonnés, d’autres ont livré de nombreux fragments d’enduits peints polychromes, qui témoignent d’un certain confort.
L’existence de plusieurs phases de construction et les mobiliers découverts (fibules, céramiques) montrent qu’ils ont été occupés de l’époque augustéenne, autour du changement d’ère, à la fin du IIe s. apr. J.-C. Contrairement à ce qui avait été supposé, l’oppidum n’a pas été complètement désaffecté après la guerre des Gaules mais a perduré sous la forme d’une petite agglomération romaine, qui s’étend sur plusieurs hectares à la périphérie du sanctuaire et du théâtre.
Sous ces constructions et à leurs abords affleurent déjà de nombreux vestiges appartenant à la phase gauloise d’occupation du site : plans de bâtiments délimités par des trous et tranchées d’implantation de leurs cloisons de terre et de bois, cave, puits, ateliers, sols pavés d’amphores à vin originaires d’Italie, ossements animaux, céramiques et objets divers...
Ces bâtiments d’habitation dessinent les contours d’un nouveau quartier qui surplombe une première voie gauloise et s’étend sur plusieurs milliers de mètres carré à l’ouest du sanctuaire. Ils révèlent l’extension d’un oppidum qui se distingue, au fil des ans, comme le principal centre d’urbanisation du territoire arverne à l’aube de la conquête romaine, entre les années 120 et 50 avant notre ère.
Ce secteur est également occupé, sur toute sa surface, par des bâtiments et des foyers datés de la fin de l’âge du Bronze, associés à de nombreux objets métalliques (armement, parures). Ces découvertes confirment que près d’un millénaire avant la fondation de l’oppidum gaulois, le plateau Corent est déjà le siège d’une agglomération de hauteur qui s’étend sur plusieurs hectares, unique en France par son ampleur et sa richesse.