HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Oct 29, 2018
National audienceDans le cadre du projet CASDAR V1301, l’impact d’un traitement à l’arsénite de s... more National audienceDans le cadre du projet CASDAR V1301, l’impact d’un traitement à l’arsénite de sodium sur la physiologie de la vigne a été étudié chez le Chardonnay. Deux approches complémentaires, transcriptomique et métabolomique, ont été réalisées sur différents organes (tiges herbacées et tronc en distinguant le bois sain et la zone d’interaction bois sain / bois altéré) de ceps non traités sans symptômes foliaires (témoins), non traités avec symptômes foliaires et traités (n’exprimant donc plus les symptômes et qualifiés de « guéris »). Les échantillons ont été prélevés 6 mois après le traitement (avant vendanges). Parmi les principaux résultats, l’analyse transcriptomique montre que les tiges herbacées présentent des différences d'expression des gènes plus importantes que le bois. Ainsi, les ceps témoins et malades ont des profils d'expression spécifiques et le traitement arsénite conduit lui aussi à un profil d'expression particulier. Parmi ces gènes, nous avons pu identifier un groupe ayant une réponse de type « stigmate de l'infection », car ils sont différentiellement exprimés chez les ceps malades par rapport aux ceps témoins et de façon similaire chez les ceps malades et les ceps « guéris» par le traitement arsénite. Un autre groupe de gènes présente une réponse de type « guérison», car ils sont différentiellement exprimés chez les ceps malades par rapport aux ceps témoins, et avec le même profil d’expression chez les ceps témoins et les ceps ayant été traités à l’arsénite. Ces expériences montrent que l’infection du bois de la vigne a un impact important sur la physiologie des parties aériennes et qu’il est ainsi possible d’identifier des gènes marqueurs de l’infection au niveau de la tige herbacée. De plus, le traitement à l’arsénite a un effet important sur le transcriptome de la vigne et certains gènes pourraient être considérés comme des marqueurs de la « guérison » de la vigne. En complément, l’analyse métabolomique nous a permis de mettre en évidence des signatures métaboliques spécifiques du traitement arsénite tant au niveau des tiges herbacées que des zones ligneuses (zones d'interaction bois sain altéré). Le traitement arsénite impacte donc aussi le métabolome de la vigne et de potentiels métabolites marqueurs de « guérison » sont en cours d’identification. La détermination d’indicateurs de « guérison », gènes et ou métabolites, permettrait de tester plus facilement l’efficacité de futures stratégies de protection contre l’esca. Enfin l’impact du traitement arsénite s'est également confirmé à l'échelle cellulaire (histologie) où des réponses structurales et défensives sont encore observées, 7 mois post-traitement, dans les différents compartiments de la plante
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Oct 29, 2018
National audienceDans le cadre du projet CASDAR V1301, l’impact d’un traitement à l’arsénite de s... more National audienceDans le cadre du projet CASDAR V1301, l’impact d’un traitement à l’arsénite de sodium sur la physiologie de la vigne a été étudié chez le Chardonnay. Deux approches complémentaires, transcriptomique et métabolomique, ont été réalisées sur différents organes (tiges herbacées et tronc en distinguant le bois sain et la zone d’interaction bois sain / bois altéré) de ceps non traités sans symptômes foliaires (témoins), non traités avec symptômes foliaires et traités (n’exprimant donc plus les symptômes et qualifiés de « guéris »). Les échantillons ont été prélevés 6 mois après le traitement (avant vendanges). Parmi les principaux résultats, l’analyse transcriptomique montre que les tiges herbacées présentent des différences d'expression des gènes plus importantes que le bois. Ainsi, les ceps témoins et malades ont des profils d'expression spécifiques et le traitement arsénite conduit lui aussi à un profil d'expression particulier. Parmi ces gènes, nous avons pu identifier un groupe ayant une réponse de type « stigmate de l'infection », car ils sont différentiellement exprimés chez les ceps malades par rapport aux ceps témoins et de façon similaire chez les ceps malades et les ceps « guéris» par le traitement arsénite. Un autre groupe de gènes présente une réponse de type « guérison», car ils sont différentiellement exprimés chez les ceps malades par rapport aux ceps témoins, et avec le même profil d’expression chez les ceps témoins et les ceps ayant été traités à l’arsénite. Ces expériences montrent que l’infection du bois de la vigne a un impact important sur la physiologie des parties aériennes et qu’il est ainsi possible d’identifier des gènes marqueurs de l’infection au niveau de la tige herbacée. De plus, le traitement à l’arsénite a un effet important sur le transcriptome de la vigne et certains gènes pourraient être considérés comme des marqueurs de la « guérison » de la vigne. En complément, l’analyse métabolomique nous a permis de mettre en évidence des signatures métaboliques spécifiques du traitement arsénite tant au niveau des tiges herbacées que des zones ligneuses (zones d'interaction bois sain altéré). Le traitement arsénite impacte donc aussi le métabolome de la vigne et de potentiels métabolites marqueurs de « guérison » sont en cours d’identification. La détermination d’indicateurs de « guérison », gènes et ou métabolites, permettrait de tester plus facilement l’efficacité de futures stratégies de protection contre l’esca. Enfin l’impact du traitement arsénite s'est également confirmé à l'échelle cellulaire (histologie) où des réponses structurales et défensives sont encore observées, 7 mois post-traitement, dans les différents compartiments de la plante
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