Docteur(e) en philosophie et épistémologie (2005). Data -Philosophe. Fondatrice de Bressler Conseil (2011) Fondatrice de la Route de la Soie - Éditions (2017) 2021 - MIT : les transformations numériques 2022 - MIT : IA & prise de décision
Dans un monde où l’intelligence artificielle (IA) et les technologies basées sur les données faço... more Dans un monde où l’intelligence artificielle (IA) et les technologies basées sur les données façonnent de plus en plus notre quotidien, la Data-Philosophie émerge comme une discipline cruciale pour guider nos réflexions et nos actions. Ce livre explore les implications éthiques, juridiques et sociales de cette révolution numérique, offrant une analyse approfondie et des perspectives critiques pour comprendre et relever les défis qui en découlent. Voici les premières pages de mon essai "data-philosophie".
Lundi 10 janvier 2022, le Président de la Conférence des OING et le Président du Comité « Droits ... more Lundi 10 janvier 2022, le Président de la Conférence des OING et le Président du Comité « Droits humains et intelligence artificielle» de la Conférence des OING ont invité des centaines d'internautes à participer à un webinaire sur le thème « Droits humains et Intelligence artificielle ». Trois intervenants, représentant trois institutions différentes, avaient chacun quinze minutes pour présenter leurs travaux sur les législations en matière d'IA. Pour la Commission européenne, Kilian Gross , Chef de l!unité « Élaboration et
Il s’agit d’aborder la question du langage, de sa distinction avec la parole, la langue. Il nous ... more Il s’agit d’aborder la question du langage, de sa distinction avec la parole, la langue. Il nous faut comprendre notre lien au monde par notre articulation au réel. Comment notre pensée arrive-t-elle à faire émerger un langage pour se saisir d’un réel ou d’une réalité ? À l’heure où la virtualité devient une réalité. Nous devons prolonger ce questionnement par le lien entre la “data” et la “philosophie”. Pour cela, nous nous appuierons sur la question du “critère du réel”. En posant la question de la “data” comme un “critère de réalité” potentiel, nous entrons dans l’exercice philosophique. Nous cherchons ici à fonder la “data-philosophie” et ses enjeux. Nous en venons à poser les quatre champs opératiques de la Data-Philosophie : ontologie, épistémologie, praxis et éthique de la data.
Aborder la “data” se fait principalement de façon “technique”, en lien avec soit la programmation... more Aborder la “data” se fait principalement de façon “technique”, en lien avec soit la programmation algorithmique, soit la question matérielle (outils de collecte ou outils de conservations). Peu de travaux questionnent la notion même de “data”. Encore moins d’articles existent sur la data abordée de façon philosophique. Dans cet article, nous tâchons de mettre en lien la “data” et la “philosophie”. Pour cela, nous nous appuierons sur la question du “critère du réel”. En posant la question de la “data” comme un “critère de réalité” potentiel, nous entrons dans l’exercice philosophique. Nous cherchons ici à fonder la “data-philosophie” et ses enjeux. Nous en venons à poser les quatre champs opératiques de la Data-Philosophie : ontologie, épistémologie, praxis et éthique de la data.
L’association « data-philosophie » a son importance. Il ne s’agit pas de poser une « philosophie ... more L’association « data-philosophie » a son importance. Il ne s’agit pas de poser une « philosophie de la data » qui serait simplement une sorte d’application pratique ou un code déontologique de la data. Nous devons regarder la data comme ce qu’elle est : un critère du réel. Cette idée de critère du réel est très importante. Toute la philosophie s’accorde autant qu’elle se déchire sur cette notion de « critère » du réel qui rend possible ensuite tout le reste : la croyance juste, la croyance vraie, la croyance justifiée, la connaissance, le savoir… Dès lors nous pourrions ici tenter une analogie entre la « data » et la « monade » de Leibniz
Comme souligne, le sociologue Erving Goffman (en 1973 dans
son ouvrage intitulé Rites d’interacti... more Comme souligne, le sociologue Erving Goffman (en 1973 dans son ouvrage intitulé Rites d’interaction) “par interaction (ie interaction de face-à-face) on entend à peu près l’influence réciproque que les participants exercent sur leurs actions respectives lorsqu’ils sont en présence physique immédiate les uns des autres; par une interaction, on entend l’ensemble de l’interaction qui se produit en une occasion quelconque quand les membres d’un ensemble donné se trouvent en présence continue les uns des autres; le terme de « rencontre » pourrait convenir aussi ». Qu’en est-il de l’Homo Connectus ? Comment vit-il l’interaction ? Pourquoi fuit-il son environnement immédiat humain pour se réfugier dans un monde numérique ? L’interaction avec une machine serait-elle plus simple, plus attractive, ou plus addictive ?
Prenons une profonde respiration. Regardons par la fenêtre. Que voyons-nous ? Sommes-nous, comme ... more Prenons une profonde respiration. Regardons par la fenêtre. Que voyons-nous ? Sommes-nous, comme dans Les Méditations Métaphysiques de Descartes, dans l'impossibilité d'affirmer que ce sont bien des humains qui marchent dans la rue ? « Que vois-je de cette fenêtre, sinon des chapeaux et des manteaux, qui peuvent couvrir des spectres ou des hommes feints qui ne se remuent que par ressorts? Mais je juge que ce sont de vrais hommes, par la seule puissance de juger qui est en mon esprit, ce que je croyais voir de mes yeux ». Nous ne sommes plus à l'époque de Descartes, nous sommes au XXI° siècle. Nous avons été percutés de plein fouet par la technologie. Mais quelles sont les conséquences de cette "percussion" sur notre mode de fonctionnement. Aujourd'hui, grâce à Méta de Choc, je vous donne le choix suivant : écouter mes propos via deux épisodes (le temps d'un marathon)-n°1 & n°2-ou lire cet article jusqu'au bout de votre attention... Tout en sachant que l'article et les podcasts vont ensemble. Ils se complètent parfaitement. À quoi notre capacité d'attention est-elle soumise aujourd'hui ?
Et si nous regardions d'un peu plus près la notion d'attention ? Notre attention ne serait-elle p... more Et si nous regardions d'un peu plus près la notion d'attention ? Notre attention ne serait-elle pas devenue le nouvel enjeu du siècle ?
Comment définir la ou les Culture(s) Numérique(s) ? Par où commencer ? Ne devrions-nous pas fair... more Comment définir la ou les Culture(s) Numérique(s) ? Par où commencer ? Ne devrions-nous pas faire une épistémologie du numérique avant toute autre chose ? En quoi celle-ci pourrait-elle nous éclairer ?
L'exposition la Belle vie numérique vient de s'achever. La Fondation EDF a refermé les portes su... more L'exposition la Belle vie numérique vient de s'achever. La Fondation EDF a refermé les portes sur un parcours numérique proposé par Fabrice Bousteau, rédacteur en chef de Beaux-arts Magazine. Dès l'entrée un choix s'offre à vous, un parcours en rouge, un parcours en vert. Êtes-vous plutôt zéro (en rouge) ou bien un (en vert) ? Le code binaire se décompose volontiers. Trente artistes ont été choisis pour jalonner cette découverte et attirer l'attention sur nos perceptions. Elles sont bien abimées à force d'usages numériques. Combien de temps passez-vous sur vos smartphones ? Sentez-vous le manque féroce quand il est loin de vos pouces ? Êtes-vous sûrs de ce que vous voyez ? Nous ne sommes pas ici dans une "exposition d'art numérique !". Précision très utile, en effet, il s'agit de déambuler dans un espace scénique qui offre une
Internet a été déclaré "Zone de guerre" mais pourquoi ? Faut-il avoir peur ou bien juste prendre ... more Internet a été déclaré "Zone de guerre" mais pourquoi ? Faut-il avoir peur ou bien juste prendre conscience de cette réalité ?
Après le ricanement, le déni, il fallait poursuivre et s'interroger sur ce qui fait la suite logi... more Après le ricanement, le déni, il fallait poursuivre et s'interroger sur ce qui fait la suite logique de nos vies connectées. Les joies du data ! A quoi servent-elles, si ce n'est à assurer notre asservissement ? Voyage au coeur de nos habitudes d'habitants des villes connectées...
En ce moment, je m'amuse beaucoup. Enfin la presse française se met à parler de Cambridge Analyti... more En ce moment, je m'amuse beaucoup. Enfin la presse française se met à parler de Cambridge Analytica. Un doux nom pour une entreprise de pointe. Il faudrait regardez d'un peu plus près. Non promis, je ne changerai point ma façon de parler sur cette interface. Je laisse la plume de chercheuse, de fouineuse du détail de côté. Respirons et plongeons dans nos données. Vous vous souvenez, j'avais avec bonheur, pris le temps d'évoquer le logiciel Data Selfie. L'interface vous permet de voir ce que Facebook a comme information sur vous, votre profil "OCEAN". Par déduction, vous pouvez ainsi voir les informations vendues auprès des entreprises. Quoi mes données ? Ce n'est que de la DATA ! Le mot « data » provient du latin qui signifie « choses données ». Nous pourrions ici nous interroger sur le sens du mot « données ». Afin qu'une chose nous soit donnée, il faut qu'il y ait un acte, un geste en ce sens. Il y a un émetteur et un receveur de ce SONIA BRESSLER-CAMBRIDGE ANALYTICA & MOI
Dans mon article précédent, j’évoquais ce rictus devenu chronique et commun, cette façon que nous... more Dans mon article précédent, j’évoquais ce rictus devenu chronique et commun, cette façon que nous avons d’appartenir à une tribu ou à une autre, avec comme conséquence l’exclusion de la différence.
Le ricanement. Tel est le doux nom de ce que nous subissons quotidiennement dans notre société hyper-connectée.
Le ricanement est la conséquence logique de cette arrivée en fanfare des nouvelles tribus. Attention, ces tribus sont nombreuses – souvent liées aux usages de marques particulières : la tribu des Apple habillée en APC ne peut pas se mélanger avec celle des Apple en chaussure Nike, les deux tribus éviteront soigneusement les porteurs de Samsung, etc. Les déclinaisons sont infinies...Au début, on ne s’en aperçoit pas. C’est comme un détail infime. Les tribus d’aujourd’hui, comme celles d’hier, fonctionnent par mimétisme. Nous assistons ainsi à la défragmentation de l'être.
Peu à peu la profondeur, l’analyse d’un thème, le jeu de la recherche des mots par rebonds d’un... more Peu à peu la profondeur, l’analyse d’un thème, le jeu de la recherche des mots par rebonds d’un dictionnaire à l’autre, a laissé place à la vitesse de passage sur les choses. La multitude d’informa- tion, son amplification constante nous détourne du sens des choses, surtout du temps de chaque chose. Un rêve chasse l’autre. Le rêve a dû donc s’incar- ner dans des biens matériels (un smartphone chasse l’ autre, une tablette l’ autre, une voiture électrique remplace l’autre, ...). Mais où est donc passé le grand rêve ? L’ Utopie ?
Lors d'une interview pour la Revue Préfigurations (n°54), je réponds aux questions relatives à l'... more Lors d'une interview pour la Revue Préfigurations (n°54), je réponds aux questions relatives à l'Identité numérique. Quelle est-elle ? Pourquoi pouvons-nous dire qu'elle modifie profondément notre comportement et surtout notre rapport à l'Autre ?
Et si nous cherchions à changer nos systèmes ? À franchir la peur induite par nos habitudes menta... more Et si nous cherchions à changer nos systèmes ? À franchir la peur induite par nos habitudes mentales pour un "je ne sais quoi poétique et fluide" comme est la vie ? Dit comme cela, c'est un peu partir dans un au-delà, sans s'en donner les moyens car nos mots sont pris dans l'étreinte et la contrainte de l'histoire de notre culture. Alors ensemble, faisons un pas de côté. Devenons le flux de ces bulles de savon. Essayons d'être aussi légers, fluides, transformables, en mouvement que celles-ci. Selon notre échelle de temps, vous allez me dire qu'elles ont une durée de vie bien courte. Qu'en savez-vous ? Devenez cette bulle, devenez un atome de celle-ci. Respirez et recommencez ce début de texte, puis enchaînez avec la suite.
Il s'agit ici de questionner le mouvement démocratique. Loin des présupposés habituels, le mouvem... more Il s'agit ici de questionner le mouvement démocratique. Loin des présupposés habituels, le mouvement des Gilets Jaunes bouscule la France et ses conventions. Faut-il y lire l'émergence d'une nouvelle tentative démocratique ?
Avant tout, je dois avouer que lorsque nous avons adopté ce thème, je
n’avais aucune idée de ce q... more Avant tout, je dois avouer que lorsque nous avons adopté ce thème, je n’avais aucune idée de ce que j’allais écrire. Aucune idée, la page blanche, le vide sidéral. Nous pourrions dire que j’ai échappé au couple normatif. J’ai eu de grandes histoires, des bouleversements amoureux, j’ai été ce “couple parfait”, puis ce “couple séparé”, mais je n’ai jamais cherché à être “ce couple”. Puis en discutant avec des auteurs de ma maison d’édition nous avons évoqué le fait qu’il existe aujourd’hui des couples uniquement reliés par les nouvelles technologies, des milliers de kilomètres entre les deux personnes, il y a également les couples à trois ou “trouple”... Et comme je l’évoque avec mes étudiants, si aujourd'hui cela semble complètement fou, il y a des personnes mariées avec leurs robots. Franchement, je ne voyais toujours pas comment développer tout ceci dans un article. En parlant avec Claude Mesmin nous avons retourné le sujet dans tous les sens et finalement après de longues heures d’échanges, de confrontations entre nos points de vue, j’ai décidé d’aborder le “couple” comme une construction culturelle.
Dans un monde où l’intelligence artificielle (IA) et les technologies basées sur les données faço... more Dans un monde où l’intelligence artificielle (IA) et les technologies basées sur les données façonnent de plus en plus notre quotidien, la Data-Philosophie émerge comme une discipline cruciale pour guider nos réflexions et nos actions. Ce livre explore les implications éthiques, juridiques et sociales de cette révolution numérique, offrant une analyse approfondie et des perspectives critiques pour comprendre et relever les défis qui en découlent. Voici les premières pages de mon essai "data-philosophie".
Lundi 10 janvier 2022, le Président de la Conférence des OING et le Président du Comité « Droits ... more Lundi 10 janvier 2022, le Président de la Conférence des OING et le Président du Comité « Droits humains et intelligence artificielle» de la Conférence des OING ont invité des centaines d'internautes à participer à un webinaire sur le thème « Droits humains et Intelligence artificielle ». Trois intervenants, représentant trois institutions différentes, avaient chacun quinze minutes pour présenter leurs travaux sur les législations en matière d'IA. Pour la Commission européenne, Kilian Gross , Chef de l!unité « Élaboration et
Il s’agit d’aborder la question du langage, de sa distinction avec la parole, la langue. Il nous ... more Il s’agit d’aborder la question du langage, de sa distinction avec la parole, la langue. Il nous faut comprendre notre lien au monde par notre articulation au réel. Comment notre pensée arrive-t-elle à faire émerger un langage pour se saisir d’un réel ou d’une réalité ? À l’heure où la virtualité devient une réalité. Nous devons prolonger ce questionnement par le lien entre la “data” et la “philosophie”. Pour cela, nous nous appuierons sur la question du “critère du réel”. En posant la question de la “data” comme un “critère de réalité” potentiel, nous entrons dans l’exercice philosophique. Nous cherchons ici à fonder la “data-philosophie” et ses enjeux. Nous en venons à poser les quatre champs opératiques de la Data-Philosophie : ontologie, épistémologie, praxis et éthique de la data.
Aborder la “data” se fait principalement de façon “technique”, en lien avec soit la programmation... more Aborder la “data” se fait principalement de façon “technique”, en lien avec soit la programmation algorithmique, soit la question matérielle (outils de collecte ou outils de conservations). Peu de travaux questionnent la notion même de “data”. Encore moins d’articles existent sur la data abordée de façon philosophique. Dans cet article, nous tâchons de mettre en lien la “data” et la “philosophie”. Pour cela, nous nous appuierons sur la question du “critère du réel”. En posant la question de la “data” comme un “critère de réalité” potentiel, nous entrons dans l’exercice philosophique. Nous cherchons ici à fonder la “data-philosophie” et ses enjeux. Nous en venons à poser les quatre champs opératiques de la Data-Philosophie : ontologie, épistémologie, praxis et éthique de la data.
L’association « data-philosophie » a son importance. Il ne s’agit pas de poser une « philosophie ... more L’association « data-philosophie » a son importance. Il ne s’agit pas de poser une « philosophie de la data » qui serait simplement une sorte d’application pratique ou un code déontologique de la data. Nous devons regarder la data comme ce qu’elle est : un critère du réel. Cette idée de critère du réel est très importante. Toute la philosophie s’accorde autant qu’elle se déchire sur cette notion de « critère » du réel qui rend possible ensuite tout le reste : la croyance juste, la croyance vraie, la croyance justifiée, la connaissance, le savoir… Dès lors nous pourrions ici tenter une analogie entre la « data » et la « monade » de Leibniz
Comme souligne, le sociologue Erving Goffman (en 1973 dans
son ouvrage intitulé Rites d’interacti... more Comme souligne, le sociologue Erving Goffman (en 1973 dans son ouvrage intitulé Rites d’interaction) “par interaction (ie interaction de face-à-face) on entend à peu près l’influence réciproque que les participants exercent sur leurs actions respectives lorsqu’ils sont en présence physique immédiate les uns des autres; par une interaction, on entend l’ensemble de l’interaction qui se produit en une occasion quelconque quand les membres d’un ensemble donné se trouvent en présence continue les uns des autres; le terme de « rencontre » pourrait convenir aussi ». Qu’en est-il de l’Homo Connectus ? Comment vit-il l’interaction ? Pourquoi fuit-il son environnement immédiat humain pour se réfugier dans un monde numérique ? L’interaction avec une machine serait-elle plus simple, plus attractive, ou plus addictive ?
Prenons une profonde respiration. Regardons par la fenêtre. Que voyons-nous ? Sommes-nous, comme ... more Prenons une profonde respiration. Regardons par la fenêtre. Que voyons-nous ? Sommes-nous, comme dans Les Méditations Métaphysiques de Descartes, dans l'impossibilité d'affirmer que ce sont bien des humains qui marchent dans la rue ? « Que vois-je de cette fenêtre, sinon des chapeaux et des manteaux, qui peuvent couvrir des spectres ou des hommes feints qui ne se remuent que par ressorts? Mais je juge que ce sont de vrais hommes, par la seule puissance de juger qui est en mon esprit, ce que je croyais voir de mes yeux ». Nous ne sommes plus à l'époque de Descartes, nous sommes au XXI° siècle. Nous avons été percutés de plein fouet par la technologie. Mais quelles sont les conséquences de cette "percussion" sur notre mode de fonctionnement. Aujourd'hui, grâce à Méta de Choc, je vous donne le choix suivant : écouter mes propos via deux épisodes (le temps d'un marathon)-n°1 & n°2-ou lire cet article jusqu'au bout de votre attention... Tout en sachant que l'article et les podcasts vont ensemble. Ils se complètent parfaitement. À quoi notre capacité d'attention est-elle soumise aujourd'hui ?
Et si nous regardions d'un peu plus près la notion d'attention ? Notre attention ne serait-elle p... more Et si nous regardions d'un peu plus près la notion d'attention ? Notre attention ne serait-elle pas devenue le nouvel enjeu du siècle ?
Comment définir la ou les Culture(s) Numérique(s) ? Par où commencer ? Ne devrions-nous pas fair... more Comment définir la ou les Culture(s) Numérique(s) ? Par où commencer ? Ne devrions-nous pas faire une épistémologie du numérique avant toute autre chose ? En quoi celle-ci pourrait-elle nous éclairer ?
L'exposition la Belle vie numérique vient de s'achever. La Fondation EDF a refermé les portes su... more L'exposition la Belle vie numérique vient de s'achever. La Fondation EDF a refermé les portes sur un parcours numérique proposé par Fabrice Bousteau, rédacteur en chef de Beaux-arts Magazine. Dès l'entrée un choix s'offre à vous, un parcours en rouge, un parcours en vert. Êtes-vous plutôt zéro (en rouge) ou bien un (en vert) ? Le code binaire se décompose volontiers. Trente artistes ont été choisis pour jalonner cette découverte et attirer l'attention sur nos perceptions. Elles sont bien abimées à force d'usages numériques. Combien de temps passez-vous sur vos smartphones ? Sentez-vous le manque féroce quand il est loin de vos pouces ? Êtes-vous sûrs de ce que vous voyez ? Nous ne sommes pas ici dans une "exposition d'art numérique !". Précision très utile, en effet, il s'agit de déambuler dans un espace scénique qui offre une
Internet a été déclaré "Zone de guerre" mais pourquoi ? Faut-il avoir peur ou bien juste prendre ... more Internet a été déclaré "Zone de guerre" mais pourquoi ? Faut-il avoir peur ou bien juste prendre conscience de cette réalité ?
Après le ricanement, le déni, il fallait poursuivre et s'interroger sur ce qui fait la suite logi... more Après le ricanement, le déni, il fallait poursuivre et s'interroger sur ce qui fait la suite logique de nos vies connectées. Les joies du data ! A quoi servent-elles, si ce n'est à assurer notre asservissement ? Voyage au coeur de nos habitudes d'habitants des villes connectées...
En ce moment, je m'amuse beaucoup. Enfin la presse française se met à parler de Cambridge Analyti... more En ce moment, je m'amuse beaucoup. Enfin la presse française se met à parler de Cambridge Analytica. Un doux nom pour une entreprise de pointe. Il faudrait regardez d'un peu plus près. Non promis, je ne changerai point ma façon de parler sur cette interface. Je laisse la plume de chercheuse, de fouineuse du détail de côté. Respirons et plongeons dans nos données. Vous vous souvenez, j'avais avec bonheur, pris le temps d'évoquer le logiciel Data Selfie. L'interface vous permet de voir ce que Facebook a comme information sur vous, votre profil "OCEAN". Par déduction, vous pouvez ainsi voir les informations vendues auprès des entreprises. Quoi mes données ? Ce n'est que de la DATA ! Le mot « data » provient du latin qui signifie « choses données ». Nous pourrions ici nous interroger sur le sens du mot « données ». Afin qu'une chose nous soit donnée, il faut qu'il y ait un acte, un geste en ce sens. Il y a un émetteur et un receveur de ce SONIA BRESSLER-CAMBRIDGE ANALYTICA & MOI
Dans mon article précédent, j’évoquais ce rictus devenu chronique et commun, cette façon que nous... more Dans mon article précédent, j’évoquais ce rictus devenu chronique et commun, cette façon que nous avons d’appartenir à une tribu ou à une autre, avec comme conséquence l’exclusion de la différence.
Le ricanement. Tel est le doux nom de ce que nous subissons quotidiennement dans notre société hyper-connectée.
Le ricanement est la conséquence logique de cette arrivée en fanfare des nouvelles tribus. Attention, ces tribus sont nombreuses – souvent liées aux usages de marques particulières : la tribu des Apple habillée en APC ne peut pas se mélanger avec celle des Apple en chaussure Nike, les deux tribus éviteront soigneusement les porteurs de Samsung, etc. Les déclinaisons sont infinies...Au début, on ne s’en aperçoit pas. C’est comme un détail infime. Les tribus d’aujourd’hui, comme celles d’hier, fonctionnent par mimétisme. Nous assistons ainsi à la défragmentation de l'être.
Peu à peu la profondeur, l’analyse d’un thème, le jeu de la recherche des mots par rebonds d’un... more Peu à peu la profondeur, l’analyse d’un thème, le jeu de la recherche des mots par rebonds d’un dictionnaire à l’autre, a laissé place à la vitesse de passage sur les choses. La multitude d’informa- tion, son amplification constante nous détourne du sens des choses, surtout du temps de chaque chose. Un rêve chasse l’autre. Le rêve a dû donc s’incar- ner dans des biens matériels (un smartphone chasse l’ autre, une tablette l’ autre, une voiture électrique remplace l’autre, ...). Mais où est donc passé le grand rêve ? L’ Utopie ?
Lors d'une interview pour la Revue Préfigurations (n°54), je réponds aux questions relatives à l'... more Lors d'une interview pour la Revue Préfigurations (n°54), je réponds aux questions relatives à l'Identité numérique. Quelle est-elle ? Pourquoi pouvons-nous dire qu'elle modifie profondément notre comportement et surtout notre rapport à l'Autre ?
Et si nous cherchions à changer nos systèmes ? À franchir la peur induite par nos habitudes menta... more Et si nous cherchions à changer nos systèmes ? À franchir la peur induite par nos habitudes mentales pour un "je ne sais quoi poétique et fluide" comme est la vie ? Dit comme cela, c'est un peu partir dans un au-delà, sans s'en donner les moyens car nos mots sont pris dans l'étreinte et la contrainte de l'histoire de notre culture. Alors ensemble, faisons un pas de côté. Devenons le flux de ces bulles de savon. Essayons d'être aussi légers, fluides, transformables, en mouvement que celles-ci. Selon notre échelle de temps, vous allez me dire qu'elles ont une durée de vie bien courte. Qu'en savez-vous ? Devenez cette bulle, devenez un atome de celle-ci. Respirez et recommencez ce début de texte, puis enchaînez avec la suite.
Il s'agit ici de questionner le mouvement démocratique. Loin des présupposés habituels, le mouvem... more Il s'agit ici de questionner le mouvement démocratique. Loin des présupposés habituels, le mouvement des Gilets Jaunes bouscule la France et ses conventions. Faut-il y lire l'émergence d'une nouvelle tentative démocratique ?
Avant tout, je dois avouer que lorsque nous avons adopté ce thème, je
n’avais aucune idée de ce q... more Avant tout, je dois avouer que lorsque nous avons adopté ce thème, je n’avais aucune idée de ce que j’allais écrire. Aucune idée, la page blanche, le vide sidéral. Nous pourrions dire que j’ai échappé au couple normatif. J’ai eu de grandes histoires, des bouleversements amoureux, j’ai été ce “couple parfait”, puis ce “couple séparé”, mais je n’ai jamais cherché à être “ce couple”. Puis en discutant avec des auteurs de ma maison d’édition nous avons évoqué le fait qu’il existe aujourd’hui des couples uniquement reliés par les nouvelles technologies, des milliers de kilomètres entre les deux personnes, il y a également les couples à trois ou “trouple”... Et comme je l’évoque avec mes étudiants, si aujourd'hui cela semble complètement fou, il y a des personnes mariées avec leurs robots. Franchement, je ne voyais toujours pas comment développer tout ceci dans un article. En parlant avec Claude Mesmin nous avons retourné le sujet dans tous les sens et finalement après de longues heures d’échanges, de confrontations entre nos points de vue, j’ai décidé d’aborder le “couple” comme une construction culturelle.
Sans doute, la première hypothèse à écrire en tête de cet article serait
la suivante : en matière... more Sans doute, la première hypothèse à écrire en tête de cet article serait la suivante : en matière de bonheur, il n’y a ni équation parfaite, ni science dure. Ainsi nous ferions déjà un pas vers ce qui nous semble être une utopie, une hérésie de l’esprit humain : partir en quête du bonheur. Mais quelle est la forme de cette quête ? Est-elle singulière ou bien plurielle ? Déjà nous devons nous arrêter sur une première observation : quand on prend le temps de faire une sorte de micro-trottoir en interrogeant au hasard des personnes dans les rues, on découvre une étrange binarité en réponse à la question « qu’est-ce que le bonheur ? ». Certains font du bonheur une quantité, une possession, avoir tel objet, avoir tant d’argent tandis que d’autres en font une sensation (le plaisir éprouvé du soleil sur la peau, le plaisir d’être entouré des gens que l’on aime, etc.). Mais le bonheur peut-il se résumer en ces deux extrêmes ?
Combien de fois ai-je remis l’écriture de cet article ? Combien de fois
ai-je dû lutter contre ce... more Combien de fois ai-je remis l’écriture de cet article ? Combien de fois ai-je dû lutter contre ces agitations qui me traversent ? “Comment écrire sur la paix si soi-même nous ne la trouvons pas ?” Semblais-je me dire… Mais ne serait-ce pas là une fausse excuse pour ne pas poser les véritables enjeux de la paix ? Quel que soit l’endroit où je pose mon regard, je peux y trouver un peu de paix mais dès que j’élargis ma focale tout se brouille, tout devient désordre, chaos. À nouveau, je sombre dans ce paradoxe, en France il existe une école de guerre et une école de guerre économique 2 (EGE) mais où sont les écoles de paix ? En faisant des recherches, pour ce numéro, j’ai fini par trouver une école de paix (EP) et un Diplôme Universitaire Intervention civile de paix au sein de l’Institut Catholique de Paris. Maigre consolation pour l’idéaliste que je suis. Surtout si on regarde les financements, une école de guerre semble rapporter davantage et attirer davantage de capitaux. Certains, trouveront cela logique, car après tout si vis pacem, para bellum.
Dès que nous cherchons à questionner le futur, ou les futurs possibles,
notre pensée se trouve en... more Dès que nous cherchons à questionner le futur, ou les futurs possibles, notre pensée se trouve enclavée entre deux extrêmes. Deux piliers infranchissables : l’utopie et la dystopie. D’un point de vue étymologique, l’utopie signifie « (qui n’est) en aucun lieu » la seule lettre u, et τόπος, tópos (« lieu »). La recherche de l’utopie accompagne notre humanité au fil des siècles, tantôt pour éviter la censure, tantôt pour aider les consciences à voir plus loin en imaginant une possibilité, un mouvement positif. D’un autre côté, nous avons la dystopie. Selon son étymologie : δυσ, dys (« mauvais »), et τόπος, tópos (« lieu »), elle signifie littéralement « mauvais endroit, mauvaise place ». Elle met en avant l’hypothèse d’un gouvernement autoritaire soumettant les individus, les rendant esclaves, asservis aux machines ou autre. L’humanité n’aurait-elle donc que deux choix pour se projeter ? Deux avenirs possibles, comme un destin définitivement lié à Sisyphe ?
Pourquoi faut-il relayer l'appel à la solidarité avec les victimes de viols en RDCongo ? À l'init... more Pourquoi faut-il relayer l'appel à la solidarité avec les victimes de viols en RDCongo ? À l'initiative de l'Alliance des Femmes pour la Démocratie et des éditions des femmes-Antoinette Fouque un appel à la solidarité internationale avec les victimes de viols en RDCongo a été lancé. Ce qui est fascinant dans cet espace numérique qui va trop vite, où une information chasse l'autre, c'est qu'immédiatement des voix ce sont élevées pour dire « mais il n'y a pas que là-bas qu'il y a des victimes de viols ». Qui mieux que l'Alliance des femmes ou les Éditions des femmes ou encore l'AFFDU (que je représente) connaissons cette triste réalité ? Depuis des années, nous entendons, recueillons, défendons des témoignages des violences faites aux femmes, nous enseignons, partageons les consignes de défenses des femmes…
Quand on rencontre Anne, pour la première fois, on découvre une
tornade d’actions, une multitude ... more Quand on rencontre Anne, pour la première fois, on découvre une tornade d’actions, une multitude d’idées, de combats, on est comme emporté par une énergie incommensurable. Dotée d’une pensée systémique, elle balaye, à toute vitesse, l’ensemble des possibilités d’une situation, elle voit chaque détail. Son esprit galope pendant que le mien besogne dans un temps long pour retourner, envisager, appréhender, tenter de comprendre. Anne n’a besoin que de quelques secondes pour tout saisir. C’est fascinant et au-delà du génie ! Une fois ceci posé, je dois reconnaître que c’est un peu contre sa volonté que j’impose sa biographie. Nous pourrions questionner cette modestie, mais concevant ce livre comme une capsule pour les nouvelles générations, impossible pour moi, de ne pas tenter l’impossible à savoir livrer une infime partie de son combat à vos yeux. Anne Bergheim-Nègre est née en 1952. Avocate en droit du travail, son cabinet est basé à Versailles, son travail législatif lui fait très vite épouser la cause des droits humains, et s’engager pour défendre l’égalité non seulement en droit mais en fait. S’attarder sur son parcours, c’est avoir ce fil conducteur comme colonne vertébrale.
Le genre est-il un concept philosophique ? En tant qu’opérateur, il
nous permet de découvrir une ... more Le genre est-il un concept philosophique ? En tant qu’opérateur, il nous permet de découvrir une faille dans l’histoire de la philosophie. Où sont les femmes philosophes ? Pourquoi leur parole a-t-elle disparu au profit de la production d’un discours philosophique masculin. Au travers de cet article, il s’agit d’une part d’interroger la « notion de genre » et de prendre le genre comme un « opérateur » pour lire l’histoire de la pensée philosophique. Que ressort-il de cette opération « genre philosophique » ? Nous voyons que poser cette question, c’est déjà inscrire la question du « genre » dans le processus démocratique.
Évidemment, je tiens ici à remercier Elisabeth Nicoli & la Maison d'édition des Femmes de leur in... more Évidemment, je tiens ici à remercier Elisabeth Nicoli & la Maison d'édition des Femmes de leur invitation à ce débat intitulé Pour une gouvernance éthique : la parité. Prendre la parole n'est chose aisée pour moi qui suis davantage une besogneuse, qui préfère le temps long de la recherche, de la confrontation textuelle. Mais quel ne fut pas mon bonheur en entendant l'énoncé du sujet "Gouvernance éthique : la parité". L'idéaliste que je suis a bondi, en affirmant "ça y est enfin j'ai trouvé une nouvelle famille ou plus exactement une nouvelle communauté de pensées". Et puis mon esprit s'est ressaisi, tant de bonheur n'est-il pas qu'une pure illusion (foutu doute cartésien) ? N'est-ce pas simplement une croyance inconsidérée en mon biais cognitif le plus précieux : la croyance en la possibilité d'un "monde éthique" ? L'éthique Pour moi l'éthique, je vais faire très court, doit être entendue comme "la responsabilité de continuité". En médecine, pour une fracture on emploie l'expression "sans solution de continuité" , en éthique il faudrait mettre en avant la nécessité d'un usage continu, d'une tension vers… L'éthique repose sur le temps long et non sur le paradoxe des multiples temps courts ou instantanés de nos existences. L'éthique est une continuité transitive… et transmissionnelle. Elle doit reposer sur une manière de poser les problèmes, les sujets avec la lucidité d'un présent (c'est-à-dire sur une enquête), en considérant l'action du passé sur ce présent, mais en projetant vers le futur. L'éthique n'est pas simplement une 1 Comme en atteste la Banque de dépannage linguistique
En ce mois de septembre 2020, l’Association Française des Femmes Diplômées des Universités (AFFDU... more En ce mois de septembre 2020, l’Association Française des Femmes Diplômées des Universités (AFFDU) fête son centenaire. C’est le moment idéal pour faire un point sur la trajectoire de l’association en comprendre les combats, en réaffirmer les luttes, mais aussi interroger les cent années qui viennent de s'écouler tout en imaginant les cent prochaines. Nous ne pouvons évoquer ce centenaire sans remarquer que l’histoire de l’humanité vient nous frapper comme en miroir. La pandémie de la Covid19, nous rappelle que la place des femmes est en déséquilibre permanent. Pourtant ce sont elles qui sont en “première ligne” et ce, malheureusement dans tous les sens de cette expression guerrière. En première ligne des soins, en première ligne des violences… Nous ne pouvons nous dérober à notre propre histoire, écrire sur les cent ans de luttes pour l’égalité, c’est comprendre l’articulation des combats d’hier, d’aujourd’hui et demain. C’est aussi accepter l’histoire de l’AFFDU (et son héritage), mais c’est aussi en dévoiler l’avenir. Cent ans est un bel âge pour ne pas se résoudre à abandonner le combat. La place des femmes est fragile, instable, et leurs droits en régression dans certains pays.
La dernière fois, nous avons évoqué, un philosophe qui, à mes yeux, est le premier grand confiné ... more La dernière fois, nous avons évoqué, un philosophe qui, à mes yeux, est le premier grand confiné Diogène de Sinope (dit Diogène le Cynique). Enfermé dans une jarre, à la sortie de la ville, mais dont l'esprit est plus acéré qu'une lame. Nous avions conclu sur cette phrase étonnante de Blaise Pascal « Tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre »… Que pouvons-nous répondre à Pascal ? Que le monde est magnifique et qu'il nous faut l'explorer de part en part pour mieux en saisir les beautés et les différences ? Alors sommes-nous mobiles ou bien immobiles ? Devons-nous nous repenser à l'aide de la relativité en ces heures de confinement ? Aujourd'hui, nous allons, faire ce que la philosophie doit faire : "examiner" nos opinions, nos certitudes. Pour cela quoi de mieux qu'un petit exercice ? Nous allons douter. Nous allons douter de la phrase de Pascal. "Tous nos malheurs viennent-ils du fait que nous ne savons demeurer au repos" ? Être au repos, c'est être immobile, selon Pascal. Mais notre immobilité ne viendrait-elle pas d'un autre plan ? Ne sommes-nous pas immobiles pour celui qui nous observe depuis l'espace ? Là encore la relativité nous poursuit.
Rassurez-vous, il ne s’agit pas ici de faire un cours magistral de philosophie. Ce serait assez c... more Rassurez-vous, il ne s’agit pas ici de faire un cours magistral de philosophie. Ce serait assez contreproductif. Cependant quand on m’a demandé de parler du « confinement », j’ai pris conscience que l’exercice philosophique et le confinement sont assez similaires… Alors les philosophes seraient-ils de grands confinés ? D’un point de vue étymologique, le mot “confiné” apparaît au 15ème siècle. On parle de “terrain confiné” en 1481. Première occurrence d’un mot et d’un sens. Étonnamment, les philosophes sont de grands confinés, souvent à l’écart du monde, ou plus exactement à l’écart du « bruit et de la fureur ».
Quel est donc cet humain derrière la plume philosophique de Geneviève Fraisse ? Il y a une femme.... more Quel est donc cet humain derrière la plume philosophique de Geneviève Fraisse ? Il y a une femme. Je ne souhaite pas que vous preniez le mot « femme » en un sens genré mais en un sens situé. Elle a son histoire, ses expériences, son cercle familial. Je ne reviens pas là dessus. L’intérêt de la pensée située, c’est qu’elle vous replace dans le temps et l’espace.
Nous sommes dans les années 1970 et déjà, Geneviève Fraisse va mettre en évidence la nécessité de l’échappatoire. Comment sortir du cadre ? Comment échapper à son sort ?
En 1979, elle publie Femmes toutes mains, Essai sur le service domestique (Seuil). Elle y décrit les conventions sociales, elle observe avec acuité l’ordre des choses, ces femmes qui doivent penser au « ménage » (dans tous les sens du terme) avant elles mêmes.
Elle y souligne les paradoxes autour des « bonnes ». Elles doivent rester célibataires et s’occuper des enfants des riches (p.229). Mais pourquoi les bonnes ne s’émanciperaient pas de ce sort ?
La Discorde pleure en ce jour de mars, la jeunesse traînée par delà les trottoirs hésite à se sat... more La Discorde pleure en ce jour de mars, la jeunesse traînée par delà les trottoirs hésite à se satisfaire de ce Koh-Lanta moderne. "Quoi de l'art contemporain ?" "Quoi un musée ?" Non je plaisante, cette jeunesse a de l'énergie, des nouveaux modes de langage, des idées rapides. La jeunesse fuse et cherche ses nouveaux rêves. Existe-t-il un lieu où elle pourrait les affirmer ?
Quel drôle de mot "pornographie" ! Dès que nous l'entendons, nous prenons une mine particulière. ... more Quel drôle de mot "pornographie" ! Dès que nous l'entendons, nous prenons une mine particulière. Attention, nous allons entrer dans ce qui choque, ce qui est obscène. C'est exactement ce que souligne le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (CNRTL) Si nous regardons avec attention, ce mot apparaît au XIXème siècle. La pudeur ferait-elle nouvelle apparition ? Il paraît que la pornographie se déclinairait en porno chic, porno soft, porno hard, porno féministe, porno gay, porno-réalité... Et tout un tas de catégories. Mais pourquoi ? À l'heure du Web 4.0, ce fameux web sémantique où les images pornographiques tournent en boucle, où certaines entrent dans cette grande catégorie du porno sans plus d'explication et sont censurées (je pense ici au tableau l'Origine du Monde de Courbet censuré sur Facebook, oeuvre réalisée en 1866), ne serait-il pas temps de se poser les bonnes questions ? Les mots perdent-ils leurs sens ? Ou bien les algorithmes auraient-ils eux aussi des biais cognitifs ? Définir la Pornographie Selon le dictionnaire historique de la langue française de Alain Rey, le mot "pornographe" est emprunt au grec tardif pronographos (πορνογράφος) qui signifie auteur d'écrits sur la prostitution, composé de-graphos (γράφος)-et de pornê (πορνο) "prostituée", qui dérive de prenênai "vendre des marchandises et des esclaves". Et évidemment pour écrire l'histoire des esclaves (homme, comme femme), il fallait écrire sur leur chair, sur leur peau... c'est ce qui leur confèrait une valeur. C'est aussi ce qui les dinstinguait des autres individus. Impossible de se défaire des traces sur sa chair. Le Pornographe est le titre d'une oeuvre de Restif de La Bretonne qui atteste en quelque sorte de l'usage du mot dans la langue française. Ce qui est amusant, c'est que SONIA BRESSLER-ET SI ON PARLAIT DE PORNOGRAPHIE ? " 1
En réalité, même l’artiste avait envie de choisir la couverture la plus violente. Pourquoi faut-i... more En réalité, même l’artiste avait envie de choisir la couverture la plus violente. Pourquoi faut-il aller vers la violence pour la dénoncer ? Pourquoi montrer de la violence pour en parler ? Comme si la violence ne pouvait être que celle qui fait mal, qui se voit, se perçoit. STOP.
La philosophie commence lorsque les hommes s’étonnent de ce
que les choses sont ce qu’elles sont ... more La philosophie commence lorsque les hommes s’étonnent de ce que les choses sont ce qu’elles sont (Aristote, Métaphysique, 983a13). Qu’est-ce donc qu’un philosophe alors ? Au sens le plus courant, est philosophe celui ou celle qui accepte les évènements de l’existence avec résignation, sans amertume pourrions-nous dire (soit selon l’expression commune « avec philosophie »). Cette acception évidente peut être considérée comme la vertu première prônée par les stoïciens afin de ne pas être esclave des circonstances, de nos limites.
Il se cache des illusions dans toutes nos perceptions... Mais alors que penser de nos habitudes ?... more Il se cache des illusions dans toutes nos perceptions... Mais alors que penser de nos habitudes ? de nos organisations journalières ?
Et si nous nous attardions sur cette notion si différentielle qu'est la "folie"... Ne sommes-nous... more Et si nous nous attardions sur cette notion si différentielle qu'est la "folie"... Ne sommes-nous tous pas fous selon le point de vue que l'on adopte ?
Qu'est-ce que l'envie ? Dans un monde liquide nous ne cessons d'emplir nos journées avec des envi... more Qu'est-ce que l'envie ? Dans un monde liquide nous ne cessons d'emplir nos journées avec des envies... Mais avons-nous seulement pris le temps de la définition ?
La fin de nos libertés c'est un peu la mutation des sociétés autoritaires en société de contrôle.... more La fin de nos libertés c'est un peu la mutation des sociétés autoritaires en société de contrôle. Qui contrôle quoi ? Qui contrôle qui ? Comment se fait-il que nous n'allions plus chercher le sens de nos propres actions ? Notre ultra présence sur les réseaux signifie-t-elle que notre liberté n'existe plus ?
Le 2 mai 2024, le prestigieux Hôtel Lutetia à Paris a servi de cadre au deuxième Forum Chine-Fran... more Le 2 mai 2024, le prestigieux Hôtel Lutetia à Paris a servi de cadre au deuxième Forum Chine-France sur la gouvernance mondiale, un événement d'importance capitale pour la réflexion sur les défis globaux actuels. Organisé conjointement par l'Académie des études contemporaines sur la Chine et le monde (ACCWS), relevant du Groupe de communication internationale de Chine (CICG), et l'Initiative mondiale Chine-Europe-Amérique présidée par David Gosset, sous l'égide du Bureau de l'Information du Conseil des Affaires d'État de Chine et du CICG, ce forum a réuni plus de 150 experts et universitaires chinois et français. Les discussions se sont concentrées sur le thème ambitieux : « Approfondir la réforme de la gouvernance mondiale et construire l'avenir du multilatéralisme. » De l'importance de questionner la gouvernance Avant de parler du déroulé de la journée, nous devons revenir sur cette recherche urgente de "gouvernance mondiale" et d'une nouvelle stabilité. Notre époque est marquée par une fragilité sans précédent, une sorte de chaos qui fait ressurgir les peurs profondes et les antagonismes. Nous sommes à un moment où de nouveaux conflits renaissent sur les cendres de l'histoire. L'ensemble des populations vivent sous cette menace permanente d'un conflit total. Mais pourquoi en sommes-nous là ? Nous pourrions prendre le sujet sous l'angle démographique ce que fait très bien Emmanuel Todd , nous pourrions le prendre sous des angles scientifiques
Que se passe-t'il ? Pourquoi dois-je faire un article intitulé "entre paradoxe et grande fatigue"... more Que se passe-t'il ? Pourquoi dois-je faire un article intitulé "entre paradoxe et grande fatigue" ? C'est cette "une" du magazine Challenge's qui m'y pousse. Comment laisser passer une telle maquette ? Notons d'abord le fond rouge, référence au drapeau chinois... Mais que signifie la couleur rouge dans notre culture ? Je renvoie ici aux travaux de Michel Pastoureau qui dit si joliment "le rouge est un océan". Et à mon précédent travail qui fait la démonstration du "China Bashing" dans les médias français.
Nous sommes le dimanche 19 avril 2020. Nous allons débuter notre cinquième semaine de confinement... more Nous sommes le dimanche 19 avril 2020. Nous allons débuter notre cinquième semaine de confinement dans cette première grande période pandémique du XXIe siècle. Ce matin, je compose ma “revue de presse” hebdomadaire. Je me demande quels échos vont avoir les tweets de Donald Trump demandant aux Américains de “LIBÉRER LA VIRGINIE, et sauvez votre grand deuxième amendement. Elle est assiégée !”, puis, quelques secondes après le Michigan et le Minnesota. Bref Donald Trump est en campagne présidentielle. C’est bien ce que confirme son tweet d’il y a quelques heures : “La Chine veut vraiment “Sleepy” Joe. Elle veut récupérer tous les milliards de dollars qu'elle a versés aux États-Unis, et bien plus encore. Joe est une cible facile, le CANDIDAT de leur RÊVE !”2. Dans une même phrase, Donald Trump tape sur le candidat démocrate et accuse la Chine d’être au coeur de la campagne américaine. Le confinement serait une idée ringarde des démocrates à la solde de la Chine. Ce China bashing dans les médias et réseaux sociaux serait presque quelque chose d’amusant s’il n’était qu’américain, mais ce n’est pas le cas. Dans le journal Marianne (n°1205 du 17 au 23 avril 2020), on trouve un article d'Alain Léauthier intitulé “des mensonges chinois par milliers”. C’est très intéressant, car il s'agit d’un article d’une page essayant de démontrer les mensonges sur les chiffres des morts en Chine et les différents moments de prise de parole de la Chine. Bref, c’est une page à charge, sans preuve, car comme le note son auteur “démêler le vrai du faux est devenu si difficile qu’aujourd’hui l’origine même du virus fait débat un peu partout dans la communauté scientifique”3. Cette phrase à elle seule est passionnante, car elle colle deux choses qui n’ont pas grand-chose à voir ensemble, d’une part, l’origine du virus - qui fait débat depuis des mois - et des guerres d’influence en communication… L’origine du virus, nous le verrons, est une question posée depuis le début par les scientifiques en Chine. “Démêler le vrai du faux” est en effet difficile tant que l’on ne se pose pas la question de ses propres biais cognitifs.
C'est, ici, comme philosophe que j'interviens. Cette précision a son importance, car je veux ici ... more C'est, ici, comme philosophe que j'interviens. Cette précision a son importance, car je veux ici vous faire percevoir cette notion, non seulement dans sa continuité historique mais aussi dans des perspectives futures. Nous devons donc aborder les questions de droit de façon systémique. La première évidence, est de dire que nous utilisons le terme de « droit » en référence à son étymologie latine directus qui est « conforme à la règle ». Déjà là nous devons lire un paradoxe. Car si aujourd'hui nous avons connaissons des « règles » qui nous régissent, nous devons nous demander quelles seront celles de demain, dans un monde ultra-connecté, dans un monde d'économies de marchés ultra individualisés. L'ensemble des règles qui régissent les rapports entre les êtres humains constitue le droit. Lorsqu'elles sont écrites, ces règles sont des lois, et non écrites, elles sont des coutumes. Longtemps l'histoire de la philosophie s'est demandée si face aux divergences entre les droits qui existent ou ont existé, nous pouvions trouver un critère universel pour justifier une règle de droit. Pour les adeptes du positivisme juridique, c'est impossible. Selon eux, nous ne possédons aucune idée du juste excepté celles qui découlent du droit positif, c'est-à-dire du droit en vigueur dans un État ou une société à une époque déterminée. Dans ce cadre, tout ce que nous pouvons faire, c'est vérifier qu'une règle s'insère dans le système que forment les autres règles (par exemple qu'une loi n'est pas en contradiction avec la Constitution en vigueur). Le positivisme ne mêle pas le droit et les opinions philosophiques. Mais est-ce véritablement possible ? La philosophie a jugé le droit positif en fonction d'une norme extra-juridique : l'idée de justice. Elle est allé chercher ce critère universel d'évaluation des lois dans ce qui fait notre nature : la raison. Il s'agit d'établir un droit naturel, fondement et limite de tout droit positif, que les êtres humains ne peuvent transgresser sans renoncer à leur FRANCE / CHINE-DROIT HUMAIN DU FUTUR
La presse française s'est détournée de l'actualité de la Chine dès la fin du congrès du PCC. Mais... more La presse française s'est détournée de l'actualité de la Chine dès la fin du congrès du PCC. Mais que reste-t-il dans les médias ? En analysant le langage on trouve des choses fantastiques, des mots employés à contre-sens pour commenter... Et si on sortait du commentaire ?
Vous le savez j'ai écrit, j'écris des articles sur la Chine. Je lis aussi beaucoup sur cet immens... more Vous le savez j'ai écrit, j'écris des articles sur la Chine. Je lis aussi beaucoup sur cet immense pays, son histoire, sa culture, ses traditions, ses perspectives. J'ai même récemment démontré que les médias français orientaient négativement notre vision de cet immense pays. Alors que se passe-t-il quand nous parlons de la Chine ? Est-ce si difficile de considérer que notre système de valeurs est défaillant ? D'où vient le rejet de la pensée chinoise ? Il nous faut revenir à l'épistémologie, à un fil historique qui mêle désir de conquête, volonté hégémonique et politique. N'oublions pas l'importance de la religion en occident. Car comment se véhicule une pensée si ce n'est au travers des personnes ? Il s'agissait de commerçants, d'aventuriers, de mendiants mais aussi et surtout de religieux. C'est ce que je soulignais déjà dans l'article "la culture en avance sur la diplomatie" La rencontre de la pensée française avec celle de Confucius n'échappe pas à ce principe. La rencontre fut sans doute violente entre les missionnaires chrétiens (surtout jésuites) et la pensée de Confucius. Une pensée centrée sur la connaissance de l'individu, sur ses liens à son environnement. Une absence de racines, une compréhension de l'univers sans lien avec le sacré ou une force unique. Afin de comprendre la pensée chinoise, il a fallu la traduire. Et cette traduction devait impérativement convenir aux codes religieux en vogue en Europe. Or comment faire entrer ce corpus dans les concepts européens ? Confucius est ainsi devenu rationaliste SONIA BRESSLER-ET SI ON CHANGEAIT DE REGARD SUR LA CHINE " 1
A l’issue du Forum sur le développement économique du Xinjiang qui s’est déroulé, en août, à Urum... more A l’issue du Forum sur le développement économique du Xinjiang qui s’est déroulé, en août, à Urumqi, nombreux ont été les échanges, les discussions et les découvertes. Cependant au fur et à mesure des débats passionnants qui ont mêlé interrogations sur la « sécurité », sur la culture autour du projet « One Belt, One Road » plus communément appelé Route de la Soie, il me semble que l’on manque notre sujet. Cela signifie que nous n’arrivons pas à entendre ce que la Chine souhaite mettre en place. Nous restons sur des positions anciennes tant sur le plan politique, économique que philosophique et culturel. Or nous devons comprendre ce qu’est la Chine de demain, nous devons l’admettre et l’accueillir.
Faisons un peu d'histoire, avant de nous lancer dans l'actualité de la Route de la Soie. Même si ... more Faisons un peu d'histoire, avant de nous lancer dans l'actualité de la Route de la Soie. Même si nous ne la connaissons pas nécessairement. Elle sonne pour chacun comme une route reliant l'orient à l'occident, ou l'inverse. Nous imaginons toujours des voyageurs partant de Paris ou de Turquie pour aller à pieds, à cheval, ou en voiture vers l'orient. Ces voyages sonnent avec brigands de grand chemin, ou aventure incroyable.
Ce week-end, offrons-nous une respiration à Zunyi, une ville au coeur de la Chine. Cette ville se... more Ce week-end, offrons-nous une respiration à Zunyi, une ville au coeur de la Chine. Cette ville se trouve au nord de la province de Guizhou (貴州省 ). Cette région est, quant à elle, située au Sud de la Chine. Montagneuse et difficile d'accès, cette région a souvent été "oubliée". Sans doute était-ce pour mieux en préserver les légendes.
Cette région est cependant au centre de l'histoire même de la Chine. Elle abrite près de dix-sept ethnies minoritaires dont les Miaos (苗) - le peuple des rizières -, les Buyeis (布依族) - une ethnie majoritairement animiste -, les Dongs (侗族) un peuple des montagnes dont les chants sont adaptés à chaque situation de la vie- les Zhuangs (壯族).
Un ouvrage recueille les textes et les discours de Xi Jinping. Une lecture attentive nous permet ... more Un ouvrage recueille les textes et les discours de Xi Jinping. Une lecture attentive nous permet de comprendre les enjeux politiques, économiques, sociaux de la Chine d'aujourd'hui et demain.
Pour comprendre les évènements de Hong Kong, il faut interroger le rapport de la jeunesse à l'his... more Pour comprendre les évènements de Hong Kong, il faut interroger le rapport de la jeunesse à l'histoire. Où se situe la mémoire historique ?
Le 2 novembre 2016, les médias français ont lancé une "bombe" aux yeux des citoyens : "la Chine v... more Le 2 novembre 2016, les médias français ont lancé une "bombe" aux yeux des citoyens : "la Chine va noter ses concitoyens à partir de leurs données numériques". Fini l'espoir de liberté dans ce grand pays qui fait si peur. Les citoyens sont espionnés, notés... Sur le France 2/France Info on peut lire et entendre : "Ce n'est pas vraiment un vent de liberté qui souffle sur la Chine. Le parti communiste et son président ont décidé qu'en 2020, tous les citoyens pourraient être notés sur la base de leurs données personnelles et professionnelles : c'est le crédit social. Ce système de notation à l'échelle de tout un pays pourrait ressembler à certains règlements d'évaluation de la population déjà mis en place dans certaines villes." Reprenons car même en bon français, ces trois phrases ne veulent rien dire. Et pourtant l'information passe "la Chine va noter ses concitoyens". Alors reprenons la première phrase "Ce n'est pas vraiment un vent de liberté qui souffle sur la Chine." Qu'est-ce que ce début de paragraphe ? Ne serait-ce pas une litote ? Vous savez cette figure de rhétorique et d'atténuation qui consiste à dire moins pour laisser entendre davantage. En d'autres termes, nous lisons : La Chine met fin à la liberté. Et ce n'est que le début.
Sous le doux nom des « parapluies de Hong Kong » nous assistons impuissants en à un double jeu d... more Sous le doux nom des « parapluies de Hong Kong » nous assistons impuissants en à un double jeu d’information et de désinformation. Certains médias n’hésitent pas à titrer « la révolution des parapluies », d’autres s’interrogent. Tous tirent à vue sur la Chine. Et j’ai le sentiment que personne n’accepte de voir ce qui se déroule pourtant simplement sous nos yeux. En tant que chercheuse infatigable, je ne supporte plus d’entendre des mots privés de leur sens. Savez-nous encore ce que signifie le mot « révolution » ? Ou bien jouons-nous simplement sur l’image qu’il renvoie auprès des inconscients collectifs ? Entre les illusions démocratiques occidentales et les rêves d’une jeunesse bercée et éduquée dans un entre deux, il nous faut faire une mise au point.
Comment parler simplement de ce projet qui en fait nous dépasse tous ? La Route de la Soie transc... more Comment parler simplement de ce projet qui en fait nous dépasse tous ? La Route de la Soie transcende le passé, le présent et le futur. Elle replace les mythes du passé, dénoue l'avenir et propose de nouveaux enjeux. Déjà posons les bases, en nous demandant "de quoi parlons-nous ?" La nouvelle route de la soie ou la Ceinture et la Route, 一带一路, (appelée aussi OBOR - One Belt, One Road) est une liaison ferroviaire entre la Chine et l'Europe passant par le Kazakhstan, la Russie, la Biélorussie, la Pologne, l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni. Est-ce seulement cela qui est enjeu ?
Ce matin, je regarde par la fenêtre, je suis des yeux les nuages. C'est amusant les nuages, ils v... more Ce matin, je regarde par la fenêtre, je suis des yeux les nuages. C'est amusant les nuages, ils vont et viennent. Ils apparaissent ici ou ailleurs. C'est une forme que l'on peut suivre d'un bout à l'autre. De ma fenêtre parisienne, de celle du train en Chine qui me conduisait à Lhassa. Ils sont un trait d'union. Une joie, une note accrochée au bleu du ciel. Le ciel est une icône vivante, mouvante. Quand on regarde le ciel, on touche du doigt l'éternité.
Et si avant de nous pencher sur la magie de la gastronomie chinoise, nous passions en revue quelq... more Et si avant de nous pencher sur la magie de la gastronomie chinoise, nous passions en revue quelques-unes des expressions qui comportent le mot « bouche » ?
Ce texte est une lettre aux nouvelles générations pour les encourager à détourner le langage publ... more Ce texte est une lettre aux nouvelles générations pour les encourager à détourner le langage publicitaire pour dessiner les contours d'un nouveau monde... "Chères confinées, chers confinés, Aujourd'hui, avec vous, j'ai décidé de "Unboring the future » , de vous montrer à quel point « le bonheur des uns faits le bonheur des autres »"
Nous sommes le 18 mars 2020. Nous sommes à Paris. C'est officiellement le deuxième jour de confin... more Nous sommes le 18 mars 2020. Nous sommes à Paris. C'est officiellement le deuxième jour de confinement. Peu de promeneurs dans les rues, des magasins dévalisés, des files d'attente organisées avec des espaces d'un mètre entre les personnes. Des visages masqués. Des corps un peu perdus. Des lieux de vie fermés. Adieu les terrasses parisiennes, les parcs et jardins. Paris laisse place aux doux chants des oiseaux. Il y a comme un air de printemps. Un printemps qui semble si lointain. Un printemps qui n'aura pas lieu à Paris. Un printemps saccagé. Depuis la Chine, les messages d'amitié et de conseils affluent. La Chine qui sort progressivement de son confinement, en confiance. Quel magnifique mouvement de balancier. La Chine montrée du doigt dans les médias français en janvier dernier, devient le premier pays à se sortir d'une situation extrêmement complexe. Par la fenêtre de mon bureau, un étrange silence peu habituel s'empare de la capitale française. C'est le moment idéal pour interroger, questionner les semaines passées et débuter un travail de résilience par l'écriture. Il m'aura fallu du temps pour intervenir sur ce sujet de préoccupation majeure. Mais ce temps était nécessaire à la mise au point, à la prise de recul, à la mise à distance des messages informationnels contradictoires. Nous vivons une époque de sur-informations qui coïncident également avec une sous-information. D'un côté nous recevons trop d'informations (éparpillant notre attention) et de l'autre nous sommes sous-informés car noyer par l'infoébéisté. Nous avons tous, du mal à chercher les sources d'informations correctes. Dans ce contexte, j'ai décidé de remonter le temps et de partir de la deuxième allocution présidentielle de Emmanuel Macron (du lundi 16 mars 2020).
"Tout langage est écart de langage" disait Samuel Beckett. La communication d'influence est un "s... more "Tout langage est écart de langage" disait Samuel Beckett. La communication d'influence est un "sport de combat". Une habileté mêlant mise en scène, structure du discours qui glisse du non-verbal pour faire passer un message verbal. Pour les étudiants qui souffrent de mes cours, vous pouvez débuter votre apprentissage en regardant la série Scandal, ou en apprenant simplement à démonter les décors de ce qui se passe sous vos yeux tous les jours (ou évidemment en relisant le cours à votre disposition ici) Une communication d'influence vise à infléchir les décisions publiques et politiques en faveur des marques et organisations (entreprises, groupements professionnels, …). En d'autres termes, vous (entreprise, homme politique, association, ONG, etc.) n'êtes jamais aussi forts que lorsque l'opinion publique vous suit ou plus exactement, vous précède.
Que faut-il y voir ? Moi en général, quand on me parle de "casse du siècle" c'est le clan des pau... more Que faut-il y voir ? Moi en général, quand on me parle de "casse du siècle" c'est le clan des pauvres qui s'attaque à la banque pour soit s'enrichir soit aider les autres... Là j'ai l'impression d'assister à un Robin des bois à l'envers. Expression née de la bouche de Gérard Collomb, "le casse du siècle" est répété, comme un mantra auquel nous devrions finir par croire.
Une fois n'est pas coutume, je vais répondre "à chaud" à un article... Pas n'importe lequel, celu... more Une fois n'est pas coutume, je vais répondre "à chaud" à un article... Pas n'importe lequel, celui de Pascal Engel paru sur le site de Libération le 6 novembre à 16h41, intitulé "le fantôme d'une philosophe". Où étais-je donc à cette heure, ce jour ? Sans doute au coeur d'une salle de classe pour narrer une problématique bien particulière à des étudiants médusés : "qu'est-ce que la violence ?"
Nous sommes le mardi matin, il est presque 9h. Le discours du Président de la République, Emmanue... more Nous sommes le mardi matin, il est presque 9h. Le discours du Président de la République, Emmanuel Macron, a lieu hier soir à 20h sur l'ensemble des chaînes de télévision. Très attendu (trop sans doute), par des millions de français pour résoudre une situation inédite en France : le mouvement de colère et d'indignation porté par les gilets jaunes. Notons qu'après quatre semaines de luttes pacifiques entachées par des violences à la fois policières et de casseurs, la démocratie a besoin d'une réponse, d'une discussion, d'un face à face et de mots d'apaisement. Mais ceci serait-ce déjà un présupposé idéaliste ?
Dernier jour du mois d'août, la rue de la Révolution Française à Perpignan se pare de ses rousseu... more Dernier jour du mois d'août, la rue de la Révolution Française à Perpignan se pare de ses rousseurs automnales. Fin de journée, les rayons de soleil caressent les briques des immeubles de la rue. Une douceur estivale s'efface pour la ferveur de la rentrée de septembre. Loin de la rentrée scolaire, c'est bien de la rentrée des arts qu'il s'agit à la Galerie de la Main de Fer.
"CE QUE TU VOIS EST-IL CE QUE JE SUIS ?" tel est le titre de cette exposition qui rassemble deux artistes Olivier Diaz de Zarate et Thierry Genay. Une interpellation sur les désordres de nos visions (sur le monde), sommes-nous des miroirs de l'autre ou bien de simples subjectivités ? Inversion des mondes et regard en miroir, voilà ce que nous propose Géraldine Torcatis dans sa galerie.
Paysages urbains intérieurs "Ne tente rien de ce qu'il a déjà oublié ; son objectif, maintenant, ... more Paysages urbains intérieurs "Ne tente rien de ce qu'il a déjà oublié ; son objectif, maintenant, est d'organiser le présent" Nuno Judice, un chant dans l'épaisseur du temps, "Métaphysique", éd. Gallimard, p. 139. Un jour, il y a un déclic. Un jour, un instant. On s'arrête. Ici ou bien ailleurs. Dans cette salle de cinéma, dans ce café, à cette terrasse, dans notre temps d'humanité. On s'arrête. On saisit l'instant. Pleinement. On s'arrête. Mais s'arrêter est-ce voir ? Voir rime-t-il avec se voir ? N'est-ce pas être pris par le vertige de la vitesse de ce monde qui nous entoure de sa fuite ? Si vous cherchez un peu, vous trouverez ces mots de Valérie Simonnet "curieusement, ma démarche photographique est très peu construite, très peu volontariste, très peu mise en scène. Je me suis rendue compte que la justesse s'atteignait plus volontiers dans une sorte d'abandon de la volonté, dans une passivité du cortex, dans une submersion de la vision." Cette submersion est l'arrêt. Le déclic. Le moment où son geste capture la suspension du temps.
Au départ, je voulais à nouveau insister sur l’adjectif « empêché » ou le mot « empêchement », ma... more Au départ, je voulais à nouveau insister sur l’adjectif « empêché » ou le mot « empêchement », mais quel serait l’intérêt de cette insistance ? Nous sommes en 2018, les femmes ont libéré leur parole, et l’égalité semble admise dans les inconscients législatifs… Évidemment je plaisante, dans la complexité dans laquelle nous vivons, qui peut encore penser qu’un hashtag libère une parole ? Ou qu’il suffise d’un amendement pour que l’égalité avance ?
Au début, je devais faire un article avec des mots durs. Des mots sans souplesse, des cris, de la... more Au début, je devais faire un article avec des mots durs. Des mots sans souplesse, des cris, de la roche brute. Certains auraient pu crier à l’envi, se cognant aux angles des désordres sociaux dans lesquels nous vivons. Il sera tout à la fois un manifeste, un coup de gueule, une envie créative, un hommage. Les mots sont ceux de la réalité crue. Celle oubliée, celle délaissée avec les odeurs et les idées préfabriquées. Place à Guillevic, l’horloge ici s’arrête et éclate de rire. Il est 18 h 34.
Carmelo Zagari est un artiste, son travail est étonnant par sa (dé)mesure. Discret, rêveur, écorc... more Carmelo Zagari est un artiste, son travail est étonnant par sa (dé)mesure. Discret, rêveur, écorché vif. Il faut le temps de l'écoute et de la découverte dans son oeuvre qui se vit et se partage.
Quelle place pour l'Art ? Est-ce lui qui devrait nous dicter de nouvelles utopies ? Ou est-il ent... more Quelle place pour l'Art ? Est-ce lui qui devrait nous dicter de nouvelles utopies ? Ou est-il entrain de disparaître au profit du marché de l'Art.
Quel est le rôle du public ? En fait si nous regardons d'un peu plus près ne serait-ce pas ce der... more Quel est le rôle du public ? En fait si nous regardons d'un peu plus près ne serait-ce pas ce dernier qui fait l'Art ? Par le fait qu'il regarde ou participe, le public témoigne...
Comment caractériseriez-vous la période actuelle ? Êtes-vous heureux ? Des questions banales qui ... more Comment caractériseriez-vous la période actuelle ? Êtes-vous heureux ? Des questions banales qui le deviennent beaucoup moins lorsqu'elles sont posées à des milliers d'individus aux quatre coins de la planète, dans le cadre d'un projet artistique.
Un quelque chose d'universel relatif au beau ? Mais comment arriver à le définir ? Avons-nous t... more Un quelque chose d'universel relatif au beau ? Mais comment arriver à le définir ? Avons-nous tous les mêmes perceptions ? Ou bien sont-elles assujetties à notre éducation, à nos expériences ? Le plaisir esthétique naît-il toujours au contact de la beauté ? Entre mots et images...
Quel doux nom de rue. Ne trouvez-vous pas ? Elle chante comme une fontaine de jouvence. Le jour s... more Quel doux nom de rue. Ne trouvez-vous pas ? Elle chante comme une fontaine de jouvence. Le jour s'y lève sur les rêves d'une famille. Une vie. Des vies. Une mélodie familiale. La guerre et ses frayeurs : ses découvertes et ses pertes. Le bruit des bombes, des premières amours. La maison tient toujours. Solide bâtisse où tout y vit, tout y vibre, même les ombres. Surtout les ombres. À hauteur d'enfant, nous nous glissons dans leurs coulisses. Nous savourons les pommes, ramassons les fleurs, jouons avec le chien. Ce chien qui du fond des âges nous revient. Comme une lumière de printemps. Fin de la guerre, la joie, la libération. La maison ouvrière est devenue bourgeoise. Changement de génération autour d'une maison "épicerie". Que trouvons-nous dans une épicerie ? Des odeurs, des saveurs, des trucs, des astuces. Nous sommes ici dans une pièce de Philippe Minyana. Nul doute possible. Les inventaires des délices comme des silences sont là. Les détails s'écrivent autour d'une facilité de la langue. Facile cela signifie juste. Efficace. Sensible. Hyper-sensible pour être à la mode. Toujours à la limite. Toujours à la faille. Toujours face au précipice. SONIA BRESSLER-21 RUE DES SOURCES " 1
Connaissez-vous Raoul ? Raoul n'est pas un personnage comme les autres. Raoul est une constellati... more Connaissez-vous Raoul ? Raoul n'est pas un personnage comme les autres. Raoul est une constellation comme les aime Philippe Minyana. Un point dans l'univers où se croisent les énergies, la grande histoire du théâtre et des arts. Un point des humanités. Un point fragile et fort. À quoi pouvons-nous résumer une vie ? À un ensemble de personnes croisées ? À un ensemble de liens tissés ? Faire le portrait de Raoul, c'est entrer dans la doublure invisible du visible. Alternativement, nous passons du bruit de la canette, à la lumière des plus grandes scènes du monde. Des fantômes des petits frères à la voix de la grand-mère puis à la douceur de sa mère. Cette mère qui lui a transmis le goût de la couture, du travail bien
Nous sommes vendredi 18 janvier 2019. Le froid bat les pavés parisiens. Les discours volent en to... more Nous sommes vendredi 18 janvier 2019. Le froid bat les pavés parisiens. Les discours volent en tous les sens, comme autant de commentaires infinis sur le désordre social. Tout ceci rime dans mon esprit avec l'absence de réflexion, de mise en perspectives (un effondrement d'un système ne signifie pas la fin de tout, mais bien la nécessaire mise en commun de nos réflexions pour en élaborer un autre
Qu'est-ce qu'un rêve ? Serait-ce un insaisissable ? Une brume légère qui descend sur notre cervea... more Qu'est-ce qu'un rêve ? Serait-ce un insaisissable ? Une brume légère qui descend sur notre cerveau, qui l'assouplit, l'enveloppe, le réchauffe, l'étire, l'étend ? Nous allons, nous venons dans un monde qui va l'envers du temps. Nous allons et venons dans l'urgence de nos gestes quotidiens. Mais alors où sont logés nos rêves ? Existe-t-il une trace de ceux-ci ? Où est-elle ? Le spectacle Traces de Rêves c'est un peu tout cela à la fois : un rêve, une proposition, un lieu, une respiration, un engagement. La Possible Échappée est une association qui a mis en place une pédagogie artistique à destination des artistes en situation de handicap. Pour ce spectacle ce sont les participants de l'atelier de danse du foyer de Fleury à Meudon qui ont travaillé sans relâche pour réussir à nous transmettre leur part de rêves.
"Cette nuit me plaisait. Les choses grandissent la nuit, mon imagination ouvre ses portes, les id... more "Cette nuit me plaisait. Les choses grandissent la nuit, mon imagination ouvre ses portes, les idées préconçues s'évanouissent. On cherche parfois le paradis aux mauvais endroits. Alors qu'on l'a à ses pieds. Ou dans son lit" Bob Dylan (Chroniques) SONIA BRESSLER-TIMES ARE CHANGING # 1
Un texte qui fait sur le point de 40 ans d'existence ou comment la philosophie s'insère au coeur ... more Un texte qui fait sur le point de 40 ans d'existence ou comment la philosophie s'insère au coeur d'un combat quotidien.
Un instant, devenons les observateurs de notre humanité : le casque sur les oreilles, les yeux ri... more Un instant, devenons les observateurs de notre humanité : le casque sur les oreilles, les yeux rivés à un écran plus ou moins miniature sur lequel nos pouces s’agitent. Le monde extérieur ne semble plus exister. Dès qu’il se rappelle à nous, par la présence, par exemple, d’individus, nous essayons de le faire disparaître avec violence. La réalité virtuelle a supplanté la jungle, l’homo sapiens est devenu l’homo connectus. Quel est l’envers de cette dématérialisation de notre être ? Sommes-nous toujours des humains ou bien sommes-nous justement en train de basculer vers la création d’une nouvelle espèce où la technologie vient remplacer nos organes défectueux, où notre cerveau peut s’enrichir des expériences des autres ? La question centrale devient alors : « Pourquoi apprendre si Google peut me donner la réponse en moins d’une seconde ? » En effet, à quoi cela sert-il d’avoir un baccalauréat ou de faire des études si ce n’est pour apprendre des trucs qui sont déjà sur la Toile ? Google et d’autres géants du web nous offrent des possibilités quasiment infinies. Enfin, c’est l’impression que nous avons lorsque nous voyons s’afficher en moins d’une seconde des réponses à notre requête. Mais sommes-nous sûrs de la pertinence de ces résultats qui défilent sous nos yeux ? En levant le voile sur notre surf, il s’agit de s’interroger sur la société qui nous est proposée. Loin derrière nos yeux, des codes s’entrechoquent, des informations s’effacent, se vendent et deviennent les pierres de touche d’une société sans liberté.
Samuel Beckett, à l’évocation de son nom, les étudiants tremblent, les passants fuient. Certains ... more Samuel Beckett, à l’évocation de son nom, les étudiants tremblent, les passants fuient. Certains disent : « Mais quel ennui ! ». D’autres crient au génie. Et puis il y a les amoureux de son théâtre, de ses romans. Mais avant tout, il y a le goût des mots, de la langue, le désir de chaque lettre, de chaque apostrophe. L’invention littéraire, la suspension du temps.
L’invention des mots va avec celle des paysages. La ponctuation disparaît au même rythme que les corps des personnages. Peu à peu tout deviendrait-il innommable ? Mais qu’est-ce que dire ? C’est cette question que suggère l’œuvre de Beckett. En langue française ou anglaise, elle se joue du changement social dans lequel elle s’inscrit. Nous entrons dans le pli des phrases comme dans les recoins de l’histoire de notre humanité. C’est bien là la force de Samuel Beckett, il nous offre les coulisses de notre pensée. Nous ne sommes pas faits pour la communication mais pour des actes de langage. Des actes d’engagement envers l’autre ou les autres. Les mots ne s’épuisent pas, ils sont les échos de nos souffles. Mais savons-nous encore nous écouter ?
C’est à cette palpitation des mots, à cet espace du dedans dehors que je vous invite. La logique de l’anti-pouvoir, c’est la compréhension du temps des mots et surtout de leur écoute. Le sens de l’écoute c’est cela que nous venons chercher dans l’œuvre de Samuel Beckett.
Comment évoquer ce voyage sans risquer de soulever de vives émotions ?
En tout premier lieu, il ... more Comment évoquer ce voyage sans risquer de soulever de vives émotions ?
En tout premier lieu, il y a l’Himalaya, ses hauteurs, ses rudesses. Il faut franchir les nuages. Le plateau du Tibet se révèle à qui veut le voir. Mais qu’est-ce que le cœur du Tibet ?
Le cœur de cette région, ce sont ses habitants. Ils y palpitent, ils y créent, ils y inventent. Et c’est eux que j’ai voulu rencontrer. Ils sont calligraphe, peintre, moine, médecin, policier, simple pèlerin, chef de village, enseignant, étudiant… Tous m’ont ouvert leur porte, tous ont accepté de me recevoir sans tabous. Les heures sont passées comme des secondes. Les merveilles comme les légendes nées des vallées s’accrochent aux ombres des montagnes. Les coutumes se dévoilent.
Majestueuse la déesse Qomolangma (Everest) laisse entrevoir son visage. Elle trône entre la terre et le ciel. Elle souffle son vent glacial d’hiver puis en un sourire dessine notre humanité. La poussière se soulève, elle danse un instant sur la route. Il est grand temps de laisser Alexandra David-Néel à son siècle.
Se rendre au cœur du Tibet, c’est jouer avec les nuages, le bleu du ciel, les étoiles à portée de mains. Rencontrer les habitants de ce plateau, c’est sourire, c’est rire de mes incertitudes, c’est déplier l’histoire de la médecine, c’est donner une autre dimension à la philosophie. Au fil de ces entretiens, le voyage se déplie.
Bienvenue au cœur du Tibet !
Java, a faraway place at the crossing of chance and coincidences. There the earth and the sky bum... more Java, a faraway place at the crossing of chance and coincidences. There the earth and the sky bump and blaze up. That island is a continent, both immense and fragile. Time does not exist there, it took a fancy to space.
They act together to define an art of living and culture, making them rich and mysterious. In November and December 2011, I crossed the Equator to travel down to the depths of my beliefs. A complete upset around an artistic project launched by Julien Friedler: the Forest of Souls. That project is mostly the necessary meeting of other people, meeting of the Other and myself. Of course, meetings in that faraway land have another form and unfold on a different tempo. From Jakarta to Yogyakarta, from congested ring roads to Merapi heights, you must not get out of breath. Art is mingled with shamanism, religion, cooking… Art is in turn magic, craftsmanship, invention, environment. It is continuously escaping to reappear with another mask. Might it be a myth? A legend starting again and again?
Java, un bout du monde où le hasard croise les coïncidences. Le ciel et la terre s’embrasent, s’e... more Java, un bout du monde où le hasard croise les coïncidences. Le ciel et la terre s’embrasent, s’entrechoquent. Cette île est un continent, une immensité fragile. Le temps n’y existe pas, il s’est épris de l’espace. Ensemble, ils définissent un art de vivre, une culture, une richesse, un mystère.
En novembre et décembre 2011, j’ai franchi l’équateur pour un voyage au plus profond de mes croyances. Un renversement autour d’un projet artistique celui initié par Julien Friedler : la Forêt des âmes.
Ce projet est avant tout la nécessaire rencontre des autres, de l’Autre et de soi. Au bout du monde, évidemment les rencontres se dessinent autrement, sur un autre tempo. De Jakarta à Yogyakarta, des périphériques embouteillés aux hauteurs du Merapi, il ne faut pas perdre son souffle. L’art se mêle au chamanisme, à la religion, à la cuisine… L’art est tour à tour magie, artisanat, invention, environnement. Sans cesse, il fuit pour se révéler sous un autre masque, serait-il un mythe ? Une légende à chaque fois recommencée
Il y a des années de cela, mes parents m’ont offert un globe terrestre lumineux. Avec mes yeux d... more Il y a des années de cela, mes parents m’ont offert un globe terrestre lumineux. Avec mes yeux d’enfant, je tentais d’imaginer les pays, leurs couleurs, leurs odeurs. Je me demandais si les frontières étaient invisibles. Je désignais des trajectoires insensées, des périples à travers les océans et les montagnes. Je fermais les yeux et choisissais au hasard des destinations. Sans doute, cet itinéraire en transsibérien n’est-il que la continuité de ces jeux de hasard, de cette soif de découverte. Ici, je livre un carnet de bord, des miettes de présent sur une longue durée. Les courses sur les quais, les négociations de couloirs, les conversations, les rires, les peurs, le bruit du paysage autant de détails qui font le voyage. Un itinéraire qui palpite encore dans mon esprit et me fait sourire.
Bienvenue à bord, bon voyage !
Diplômées est une revue de l'Association Française des Femmes Diplômées des Universités (AFFDU). ... more Diplômées est une revue de l'Association Française des Femmes Diplômées des Universités (AFFDU). Revue scientifique à comité de rédaction, elle a pour vocation de promouvoir la recherche et la visibilité des femmes chercheuses en Europe. D'inspiration généraliste et interdisciplinaire, libre à l'égard de toute école de pensée et des modes intellectuelles, sa périodicité est de deux numéros doubles par an. Elle accueille ainsi des textes théoriques et de recherches. Dans ce numéro de la revue Diplômées, le thème du "couple" est exploré sous tous ses angles, offrant une perspective riche et variée sur l'une des relations les plus complexes et les plus fascinantes de la condition humaine. Le couple, autrefois considéré comme une entité familiale stable, est aujourd'hui en constante évolution. Il peut désormais être composé de personnes du même sexe, avec des genres variés, avec ou sans enfants. Malgré ces changements, le couple reste un pilier de la société contemporaine, bien que sa nature et sa dynamique soient en constante évolution. Ce numéro ne se contente pas d'explorer les joies et les défis du couple moderne ; il plonge également dans les profondeurs de l'intimité, de la psychologie et de la sociologie pour offrir une compréhension complète de ce que signifie être en couple à notre époque.
Ont participé à ce numéro : Tahoura Tabatabaï Vergnet, Valérie Simonnet, Hélène Romano, Claude Mesmin, Isabelle Béné, Pascale Denance, Sonia Bressler, Karin Muller, Léa Renoir, Catherine Gauchard Francine Rosenbaum, Meriem Mokdad Zmitri, Chat-GPT4, Sonia Harrati, Delphine Irac, Anne Bergheim-Nègre.
Si nous faisions de la publicité, nous dirions “venez découvrir le bonheur comme vous ne l’avez j... more Si nous faisions de la publicité, nous dirions “venez découvrir le bonheur comme vous ne l’avez jamais vu ! Plongez au coeur d’un voyage introspectif et lumineux, où les frontières du bonheur s’estompent pour laisser place à l’épanouissement et à la réalisation de soi”. Ce numéro de Diplômées, interroge la nature même du bonheur. Est-il inné ou acquis ? Une succession de plaisirs éphémères, ou un état durable de plénitude ? Nous explorons les différentes facettes du bonheur à travers les récits de vie, les expériences personnelles et les témoignages et les réflexions. Au fil des pages, vous découvrirez des articles passionnants qui vous feront voyager aux quatre coins du monde pour saisir les nuances culturelles et les perceptions du bonheur. Des experts en psychologie, philosophie et neurosciences partageront leurs connaissances et vous offriront des clés pour appréhender le bonheur sous un jour nouveau.
Ont participé à ce numéro : Élisabeth Nicoli, Christine Villeneuve & Catherine Guyot, Hélène Romano, Jeanne Fouet-Fauvernier, Rémi Fauvernier, Claude Mesmin, Nadège Langbour, Christophe Charpiot, Laeitia Vivien, Valérie Simonnet, Sam Éléon, Xie Jing, Gao Jie, Isabelle Béné, Pascale Denance, Sonia Bressler, Sophia Antoine, Karin Muller, Béryl Serizy, Philippe Wallon, Léa Renoir.
Diplômées est une revue de l’Association Française des Femmes Diplômées des Universités (AFFDU). ... more Diplômées est une revue de l’Association Française des Femmes Diplômées des Universités (AFFDU). Revue scientifique à comité de rédaction, elle a pour vocation de promouvoir la recherche et la visibilité des femmes chercheuses en Europe. D’inspiration généraliste et interdisciplinaire, libre à l’égard de toute école de pensée et des modes intellectuelles, sa périodicité est de deux numéros doubles par an. Elle accueille ainsi des textes théoriques et de recherches.
Depuis sa création (en 1920), l’AFFDU se mobilise pour faire vivre la paix. Mais son histoire qui est aussi la nôtre a été traversée par des guerres et des conflits. Si après la deuxième Guerre Mondiale, la paix en Europe semblait assurée, même si fragilisée, elle a tenu pendant une bonne soixantaine d’années. Cependant la guerre en Ukraine fait trembler nos certitudes en matière de paix, de stabilité sociale et de vie en commun. Cette actualité qui bouleverse, renverse nos émotions, pousse les états à s’armer davantage. Mais cette escalade n’est-elle pas un facteur aggravant ? Il nous a ainsi semblé pertinent de réfléchir à la paix, à ce qu’elle signifie et à ce qu’elle exige. La paix est-elle une absence de guerre ou bien est-ce le meilleur état des relations entre les groupes humains ?
Ont participé à ce numéro : Valérie Simonnet, Léa Lootgieter, Isabelle Béné, Hélène Romano, Claire Lefort-Rieu, Inès Corinto, Cécile Dubernet, Annie Demoulin & Richard Pétris, Sonia Bressler, Anne Bergheim-Nègre, Claude Mesmin, Élisabeth Nicoli & Christine Villeneuve, Eileen Rocard, Francine Rosenbaum, Geneviève Bouché, Anuchika Stanislaus-Mallet, Denise Pumain.
Comment dessiner les futurs possibles de notre humanité en cette première partie du XXIe siècle ?... more Comment dessiner les futurs possibles de notre humanité en cette première partie du XXIe siècle ? Au moment même où nous faisons ce numéro, la guerre éclate en Ukraine, elle fait rage en Somalie, au Yémen et dans bien d’autres endroits de la planète, nous rappelant sans cesse que définir et dessiner les contours d’une civilisation humaine sans frontière, vivant de façon égalitaire, respectueuse et collaborative semble une pure utopie. Pourtant, les “Millenials” pensent sans frontière, sans barrière, Tout leur semble aussi fluide qu’une interaction numérique. Alors quels sont les futurs possibles ? Faut-il les distinguer selon des catégories : futurs souhaitables, futurs désirables et futurs possibles ? Mais cette catégorisation ne nous oblige-t-elle pas à définir le réel ? Ne devons-nous pas ici prendre le temps de justement poser les limites de nos arguments, de nos peurs, de nos croyances ? Ont participé à ce numéro : Tahoura Tabatabaï-Vergnet, Nadège Langbour et Christophe Charpiot, Adélaïde Gélineau, Hélène Papadoudi Ros, Cécile Plaud et Brad Tabas, Claude Mesmin, Hélène Romano, Tania Zittoun, Isabelle Béné, Marie-Bagi, Pascale Denance, Léa Renoir, Jeanne Fouet-Fauvernier et Rémi Fauvernier, Béryl Serizy et Philippe Wallon, Sonia Bressler, Sylvina Boissonnas, Catherine Guyot, Élisabeth Nicoli et Christine Villeneuve, Jocelyne Sauzeau-Martin et Denis Martin, Pierrette Germain David.
Ce numéro est une capsule laissée aux nouvelles générations afin qu'elles comprennent l'antériori... more Ce numéro est une capsule laissée aux nouvelles générations afin qu'elles comprennent l'antériorité de leurs luttes. Il n'y a pas de « demain » sans « hier ». Comprendre qu'elles ont été le ressort des femmes qui ont constitué et participé à l'AFFDU, à la création et à la modification des lois (sur la parité, sur l'égalité) c'est se donner une chance de voir comment, aujourd'hui et demain, poursuivre ces luttes. Ce numéro ne s'est pas fait sans résistance ou réticence : parler de soi n'a rien d'évident. Mais « parler de soi » quand on est une femme est encore moins facile. Pourquoi une telle difficulté ? Est-ce culturel ? Les femmes font et se taisent… Elles ne se disent pas. Et pourquoi ne se raconteraient-elles pas ? Le discours sur soi seraitil encore un privilège masculin ? Nous sommes au XXIe siècle et ce discours sur les actions, sur les parcours est toujours aussi dur pour les femmes. Comment s'extraire de cela ?
Ont participé à ce numéro : Nicole Fouché, Rémy Cazals, Brigitte Joseph-Jeanneney & Sylviane Guillaumont Jeanneney, Léa Renoir, Joëlle Cros, Évelyne d’Auzac, Jean-Paul Hermann, Anne-Marie Bedet, Djamila Medjahed, Aline Bernard, Annick Noël, Françoise Huhuet, Josaine Braquehaye, Claude Mesmin, Yvette Cagan, Annie Crépin, Anne Bergheim-Nègre, Marie-Claire Hamard, Marie-Thérèse Cazenave, Anne-Marie Marion, Muna Omar, Ginette Bazelaire, Anne Harris-Hennon, Ludmilla Delorme, Tita Valade, France Astrig Chouteau, Jacqueline Werner, Marina Fuchs, Marie-France Nouguès, Michèle Verdelhan, Maguie Dejean-Espinasse, Janine Meynadier, Brigitte Dufoix, Annie Lamboley, Françoise Llinas Guyenot, Marie-France Viallefont, Paulette Quignard, Marie-Claire Minvielle, Hildegarde Khun, Evelyne Bresque, Renée Gérard, Sonia Bressler, Marie-Christine Oghly, Catherine Lagouanelle, Erica Mancel Salino, Isabelle Béné, Françoise Werckmann, Martine Heinrich-Rudloff, Claire, Anne et Laure Vergnaud, Geneviève Yannou, Françoise Mauro et Isabelle Petersen, Suzy Dougados, Xie Jing, Elena Cavallone, Sokaina Boukricha, Alix Roellinger, Manon Hullot, Somayeh Khajvandi, Camille Grizet, Marguerite Cocude, Françoise Gaspard.
Pourquoi un tel thème pour ce numéro ? L’Association, en 2020, a eu cent
ans et deux numéros nous... more Pourquoi un tel thème pour ce numéro ? L’Association, en 2020, a eu cent ans et deux numéros nous ont permis d’aborder l’histoire des femmes avec les Pionnières (n°270-271) puis avec le numéro 100 ans de luttes pour l’égalité (n°272-273). Mais au fur et à mesure de la constitution de ces numéros ainsi que du suivant sur les Passions (n°274-275), nous nous sommes retrouvé.e.s face à un océan de nouveaux questionnements autour du « genre » et de ses intersections pluridisciplinaires. Raisons pour lesquelles, nous faisons aujourd’hui un numéro autour du « genre ». Comme champ de recherche, on évoque les « études de genre » (traduction littérale de l’anglais gender studies). Ces études se définissent de façon très large comme « l’ensemble des recherches qui prennent pour objet les femmes et les hommes, le féminin et le masculin ». Mais que faut-il entendre par cet ensemble de recherches ? Sommes-nous en quête de la compréhension de comment le « genre » se forme, se caractérise puis s’encre définitivement dans la structure psychique individuelle et/ou collective ? Le genre nous permet-il d’étudier la façon dont « nos » sociétés pensent, organisent, arrangent, hiérarchisent la différenciation des sexes ? Est-ce aussi questionner les normalisations des comportements sexuels ?
Ont participé à ce numéro : Nicole Mosconi, Marie Buscatto, Yanick Ripa, Sonia Bressler, Véronique Perry, Annie Crépin, Claire Viennet, Corinne M. Belliard, Nicole Fouché & Évelyne Nakache, Anne-Sophie Coppin & Émilie Gapaillard, Maude Delabarre, Evelyn Campos Acosta, Chantal Morley et Carmen Gordon-Nogales, Mérabha Benchikh, Natacha Quiniou, Isis Castaneda et Daniela Jacob, Claude Mesmin, Isabelle Béné, Alex.ia Tamécylia
"Diplômées" est une revue de l'Association Française Française des Femmes Diplômées des Universit... more "Diplômées" est une revue de l'Association Française Française des Femmes Diplômées des Universités (AFFDU). Association centenaire qui défend l'accès des femmes à l'éducation. Revue scientifique à comité de rédaction, elle a pour vocation de promouvoir la recherche et la visibilité des femmes chercheuses en Europe. D'inspiration généraliste et interdisciplinaire, libre à l'égard de toute école de pensées et des modes intellectuelles. Sa périodicité est de quatre numéros par an, elle accueille ainsi des textes théoriques et de recherches. Ce numéro est issu de nos réflexions et discussions après la réalisation des autres numéros de la revue. Tous ces combats menés par des femmes reposent-ils sur la passion ? Faut-il être passionné.e pour dédier sa vie à une lutte, à l'art, à la politique ou encore à la science ? Mais qu'est-ce que la passion ? Y a-t-il une universalité des passions ? Étymologiquement le mot "passion" vient du latin passion "souffrance", de passus participe passé de pati, "souffrir, subir". Devons-nous et pouvons-nous dépasser cette étymologie ?
Ont participé à ce numéro : Claude Mesmin, Sonia Bressler, Caroline Body, Carolina Acevedo Maturana, Sylvina Boissonas, Elisabeth Nicoli, Francine Rosenbaum, Françoise Mingot-Tauran, Alix Roellinger, Marie-Thérèse Cazenave, Maud Delebarre, Isabelle Béné, Marie Bagi, Mégane Libeau, Adélaïde Gélineau, Sarah Cassenti, Angeline Durand Vallot.
Diplômées est la revue de l'Association Française des Femmes Diplômées des Universités (AFFDU). R... more Diplômées est la revue de l'Association Française des Femmes Diplômées des Universités (AFFDU). Revue scientifique à comité de rédaction, elle a pour vocation de promouvoir la recherche et la visibilité des femmes chercheuses en Europe. "100 ans de lutte(s) pour l'égalité" est un numéro particulier. Il s'agit pour l'AFFDU de fêter son centenaire. Un siècle de luttes pour convaincre de la nécessité de l'égalité mais aussi soutenir l'éducation des femmes. Depuis sa création en 1920, l'AFFDU ne cesse d'affirmer que ce sont là deux facteurs de paix. Cependant, fêter les 100 années passées ne suffit pas ! Nous devons aussi regarder le futur et proposer aux nouvelles générations de prendre la continuité de la lutte. Et comment fêter, les 100 ans sans appeler nos soeurs de luttes ? Ce numéro révèle ainsi le siècle écoulé en faisant le point sur les luttes passées mais cherche aussi à poser les questions du futur.
Ont participé à ce numéro : Nicole Fouché, Corinne M. Belliard, Monique Dental, Marie-Josée Salmon, Geneviève Fraisse, Jean-Michel Belorgey, Marie Claire Hamard, Catherine Guyot, Christine Villeneuve, Sylvina Boissonas, Elisabeth Nicoli, Anne Bergheim-Nègre, Isabelle Poinloup, Claude Mesmin, Françoise Thébaud, Françoise Sauvage, Cynthia Ghorra-Gobin, Catherine Philippe, Isabelle Germain, Natacha Henry, Moira Sauvage, Claudine Monteil, Sonia Bressler, Yvette Cagan, Anne-Sophie Coppin, Isabelle Mons, Martine Ségalen, Jing Xie
« Les Pionnières », voici un thème qui nous tenait particulièrement à coeur. Par cette expressio... more « Les Pionnières », voici un thème qui nous tenait particulièrement à coeur. Par cette expression, nous cherchons, dans ce numéro, à rendre hommage aux femmes qui explorent l’humanité, mais aussi le monde, ou bien l’espace. Elles sont plus nombreuses qu’on ne peut le soupçonner. Souvent loin des médias, elles passent sous les espaces traditionnels de visibilité. Ce numéro est consacré à celles d’hier mais aussi d’aujourd’hui. Au travers de plusieurs chapitres et de nombreux articles, il s’agit de tracer des portraits, des parcours, mais aussi de découvrir le lien entre toutes ces femmes.
Ont participé à ce livre : Marie Bagi, Isabelle Béné, Sonia Bressler, Yvette Cagan, Anne-Sophie Coppin, Annie Crépin, Françoise Dasque, Laurence Frabolot, Jie Gao, Renée Gérard, Stéphanie Gicquel, Nadine Gomez, Alain Janicot, Christine Janin, Fanny Lévy, Claude Mesmin, Isabelle Mons, Elisabeth Nicoli, Sylvina Boissonnas, Michèle Idels, Nadia Pour, Françoise Richard, Hélène Romano, Maria Grazia Soldati, Sylvie Técoutoff, Inès Vissouze de Haven, Laetitia Vivien, Jing Xie.
Dans ce numéro de Diplômées nous interrogeons les nouvelles pratiques culturelles afin de tenter ... more Dans ce numéro de Diplômées nous interrogeons les nouvelles pratiques culturelles afin de tenter de circonscrire la culture à l’heure du « tout numérique ». Parler des cultures numériques, c’est parler des choses qui fâchent comme l’obéissance (ou la soumission librement consentie), la mondialisation, l’obsolescence programmée, la culture de masse, les inégalités numériques, l’intelligence artificielle, les biais cognitifs entretenus ou créés, et en arrière plan la privatisation des enjeux géopolitiques…
Dans ce numéro, nous avons souhaité interroger la thématique « femmes et géopolitiue(s) ». Quels ... more Dans ce numéro, nous avons souhaité interroger la thématique « femmes et géopolitiue(s) ». Quels sont leurs liens ? Là, nous pourrions très rapidement nous entendre dire que les femmes (en tant que nombre) font partie des variables des stratégies géopolitiques. Combien sont-elles ? Manquons-nous de femmes ? Pourrions-nous dire si, à l’échelle planétaire ou d’un pays, les femmes sont désirantes (avec la variable du nombre d’enfants par femmes) ? Les femmes ont été pendant des siècles considérées comme des variables d’ajustement, c’est ce que l’archéologue et préhistorienne Marija Gimbutas a démontré dans ses travaux. En mettant en avant que l’emprise du discours masculin sur les sciences humaines avait considérablement orienté notre construction mentale et sociétale.
Dans ce numéro, nous avons souhaité interroger la thématique « de l’art et des femmes ». Quels so... more Dans ce numéro, nous avons souhaité interroger la thématique « de l’art et des femmes ». Quels sont leurs liens ? Les femmes ont-elles toujours été considérées comme des artistes ou bien simplement comme des « objets » à recréer ? De la préhistoire à l’Antiquité, les femmes sont représentées comme des déesses, des héroïnes. Elles ne sont cependant pas perçues comme des artistes. Il faut attendre le XIXe siècle pour commencer à voir des femmes s’imposer comme artistes. Et c’est en poursuivant leurs combats que le XXe siècle leur ouvre les portes des rencontres avec le public.
Diplômées est une revue de l'Association Française des Femmes diplômées de l'Université. Dans le ... more Diplômées est une revue de l'Association Française des Femmes diplômées de l'Université. Dans le cadre de ses actions l'association cherche à donner de la visibilité aux femmes dans tous les domaines et notamment la recherche. Si le double-numéro précédent (260-261) interrogeait « Les migrations au féminin », nous avons choisi d'aborder dans ce nouveau double numéro, « Les violences faites aux femmes ». Nous avons rassemblé des chercheuses de tous horizons : droit, histoire, médecine, philosophie, psychologie, sociologie,… Ce choix éditorial n'est pas anodin et il a été décidé bien avant l'actualité « #balancetonporc » ou « #metoo ». Si la parole sociale semble se déployer plus facilement aujourd'hui, elle ne doit pas non plus masquer la réalité des violences que les femmes subissent chaque jour dans le monde. Cet ouvrage se prolonge par une conférence, à la mairie du 6ème arrondissement de Paris, le 25 novembre 2017, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Autour de Michelle Perrot, historienne et Drina Candilis-Huisman, psychologue, psychanalyste, nous posons la question « les violences faites aux femmes-comment y résister ? » Cette conférence sera disponible sur le site de notre association : www.associationdesfemmesdiplomees.fr Ont participé à ce livre :
Quand les femmes parlent des migrations au féminin.
Dans ce recueil, les textes émanant des aute... more Quand les femmes parlent des migrations au féminin.
Dans ce recueil, les textes émanant des auteures de plusieurs pays sont accompagnés de récits détaillés de leurs travaux auprès de femmes venues d’ailleurs. De ces regards de femmes, sur d’autres femmes en souffrance à cause de la migration, émerge de ces récits au féminin, un autre regard plus éclairant.
Le compte à rebours des 500 jours avant les Jeux olympiques de Paris a débuté le 14 mars. Un sièc... more Le compte à rebours des 500 jours avant les Jeux olympiques de Paris a débuté le 14 mars. Un siècle après les Jeux olympiques de Paris en 1924, la flamme olympique reviendra à Paris.
Le président français Emmanuel Macron a déclaré qu’il espérait que les Jeux olympiques de Paris 2024 montreront l’image la plus parfaite de la France. Un sondage publié par RMC Sports ce jour-là a montré que les Français sont dans l’ensemble intéressés par les JO de Paris, 79 % des personnes interrogées déclarant qu’elles suivraient les épreuves. D’ailleurs, sur les 3,25 millions de billets vendus lors de la première phase, les deux tiers des acheteurs étaient originaires de France métropolitaine.
André Leclercq, président du Comité français Pierre de Coubertin et ancien vice-président du Comité olympique et sportif français, a expliqué que Pierre de Coubertin, le père des Jeux olympiques modernes, avait réussi à relancer le Mouvement olympique en lui donnant une âme, c’est-à-dire l’esprit olympique, « cette philosophie au service du développement harmonieux de l’être humain dans le sport pour bâtir une société pacifique soucieuse du maintien de la dignité humaine ».
Les JO de Paris 2024 compteront 32 disciplines et 329 épreuves avec médailles, et plus de 200 comités olympiques nationaux et régionaux enverront des équipes y participer. Une délégation de réfugiés organisée par le Comité international olympique participera également dans le but « d’envoyer un signal d’espoir au monde ».
Tous ensemble pour la protection des océans et leur développement durable !
Le 22 novembre, un d... more Tous ensemble pour la protection des océans et leur développement durable !
Le 22 novembre, un dialogue sur le thème de la protection des océans et de leur développement durable a r.uni des experts et universitaires ainsi que des représentants de la jeunesse des trois villes portuaires de Xiamen en Chine, Nice en France et Durban en Afrique du Sud pour discuter des modalités de coopération dans ces deux domaines, recevant un fort soutien des gouvernements des trois pays et des organisations internationales concernées.
En avril 2021, lors de la publication d’un rapport d’évaluation sur l’état des océans, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres avait déclaré. que la pression des activités humaines continuait de nuire aux océans. La durabilité des océans dépend de notre collaboration . tous, notamment par des recherches conjointes, le développement des capacités et le partage des données, des informations et des technologies", avait-t-il dit à la Conférence des Nations Unies sur les océans à Lisbonne fin juin 2022 a appelé à ouvrir un " nouveau chapitre de l’action mondiale en faveur des océans" avec l’appui des sciences et technologies et de l’innovation.
En réponse à cet appel, le gouvernement chinois a pris une trentaine d’engagements volontaires dans la protection, l’utilisation et la restauration des zones côtières, l’alerte précoce aux catastrophes maritimes, l’énergie marine et la désalinisation, l’aide au développement pour petits pays insulaires et le partenariat bleu dans le monde, et formulé le plan à émission négative de carbone par l’océan mondial, contribuant ainsi au plan "Décennie de l’océan" des Nations Unies (2021-2030).
La Chine se classe au deuxième rang mondial dans le secteur de l’économie numérique. Son taux d’a... more La Chine se classe au deuxième rang mondial dans le secteur de l’économie numérique. Son taux d’accès à Internet s’élève à 73 %, le pays abrite plus de 60 % des stations de base 5G dans le monde et ses installations de réseau sont les plus importantes au monde… Un rapport publié le 23 juillet 2022 lors du 5e Sommet de la Chine numérique montre que l’initiative de la Chine numérique a connu des réalisations importantes depuis son lancement en 2017.
Selon Wang Jianwei, directeur général adjoint du Département du développement des technologies de l’information du ministère de l’Industrie et des Technologies de l’information, la valeur de l’économie numérique chinoise est passée de 11 000 milliards à 45 500 milliards de yuans entre 2012 et 2021, et sa part dans le PIB de 21,6 % à 39,8 %. L’Internet, les mégadonnées, l’infonuagique, la chaîne de blocs et l’intelligence artificielle ont stimulé le développement socioéconomique du pays.
Grâce à son marché colossal, la Chine dispose de nombreux avantages pour développer l’économie numérique. Aujourd’hui, cette nouvelle économie omniprésente a changé notre mode et notre rythme de vie. Pourtant, son essor rapide a fait face à des défis de gouvernance et la Chine a dû promulguer une série de lois et règlements, tels que la Loi sur le commerce électronique, la Loi sur la cybersécurité, la Loi sur la sécurité des données et la Loi sur la protection des données personnelles, pour assurer son développement plus sain.
Avec ses sept sites du patrimoine culturel mondial, Beijing est la capitale qui en possède le plu... more Avec ses sept sites du patrimoine culturel mondial, Beijing est la capitale qui en possède le plus grand nombre dans le monde. Et la capitale chinoise compte maintenant inscrire l’Axe central de Beijing à l’UNESCO.
L’Axe central de Beijing est une suite de paysages urbains longue de 7,8 km du nord au sud. Des bâtiments impériaux, des édifices rituels et des espaces consacrés aux célébrations nationales, aux installations urbaines et aux marchés destinés au quotidien des gens ordinaires, tout forme un ensemble intimement lié. On y retrouve en concentré la diversité et la richesse du vieux Beijing, son élégance symétrique, ainsi que l’agencement traditionnel de l’espace destiné à la cour au sud et au commerce au nord. Il reflète l’urbanisme des dynasties des Yuan, des Ming, des Qing, et de la période moderne, lui conférant une valeur culturelle unique.
En 2012, l’Axe central de Beijing a été inclus dans la Liste préliminaire du patrimoine culturel mondial en Chine. Ces dernières années, Beijing a accéléré le processus de demande d’inscription de l’Axe central à l’UNESCO. En 2021, le texte de candidature de l’Axe central de Beijing a été approuvé par le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO et il a été soumis à l’Administration d’État du patrimoine culturel par le gouvernement municipal de Beijing.
Beijing a toujours accordé une attention particulière à la protection d’ensemble du patrimoine urbain. Le Règlement sur la protection des sites historiques et culturels de Beijing promulgué en 2021 couvre toute la capitale. La protection de l’agencement urbain du vieux Beijing met en valeur ses particularités spatiales agréables, ouvertes, majestueuses et ordonnées.
Le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, a qualifié de « vraiment excep... more Le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, a qualifié de « vraiment exceptionnels » les Jeux olympiques d’hiver de Beijing 2022 lors de la soirée de clôture, le 20 février. Il a également exprimé sa gratitude envers « le peuple chinois, nos hôtes bienveillants ». Ces Jeux, marqués par des cérémonies d’ouverture et de clôture à couper le souffle, ont réuni plus de 2 800 athlètes de 91 pays et régions. Pour la première fois de son histoire, la Chine était représentée dans tous les sports et toutes les disciplines. Elle a remporté neuf médailles d’or, dont cinq dans des épreuves sur neige. Avant cela, sur les treize médailles d’or qu’elle avait recueillies aux précédents JO d’hiver, une seule venait de la catégorie « ski ». C’est la raison pour laquelle Thomas Bach a félicité la Chine, en chinois, et lui a souhaité « la bienvenue en tant que pays de sports d’hiver ».
Le réchauffement climatique et ses conséquences sur les équilibres pla- nétaires provoquent une i... more Le réchauffement climatique et ses conséquences sur les équilibres pla- nétaires provoquent une inquiétude générale. Face à cette menace, les gouvernements du monde sont partagés entre la nécessité d’une approche collec- tive à l’échelle de la planète et la défense de leurs intérêts nationaux respectifs. Les COP, comme tentatives de gouvernance mondiale, se heurtent à cette contradiction. S’y expriment, avec une égale conviction, l’aspiration à une solidarité universelle et les égoïsmes les plus archaïques. La question de la transition La croissance et le développement sont-ils compatibles avec la lutte contre le réchauffement climatique ? La ques- tion ne se pose évidemment pas dans les mêmes termes pour les nations dévelop- pées que pour les pays en développement, pour le Japon, l’Allemagne ou la France que pour la Chine, l’Inde, le Brésil ou le Nigéria. Y a-t-il un développement possible sans augmentation de la consommation d’énergie ? Jusqu’à ce jour, on a observé une parfaite proportionnalité entre les deux. Y a-t-il une recette de la croissance sobre, saurons-nous la trouver à temps ? La réponse n’est pas donnée. Il y a une grande ambiguïté, pour ne pas dire hypocrisie, à imposer des restrictions (évidemment légi- times du point de vue de l’intérêt général) aux sources d’énergie disponibles que sont le charbon, le pétrole et le gaz, sans dire par quoi et comment elles seront rempla- cées. L’Europe, à l’instar de l’Allemagne, s’est lancée dans un gigantesque et ruineux programme d’énergies éoliennes et solaires, et cependant met en service des centrales à charbon et construit des gazoducs pour apporter massivement une « énergie verte de transition ». Combien de temps cette transition est-elle destinée à durer ? Par quoi cette « énergie verte de transition » sera-t-elle remplacée ? Cette question n’a pas reçu de réponse non plus.
La Chine, l’un des pays les plus diversifiés au monde du point de vue biologique, a fait partie d... more La Chine, l’un des pays les plus diversifiés au monde du point de vue biologique, a fait partie des premières nations à adhérer à la Convention sur la diversité biologique. Ces dernières années, les efforts et les réalisations de la Chine en matière de protection de la biodiversité ont été reconnus de tous. Si nous résumons l’expérience de la Chine à cet égard, nous devons mentionner son innovation dans les méthodes de protection, en plus de la haute attention accordée par le gouvernement à ce sujet et de l’implication de toute la société. En effet, la Chine a proposé et établi le système de ligne rouge écologique. Depuis le mois de novembre 2015, moment où la Chine a créé des projets pilotes de contrôle liés à la ligne rouge écologique dans cinq régions (les provinces du Jiangsu, de Hainan et du Hubei, la municipalité de Chongqing et Shenyang), environ 25 % de la superficie terrestre nationale est délimitée de manière préliminaire par cette ligne rouge. Fin 2019, la superficie totale des diverses réserves naturelles représentait 18 % de la superficie terrestre de l’État, ce qui signifie que la Chine a atteint plus tôt que prévu les Objectifs d’Aichi : protéger aumoins 17 % des zones terrestres et des eaux intérieures et 10 % des zones côtières et marines avant 2020. Plus précisément, la ligne rouge écologique de la Chine concerne trois parties : les régions très riches en biodiversité, les régions dont l’environnement écologique est sensible et fragile, ainsi que les régions ayant une fonction écologique importante. Toutes les réserves naturelles et tous les parcs nationaux sont inclus dans le champ de la ligne rouge écologique ; les activités d’urbanisation et d’industrialisation à grande échelle y sont restreintes.
Du 16 au 31 juillet 2021, la 44e session du Comité du patrimoine mondial se tiendra en ligne à Fu... more Du 16 au 31 juillet 2021, la 44e session du Comité du patrimoine mondial se tiendra en ligne à Fuzhou (Fujian). La Chine a adhéré à la Convention de l’UNESCO pour la protection du patrimoine mondial culturel et naturel en 1985. Depuis 1987, on compte en Chine au total 55 biens inscrits (au premier rang mondial), dont 37 sont des biens culturels, 14, des biens naturels, et 4, des biens mixtes. Dans le cadre de la Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, la Chine a amélioré sa réglementation sur la protection du patrimoine mondial. Chaque site a publié des règlements et promulgué des mesures de protection adaptées. Prenons l’exemple du 52e bien inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de la Chine : « Gulangyu: communauté internationale et historique ». Xiamen a procédé à la révision de la législation locale, à l’amélioration des normes de rénovation, et a mis en place des procédures d’approbation strictes et des plans de protection. Un système de protection et de gestion complet a ainsi été établi pour assurer le développement durable du patrimoine historique.
Selon Eurostat, le volume total des échanges entre Chine-UE est d’environ 586 milliards d’euros (... more Selon Eurostat, le volume total des échanges entre Chine-UE est d’environ 586 milliards d’euros (+5,3 %). C’est historique, la Chine a dépassé les États-Unis et est devenue le premier partenaire commercial de l’Union européenne (UE). Au cours des onze premiers mois de 2020, les 27 pays de l’UE ont investi 117,98 milliards de dollars en Chine, et les investissements directs cumulés de la Chine dans ces pays ont dépassé 80 milliards de dollars. En juin 2020, la Chambre de commerce de l’UE et le cabinet de conseil en stratégie Roland Berger ont publié conjointement à Beijing l’Enquête de confiance 2020. Elle montre que le marché chinois est très attrayant pour la plupart des entreprises de l’UE en Chine, plus de 60 % des sondés déclarant que la Chine restait l’une des trois principales destinations pour leurs investissements. Comme l’annonce cette enquête, des entreprises européennes comme le constructeur automobile allemand Daimler et le fabricant de robots industriels HAHN Automation ont annoncé successivement une hausse de leurs investissements en Chine. Le 1er mars 2021, l’Accord sur les indications géographiques entre la Chine et l’UE est entré en vigueur, avec 550 indications géographiques (275 en Chine et la même quantité dans l’UE) concernant les alcools, le thé, les produits agricoles et les denrées alimentaires. Dans le premier lot des 100 indications géographiques, on trouve le thé Pu’er et l’alcool Moutai pour la Chine, et le Champagne français, le whisky irlandais et la bière de Munich pour l’UE. La Chine et l’UE ont également décidé de mettre en place deux mécanismes de dialogue de haut niveau dans les domaines environnemental, climatique et numérique pour entamer conjointement une coopération verte Chine-UE et un partenariat numérique. Fin 2020, les négociations sur l’Accord global sur les investissements Chine-UE ont pris fin. Comme l’a souligné la présidente de la Commission européenne Ursula vonder Leyen, cet accord « offrira un accès sans précédent au marché chinois pour les investisseurs européens, permettant à nos entreprises de se développer et de créer des emplois ». Ce numéro s'attèle en mettre en évidence l'importance de ces liens entre l'Europe & la Chine.
Ont participé à ce numéro : Sonia Bressler, Zhou Jinzhu (directeur adjoint et chercheur associé du Département de recherche sur le commerce international au Conseil chinois pour la promotion du commerce international (CCPIT) ), YAN WEIJUAN (journaliste à La Chine au présent), YAO LING (directrice de l’Institut de l’Europe de l’Académie chinoise du commerce international et de la coopération économique relevant du ministère du Commerce), AUGUSTO SOTO (directeur du projet Dialogue avec la Chine), NICOLAS ZINQUE (journaliste à La Chine au présent), JIN XIN (secrétaire général de l’Alliance de coopération internationale des think tanks de « la Ceinture et la Route »), CUI HONGJIAN (directeur du département des études européennes à l’Institut chinois des études internationales), David Gosset (fondateur du Forum Europe-Chine), FRANCISCUS CORNELIS GERARDUS MARIA TIMMERMANS (vice-président exécutif en charge du Pacte vert pour l’Europe à la Commission européenne), YANG JING (fondateur de la marque Bonjour Brand et de la société Bonjour Shanghai), LU RUCAI (rédactrice en chef), ZHANG GUOBIN (ancien consul général de Chine à Strasbourg et directeur adjoint de The Charhar Institute), JACQUES FOURRIER (journaliste français basé à Beijing depuis 25 ans), JIA TSE RING (jeune chercheur, titulaire d’une maîtrise en philosophie du bouddhisme tibétain), HOU WENWEN (journaliste à Tianfu Culture), GUO ZHIDONG (chercheur en culture traditionnelle chinoise au Musée de la cour n°93), Cheng Shanyan, Anaëlle Shahar (manager dans le numérique, master en communication numérique), SÉBASTIEN ROUSSILLAT (traducteur professionnel)
En octobre dernier, la 5e session plénière du XIXe Comité central du Parti communiste chinois (PC... more En octobre dernier, la 5e session plénière du XIXe Comité central du Parti communiste chinois (PCC) s’est tenue avec succès. Y ont été examinées et adoptées les Propositions du Comité central du PCC sur l’élaboration du XIVe Plan quinquennal du développement économique et social et les objectifs à long terme à l’horizon 2035. Les objectifs à long terme à l’horizon 2035 en vue de la réalisation pour l’essentiel de la modernisation socialiste et les objectifs principaux du développement économique et social dans les cinq ans à venir ont été avancés. Les Propositions ont défini les idées directrices, les objectifs et les mesures stratégiques pour le développement de la Chine dans les cinq ans à venir, et répondu aux questions majeures de savoir quel genre de développement à réaliser dans les nouvelles conditions et comment le réaliser. Il s’agit d’un guide d’action pour le développement de la Chine dans les cinq ans à venir et à plus long terme. Ce numéro de la revue Dialogue y consacre son dossier en réunissant des experts des deux rédactions.
Ont participé à ce numéro : LU SHAYE ambassadeur de Chine en France / SONIA BRESSLER philosophe, fondatrice de la Route de la Soie - Editions / SUN HAICHAO - ancien ministre conseiller à l’ambassade de Chine en France et ancien ambassadeur de Chine en République centrafricaine / JEAN PÉGOURET • fondateur de Saphir Eurasia Promotion / ZHANG JINLING • chercheur, Institut d’études européennes, Académie chinoise des sciences sociales / PENG SHUYI • chercheuse à l’Institut d’études sur l’Europe de l’Académie chinoise des sciences sociales / XAVIER RICHET • professeur d’économie émérite, Université Sorbonne nouvelle / LIU YING • chercheur et directeur du département de recherche sur la coopération à l’Institut Chongyang d’études financières (Université Renmin de Chine) / TAN WEIPING • directeur général adjoint du Centre international de la réduction de la pauvreté de Chine / GENG NAN · chercheur à l’Institut du commerce international et de la coopération économique, ministère du Commerce / HU YUE • journaliste à La Chine au présent / MOU JUNDIAN • directeur général du Bureau des affaires étrangères du gouvernement municipal de Qingdao / FRANÇOIS CUILLANDRE • maire de Brest, président de Brest Métropole / WANG WEI • correspondant spécial du magazine Chengdu Culture / GUO ZHIDONG • chercheur en culture traditionnelle chinoise au Musée de la cour n°93, à Beijing / CAI LILI • rédactrice des Éditions en Langues étrangères / SÉBASTIEN ROUSSILLAT • traducteur professionnel / LI JUN • professionnel travaillant pour le Fonds de développement Chine-Afrique / NICOLAS ZINQUE • journaliste à La Chine au présent
Ce nouveau numéro de la revue Dialogue rassemble des experts autour de l'écologie et notamment l'... more Ce nouveau numéro de la revue Dialogue rassemble des experts autour de l'écologie et notamment l'engagement historique de la Chine envers la neutralité carbone. Dans ce nouveau numéro vous trouverez également de nombreuses informations sur la relation sino-africaine et le rôle de la France dans cette nouvelle donne géopolitique. Un numéro qui poursuit l'engagement de la revue de rassembler des experts français et des experts chinois sur des sujets d'actualité qui dessinent une "communauté de destins".
Ont participé à ce numéro : XIE ZHENHUA (conseiller spécial auprès du ministère de l’Ėcologie et de l’Environnement ; doyen de l’Institut de recherche du changement climatique et du développement durable de l’Université Tsinghua), HE JIANKUN (directeur adjoint du Comité national d’experts sur le changement climatique, directeur du Conseil académique de l’Institut du changement climatique et du développement durable de l’Université Tsinghua), LI YILUN (directeur exécutif et président de la holding CGN New Energy), ZOU JI (administrateur et président de China Energy Foundation), JULIA TASSE (chercheuse à l’IRIS et responsable du Programme Energie Climat), QI JIANHUA (professeur à l’Université de diplomatie de Chine), ZHANG FEI et LI HONGTAO (chercheurs adjoints à l’Académie du commerce international et de la coopération au sein du ministère du Commerce de la Chine), LYAZID BENHAMI (fondateur de l’agence de communication Mulan Road), YU MIAOJIE (directeur adjoint de l’Institut des études sur le développement national de l’Université de Pékin), LIAO QUN (économiste en chef de CITIC Bank, administrateur du Forum des économistes en chef de Chine), JULIEN BUFFET (journaliste à La Chine au présent), FRÉDÉRIC HONORÉ-SPINLER (responsable export Chine), ZHANG GUOWANG (maire de Longyan (Fujian)), RÉGIS BLANCHET (maire de Buzançais et vice-président du conseil départemental de l’Indre), ZHANG XIAO (journaliste à La Chine au présent), ZHANG XUAN (rédactrice de Blossom Press), LIU YANQING (traductrice indépendante), GUO ZHIDONG (chercheur en culture traditionnelle chinoise au Musée de la cour n°93, à Beijing), SÉBASTIEN ROUSSILLAT (traducteur professionnel, il a remporté le IVe concours « Pont vers le chinois » en 2011), FLORENCE VALENDUC (journaliste à Beijing Information), FAN BINBIN (rédactrice indépendante),
Ce nouveau numéro de la revue Dialogue explore la coopération sino-française d'un point de vue co... more Ce nouveau numéro de la revue Dialogue explore la coopération sino-française d'un point de vue commercial et économique. Il s'agit à nouveau d'apporter des regards d'expert des deux pays et comprendre toute l'importance de ces liens pour la Chine, la France mais aussi pour l'Europe.
Ont participé ce numéro : GAO YUANYUAN (ministre conseiller de l’ambassade de Chine en France), BIAN YONGZU (directeur adjoint du département de la recherche industrielle de l’Institut Chongyang d’études financières de l’Université Renmin de Chine), BARTHÉLÉMY COURMONT (maître de conférences à l’Université catholique de Lille, directeur de recherche à l’IRIS et responsable du programme Asie-Pacifique), YAO LING (directrice et chercheuse du Département de l’Europe de l’Institut de recherche sur la coopération économique et le commerce international relevant du ministère du Commerce de Chine), JOËL RUET (président du groupe de réflexion français The Bridge Tank), WU ZENGYU (membre du Bureau des affaires étrangères du Fujian), CHEN SHUNJIN (chef de section du Département du commerce du Fujian), ANTÓNIO GUTERRES (secrétaire général des Nations Unies), LIU ZHENMIN (secrétaire général adjoint des Nations Unies pour les affaires économiques et sociales), FENG ZHONGPING (vice-président de l’Institut chinois des relations internationales contemporaines), REN YUANZHE (professeur associé au Département de la diplomatie et de la gestion des affaires étrangères à l’Université des affaires étrangères de Chine), DAVID GOSSET (sinologue, est le fondateur du Forum Europe-Chine. Il est l’auteur de Limited Views on the Chinese Renaissance (2018), LI YI (chercheur adjoint à l’Institut du commerce international et de la coopération économique au ministère du Commerce), WANG WEI (journaliste au Qingdao Daily), JAVIER GIMENO (directeur général adjoint du groupe Saint-Gobain, directeur général région Asie-Pacifique), LI XIAOPING (directeur du Bureau des affaires étrangères de Xiamen), GUO ZHIDONG (chercheur en culture traditionnelle chinoise au Musée de la cour n°93, à Beijing), STEVE BLAKE (représentant en chef de WildAid en Chine), LIU KAILIN (rédactrice au département de la coopération et de l’édition internationales des Éditions des sciences sociales de Chine), SÉBASTIEN ROUSSILLAT (traducteur professionnel, il a remporté le IVe concours « Pont vers le chinois » en 2011), SARA ROLET (bachelor en marketing et communication), LIU SUQIAO (rédactrice indépendante).
Ce numéro est consacré à l'énergie verte, l'écologie et la coopération entre la Chine et la Franc... more Ce numéro est consacré à l'énergie verte, l'écologie et la coopération entre la Chine et la France sur ces sujets. En république populaire de Chine, la politique de l'environnement est décidée par l'Assemblée nationale populaire et gérée par le ministère de la protection de l'environnement. Le Ministère de Protection de l'Environnement (MPE), autrefois l'Administration de Protection de l'Environnement d'État (APEE), est un ministère qui est responsable de mettre en œuvre des politiques environnementales, aussi bien que l'exécution de lois sur l'environnement et des règlements. Le MPE est chargé de la protection de l'air de la Chine, et aussi l'eau et la terre de la pollution et la contamination. Dirigé par le Conseil d'État, il est autorisé à mettre en œuvre la loi, des règlements et des politiques environnementales. En complétant de son rôle comme régulateur, il finance et organise aussi la recherche et développement. Dans ce numéro on découvre également, les entreprises vertes, les enjeux économiques liés à une telle coopération entre nos deux pays. Chercheurs, entrepreneurs, ministres se répondent sur les questions environnementales.
Ont participé à ce numéro : LU SHAYE (ambassadeur de Chine en France), CUI HONGJIAN (directeur du département des études européennes à l’Institut chinois des études internationales), DAVID GOSSET (sinologue, fondateur du Forum Europe-Chine), HUANG YUANZHENG (PDG de CGN Europe Energy), WU JUN ET ZHANG PENGHUI (journalistes au Quotidien du Peuple), BERNARD DEWIT (avocat et président de la Chambre de commerce belgo-chinoise (BCECC)), YU MIAOJIE (professeur à l’Institut de recherche sur le développement national relevant de l’Université de Beijing), Sonia Bressler, ZHANG XUDONG (chercheur à l’Institut de recherche sur la gouvernance mondiale et le développement relevant de l’université Tongji et doctorant en relations internationales de l’université Tsinghua), LIONEL VAIRON (ancien diplomate, professeur et sinologue, chercheur senior de l’Institut Charhar), JIN XIN (directeur du Centre chinois de recherche sur le monde contemporain et secrétaire général de l’Alliance des groupes de réflexion « Ceinture et Route »), SAIMINA PAERHATI (aspirant chercheur à la Faculté de sciences politiques et de relations internationales de l’université Tongji), CHEN ZHANGYU (analyste principal au China Economic Information Network), HU MING (président du groupe CPE), LI YUAN (membre de la rédaction), TAN WEIPING (directeur général adjoint du Centre international de la réduction de la pauvreté de Chine), QIANG SHENG (directeur du Bureau des affaires étrangères de Xi’an), FRANÇOIS BAYROU (maire de Pau), LI MINGYUAN (maire de Xi’an et coprésident de l’Organisation mondiale de Cités et Gouvernements Locaux Unis), ZHOU LIN (membre de la rédaction), SUN YIXIN (rédactrice des Éditions en langues étrangères), GUO ZHIDONG (chercheur en culture traditionnelle chinoise au Musée de la cour n° 93, à Beijing), SÉBASTIEN ROUSSILLAT (étudiant chercheur français à l’université normale du Shandong), MA LI (membre de la rédaction), CAROLINE BODY (manager culturel)
Pour son second numéro la revue Dialogue met en évidence le lien entre la Chine et la France en m... more Pour son second numéro la revue Dialogue met en évidence le lien entre la Chine et la France en matière de silver-économie. Un numéro riche en illustrations, en compréhension des marchés et des échanges en matière de savoir-faire. A nouveau, des experts chinois et français se répondent au travers de la revue Dialogue.
Ont participé à ce numéro : KONG WEI (responsable du Comité national du vieillissement de Chine), YANG YUCHUN (professeur adjoint à l’Institut chinois pour l’éducation et le développement social de l’Université normale de Beijing), ALEXANDRE MARTINAUD ( juriste et bénévole à la FIAPA), FRANÇOIS VELLAS (professeur à l’Université fédérale Toulouse Midi-Pyrénées et président de l’AIUTA), WENFEI WANG (doctorante de l’Université fédérale Toulouse Midi-Pyrénées), CUI WEI (professeur adjoint de la faculté des affaires gouvernementales et publiques relevant de l’Université des médias de Chine), SHA ZUKANG (ancien sous-secrétaire général aux Nations Unies), JEAN-PIERRE RAFFARIN (ancien premier ministre français et président de la Fondation Prospective et Innovation) Sonia Bressler (éditrice & experte de la Chine), YI XIAOZHUN (directeur général adjoint de l’OMC), JUSTIN VAÏSSE (fondateur et directeur général du Forum de Paris sur la Paix), CAI FANG (vice-président de l’Académie des sciences sociales de Chine), ZHANG LIANQI (économiste, vice-président de l’Association des affaires fiscales de Chine), NATHANIEL FAROUZ (directeur général d’ORPEA China), WANG LIGANG (adjoint au Maire de Taiyuan), LI XIAOBO (membre suppléant du XIXe Comité central du PCC, vice-président de la CCPPC du Shanxi, maire de Taiyuan), ERICKA BAREIGTS (maire de Saint-Denis), RASHID ALIMOV (membre de l’Institut Taihe, ancien secrétaire général de l’OCS), GUO ZHIDONG (chercheur en culture traditionnelle au No 93 Courtyard museum), SUN ZHIPENG (rédacteur en chef adjoint de New Star Press), SÉBASTIEN ROUSSILLAT (traducteur professionnel, il a remporté le IVe concours « Pont vers le chinois » en 2011), ANAËLLE SHAHAR (manager digital, master en communication digitale), SHI LU (personnalité des médias et traductrice)...
Pour son premier numéro, la revue Dialogue Chine-France s'attache à mettre en évidence, la collab... more Pour son premier numéro, la revue Dialogue Chine-France s'attache à mettre en évidence, la collaboration sino-française pendant cette période inédite de l'histoire humaine. Dialogue s'attache à faire se rencontrer des experts des deux pays autour de grandes thématiques.
Ont participé à ce numéro : Lu Shaye (ambassadeur de Chine en France), Kong Quan (directeur adjoint de la commission des Affaires étrangères de la CCPPC et ancien ambassadeur de Chine en France), Jean-Pierre Raffarin (ancien premier ministre français et président de la Fondation Prospective et Innovation), Brice Lalonde (ancien secrétaire général adjoint de l’ONU et ancien ministre français de l’Écologie), Du Zhanyuan (directeur du Groupe de publication internationale de Chine (CIPG)), Pascal Petit (directeur de recherche au CNRS et professeur à l’Université Paris 13-Sorbonne-Paris Nord), Joël Ruet (président du groupe de réflexion français The Bridge Tank), Edmond Alphandery (ancien ministre français de l’Économie et ancien président d’EDF), Li Dao Kui (directeur de l’Académie chinoise de pensée et de pratique économiques à l’Université Tsinghua), Nicolas Chapuis (ambassadeur de l’UE en Chine depuis septembre 2018), Zhang Ming (ambassadeur et chef de la Mission de Chine auprès de l’UE), Bien Yongzu (directeur adjoint et chercheur du département de recherche industrielle à l’Institut d’études financières Chongyang de l’Université Renmin de Chine), Lionel Vairon (ancien diplomate, professeur et sinologue, chercheur senior de l’Institut Charhar), Sai Peipei (assistante de recherche à l’Institut de recherche sur les États-Unis relevant de l’Académie des Sciences sociales de Chine), Hu Biliang (directeur exécutif et professeur d’économie de l’Institut de recherche de l’initiative « la Ceinture et la Route » de l’Université normale de Beijing), Julien Buffet (membre de la rédaction), Ni Sai (membre du personnel de la division Europe et Afrique du Bureau des affaires étrangères du Shandong), Zhou Jialun (directeur de la division Europe et Afrique du Bureau des affaires étrangères du Shandong), Forough Salami-Dadkah (vice-présidente aux relations internationales du Conseil Régional de Bretagne), Yu Lintao (chercheur à l’Académie d’études sur la Chine et le monde contemporains), Anaïs Chailloleau (traductrice professionnelle), Hu Yu (professeure de français à l’Université des études internationales de Beijing et interprète indépendante), Sébastien Roussillat (traducteur professionnel, il a remporté le IVe concours « Pont vers le chinois » en 2011), Guo Zhidong (chercheur sur la culture traditionnelle chinoise au Musée de la cour n° 93 à Beijing), Wang Wei (chercheur associé à l’Institut d’économie et de politique du monde relevant de l’Académie des Sciences sociales de Chine
Mettre au monde un enfant n’est pas une fonction biologique simple. Pour les mères, elle se situe... more Mettre au monde un enfant n’est pas une fonction biologique simple. Pour les mères, elle se situe en fonction du désir d’enfant qui plonge dans l’inconscient de chacune, de leurs capacités biologiques et de la culture dans laquelle chacune a été élevée. Ayant travaillé de longues années avec des familles migrantes au Centre Georges Devereux, j’ai pu constater le bonheur de ces familles à avoir des enfants. En effet, combien de mères, des pays du sub-saharien, sont venues en France pour mettre au monde un enfant après cinq ou six fausses-couches dans leur pays. Elles savaient qu’à l’hôpital en France, les médecins détecteraient et soigneraient par exemple le diabète qui empêche que la grossesse parvienne à son terme. Je les ai accueillies chacune au mieux de leur souffrance, j’ai appris d’elles combien leur vie entre deux cultures est difficile pour elles et leurs enfants. J’ai été « modifiée » comme l’écrit Tobie Nathan, car ensuite il est impossible de poser le même regard sur chacune y compris les femmes autochtones. « L’ethnopsychiatrie est cette pensée psychologique qui accepte le défi de se voir modifiée par les attachements des patients. Il s’agit à la fois d’un acte d’hospitalité et d’un pari de type scientifique ». Par la naissance de son premier enfant, une mère accomplit un certain devoir de gratitude d’abord à l’égard de sa propre mère, puis de sa famille ici et au pays. La blessure de l’infertilité est une douleur qui entraîne une perte de l’estime de soi. La vulnérabilité qui découle de ces échecs entraîne l’acceptation des nouvelles techniques de fécondation, PMA, IA et FIV, qui ne peuvent être accomplies dans tous les pays. Mes questions sont depuis très longtemps toujours les mêmes : L’enfant est-il le maillon entre la culture de sa mère et de sa famille et la culture française donnée par l’école puis la société ? Est-ce que ce décalage est une question universelle qu’il faudrait poser, aussi bien pour ces familles migrantes que pour celles venant de la campagne vers les grands centres urbains, même si depuis une centaine d’années les façons de vivre et de penser se sont modifiées. Le mouvement féministe a changé la place des femmes dans notre société. Genre : Essai ISBN : 979-1097042455 Nombre de pages : 108 Format : 12 x 19 cm https://www.laroutedelasoie-editions.com/notre-catalogue/essais/le-goût-de-naître/#cc-m-product-11750095697
Dans le champ des relations internationales, l'Océanie est souvent la grande oubliée. Une sorte d... more Dans le champ des relations internationales, l'Océanie est souvent la grande oubliée. Une sorte de "coin du monde" que les représentations cartographiques les plus souvent utilisées incarnent. Au bout de l'Asie, perdu entre deux océans, noyée dans l'hémisphère sud, ce continent est aussi le moins peuplé, le plus petit - si on ne considère pas l'Europe comme un continent en tant que tel - et le plus "récent", si on s'en tient aux rapports qu'il entretient avec le reste du monde. En conséquence, il est le moins connu et cultive sa part de mystère. Dans ce monde éloigné et peu familier, l'Australie occupe une place singulière. Contrairement à ses voisins, dont beaucoup sont des micro-États insulaires, l'Australie est membre du G20, fait partie des pays les plus vastes au monde (au cinquième rang) et bénéficie d'une reconnaissance internationale. La démarche de Fabien Jacquet, associée sans doute à son profil de marin et son goût du large, est aussi celle du découvreur, soucieux de partager et faire connaître. Désireux d'associer la rigueur scientifique et le sens du récit, et d'inviter à porter un autre regard sur ce pays mal connu. Et c'est précisément la rencontre de ces deux démarches qui rend ce travail stimulant, très instructif, et qui nous invite à réfléchir, au-delà du cas australien, au sort de nombreuses puissances moyennes, qui hésitent entre affirmation et intégration.
L'ouvrage est préfacé par Barthélémy Courmont, Enseignant-chercheur et responsable du Master Histoire-Relations internationales, Université catholique de Lille / Directeur de recherche à l'IRIS, responsable du programme Asie-Pacifique. Genre : essai/géopolitique Nombre de pages : 176 ISBN : 9791097042752 Date de publication : 22 Mars 2021 Langue : française https://www.laroutedelasoie-editions.com/notre-catalogue/mondes-actuels/essor-d-un-continent/
Comment faire face à un traumatisme ? Comment en sortir ? Ici Francine Rosenbaum nous livre sa re... more Comment faire face à un traumatisme ? Comment en sortir ? Ici Francine Rosenbaum nous livre sa rencontre avec un jeune afghan qui a dû fuir son pays à pieds.
Parution 2020 Genre : essai ISBN : 9791097042356 Nombre de pages : 56 Format : 12 x 19 cm
Le Fa est le lien entre la terre et le ciel, entre l'individu et les divinités plurielles ou sing... more Le Fa est le lien entre la terre et le ciel, entre l'individu et les divinités plurielles ou singulières. Nous assistons aux évocations, nous soulevons le vent aux côtés de Francine Rosenbaum, qui à la fois nous dit l'intériorité et l'extériorité de cette expérience. Fine anthropologue, elle sait nous guider sur ce chemin où le Fa se mêle de science et de divination. Entrer sur ce chemin du Fa, c'est entrer dans le monde yorouba vaudou. Francine Rosenbaum, comme le lecteur, doit passer par l'étape du lavage du destin. Nous devons laver notre karma pour arriver à gérer nos nouvelles vies. C'est l'étape primordiale sur le chemin du Fa. Genre : Essai / récit ethnologique - anthropologique ISBN : 9791097042738 Date de parution : 09/02/2021 Nombre de page : 256 Langue: français https://www.laroutedelasoie-editions.com/notre-catalogue/essais/le-chemin-du-fa/
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Nous devons regarder la data comme ce qu’elle est : un critère du réel. Cette idée de critère du réel est très importante. Toute la philosophie s’accorde autant qu’elle se déchire sur cette notion de « critère » du réel qui rend possible ensuite tout le reste : la croyance juste, la croyance vraie, la croyance justifiée, la connaissance, le savoir… Dès lors nous pourrions ici tenter une analogie entre la « data » et la « monade » de Leibniz
son ouvrage intitulé Rites d’interaction) “par interaction (ie
interaction de face-à-face) on entend à peu près l’influence
réciproque que les participants exercent sur leurs actions
respectives lorsqu’ils sont en présence physique immédiate les uns
des autres; par une interaction, on entend l’ensemble de
l’interaction qui se produit en une occasion quelconque quand les
membres d’un ensemble donné se trouvent en présence continue
les uns des autres; le terme de « rencontre » pourrait convenir
aussi ».
Qu’en est-il de l’Homo Connectus ? Comment vit-il
l’interaction ? Pourquoi fuit-il son environnement immédiat
humain pour se réfugier dans un monde numérique ? L’interaction
avec une machine serait-elle plus simple, plus attractive, ou plus
addictive ?
Le ricanement. Tel est le doux nom de ce que nous subissons quotidiennement dans notre société hyper-connectée.
Le ricanement est la conséquence logique de cette arrivée en fanfare des nouvelles tribus. Attention, ces tribus sont nombreuses – souvent liées aux usages de marques particulières : la tribu des Apple habillée en APC ne peut pas se mélanger avec celle des Apple en chaussure Nike, les deux tribus éviteront soigneusement les porteurs de Samsung, etc. Les déclinaisons sont infinies...Au début, on ne s’en aperçoit pas. C’est comme un détail infime. Les tribus d’aujourd’hui, comme celles d’hier, fonctionnent par mimétisme. Nous assistons ainsi à la défragmentation de l'être.
n’avais aucune idée de ce que j’allais écrire. Aucune idée, la page
blanche, le vide sidéral. Nous pourrions dire que j’ai échappé au couple
normatif. J’ai eu de grandes histoires, des bouleversements amoureux,
j’ai été ce “couple parfait”, puis ce “couple séparé”, mais je n’ai jamais
cherché à être “ce couple”. Puis en discutant avec des auteurs de ma
maison d’édition nous avons évoqué le fait qu’il existe aujourd’hui des
couples uniquement reliés par les nouvelles technologies, des milliers de
kilomètres entre les deux personnes, il y a également les couples à trois
ou “trouple”... Et comme je l’évoque avec mes étudiants, si aujourd'hui
cela semble complètement fou, il y a des personnes mariées avec leurs
robots. Franchement, je ne voyais toujours pas comment développer tout
ceci dans un article. En parlant avec Claude Mesmin nous avons
retourné le sujet dans tous les sens et finalement après de longues heures
d’échanges, de confrontations entre nos points de vue, j’ai décidé
d’aborder le “couple” comme une construction culturelle.
Nous devons regarder la data comme ce qu’elle est : un critère du réel. Cette idée de critère du réel est très importante. Toute la philosophie s’accorde autant qu’elle se déchire sur cette notion de « critère » du réel qui rend possible ensuite tout le reste : la croyance juste, la croyance vraie, la croyance justifiée, la connaissance, le savoir… Dès lors nous pourrions ici tenter une analogie entre la « data » et la « monade » de Leibniz
son ouvrage intitulé Rites d’interaction) “par interaction (ie
interaction de face-à-face) on entend à peu près l’influence
réciproque que les participants exercent sur leurs actions
respectives lorsqu’ils sont en présence physique immédiate les uns
des autres; par une interaction, on entend l’ensemble de
l’interaction qui se produit en une occasion quelconque quand les
membres d’un ensemble donné se trouvent en présence continue
les uns des autres; le terme de « rencontre » pourrait convenir
aussi ».
Qu’en est-il de l’Homo Connectus ? Comment vit-il
l’interaction ? Pourquoi fuit-il son environnement immédiat
humain pour se réfugier dans un monde numérique ? L’interaction
avec une machine serait-elle plus simple, plus attractive, ou plus
addictive ?
Le ricanement. Tel est le doux nom de ce que nous subissons quotidiennement dans notre société hyper-connectée.
Le ricanement est la conséquence logique de cette arrivée en fanfare des nouvelles tribus. Attention, ces tribus sont nombreuses – souvent liées aux usages de marques particulières : la tribu des Apple habillée en APC ne peut pas se mélanger avec celle des Apple en chaussure Nike, les deux tribus éviteront soigneusement les porteurs de Samsung, etc. Les déclinaisons sont infinies...Au début, on ne s’en aperçoit pas. C’est comme un détail infime. Les tribus d’aujourd’hui, comme celles d’hier, fonctionnent par mimétisme. Nous assistons ainsi à la défragmentation de l'être.
n’avais aucune idée de ce que j’allais écrire. Aucune idée, la page
blanche, le vide sidéral. Nous pourrions dire que j’ai échappé au couple
normatif. J’ai eu de grandes histoires, des bouleversements amoureux,
j’ai été ce “couple parfait”, puis ce “couple séparé”, mais je n’ai jamais
cherché à être “ce couple”. Puis en discutant avec des auteurs de ma
maison d’édition nous avons évoqué le fait qu’il existe aujourd’hui des
couples uniquement reliés par les nouvelles technologies, des milliers de
kilomètres entre les deux personnes, il y a également les couples à trois
ou “trouple”... Et comme je l’évoque avec mes étudiants, si aujourd'hui
cela semble complètement fou, il y a des personnes mariées avec leurs
robots. Franchement, je ne voyais toujours pas comment développer tout
ceci dans un article. En parlant avec Claude Mesmin nous avons
retourné le sujet dans tous les sens et finalement après de longues heures
d’échanges, de confrontations entre nos points de vue, j’ai décidé
d’aborder le “couple” comme une construction culturelle.
la suivante : en matière de bonheur, il n’y a ni équation parfaite, ni
science dure. Ainsi nous ferions déjà un pas vers ce qui nous semble être
une utopie, une hérésie de l’esprit humain : partir en quête du bonheur.
Mais quelle est la forme de cette quête ? Est-elle singulière ou bien
plurielle ?
Déjà nous devons nous arrêter sur une première observation : quand
on prend le temps de faire une sorte de micro-trottoir en interrogeant au
hasard des personnes dans les rues, on découvre une étrange binarité en
réponse à la question « qu’est-ce que le bonheur ? ». Certains font du
bonheur une quantité, une possession, avoir tel objet, avoir tant d’argent
tandis que d’autres en font une sensation (le plaisir éprouvé du soleil sur
la peau, le plaisir d’être entouré des gens que l’on aime, etc.). Mais le
bonheur peut-il se résumer en ces deux extrêmes ?
ai-je dû lutter contre ces agitations qui me traversent ? “Comment écrire
sur la paix si soi-même nous ne la trouvons pas ?” Semblais-je me dire…
Mais ne serait-ce pas là une fausse excuse pour ne pas poser les véritables
enjeux de la paix ? Quel que soit l’endroit où je pose mon regard, je peux
y trouver un peu de paix mais dès que j’élargis ma focale tout se brouille,
tout devient désordre, chaos.
À nouveau, je sombre dans ce paradoxe, en France il existe une école
de guerre et une école de guerre économique 2 (EGE) mais où sont les
écoles de paix ? En faisant des recherches, pour ce numéro, j’ai fini par
trouver une école de paix (EP) et un Diplôme Universitaire Intervention
civile de paix au sein de l’Institut Catholique de Paris. Maigre
consolation pour l’idéaliste que je suis. Surtout si on regarde les
financements, une école de guerre semble rapporter davantage et attirer
davantage de capitaux. Certains, trouveront cela logique, car après tout si
vis pacem, para bellum.
notre pensée se trouve enclavée entre deux extrêmes. Deux piliers
infranchissables : l’utopie et la dystopie.
D’un point de vue étymologique, l’utopie signifie « (qui n’est) en
aucun lieu » la seule lettre u, et τόπος, tópos (« lieu »). La recherche de
l’utopie accompagne notre humanité au fil des siècles, tantôt pour éviter
la censure, tantôt pour aider les consciences à voir plus loin en imaginant
une possibilité, un mouvement positif.
D’un autre côté, nous avons la dystopie. Selon son étymologie : δυσ,
dys (« mauvais »), et τόπος, tópos (« lieu »), elle signifie littéralement
« mauvais endroit, mauvaise place ». Elle met en avant l’hypothèse d’un
gouvernement autoritaire soumettant les individus, les rendant esclaves,
asservis aux machines ou autre.
L’humanité n’aurait-elle donc que deux choix pour se projeter ? Deux
avenirs possibles, comme un destin définitivement lié à Sisyphe ?
tornade d’actions, une multitude d’idées, de combats, on est comme
emporté par une énergie incommensurable. Dotée d’une pensée
systémique, elle balaye, à toute vitesse, l’ensemble des possibilités d’une
situation, elle voit chaque détail. Son esprit galope pendant que le mien
besogne dans un temps long pour retourner, envisager, appréhender,
tenter de comprendre. Anne n’a besoin que de quelques secondes pour
tout saisir. C’est fascinant et au-delà du génie !
Une fois ceci posé, je dois reconnaître que c’est un peu contre sa
volonté que j’impose sa biographie.
Nous pourrions questionner cette modestie, mais concevant ce livre
comme une capsule pour les nouvelles générations, impossible pour moi,
de ne pas tenter l’impossible à savoir livrer une infime partie de son
combat à vos yeux.
Anne Bergheim-Nègre est née en 1952. Avocate en droit du travail,
son cabinet est basé à Versailles, son travail législatif lui fait très vite
épouser la cause des droits humains, et s’engager pour défendre l’égalité
non seulement en droit mais en fait. S’attarder sur son parcours, c’est
avoir ce fil conducteur comme colonne vertébrale.
nous permet de découvrir une faille dans l’histoire de la philosophie. Où
sont les femmes philosophes ? Pourquoi leur parole a-t-elle disparu au
profit de la production d’un discours philosophique masculin. Au travers
de cet article, il s’agit d’une part d’interroger la « notion de genre » et de
prendre le genre comme un « opérateur » pour lire l’histoire de la pensée
philosophique. Que ressort-il de cette opération « genre philosophique » ?
Nous voyons que poser cette question, c’est déjà inscrire la question du
« genre » dans le processus démocratique.
C’est le moment idéal pour faire un point sur la trajectoire de l’association en comprendre les combats, en réaffirmer les luttes, mais aussi interroger les cent années qui viennent de s'écouler tout en imaginant les cent prochaines.
Nous ne pouvons évoquer ce centenaire sans remarquer que l’histoire de l’humanité vient nous frapper comme en miroir. La pandémie de la Covid19, nous rappelle que la place des femmes est en déséquilibre permanent. Pourtant ce sont elles qui sont en “première ligne” et ce, malheureusement dans tous les sens de cette expression guerrière. En première ligne des soins, en première ligne des violences…
Nous ne pouvons nous dérober à notre propre histoire, écrire sur les cent ans de luttes pour l’égalité, c’est comprendre l’articulation des combats d’hier, d’aujourd’hui et demain. C’est aussi accepter l’histoire de l’AFFDU (et son héritage), mais c’est aussi en dévoiler l’avenir. Cent ans est un bel âge pour ne pas se résoudre à abandonner le combat. La place des femmes est fragile, instable, et leurs droits en régression dans certains pays.
D’un point de vue étymologique, le mot “confiné” apparaît au 15ème siècle. On parle de “terrain confiné” en 1481. Première occurrence d’un mot et d’un sens.
Étonnamment, les philosophes sont de grands confinés, souvent à l’écart du monde, ou plus exactement à l’écart du « bruit et de la fureur ».
Nous sommes dans les années 1970 et déjà, Geneviève Fraisse va mettre en évidence la nécessité de l’échappatoire. Comment sortir du cadre ? Comment échapper à son sort ?
En 1979, elle publie Femmes toutes mains, Essai sur le service domestique (Seuil). Elle y décrit les conventions sociales, elle observe avec acuité l’ordre des choses, ces femmes qui doivent penser au « ménage » (dans tous les sens du terme) avant elles mêmes.
Elle y souligne les paradoxes autour des « bonnes ». Elles doivent rester célibataires et s’occuper des enfants des riches (p.229). Mais pourquoi les bonnes ne s’émanciperaient pas de ce sort ?
que les choses sont ce qu’elles sont (Aristote, Métaphysique,
983a13). Qu’est-ce donc qu’un philosophe alors ? Au sens le plus
courant, est philosophe celui ou celle qui accepte les évènements
de l’existence avec résignation, sans amertume pourrions-nous
dire (soit selon l’expression commune « avec philosophie »). Cette
acception évidente peut être considérée comme la vertu première
prônée par les stoïciens afin de ne pas être esclave des
circonstances, de nos limites.
Dans le journal Marianne (n°1205 du 17 au 23 avril 2020), on trouve un article d'Alain Léauthier intitulé “des mensonges chinois par milliers”. C’est très intéressant, car il s'agit d’un article d’une page essayant de démontrer les mensonges sur les chiffres des morts en Chine et les différents moments de prise de parole de la Chine. Bref, c’est une page à charge, sans preuve, car comme le note son auteur “démêler le vrai du faux est devenu si difficile qu’aujourd’hui l’origine même du virus fait débat un peu partout dans la communauté scientifique”3. Cette phrase à elle seule est passionnante, car elle colle deux choses qui n’ont pas grand-chose à voir ensemble, d’une part, l’origine du virus - qui fait débat depuis des mois - et des guerres d’influence en communication… L’origine du virus, nous le verrons, est une question posée depuis le début par les scientifiques en Chine. “Démêler le vrai du faux” est en effet difficile tant que l’on ne se pose pas la question de ses propres biais cognitifs.
Cette région est cependant au centre de l'histoire même de la Chine. Elle abrite près de dix-sept ethnies minoritaires dont les Miaos (苗) - le peuple des rizières -, les Buyeis (布依族) - une ethnie majoritairement animiste -, les Dongs (侗族) un peuple des montagnes dont les chants sont adaptés à chaque situation de la vie- les Zhuangs (壯族).
Entre les illusions démocratiques occidentales et les rêves d’une jeunesse bercée et éduquée dans un entre deux, il nous faut faire une mise au point.
La nouvelle route de la soie ou la Ceinture et la Route, 一带一路, (appelée aussi OBOR - One Belt, One Road) est une liaison ferroviaire entre la Chine et l'Europe passant par le Kazakhstan, la Russie, la Biélorussie, la Pologne, l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni. Est-ce seulement cela qui est enjeu ?
Ils sont un trait d'union. Une joie, une note accrochée au bleu du ciel. Le ciel est une icône vivante, mouvante. Quand on regarde le ciel, on touche du doigt l'éternité.
"Chères confinées, chers confinés, Aujourd'hui, avec vous, j'ai décidé de "Unboring the future » , de vous montrer à quel point « le bonheur des uns faits le bonheur des autres »"
Expression née de la bouche de Gérard Collomb, "le casse du siècle" est répété, comme un mantra auquel nous devrions finir par croire.
Où étais-je donc à cette heure, ce jour ? Sans doute au coeur d'une salle de classe pour narrer une problématique bien particulière à des étudiants médusés : "qu'est-ce que la violence ?"
"CE QUE TU VOIS EST-IL CE QUE JE SUIS ?" tel est le titre de cette exposition qui rassemble deux artistes Olivier Diaz de Zarate et Thierry Genay.
Une interpellation sur les désordres de nos visions (sur le monde), sommes-nous des miroirs de l'autre ou bien de simples subjectivités ? Inversion des mondes et regard en miroir, voilà ce que nous propose Géraldine Torcatis dans sa galerie.
Évidemment je plaisante, dans la complexité dans laquelle nous vivons, qui peut encore penser qu’un hashtag libère une parole ? Ou qu’il suffise d’un amendement pour que l’égalité avance ?
Il sera tout à la fois un manifeste, un coup de gueule, une envie créative, un hommage. Les mots sont ceux de la réalité crue. Celle oubliée, celle délaissée avec les odeurs et les idées préfabriquées. Place à Guillevic, l’horloge ici s’arrête et éclate de rire. Il est 18 h 34.
La réalité virtuelle a supplanté la jungle, l’homo sapiens est devenu l’homo connectus.
Quel est l’envers de cette dématérialisation de notre être ? Sommes-nous toujours des humains ou bien sommes-nous justement en train de basculer vers la création d’une nouvelle espèce où la technologie vient remplacer nos organes défectueux, où notre cerveau peut s’enrichir des expériences des autres ?
La question centrale devient alors : « Pourquoi apprendre si Google peut me donner la réponse en moins d’une seconde ? » En effet, à quoi cela sert-il d’avoir un baccalauréat ou de faire des études si ce n’est pour apprendre des trucs qui sont déjà sur la Toile ? Google et d’autres géants du web nous offrent des possibilités quasiment infinies. Enfin, c’est l’impression que nous avons lorsque nous voyons s’afficher en moins d’une seconde des réponses à notre requête. Mais sommes-nous sûrs de la pertinence de ces résultats qui défilent sous nos yeux ?
En levant le voile sur notre surf, il s’agit de s’interroger sur la société qui nous est proposée. Loin derrière nos yeux, des codes s’entrechoquent, des informations s’effacent, se vendent et deviennent les pierres de touche d’une société sans liberté.
L’invention des mots va avec celle des paysages. La ponctuation disparaît au même rythme que les corps des personnages. Peu à peu tout deviendrait-il innommable ? Mais qu’est-ce que dire ? C’est cette question que suggère l’œuvre de Beckett. En langue française ou anglaise, elle se joue du changement social dans lequel elle s’inscrit. Nous entrons dans le pli des phrases comme dans les recoins de l’histoire de notre humanité. C’est bien là la force de Samuel Beckett, il nous offre les coulisses de notre pensée. Nous ne sommes pas faits pour la communication mais pour des actes de langage. Des actes d’engagement envers l’autre ou les autres. Les mots ne s’épuisent pas, ils sont les échos de nos souffles. Mais savons-nous encore nous écouter ?
C’est à cette palpitation des mots, à cet espace du dedans dehors que je vous invite. La logique de l’anti-pouvoir, c’est la compréhension du temps des mots et surtout de leur écoute. Le sens de l’écoute c’est cela que nous venons chercher dans l’œuvre de Samuel Beckett.
En tout premier lieu, il y a l’Himalaya, ses hauteurs, ses rudesses. Il faut franchir les nuages. Le plateau du Tibet se révèle à qui veut le voir. Mais qu’est-ce que le cœur du Tibet ?
Le cœur de cette région, ce sont ses habitants. Ils y palpitent, ils y créent, ils y inventent. Et c’est eux que j’ai voulu rencontrer. Ils sont calligraphe, peintre, moine, médecin, policier, simple pèlerin, chef de village, enseignant, étudiant… Tous m’ont ouvert leur porte, tous ont accepté de me recevoir sans tabous. Les heures sont passées comme des secondes. Les merveilles comme les légendes nées des vallées s’accrochent aux ombres des montagnes. Les coutumes se dévoilent.
Majestueuse la déesse Qomolangma (Everest) laisse entrevoir son visage. Elle trône entre la terre et le ciel. Elle souffle son vent glacial d’hiver puis en un sourire dessine notre humanité. La poussière se soulève, elle danse un instant sur la route. Il est grand temps de laisser Alexandra David-Néel à son siècle.
Se rendre au cœur du Tibet, c’est jouer avec les nuages, le bleu du ciel, les étoiles à portée de mains. Rencontrer les habitants de ce plateau, c’est sourire, c’est rire de mes incertitudes, c’est déplier l’histoire de la médecine, c’est donner une autre dimension à la philosophie. Au fil de ces entretiens, le voyage se déplie.
Bienvenue au cœur du Tibet !
They act together to define an art of living and culture, making them rich and mysterious. In November and December 2011, I crossed the Equator to travel down to the depths of my beliefs. A complete upset around an artistic project launched by Julien Friedler: the Forest of Souls. That project is mostly the necessary meeting of other people, meeting of the Other and myself. Of course, meetings in that faraway land have another form and unfold on a different tempo. From Jakarta to Yogyakarta, from congested ring roads to Merapi heights, you must not get out of breath. Art is mingled with shamanism, religion, cooking… Art is in turn magic, craftsmanship, invention, environment. It is continuously escaping to reappear with another mask. Might it be a myth? A legend starting again and again?
En novembre et décembre 2011, j’ai franchi l’équateur pour un voyage au plus profond de mes croyances. Un renversement autour d’un projet artistique celui initié par Julien Friedler : la Forêt des âmes.
Ce projet est avant tout la nécessaire rencontre des autres, de l’Autre et de soi. Au bout du monde, évidemment les rencontres se dessinent autrement, sur un autre tempo. De Jakarta à Yogyakarta, des périphériques embouteillés aux hauteurs du Merapi, il ne faut pas perdre son souffle. L’art se mêle au chamanisme, à la religion, à la cuisine… L’art est tour à tour magie, artisanat, invention, environnement. Sans cesse, il fuit pour se révéler sous un autre masque, serait-il un mythe ? Une légende à chaque fois recommencée
Bienvenue à bord, bon voyage !
Dans ce numéro de la revue Diplômées, le thème du "couple" est exploré sous tous ses angles, offrant une perspective riche et variée sur l'une des relations les plus complexes et les plus fascinantes de la condition humaine.
Le couple, autrefois considéré comme une entité familiale stable, est aujourd'hui en constante évolution. Il peut désormais être composé de personnes du même sexe, avec des genres variés, avec ou sans enfants. Malgré ces changements, le couple reste un pilier de la société contemporaine, bien que sa nature et sa dynamique soient en constante évolution.
Ce numéro ne se contente pas d'explorer les joies et les défis du couple moderne ; il plonge également dans les profondeurs de l'intimité, de la psychologie et de la sociologie pour offrir une compréhension complète de ce que signifie être en couple à notre époque.
Ont participé à ce numéro : Tahoura Tabatabaï Vergnet, Valérie Simonnet, Hélène Romano, Claude Mesmin, Isabelle Béné, Pascale Denance, Sonia Bressler, Karin Muller, Léa Renoir, Catherine Gauchard Francine Rosenbaum, Meriem Mokdad Zmitri, Chat-GPT4, Sonia Harrati, Delphine Irac, Anne Bergheim-Nègre.
Ce numéro de Diplômées, interroge la nature même du bonheur. Est-il inné ou acquis ? Une succession de plaisirs éphémères, ou un état durable de plénitude ? Nous explorons les différentes facettes du bonheur à travers les récits de vie, les expériences personnelles et les témoignages et les réflexions.
Au fil des pages, vous découvrirez des articles passionnants qui vous feront voyager aux quatre coins du monde pour saisir les nuances culturelles et les perceptions du bonheur. Des experts en psychologie, philosophie et neurosciences partageront leurs connaissances et vous offriront des clés pour appréhender le bonheur sous un jour nouveau.
Ont participé à ce numéro : Élisabeth Nicoli, Christine Villeneuve & Catherine Guyot, Hélène Romano, Jeanne Fouet-Fauvernier, Rémi Fauvernier, Claude Mesmin, Nadège Langbour, Christophe Charpiot, Laeitia Vivien, Valérie Simonnet, Sam Éléon, Xie Jing, Gao Jie, Isabelle Béné, Pascale Denance, Sonia Bressler, Sophia Antoine, Karin Muller, Béryl Serizy, Philippe Wallon, Léa Renoir.
Depuis sa création (en 1920), l’AFFDU se mobilise pour faire vivre la paix. Mais son histoire qui est aussi la nôtre a été traversée par des guerres et des conflits. Si après la deuxième Guerre Mondiale, la paix en Europe semblait assurée, même si fragilisée, elle a tenu pendant une bonne soixantaine d’années. Cependant la guerre en Ukraine fait trembler nos certitudes en matière de paix, de stabilité sociale et de vie en commun. Cette actualité qui bouleverse, renverse nos émotions, pousse les états à s’armer davantage. Mais cette escalade n’est-elle pas un facteur aggravant ? Il nous a ainsi semblé pertinent de réfléchir à la paix, à ce qu’elle signifie et à ce qu’elle exige. La paix est-elle une absence de guerre ou bien est-ce le meilleur état des relations entre les groupes humains ?
Ont participé à ce numéro : Valérie Simonnet, Léa Lootgieter, Isabelle Béné, Hélène Romano, Claire Lefort-Rieu, Inès Corinto, Cécile Dubernet, Annie Demoulin & Richard Pétris, Sonia Bressler, Anne Bergheim-Nègre, Claude Mesmin, Élisabeth Nicoli & Christine Villeneuve, Eileen Rocard, Francine Rosenbaum, Geneviève Bouché, Anuchika Stanislaus-Mallet, Denise Pumain.
Alors quels sont les futurs possibles ? Faut-il les distinguer selon des catégories : futurs souhaitables, futurs désirables et futurs possibles ? Mais cette catégorisation ne nous oblige-t-elle pas à définir le réel ? Ne devons-nous pas ici prendre le temps de justement poser les limites de nos arguments, de nos peurs, de nos croyances ?
Ont participé à ce numéro : Tahoura Tabatabaï-Vergnet, Nadège Langbour et Christophe Charpiot, Adélaïde Gélineau, Hélène Papadoudi Ros, Cécile Plaud et Brad Tabas, Claude Mesmin, Hélène Romano, Tania Zittoun, Isabelle Béné, Marie-Bagi, Pascale Denance, Léa Renoir, Jeanne Fouet-Fauvernier et Rémi Fauvernier, Béryl Serizy et Philippe Wallon, Sonia Bressler, Sylvina Boissonnas, Catherine Guyot, Élisabeth Nicoli et Christine Villeneuve, Jocelyne Sauzeau-Martin et Denis Martin, Pierrette Germain David.
Ont participé à ce numéro : Nicole Fouché, Rémy Cazals, Brigitte Joseph-Jeanneney & Sylviane Guillaumont Jeanneney, Léa Renoir, Joëlle Cros, Évelyne d’Auzac, Jean-Paul Hermann, Anne-Marie Bedet, Djamila Medjahed, Aline Bernard, Annick Noël, Françoise Huhuet, Josaine Braquehaye, Claude Mesmin, Yvette Cagan, Annie Crépin, Anne Bergheim-Nègre, Marie-Claire Hamard, Marie-Thérèse Cazenave, Anne-Marie Marion, Muna Omar, Ginette Bazelaire, Anne Harris-Hennon, Ludmilla Delorme, Tita Valade, France Astrig Chouteau, Jacqueline Werner, Marina Fuchs, Marie-France Nouguès, Michèle Verdelhan, Maguie Dejean-Espinasse, Janine Meynadier, Brigitte Dufoix, Annie Lamboley, Françoise Llinas Guyenot, Marie-France Viallefont, Paulette Quignard, Marie-Claire Minvielle, Hildegarde Khun, Evelyne Bresque, Renée Gérard, Sonia Bressler, Marie-Christine Oghly, Catherine Lagouanelle, Erica Mancel Salino, Isabelle Béné, Françoise Werckmann, Martine Heinrich-Rudloff, Claire, Anne et Laure Vergnaud, Geneviève Yannou, Françoise Mauro et Isabelle Petersen, Suzy Dougados, Xie Jing, Elena Cavallone, Sokaina Boukricha, Alix Roellinger, Manon Hullot, Somayeh Khajvandi, Camille Grizet, Marguerite Cocude, Françoise Gaspard.
ans et deux numéros nous ont permis d’aborder l’histoire des femmes avec les Pionnières (n°270-271) puis avec le numéro 100 ans de luttes pour l’égalité (n°272-273). Mais au fur et à mesure de la constitution de ces numéros ainsi que du suivant sur les Passions (n°274-275), nous nous sommes retrouvé.e.s face à un océan de nouveaux questionnements autour du « genre » et de ses intersections pluridisciplinaires.
Raisons pour lesquelles, nous faisons aujourd’hui un numéro autour du
« genre ». Comme champ de recherche, on évoque les « études de genre »
(traduction littérale de l’anglais gender studies). Ces études se définissent de façon très large comme « l’ensemble des recherches qui prennent pour objet les femmes et les hommes, le féminin et le masculin ».
Mais que faut-il entendre par cet ensemble de recherches ? Sommes-nous en quête de la compréhension de comment le « genre » se forme, se caractérise puis s’encre définitivement dans la structure psychique individuelle et/ou collective ?
Le genre nous permet-il d’étudier la façon dont « nos » sociétés pensent,
organisent, arrangent, hiérarchisent la différenciation des sexes ? Est-ce aussi questionner les normalisations des comportements sexuels ?
Ont participé à ce numéro : Nicole Mosconi, Marie Buscatto, Yanick Ripa, Sonia Bressler, Véronique Perry, Annie Crépin, Claire Viennet, Corinne M. Belliard, Nicole Fouché & Évelyne Nakache, Anne-Sophie Coppin & Émilie Gapaillard, Maude Delabarre, Evelyn Campos Acosta, Chantal Morley et Carmen Gordon-Nogales, Mérabha Benchikh, Natacha Quiniou, Isis Castaneda et Daniela Jacob, Claude Mesmin, Isabelle Béné, Alex.ia Tamécylia
Ce numéro est issu de nos réflexions et discussions après la réalisation des autres numéros de la revue. Tous ces combats menés par des femmes reposent-ils sur la passion ? Faut-il être passionné.e pour dédier sa vie à une lutte, à l'art, à la politique ou encore à la science ? Mais qu'est-ce que la passion ? Y a-t-il une universalité des passions ? Étymologiquement le mot "passion" vient du latin passion "souffrance", de passus participe passé de pati, "souffrir, subir". Devons-nous et pouvons-nous dépasser cette étymologie ?
Ont participé à ce numéro : Claude Mesmin, Sonia Bressler, Caroline Body, Carolina Acevedo Maturana, Sylvina Boissonas, Elisabeth Nicoli, Francine Rosenbaum, Françoise Mingot-Tauran, Alix Roellinger, Marie-Thérèse Cazenave, Maud Delebarre, Isabelle Béné, Marie Bagi, Mégane Libeau, Adélaïde Gélineau, Sarah Cassenti, Angeline Durand Vallot.
"100 ans de lutte(s) pour l'égalité" est un numéro particulier. Il s'agit pour l'AFFDU de fêter son centenaire. Un siècle de luttes pour convaincre de la nécessité de l'égalité mais aussi soutenir l'éducation des femmes. Depuis sa création en 1920, l'AFFDU ne cesse d'affirmer que ce sont là deux facteurs de paix.
Cependant, fêter les 100 années passées ne suffit pas ! Nous devons aussi regarder le futur et proposer aux nouvelles générations de prendre la continuité de la lutte. Et comment fêter, les 100 ans sans appeler nos soeurs de luttes ? Ce numéro révèle ainsi le siècle écoulé en faisant le point sur les luttes passées mais cherche aussi à poser les questions du futur.
Ont participé à ce numéro : Nicole Fouché, Corinne M. Belliard, Monique Dental, Marie-Josée Salmon, Geneviève Fraisse, Jean-Michel Belorgey, Marie Claire Hamard, Catherine Guyot, Christine Villeneuve, Sylvina Boissonas, Elisabeth Nicoli, Anne Bergheim-Nègre, Isabelle Poinloup, Claude Mesmin, Françoise Thébaud, Françoise Sauvage, Cynthia Ghorra-Gobin, Catherine Philippe, Isabelle Germain, Natacha Henry, Moira Sauvage, Claudine Monteil, Sonia Bressler, Yvette Cagan, Anne-Sophie Coppin, Isabelle Mons, Martine Ségalen, Jing Xie
Elles sont plus nombreuses qu’on ne peut le soupçonner. Souvent loin des médias, elles passent sous les espaces traditionnels de visibilité. Ce numéro est consacré à celles d’hier mais aussi d’aujourd’hui. Au travers de plusieurs chapitres et de nombreux articles, il s’agit de tracer des portraits, des parcours, mais aussi de découvrir le lien entre toutes ces femmes.
Ont participé à ce livre : Marie Bagi, Isabelle Béné, Sonia Bressler, Yvette Cagan, Anne-Sophie Coppin, Annie Crépin, Françoise Dasque, Laurence Frabolot, Jie Gao, Renée Gérard, Stéphanie Gicquel, Nadine Gomez, Alain Janicot, Christine Janin, Fanny Lévy, Claude Mesmin, Isabelle Mons, Elisabeth Nicoli, Sylvina Boissonnas, Michèle Idels, Nadia Pour, Françoise Richard, Hélène Romano, Maria Grazia Soldati, Sylvie Técoutoff, Inès Vissouze de Haven, Laetitia Vivien, Jing Xie.
Parler des cultures numériques, c’est parler des choses qui fâchent comme l’obéissance (ou la soumission librement consentie), la mondialisation, l’obsolescence programmée, la culture de masse, les inégalités numériques, l’intelligence artificielle, les biais cognitifs entretenus ou créés, et en arrière plan la privatisation des enjeux géopolitiques…
Pourrions-nous dire si, à l’échelle planétaire ou d’un pays, les femmes sont désirantes (avec la variable du nombre d’enfants par femmes) ?
Les femmes ont été pendant des siècles considérées comme des variables d’ajustement, c’est ce que l’archéologue et préhistorienne Marija Gimbutas a démontré dans ses travaux.
En mettant en avant que l’emprise du discours masculin sur les sciences humaines avait considérablement orienté notre construction mentale et sociétale.
comme des artistes ou bien simplement comme des « objets » à recréer ?
De la préhistoire à l’Antiquité, les femmes sont représentées comme des déesses, des héroïnes. Elles ne sont cependant pas perçues comme des artistes. Il faut attendre le XIXe siècle pour commencer à voir des femmes s’imposer comme artistes. Et c’est en poursuivant leurs combats que le XXe siècle leur ouvre les portes des rencontres avec le public.
Dans ce recueil, les textes émanant des auteures de plusieurs pays sont accompagnés de récits détaillés de leurs travaux auprès de femmes venues d’ailleurs. De ces regards de femmes, sur d’autres femmes en souffrance à cause de la migration, émerge de ces récits au féminin, un autre regard plus éclairant.
Le président français Emmanuel Macron a déclaré qu’il espérait que les Jeux olympiques de Paris 2024 montreront l’image la plus parfaite de la France. Un sondage publié par RMC Sports ce jour-là a montré que les Français sont dans l’ensemble intéressés par les JO de Paris, 79 % des personnes interrogées déclarant qu’elles suivraient les épreuves. D’ailleurs, sur les 3,25 millions de billets vendus lors de la première phase, les deux tiers des acheteurs étaient originaires de France métropolitaine.
André Leclercq, président du Comité français Pierre de Coubertin et ancien vice-président du Comité olympique et sportif français, a expliqué que Pierre de Coubertin, le père des Jeux olympiques modernes, avait réussi à relancer le Mouvement olympique en lui donnant une âme, c’est-à-dire l’esprit olympique, « cette philosophie au service du développement harmonieux de l’être humain dans le sport pour bâtir une société pacifique soucieuse du maintien de la dignité humaine ».
Les JO de Paris 2024 compteront 32 disciplines et 329 épreuves avec médailles, et plus de 200 comités olympiques nationaux et régionaux enverront des équipes y participer. Une délégation de réfugiés organisée par le Comité international olympique participera également dans le but « d’envoyer un signal d’espoir au monde ».
Le 22 novembre, un dialogue sur le thème de la protection des océans et de leur développement durable a r.uni des experts et universitaires ainsi que des représentants de la jeunesse des trois villes portuaires de Xiamen en Chine, Nice en France et Durban en Afrique du Sud pour discuter des modalités de coopération dans ces deux domaines, recevant un fort soutien des gouvernements des trois pays et des organisations internationales concernées.
En avril 2021, lors de la publication d’un rapport d’évaluation sur l’état des océans, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres avait déclaré. que la pression des activités humaines continuait de nuire aux océans. La durabilité des océans dépend de notre collaboration . tous, notamment par des recherches conjointes, le développement des capacités et le partage des données, des informations et des technologies", avait-t-il dit à la Conférence des Nations Unies sur les océans à Lisbonne fin juin 2022 a appelé à ouvrir un " nouveau chapitre de l’action mondiale en faveur des océans" avec l’appui des sciences et technologies et de l’innovation.
En réponse à cet appel, le gouvernement chinois a pris une trentaine d’engagements volontaires dans la protection, l’utilisation et la restauration des zones côtières, l’alerte précoce aux catastrophes maritimes, l’énergie marine et la désalinisation, l’aide au développement pour petits pays insulaires et le partenariat bleu dans le monde, et formulé le plan à émission négative de carbone par l’océan mondial, contribuant ainsi au plan "Décennie de l’océan" des Nations Unies (2021-2030).
Selon Wang Jianwei, directeur général adjoint du Département du développement des technologies de l’information du ministère de l’Industrie et des Technologies de l’information, la valeur de l’économie numérique chinoise est passée de 11 000 milliards à 45 500 milliards de yuans entre 2012 et 2021, et sa part dans le PIB de 21,6 % à 39,8 %. L’Internet, les mégadonnées, l’infonuagique, la chaîne de blocs et l’intelligence artificielle ont stimulé le développement socioéconomique du pays.
Grâce à son marché colossal, la Chine dispose de nombreux avantages pour développer l’économie numérique. Aujourd’hui, cette nouvelle économie omniprésente a changé notre mode et notre rythme de vie. Pourtant, son essor rapide a fait face à des défis de gouvernance et la Chine a dû promulguer une série de lois et règlements, tels que la Loi sur le commerce électronique, la Loi sur la cybersécurité, la Loi sur la sécurité des données et la Loi sur la protection des données personnelles, pour assurer son développement plus sain.
L’Axe central de Beijing est une suite de paysages urbains longue de 7,8 km du nord au sud. Des bâtiments impériaux, des édifices rituels et des espaces consacrés aux célébrations nationales, aux installations urbaines et aux marchés destinés au quotidien des gens ordinaires, tout forme un ensemble intimement lié. On y retrouve en concentré la diversité et la richesse du vieux Beijing, son élégance symétrique, ainsi que l’agencement traditionnel de l’espace destiné à la cour au sud et au commerce au nord. Il reflète l’urbanisme des dynasties des Yuan, des Ming, des Qing, et de la période moderne, lui conférant une valeur culturelle unique.
En 2012, l’Axe central de Beijing a été inclus dans la Liste préliminaire du patrimoine culturel mondial en Chine. Ces dernières années, Beijing a accéléré le processus de demande d’inscription de l’Axe central à l’UNESCO. En 2021, le texte de candidature de l’Axe central de Beijing a été approuvé par le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO et il a été soumis à l’Administration d’État du patrimoine culturel par le gouvernement municipal de Beijing.
Beijing a toujours accordé une attention particulière à la protection d’ensemble du patrimoine urbain. Le Règlement sur la protection des sites historiques et culturels de Beijing promulgué en 2021 couvre toute la capitale. La protection de l’agencement urbain du vieux Beijing met en valeur ses particularités spatiales agréables, ouvertes, majestueuses et ordonnées.
Ces Jeux, marqués par des cérémonies d’ouverture et de clôture à couper le souffle, ont réuni plus de 2 800 athlètes de 91 pays et régions.
Pour la première fois de son histoire, la Chine était représentée dans tous les sports
et toutes les disciplines. Elle a remporté neuf médailles d’or, dont cinq dans des épreuves sur neige. Avant cela, sur les treize médailles d’or qu’elle avait recueillies aux précédents JO d’hiver, une seule venait de la catégorie « ski ». C’est la raison pour laquelle Thomas Bach a félicité la Chine, en chinois, et lui a souhaité « la bienvenue en tant que pays de sports d’hiver ».
La question de la transition
La croissance et le développement sont-ils compatibles avec la lutte contre le réchauffement climatique ? La ques- tion ne se pose évidemment pas dans les mêmes termes pour les nations dévelop- pées que pour les pays en développement, pour le Japon, l’Allemagne ou la France que pour la Chine, l’Inde, le Brésil ou le Nigéria. Y a-t-il un développement possible sans augmentation de la consommation d’énergie ? Jusqu’à ce jour, on a observé une parfaite proportionnalité entre les deux. Y a-t-il une recette de la croissance sobre, saurons-nous la trouver à temps ? La réponse n’est pas donnée. Il y a une grande ambiguïté, pour ne pas dire hypocrisie, à imposer des restrictions (évidemment légi- times du point de vue de l’intérêt général) aux sources d’énergie disponibles que sont le charbon, le pétrole et le gaz, sans dire par quoi et comment elles seront rempla- cées. L’Europe, à l’instar de l’Allemagne, s’est lancée dans un gigantesque et ruineux programme d’énergies éoliennes et solaires, et cependant met en service des centrales à charbon et construit des gazoducs pour apporter massivement une « énergie verte de transition ». Combien de temps cette transition est-elle destinée à durer ? Par quoi cette « énergie verte de transition » sera-t-elle remplacée ? Cette question n’a pas reçu de réponse non plus.
En effet, la Chine a proposé et établi le système de ligne rouge écologique. Depuis le mois de novembre 2015, moment où la Chine a créé des projets pilotes de contrôle liés à la ligne rouge écologique dans cinq régions (les provinces du Jiangsu, de Hainan et du Hubei, la municipalité de Chongqing et Shenyang), environ 25 % de la superficie terrestre nationale est délimitée de manière préliminaire par cette ligne rouge. Fin 2019, la superficie totale des diverses réserves naturelles représentait 18 % de la superficie terrestre de l’État, ce qui signifie que la Chine a atteint plus tôt que prévu les Objectifs d’Aichi : protéger aumoins 17 % des zones terrestres et des eaux intérieures et 10 % des zones côtières et marines avant 2020.
Plus précisément, la ligne rouge écologique de la Chine concerne trois parties : les régions très riches en biodiversité, les régions dont l’environnement écologique est sensible et fragile, ainsi que les régions ayant une fonction écologique importante. Toutes les réserves naturelles et tous les parcs nationaux sont inclus dans le champ de la ligne rouge écologique ; les activités d’urbanisation et d’industrialisation à grande échelle y sont restreintes.
Prenons l’exemple du 52e bien inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de la Chine : « Gulangyu: communauté internationale et historique ». Xiamen a procédé à la révision de la législation locale, à l’amélioration des normes de rénovation, et a mis en place des procédures d’approbation strictes et des plans de protection. Un système de protection et de gestion complet a ainsi été établi pour assurer le développement durable du patrimoine historique.
En juin 2020, la Chambre de commerce de l’UE et le cabinet de conseil en stratégie Roland Berger ont publié conjointement à Beijing l’Enquête de confiance 2020. Elle montre que le marché chinois est très attrayant pour la plupart des entreprises de l’UE en Chine, plus de 60 % des sondés déclarant que la Chine restait l’une des trois principales destinations pour leurs investissements. Comme l’annonce cette enquête, des entreprises européennes comme le constructeur automobile allemand Daimler et le fabricant de robots industriels HAHN Automation ont annoncé successivement une hausse de leurs investissements en Chine. Le 1er mars 2021, l’Accord sur les indications géographiques entre la Chine et l’UE est entré en vigueur, avec 550 indications géographiques (275 en Chine et la même quantité dans l’UE) concernant les alcools, le thé, les produits agricoles et les denrées alimentaires. Dans le premier lot des 100 indications géographiques, on trouve le thé Pu’er et l’alcool Moutai pour la Chine, et le Champagne français, le whisky irlandais et la bière de Munich pour l’UE. La Chine et l’UE ont également décidé de mettre en place deux mécanismes de dialogue de haut niveau dans les domaines environnemental, climatique et numérique pour entamer conjointement une coopération verte Chine-UE et un partenariat numérique. Fin 2020, les négociations sur l’Accord global sur les investissements Chine-UE ont pris fin. Comme l’a souligné la présidente de la Commission européenne Ursula vonder Leyen, cet accord « offrira un accès sans précédent au marché chinois pour les investisseurs européens, permettant à nos entreprises de se développer et de créer des emplois ».
Ce numéro s'attèle en mettre en évidence l'importance de ces liens entre l'Europe & la Chine.
Ont participé à ce numéro : Sonia Bressler, Zhou Jinzhu (directeur adjoint et chercheur associé du Département de recherche sur le commerce international au Conseil chinois pour la promotion du commerce international (CCPIT) ), YAN WEIJUAN (journaliste à La Chine au présent), YAO LING (directrice de l’Institut de l’Europe de l’Académie chinoise du commerce international et de la coopération économique relevant du ministère du Commerce), AUGUSTO SOTO (directeur du projet Dialogue avec la Chine), NICOLAS ZINQUE (journaliste à La Chine au présent), JIN XIN (secrétaire général de l’Alliance de coopération internationale des think tanks de « la Ceinture et la Route »), CUI HONGJIAN (directeur du département des études européennes à l’Institut chinois des études internationales), David Gosset (fondateur du Forum Europe-Chine), FRANCISCUS CORNELIS GERARDUS MARIA TIMMERMANS (vice-président exécutif en charge du Pacte vert pour l’Europe à la Commission européenne), YANG JING (fondateur de la marque Bonjour Brand et de la société Bonjour Shanghai), LU RUCAI (rédactrice en chef), ZHANG GUOBIN (ancien consul général de Chine à Strasbourg et directeur adjoint de The Charhar Institute), JACQUES FOURRIER (journaliste français basé à Beijing depuis 25 ans), JIA TSE RING (jeune chercheur, titulaire d’une maîtrise en philosophie du bouddhisme tibétain), HOU WENWEN (journaliste à Tianfu Culture), GUO ZHIDONG (chercheur en culture traditionnelle chinoise au Musée de la cour n°93), Cheng Shanyan, Anaëlle Shahar (manager dans le numérique, master en communication numérique), SÉBASTIEN ROUSSILLAT (traducteur professionnel)
Ont participé à ce numéro : LU SHAYE ambassadeur de Chine en France / SONIA BRESSLER philosophe, fondatrice de la Route de la Soie - Editions / SUN HAICHAO - ancien ministre conseiller à l’ambassade de Chine en France et ancien ambassadeur de Chine en République centrafricaine / JEAN PÉGOURET • fondateur de Saphir Eurasia Promotion / ZHANG JINLING • chercheur, Institut d’études européennes, Académie chinoise des sciences sociales / PENG SHUYI • chercheuse à l’Institut d’études sur l’Europe de l’Académie chinoise des sciences sociales / XAVIER RICHET • professeur d’économie émérite, Université Sorbonne nouvelle / LIU YING • chercheur et directeur du département de recherche sur la coopération à l’Institut Chongyang d’études financières (Université Renmin de Chine) / TAN WEIPING • directeur général adjoint du Centre international de la réduction de la pauvreté de Chine / GENG NAN · chercheur à l’Institut du commerce international et de la coopération économique, ministère du Commerce / HU YUE • journaliste à La Chine au présent / MOU JUNDIAN • directeur général du Bureau des affaires étrangères du gouvernement municipal de Qingdao / FRANÇOIS CUILLANDRE • maire de Brest, président de Brest Métropole / WANG WEI • correspondant spécial du magazine Chengdu Culture / GUO ZHIDONG • chercheur en culture traditionnelle chinoise au Musée de la cour n°93, à Beijing / CAI LILI • rédactrice des Éditions en Langues étrangères / SÉBASTIEN ROUSSILLAT • traducteur professionnel / LI JUN • professionnel travaillant pour le Fonds de développement Chine-Afrique / NICOLAS ZINQUE • journaliste à La Chine au présent
Ont participé à ce numéro : XIE ZHENHUA (conseiller spécial auprès du ministère de l’Ėcologie et de l’Environnement ; doyen de l’Institut de recherche du changement climatique et du développement durable de l’Université Tsinghua), HE JIANKUN (directeur adjoint du Comité national d’experts sur le changement climatique, directeur du Conseil académique de l’Institut du changement climatique et du développement durable de l’Université Tsinghua), LI YILUN (directeur exécutif et président de la holding CGN New Energy), ZOU JI (administrateur et président de China Energy Foundation), JULIA TASSE (chercheuse à l’IRIS et responsable du Programme Energie Climat), QI JIANHUA (professeur à l’Université de diplomatie de Chine), ZHANG FEI et LI HONGTAO (chercheurs adjoints à l’Académie du commerce international et de la coopération au sein du ministère du Commerce de la Chine), LYAZID BENHAMI (fondateur de l’agence de communication Mulan Road), YU MIAOJIE (directeur adjoint de l’Institut des études sur le développement national de l’Université de Pékin), LIAO QUN (économiste en chef de CITIC Bank, administrateur du Forum des économistes en chef de Chine), JULIEN BUFFET (journaliste à La Chine au présent), FRÉDÉRIC HONORÉ-SPINLER (responsable export Chine), ZHANG GUOWANG (maire de Longyan (Fujian)), RÉGIS BLANCHET (maire de Buzançais et vice-président du conseil départemental de l’Indre), ZHANG XIAO (journaliste à La Chine au présent), ZHANG XUAN (rédactrice de Blossom Press), LIU YANQING (traductrice indépendante), GUO ZHIDONG (chercheur en culture traditionnelle chinoise au Musée de la cour n°93, à Beijing), SÉBASTIEN ROUSSILLAT (traducteur professionnel, il a remporté le IVe concours « Pont vers le chinois » en 2011), FLORENCE VALENDUC (journaliste à Beijing Information), FAN BINBIN (rédactrice indépendante),
Ont participé ce numéro : GAO YUANYUAN (ministre conseiller de l’ambassade de Chine en France), BIAN YONGZU (directeur adjoint du département de la recherche industrielle de l’Institut Chongyang d’études financières de l’Université Renmin de Chine), BARTHÉLÉMY COURMONT (maître de conférences à l’Université catholique de Lille, directeur de recherche à l’IRIS et responsable du programme Asie-Pacifique), YAO LING (directrice et chercheuse du Département de l’Europe de l’Institut de recherche sur la coopération économique et le commerce international relevant du ministère du Commerce de Chine), JOËL RUET (président du groupe de réflexion français The Bridge Tank), WU ZENGYU (membre du Bureau des affaires étrangères du Fujian), CHEN SHUNJIN (chef de section du Département du commerce du Fujian), ANTÓNIO GUTERRES (secrétaire général des Nations Unies), LIU ZHENMIN (secrétaire général adjoint des Nations Unies pour les affaires économiques et sociales), FENG ZHONGPING (vice-président de l’Institut chinois des relations internationales contemporaines), REN YUANZHE (professeur associé au Département de la diplomatie et de la gestion des affaires étrangères à l’Université des affaires étrangères de Chine), DAVID GOSSET (sinologue, est le fondateur du Forum Europe-Chine. Il est l’auteur de Limited Views on the Chinese Renaissance (2018), LI YI (chercheur adjoint à l’Institut du commerce international et de la coopération économique au ministère du Commerce), WANG WEI (journaliste au Qingdao Daily), JAVIER GIMENO (directeur général adjoint du groupe Saint-Gobain, directeur général région Asie-Pacifique), LI XIAOPING (directeur du Bureau des affaires étrangères de Xiamen), GUO ZHIDONG (chercheur en culture traditionnelle chinoise au Musée de la cour n°93, à Beijing), STEVE BLAKE (représentant en chef de WildAid en Chine), LIU KAILIN (rédactrice au département de la coopération et de l’édition internationales des Éditions des sciences sociales de Chine), SÉBASTIEN ROUSSILLAT (traducteur professionnel, il a remporté le IVe concours « Pont vers le chinois » en 2011), SARA ROLET (bachelor en marketing et communication), LIU SUQIAO (rédactrice indépendante).
Ont participé à ce numéro : LU SHAYE (ambassadeur de Chine en France), CUI HONGJIAN (directeur du département des études européennes à l’Institut chinois des études internationales), DAVID GOSSET (sinologue, fondateur du Forum Europe-Chine), HUANG YUANZHENG (PDG de CGN Europe Energy), WU JUN ET ZHANG PENGHUI (journalistes au Quotidien du Peuple), BERNARD DEWIT (avocat et président de la Chambre de commerce belgo-chinoise (BCECC)), YU MIAOJIE (professeur à l’Institut de recherche sur le développement national relevant de l’Université de Beijing), Sonia Bressler, ZHANG XUDONG (chercheur à l’Institut de recherche sur la gouvernance mondiale et le développement relevant de l’université Tongji et doctorant en relations internationales de l’université Tsinghua), LIONEL VAIRON (ancien diplomate, professeur et sinologue, chercheur senior de l’Institut Charhar), JIN XIN (directeur du Centre chinois de recherche sur le monde contemporain et secrétaire général de l’Alliance des groupes de réflexion « Ceinture et Route »), SAIMINA PAERHATI (aspirant chercheur à la Faculté de sciences politiques et de relations internationales de l’université Tongji), CHEN ZHANGYU (analyste principal au China Economic Information Network), HU MING (président du groupe CPE), LI YUAN (membre de la rédaction), TAN WEIPING (directeur général adjoint du Centre international de la réduction de la pauvreté de Chine), QIANG SHENG (directeur du Bureau des affaires étrangères de Xi’an), FRANÇOIS BAYROU (maire de Pau), LI MINGYUAN (maire de Xi’an et coprésident de l’Organisation mondiale de Cités et Gouvernements Locaux Unis), ZHOU LIN (membre de la rédaction), SUN YIXIN (rédactrice des Éditions en langues étrangères), GUO ZHIDONG (chercheur en culture traditionnelle chinoise au Musée de la cour n° 93, à Beijing), SÉBASTIEN ROUSSILLAT (étudiant chercheur français à l’université normale du Shandong), MA LI (membre de la rédaction), CAROLINE BODY (manager culturel)
Ont participé à ce numéro : KONG WEI (responsable du Comité national du vieillissement de Chine), YANG YUCHUN (professeur adjoint à l’Institut chinois pour l’éducation et le développement social de l’Université normale de Beijing), ALEXANDRE MARTINAUD ( juriste et bénévole à la FIAPA), FRANÇOIS VELLAS (professeur à l’Université fédérale Toulouse Midi-Pyrénées et président de l’AIUTA), WENFEI WANG (doctorante de l’Université fédérale Toulouse Midi-Pyrénées), CUI WEI (professeur adjoint de la faculté des affaires gouvernementales et publiques relevant de l’Université des médias de Chine), SHA ZUKANG (ancien sous-secrétaire général aux Nations Unies), JEAN-PIERRE RAFFARIN (ancien premier ministre français et président de la Fondation Prospective et Innovation) Sonia Bressler (éditrice & experte de la Chine), YI XIAOZHUN (directeur général adjoint de l’OMC), JUSTIN VAÏSSE (fondateur et directeur général du Forum de Paris sur la Paix), CAI FANG (vice-président de l’Académie des sciences sociales de Chine), ZHANG LIANQI (économiste, vice-président de l’Association des affaires fiscales de Chine), NATHANIEL FAROUZ (directeur général d’ORPEA China), WANG LIGANG (adjoint au Maire de Taiyuan), LI XIAOBO (membre suppléant du XIXe Comité central du PCC, vice-président de la CCPPC du Shanxi, maire de Taiyuan), ERICKA BAREIGTS (maire de Saint-Denis), RASHID ALIMOV (membre de l’Institut Taihe, ancien secrétaire général de l’OCS), GUO ZHIDONG (chercheur en culture traditionnelle au No 93 Courtyard museum), SUN ZHIPENG (rédacteur en chef adjoint de New Star Press), SÉBASTIEN ROUSSILLAT (traducteur professionnel, il a remporté le IVe concours « Pont vers le chinois » en 2011), ANAËLLE SHAHAR (manager digital, master en communication digitale), SHI LU (personnalité des médias et traductrice)...
Ont participé à ce numéro : Lu Shaye (ambassadeur de Chine en France), Kong Quan (directeur adjoint de la commission des Affaires étrangères de la CCPPC et ancien ambassadeur de Chine en France), Jean-Pierre Raffarin (ancien premier ministre français et président de la Fondation Prospective et Innovation), Brice Lalonde (ancien secrétaire général adjoint de l’ONU et ancien ministre français de l’Écologie), Du Zhanyuan (directeur du Groupe de publication internationale de Chine (CIPG)), Pascal Petit (directeur de recherche au CNRS et professeur à l’Université Paris 13-Sorbonne-Paris Nord), Joël Ruet (président du groupe de réflexion français The Bridge Tank), Edmond Alphandery (ancien ministre français de l’Économie et ancien président d’EDF), Li Dao Kui (directeur de l’Académie chinoise de pensée et de pratique économiques à l’Université Tsinghua), Nicolas Chapuis (ambassadeur de l’UE en Chine depuis septembre 2018), Zhang Ming (ambassadeur et chef de la Mission de Chine auprès de l’UE), Bien Yongzu (directeur adjoint et chercheur du département de recherche industrielle à l’Institut d’études financières Chongyang de l’Université Renmin de Chine), Lionel Vairon (ancien diplomate, professeur et sinologue, chercheur senior de l’Institut Charhar), Sai Peipei (assistante de recherche à l’Institut de recherche sur les États-Unis relevant de l’Académie des Sciences sociales de Chine), Hu Biliang (directeur exécutif et professeur d’économie de l’Institut de recherche de l’initiative « la Ceinture et la Route » de l’Université normale de Beijing), Julien Buffet (membre de la rédaction), Ni Sai (membre du personnel de la division Europe et Afrique du Bureau des affaires étrangères du Shandong), Zhou Jialun (directeur de la division Europe et Afrique du Bureau des affaires étrangères du Shandong), Forough Salami-Dadkah (vice-présidente aux relations internationales du Conseil Régional de Bretagne), Yu Lintao (chercheur à l’Académie d’études sur la Chine et le monde contemporains), Anaïs Chailloleau (traductrice professionnelle), Hu Yu (professeure de français à l’Université des études internationales de Beijing et interprète indépendante), Sébastien Roussillat (traducteur professionnel, il a remporté le IVe concours « Pont vers le chinois » en 2011), Guo Zhidong (chercheur sur la culture traditionnelle chinoise au Musée de la cour n° 93 à Beijing), Wang Wei (chercheur associé à l’Institut d’économie et de politique du monde relevant de l’Académie des Sciences sociales de Chine
Ayant travaillé de longues années avec des familles migrantes au Centre Georges Devereux, j’ai pu constater le bonheur de ces familles à avoir des enfants. En effet, combien de mères, des pays du sub-saharien, sont venues en France pour mettre au monde un enfant après cinq ou six fausses-couches dans leur pays. Elles savaient qu’à l’hôpital en France, les médecins détecteraient et soigneraient par exemple le diabète qui empêche que la grossesse parvienne à son terme. Je les ai accueillies chacune au mieux de leur souffrance, j’ai appris d’elles combien leur vie entre deux cultures est difficile pour elles et leurs enfants. J’ai été « modifiée » comme l’écrit Tobie Nathan, car ensuite il est impossible de poser le même regard sur chacune y compris les femmes autochtones. « L’ethnopsychiatrie est cette pensée psychologique qui accepte le défi de se voir modifiée par les attachements des patients. Il s’agit à la fois d’un acte d’hospitalité et d’un pari de type scientifique ».
Par la naissance de son premier enfant, une mère accomplit un certain devoir de gratitude d’abord à l’égard de sa propre mère, puis de sa famille ici et au pays. La blessure de l’infertilité est une douleur qui entraîne une perte de l’estime de soi. La vulnérabilité qui découle de ces échecs entraîne l’acceptation des nouvelles techniques de fécondation, PMA, IA et FIV, qui ne peuvent être accomplies dans tous les pays.
Mes questions sont depuis très longtemps toujours les mêmes : L’enfant est-il le maillon entre la culture de sa mère et de sa famille et la culture française donnée par l’école puis la société ? Est-ce que ce décalage est une question universelle qu’il faudrait poser, aussi bien pour ces familles migrantes que pour celles venant de la campagne vers les grands centres urbains, même si depuis une centaine d’années les façons de vivre et de penser se sont modifiées. Le mouvement féministe a changé la place des femmes dans notre société.
Genre : Essai
ISBN : 979-1097042455
Nombre de pages : 108
Format : 12 x 19 cm
https://www.laroutedelasoie-editions.com/notre-catalogue/essais/le-goût-de-naître/#cc-m-product-11750095697
Dans ce monde éloigné et peu familier, l'Australie occupe une place singulière. Contrairement à ses voisins, dont beaucoup sont des micro-États insulaires, l'Australie est membre du G20, fait partie des pays les plus vastes au monde (au cinquième rang) et bénéficie d'une reconnaissance internationale.
La démarche de Fabien Jacquet, associée sans doute à son profil de marin et son goût du large, est aussi celle du découvreur, soucieux de partager et faire connaître. Désireux d'associer la rigueur scientifique et le sens du récit, et d'inviter à porter un autre regard sur ce pays mal connu. Et c'est précisément la rencontre de ces deux démarches qui rend ce travail stimulant, très instructif, et qui nous invite à réfléchir, au-delà du cas australien, au sort de nombreuses puissances moyennes, qui hésitent entre affirmation et intégration.
L'ouvrage est préfacé par Barthélémy Courmont, Enseignant-chercheur et responsable du Master Histoire-Relations internationales, Université catholique de Lille / Directeur de recherche à l'IRIS, responsable du programme Asie-Pacifique.
Genre : essai/géopolitique
Nombre de pages : 176
ISBN : 9791097042752
Date de publication : 22 Mars 2021
Langue : française
https://www.laroutedelasoie-editions.com/notre-catalogue/mondes-actuels/essor-d-un-continent/
Parution 2020
Genre : essai
ISBN : 9791097042356
Nombre de pages : 56
Format : 12 x 19 cm
https://www.laroutedelasoie-editions.com/notre-catalogue/essais/mon-nom-signifie-le-secret/#cc-m-product-11716824897
Entrer sur ce chemin du Fa, c'est entrer dans le monde yorouba vaudou. Francine Rosenbaum, comme le lecteur, doit passer par l'étape du lavage du destin. Nous devons laver notre karma pour arriver à gérer nos nouvelles vies. C'est l'étape primordiale sur le chemin du Fa.
Genre : Essai / récit ethnologique - anthropologique
ISBN : 9791097042738
Date de parution : 09/02/2021
Nombre de page : 256
Langue: français
https://www.laroutedelasoie-editions.com/notre-catalogue/essais/le-chemin-du-fa/