Papers by Valérie Fistarol
« Quelques-uns deffendent exactement aux nourrisses de leurs enfans, d'aprocher de leurs maris, c... more « Quelques-uns deffendent exactement aux nourrisses de leurs enfans, d'aprocher de leurs maris, craignans qu'elles ne troublent le laict, et qu'elles n'en deviennent trop échauffées. Ce que toutefois il ne faut entendre à toute rigueur : car la nourrisse qui sera d'une bonne nature, joviale et gaillarde, ayant désir du couple avec son mari, si elle sent que cela luy soit totalement dénié, elle s'eschauffe tellement en son harnois, que le laict se gaste, brusle et sent le bouquin, dont il est rendu beaucoup plus mauvais et pernitieux : mais quand elle a esté délectée de quelques médiocres embrassements, elle est rendue plus modeste, tranquille et tempérée. Le laict en est meilleur, plus doux, gratieux et convenable pour la santé de l'enfant. »
Jacques Duval dans son ouvrage "Traité des Hermaphrodits, parties génitales, accouchements des femmes, etc." (1612)
Drafts by Valérie Fistarol
Sous le regard de qui vivons-nous ? (Imre Kertesz)
Cette interrogation de la part d’un auteur ma... more Sous le regard de qui vivons-nous ? (Imre Kertesz)
Cette interrogation de la part d’un auteur marqué par l’expérience totalitaire et concentrationnaire constitue le fil rouge de ce mémoire. Le regard est fondamental pour la constitution et la reconnaissance du sujet.
Mais s’il peut y avoir absence de regard (du moins, on regarde ailleurs), il peut aussi y avoir un excès de regard : trop empathique ou stigmatisant, le regard se meut alors en regard intrusif qui cherche à pénétrer l'intime du sujet et se faire ainsi l'outil d'un certain savoir.
Ainsi comment l’espace art-thérapeutique peut-il préserver le territoire du sujet, sa part d’ombre, sa revendication d’altérité ? Comment l’art-thérapeute peut-il en être le garant dans l’espace institutionnel ? Autrement dit, à l’idéologie de la transparence, au « regard connaissant », selon le modèle de la transparence médicale du corps, comment l'art-thérapeute peut-il y opposer une éthique du regard?
Mon hypothèse est que dans la construction d’une nouvelle identité professionnelle impliquant la relation thérapeutique, il m’a semblé incontournable d’interroger mes propres représentations, de les décloisonner, de les décharger de mes affects, afin que la rencontre avec l’autre ne vienne se figer dans un savoir imaginaire. Dedans et dehors, ombre et lumière, voilement et dévoilement : dans la conciliation de ces antinomies peut émerger un « non-savoir », ou plus exactement une poétique comme forme inachevée, métaphorique, de connaissance. En se déliant de certains savoirs, l’art-thérapie s’immisce dans l’interstice d’un « savoir / non-savoir » sur le sujet et sur ce qui est produit en séance, devenant ainsi ouvertures à une possible élévation vers la dignité de la singularité du sujet.
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Papers by Valérie Fistarol
Jacques Duval dans son ouvrage "Traité des Hermaphrodits, parties génitales, accouchements des femmes, etc." (1612)
Drafts by Valérie Fistarol
Cette interrogation de la part d’un auteur marqué par l’expérience totalitaire et concentrationnaire constitue le fil rouge de ce mémoire. Le regard est fondamental pour la constitution et la reconnaissance du sujet.
Mais s’il peut y avoir absence de regard (du moins, on regarde ailleurs), il peut aussi y avoir un excès de regard : trop empathique ou stigmatisant, le regard se meut alors en regard intrusif qui cherche à pénétrer l'intime du sujet et se faire ainsi l'outil d'un certain savoir.
Ainsi comment l’espace art-thérapeutique peut-il préserver le territoire du sujet, sa part d’ombre, sa revendication d’altérité ? Comment l’art-thérapeute peut-il en être le garant dans l’espace institutionnel ? Autrement dit, à l’idéologie de la transparence, au « regard connaissant », selon le modèle de la transparence médicale du corps, comment l'art-thérapeute peut-il y opposer une éthique du regard?
Mon hypothèse est que dans la construction d’une nouvelle identité professionnelle impliquant la relation thérapeutique, il m’a semblé incontournable d’interroger mes propres représentations, de les décloisonner, de les décharger de mes affects, afin que la rencontre avec l’autre ne vienne se figer dans un savoir imaginaire. Dedans et dehors, ombre et lumière, voilement et dévoilement : dans la conciliation de ces antinomies peut émerger un « non-savoir », ou plus exactement une poétique comme forme inachevée, métaphorique, de connaissance. En se déliant de certains savoirs, l’art-thérapie s’immisce dans l’interstice d’un « savoir / non-savoir » sur le sujet et sur ce qui est produit en séance, devenant ainsi ouvertures à une possible élévation vers la dignité de la singularité du sujet.
Jacques Duval dans son ouvrage "Traité des Hermaphrodits, parties génitales, accouchements des femmes, etc." (1612)
Cette interrogation de la part d’un auteur marqué par l’expérience totalitaire et concentrationnaire constitue le fil rouge de ce mémoire. Le regard est fondamental pour la constitution et la reconnaissance du sujet.
Mais s’il peut y avoir absence de regard (du moins, on regarde ailleurs), il peut aussi y avoir un excès de regard : trop empathique ou stigmatisant, le regard se meut alors en regard intrusif qui cherche à pénétrer l'intime du sujet et se faire ainsi l'outil d'un certain savoir.
Ainsi comment l’espace art-thérapeutique peut-il préserver le territoire du sujet, sa part d’ombre, sa revendication d’altérité ? Comment l’art-thérapeute peut-il en être le garant dans l’espace institutionnel ? Autrement dit, à l’idéologie de la transparence, au « regard connaissant », selon le modèle de la transparence médicale du corps, comment l'art-thérapeute peut-il y opposer une éthique du regard?
Mon hypothèse est que dans la construction d’une nouvelle identité professionnelle impliquant la relation thérapeutique, il m’a semblé incontournable d’interroger mes propres représentations, de les décloisonner, de les décharger de mes affects, afin que la rencontre avec l’autre ne vienne se figer dans un savoir imaginaire. Dedans et dehors, ombre et lumière, voilement et dévoilement : dans la conciliation de ces antinomies peut émerger un « non-savoir », ou plus exactement une poétique comme forme inachevée, métaphorique, de connaissance. En se déliant de certains savoirs, l’art-thérapie s’immisce dans l’interstice d’un « savoir / non-savoir » sur le sujet et sur ce qui est produit en séance, devenant ainsi ouvertures à une possible élévation vers la dignité de la singularité du sujet.