En me basant sur les travaux d’Axel Honneth sur la reconnaissance, je veux proposer des améliorations à apporter à notre relation avec les Premières Nations en comprenant tout d’abord le vice qui est au coeur de celle-ci, c’est-à-dire le... more
En me basant sur les travaux d’Axel Honneth sur la reconnaissance, je veux proposer des améliorations à apporter à notre relation avec les Premières Nations en comprenant tout d’abord le vice qui est au coeur de celle-ci, c’est-à-dire le mépris. En analysant certaines manifestations historiques du mépris envers les Premières Nations, j’examine si malgré les changements de vocabulaire légitimant la relation coloniale, il demeure une même dimension de mépris dans l’attitude des gouvernants face aux Premières Nations, niant leur droit ou leur capacité à s’autodéterminer. Pour y arriver, j’utilise la typologie de Honneth sur la reconnaissance et le mépris afin d’établir une dynamique de pénétration du mépris, tirée de l’analyse de deux cas historiques : le programme de conversion des Jésuites en Huronie au 17e siècle et le programme de civilisation britanno-canadien du 19e siècle. À partir de cette dynamique, je montrerai un modèle à ne pas suivre dans les relations aux peuples autochtones et donnerai quelques pistes de réflexion à propos de la nécessité de la reconstruction de la reconnaissance.
L’evolution des relations entre autochtones et allochtones depuis les annees 1970 fait croire a plusieurs que ces relations ne peuvent aller qu’en s’ameliorant. Neanmoins, l’Etat canadien ne s’est toujours pas sorti de la relation... more
L’evolution des relations entre autochtones et allochtones depuis les annees 1970 fait croire a plusieurs que ces relations ne peuvent aller qu’en s’ameliorant. Neanmoins, l’Etat canadien ne s’est toujours pas sorti de la relation coloniale vis-a-vis des Premieres Nations, relation qui impliqua historiquement de nombreuses manifestations de mepris a leur endroit, mepris qui fut souvent invisible aux yeux de ceux qui le portaient et se croyaient bien intentionnes. Dans une analyse fonctionnelle egalement influencee par la phenomenologie morale d’Axel Honneth, l’auteur expose dans ce texte une methode heuristique permettant de reperer le mepris par ses fonctions, sa dynamique et ses consequences, plutot que par un contenu narratif qui change selon les epoques afin de correspondre au cadre normatif ambiant. Il utilise finalement cette methode afin d’examiner certains discours et agissements contemporains.
I have tried to show how criticism of aboriginal orthodoxy in discourse and measures taken by the current Conservative government and private commentators have set in motion a process of contempt, risking the harm associated with... more
I have tried to show how criticism of aboriginal orthodoxy in discourse and measures taken by the current Conservative government and private commentators have set in motion a process of contempt, risking the harm associated with colonialism. Another critique of aboriginal orthodoxy, as presented by Jean-Jacques Simard, claims that First Nations are entitled to a certain level of self-government in defence of the rights of the abstract person: “it is first and foremost simply as human beings that all Amerindians possess the same rights as anyone else….” Yet this option ignores the history of First Nations’ relationships with French Canadians, English Canadians and the British. While appeal to the abstract person can protect people from a threat, it cannot eliminate that threat. It seems clear that contempt towards aboriginals is still present and that their emancipation without an honourable historical justification would also lead to the exacerbation of racism against aboriginals. ...
En me basant sur les travaux d’Axel Honneth sur la reconnaissance, je veux proposer des améliorations à apporter à notre relation avec les Premières Nations en comprenant tout d’abord le vice qui est au coeur de celle-ci, c’est-à-dire le... more
En me basant sur les travaux d’Axel Honneth sur la reconnaissance, je veux proposer des améliorations à apporter à notre relation avec les Premières Nations en comprenant tout d’abord le vice qui est au coeur de celle-ci, c’est-à-dire le mépris. En analysant certaines manifestations historiques du mépris envers les Premières Nations, j’examine si malgré les changements de vocabulaire légitimant la relation coloniale, il demeure une même dimension de mépris dans l’attitude des gouvernants face aux Premières Nations, niant leur droit ou leur capacité à s’autodéterminer. Pour y arriver, j’utilise la typologie de Honneth sur la reconnaissance et le mépris afin d’établir une dynamique de pénétration du mépris, tirée de l’analyse de deux cas historiques : le programme de conversion des Jésuites en Huronie au 17e siècle et le programme de civilisation britanno-canadien du 19e siècle. À partir de cette dynamique, je montrerai un modèle à ne pas suivre dans les relations aux peuples autochtones et donnerai quelques pistes de réflexion à propos de la nécessité de la reconstruction de la reconnaissance.