Papers by Xavier Conus
The family-school relationship develops largely during face-to-face interactions between parents ... more The family-school relationship develops largely during face-to-face interactions between parents and teachers. Research shows that reciprocal and informal communication reinforces collaboration, especially between schools and families from minority groups, like migrant and/or low-income families. Yet, teacher practices regularly express a reluctance to implement reciprocal communication. In this article, we seek to get a better understanding of the reasons why practices in the field tend to differ from those recommended by research. Based on an ethnographic study conducted in one Swiss school in which we analyse within a context of cultural diversity how teachers and parents negotiate their roles while building their relationship, we investigate how they approach initiative taking in informal routine interactions throughout the child’s first school year. The data collection consisted of semi-structured interviews with parents and teachers, observation of their interactions and collection of documents. The results of our qualitative inductive analysis show a general paradox with negative implications for the building of the family-school relationship. While teachers adopt a ‘no news is good news’ communication principle and attribute the responsibility of initiating interactions to parents, in our study parents not only expect teachers to take the initiative with interactions, but also face different structural and socio-psychological obstacles that prevent them from initiating interactions. Our results show that teachers’ lack of awareness of those barriers reinforces their deficit-orientated view of parents from minority groups, in which the absence of initiative is considered evidence of lack of interest in their child’s schooling. From an equity perspective, we conclude that schools and teachers need to rethink their role in routine communication, by working on removing the barriers to parental initiative which particularly disadvantage parents from minority groups.
Université de Fribourg Suisse; Rapport scientifique du projet FNS , 2017
Le projet COREL a pour ambition de proposer une approche innovante de la recherche sur la relatio... more Le projet COREL a pour ambition de proposer une approche innovante de la recherche sur la relation familles -école, conçue dans une perspective de communication interculturelle qui comprend la relation comme située dans un contexte spécifique, culturel et institutionnel, construite lors des négociations de sens réalisées dans les interactions entre des acteurs aux cadres de référence plus ou moins proches. Notre projet était d’observer comment se construit cette relation dès ses tout premiers moments: lors
de l’entrée à l’école obligatoire d’enfants qui sont les aînés de leur fratrie. Faisant le pari d’une analyse fine de données riches et longitudinales, nous avons opté pour une démarche de type ethnographique et réalisé la collecte des données auprès des 4
classes accueillant des élèves de 1e année de scolarité obligatoire d’un même établissement
scolaire du canton de Fribourg. Celui-ci a notamment été choisi parce qu’il accueille une population souvent
immigrée et/ou aux revenus modestes, afin de rendre compte du rôle de la plus ou moins grande proximité entre les cultures de référence des familles et la culture scolaire.
In a socio-political context more and more characterised by a call for collaboration, even for pa... more In a socio-political context more and more characterised by a call for collaboration, even for partnership between school and families, this article aims to investigate empirically the negotiation process of roles of teacher and parent of a pupil at the very beginning of their relationship, when the child starts school. Hence, we are conducting an ethnographic study in one Swiss school servicing mostly immigrant families. Our perspective of intercultural communication, coupled with an abductive approach, allows to reveal that the role negotiation is first noticeably structured by school culture at the expense of family culture, before giving way to different stances of teachers that modulate the normativity of the role negotiation and of the transition at school entry.
En prologue à une recherche portant sur la construction de la relation familles-école au moment d... more En prologue à une recherche portant sur la construction de la relation familles-école au moment de l’entrée à l’école, nous présentons ici les résultats d’une recherche préliminaire, descriptive et quantitative, dont l’objectif est de comparer parents migrants et enseignants du point de vue de leurs conceptions (ou « ethnothéories » selon le modèle de la niche développementale) de l’éducation et du développement de l’enfant. L’enquête a été réalisée au moyen d’un questionnaire auquel ont répondu 31 enseignantes de l’école enfantine, 27 parents migrants portugais et 22 parents migrants africains, tous résidant à Fribourg (Suisse). Si les résultats témoignent de différences intergroupes, ils montrent surtout une divergence entre les parents et les enseignantes, ce qui interroge par rapport à une relation de partenariat souvent présentée comme allant de soi.
Ethnotheories of education, do immigrant and teachers see eye to eye?
The research presented in this article reports a preliminary study of a larger project examining the construction of the family-school relation as children first enter the school system. The objective of the descriptive and quantitative preliminary study is to compare immigrant parents’ and teachers’ conceptions (or ethnotheories in the developmental niche model) of child development and education. The data were collected by questionnaires answered by 31 kindergarten teachers, 27 Portuguese migrant parents and 22 African immigrant parents, all living in Fribourg (Switzerland). The results show intergroup differences, but above all they point to divergence between the parents and the teachers. This calls for precaution in assuming a relation of partnership, often presented as being self-evident.
Conference Presentations by Xavier Conus
Thesis Chapters by Xavier Conus
Le travail de thèse présenté dans cet ouvrage a été réalisé dans le cadre du projet de recherche ... more Le travail de thèse présenté dans cet ouvrage a été réalisé dans le cadre du projet de recherche COREL1 (1 Projet de recherche n° 152695 « COREL : Quand l’enfant devient élève, et les parents, parents d’élèves. Construction de la relation entre les familles et l’école lors de l’entrée à l’école », soutenu par le Fonds National Suisse de la recherche scientifique (FNS) et dirigé par la Prof. Tania Ogay du département des sciences de l’éducation de l’Université de Fribourg), soutenu par le Fonds National Suisse de la recherche scientifique (FNS). L’objectif de la recherche COREL était de saisir le processus de construction de la relation entre l’école et les familles au moment de l’entrée à l’école de l’enfant aîné, dans un établissement scolaire accueillant majoritairement des enfants de familles issues de la migration et/ou disposant de revenus modestes. La qualité de la relation familles-école est aujourd’hui établie comme un élément contributeur essentiel de la réussite scolaire de l’enfant (Patrikakou, Weissberg, Redding, & Walberg, 2005). Préoccupés par les inégalités persistantes, les systèmes scolaires et plus largement éducatifs appellent instamment l’école et les familles à oeuvrer dans une relation de partenariat (Pithon, Asdih, & Larivée, 2008), dans un objectif d’égalisation des chances scolaires. Pourtant, au-delà des discours institutionnels, la manière dont l’appel au partenariat familles-école se concrétise dans les pratiques interroge. Tel qu’appréhendé par les acteurs scolaires, il tend à surtout accroître la connivence entre l’école et les parents proches de la culture scolaire (Payet & Giuliani, 2014), et à paradoxalement renforcer la distance entre l’école et les parents qui en sont peu familiers (Périer, 2005). La question du partenariat familles-école renvoie à un objet central, celui de la négociation des rôles entre parents et enseignants. Pourtant, peu de chercheurs traitent explicitement de cet objet, encore moins dans une approche communicationnelle, alors même que la communication se trouve au coeur de la construction de la relation familles-école (Ogay & Cettou, 2014). Notre travail de thèse s’est inscrit dans ce constat. Ancré dans une perspective de communication interculturelle (Frame, 2013), il a eu pour objectif d’investiguer, dans le cadre du projet COREL, la manière dont parents et enseignants négocient leurs rôles au coeur de leurs interactions, dans une approche de la négociation des rôles héritée du courant de l’interactionnisme symbolique (Blumer, 1969 ; Strauss, 1992). La démarche ethnographique de la recherche COREL, en croisant comme outils de collecte l’observation des interactions entre parents et enseignants, la conduite d’entretiens semi-dirigés avec les acteurs, et la récolte de documents, couplée à la méthodologie d’analyse inductive adoptée dans le cadre de notre travail de thèse, nous ont permis de dégager une compréhension fine de ce processus de négociation des rôles, dont les résultats ont été présentés sous la forme des quatre publications constituant le coeur de cette thèse cumulative. Dans la perspective de communication interculturelle qui est la nôtre, ces résultats nous amènent à relever comment la négociation des rôles entre parents et enseignants, dans un contexte de diversité culturelle comme celui du terrain de la recherche COREL, peut se trouver prise dans une dynamique de ‘normalisation’ institutionnalisée du rôle parental vis-à-vis d’une norme scolaire toute-puissante, caractéristique d’un ethnocentrisme institutionnel qui tend à imprégner l’école et ses acteurs (Asdih, 2012 ; Ogay, 2017a). Cet ethnocentrisme se manifeste par l’imposition d’une norme scolaire vue comme allant de soi et indiscutable, mais également par l’entretien d’implicites au sujet de cette norme scolaire, créateurs de malentendus avec les parents peu familiers du monde scolaire. Dans un tel contexte, la négociation des rôles entre parents et enseignants se caractérise par des tensions de rôles difficilement solubles pour les acteurs, entre des forces contradictoires appelant au partenariat d’une part, à la mise en conformité des pratiques éducatives parentales d’autre part. Nous rejoignons Dubet (1997) et Périer (2005) quant au fait qu’une négociation des rôles réellement partenariale avec les parents dans leur diversité, qui soit empreinte d’équité et au final mieux vécue par les parents minoritaires comme par les enseignants, exige que l’école et les enseignants développent une logique de reconnaissance et de participation du parent réel. Nous soulignons toutefois que cette reconnaissance ne peut se faire à nos yeux sans que l’école et les enseignants ne s’engagent simultanément dans une démarche de décentration et de remise en question de la relation de pouvoir qui existe entre l’école et les familles, particulièrement les familles minoritaires.
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de l’entrée à l’école obligatoire d’enfants qui sont les aînés de leur fratrie. Faisant le pari d’une analyse fine de données riches et longitudinales, nous avons opté pour une démarche de type ethnographique et réalisé la collecte des données auprès des 4
classes accueillant des élèves de 1e année de scolarité obligatoire d’un même établissement
scolaire du canton de Fribourg. Celui-ci a notamment été choisi parce qu’il accueille une population souvent
immigrée et/ou aux revenus modestes, afin de rendre compte du rôle de la plus ou moins grande proximité entre les cultures de référence des familles et la culture scolaire.
Ethnotheories of education, do immigrant and teachers see eye to eye?
The research presented in this article reports a preliminary study of a larger project examining the construction of the family-school relation as children first enter the school system. The objective of the descriptive and quantitative preliminary study is to compare immigrant parents’ and teachers’ conceptions (or ethnotheories in the developmental niche model) of child development and education. The data were collected by questionnaires answered by 31 kindergarten teachers, 27 Portuguese migrant parents and 22 African immigrant parents, all living in Fribourg (Switzerland). The results show intergroup differences, but above all they point to divergence between the parents and the teachers. This calls for precaution in assuming a relation of partnership, often presented as being self-evident.
Conference Presentations by Xavier Conus
Thesis Chapters by Xavier Conus
de l’entrée à l’école obligatoire d’enfants qui sont les aînés de leur fratrie. Faisant le pari d’une analyse fine de données riches et longitudinales, nous avons opté pour une démarche de type ethnographique et réalisé la collecte des données auprès des 4
classes accueillant des élèves de 1e année de scolarité obligatoire d’un même établissement
scolaire du canton de Fribourg. Celui-ci a notamment été choisi parce qu’il accueille une population souvent
immigrée et/ou aux revenus modestes, afin de rendre compte du rôle de la plus ou moins grande proximité entre les cultures de référence des familles et la culture scolaire.
Ethnotheories of education, do immigrant and teachers see eye to eye?
The research presented in this article reports a preliminary study of a larger project examining the construction of the family-school relation as children first enter the school system. The objective of the descriptive and quantitative preliminary study is to compare immigrant parents’ and teachers’ conceptions (or ethnotheories in the developmental niche model) of child development and education. The data were collected by questionnaires answered by 31 kindergarten teachers, 27 Portuguese migrant parents and 22 African immigrant parents, all living in Fribourg (Switzerland). The results show intergroup differences, but above all they point to divergence between the parents and the teachers. This calls for precaution in assuming a relation of partnership, often presented as being self-evident.