Maître assistante en égyptologie (Senior research and teaching fellow in Egyptology), Université de Genève. Post-doc project (visiting fellowship at LLACAN-CNRS and EPHE, Paris, in 2020-2021): Study of the territorial grid of Lower Nubia during the Graeco-Roman period.
Unités régionales et administratives, les nomes et toparchies découpaient l’Égypte ptolémaïque et... more Unités régionales et administratives, les nomes et toparchies découpaient l’Égypte ptolémaïque et romaine en une multitude de régions et districts permettant son contrôle total par l’État. Ce système, utilisé au plus tard dès l’Ancien Empire, a connu d’importantes modifications tout au long de l’histoire du pays. Toutefois, les remaniements semblent encore s’intensifier durant la période gréco-romaine. Cet ouvrage propose d’analyser le découpage territorial de l’Égypte, entre Éléphantine et Memphis, et ses fluctuations dès le début du IIIe siècle av. J.-C., jusqu’à la fin du IIIe siècle apr. J.-C., au moment où les réformes de Dioclétien modifient encore le système. Parallèlement à cette étude du découpage administratif, la géographie religieuse présentée dans les listes et processions de nomes de cette époque tardive est examinée en détail afin de mettre en évidence les influences réciproques entre ces deux modes de perception du paysage égyptien. Les interactions constatées dans cette étude, même minimes, permettent de nuancer la fossilisation de la géographie sacerdotale et de revenir ainsi sur un lieu commun en égyptologie qui soutient que la distinction est de mise entre ces deux géographies, en particulier pendant les époques ptolémaïque et romaine.
En partie reconstitué par Vincent Déroche, un petit chapiteau corinthien trouvé lors de la « gran... more En partie reconstitué par Vincent Déroche, un petit chapiteau corinthien trouvé lors de la « grande fouille » de Delphes, et resté inédit, présente un décor figuré tout à fait original. Sur les deux côtés conservés, une tête de félin, représentée de face, est entourée de plumes et de « tiges », motifs dont l’origine se situe dans l’iconographie religieuse égyptienne, l’animal évoquant probablement la déesse chatte Boubastis. Ce type de chapiteau peut être comparé aux chapiteaux corinthiens dits « à chimères », une série bien attestée en Grèce et en Italie à la fin de l’époque hellénistique et à l’époque impériale, ainsi qu’à des chapiteaux hathoriques et égyptisants connus à Rome. Toutefois, l’exemplaire de Delphes reste unique en son genre et, en l’absence de contexte archéologique, sa datation ne peut être déterminée précisément : on propose une fourchette chronologique assez large, entre le milieu du Ier et le milieu du IIe siècle apr. J.‑C. Les cultes égyptiens sont bien attestés à cette époque en Phocide et en Béotie, mais, bien que Plutarque ait dédié son traité De Iside et Osiride à son amie Cléa, supérieure des Thyades de Delphes et consacrée aux rites osiriens, la documentation archéologique sur d’éventuels cultes égyptiens de Delphes se limitait jusqu’à maintenant à une statuette d’Isis. Les têtes de chat orientent-elles vers un rapprochement avec le culte d’Artémis, assimilée à Boubastis depuis l’époque d’Hérodote ? Il est prudent, faute de documentation complémentaire, de qualifier d’« énigmatique » ce petit chapiteau delphique.
Journal of Ancient Egyptian Interconnections 43, 2024
https://egyptianexpedition.org/articles/an-odd-procession-of-gods-on-a-rock-art-panel-from-nag-el... more https://egyptianexpedition.org/articles/an-odd-procession-of-gods-on-a-rock-art-panel-from-nag-el-fuqani-aswan/ An intriguing anepigraphic panel, carved in a quarry a few kilometers north of Aswan during the Greco-Roman period, features two registers depicting nine deities and a man of Nubian origin. The latter is portrayed in an unusual defensive posture, with his back turned to the Elephantine triad. While certain gods (Khnum, Satet, Anuket, and Min) are easily recognizable, others pose more challenges in terms of identification. By reconstructing the regional religious context of this period, it becomes possible to suggest identifications for the deities in the lower register, following Min. It seems that these deities are visibly connected to Elephantine theology and, in some instances, may belong to the category of deified humans. The Nubian individual could potentially be the dedicant of this enigmatic scene, with his martial character conveyed not only through his representation but also by the selection of specific gods in the lower register.
in M. Claude, A. I. Fernández Pichel (éds), Cultes et textes sacrés dans l’Égypte tardive. Diffusion, circulation et adaptation (RAPH 46), IFAO, Le Caire, 2023
https://books.openedition.org/ifao/8843
Les oasis sont mentionnées avec parcimonie dans les proc... more https://books.openedition.org/ifao/8843 Les oasis sont mentionnées avec parcimonie dans les processions géographiques canoniques des temples tardifs et, bien qu'elles ne constituent pas dans ce contexte des unités territoriales indépendantes, elles apparaissent liées à des provinces de la vallée du Nil auxquelles elles fournissent des offrandes spécifiques. Bahariya est ainsi en connexion avec la 19e province de Haute-Égypte. La relation entre ces deux régions est consolidée par l'adoration commune du dieu Seth et par une voie de circulation qui les relie. Ces liens religieux, vraisemblablement renforcés par la réalité géographique, sont mis ici en évidence et permettent de retrouver l’empreinte de Seth à une époque où sa démonisation rend les traces de son culte des plus ténues.
in C. Bonnet, T. Galoppin, M. Joly, E. Guillon, M. Luaces, A. Lätzer-Lasar, S. Lebreton, F. Porzia, J. Rüpke, E. Rubens Urciuoli (éds), Naming and Mapping the Gods in the Ancient Mediterranean. Spaces, Mobilities, Imaginaries, De Gruyter, Berlin, Boston, 2022
Publication d'une inscription grecque retrouvée à Hiou et mentionnant un titre aulique peu fréque... more Publication d'une inscription grecque retrouvée à Hiou et mentionnant un titre aulique peu fréquent (τῶν ἰσοτίμων τοῖς πρώτοις φίλοις).
Présente les rares sources mentionnant le nome Hypsélite, dont la création remonte à l'époque rom... more Présente les rares sources mentionnant le nome Hypsélite, dont la création remonte à l'époque romaine. Les raisons de cette dernière sont mises en relation avec un possible déplacement du cours du Nil dans cette région, qui aurait affecté la ville voisine de Lycopolis et permis l'émancipation d'Hypsélé - l'ancienne Shashetep - et de son territoire. Ce nouveau nome rappelle l'ancien 11e nome de Haute-Égypte de l'époque pharaonique, disparu depuis fort longtemps, mais dont le souvenir est commémoré dans les listes géographiques des temples de la période gréco-romaine.
Discussion des différentes sources apportant des précisions sur la date de naissance de Césarion,... more Discussion des différentes sources apportant des précisions sur la date de naissance de Césarion, fils de Cléopâtre VII et Jules César. Réfutation de l'année 47 avant J.-C. comme possibilité et proposition de l'année 44 avant J.-C.
P. Gen. Inv. 82 contient un contrat de vente de terrain, d'un type relativement rare, proche de S... more P. Gen. Inv. 82 contient un contrat de vente de terrain, d'un type relativement rare, proche de S.P.P. XX, 145. Le contrat est passé entre Aurelius Pinoution et Kosmas, l'acheteur; dans la partie conservée du texte, on peut observer en particulier les conditions de vente précisant les droits du nouveau propriétaire. Nome Arsinoïte, VIe s. ap. J.-C.
13th International Conference for Meroitic Studies (Münster), 2024
During the Meroitic period in the Kingdom of Kush, and the Ptolemaic and Roman eras in Egypt, the... more During the Meroitic period in the Kingdom of Kush, and the Ptolemaic and Roman eras in Egypt, the two political entities shared a border in Lower Nubia and engaged in several conflicts in an attempt to extend their influence. Defining a clear boundary during extended periods and over this vast territory is challenging, leading to debates among historians such as Adams, Burstein, and Török. Given recent significant advancements in Meroitic studies, it is now possible to re-evaluate this issue and propose new perspectives. By taking the Meroitic point of view into account, we can add nuance to long-standing interpretations that heavily relied on an Egyptian perspective influenced by Egyptology. It is therefore necessary to reopen the discussion on the existence of a definitive and impenetrable border, considering the likelihood of a complex intermingling that likely better reflects the historical reality. This paper aims to reassess the border problem by using Meroitic written sources (stelae, graffiti, inscriptions, papyri, etc.) and available archaeological data from Lower Nubia. By juxtaposing these findings with the Egyptian point of view, the objective is to provide a comprehensive analysis of this complex issue.
Ancient Egyptian Geography: Between Fiction and Reality, Workshop, University of Tübingen, 21 May... more Ancient Egyptian Geography: Between Fiction and Reality, Workshop, University of Tübingen, 21 May 2024
Borderscapes of Ancient Egypt, Warsaw, 28 February 2024.
The whole day was recorded and is av... more Borderscapes of Ancient Egypt, Warsaw, 28 February 2024.
15th International Conference for Nubian Studies (Warsaw), 2022
During the Graeco-Roman period, Lower Nubia can be considered as a buffer zone disputed by Egypt ... more During the Graeco-Roman period, Lower Nubia can be considered as a buffer zone disputed by Egypt and by the kingdom of Meroe. In order to exercise better control over this border region, the Ptolemies and their successors, the representatives of the Roman emperor, as well as the Meroites relied on the territorial network. They not only developed some pre-existing settlements, but also founded some new urban and/or defensive sites on the banks of the Nile and in the eastern desert. Nowadays different sources can be used to understand the role of these settlements and the reasons why some of them were newly founded or reactivated during this late period. Classical authors, papyri, inscriptions and graffiti (in Greek, Egyptian and Meroitic languages) constitute the majority of the corpus, while archaeological evidences and maps drawn up before the filling of Lake Nasser help to build up a complete picture. What can we say from the sources and the archaeological remains? Do they shed some light on the purpose of these settlements (economic, military, religious)? Can we define more precisely the level of control and territorial appropriation of the Egyptian and Meroitic states over this highly strategic region? How the frontier was actively shaped in Lower Nubia? This paper will present the first results of my project about the territorial network of Lower Nubia and the Egyptian and Meroitic governance of this region during the Graeco-Roman period.
International Congress of Egyptologists XI, Florence (IT), 23-30 August 2015
Apparently created during the Roman period, the Metelite nome and its capital, Metelis, are not y... more Apparently created during the Roman period, the Metelite nome and its capital, Metelis, are not yet well localised. A few hints, provided mainly by Pliny the Elder, Claudius Ptolemy and Stephanus of Byzantium, indicate a location in the north-western part of the Delta, not far from Alexandria. The nome itself is mentioned by only 6 papyri and a few nomes' coins, and its capital city only by a papyrus and one inscription during the first four centuries AD. Is it now possible to be more precise about the location of these region and city and to confirm some of the hypotheses proposed by André Bernand in 1970.
28th International Congress of Papyrology, Barcelona, 1-6 August 2016, 2016
During the Graeco-Roman period, the boundaries of the Egyptian nomes varied frequently and cities... more During the Graeco-Roman period, the boundaries of the Egyptian nomes varied frequently and cities became new regional capitals according to their newly acquired influence and prosperity. Several such changes occurred, including new creations or disappearances, especially during the Roman period. In Middle Egypt, a huge nome known as Hermopolite was subject to an unusual modification. After the creation of the city of Antinoopolis on Hermopolite’s territory by Hadrian in AD 130, a nomarchy, – the only existing one in Roman Egypt – named after the new metropolis, Antinoopolis, and providing land to it, was founded. But what was the status of this nomarchy? And what was the nature of the relations between the Antinoite nomarchy and the Hermopolite nome to which it was still connected? How did this new territorial subdivision obtain land that belonged to the Hermopolite nome? And finally why and when did the transformation from a nomarchy to an independent nome occur?
This paper will attempt to answer these questions by using all the documentation available, which mainly consists of documentary papyri.
Conférences de la Société d’Egyptologie de Genève, 2020
Lorsque la dynastie des Ptolémées s’installe sur le trône d’Égypte, elle reprend à son compt... more Lorsque la dynastie des Ptolémées s’installe sur le trône d’Égypte, elle reprend à son compte le système des nomes découpant le pays en plusieurs dizaines de circonscriptions administratives et en développe le potentiel. Cet outil de contrôle du territoire n’échappe également pas à la sagacité des Romains qui succèdent aux Lagides à la tête du pays quelques trois siècles plus tard. Ils rationnalisent encore plus le système et accaparent ainsi les richesses de cette province prospère de leur Empire. Tour à tour, en fonction des événements historiques, des intérêts économiques ou des modifications naturelles du réseau fluvial nilotique, on assiste aux remaniements de ces nomes que l’on peut restituer grâce à la profusion de sources que cette époque nous a laissées.
Colloque doctoral égyptologique suisse (Universités de Genève et de Bâle) : « Because I’m Hâpy » (Neuchâtel), 2-3 décembre 2016
Présentation de plusieurs zones en Moyenne-Egypte où les déplacements du cours du Nil ont eu un i... more Présentation de plusieurs zones en Moyenne-Egypte où les déplacements du cours du Nil ont eu un impact sur la réorganisation territoriale pendant les périodes hellénistique et romaine.
Unités régionales et administratives, les nomes et toparchies découpaient l’Égypte ptolémaïque et... more Unités régionales et administratives, les nomes et toparchies découpaient l’Égypte ptolémaïque et romaine en une multitude de régions et districts permettant son contrôle total par l’État. Ce système, utilisé au plus tard dès l’Ancien Empire, a connu d’importantes modifications tout au long de l’histoire du pays. Toutefois, les remaniements semblent encore s’intensifier durant la période gréco-romaine. Cet ouvrage propose d’analyser le découpage territorial de l’Égypte, entre Éléphantine et Memphis, et ses fluctuations dès le début du IIIe siècle av. J.-C., jusqu’à la fin du IIIe siècle apr. J.-C., au moment où les réformes de Dioclétien modifient encore le système. Parallèlement à cette étude du découpage administratif, la géographie religieuse présentée dans les listes et processions de nomes de cette époque tardive est examinée en détail afin de mettre en évidence les influences réciproques entre ces deux modes de perception du paysage égyptien. Les interactions constatées dans cette étude, même minimes, permettent de nuancer la fossilisation de la géographie sacerdotale et de revenir ainsi sur un lieu commun en égyptologie qui soutient que la distinction est de mise entre ces deux géographies, en particulier pendant les époques ptolémaïque et romaine.
En partie reconstitué par Vincent Déroche, un petit chapiteau corinthien trouvé lors de la « gran... more En partie reconstitué par Vincent Déroche, un petit chapiteau corinthien trouvé lors de la « grande fouille » de Delphes, et resté inédit, présente un décor figuré tout à fait original. Sur les deux côtés conservés, une tête de félin, représentée de face, est entourée de plumes et de « tiges », motifs dont l’origine se situe dans l’iconographie religieuse égyptienne, l’animal évoquant probablement la déesse chatte Boubastis. Ce type de chapiteau peut être comparé aux chapiteaux corinthiens dits « à chimères », une série bien attestée en Grèce et en Italie à la fin de l’époque hellénistique et à l’époque impériale, ainsi qu’à des chapiteaux hathoriques et égyptisants connus à Rome. Toutefois, l’exemplaire de Delphes reste unique en son genre et, en l’absence de contexte archéologique, sa datation ne peut être déterminée précisément : on propose une fourchette chronologique assez large, entre le milieu du Ier et le milieu du IIe siècle apr. J.‑C. Les cultes égyptiens sont bien attestés à cette époque en Phocide et en Béotie, mais, bien que Plutarque ait dédié son traité De Iside et Osiride à son amie Cléa, supérieure des Thyades de Delphes et consacrée aux rites osiriens, la documentation archéologique sur d’éventuels cultes égyptiens de Delphes se limitait jusqu’à maintenant à une statuette d’Isis. Les têtes de chat orientent-elles vers un rapprochement avec le culte d’Artémis, assimilée à Boubastis depuis l’époque d’Hérodote ? Il est prudent, faute de documentation complémentaire, de qualifier d’« énigmatique » ce petit chapiteau delphique.
Journal of Ancient Egyptian Interconnections 43, 2024
https://egyptianexpedition.org/articles/an-odd-procession-of-gods-on-a-rock-art-panel-from-nag-el... more https://egyptianexpedition.org/articles/an-odd-procession-of-gods-on-a-rock-art-panel-from-nag-el-fuqani-aswan/ An intriguing anepigraphic panel, carved in a quarry a few kilometers north of Aswan during the Greco-Roman period, features two registers depicting nine deities and a man of Nubian origin. The latter is portrayed in an unusual defensive posture, with his back turned to the Elephantine triad. While certain gods (Khnum, Satet, Anuket, and Min) are easily recognizable, others pose more challenges in terms of identification. By reconstructing the regional religious context of this period, it becomes possible to suggest identifications for the deities in the lower register, following Min. It seems that these deities are visibly connected to Elephantine theology and, in some instances, may belong to the category of deified humans. The Nubian individual could potentially be the dedicant of this enigmatic scene, with his martial character conveyed not only through his representation but also by the selection of specific gods in the lower register.
in M. Claude, A. I. Fernández Pichel (éds), Cultes et textes sacrés dans l’Égypte tardive. Diffusion, circulation et adaptation (RAPH 46), IFAO, Le Caire, 2023
https://books.openedition.org/ifao/8843
Les oasis sont mentionnées avec parcimonie dans les proc... more https://books.openedition.org/ifao/8843 Les oasis sont mentionnées avec parcimonie dans les processions géographiques canoniques des temples tardifs et, bien qu'elles ne constituent pas dans ce contexte des unités territoriales indépendantes, elles apparaissent liées à des provinces de la vallée du Nil auxquelles elles fournissent des offrandes spécifiques. Bahariya est ainsi en connexion avec la 19e province de Haute-Égypte. La relation entre ces deux régions est consolidée par l'adoration commune du dieu Seth et par une voie de circulation qui les relie. Ces liens religieux, vraisemblablement renforcés par la réalité géographique, sont mis ici en évidence et permettent de retrouver l’empreinte de Seth à une époque où sa démonisation rend les traces de son culte des plus ténues.
in C. Bonnet, T. Galoppin, M. Joly, E. Guillon, M. Luaces, A. Lätzer-Lasar, S. Lebreton, F. Porzia, J. Rüpke, E. Rubens Urciuoli (éds), Naming and Mapping the Gods in the Ancient Mediterranean. Spaces, Mobilities, Imaginaries, De Gruyter, Berlin, Boston, 2022
Publication d'une inscription grecque retrouvée à Hiou et mentionnant un titre aulique peu fréque... more Publication d'une inscription grecque retrouvée à Hiou et mentionnant un titre aulique peu fréquent (τῶν ἰσοτίμων τοῖς πρώτοις φίλοις).
Présente les rares sources mentionnant le nome Hypsélite, dont la création remonte à l'époque rom... more Présente les rares sources mentionnant le nome Hypsélite, dont la création remonte à l'époque romaine. Les raisons de cette dernière sont mises en relation avec un possible déplacement du cours du Nil dans cette région, qui aurait affecté la ville voisine de Lycopolis et permis l'émancipation d'Hypsélé - l'ancienne Shashetep - et de son territoire. Ce nouveau nome rappelle l'ancien 11e nome de Haute-Égypte de l'époque pharaonique, disparu depuis fort longtemps, mais dont le souvenir est commémoré dans les listes géographiques des temples de la période gréco-romaine.
Discussion des différentes sources apportant des précisions sur la date de naissance de Césarion,... more Discussion des différentes sources apportant des précisions sur la date de naissance de Césarion, fils de Cléopâtre VII et Jules César. Réfutation de l'année 47 avant J.-C. comme possibilité et proposition de l'année 44 avant J.-C.
P. Gen. Inv. 82 contient un contrat de vente de terrain, d'un type relativement rare, proche de S... more P. Gen. Inv. 82 contient un contrat de vente de terrain, d'un type relativement rare, proche de S.P.P. XX, 145. Le contrat est passé entre Aurelius Pinoution et Kosmas, l'acheteur; dans la partie conservée du texte, on peut observer en particulier les conditions de vente précisant les droits du nouveau propriétaire. Nome Arsinoïte, VIe s. ap. J.-C.
13th International Conference for Meroitic Studies (Münster), 2024
During the Meroitic period in the Kingdom of Kush, and the Ptolemaic and Roman eras in Egypt, the... more During the Meroitic period in the Kingdom of Kush, and the Ptolemaic and Roman eras in Egypt, the two political entities shared a border in Lower Nubia and engaged in several conflicts in an attempt to extend their influence. Defining a clear boundary during extended periods and over this vast territory is challenging, leading to debates among historians such as Adams, Burstein, and Török. Given recent significant advancements in Meroitic studies, it is now possible to re-evaluate this issue and propose new perspectives. By taking the Meroitic point of view into account, we can add nuance to long-standing interpretations that heavily relied on an Egyptian perspective influenced by Egyptology. It is therefore necessary to reopen the discussion on the existence of a definitive and impenetrable border, considering the likelihood of a complex intermingling that likely better reflects the historical reality. This paper aims to reassess the border problem by using Meroitic written sources (stelae, graffiti, inscriptions, papyri, etc.) and available archaeological data from Lower Nubia. By juxtaposing these findings with the Egyptian point of view, the objective is to provide a comprehensive analysis of this complex issue.
Ancient Egyptian Geography: Between Fiction and Reality, Workshop, University of Tübingen, 21 May... more Ancient Egyptian Geography: Between Fiction and Reality, Workshop, University of Tübingen, 21 May 2024
Borderscapes of Ancient Egypt, Warsaw, 28 February 2024.
The whole day was recorded and is av... more Borderscapes of Ancient Egypt, Warsaw, 28 February 2024.
15th International Conference for Nubian Studies (Warsaw), 2022
During the Graeco-Roman period, Lower Nubia can be considered as a buffer zone disputed by Egypt ... more During the Graeco-Roman period, Lower Nubia can be considered as a buffer zone disputed by Egypt and by the kingdom of Meroe. In order to exercise better control over this border region, the Ptolemies and their successors, the representatives of the Roman emperor, as well as the Meroites relied on the territorial network. They not only developed some pre-existing settlements, but also founded some new urban and/or defensive sites on the banks of the Nile and in the eastern desert. Nowadays different sources can be used to understand the role of these settlements and the reasons why some of them were newly founded or reactivated during this late period. Classical authors, papyri, inscriptions and graffiti (in Greek, Egyptian and Meroitic languages) constitute the majority of the corpus, while archaeological evidences and maps drawn up before the filling of Lake Nasser help to build up a complete picture. What can we say from the sources and the archaeological remains? Do they shed some light on the purpose of these settlements (economic, military, religious)? Can we define more precisely the level of control and territorial appropriation of the Egyptian and Meroitic states over this highly strategic region? How the frontier was actively shaped in Lower Nubia? This paper will present the first results of my project about the territorial network of Lower Nubia and the Egyptian and Meroitic governance of this region during the Graeco-Roman period.
International Congress of Egyptologists XI, Florence (IT), 23-30 August 2015
Apparently created during the Roman period, the Metelite nome and its capital, Metelis, are not y... more Apparently created during the Roman period, the Metelite nome and its capital, Metelis, are not yet well localised. A few hints, provided mainly by Pliny the Elder, Claudius Ptolemy and Stephanus of Byzantium, indicate a location in the north-western part of the Delta, not far from Alexandria. The nome itself is mentioned by only 6 papyri and a few nomes' coins, and its capital city only by a papyrus and one inscription during the first four centuries AD. Is it now possible to be more precise about the location of these region and city and to confirm some of the hypotheses proposed by André Bernand in 1970.
28th International Congress of Papyrology, Barcelona, 1-6 August 2016, 2016
During the Graeco-Roman period, the boundaries of the Egyptian nomes varied frequently and cities... more During the Graeco-Roman period, the boundaries of the Egyptian nomes varied frequently and cities became new regional capitals according to their newly acquired influence and prosperity. Several such changes occurred, including new creations or disappearances, especially during the Roman period. In Middle Egypt, a huge nome known as Hermopolite was subject to an unusual modification. After the creation of the city of Antinoopolis on Hermopolite’s territory by Hadrian in AD 130, a nomarchy, – the only existing one in Roman Egypt – named after the new metropolis, Antinoopolis, and providing land to it, was founded. But what was the status of this nomarchy? And what was the nature of the relations between the Antinoite nomarchy and the Hermopolite nome to which it was still connected? How did this new territorial subdivision obtain land that belonged to the Hermopolite nome? And finally why and when did the transformation from a nomarchy to an independent nome occur?
This paper will attempt to answer these questions by using all the documentation available, which mainly consists of documentary papyri.
Conférences de la Société d’Egyptologie de Genève, 2020
Lorsque la dynastie des Ptolémées s’installe sur le trône d’Égypte, elle reprend à son compt... more Lorsque la dynastie des Ptolémées s’installe sur le trône d’Égypte, elle reprend à son compte le système des nomes découpant le pays en plusieurs dizaines de circonscriptions administratives et en développe le potentiel. Cet outil de contrôle du territoire n’échappe également pas à la sagacité des Romains qui succèdent aux Lagides à la tête du pays quelques trois siècles plus tard. Ils rationnalisent encore plus le système et accaparent ainsi les richesses de cette province prospère de leur Empire. Tour à tour, en fonction des événements historiques, des intérêts économiques ou des modifications naturelles du réseau fluvial nilotique, on assiste aux remaniements de ces nomes que l’on peut restituer grâce à la profusion de sources que cette époque nous a laissées.
Colloque doctoral égyptologique suisse (Universités de Genève et de Bâle) : « Because I’m Hâpy » (Neuchâtel), 2-3 décembre 2016
Présentation de plusieurs zones en Moyenne-Egypte où les déplacements du cours du Nil ont eu un i... more Présentation de plusieurs zones en Moyenne-Egypte où les déplacements du cours du Nil ont eu un impact sur la réorganisation territoriale pendant les périodes hellénistique et romaine.
Colloque doctoral égyptologique suisse (Universités de Genève et de Bâle) : « La géographie de l’Egypte ancienne » (Fribourg), 29-30 novembre, 2012
Concerne la problématique des nomes Antaiopolite, Aphroditopolite et Apollonopolite (Heptakomia) ... more Concerne la problématique des nomes Antaiopolite, Aphroditopolite et Apollonopolite (Heptakomia) recouvrant grosso modo le territoire de l'ancien 10e nome de Haute-Egypte.
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Books by Audrey Eller
Cet ouvrage propose d’analyser le découpage territorial de l’Égypte, entre Éléphantine et Memphis, et ses fluctuations dès le début du IIIe siècle av. J.-C., jusqu’à la fin du IIIe siècle apr. J.-C., au moment où les réformes de Dioclétien modifient encore le système. Parallèlement à cette étude du découpage administratif, la géographie religieuse présentée dans les listes et processions de nomes de cette époque tardive est examinée en détail afin de mettre en évidence les influences réciproques entre ces deux modes de perception du paysage égyptien. Les interactions constatées dans cette étude, même minimes, permettent de nuancer la fossilisation de la géographie sacerdotale et de revenir ainsi sur un lieu commun en égyptologie qui soutient que la distinction est de mise entre ces deux géographies, en particulier pendant les époques ptolémaïque et romaine.
Papers by Audrey Eller
An intriguing anepigraphic panel, carved in a quarry a few kilometers north of Aswan during the Greco-Roman period, features two registers depicting nine deities and a man of Nubian origin. The latter is portrayed in an unusual defensive posture, with his back turned to the Elephantine triad. While certain gods (Khnum, Satet, Anuket, and Min) are easily recognizable, others pose more challenges in terms of identification. By reconstructing the regional religious context of this period, it becomes possible to suggest identifications for the deities in the lower register, following Min. It seems that these deities are visibly connected to Elephantine theology and, in some instances, may belong to the category of deified humans. The Nubian individual could potentially be the dedicant of this enigmatic scene, with his martial character conveyed not only through his representation but also by the selection of specific gods in the lower register.
Les oasis sont mentionnées avec parcimonie dans les processions géographiques canoniques des temples tardifs et, bien qu'elles ne constituent pas dans ce contexte des unités territoriales indépendantes, elles apparaissent liées à des provinces de la vallée du Nil auxquelles elles fournissent des offrandes spécifiques. Bahariya est ainsi en connexion avec la 19e province de Haute-Égypte. La relation entre ces deux régions est consolidée par l'adoration commune du dieu Seth et par une voie de circulation qui les relie. Ces liens religieux, vraisemblablement renforcés par la réalité géographique, sont mis ici en évidence et permettent de retrouver l’empreinte de Seth à une époque où sa démonisation rend les traces de son culte des plus ténues.
Conference Presentations by Audrey Eller
Given recent significant advancements in Meroitic studies, it is now possible to re-evaluate this issue and propose new perspectives. By taking the Meroitic point of view into account, we can add nuance to long-standing interpretations that heavily relied on an Egyptian perspective influenced by Egyptology. It is therefore necessary to reopen the discussion on the existence of a definitive and impenetrable border, considering the likelihood of a complex intermingling that likely better reflects the historical reality.
This paper aims to reassess the border problem by using Meroitic written sources (stelae, graffiti, inscriptions, papyri, etc.) and available archaeological data from Lower Nubia. By juxtaposing these findings with the Egyptian point of view, the objective is to provide a comprehensive analysis of this complex issue.
The whole day was recorded and is available on YouTube: https://www.youtube.com/playlist?list=PLa2Lc88RNwY05I2Vc5hv5nC52yCWk50Ze
Nowadays different sources can be used to understand the role of these settlements and the reasons why some of them were newly founded or reactivated during this late period. Classical authors, papyri, inscriptions and graffiti (in Greek, Egyptian and Meroitic languages) constitute the majority of the corpus, while archaeological evidences and maps drawn up before the filling of Lake Nasser help to build up a complete picture.
What can we say from the sources and the archaeological remains? Do they shed some light on the purpose of these settlements (economic, military, religious)? Can we define more precisely the level of control and territorial appropriation of the Egyptian and Meroitic states over this highly strategic region? How the frontier was actively shaped in Lower Nubia?
This paper will present the first results of my project about the territorial network of Lower Nubia and the Egyptian and Meroitic governance of this region during the Graeco-Roman period.
This paper will attempt to answer these questions by using all the documentation available, which mainly consists of documentary papyri.
Talks by Audrey Eller
Tour à tour, en fonction des événements historiques, des intérêts économiques ou des modifications naturelles du réseau fluvial nilotique, on assiste aux remaniements de ces nomes que l’on peut restituer grâce à la profusion de sources que cette époque nous a laissées.
Cet ouvrage propose d’analyser le découpage territorial de l’Égypte, entre Éléphantine et Memphis, et ses fluctuations dès le début du IIIe siècle av. J.-C., jusqu’à la fin du IIIe siècle apr. J.-C., au moment où les réformes de Dioclétien modifient encore le système. Parallèlement à cette étude du découpage administratif, la géographie religieuse présentée dans les listes et processions de nomes de cette époque tardive est examinée en détail afin de mettre en évidence les influences réciproques entre ces deux modes de perception du paysage égyptien. Les interactions constatées dans cette étude, même minimes, permettent de nuancer la fossilisation de la géographie sacerdotale et de revenir ainsi sur un lieu commun en égyptologie qui soutient que la distinction est de mise entre ces deux géographies, en particulier pendant les époques ptolémaïque et romaine.
An intriguing anepigraphic panel, carved in a quarry a few kilometers north of Aswan during the Greco-Roman period, features two registers depicting nine deities and a man of Nubian origin. The latter is portrayed in an unusual defensive posture, with his back turned to the Elephantine triad. While certain gods (Khnum, Satet, Anuket, and Min) are easily recognizable, others pose more challenges in terms of identification. By reconstructing the regional religious context of this period, it becomes possible to suggest identifications for the deities in the lower register, following Min. It seems that these deities are visibly connected to Elephantine theology and, in some instances, may belong to the category of deified humans. The Nubian individual could potentially be the dedicant of this enigmatic scene, with his martial character conveyed not only through his representation but also by the selection of specific gods in the lower register.
Les oasis sont mentionnées avec parcimonie dans les processions géographiques canoniques des temples tardifs et, bien qu'elles ne constituent pas dans ce contexte des unités territoriales indépendantes, elles apparaissent liées à des provinces de la vallée du Nil auxquelles elles fournissent des offrandes spécifiques. Bahariya est ainsi en connexion avec la 19e province de Haute-Égypte. La relation entre ces deux régions est consolidée par l'adoration commune du dieu Seth et par une voie de circulation qui les relie. Ces liens religieux, vraisemblablement renforcés par la réalité géographique, sont mis ici en évidence et permettent de retrouver l’empreinte de Seth à une époque où sa démonisation rend les traces de son culte des plus ténues.
Given recent significant advancements in Meroitic studies, it is now possible to re-evaluate this issue and propose new perspectives. By taking the Meroitic point of view into account, we can add nuance to long-standing interpretations that heavily relied on an Egyptian perspective influenced by Egyptology. It is therefore necessary to reopen the discussion on the existence of a definitive and impenetrable border, considering the likelihood of a complex intermingling that likely better reflects the historical reality.
This paper aims to reassess the border problem by using Meroitic written sources (stelae, graffiti, inscriptions, papyri, etc.) and available archaeological data from Lower Nubia. By juxtaposing these findings with the Egyptian point of view, the objective is to provide a comprehensive analysis of this complex issue.
The whole day was recorded and is available on YouTube: https://www.youtube.com/playlist?list=PLa2Lc88RNwY05I2Vc5hv5nC52yCWk50Ze
Nowadays different sources can be used to understand the role of these settlements and the reasons why some of them were newly founded or reactivated during this late period. Classical authors, papyri, inscriptions and graffiti (in Greek, Egyptian and Meroitic languages) constitute the majority of the corpus, while archaeological evidences and maps drawn up before the filling of Lake Nasser help to build up a complete picture.
What can we say from the sources and the archaeological remains? Do they shed some light on the purpose of these settlements (economic, military, religious)? Can we define more precisely the level of control and territorial appropriation of the Egyptian and Meroitic states over this highly strategic region? How the frontier was actively shaped in Lower Nubia?
This paper will present the first results of my project about the territorial network of Lower Nubia and the Egyptian and Meroitic governance of this region during the Graeco-Roman period.
This paper will attempt to answer these questions by using all the documentation available, which mainly consists of documentary papyri.
Tour à tour, en fonction des événements historiques, des intérêts économiques ou des modifications naturelles du réseau fluvial nilotique, on assiste aux remaniements de ces nomes que l’on peut restituer grâce à la profusion de sources que cette époque nous a laissées.