Books by Jaillard Dominique
L’ouvrage rassemble l’intégralité des textes publiés par Jean-Louis Durand (1939-2016), à l’excep... more L’ouvrage rassemble l’intégralité des textes publiés par Jean-Louis Durand (1939-2016), à l’exception du livre Sacrifice et labour, paru en 1986. Il répond à un projet ancien, longtemps remis, visant moins à recueillir des publications anciennes qu’à donner à entendre une démarche et un cheminement, cette « altération profonde de soi par où s’initie le travail anthropologique ».
Jean-Louis Durand en a fixé le titre, la structure, les titres des différentes sections. La mort l’a empêché d’en préparer l’introduction et de réaliser la série d’entretiens qui l’eût complété, son enseignement – qui a profondément marqué plusieurs générations de chercheurs – étant resté très largement oral. Le livre n’en permet pas moins de prendre la mesure de l’œuvre, une des toute premières pour l’anthropologie francophone, la pratique comparatiste, la compréhension des sociétés à dieux multiples (celles de l’Antiquité grecque notamment) qu’il renouvelle à partir de la rupture épistémologique qu’ont induit son immersion dans une culture polythéiste et sacrifiante vivante (les Winyé du Burkina Faso) et sa familiarité avec des cultures liées à des formes rituelles de possession.
Proche de Jean-Pierre Vernant « qu’il n’a jamais cessé de reconnaître comme son maître malgré les distances théoriques induites par son propre parcours » ou de Marcel Detienne dont il a partagé toutes les aventures comparatistes, il est, avec Charles Malamoud, Michel Cartry ou John Scheid un des acteurs majeurs d’un tournant ritualiste en anthropologie. Ses réflexions sur le rite comme système de gestes (également dans l’image) et sur les dispositifs rituels l’ont conduit à formuler des propositions que tout anthropologue, historien des religions ou praticien des Ritual Studies se doit de considérer.
« L’anthropologie n’est pas à ses yeux un domaine comme un autre des activités intellectuelles, mais une véritable expérience intérieure, une autre façon de vivre et de penser, où le chercheur est investi de l’intérieur par l’objet même de sa recherche ».
Un livre fondamental qui retiendra tout lecteur soucieux de se construire sur le monde un regard libéré.
Agalma ou les Figurations de l'invisible. Approches comparées, S. Dugast, D. Jaillard, I Manfrini (éds.), Grenoble, Jérôme Millon (Collection Horos) 2021, 2021
Généralement traduit par « statue », entre autre sous l’effet d’une cristallisation sémantique ... more Généralement traduit par « statue », entre autre sous l’effet d’une cristallisation sémantique propre à l’histoire de la langue grecque, le terme agalma, dans ses usages antiques, recouvre des réalités infiniment plus variées, telles l’offrande votive (quelle qu’en soit la forme, parfois des poèmes), des objets de prestige, voire des êtres vivants. Dès lors qu’on ne considère plus l’agalma comme une image, une représentation, il apparaît comme « autre chose » qui échappe et résiste à la compréhension, quand bien même il est en rapport avec du figuratif. Du réexamen du dossier antique, il ressort que l’agalma opère de manière privilégiée dans le registre du relationnel, du transitionnel. C’est à ce titre qu’il devient un outil heuristique fécond pour mener une réflexion comparatiste et critique qui évite de réduire la notion de figuration à l’anthropomorphisme et au mimétisme.
En restituant la polymorphie des supports des fonctions agalmatiques, le volume « Agalma ou les figurations de l’invisible. Approches comparées » entend mettre en place un dialogue comparatiste de type contrastif, expérimental et constructif, au plus loin de l’analogisme, à partir de la microanalyse de sources (interagissant ou non avec l’observateur selon qu’il est anthropologue ou historien) qui restituent séquences rituelles, objets et « textes », inscrits dans des espaces aussi différents que l’Afrique sub-saharienne, l’Amérique précolombienne, la Chine des marges, l’Europe moderne et contemporaine, l’Inde védique, la Méditerranée et le Proche-Orient antiques.
L’analyse porte notamment sur les dispositifs, à savoir l’ensemble des éléments et des conditions qui concourent à la fabrication d’un objet rituel, d’une entité, d’une puissance, qui sont des vecteurs de relation entre visible et invisible. Autant d’assemblages ou de montages dont il importe de saisir le feuilletage, la dimension relationnelle et processuelle, ainsi que la capacité de donner à voir.
Le questionnement des notions d’anthropomorphisme, d’idole et de fétiche, débouche sur une réflexion plus générale sur la figuration et la représentation, comme relation au divin et à l’invisible, considéré en rapport à la matérialité, à la mise en présence et aux dispositifs rituels.
Writing Laws in Antiquity – L’écriture du droit dans l’Antiquité, Dominique Jaillard & Christophe Nihan (éds.), Beihefte zur Zeitschrift für die Altorientalische und Biblische Rechtsgeschichte 19, Wiesbaden, Harrassowitz 2017, 2017
Image et religion dans l'Antiquité gréco-romaine. Actes du colloque de l''École française de Rome, 11-13 décembre 2003, Sylvia Estienne, Dominique Jaillard, Natacha Lubtchansky et Claude Pouzadoux (éds.), Naples, Centre Jean Bérard, 2008, 2008
Configurations d’Hermès. Une théogonie hermaïque, Liège, CIERGA 2007 (Kernos Supplément 17), 2007
Papers by Jaillard Dominique
La vie prénatale, S. d’Intino & F. Ildefonse (éds), Grenoble, Éditions Jérôme Millon (« Horos »), 2023, p. 7-21, 2023
Durand J.-L., Les mythes grecs, A.-A. Fuchs (éd.), Grenoble, Éditions Jérôme Millon (« Horos »), 2023, p. 13-28, 2023
Journal des Africanistes , 2021
Studi e Materiali di Storia delle Religioni 87/2 (2021), p. 441-455 , 2021
Les sociétés de la Grèce anciennes sont des cultures “possessionnelles”. En certaines circonstanc... more Les sociétés de la Grèce anciennes sont des cultures “possessionnelles”. En certaines circonstances, des humains, femmes – ou hommes –, passent pour être “possédés” par une instance divine qui les “tient”, agit en eux, à travers eux, selon des modalités à chaque fois spécifiques. La pratique, hautement ritualisée, s’inscrit dans des dispositifs sophistiqués qui règlent et modulent la forme d’emprise reconnue, en chaque contexte, comme pertinente. La présente contribution se propose de comparer deux configurations possessionnelles qui se caractérisent par des dispositifs fortement contrastés dans leur manière de construire un “corps possessionnel”, l’oribasie pour Dionysos Bacchos et les rites corybantiques. Les modalités d’emprise sont ici analysées en fonction de la relation entre les micro-panthéons impliqués et la construction d’un espace adéquat à leur présentification et au déploiement de leur action. Ce qui, dans les deux configurations considérées, se joue en corrélation avec des formes précises de mise en mouvement des corps, étroitement liées à la mise en place d’“univers” sonores et musicaux susceptibles d’être eux-mêmes appréhendés en terme d’agencement panthéonique.
C. Bonnet & G. Pironti (éds.), Les dieux d’Homère III. Euryopa : Embrasser du regard les épithètes homériques et leur circulation, Liège, Presses universitaires de Liège 2021, p. 171-187, 2021
Agalma ou les figurations de l’invisible. Approches comparées, Stephan Dugast, Dominique Jaillard, Ivonne Manfrini (éds.), Grenoble, Editions Jérôme Millon 2021, p. 395-41, 2021
Agalma ou les figurations de l’invisible. Approches comparées, Stephan Dugast, Dominique Jaillard... more Agalma ou les figurations de l’invisible. Approches comparées, Stephan Dugast, Dominique Jaillard, Ivonne Manfrini (éds.), Grenoble, Editions Jérôme Million 2021, p. 5-22
Agalma ou les figurations de l’invisible. Approches comparées, Stephan Dugast, Dominique Jaillard, Ivonne Manfrini (éds.), Grenoble, Editions Jérôme Millon 2021, p. 5-22, 2021
Généralement traduit par « statue », notamment sous l’effet d’une cristallisation de concepts rel... more Généralement traduit par « statue », notamment sous l’effet d’une cristallisation de concepts relayée par la muséographie classique, le terme grec agalma recouvre en réalité un domaine plus vaste, qui s’étend de la parure à l’offrande votive, en passant par des objets de prestige et même des êtres vivants. Dès lors que l’agalma n’est plus considéré comme une image, une reproduction, mais comme autre chose qui entretient un rapport avec elle, il devient une notion féconde pour mener une réflexion comparatiste et critique de la notion de figuration.
Le volume « Agalma ou les figurations de l’invisible. Approches comparées » entend restituer la polysémie du terme agalma pour mettre en place un dialogue comparatiste de type contrastif et expérimental, basé sur la microanalyse de textes, images, objets et séquences rituelles.
L’analyse porte notamment sur les dispositifs, à savoir l’ensemble des éléments et des conditions qui concourent à la fabrication d’un objet rituel, d’une entité, d’une puissance, vecteurs de la relation entre le monde visible et l’invisible, assemblages ou montages, dont il importe de saisir le feuilletage, la dimension relationnelle et processuelle, ainsi que la capacité de donner à voir.
Le questionnement des notions d’anthropomorphisme, de parure ou de bijou, mais aussi d’idole ou de fétiche, débouche sur une réflexion plus générale sur la figuration, la captation du regard, le double ainsi que la relation au divin et à l’invisible dans sa matérialité et sa mise en présence.
C. Nihan & J. Rhyder (éds.),Text and Ritual in the Pentateuch. A Comparative and Systematic Approach, Winona Lake, Penn State University Press 2021, p. 58-77 , 2021
« Au miroir d’Homère. Performance, autorité panhellénique et exploration mythique », 2021
N. Belayche & F. Massa (éds.), Les philosophes et les mystères dans l’empire romain, Liège, Presses universitaires de Liège 2021, p. 171-191., 2021
Arts et cultures 2019, p. 38-49, 2019
[Im]matérialités de la mort et communication, V. Robin Azevedo (éd.), CNRS éditions, Les essentiels d'Hermès, 2020, p. 145-156, 2020
J. -M. Durand et T. Römer (éds), Tabous et transgressions. Actes du colloque du collège de France des 11 & 12 avril 2012, Fribourg, Academic Press 2015, p. 287-302, 2015
J.-L. Durand, R. Koch-Piettre (éds.), Architecturer l'invisible. Autels, ligatures, écritures, Bibliothèque de l'Ecole pratique des Hautes Études 138, Turnhout, Brepols 2009, p. 61-80, 2009
E. Bono et M. Curnis (éds.), Linguaggi del potere, poteri del linguaggio. Atti del Colloquio internazionale del PARSA, 6-8 novembre 2008, “Culture Antiche”, Alessandria, Edizioni dell’Orso 2010, p. 51-66, 2010
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Jean-Louis Durand en a fixé le titre, la structure, les titres des différentes sections. La mort l’a empêché d’en préparer l’introduction et de réaliser la série d’entretiens qui l’eût complété, son enseignement – qui a profondément marqué plusieurs générations de chercheurs – étant resté très largement oral. Le livre n’en permet pas moins de prendre la mesure de l’œuvre, une des toute premières pour l’anthropologie francophone, la pratique comparatiste, la compréhension des sociétés à dieux multiples (celles de l’Antiquité grecque notamment) qu’il renouvelle à partir de la rupture épistémologique qu’ont induit son immersion dans une culture polythéiste et sacrifiante vivante (les Winyé du Burkina Faso) et sa familiarité avec des cultures liées à des formes rituelles de possession.
Proche de Jean-Pierre Vernant « qu’il n’a jamais cessé de reconnaître comme son maître malgré les distances théoriques induites par son propre parcours » ou de Marcel Detienne dont il a partagé toutes les aventures comparatistes, il est, avec Charles Malamoud, Michel Cartry ou John Scheid un des acteurs majeurs d’un tournant ritualiste en anthropologie. Ses réflexions sur le rite comme système de gestes (également dans l’image) et sur les dispositifs rituels l’ont conduit à formuler des propositions que tout anthropologue, historien des religions ou praticien des Ritual Studies se doit de considérer.
« L’anthropologie n’est pas à ses yeux un domaine comme un autre des activités intellectuelles, mais une véritable expérience intérieure, une autre façon de vivre et de penser, où le chercheur est investi de l’intérieur par l’objet même de sa recherche ».
Un livre fondamental qui retiendra tout lecteur soucieux de se construire sur le monde un regard libéré.
En restituant la polymorphie des supports des fonctions agalmatiques, le volume « Agalma ou les figurations de l’invisible. Approches comparées » entend mettre en place un dialogue comparatiste de type contrastif, expérimental et constructif, au plus loin de l’analogisme, à partir de la microanalyse de sources (interagissant ou non avec l’observateur selon qu’il est anthropologue ou historien) qui restituent séquences rituelles, objets et « textes », inscrits dans des espaces aussi différents que l’Afrique sub-saharienne, l’Amérique précolombienne, la Chine des marges, l’Europe moderne et contemporaine, l’Inde védique, la Méditerranée et le Proche-Orient antiques.
L’analyse porte notamment sur les dispositifs, à savoir l’ensemble des éléments et des conditions qui concourent à la fabrication d’un objet rituel, d’une entité, d’une puissance, qui sont des vecteurs de relation entre visible et invisible. Autant d’assemblages ou de montages dont il importe de saisir le feuilletage, la dimension relationnelle et processuelle, ainsi que la capacité de donner à voir.
Le questionnement des notions d’anthropomorphisme, d’idole et de fétiche, débouche sur une réflexion plus générale sur la figuration et la représentation, comme relation au divin et à l’invisible, considéré en rapport à la matérialité, à la mise en présence et aux dispositifs rituels.
Papers by Jaillard Dominique
Le volume « Agalma ou les figurations de l’invisible. Approches comparées » entend restituer la polysémie du terme agalma pour mettre en place un dialogue comparatiste de type contrastif et expérimental, basé sur la microanalyse de textes, images, objets et séquences rituelles.
L’analyse porte notamment sur les dispositifs, à savoir l’ensemble des éléments et des conditions qui concourent à la fabrication d’un objet rituel, d’une entité, d’une puissance, vecteurs de la relation entre le monde visible et l’invisible, assemblages ou montages, dont il importe de saisir le feuilletage, la dimension relationnelle et processuelle, ainsi que la capacité de donner à voir.
Le questionnement des notions d’anthropomorphisme, de parure ou de bijou, mais aussi d’idole ou de fétiche, débouche sur une réflexion plus générale sur la figuration, la captation du regard, le double ainsi que la relation au divin et à l’invisible dans sa matérialité et sa mise en présence.
Jean-Louis Durand en a fixé le titre, la structure, les titres des différentes sections. La mort l’a empêché d’en préparer l’introduction et de réaliser la série d’entretiens qui l’eût complété, son enseignement – qui a profondément marqué plusieurs générations de chercheurs – étant resté très largement oral. Le livre n’en permet pas moins de prendre la mesure de l’œuvre, une des toute premières pour l’anthropologie francophone, la pratique comparatiste, la compréhension des sociétés à dieux multiples (celles de l’Antiquité grecque notamment) qu’il renouvelle à partir de la rupture épistémologique qu’ont induit son immersion dans une culture polythéiste et sacrifiante vivante (les Winyé du Burkina Faso) et sa familiarité avec des cultures liées à des formes rituelles de possession.
Proche de Jean-Pierre Vernant « qu’il n’a jamais cessé de reconnaître comme son maître malgré les distances théoriques induites par son propre parcours » ou de Marcel Detienne dont il a partagé toutes les aventures comparatistes, il est, avec Charles Malamoud, Michel Cartry ou John Scheid un des acteurs majeurs d’un tournant ritualiste en anthropologie. Ses réflexions sur le rite comme système de gestes (également dans l’image) et sur les dispositifs rituels l’ont conduit à formuler des propositions que tout anthropologue, historien des religions ou praticien des Ritual Studies se doit de considérer.
« L’anthropologie n’est pas à ses yeux un domaine comme un autre des activités intellectuelles, mais une véritable expérience intérieure, une autre façon de vivre et de penser, où le chercheur est investi de l’intérieur par l’objet même de sa recherche ».
Un livre fondamental qui retiendra tout lecteur soucieux de se construire sur le monde un regard libéré.
En restituant la polymorphie des supports des fonctions agalmatiques, le volume « Agalma ou les figurations de l’invisible. Approches comparées » entend mettre en place un dialogue comparatiste de type contrastif, expérimental et constructif, au plus loin de l’analogisme, à partir de la microanalyse de sources (interagissant ou non avec l’observateur selon qu’il est anthropologue ou historien) qui restituent séquences rituelles, objets et « textes », inscrits dans des espaces aussi différents que l’Afrique sub-saharienne, l’Amérique précolombienne, la Chine des marges, l’Europe moderne et contemporaine, l’Inde védique, la Méditerranée et le Proche-Orient antiques.
L’analyse porte notamment sur les dispositifs, à savoir l’ensemble des éléments et des conditions qui concourent à la fabrication d’un objet rituel, d’une entité, d’une puissance, qui sont des vecteurs de relation entre visible et invisible. Autant d’assemblages ou de montages dont il importe de saisir le feuilletage, la dimension relationnelle et processuelle, ainsi que la capacité de donner à voir.
Le questionnement des notions d’anthropomorphisme, d’idole et de fétiche, débouche sur une réflexion plus générale sur la figuration et la représentation, comme relation au divin et à l’invisible, considéré en rapport à la matérialité, à la mise en présence et aux dispositifs rituels.
Le volume « Agalma ou les figurations de l’invisible. Approches comparées » entend restituer la polysémie du terme agalma pour mettre en place un dialogue comparatiste de type contrastif et expérimental, basé sur la microanalyse de textes, images, objets et séquences rituelles.
L’analyse porte notamment sur les dispositifs, à savoir l’ensemble des éléments et des conditions qui concourent à la fabrication d’un objet rituel, d’une entité, d’une puissance, vecteurs de la relation entre le monde visible et l’invisible, assemblages ou montages, dont il importe de saisir le feuilletage, la dimension relationnelle et processuelle, ainsi que la capacité de donner à voir.
Le questionnement des notions d’anthropomorphisme, de parure ou de bijou, mais aussi d’idole ou de fétiche, débouche sur une réflexion plus générale sur la figuration, la captation du regard, le double ainsi que la relation au divin et à l’invisible dans sa matérialité et sa mise en présence.
Avce C. Darbo-Peschanski, F. Dupont, F. Frontisi, Georgoudi, F. Ildefonse,