Books by Marie Houllemare
Manchester University Press, 2020
DESCRIPTION This is the first extensive analysis of large-scale violence and the methods of its r... more DESCRIPTION This is the first extensive analysis of large-scale violence and the methods of its restraint in the early modern world. Using examples from Asia, Africa, the Americas and Europe, it questions the established narrative that violence was only curbed through the rise of western-style nation states and civil societies. Global history allows us to reframe and challenge traditional models for the history of violence and to rethink categories and units of analysis through comparisons. By decentring Europe and exploring alternative patterns of violence, the contributors to this volume articulate the significance of violence in narratives of state-and empire-building, as well as in their failure and decline, while also providing new means of tracing the transition from the early modern to modernity. To order this book visit www.manchesteruniversitypress.co.uk Manchester University Press | J Floor | Renold Building | University of Manchester | M13 9PL t: +44 (0) 161 275 2310 | e: mup@manchester.ac.uk | w: www.manchesteruniversitypress.co.uk
C@T n.16. Droit et anthropologie (2). Archeologie d'un savoir à la Renaissance, juin 2019
In this third volume of Pierre de l’Estoile’s journal, the author experiences France’s slow emerg... more In this third volume of Pierre de l’Estoile’s journal, the author experiences France’s slow emergence out of war, and a quickening of the country’s political renewal under Henry IV. While the king continues to negotiate for peace with individual cities and forces, famine, epidemics, and strife rack the capital. A glimmer of light shines, however, as negotiations lead to the Edict of Nantes and a peaceful coexistence for French Protestants and Catholics.
Depuis le ralliement de la capitale au roi au debut de l’année 1594, Pierre de L’Estoile est le temoin inquiet des etapes de la pacification du royaume. La reconciliation civile, acquise aussi par les armes, est fragile face aux violences populaires et legales, mais en raison egalement de la disette et des épidémies. Le retour àla paix dans Paris, marqué par la difficile réconciliation des communautés déchirees, contraste avec la poursuite des conflits armes dans les provinces du royaume. Devant l’incapacité de parvenir à une paix générale, Henri IV continue de négocier avec chaque ville tout en combattant ceux qui lui résistent. Alors que s’engage la guerre contre l’Espagne, cette période est aussi celle des lentes négociations menant à l’édit de Nantes et à la coexistence pacifique des deux confessions catholique et protestante. Ces années sont donc marquées par la lenteur de la sortie de guerre et par la préparation d’une sorte de refondation politique du royaume.
Quelle doit être la bonne distance à laquelle se tient la justice par
rapport au justiciable ? L... more Quelle doit être la bonne distance à laquelle se tient la justice par
rapport au justiciable ? La «réhabilitation » récente des juridictions locales et le développement de l’histoire sociale de la justice invitent à envisager le fonctionnement des tribunaux dans la France d’Ancien Régime au regard des notions de proximité et de distance, envisagées dans toutes leurs dimensions. La bonne justice est-elle d’abord soucieuse de rétablir la paix entre les justiciables ou d’affirmer l’autorité du roi ? Le bon juge est-il celui qui est facilement accessible ou celui dont la dignité impose une position socialement dominante ? La bonne connaissance des enjeux, au risque de la familiarité, garantit-elle un juste procès
? La multiplication des instances judiciaires permet-elle de répondre au mieux à des demandes sociales variées ou éloigne t-elle le justiciable de la résolution de son procès par l’empilement des juridictions ? L’accessibilité et l’attractivité d’une institution judiciaire auprès des populations ne se mesurent pas seulement en kilomètres, mais s’évaluent aussi à l’aune de la distance symbolique, sociale et procédurale. Dans ce volume, historiens et historiens du droit, médiévistes et modernistes, explorent diverses facettes d’une justice souvent proche, que les habitants s’approprient pour régler leurs conflits ordinaires, tout en interrogeant les exigences contradictoires qui pèsent sur l’ensemble des institutions judiciaires. Pour le roi, les officiers, tant royaux que seigneuriaux, comme pour les justiciables, la proximité judiciaire est une nécessité et un enjeu de pouvoir.
Papers by Marie Houllemare
Criminocorpus, revue hypermédia
Criminocorpus, revue hypermédia
Ce dossier thématique, qui porte sur la profession d’avocat, est tout particulièrement consacré ... more Ce dossier thématique, qui porte sur la profession d’avocat, est tout particulièrement consacré aux ambiguïtés, tensions et contradictions qui traversent son histoire. Pour l’ouvrir, la figure fondatrice de Cicéron s’impose. Celui-ci prononce son premier plaidoyer criminel, le Pro Roscio Amerino, comme défenseur d’un accusé de parricide : le crime, atroce, nécessite une défense exceptionnelle et la victoire est obtenue grâce aux talents oratoires du jeune avocat. Devenu célèbre, Cicéron revi..
HOULLEMARE Marie (dir.), ROUSSEL Diane (dir.) Les justices locales et les justiciables : la proxi... more HOULLEMARE Marie (dir.), ROUSSEL Diane (dir.) Les justices locales et les justiciables : la proximité judiciaire en France du Moyen Âge à l'époque moderne Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2015, 276 p. Collection Histoire. Série Justice et déviance ISBN 978-2-7535-3995-2 FR 1768 Résumé éditeur : Quelle doit être la bonne distance à laquelle se tient la justice par rapport au justiciable? La réhabilitation récente des juridictions locales et le développement de l'histoire sociale de ..
Criminocorpus, revue hypermédia, 2017
Comme l’indique son titre en forme de boutade, cet ouvrage est consacre a la mesure de la violenc... more Comme l’indique son titre en forme de boutade, cet ouvrage est consacre a la mesure de la violence de l’epoque moderne par les historiens, souvent apprehendee a partir des taux d’homicides elabores a partir de sources judiciaires. Nouveau jalon dans une longue tradition de debats autour de la diminution de la violence, il refute le modele elasien de la « civilisation des mœurs », qui aurait mene in fine a des « mœurs enfin dignes, sinon apaisees » au XVIIIe siecle (Herve Piant, p. 6). S’il n’...
Journal of Colonialism and Colonial History, 2020
Criminocorpus, revue hypermédia, 2016
Elie Neau, marin francais naturalise anglais et condamne aux galeres (1693-1698), est l’un des 15... more Elie Neau, marin francais naturalise anglais et condamne aux galeres (1693-1698), est l’un des 1551 « galeriens pour la foi », c’est-a-dire des forcats protestants des annees 1680-1748. Il est connu par l’Histoire abbreggee des soufrances du sieur Elie Neau, sur les galeres, et dans les cachots de Marseille, Rotterdam, 1701, dont voici une belle reedition. L’ouvrage s’ouvre par une tres riche introduction. Celle-ci analyse tout d’abord la specificite editoriale de l’ouvrage publie du vivant d...
La série des Accords du Parlement conserve, sous la cote X1C 15A, n° 42, 47, 53 et 103, quatre fr... more La série des Accords du Parlement conserve, sous la cote X1C 15A, n° 42, 47, 53 et 103, quatre fragments de rouleau. Ceux-ci, édités en pièce justificative, énumèrent sommairement les décisions – avant tout procédurales – prises lors de divers procès. Ce rôle fragmentaire remonte au parlement de la Pentecôte ou de la Toussaint 1287, mais sa nature reste obscure. Il n'a pas été rédigé lors de la présentation des affaires ni à l'audience : la comparaison avec d'autres épaves documentaires du Parlement en témoigne. Il offre en revanche des similitudes nettes avec les Anciens Registres du greffe, tenus à partir de 1319 : il s'avère leur précurseur et peut être qualifié de « rôle du greffe ». Est-il identique aux rôles de session, aujourd'hui disparus, auxquels les Olim font souvent référence ? Il est impossible de l'affirmer. Mais il est certain que le Parlement procédait à l'enregistrement, plus ou moins sommaire, de nombre de décisions dont les Olim ne port...
Les justices locales et les justiciables, 2015
Voices in the Legal Archives in the French Colonial World, 2020
Une histoire de la mémoire judiciaire
Il existe une mémoire non officielle de la justice, conservée par tous les acteurs individuels en... more Il existe une mémoire non officielle de la justice, conservée par tous les acteurs individuels en contact avec elle. Elle prend une forme familiale et professionnelle, dans les archives privées des gens de justice (notes d’audience, copies d’extraits d’archives parlementaires), ce qui constitue un prolongement toléré, voire nécessaire, de la mémoire officielle du Parlement. La mémoire judiciaire urbaine relève aussi de la rumeur, connue à travers les mémoires des contemporains évoquant exécutions judiciaires ou secret des délibérations offrant ainsi un contrepoint à l’unité de façade affirmée par les archives de l’institution. Enfin, certains avocats se chargent d’une diffusion imprimée et élargie par l’impression de factums et de recueils de plaidoyers, s’affranchissant du cadre de parole organisé et réglé par le Parlement pour constituer une autre mémoire, elle aussi critique, de la justice
Guillaume Poyet, né vers 1473 à Saint-Remy-La-Varenne, près d’Angers, devient chancelier de Franç... more Guillaume Poyet, né vers 1473 à Saint-Remy-La-Varenne, près d’Angers, devient chancelier de François Ier en 1538, au terme d’une longue carrière juridique, étudiée par des travaux déjà anciens. Premier magistrat du royaume, le chancelier était le chef de la justice, inspirateur et rédacteur de la législation, assurant un contrôle sur toutes les décisions royales à travers le scellage des actes officiels. Associé à la direction des finances, il dirigeait le Conseil du roi et Loyseau le définis..
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Books by Marie Houllemare
Depuis le ralliement de la capitale au roi au debut de l’année 1594, Pierre de L’Estoile est le temoin inquiet des etapes de la pacification du royaume. La reconciliation civile, acquise aussi par les armes, est fragile face aux violences populaires et legales, mais en raison egalement de la disette et des épidémies. Le retour àla paix dans Paris, marqué par la difficile réconciliation des communautés déchirees, contraste avec la poursuite des conflits armes dans les provinces du royaume. Devant l’incapacité de parvenir à une paix générale, Henri IV continue de négocier avec chaque ville tout en combattant ceux qui lui résistent. Alors que s’engage la guerre contre l’Espagne, cette période est aussi celle des lentes négociations menant à l’édit de Nantes et à la coexistence pacifique des deux confessions catholique et protestante. Ces années sont donc marquées par la lenteur de la sortie de guerre et par la préparation d’une sorte de refondation politique du royaume.
rapport au justiciable ? La «réhabilitation » récente des juridictions locales et le développement de l’histoire sociale de la justice invitent à envisager le fonctionnement des tribunaux dans la France d’Ancien Régime au regard des notions de proximité et de distance, envisagées dans toutes leurs dimensions. La bonne justice est-elle d’abord soucieuse de rétablir la paix entre les justiciables ou d’affirmer l’autorité du roi ? Le bon juge est-il celui qui est facilement accessible ou celui dont la dignité impose une position socialement dominante ? La bonne connaissance des enjeux, au risque de la familiarité, garantit-elle un juste procès
? La multiplication des instances judiciaires permet-elle de répondre au mieux à des demandes sociales variées ou éloigne t-elle le justiciable de la résolution de son procès par l’empilement des juridictions ? L’accessibilité et l’attractivité d’une institution judiciaire auprès des populations ne se mesurent pas seulement en kilomètres, mais s’évaluent aussi à l’aune de la distance symbolique, sociale et procédurale. Dans ce volume, historiens et historiens du droit, médiévistes et modernistes, explorent diverses facettes d’une justice souvent proche, que les habitants s’approprient pour régler leurs conflits ordinaires, tout en interrogeant les exigences contradictoires qui pèsent sur l’ensemble des institutions judiciaires. Pour le roi, les officiers, tant royaux que seigneuriaux, comme pour les justiciables, la proximité judiciaire est une nécessité et un enjeu de pouvoir.
Papers by Marie Houllemare
Depuis le ralliement de la capitale au roi au debut de l’année 1594, Pierre de L’Estoile est le temoin inquiet des etapes de la pacification du royaume. La reconciliation civile, acquise aussi par les armes, est fragile face aux violences populaires et legales, mais en raison egalement de la disette et des épidémies. Le retour àla paix dans Paris, marqué par la difficile réconciliation des communautés déchirees, contraste avec la poursuite des conflits armes dans les provinces du royaume. Devant l’incapacité de parvenir à une paix générale, Henri IV continue de négocier avec chaque ville tout en combattant ceux qui lui résistent. Alors que s’engage la guerre contre l’Espagne, cette période est aussi celle des lentes négociations menant à l’édit de Nantes et à la coexistence pacifique des deux confessions catholique et protestante. Ces années sont donc marquées par la lenteur de la sortie de guerre et par la préparation d’une sorte de refondation politique du royaume.
rapport au justiciable ? La «réhabilitation » récente des juridictions locales et le développement de l’histoire sociale de la justice invitent à envisager le fonctionnement des tribunaux dans la France d’Ancien Régime au regard des notions de proximité et de distance, envisagées dans toutes leurs dimensions. La bonne justice est-elle d’abord soucieuse de rétablir la paix entre les justiciables ou d’affirmer l’autorité du roi ? Le bon juge est-il celui qui est facilement accessible ou celui dont la dignité impose une position socialement dominante ? La bonne connaissance des enjeux, au risque de la familiarité, garantit-elle un juste procès
? La multiplication des instances judiciaires permet-elle de répondre au mieux à des demandes sociales variées ou éloigne t-elle le justiciable de la résolution de son procès par l’empilement des juridictions ? L’accessibilité et l’attractivité d’une institution judiciaire auprès des populations ne se mesurent pas seulement en kilomètres, mais s’évaluent aussi à l’aune de la distance symbolique, sociale et procédurale. Dans ce volume, historiens et historiens du droit, médiévistes et modernistes, explorent diverses facettes d’une justice souvent proche, que les habitants s’approprient pour régler leurs conflits ordinaires, tout en interrogeant les exigences contradictoires qui pèsent sur l’ensemble des institutions judiciaires. Pour le roi, les officiers, tant royaux que seigneuriaux, comme pour les justiciables, la proximité judiciaire est une nécessité et un enjeu de pouvoir.
Programme:
Voice and Crime in Early Modern France
28 March 2018 - Old Combination Room, Trinity College, Cambridge
9-9.30am Arrival and registration
9.30-9.45am Welcome and introduction, Tom Hamilton (Cambridge)
9.45-11.15am Song and crime, chair Daniel Trocmé-Latter (Cambridge)
Éva Guillorel (Caen), 'Song, Crime, and Memory in Early Modern France'
Tatiana Debbagi Baranova (Paris), 'Construire un crime politique : les chansons sur l'assassinat du duc et du cardinal de Guise'
Nicholas Hammond (Cambridge), 'Singing Crime on the Pont-Neuf'
11.15-11.30am Tea, coffee, biscuits
11.30am-12.30pm Age and gender, chair Ulinka Rublack (Cambridge)
Suzannah Lipscomb (Roehampton), 'Women's Voices, Power Relations, and Sexual Assault in Early-Modern Languedoc'
Jan Machielsen (Cardiff), 'The Sad Fate of a Real Teen Wolf: Pierre de Lancre's Confrontation with Jean Grenier (1603-1610)'
12.30-1.30pm Lunch
1.30-3pm Oral evidence, chair Robin Briggs (Oxford)
Marie Houllemare (Amiens), 'Recovering One's Voice? Silenced Colonial Prisoners in Eighteenth-Century France'
Mark Greengrass (Sheffield) and Tom Hamilton (Cambridge), 'Un Seul oeil a plus de crédit que deux oreilles n'ont d'audivi: Oral Evidence in French Criminal Proceedings in the Period of the Civil Wars'
3-3.30pm Tea, coffee, biscuits back in the OCR
3.30-4.30pm Translations, chair Nicholas Hammond (Cambridge)
Gary Ferguson (Virginia), 'Voices and Stories: Same Sex Marriage in Early Modern France and Italy'
Adam Horsely (Exeter), 'Les merveilles d'autrui: Imitation, Translation, and Identifying the Criminal Voice at the Trial of Théophile de Viau'
4.30-5.30pm Collections relating to crime in the Wren Library with Nicolas Bell, the Wren librarian
6.30pm Drinks Reception
This conference brings global approaches to the history of violence, reassessing the nature of violence during the early modern period. Using violence and the restraint of violence as a unifying theme, participants are encouraged to make trans-national comparisons and connections across the early modern world. The history of violence and its restraint has been crucial to definitions of ‘Western civilization’ and the modern world, often by contrasting them with barbaric predecessors and the cultures that they claim to have tamed. Yet, evidence for the restraint of violence varies according to one’s viewpoint: the sharp decline of homicide in seventeenth-century Europe, for example, diverges from the simultaneous rise in violence of Atlantic colonial societies. As histories of violence and restraint are usually written from national and nationalist perspectives, this conference brings global approaches to the study of violence in order to probe historical assumptions about the limits of violence and its decline during the early modern period. It thereby also questions narratives of the inexorable rise of the nation-state alongside historical periodization of the ‘early modern’ and ‘modern.’ Recent historical approaches to violence, shaped by the cultural turn, have tended to focus on inter-personal violence and its patterns in civil society. This conference will integrate warfare and other crucial forms of large-scale violence with recent scholarship on the history of collective and inter-individual violence. By examining large-scale, organized violence alongside broader social and cultural patterns, this conference will explore the boundaries between ‘war’ and ‘violence’, as well as how they relate to ideas of morality, social order, law, and political legitimacy in the early modern world. We encourage scholars to address contemporary perceptions of violence and its restraint, framing analysis through thematic, rather than geographic, approaches.
Journée d’étude
Université de Rouen, 21 novembre 2017
Dossier thématique à paraître dans la revue Clio@Themis, janvier 2019