Cette fouille a été consacrée à l’étude d’un segment aérien de l’aqueduc de la Brévenne, la deuxi... more Cette fouille a été consacrée à l’étude d’un segment aérien de l’aqueduc de la Brévenne, la deuxième plus longue adduction d’eau des quatre alimentant la colonie de Lyon (Lugdunum). L’intervention couvrant une surface d’environ 2 000 m2 a permis le dégagement des vestiges de ce tronçon sur une longueur de 70 m. Ceux-ci se résument principalement aux fondations des bases supportant les piles d’une file d’arches ; ce sont douze emplacements qui ont été ainsi reconnus. Pour les mieux conservés d..
Les grands édifices des jeux – théâtres, amphithéâtres et cirques – comptent parmi les monuments ... more Les grands édifices des jeux – théâtres, amphithéâtres et cirques – comptent parmi les monuments les plus familiers du paysage archéologique. Pourtant, en dépit d’une silhouette si caractéristique et d’une vocation explicite, ces grands monuments ne cessent de susciter interrogations et débats. En témoignent les travaux conduits ces dernières années par les chercheurs suisses sur les théâtres et amphithéâtres d’Avenches et d’Augst, ainsi que sur les théâtres de Lausanne et d’Alésia. La confrontation de ces recherches avec celles menées en France, au Luxembourg, en Grèce et en Libye était l’occasion d’une mise au point fructueuse concrétisée par une table ronde tenue à l’Université de Lausanne les 22 et 23 mai 2008. L’origine et le sens de ces édifices, leur histoire et leur évolution architecturale propre, les différents types d’usage qu’ils autorisaient, le rôle politique et social qu’ils jouaient, sont autant de problématiques auxquelles ce volume collectif, fort de quinze contrib...
Lien Atlas (MCC) : http://atlas.patrimoines.culture.fr/atlas/trunk/index.php?ap_theme=DOM_2.01.02... more Lien Atlas (MCC) : http://atlas.patrimoines.culture.fr/atlas/trunk/index.php?ap_theme=DOM_2.01.02a45.756;3.172;45.818 Dans le cadre de l’agrandissement des locaux du centre hospitalier Sainte-Marie de Clermont-Ferrand, une operation de fouilles archeologiques preventives a eu lieu a l’interieur du parc du centre. Elle s’est deroulee d’avril a aout 2010 sur une etendue de 6 000 m2, au nord-ouest du centre historique. Le but principal etait de mieux caracteriser le site (nature et...
Le théâtre romain d’Alésia Structuration et développement d’un quartier urbain, 2021
Le théâtre antique d’Alésia a fait l’objet de nombreuses investigations depuis sa découverte en 1... more Le théâtre antique d’Alésia a fait l’objet de nombreuses investigations depuis sa découverte en 1905. Cette publication synthétise l’ensemble des connaissances acquises sur ce monument, notamment à l’occasion des dernières campagnes de fouille menées entre 2004 et 2008 dans le cadre d’un important programme de recherche, préalablement au projet de restauration qui doit le couronner. Elle a pour ambition de restituer les différentes phases d’aménagement du site qui est intimement lié au développement urbanistique de la ville romaine sur l’oppidum au lendemain de son célèbre siège. Cette monographie se nourrit des trois axes de recherche principaux qui ont guidé les investigations : définir la nature des occupations antérieures au théâtre, caractériser les étapes de l’histoire du monument et préciser les modalités de son insertion dans le tissu de l’agglomération. Elle présente ainsi l’histoire mouvementée de l’édifice, érigé sur une grande parcelle de friche urbaine au coeur de la ville antique. L’étude du substrat local a montré que son hétérogénéité a directement conditionné les différentes phases de son occupation, notamment la destruction du premier théâtre causée par la présence d’une faille sous-jacente. L’étude architecturale du monument qui a mis en évidence ce désastre est par ailleurs étoffée d’une proposition de restitution de ses deux principaux états.
François Eschbach et Sébastien Freudiger dirigent ici un ouvrage de référence sur un site aussi célèbre que méconnu, un livre qui éclaire sur la genèse mouvementée d’un monument comme sur son insertion urbaine.
Préfacé par Françoise Dumasy, le livre bénéficie aussi des contributions de Claude Grapin, Pierre André, Christophe Gaston, Clément Hervé, Armand Lugrin, François Meylan, Cécile Montel et Laurent Popovitch.
Conduit par la Conservation regionale des monuments historiques, le projet de restauration du res... more Conduit par la Conservation regionale des monuments historiques, le projet de restauration du reservoir de fuite du pont siphon de la Brevenne offre l’opportunite d’etudier et de documenter ce monument emblematique de l’un des quatre aqueducs antiques de la ville de Lyon. L’operation archeologique qui fait l’objet du present memoire aura ainsi pour triple objectif de realiser un releve precis de la construction avant l’intervention de restauration, d’en etudier l’implantation, les modes de construction et la chronologie, et d’en etablir une datation fiable. La societe Archeodunum se porte candidate pour cette operation, en mettant a la disposition du maitre d’ouvrage les nombreux atouts dont elle dispose pour sa realisation : • l’experience de 4 operations de fouilles archeologiques menees anterieurement sur les aqueducs du Gier et de la Brevenne, dont la seule operation d’archeologie du bâti menee sur un aqueduc antique a Lyon, au Plat de l’Air a Chaponost ; • la participation acti...
En 2009, une operation de restauration et de consolidation d’un troncon de l’aqueduc du Gier a do... more En 2009, une operation de restauration et de consolidation d’un troncon de l’aqueduc du Gier a donne lieu a une intervention d’archeologie du bâti. Les observations de detail realisees ont ete une occasion rare de mettre en evidence des anomalies dans la facture de l’ouvrage et de preciser certaines etapes de la mise en œuvre. Quelques idees recues, parfois anciennes, s’en trouvent remises en cause. Les releves graphiques effectues, d’un genre inedit, ont pris en compte la degradation du monument et toutes sortes d’irregularites. Avec les descriptions qui les accompagnent, ils constituent une tentative d’analyse de la construction de l’aqueduc du Gier sur un troncon aerien.
Analyse, datation et restitution d'un pont celtique du Ier siècle av. J-C à Payerne (Vaud, Suisse... more Analyse, datation et restitution d'un pont celtique du Ier siècle av. J-C à Payerne (Vaud, Suisse) sur la base de la découvertes de pieux de chêne conservés.
En 2009, une opération de restauration et de consolidation d’un tronçon de l’aqueduc du Gier a do... more En 2009, une opération de restauration et de consolidation d’un tronçon de l’aqueduc du Gier a donné lieu à une intervention d’archéologie du bâti. Les observations de détail réalisées ont été une occasion rare de mettre en évidence des anomalies dans la facture de l’ouvrage et de préciser certaines étapes de la mise en œuvre. Quelques idées reçues, parfois anciennes, s’en trouvent remises en cause. Les relevés graphiques effectués, d’un genre inédit, ont pris en compte la dégradation du monument et toutes sortes d’irrégularités. Avec les descriptions qui les accompagnent, ils constituent une tentative d’analyse de la construction de l’aqueduc du Gier sur un tronçon aérien.
A restoration/consolidation process of a section of the aqueduct of the Gier in 2009 gave rise to observation of abnormalities in the construction's workmanship and to clarification of certain stages in its realization. As a consequence, some accepted ideas, occasionally of long standing, are questioned here. The totally new drawings have taken into account the degradation of the monument and the different sorts of irregularities discovered. Together with the enclosed descriptions, they make a new attempt at analysing the construction process of an open-air section of the Gier aqueduct.
Theatra et spectacula Les grands monuments des jeux dans l’Antiquité. Michel E. Fuchs et Benoît Dubosson (dir), 2011
La découverte inattendue du théâtre gallo-romain de Lousonna-Vidy a mis en évidence des particula... more La découverte inattendue du théâtre gallo-romain de Lousonna-Vidy a mis en évidence des particularités notables, soulignant tout son intérêt. Elles permettent de soulever nombre de problématiques nouvelles comme l’influence d’une forme de monument importée sur la tradition locale du spectacle. C’est également l’occasion d’évoquer des thèmes non résolus de façon satisfaisante : la typologie des théâtres, les liens entre la forme du monument et les spectacles qui peuvent y être présentés. Abordés ici superficiellement, ils stimulent la poursuite de l’étude sur les monuments de spectacles.
Theatra et spectacula. Les grands monuments des jeux dans l’Antiquité Sous la direction de Michel E. Fuchs et Benoît Dubosson, 2011
Plus d’un siècle après sa redécouverte, le théâtre d’Alésia a fait l’objet d’une fouille programm... more Plus d’un siècle après sa redécouverte, le théâtre d’Alésia a fait l’objet d’une fouille programmée de 2004 à 2008. Ces nouvelles recherches ont été l’occasion de reprendre l’abondante documentation accumulée lors des campagnes précédentes et de vérifier ou de préciser de nombreux points. C’est ainsi que trois états de fonctionnement ont été définis et que l’étude des occupations antérieures à la construction a permis de proposer des hypothèses relatives à l’existence de lieux de réunion ayant précédé le monument actuel. Une synthèse des éléments connus, complétée des nombreux apports issus des dernières fouilles, sera proposée dans la publication du monument. Le présent article en aborde succinctement les grandes lignes.
Cet ouvrage présente la synthèse des dernières découvertes archéologiques faites sur les communes... more Cet ouvrage présente la synthèse des dernières découvertes archéologiques faites sur les communes de Cheseaux, Morrens et Etagnières. Succédant à un premier bâtiment maçonné de la deuxième moitié du 1 er siècle ap. J.-C., la demeure, sise au lieu-dit Le Suy, présente, du milieu du 2e siècle au 3e siècle de notre ère, les caractéristiques architecturales d'une pars urbana de 90 m de façade. Celle-ci est constituée de trois corps d'habitation organisés autour d'une cour centrale, bordée d'un portique en U. Cette riche villa, dotée d'éléments de confort et de décoration luxueux (salles thermales, mosaïques, peintures murales, associés à de la vaisselle d'importation en céramique et en bronze), est le centre d'un important domaine agricole qui possède son propre atelier de forge.
L'organisation de ce grand atelier de plus de 100 m2 a pu être précisément étudiée, ce qui est rare en territoire helvète. À l'extérieur du bâtiment se trouvent deux foyers de forge; leurs aménagements et les déchets de travail indiquent qu'on y effectuait des travaux lourds, nécessitant une température élevée. À l'intérieur de l'atelier abritant trois postes de travail, se déroulent les travaux de finition (martelage, polissage, façonnage). L'analyse détaillée des quelque 1200 kg de vestiges sidérurgiques et des outils lithiques a permis de caractériser la production de l'atelier et le travail du forgeron; l'étude du mobilier céramique et du petit mobilier en bronze indique que les forgerons et leur famille devaient loger sur place.
Bulletin de l'Association Pro Aventico, 37, 1995, 1995
"Publication des deux fours de tuiliers explorés en 1994/1995 dans le cadre des travaux autorouti... more "Publication des deux fours de tuiliers explorés en 1994/1995 dans le cadre des travaux autoroutiers au lieu-dit En Chaplix.
Sans doute liées à la villa suburbaine du Russalet, ces installations artisanales ont fonctionné simultanément entre la seconde moitié du IIe et le début du IIIe s. L'un des fours (four II) frappe par ses dimensions impressionnantes, qui en font l'un des plus grands connus au nord des Alpes. La description des vestiges, remarquablement préservés, est complétée pat une discussion consacrée au problème de l'élévation des fours (laboratoire permanent ou temporaire), par la présentation des matériaux produits (tuiles, carreaux) et le catalogue du mobilier récolté (céramique et fer essentiellement).
Parmi les problématiques abordées, on peut mentionner celles de la typologie des fours gallo-romains, du combustible, de la quantification de la production, des marques digitées et des empreintes animales sur tuiles (aucune estampille n'a malheureusement été découverte). Une tentative de datation par l'archéomagnétisme a en outre été effectuée (I. G. Hedley).
L'utilisation du canal navigable contemporain pour l'embarquement des produits destinés au marché régional (en particulier sur les rives du lac de Neuchâtel) peut être considérée comme vraisemblable.
"
Bulletin de l'Association Pro Aventico 40, 1998, p. 173-208, 1998
Parmi les nécropoles de la colonie d'Avenches, celle de la
Porte de l'Ouest est sans aucun doute... more Parmi les nécropoles de la colonie d'Avenches, celle de la
Porte de l'Ouest est sans aucun doute l'une des plus inté¬
ressantes mais aussi l'une des plus mal connues. Entre 1992
et 1997. un projet d'aménagement a occasionné l'explora¬
tion, en plusieurs courtes étapes, d'un petit ensemble funé¬
raire situé à l'extrémité occidentale de ce cimetière, à près
de 500 m du mur d'enceinte. Une dizaine de sépultures à
incinération et de dépôts d'offrandes, datés entre le milieu
du IL et le début du IIIe s. ap. J.-C, a été fouillée dans le
cadre de ces travaux. L'analyse détaillée de ces ensembles
funéraires est complétée par plusieurs études spécialisées
consacrées aux diverses catégories de mobilier ainsi qu'aux
restes osseux humains et animaux.
Annuaire de la Société Suisse de Préhistoire et d'Archéologie 82, 1999, 213-226., 1999
L'aménagement de la route de contournement nord de
Payerne a occasionné en 1997 la découverte d'... more L'aménagement de la route de contournement nord de
Payerne a occasionné en 1997 la découverte d'un habitat établi au haut Moyen Age (6'-7e s.). En raison de la
modestie des surfaces explorées, les quelques dizaines de
trous de poteaux et de fosses recensés n'autorisent pas à
se prononcer sur l'étendue et la nature (ferme ou hameau?) de cet établissement, situé en rase campagne
à proximité de l'importante voie antique d'Avenches à
Yverdon-les-Bains.
L'intérêt principal de ce site réside dans la relative
abondance du mobilier culinaire, majoritairement
constitué de pots à cuire pansus à bord triangulaire. On
relève également la présence de plusieurs terrines carénées, de cruches et de vases cylindriques en pierre
ollaire.
Dans le cadre de cette étude, ce mobilier est confroné au corpus des offrandes funéraires des nécropoles mérovingiennes en terre vaudoise, récemment publié dans
l'Annuaire (ASSPA 79, 1996, 143-193), ainsi qu'à deux
ensembles domestiques découverts à Cuarny et à
Avenches. La plupart des types recensés sont présents
dans ces séries, mais, si les trois sites d'habitat révèlent
des faciès globalement analogues, caractérisés par
l'abondance des récipients culinaires, les ensembles
funéraires se distinguent assez logiquement par l'abondance de la vaisselle de table, en particulier des gobelets
biconiques.
La qualité de fabrication et le spectre formel de ces
ensembles céramiques témoignent clairement d'une survivance de l'héritage artisanal antique. Par ailleurs, la
localisation des meilleurs éléments de comparaison
(Franche-Comté, Bourgogne, Jura, Rhône-Alpes) met en
lumière une certaine homogénéité culturelle dans une
aire géographique correspondant approximativement à
l'extension du royaume burgonde et de la Burgondie
franque.
Cette fouille a été consacrée à l’étude d’un segment aérien de l’aqueduc de la Brévenne, la deuxi... more Cette fouille a été consacrée à l’étude d’un segment aérien de l’aqueduc de la Brévenne, la deuxième plus longue adduction d’eau des quatre alimentant la colonie de Lyon (Lugdunum). L’intervention couvrant une surface d’environ 2 000 m2 a permis le dégagement des vestiges de ce tronçon sur une longueur de 70 m. Ceux-ci se résument principalement aux fondations des bases supportant les piles d’une file d’arches ; ce sont douze emplacements qui ont été ainsi reconnus. Pour les mieux conservés d..
Les grands édifices des jeux – théâtres, amphithéâtres et cirques – comptent parmi les monuments ... more Les grands édifices des jeux – théâtres, amphithéâtres et cirques – comptent parmi les monuments les plus familiers du paysage archéologique. Pourtant, en dépit d’une silhouette si caractéristique et d’une vocation explicite, ces grands monuments ne cessent de susciter interrogations et débats. En témoignent les travaux conduits ces dernières années par les chercheurs suisses sur les théâtres et amphithéâtres d’Avenches et d’Augst, ainsi que sur les théâtres de Lausanne et d’Alésia. La confrontation de ces recherches avec celles menées en France, au Luxembourg, en Grèce et en Libye était l’occasion d’une mise au point fructueuse concrétisée par une table ronde tenue à l’Université de Lausanne les 22 et 23 mai 2008. L’origine et le sens de ces édifices, leur histoire et leur évolution architecturale propre, les différents types d’usage qu’ils autorisaient, le rôle politique et social qu’ils jouaient, sont autant de problématiques auxquelles ce volume collectif, fort de quinze contrib...
Lien Atlas (MCC) : http://atlas.patrimoines.culture.fr/atlas/trunk/index.php?ap_theme=DOM_2.01.02... more Lien Atlas (MCC) : http://atlas.patrimoines.culture.fr/atlas/trunk/index.php?ap_theme=DOM_2.01.02a45.756;3.172;45.818 Dans le cadre de l’agrandissement des locaux du centre hospitalier Sainte-Marie de Clermont-Ferrand, une operation de fouilles archeologiques preventives a eu lieu a l’interieur du parc du centre. Elle s’est deroulee d’avril a aout 2010 sur une etendue de 6 000 m2, au nord-ouest du centre historique. Le but principal etait de mieux caracteriser le site (nature et...
Le théâtre romain d’Alésia Structuration et développement d’un quartier urbain, 2021
Le théâtre antique d’Alésia a fait l’objet de nombreuses investigations depuis sa découverte en 1... more Le théâtre antique d’Alésia a fait l’objet de nombreuses investigations depuis sa découverte en 1905. Cette publication synthétise l’ensemble des connaissances acquises sur ce monument, notamment à l’occasion des dernières campagnes de fouille menées entre 2004 et 2008 dans le cadre d’un important programme de recherche, préalablement au projet de restauration qui doit le couronner. Elle a pour ambition de restituer les différentes phases d’aménagement du site qui est intimement lié au développement urbanistique de la ville romaine sur l’oppidum au lendemain de son célèbre siège. Cette monographie se nourrit des trois axes de recherche principaux qui ont guidé les investigations : définir la nature des occupations antérieures au théâtre, caractériser les étapes de l’histoire du monument et préciser les modalités de son insertion dans le tissu de l’agglomération. Elle présente ainsi l’histoire mouvementée de l’édifice, érigé sur une grande parcelle de friche urbaine au coeur de la ville antique. L’étude du substrat local a montré que son hétérogénéité a directement conditionné les différentes phases de son occupation, notamment la destruction du premier théâtre causée par la présence d’une faille sous-jacente. L’étude architecturale du monument qui a mis en évidence ce désastre est par ailleurs étoffée d’une proposition de restitution de ses deux principaux états.
François Eschbach et Sébastien Freudiger dirigent ici un ouvrage de référence sur un site aussi célèbre que méconnu, un livre qui éclaire sur la genèse mouvementée d’un monument comme sur son insertion urbaine.
Préfacé par Françoise Dumasy, le livre bénéficie aussi des contributions de Claude Grapin, Pierre André, Christophe Gaston, Clément Hervé, Armand Lugrin, François Meylan, Cécile Montel et Laurent Popovitch.
Conduit par la Conservation regionale des monuments historiques, le projet de restauration du res... more Conduit par la Conservation regionale des monuments historiques, le projet de restauration du reservoir de fuite du pont siphon de la Brevenne offre l’opportunite d’etudier et de documenter ce monument emblematique de l’un des quatre aqueducs antiques de la ville de Lyon. L’operation archeologique qui fait l’objet du present memoire aura ainsi pour triple objectif de realiser un releve precis de la construction avant l’intervention de restauration, d’en etudier l’implantation, les modes de construction et la chronologie, et d’en etablir une datation fiable. La societe Archeodunum se porte candidate pour cette operation, en mettant a la disposition du maitre d’ouvrage les nombreux atouts dont elle dispose pour sa realisation : • l’experience de 4 operations de fouilles archeologiques menees anterieurement sur les aqueducs du Gier et de la Brevenne, dont la seule operation d’archeologie du bâti menee sur un aqueduc antique a Lyon, au Plat de l’Air a Chaponost ; • la participation acti...
En 2009, une operation de restauration et de consolidation d’un troncon de l’aqueduc du Gier a do... more En 2009, une operation de restauration et de consolidation d’un troncon de l’aqueduc du Gier a donne lieu a une intervention d’archeologie du bâti. Les observations de detail realisees ont ete une occasion rare de mettre en evidence des anomalies dans la facture de l’ouvrage et de preciser certaines etapes de la mise en œuvre. Quelques idees recues, parfois anciennes, s’en trouvent remises en cause. Les releves graphiques effectues, d’un genre inedit, ont pris en compte la degradation du monument et toutes sortes d’irregularites. Avec les descriptions qui les accompagnent, ils constituent une tentative d’analyse de la construction de l’aqueduc du Gier sur un troncon aerien.
Analyse, datation et restitution d'un pont celtique du Ier siècle av. J-C à Payerne (Vaud, Suisse... more Analyse, datation et restitution d'un pont celtique du Ier siècle av. J-C à Payerne (Vaud, Suisse) sur la base de la découvertes de pieux de chêne conservés.
En 2009, une opération de restauration et de consolidation d’un tronçon de l’aqueduc du Gier a do... more En 2009, une opération de restauration et de consolidation d’un tronçon de l’aqueduc du Gier a donné lieu à une intervention d’archéologie du bâti. Les observations de détail réalisées ont été une occasion rare de mettre en évidence des anomalies dans la facture de l’ouvrage et de préciser certaines étapes de la mise en œuvre. Quelques idées reçues, parfois anciennes, s’en trouvent remises en cause. Les relevés graphiques effectués, d’un genre inédit, ont pris en compte la dégradation du monument et toutes sortes d’irrégularités. Avec les descriptions qui les accompagnent, ils constituent une tentative d’analyse de la construction de l’aqueduc du Gier sur un tronçon aérien.
A restoration/consolidation process of a section of the aqueduct of the Gier in 2009 gave rise to observation of abnormalities in the construction's workmanship and to clarification of certain stages in its realization. As a consequence, some accepted ideas, occasionally of long standing, are questioned here. The totally new drawings have taken into account the degradation of the monument and the different sorts of irregularities discovered. Together with the enclosed descriptions, they make a new attempt at analysing the construction process of an open-air section of the Gier aqueduct.
Theatra et spectacula Les grands monuments des jeux dans l’Antiquité. Michel E. Fuchs et Benoît Dubosson (dir), 2011
La découverte inattendue du théâtre gallo-romain de Lousonna-Vidy a mis en évidence des particula... more La découverte inattendue du théâtre gallo-romain de Lousonna-Vidy a mis en évidence des particularités notables, soulignant tout son intérêt. Elles permettent de soulever nombre de problématiques nouvelles comme l’influence d’une forme de monument importée sur la tradition locale du spectacle. C’est également l’occasion d’évoquer des thèmes non résolus de façon satisfaisante : la typologie des théâtres, les liens entre la forme du monument et les spectacles qui peuvent y être présentés. Abordés ici superficiellement, ils stimulent la poursuite de l’étude sur les monuments de spectacles.
Theatra et spectacula. Les grands monuments des jeux dans l’Antiquité Sous la direction de Michel E. Fuchs et Benoît Dubosson, 2011
Plus d’un siècle après sa redécouverte, le théâtre d’Alésia a fait l’objet d’une fouille programm... more Plus d’un siècle après sa redécouverte, le théâtre d’Alésia a fait l’objet d’une fouille programmée de 2004 à 2008. Ces nouvelles recherches ont été l’occasion de reprendre l’abondante documentation accumulée lors des campagnes précédentes et de vérifier ou de préciser de nombreux points. C’est ainsi que trois états de fonctionnement ont été définis et que l’étude des occupations antérieures à la construction a permis de proposer des hypothèses relatives à l’existence de lieux de réunion ayant précédé le monument actuel. Une synthèse des éléments connus, complétée des nombreux apports issus des dernières fouilles, sera proposée dans la publication du monument. Le présent article en aborde succinctement les grandes lignes.
Cet ouvrage présente la synthèse des dernières découvertes archéologiques faites sur les communes... more Cet ouvrage présente la synthèse des dernières découvertes archéologiques faites sur les communes de Cheseaux, Morrens et Etagnières. Succédant à un premier bâtiment maçonné de la deuxième moitié du 1 er siècle ap. J.-C., la demeure, sise au lieu-dit Le Suy, présente, du milieu du 2e siècle au 3e siècle de notre ère, les caractéristiques architecturales d'une pars urbana de 90 m de façade. Celle-ci est constituée de trois corps d'habitation organisés autour d'une cour centrale, bordée d'un portique en U. Cette riche villa, dotée d'éléments de confort et de décoration luxueux (salles thermales, mosaïques, peintures murales, associés à de la vaisselle d'importation en céramique et en bronze), est le centre d'un important domaine agricole qui possède son propre atelier de forge.
L'organisation de ce grand atelier de plus de 100 m2 a pu être précisément étudiée, ce qui est rare en territoire helvète. À l'extérieur du bâtiment se trouvent deux foyers de forge; leurs aménagements et les déchets de travail indiquent qu'on y effectuait des travaux lourds, nécessitant une température élevée. À l'intérieur de l'atelier abritant trois postes de travail, se déroulent les travaux de finition (martelage, polissage, façonnage). L'analyse détaillée des quelque 1200 kg de vestiges sidérurgiques et des outils lithiques a permis de caractériser la production de l'atelier et le travail du forgeron; l'étude du mobilier céramique et du petit mobilier en bronze indique que les forgerons et leur famille devaient loger sur place.
Bulletin de l'Association Pro Aventico, 37, 1995, 1995
"Publication des deux fours de tuiliers explorés en 1994/1995 dans le cadre des travaux autorouti... more "Publication des deux fours de tuiliers explorés en 1994/1995 dans le cadre des travaux autoroutiers au lieu-dit En Chaplix.
Sans doute liées à la villa suburbaine du Russalet, ces installations artisanales ont fonctionné simultanément entre la seconde moitié du IIe et le début du IIIe s. L'un des fours (four II) frappe par ses dimensions impressionnantes, qui en font l'un des plus grands connus au nord des Alpes. La description des vestiges, remarquablement préservés, est complétée pat une discussion consacrée au problème de l'élévation des fours (laboratoire permanent ou temporaire), par la présentation des matériaux produits (tuiles, carreaux) et le catalogue du mobilier récolté (céramique et fer essentiellement).
Parmi les problématiques abordées, on peut mentionner celles de la typologie des fours gallo-romains, du combustible, de la quantification de la production, des marques digitées et des empreintes animales sur tuiles (aucune estampille n'a malheureusement été découverte). Une tentative de datation par l'archéomagnétisme a en outre été effectuée (I. G. Hedley).
L'utilisation du canal navigable contemporain pour l'embarquement des produits destinés au marché régional (en particulier sur les rives du lac de Neuchâtel) peut être considérée comme vraisemblable.
"
Bulletin de l'Association Pro Aventico 40, 1998, p. 173-208, 1998
Parmi les nécropoles de la colonie d'Avenches, celle de la
Porte de l'Ouest est sans aucun doute... more Parmi les nécropoles de la colonie d'Avenches, celle de la
Porte de l'Ouest est sans aucun doute l'une des plus inté¬
ressantes mais aussi l'une des plus mal connues. Entre 1992
et 1997. un projet d'aménagement a occasionné l'explora¬
tion, en plusieurs courtes étapes, d'un petit ensemble funé¬
raire situé à l'extrémité occidentale de ce cimetière, à près
de 500 m du mur d'enceinte. Une dizaine de sépultures à
incinération et de dépôts d'offrandes, datés entre le milieu
du IL et le début du IIIe s. ap. J.-C, a été fouillée dans le
cadre de ces travaux. L'analyse détaillée de ces ensembles
funéraires est complétée par plusieurs études spécialisées
consacrées aux diverses catégories de mobilier ainsi qu'aux
restes osseux humains et animaux.
Annuaire de la Société Suisse de Préhistoire et d'Archéologie 82, 1999, 213-226., 1999
L'aménagement de la route de contournement nord de
Payerne a occasionné en 1997 la découverte d'... more L'aménagement de la route de contournement nord de
Payerne a occasionné en 1997 la découverte d'un habitat établi au haut Moyen Age (6'-7e s.). En raison de la
modestie des surfaces explorées, les quelques dizaines de
trous de poteaux et de fosses recensés n'autorisent pas à
se prononcer sur l'étendue et la nature (ferme ou hameau?) de cet établissement, situé en rase campagne
à proximité de l'importante voie antique d'Avenches à
Yverdon-les-Bains.
L'intérêt principal de ce site réside dans la relative
abondance du mobilier culinaire, majoritairement
constitué de pots à cuire pansus à bord triangulaire. On
relève également la présence de plusieurs terrines carénées, de cruches et de vases cylindriques en pierre
ollaire.
Dans le cadre de cette étude, ce mobilier est confroné au corpus des offrandes funéraires des nécropoles mérovingiennes en terre vaudoise, récemment publié dans
l'Annuaire (ASSPA 79, 1996, 143-193), ainsi qu'à deux
ensembles domestiques découverts à Cuarny et à
Avenches. La plupart des types recensés sont présents
dans ces séries, mais, si les trois sites d'habitat révèlent
des faciès globalement analogues, caractérisés par
l'abondance des récipients culinaires, les ensembles
funéraires se distinguent assez logiquement par l'abondance de la vaisselle de table, en particulier des gobelets
biconiques.
La qualité de fabrication et le spectre formel de ces
ensembles céramiques témoignent clairement d'une survivance de l'héritage artisanal antique. Par ailleurs, la
localisation des meilleurs éléments de comparaison
(Franche-Comté, Bourgogne, Jura, Rhône-Alpes) met en
lumière une certaine homogénéité culturelle dans une
aire géographique correspondant approximativement à
l'extension du royaume burgonde et de la Burgondie
franque.
Ce travail est consacré à l'étude détaillée d'une installation de meunerie hydraulique d'époque r... more Ce travail est consacré à l'étude détaillée d'une installation de meunerie hydraulique d'époque romaine, foui llée en 1990-1991 à Avenches En Chaplix dans le cadre des travaux de construction de l'autoroute R.N.1.
Le recours à l'énergie hydraulique pour la mouture des céréales est attesté dès l'époque romaine (fin du 1er siècle av. J.-C.) par un certain nombre de sources écrites, iconographiques et archéologiques (F. Eschbach et D. Castella; p. 13). L'interprétation des ces documents est souvent délicate et la question de la diffusion et de l'importance de telles installations sous le Haut-Empire est depuis des décennies l'objet de grandes controverses idéologiques dans l'historiographie des techniques (rôle handicapant de l'esclavage sur le développement de la mécanisation) (p. 28).
Etablie à l'extérieur de la ville antique sur la berge d'un ancien cours d'eau, peut-être liée à une villa suburbaine, la modeste meunerie avenchoise, exclusivement construite en bois, se compose d'un chenal d'amenée probablement non boisé, du moulin proprement dit (sorte de ponton aménagé) et d'un canal de fuite en aval (deux états de construction) (p. 31). A l'exception des meules, aucun élément du mécanisme n'a été conservé, mais la restitution d'un moulin à roue verticale alimentée par en-dessous est la plus vraisemblable.
La dendrochronologie (A. et Ch. Orcel; J. Tercier; p. 73) permet de dater la construction des années 57/58 de notre ère et d'attester des travaux de réaménagement au cours de la décennie suivante. L'abondant mobilier recueilli dans les niveaux de comblement et d'abandon - en particulier la céramique (D. Castella; p. 100), le verre (Ch. Martin; p. 108) et les monnaies (F. E. Koenig, p. 73) - permet de situer la fin de l'exploitation vers le milieu de l'époque flavienne, aux environs de 80 ap. J.-C.
Les nombreux fragments de meules de grand format recueillis sur le site révèlent une grande homogénéité, tant du point de vue morphologique (p. 46) que par leur matériau (lave basaltique). Une étude pétrographique (V. Semeels; p. 63) propose pour ces pierres une origine gauloise (probablement le Massif central). La découverte récente de trois meules de grand format à quelques centaines de mètres de là, sur la berge d'un autre cours d'eau, suggère l'existence d'un autre moulin à eau, peut-être d'époque romaine tardive (p. 72).
L'étude des macro restes végétaux observés dans quelques échantillons prélevés sur le site (E. et P.-A. Bezat; p. 133) fournit quelques indices sur l'activité du moulin (céréales) et son environnement végétal.
Le moulin d'Avenches est actuellement le plus ancien attesté archéologiquement, mais il est très probable que de prochaines découvertes (et redécouvertes !), ainsi que de futures recherches sur les meules rotatives de grand format permettront de combler progressivement les lacunes des trop rares sources écrites.
Région Auvergne-Rhône-Alpes / Département du Rhône (69) Rapport d'Opération d'Archéologie Prévent... more Région Auvergne-Rhône-Alpes / Département du Rhône (69) Rapport d'Opération d'Archéologie Préventive ”Les Massues”
Associée à des travaux de consolidation et de restauration des vestiges du réservoir de fuite de l’aqueduc de la Brévenne (monument classé MH 692441500001), l’opération de suivi archéologique a pris place dans le secteur des Massues, à la jonction des communes de Tassin-La-Demi-Lune et de Lyon. Elle s’est déroulée en plusieurs temps, du 22 août au 30 novembre 2016.
Le travail a porté sur les quatre arches supportant le rampant de soutènement des conduites du siphon d’Ecully-Tassin. Le monument mesure 45 x 6,3 m pour une hauteur maximale conservée de 11 m. Grâce à la présence d’un échafaudage, l’occasion a été donnée d’observer avec plus de détails que lors des opérations précédentes les hauteurs du monument et, peut-être pour la première fois, la structure de la construction et ses éléments décoratifs. Des irrégularités dans la mise en place des divers composants constituant chacune des piles, invisibles du pied de la construction, ont ainsi pu être enregistrées permettant de formuler des hypothèses de restitution.
L’un des enjeux majeurs était la réalisation d’un relevé détaillé; il a été réalisé sur la base de documents photogrammétriques exécutés expressément à cette occasion. Le second volet de l’opération concerne la tentative d’établissement de la chronologie du monument, toujours sujette à caution. Une nouvelle analyse archéomagnétique a donc été effectuée.
L’intervention a en outre confirmé l’urgence d’une mise en sécurité du monument dont certains éléments situés dans les parties hautes ne demandent qu’à tomber.
Le bilan de l’état de conservation général de la construction souligne les fortes dégradations soupçonnées et les dangers que cela comporte, tant en ce qui concerne la sécurité des potentiels visiteurs que la conservation des vestiges.
Etude détaillée du bâti d'un tronçon de l'aqueduc dans le cadre d'une opération de restauration. ... more Etude détaillée du bâti d'un tronçon de l'aqueduc dans le cadre d'une opération de restauration. Nouvelles hypothèses sur la base d'observations inédites.
Fouille d'un tronçon de l'aqueduc romain de la Brévenne. Dégagement des bases de piles d'un segme... more Fouille d'un tronçon de l'aqueduc romain de la Brévenne. Dégagement des bases de piles d'un segment aérien de l'ouvrage et structures annexes.
Fouille d'un tronçon de l'aqueduc romain de la Brévenne. Dégagement des bases de piles d'un segme... more Fouille d'un tronçon de l'aqueduc romain de la Brévenne. Dégagement des bases de piles d'un segment aérien de l'ouvrage et structures annexes.
Dans le cadre de l'agrandissement des locaux du Centre Hospitalier Sainte Marie de Clermont-Ferra... more Dans le cadre de l'agrandissement des locaux du Centre Hospitalier Sainte Marie de Clermont-Ferrand, une opération de fouilles archéologiques préventives a pris place à l'intérieur du parc de la propriété. Elle s'est déroulée d'avril à août 2010 sur une étendue de 6'000 m2, située au nord-ouest du centre historique. Le but principal était de mieux caractériser le site (nature et chronologie), déjà concerné par deux opérations précédentes.
Dans le cadre de la construction du futur musée du MuséoParc Alésia et à la suite du diagnostic p... more Dans le cadre de la construction du futur musée du MuséoParc Alésia et à la suite du diagnostic positif de 2007 (S. Venault), une opération de fouille archéologique préventive a pris place sur l’ensemble des terrains affectés à ce projet. Elle s'est déroulée du 31 mars au 27 juin 2014 sur une étendue de 7’800 m2, située dans le nord de la commune d’Alise Sainte-Reine, à quelques dizaines de mètres de la statue de Vécingétorix. L’objectif principal était de vérifier plusieurs hypothèses émises à la suite des fouilles programmées du milieu des années quatre-vingt-dix. Ces dernières concernaient l’entrée occidentale de l’enceinte gauloise ponctuellement reconnue et le tracé d’une voie d’accès à la cité mandubienne, souvent évoqué mais jamais attesté.
Les plus anciennes traces d’occupation révélées au cours de cette opération se rapportent à l’âge du Bronze et sont matérialisées par quelques trouvailles résiduelles, hors contexte.
Pour la période gauloise, les vestiges sont plus nombreux et matérialisés, notamment, par un abondant mobilier numismatique, de vastes fosses à surcreusement et quelques trous de poteaux dont il est impossible d’extraire un plan.
Les fouilles de 2014 ont tout d'abord permis de dégager un tronçon de voirie, reconnu comme l’accès principal occidental de l’oppidum. Cet aménagement - une voie à ornières creusées dans le roc - était recherché depuis des décennies ; il a pu être attesté sur au moins 105 m, selon un axe sud-nord. Parallèlement à cet axe, plusieurs aménagements réglant l’organisation des coteaux terreux du petit thalweg affectant cette partie du site ont été enregistrés. Ils sont postérieurs à l’époque romaine. Un second axe viaire, inédit lui aussi, a été mis au jour, perpendiculairement au premier, selon une orientation est-ouest. Réduit à une dépression lisible dans le roc soulignée d’ornières irrégulières dans la partie pentue, le cheminement prend la forme d’une chaussée à radier hérissonné sitôt arrivé sur le plat, en direction de l’est. Sa jonction indubitable avec la voie nord-sud n’a pas été observée. Le tracé devait rejoindre le groupe de structures excavées fouillées dans les années 1910.
Affleurante par endroits et sous très faible couverture sur une large majorité du champ de fouille, la surface rocheuse mise au jour par les décapages mécaniques a livré plusieurs locaux semi-enterrés. Ces derniers présentent différents états de fonctionnement et degrés de qualité de facture. Ce petit ensemble complète le groupement fouillé dès 1910 par V. Pernet (Toutain 1910), situé à l’est du champ de fouille et connu sous l’appellation de « village gaulois ».
Sur la partie haute du secteur de fouille, plusieurs bâtiments maçonnés se sont installés à la faveur d’une dépression locale dans le rocher. Cette dernière, comblée d’une marne compacte, semble avoir constitué un lieu de prédilection, concentrant à elle seule une part importante des découvertes de 2014. Les vestiges de deux (ou trois) bâtiments gallo-romains ont été reconnus. Construits sur fondations de pierres, certains d'entre eux empiètent partiellement sur des fosses antérieures. Il s’agit de constructions quadrangulaires, reposant sur des fondations étroites, parfois sous forme de hérisson. Le plan de ces constructions, visiblement modifié et complété à plusieurs reprises, reste incomplet, la faute à l’arasement du site et à la récupération des matériaux. Les constructions ne sont pas systématiquement associées à des niveaux de circulation, souvent disparus. Vouées à l’habitat et situées à quelques 400 m à l’ouest du centre de l’agglomération, elles peuvent être assimilées aux constructions des faubourgs dont les bâtisses ont été révélées (mais non fouillées) lors de prospections aériennes. Les indices chronologiques fournis par la fouille situent la construction des édifices vers le début du Ier siècle après J.-C. et leur abandon au cours de la seconde moitié du IIIe siècle. Toutes les constructions ne sont pas contemporaines, mais le manque de connexion stratigraphique empêche de définir des relations claires.
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Papers by François Eschbach
François Eschbach et Sébastien Freudiger dirigent ici un ouvrage de référence sur un site aussi célèbre que méconnu, un livre qui éclaire sur la genèse mouvementée d’un monument comme sur son insertion urbaine.
Préfacé par Françoise Dumasy, le livre bénéficie aussi des contributions de Claude Grapin, Pierre André, Christophe Gaston, Clément Hervé, Armand Lugrin, François Meylan, Cécile Montel et Laurent Popovitch.
A restoration/consolidation process of a section of the aqueduct of the Gier in 2009 gave rise to observation of abnormalities in the construction's workmanship and to clarification of certain stages in its realization. As a consequence, some accepted ideas, occasionally of long standing, are questioned here. The totally new drawings have taken into account the degradation of the monument and the different sorts of irregularities discovered. Together with the enclosed descriptions, they make a new attempt at analysing the construction process of an open-air section of the Gier aqueduct.
L'organisation de ce grand atelier de plus de 100 m2 a pu être précisément étudiée, ce qui est rare en territoire helvète. À l'extérieur du bâtiment se trouvent deux foyers de forge; leurs aménagements et les déchets de travail indiquent qu'on y effectuait des travaux lourds, nécessitant une température élevée. À l'intérieur de l'atelier abritant trois postes de travail, se déroulent les travaux de finition (martelage, polissage, façonnage). L'analyse détaillée des quelque 1200 kg de vestiges sidérurgiques et des outils lithiques a permis de caractériser la production de l'atelier et le travail du forgeron; l'étude du mobilier céramique et du petit mobilier en bronze indique que les forgerons et leur famille devaient loger sur place.
Sans doute liées à la villa suburbaine du Russalet, ces installations artisanales ont fonctionné simultanément entre la seconde moitié du IIe et le début du IIIe s. L'un des fours (four II) frappe par ses dimensions impressionnantes, qui en font l'un des plus grands connus au nord des Alpes. La description des vestiges, remarquablement préservés, est complétée pat une discussion consacrée au problème de l'élévation des fours (laboratoire permanent ou temporaire), par la présentation des matériaux produits (tuiles, carreaux) et le catalogue du mobilier récolté (céramique et fer essentiellement).
Parmi les problématiques abordées, on peut mentionner celles de la typologie des fours gallo-romains, du combustible, de la quantification de la production, des marques digitées et des empreintes animales sur tuiles (aucune estampille n'a malheureusement été découverte). Une tentative de datation par l'archéomagnétisme a en outre été effectuée (I. G. Hedley).
L'utilisation du canal navigable contemporain pour l'embarquement des produits destinés au marché régional (en particulier sur les rives du lac de Neuchâtel) peut être considérée comme vraisemblable.
"
Porte de l'Ouest est sans aucun doute l'une des plus inté¬
ressantes mais aussi l'une des plus mal connues. Entre 1992
et 1997. un projet d'aménagement a occasionné l'explora¬
tion, en plusieurs courtes étapes, d'un petit ensemble funé¬
raire situé à l'extrémité occidentale de ce cimetière, à près
de 500 m du mur d'enceinte. Une dizaine de sépultures à
incinération et de dépôts d'offrandes, datés entre le milieu
du IL et le début du IIIe s. ap. J.-C, a été fouillée dans le
cadre de ces travaux. L'analyse détaillée de ces ensembles
funéraires est complétée par plusieurs études spécialisées
consacrées aux diverses catégories de mobilier ainsi qu'aux
restes osseux humains et animaux.
Payerne a occasionné en 1997 la découverte d'un habitat établi au haut Moyen Age (6'-7e s.). En raison de la
modestie des surfaces explorées, les quelques dizaines de
trous de poteaux et de fosses recensés n'autorisent pas à
se prononcer sur l'étendue et la nature (ferme ou hameau?) de cet établissement, situé en rase campagne
à proximité de l'importante voie antique d'Avenches à
Yverdon-les-Bains.
L'intérêt principal de ce site réside dans la relative
abondance du mobilier culinaire, majoritairement
constitué de pots à cuire pansus à bord triangulaire. On
relève également la présence de plusieurs terrines carénées, de cruches et de vases cylindriques en pierre
ollaire.
Dans le cadre de cette étude, ce mobilier est confroné au corpus des offrandes funéraires des nécropoles mérovingiennes en terre vaudoise, récemment publié dans
l'Annuaire (ASSPA 79, 1996, 143-193), ainsi qu'à deux
ensembles domestiques découverts à Cuarny et à
Avenches. La plupart des types recensés sont présents
dans ces séries, mais, si les trois sites d'habitat révèlent
des faciès globalement analogues, caractérisés par
l'abondance des récipients culinaires, les ensembles
funéraires se distinguent assez logiquement par l'abondance de la vaisselle de table, en particulier des gobelets
biconiques.
La qualité de fabrication et le spectre formel de ces
ensembles céramiques témoignent clairement d'une survivance de l'héritage artisanal antique. Par ailleurs, la
localisation des meilleurs éléments de comparaison
(Franche-Comté, Bourgogne, Jura, Rhône-Alpes) met en
lumière une certaine homogénéité culturelle dans une
aire géographique correspondant approximativement à
l'extension du royaume burgonde et de la Burgondie
franque.
François Eschbach et Sébastien Freudiger dirigent ici un ouvrage de référence sur un site aussi célèbre que méconnu, un livre qui éclaire sur la genèse mouvementée d’un monument comme sur son insertion urbaine.
Préfacé par Françoise Dumasy, le livre bénéficie aussi des contributions de Claude Grapin, Pierre André, Christophe Gaston, Clément Hervé, Armand Lugrin, François Meylan, Cécile Montel et Laurent Popovitch.
A restoration/consolidation process of a section of the aqueduct of the Gier in 2009 gave rise to observation of abnormalities in the construction's workmanship and to clarification of certain stages in its realization. As a consequence, some accepted ideas, occasionally of long standing, are questioned here. The totally new drawings have taken into account the degradation of the monument and the different sorts of irregularities discovered. Together with the enclosed descriptions, they make a new attempt at analysing the construction process of an open-air section of the Gier aqueduct.
L'organisation de ce grand atelier de plus de 100 m2 a pu être précisément étudiée, ce qui est rare en territoire helvète. À l'extérieur du bâtiment se trouvent deux foyers de forge; leurs aménagements et les déchets de travail indiquent qu'on y effectuait des travaux lourds, nécessitant une température élevée. À l'intérieur de l'atelier abritant trois postes de travail, se déroulent les travaux de finition (martelage, polissage, façonnage). L'analyse détaillée des quelque 1200 kg de vestiges sidérurgiques et des outils lithiques a permis de caractériser la production de l'atelier et le travail du forgeron; l'étude du mobilier céramique et du petit mobilier en bronze indique que les forgerons et leur famille devaient loger sur place.
Sans doute liées à la villa suburbaine du Russalet, ces installations artisanales ont fonctionné simultanément entre la seconde moitié du IIe et le début du IIIe s. L'un des fours (four II) frappe par ses dimensions impressionnantes, qui en font l'un des plus grands connus au nord des Alpes. La description des vestiges, remarquablement préservés, est complétée pat une discussion consacrée au problème de l'élévation des fours (laboratoire permanent ou temporaire), par la présentation des matériaux produits (tuiles, carreaux) et le catalogue du mobilier récolté (céramique et fer essentiellement).
Parmi les problématiques abordées, on peut mentionner celles de la typologie des fours gallo-romains, du combustible, de la quantification de la production, des marques digitées et des empreintes animales sur tuiles (aucune estampille n'a malheureusement été découverte). Une tentative de datation par l'archéomagnétisme a en outre été effectuée (I. G. Hedley).
L'utilisation du canal navigable contemporain pour l'embarquement des produits destinés au marché régional (en particulier sur les rives du lac de Neuchâtel) peut être considérée comme vraisemblable.
"
Porte de l'Ouest est sans aucun doute l'une des plus inté¬
ressantes mais aussi l'une des plus mal connues. Entre 1992
et 1997. un projet d'aménagement a occasionné l'explora¬
tion, en plusieurs courtes étapes, d'un petit ensemble funé¬
raire situé à l'extrémité occidentale de ce cimetière, à près
de 500 m du mur d'enceinte. Une dizaine de sépultures à
incinération et de dépôts d'offrandes, datés entre le milieu
du IL et le début du IIIe s. ap. J.-C, a été fouillée dans le
cadre de ces travaux. L'analyse détaillée de ces ensembles
funéraires est complétée par plusieurs études spécialisées
consacrées aux diverses catégories de mobilier ainsi qu'aux
restes osseux humains et animaux.
Payerne a occasionné en 1997 la découverte d'un habitat établi au haut Moyen Age (6'-7e s.). En raison de la
modestie des surfaces explorées, les quelques dizaines de
trous de poteaux et de fosses recensés n'autorisent pas à
se prononcer sur l'étendue et la nature (ferme ou hameau?) de cet établissement, situé en rase campagne
à proximité de l'importante voie antique d'Avenches à
Yverdon-les-Bains.
L'intérêt principal de ce site réside dans la relative
abondance du mobilier culinaire, majoritairement
constitué de pots à cuire pansus à bord triangulaire. On
relève également la présence de plusieurs terrines carénées, de cruches et de vases cylindriques en pierre
ollaire.
Dans le cadre de cette étude, ce mobilier est confroné au corpus des offrandes funéraires des nécropoles mérovingiennes en terre vaudoise, récemment publié dans
l'Annuaire (ASSPA 79, 1996, 143-193), ainsi qu'à deux
ensembles domestiques découverts à Cuarny et à
Avenches. La plupart des types recensés sont présents
dans ces séries, mais, si les trois sites d'habitat révèlent
des faciès globalement analogues, caractérisés par
l'abondance des récipients culinaires, les ensembles
funéraires se distinguent assez logiquement par l'abondance de la vaisselle de table, en particulier des gobelets
biconiques.
La qualité de fabrication et le spectre formel de ces
ensembles céramiques témoignent clairement d'une survivance de l'héritage artisanal antique. Par ailleurs, la
localisation des meilleurs éléments de comparaison
(Franche-Comté, Bourgogne, Jura, Rhône-Alpes) met en
lumière une certaine homogénéité culturelle dans une
aire géographique correspondant approximativement à
l'extension du royaume burgonde et de la Burgondie
franque.
Le recours à l'énergie hydraulique pour la mouture des céréales est attesté dès l'époque romaine (fin du 1er siècle av. J.-C.) par un certain nombre de sources écrites, iconographiques et archéologiques (F. Eschbach et D. Castella; p. 13). L'interprétation des ces documents est souvent délicate et la question de la diffusion et de l'importance de telles installations sous le Haut-Empire est depuis des décennies l'objet de grandes controverses idéologiques dans l'historiographie des techniques (rôle handicapant de l'esclavage sur le développement de la mécanisation) (p. 28).
Etablie à l'extérieur de la ville antique sur la berge d'un ancien cours d'eau, peut-être liée à une villa suburbaine, la modeste meunerie avenchoise, exclusivement construite en bois, se compose d'un chenal d'amenée probablement non boisé, du moulin proprement dit (sorte de ponton aménagé) et d'un canal de fuite en aval (deux états de construction) (p. 31). A l'exception des meules, aucun élément du mécanisme n'a été conservé, mais la restitution d'un moulin à roue verticale alimentée par en-dessous est la plus vraisemblable.
La dendrochronologie (A. et Ch. Orcel; J. Tercier; p. 73) permet de dater la construction des années 57/58 de notre ère et d'attester des travaux de réaménagement au cours de la décennie suivante. L'abondant mobilier recueilli dans les niveaux de comblement et d'abandon - en particulier la céramique (D. Castella; p. 100), le verre (Ch. Martin; p. 108) et les monnaies (F. E. Koenig, p. 73) - permet de situer la fin de l'exploitation vers le milieu de l'époque flavienne, aux environs de 80 ap. J.-C.
Les nombreux fragments de meules de grand format recueillis sur le site révèlent une grande homogénéité, tant du point de vue morphologique (p. 46) que par leur matériau (lave basaltique). Une étude pétrographique (V. Semeels; p. 63) propose pour ces pierres une origine gauloise (probablement le Massif central). La découverte récente de trois meules de grand format à quelques centaines de mètres de là, sur la berge d'un autre cours d'eau, suggère l'existence d'un autre moulin à eau, peut-être d'époque romaine tardive (p. 72).
L'étude des macro restes végétaux observés dans quelques échantillons prélevés sur le site (E. et P.-A. Bezat; p. 133) fournit quelques indices sur l'activité du moulin (céréales) et son environnement végétal.
Le moulin d'Avenches est actuellement le plus ancien attesté archéologiquement, mais il est très probable que de prochaines découvertes (et redécouvertes !), ainsi que de futures recherches sur les meules rotatives de grand format permettront de combler progressivement les lacunes des trop rares sources écrites.
Associée à des travaux de consolidation et de restauration des vestiges du réservoir de fuite de l’aqueduc de la Brévenne (monument classé MH 692441500001), l’opération de suivi archéologique a pris place dans le secteur des Massues, à la jonction des communes de Tassin-La-Demi-Lune et de Lyon.
Elle s’est déroulée en plusieurs temps, du 22 août au 30 novembre 2016.
Le travail a porté sur les quatre arches supportant le rampant de soutènement des conduites du siphon d’Ecully-Tassin. Le monument mesure 45 x 6,3 m pour une hauteur maximale conservée de 11 m. Grâce à la présence d’un échafaudage, l’occasion a été donnée d’observer avec plus de détails que lors des opérations précédentes les hauteurs du monument et, peut-être pour la première fois, la structure de la construction et ses éléments décoratifs. Des irrégularités dans la mise en place des divers composants constituant chacune des piles, invisibles du pied de la construction, ont ainsi pu être enregistrées permettant de formuler des hypothèses de restitution.
L’un des enjeux majeurs était la réalisation d’un relevé détaillé; il a été réalisé sur la base de documents photogrammétriques exécutés expressément à cette occasion.
Le second volet de l’opération concerne la tentative d’établissement de la chronologie du monument, toujours sujette à caution. Une nouvelle analyse archéomagnétique a donc été effectuée.
L’intervention a en outre confirmé l’urgence d’une mise en sécurité du monument dont certains éléments situés dans les parties hautes ne demandent qu’à tomber.
Le bilan de l’état de conservation général de la construction souligne les fortes dégradations soupçonnées et les dangers que cela comporte, tant en ce qui concerne la sécurité des potentiels visiteurs que la conservation des vestiges.
Les plus anciennes traces d’occupation révélées au cours de cette opération se rapportent à l’âge du Bronze et sont matérialisées par quelques trouvailles résiduelles, hors contexte.
Pour la période gauloise, les vestiges sont plus nombreux et matérialisés, notamment, par un abondant mobilier numismatique, de vastes fosses à surcreusement et quelques trous de poteaux dont il est impossible d’extraire un plan.
Les fouilles de 2014 ont tout d'abord permis de dégager un tronçon de voirie, reconnu comme l’accès principal occidental de l’oppidum. Cet aménagement - une voie à ornières creusées dans le roc - était recherché depuis des décennies ; il a pu être attesté sur au moins 105 m, selon un axe sud-nord.
Parallèlement à cet axe, plusieurs aménagements réglant l’organisation des coteaux terreux du petit thalweg affectant cette partie du site ont été enregistrés. Ils sont postérieurs à l’époque romaine.
Un second axe viaire, inédit lui aussi, a été mis au jour, perpendiculairement au premier, selon une orientation est-ouest. Réduit à une dépression lisible dans le roc soulignée d’ornières irrégulières dans la partie pentue, le cheminement prend la forme d’une chaussée à radier hérissonné sitôt arrivé sur le plat, en direction de l’est. Sa jonction indubitable avec la voie nord-sud n’a pas été observée. Le tracé devait rejoindre le groupe de structures excavées fouillées dans les années 1910.
Affleurante par endroits et sous très faible couverture sur une large majorité du champ de fouille, la surface rocheuse mise au jour par les décapages mécaniques a livré plusieurs locaux semi-enterrés. Ces derniers présentent différents états de fonctionnement et degrés de qualité de facture. Ce petit ensemble complète le groupement fouillé dès 1910 par V. Pernet (Toutain 1910), situé à l’est du champ de fouille et connu sous l’appellation de « village gaulois ».
Sur la partie haute du secteur de fouille, plusieurs bâtiments maçonnés se sont installés à la faveur d’une dépression locale dans le rocher. Cette dernière, comblée d’une marne compacte, semble avoir constitué un lieu de prédilection, concentrant à elle seule une part importante des découvertes de 2014.
Les vestiges de deux (ou trois) bâtiments gallo-romains ont été reconnus. Construits sur fondations de pierres, certains d'entre eux empiètent partiellement sur des fosses antérieures. Il s’agit de constructions quadrangulaires, reposant sur des fondations étroites, parfois sous forme de hérisson. Le plan de ces constructions, visiblement modifié et complété à plusieurs reprises, reste incomplet, la faute à l’arasement du site et à la récupération des matériaux. Les constructions ne sont pas systématiquement associées à des niveaux de circulation, souvent disparus. Vouées à l’habitat et situées à quelques 400 m à l’ouest du centre de l’agglomération, elles peuvent être assimilées aux constructions des faubourgs dont les bâtisses ont été révélées (mais non fouillées) lors de prospections aériennes. Les indices chronologiques fournis par la fouille situent la construction des édifices vers le début du Ier siècle après J.-C. et leur abandon au cours de la seconde moitié du IIIe siècle. Toutes les constructions ne sont pas contemporaines, mais le manque de connexion stratigraphique empêche de définir des relations claires.