Université de Nantes
Archéologie
The Neolithic tomb of Gavrinis is famous for its rich and complex engraved art that has inspired a large number of interpretative studies. However, all of these are based on unsatisfactory drawings. This article describes the... more
The Neolithic tomb of Gavrinis is famous for its rich and complex engraved art that has inspired a large number of interpretative studies. However, all of these are based on unsatisfactory drawings. This article describes the methodological results of a new project for recording the Gavrinis engravings that combines 3D laser and 2D photographic techniques. Laser scanning not only provides accurate contextual information such as the stone relief and architectural setting in which the art is found. Specially designed processing of point clouds also makes it possible to highlight the contours of the pecked motifs and to record them directly from the 3D model of the decorated stones. This can be further improved by photography using oblique lighting and image processing techniques in order to obtain more detailed recordings of the motifs as well as insights into their chronological relationships. In the unusual case of barely visible engravings made with very slight peckmarks, experimental application of the DStretch colour detection programme has been unexpectedly successful. A comparison of all these results shows that laser and photographic techniques have different strengths and weaknesses that complement each other. Thus, combined use of these techniques within a single methodological process produces innovative and comprehensive documentation of Neolithic tomb art.
Les architectures funéraires néolithiques de l’Ouest de la France présentent une forte densité une grande, dont l’épicentre de ce phénomène est la région carnacoise. De cette période, les tombes sont les vestiges les plus évidents qui... more
Les architectures funéraires néolithiques de l’Ouest de la France présentent une forte densité une grande, dont l’épicentre de ce phénomène est la région carnacoise. De cette période, les tombes sont les vestiges les plus évidents qui nous soient parvenus. Depuis leur reconnaissance au cours de XVIIIe et XIXe siècles et malgré les recherches qui ont suivi, de nombreuses zones d’ombre persistent quant à leur architecture. Trois de ces plus grandes tombes à couloir ont été fouillées au cours des années 1980 et 1990 (Petit Mont à Arzon, Gavrinis à Larmor-Baden et la Table des Marchands à Locmariaquer), mais l’image proposée à l’issue de la restauration de ces architectures est aujourd’hui sujette à débat. L’objectif de cette recherche est donc de réexplorer l’architecture d’un de ces monuments, Gavrinis, à partir de l’ensemble des archives produites depuis sa découverte et des vestiges eux-mêmes. Pour cela, il convient de reconstituer l’histoire du monument et de chacune de ses parties, et de mettre en place des protocoles adaptés aux outils dont nous disposons aujourd’hui et aux spécificités de ces architectures funéraires. Les outils d’acquisition tridimensionnelle permettent en effet de récolter une quantité importante d’information, du détail de la gravure à l’échelle du site entier. Grâce au caractère heuristique des maquettes numériques, les hypothèses de restitution peuvent être validées ou les incohérences mises au jour plus facilement. Le cas échéant, des pistes de réflexion sont ouvertes pour tenter de solutionner les problèmes.
Une campagne de levés numériques sur des représentations de haches emmanchées et lames polies néolithiques, menée en juin 2013 entre les bassins de l'École et de l'Essonne dans le cadre du programme Jade 2 de l'ANR, a conduit... more
Une campagne de levés numériques sur des représentations de haches emmanchées et lames polies néolithiques, menée en juin 2013 entre les bassins de l'École et de l'Essonne dans le cadre du programme Jade 2 de l'ANR, a conduit à la découverte à Buthiers (Seine-et-Marne) d'un important panneau de gravures comprenant une hache à manche crossé, un motif anthropomorphe et deux motifs temporairement interprétés comme des embarcations sans équipage. Le support est composé d'un énorme bloc de grès stampien dégagé par l'érosion sur le bord d'une petite vallée sèche (Vallée aux Noirs) en rive droite de l'Essonne. La particularité du site est de présenter une accumulation sédimentaire au pied de la paroi recouvrant la base du manche de la hache et le pied de la composition anthropomorphe. Une série de levés photogrammétriques et photographiques sous éclairages tournants a permis une première acquisition générale des données, débouchant sur un modèle tridimension...
Les concepts d’échange, de circulation et de réseaux sont aujourd’hui des points particulièrement forts des problématiques sur le Néolithique européen. Un précédent projet ANR « JADE » (2006-2009) a été consacré aux haches... more
Les concepts d’échange, de circulation et de réseaux sont aujourd’hui
des points particulièrement forts des problématiques sur le Néolithique européen. Un précédent projet ANR « JADE » (2006-2009) a été consacré aux haches polies en jades alpins (jadéitites, omphacitites, éclogites fines), qui ont circulé en Europe occidentale pendant les Ve et IVe millénaires av. J.-C. Des transferts spectaculaires ont été identifiés sur des distances de 1 700 km à vol d’oiseau, depuis l’Italie du Nord jusqu’à l’Atlantique vers l’ouest et la mer Noire vers l’est.
L’image qui se dégage des cartes de répartition et des contextes de
dépôt en Europe occidentale est celle de sociétés très inégalitaires où les échanges étaient contrôlés par les puissants, avec la manipulation d’objets consacrés ou sacrifiés qui touchaient le domaine de la compétition et de l’affichage social bien sûr, mais aussi les rituels religieux, la mythologie et la reproduction idéelle des sociétés.
Le nouveau projet, JADE 2 (2013-2017), également soutenu par
l’ANR, a été élargi à l’ensemble de l’Europe – de l’Irlande à la Turquie et
du Danemark jusqu’à Malte – où les transferts de jades ont été alimentés par deux centres de production : l’île égéenne de Syros d’une part, où les plus anciennes exploitations remontent au moins à la fin du VIIe millénaire, et les massifs alpins du Mont Beigua et du Mont Viso d’autre part, dont les productions débutent probablement vers le milieu du VIe millénaire.
Avec un inventaire systématique des jades et de leur contexte de
dépôt, en particulier en Europe centrale et dans les Balkans, ce nouveau
projet vise à éclairer les valeurs sociales qui sous-tendaient la circulation à longue distance des grandes haches (et des anneaux-disques alpins à un moindre degré) dans un réseau complexe qui couvrait 3 200 km d’est en ouest. La démarche est fondée sur la comparaison entre les interprétations idéelles des producteurs d’outils et d’objets-signes en jade (Piémont) et l’imaginaire social des receveurs lointains dans les marges de l’Europe. L’étude des fonctions techniques et sociales des lames polies en jades alpins, réinterprétées au cours des transferts entre Atlantique et mer Noire, permet alors de souligner avec plus d’éclat encore la bipartition de l’Europe néolithique pendant le Ve millénaire, avec deux systèmes opposés de valeurs sociales et de conceptions religieuses, l’un fondé sur les jades alpins et l’autre sur le cuivre et sur l’or.
L’ouvrage comprend de plus l’inventaire général illustré des grandes
haches en jades alpins (mise à jour en 2016) et de très nombreuses cartes de répartition des types les plus significatifs.
des points particulièrement forts des problématiques sur le Néolithique européen. Un précédent projet ANR « JADE » (2006-2009) a été consacré aux haches polies en jades alpins (jadéitites, omphacitites, éclogites fines), qui ont circulé en Europe occidentale pendant les Ve et IVe millénaires av. J.-C. Des transferts spectaculaires ont été identifiés sur des distances de 1 700 km à vol d’oiseau, depuis l’Italie du Nord jusqu’à l’Atlantique vers l’ouest et la mer Noire vers l’est.
L’image qui se dégage des cartes de répartition et des contextes de
dépôt en Europe occidentale est celle de sociétés très inégalitaires où les échanges étaient contrôlés par les puissants, avec la manipulation d’objets consacrés ou sacrifiés qui touchaient le domaine de la compétition et de l’affichage social bien sûr, mais aussi les rituels religieux, la mythologie et la reproduction idéelle des sociétés.
Le nouveau projet, JADE 2 (2013-2017), également soutenu par
l’ANR, a été élargi à l’ensemble de l’Europe – de l’Irlande à la Turquie et
du Danemark jusqu’à Malte – où les transferts de jades ont été alimentés par deux centres de production : l’île égéenne de Syros d’une part, où les plus anciennes exploitations remontent au moins à la fin du VIIe millénaire, et les massifs alpins du Mont Beigua et du Mont Viso d’autre part, dont les productions débutent probablement vers le milieu du VIe millénaire.
Avec un inventaire systématique des jades et de leur contexte de
dépôt, en particulier en Europe centrale et dans les Balkans, ce nouveau
projet vise à éclairer les valeurs sociales qui sous-tendaient la circulation à longue distance des grandes haches (et des anneaux-disques alpins à un moindre degré) dans un réseau complexe qui couvrait 3 200 km d’est en ouest. La démarche est fondée sur la comparaison entre les interprétations idéelles des producteurs d’outils et d’objets-signes en jade (Piémont) et l’imaginaire social des receveurs lointains dans les marges de l’Europe. L’étude des fonctions techniques et sociales des lames polies en jades alpins, réinterprétées au cours des transferts entre Atlantique et mer Noire, permet alors de souligner avec plus d’éclat encore la bipartition de l’Europe néolithique pendant le Ve millénaire, avec deux systèmes opposés de valeurs sociales et de conceptions religieuses, l’un fondé sur les jades alpins et l’autre sur le cuivre et sur l’or.
L’ouvrage comprend de plus l’inventaire général illustré des grandes
haches en jades alpins (mise à jour en 2016) et de très nombreuses cartes de répartition des types les plus significatifs.
Le transport des mégalithes préhistoriques est une question bien souvent posée en complément de l'autre interrogation relative à la construction de ces architectura en pierre que l'on pensait, dans la tradition populaire, construites par... more
Le transport des mégalithes préhistoriques est une question bien souvent posée en complément de l'autre interrogation relative à la construction de ces architectura en pierre que l'on pensait, dans la tradition populaire, construites par des nains, des fées ou des géants, mais non par des humains. Ces déplacements, qui semblent défier le niveau technique prêté à des populations d'un lointain passé, sont le plus souvent pensés en milieu terrestre. Il est rare d'imaginer un transport par voie d'eau, et les fameuses Bluestones de Stonehenge, datées du IIIème millénaire av. J.-C. et réputées venir du pays de Galla par le littoral et par rivière, sont à cet égard une exception dans la littérature archéologique européennes; nous y reviendrons. En nous portant dans le Morbihan, précisément à l'entrée de l'estuaire des rias d'Auray et de Vannes, nous venons pourquoi l'étude d'un groupe particulier de stèles néolithiques permet d'apporter la preuve que ce phénomène de franchissement d'une voie d'eau est ancien et qu'il atteint, dès le milieu du Ve millénaire, une dimension extraordinaire, notamment en direction des contextes insulaires.
- by Laurent Lescop and +1
- •
- Navigation, Mégalithes
En archéologie, les acquisitions tridimensionnelles sont devenues très courantes pour documenter les objets d'étude, et les architectures funéraires ornées du Néolithique armoricain n'échappent pas à cette règle. Les techniques... more
En archéologie, les acquisitions tridimensionnelles sont devenues très courantes pour documenter les objets d'étude, et les architectures funéraires ornées du Néolithique armoricain n'échappent pas à cette règle. Les techniques d'acquisition peuvent s'appliquer à des échelles très diverses : de l'échelle kilométrique du paysage aux détails inframillimétriques d'une gravure, en passant par l'architecture. La diversité des capteurs (LIDAR, lasergrammétrie, photogrammétrie, lumière structurée) engendre une densité d'information jusqu'alors inégalée (résolution LIDAR de 30 cm, et pouvant aller jusqu'à 0,1 mm pour les parois ornées). Naturellement, ce gain d'information se traduit par une complexité de manipulation : en terme d'affichage, mais surtout au regard de la discrimination des données puisque l'obtention d'un duplicata virtuel n'est bien entendu pas suffisant. Il nous faut être en mesure d'exploiter tout ce que le modèle contient, à savoir les volumes et les textures – qu'il s'agisse des micro‐reliefs ou des couleurs. Le choix de produire un maillage allégé et de maîtriser les coordonnées de texture autorise la conception d'un atlas permettant de cartographier tout ce qui est important de l'être. Les protocoles de traitement que nous avons mis en place sont donc à la croisée des domaines de la géomatique… et du jeu vidéo.
- by Valentin Grimaud and +1
- •
- 3D visualisation, 3D documentation
Following the exceptional discovery of Neolithic engravings on a boulder at Vallée aux Noirs in the Fontainebleau forest, south of Paris, an excavation trench was opened in order to access the buried part of the decorated rock panel and... more
Following the exceptional discovery of Neolithic engravings on a boulder at Vallée aux Noirs in the Fontainebleau forest, south of Paris, an excavation trench was opened in order to access the buried part of the decorated rock panel and explore the stratigraphic context of the artwork. A palaeosol was found two metres below the modern ground level, underneath multiple layers of sterile sandy soil forming a very compact sequence from which only one archaeological artefact was recovered – an Iron Age fibula (c.200–300 BC). Dating of the palaeosol was attempted through two different methods: AMS dates from charcoal suggest a significant span from the Early Bronze Age to the Iron Age, while two more consistent OSL dates point to formation of the palaeosol during the Late Neolithic (3500–3000 cal BC). The entire engraved rock surface (16 m2), including its buried part, was fully recorded. Four main semiotic groups were identified: a typical fifth-millennium crook-hafted axe with a ring, two boats with steering oars, and a central, very tall human figure dominating the composition from its 3.5-metre height.
- by Valentin Grimaud and +4
- •
Following the exceptional discovery of Neolithic engravings on a boulder at Vallée aux Noirs in the Fontainebleau forest, south of Paris, an excavation trench was opened in order to access the buried part of the decorated rock panel and... more
Following the exceptional discovery of Neolithic engravings on a boulder at Vallée aux Noirs in the Fontainebleau forest, south of Paris, an excavation trench was opened in order to access the buried part of the decorated rock panel and explore the stratigraphic context of the artwork. A palaeosol was found two metres below the modern ground level, underneath multiple layers of sterile sandy soil forming a very compact sequence from which only one archaeological artefact was recovered – an Iron Age fibula (c.200–300 BC). Dating of the palaeosol was attempted through two different methods: AMS dates from charcoal suggest a significant span from the Early Bronze Age to the Iron Age, while two more consistent OSL dates point to formation of the palaeosol during the Late Neolithic (3500–3000 cal BC). The entire engraved rock surface (16 m2), including its buried part, was fully recorded. Four main semiotic groups were identified: a typical fifth‐millennium crook‐hafted axe with a ring, two boats with steering oars, and a central, very tall human figure dominating the composition from its 3.5‐metre height.
Résumé. En travaillant le domaine des symboles gravés, cette étude aimerait poursuivre la recherche des passages entre monde réel et monde idéel des sociétés néolithiques. L’enjeu est de bien saisir cette transition opérée entre des... more
Résumé.
En travaillant le domaine des symboles gravés, cette étude aimerait poursuivre la recherche des passages entre monde réel et monde idéel des sociétés néolithiques. L’enjeu est de bien saisir cette transition opérée entre des objets décrits par l’archéologie et des formes similaires du registre des expressions graphiques. Dans la France du Nord, nous verrons s’il est possible de passer « d’armes » et de « parures » datées du Ve millénaire BC à leur fi guration sur les stèles des ouvrages de plein air ou sur les parois des tombeaux enfouis. L’objet emblématique du Néolithique, la hache polie, sera ainsi décrit dans la région de Carnac en Bretagne à travers sa double représentation, nue ou emmanchée. Une découverte récente dans la région parisienne permettra aussi de comprendre que le bracelet en pierre est également fi guré au contact de la hache. L’association de ces deux signes nous conduira à l’intégration d’un troisième objet, le bâton de jet, l’arme ancienne des chasseurs-cueilleurs. L’illustration ethnographique prêtera son concours au processus de compréhension des images, en distinguant notamment les modes iconiques et narratifs dans la représentation des scènes symboliques. L’image du pouvoir et le pouvoir des images serviront enfi n la réfl exion sur la nature profonde de ces programmes iconographiques.
Mots-Clés: Néolithique, aire carnacéenne, haches polies, anneaux, bâtons de jet, objets-signes, gravures, iconique, narratif, pouvoirs de l’image
Working the field of the engraved symbols, this study would like to carry out the research on the passages between real and ideal worlds of the Neolithic societies. The challenge is to understand this transition operated between objects described by archaeology and the similar forms inside the graphic expressions. In northern France, we will see whether it is possible to pass from “weapons” and “ornaments” dated from 5th millenium BC to their figuration on the outdoor steles systems or on the walls of the hidden tombs. The emblematic object of the Neolithic era, the polished axe, will be thus described in the Carnac area (Brittany) through its double representation, axe head or hafted axe. A recent discovery in the Paris region will make possible to understand that the stone bracelet is also illustrated in contact with the axe. The association of these two signs will lead us to the integration of a third object, the throwing stick, the old weapon of the hunters-gatherers. The ethnographic illustration will help finally the process of comprehension of the images, distinguishing in particular the iconic and narrative modes in the representation of the symbolic scenes. The image of the power and the power of the images will serve finally the reflection on deep nature of these iconographic programs.
En travaillant le domaine des symboles gravés, cette étude aimerait poursuivre la recherche des passages entre monde réel et monde idéel des sociétés néolithiques. L’enjeu est de bien saisir cette transition opérée entre des objets décrits par l’archéologie et des formes similaires du registre des expressions graphiques. Dans la France du Nord, nous verrons s’il est possible de passer « d’armes » et de « parures » datées du Ve millénaire BC à leur fi guration sur les stèles des ouvrages de plein air ou sur les parois des tombeaux enfouis. L’objet emblématique du Néolithique, la hache polie, sera ainsi décrit dans la région de Carnac en Bretagne à travers sa double représentation, nue ou emmanchée. Une découverte récente dans la région parisienne permettra aussi de comprendre que le bracelet en pierre est également fi guré au contact de la hache. L’association de ces deux signes nous conduira à l’intégration d’un troisième objet, le bâton de jet, l’arme ancienne des chasseurs-cueilleurs. L’illustration ethnographique prêtera son concours au processus de compréhension des images, en distinguant notamment les modes iconiques et narratifs dans la représentation des scènes symboliques. L’image du pouvoir et le pouvoir des images serviront enfi n la réfl exion sur la nature profonde de ces programmes iconographiques.
Mots-Clés: Néolithique, aire carnacéenne, haches polies, anneaux, bâtons de jet, objets-signes, gravures, iconique, narratif, pouvoirs de l’image
Working the field of the engraved symbols, this study would like to carry out the research on the passages between real and ideal worlds of the Neolithic societies. The challenge is to understand this transition operated between objects described by archaeology and the similar forms inside the graphic expressions. In northern France, we will see whether it is possible to pass from “weapons” and “ornaments” dated from 5th millenium BC to their figuration on the outdoor steles systems or on the walls of the hidden tombs. The emblematic object of the Neolithic era, the polished axe, will be thus described in the Carnac area (Brittany) through its double representation, axe head or hafted axe. A recent discovery in the Paris region will make possible to understand that the stone bracelet is also illustrated in contact with the axe. The association of these two signs will lead us to the integration of a third object, the throwing stick, the old weapon of the hunters-gatherers. The ethnographic illustration will help finally the process of comprehension of the images, distinguishing in particular the iconic and narrative modes in the representation of the symbolic scenes. The image of the power and the power of the images will serve finally the reflection on deep nature of these iconographic programs.
Dans le cadre d'une recherche concernant la réalisation de gravures au Néolithique, les expé-rimentations ont montré la nécessité de préparer les surfaces grâce à une suite de gestes guidés par la logique propre au matériau du support.... more
Dans le cadre d'une recherche concernant la réalisation de gravures au Néolithique, les expé-rimentations ont montré la nécessité de préparer les surfaces grâce à une suite de gestes guidés par la logique propre au matériau du support. Comprendre les processus de réalisation est une voie d'analyse importante pour étudier ces objets-surtout dans le cas où le temps devient un facteur de la monumentalité. L'exécution d'un niveau de préparation et l'analyse de ses caracté-ristiques doivent être dissociées : il s'agit d'un état éphémère dont il faut conserver la mémoire. C'est une condition indispensable pour permettre l'agrégation des connaissances, mais aussi pour permettre la comparaison avec les surfaces archéologiques. Ces objectifs sont atteints grâce au protocole que nous mettons en place. SUMMARY As part of a search about Neolithic engravings, the experiments have shown the need for a series of preparatory steps of the surfaces, resulting of certain gestures and guided by a logic specific to the nature of the rock (Vourc'h and 2018) Understanding the process of execution is an important avenue of analysis to study these objects-especially in the case where time becomes a factor of monumentality The execution of a level of preparation and the analysis of its characteristics must be dissociated: it is an ephemeral state whose memory must be preserved It is an essential condition to allow the aggregation of knowledge, but also to allow comparison with archaeological surfaces These objectives are achieved through the protocol that we put in place Mots-clefs: état de surface, documentation 3D, art pariétal.
Le relevé d'architecture et les fonctions qui doivent être remplies P as plus que celle des monuments d'autres époques, l'étude des architectures méga-lithiques n'échappe aux progrès des techniques d'acquisition tri dimensionnelle... more
Le relevé d'architecture et les fonctions qui doivent être remplies P as plus que celle des monuments d'autres époques, l'étude des architectures méga-lithiques n'échappe aux progrès des techniques d'acquisition tri dimensionnelle (laser-et photogrammétrie), qui permettent de les enregistrer en trois dimensions, selon différentes résolutions et à plusieurs échelles, dans un seul et même espace de référence. La cohérence des données permet de jeter sur l'objet d'étude un regard inaccessible dans la réalité et ouvre de très nombreuses voies de réflexion. Ces repré-sentations tridimensionnelles permettent aussi une déclinaison des mêmes données en de nombreux médias, ce qui nous amène à nous interroger sur les objectifs que doit atteindre le relevé. La pratique du relevé architectural trouve ses racines au début du xvi e siècle quand, dans une période de renforcement du pouvoir papal et de recrudescence des chantiers de construction, Léon X nomme Raphaël « préfet de tous les marbres et de toutes les pierres gravées » afin de protéger les plus beaux monuments (El-Wakil 2005). L'artiste rédige alors une lettre à destination du commanditaire afin d'expliquer les moyens qu'il entend déployer pour répondre à la fonction qui lui est attribuée, en suivant le développement suivant : « […] en examinant les ruines, j'ai pu comprendre l'architecture antique et je veux trans-mettre cette connaissance fondée sur l'examen des monuments (§ §I-V) ; je dois donc sauver les informations que nous apportent ces édifices, en en donnant une image reconstituée (§VI) ; comment sélectionner les monuments antiques (§ §VII-XII) ; comment faire le relevé du plan et le reporter (§ §XIII-XVII) ; comment représenter le monument de manière à pou-voir en tirer des mesures (§ §XVIII-XXI). » (Paoli 2010 : 69). La stratégie adoptée ne consiste pas à chercher la conservation de tout ce qui a été construit. Il lui semble beaucoup plus approprié de ne conserver que les monuments dignes d'intérêt et de produire des représentations normées de ceux qui sont voués à la destruction. Ces documents sont au nombre de trois (plans, coupes et façades) et doivent être établis en autant de fois que le monument l'exige pour rendre les espaces compréhensibles. Mis en relation les uns avec les autres, ils constituent ce que nous appelons une description géométrale. L'objectif poursuivi est clairement d'établir un jalon dans l'histoire du monument (représentation de son état à un instant t) et de la discipline (possibilité de comprendre les regards successivement portés sur le même objet par différents auteurs). En outre, la constitution d'un corpus de représentation obéissant aux mêmes règles autorise la comparaison des monuments entre eux. Deux états peuvent être mis en avant au moment de la production du relevé. La Lettre à Léon X a été rédigée dans une période de désintérêt pour le Moyen Âge et de regain d'intérêt pour l'Antiquité. La volonté était de retrouver l'architecture antique et de la « débarrasser » des transformations médiévales afin de pouvoir extraire les règles de composition des monuments antiques. Par conséquent, les relevés réalisés ont long-temps été des documents « tels que construits ». Au xix e siècle, avec l'émergence des notions de patrimoine ou de restauration et de disciplines comme l'histoire et l'archéologie, la réflexion va évoluer sous l'impulsion de John Ruskin. Celui-ci s'insurgea en effet contre les pratiques de restauration qui consistaient à gommer toutes les traces du passé en remettant les matériaux à neuf. Cependant, les techniques de relevé ne permettaient pas de rendre facilement compte de toute cette richesse d'information. Seul le dessin à la main pouvait s'approcher de
Following the exceptional discovery of Neolithic engravings on a boulder at Vallée aux Noirs in the Fontainebleau forest, south of Paris, an excavation trench was opened in order to access the buried part of the decorated rock panel and... more
Following the exceptional discovery of Neolithic engravings on a boulder at Vallée aux Noirs in the Fontainebleau forest, south of Paris, an excavation trench was opened in order to access the buried part of the decorated rock panel and explore the stratigraphic context of the artwork. A palaeosol was found two metres below the modern ground level, underneath multiple layers of sterile sandy soil forming a very compact sequence from which only one archaeological artefact was recovered – an Iron Age fibula (c.200–300 BC). Dating of the palaeosol was attempted through two different methods: AMS dates from charcoal suggest a significant span from the Early Bronze Age to the Iron Age, while two more consistent OSL dates point to formation of the palaeosol during the Late Neolithic (3500–3000 cal BC). The entire engraved rock surface (16 m2), including its buried part, was fully recorded. Four main semiotic groups were identified: a typical fifth-millennium crook-hafted axe with a ring, two boats with steering oars, and a central, very tall human figure dominating the composition from its 3.5-metre height.
- by Serge Cassen and +3
- •
In an earlier presentation in Kiel in 2011 (› Measuring distinction in the megalithic architecture of the Carnac region ‹), we used the concept of distinction to explore the ways in which identity was expressed in the world of the... more
In an earlier presentation in Kiel in 2011 (› Measuring distinction in the megalithic architecture of the Carnac region ‹), we used the concept of distinction to explore the ways in which identity was expressed in the world of the Neolithic Armorica through materials, object-signs and representations.For this paper, we shall turn to the notion of distance – whether social or geographic in nature – which is also ger-mane to the question of identity and distinction. We shall start by returning to the extraordinary case of an imported Stichbandkeramik vessel, found in a tomb in the Carnac re-gion e signi cance of thi nd will be re-evaluated in the light of the distribution of the irregularly-shaped bracelets, whose epicentre is located in the Alsace region and with a distribution that extends as far as the Atlantic coast is measurement of a geographic distance will then be compared with the overall length – in metres – of the engravings found on a speci c orthostat in the megalithic tomb of Gavrinis, on the same Atlantic coast: a cumulative length that de es im-agination. We shall then make precise estimates of the dis-tances travelled by the orthogneiss stelae that can be found in the same area of France. e signi cance of such move-ments lies not only in the long distances involved, but also the need for some kind of seaborne transportation – other than rafts and longboats – to move monoliths weighing up to 330 tonnes ese three studies – which lead to very di erent scales of analysis – will ultimately allow us to address the concept of monumentality.
Dans la moitié nord de la France, perles et pendeloques en variscite et turquoise sont le plus souvent inventoriées en milieu funéraire, et ne participent pas des dépositions dans le paysage, enterrées ou immergées, à l’image des lames... more
Dans la moitié nord de la France, perles et pendeloques en variscite et turquoise sont le plus
souvent inventoriées en milieu funéraire, et ne participent pas des dépositions dans le paysage, enterrées
ou immergées, à l’image des lames polies en jade. Ces contextes sépulcraux sont majoritairement datés
des Ve et IVe millénaires, et se divisent entre tombes individuelles, en fosse ou en ciste sous tumulation,
et tombes collectives à couloir sous cairn. Quelques allées sépulcrales et hypogées, et diverses
réoccupations des tombes monumentales au Campaniforme, témoignent d’un regain d’intérêt pour le
minéral en question vers la fin du IVe et au milieu du IIIe millénaire. La dispersion des objets au sein des
plus vastes tombeaux carnacéens, ou en périphérie de l’espace funéraire, ne permet pas d’affirmer qu’ils
étaient portés par le corps du défunt. On discutera plutôt de pratiques de déposition et d’une mise en
scène ostentatoire. Par ailleurs, aucune analyse technique sérieuse n’a été récemment menée sur ces
objets (taille, perçage, polissage), et la synthèse en restera par conséquent à un inventaire des contextes
archéologiques et à un descriptif simple des catégories morphologiques, en signalant seulement quelques
détails marquant l’usure d’une suspension ou la reprise d’un objet plus ancien. Une attention particulière
se portera sur un modèle de pendeloque, imitant parfois la canine atrophiée du cerf, qui renvoie à des
ensembles connus au nord de l’Espagne en contexte Cardial ou Épicardial.
In the northern area of France, beads and pendants made from variscite or turquoise are found
only within funeral grounds. They are not part of buried or underwater deposits, as happens with jade
axe blades. These monumental contexts date from the fifth and the fourth millennium B.C., and are
divided between individual graves under mounds and passage tombs under stone cairns, containing
the remains of multiple buried individuals –as suggested by those monuments where the soil acidity
allowed archaeological observations. Some gallery graves and hypogea, and also the Bell Beaker reuse
of monumental tombs, suggest and renewed interest for this mineral between the end of the fourth
and the middle of the third millennium. The dispersion of these objects within the largest Carnacean
tombs, or in the periphery of the funerary space, does not categorically confirm if they were worn by
the corpses. We will rather discuss the deposition practices and the ostentatious mise-en-scène. There
has not been, as yet, any serious technical analysis of these artefacts (carving, piercing and polishing),
and this synthesis will remain a simple description of their morphology, with particular attention to the
wear and aging of an artefact or the repeating of an older artefact. Finally, attention must be given to
pendants, sometimes imitating the shape of the canine tooth of a deer. These artefacts are well known
in the northern region of Spain, from the Cardial and Epicardial.
souvent inventoriées en milieu funéraire, et ne participent pas des dépositions dans le paysage, enterrées
ou immergées, à l’image des lames polies en jade. Ces contextes sépulcraux sont majoritairement datés
des Ve et IVe millénaires, et se divisent entre tombes individuelles, en fosse ou en ciste sous tumulation,
et tombes collectives à couloir sous cairn. Quelques allées sépulcrales et hypogées, et diverses
réoccupations des tombes monumentales au Campaniforme, témoignent d’un regain d’intérêt pour le
minéral en question vers la fin du IVe et au milieu du IIIe millénaire. La dispersion des objets au sein des
plus vastes tombeaux carnacéens, ou en périphérie de l’espace funéraire, ne permet pas d’affirmer qu’ils
étaient portés par le corps du défunt. On discutera plutôt de pratiques de déposition et d’une mise en
scène ostentatoire. Par ailleurs, aucune analyse technique sérieuse n’a été récemment menée sur ces
objets (taille, perçage, polissage), et la synthèse en restera par conséquent à un inventaire des contextes
archéologiques et à un descriptif simple des catégories morphologiques, en signalant seulement quelques
détails marquant l’usure d’une suspension ou la reprise d’un objet plus ancien. Une attention particulière
se portera sur un modèle de pendeloque, imitant parfois la canine atrophiée du cerf, qui renvoie à des
ensembles connus au nord de l’Espagne en contexte Cardial ou Épicardial.
In the northern area of France, beads and pendants made from variscite or turquoise are found
only within funeral grounds. They are not part of buried or underwater deposits, as happens with jade
axe blades. These monumental contexts date from the fifth and the fourth millennium B.C., and are
divided between individual graves under mounds and passage tombs under stone cairns, containing
the remains of multiple buried individuals –as suggested by those monuments where the soil acidity
allowed archaeological observations. Some gallery graves and hypogea, and also the Bell Beaker reuse
of monumental tombs, suggest and renewed interest for this mineral between the end of the fourth
and the middle of the third millennium. The dispersion of these objects within the largest Carnacean
tombs, or in the periphery of the funerary space, does not categorically confirm if they were worn by
the corpses. We will rather discuss the deposition practices and the ostentatious mise-en-scène. There
has not been, as yet, any serious technical analysis of these artefacts (carving, piercing and polishing),
and this synthesis will remain a simple description of their morphology, with particular attention to the
wear and aging of an artefact or the repeating of an older artefact. Finally, attention must be given to
pendants, sometimes imitating the shape of the canine tooth of a deer. These artefacts are well known
in the northern region of Spain, from the Cardial and Epicardial.
- by Nicolas Le Maux and +2
- •
- Parure, Turquoise, Variscite, Hypogée
Les dépôts d'objets métalliques dans les établissements enclos du second âge du Fer dans le Grand-Ouest de la France
Mémoire de master 2 (2014-2015) préparé à l'Université de Nantes sous la direction de J. Mouchard.
Poster présenté dans le cadre du colloque international d’archéologie portuaire : Les ports romains dans l’arc atlantique et les eaux intérieures organisé les 21 et 22 juin 2018 à Nantes.
Présentation réalisée dans le cadre de la Journée des jeunes chercheurs organisée le vendredi 30 mars 2018 à l’Université de Rennes 2 – Villejean.