Books by Claire Ollagnier
Ouvrage collectif, Edition Picard, 2021
Construire Bagatelle en trois mois : ce pari fou – et réussi – entre la
reine Marie-Antoinette e... more Construire Bagatelle en trois mois : ce pari fou – et réussi – entre la
reine Marie-Antoinette et son beau-frère le comte d’Artois a marqué la carrière de François-Joseph Bélanger. Avec ce coup d’éclat se dessine le portrait d’un architecte à la mode qui, aux côtés de Ledoux, Chalgrin, De Wailly et Brongniart, fut parmi les architectes les plus talentueux de son temps.
Il excella tout particulièrement dans la conception de l’habitat et des jardins, livrant alors quelques-unes des demeures les plus remarquées de l’Ancien Régime. Mais Bélanger ne fut pas seulement le chef d’orchestre des plaisirs d’un monde finissant : au cours de sa carrière, il traita aussi les programmes les plus divers tels que lotissements, halles, abattoirs, bains publics ou encore salles de spectacle ; il sut répondre également aux nouveaux défis de l’architecture en expérimentant de façon audacieuse des matériaux comme le fer et la fonte à la Halle au blé.
L’architecte – qui n’a jamais fait le voyage à Rome, mais qui s’est rendu à trois reprises en Angleterre – fit preuve d’une grande curiosité. Des embellissements urbains à la tabatière, en passant par la petite maison ou la voiture hippomobile, la carrière de Bélanger offre une matière riche qui interroge les frontières de sa discipline.
Editions Picard, 2021
Ces deux mots – l’intime et la chambre – semblent inextricablement liés, et ce d’autant que leur ... more Ces deux mots – l’intime et la chambre – semblent inextricablement liés, et ce d’autant que leur origine est assez concomitante. À l’aube du XVIIIe siècle, quand chambre à coucher il y a, elle n’est pas encore le lieu de l’intime. Un siècle plus tard, alors que les appartements se composent pratiquement des mêmes suites de pièces, les usages ont changé. On n’habite plus la demeure de la même manière, et certaines pièces ont été sanctuarisées ; la chambre à coucher en fait partie. Pour mieux en rendre compte, ce livre propose d’explorer le XVIIIe siècle de part en part, de rechercher les traces de la transformation des esprits et des usages, d’interroger les continuités autant que les ruptures.
Editions Madaga, 2016
Depuis le début du XVIIIe siècle, le concept d’un lieu situé à l’abri de tous les regards et voué... more Depuis le début du XVIIIe siècle, le concept d’un lieu situé à l’abri de tous les regards et voué aux plaisirs du libertin a envahi la littérature romanesque et théâtrale (Diderot, Sade, Crébillon, etc.). Les rapports de police et les chroniques scandaleuses regorgent également d’anecdotes piquantes à ce sujet, contribuant ainsi à créer le mythe de la « petite maison ».
Cependant, il faut attendre les années 1750 et la construc- tion du pavillon La Bouëxière pour voir émerger un nouveau type architectural dont le programme s’élabore peu à peu. S’initie alors une vague de réflexions sur ce nouveau mode d’habitat et tous les quartiers périphériques de la capitale se couvrent d’édifices aux allures diverses mais répondant aux mêmes critères architecturaux : renouvellement des dispositifs conventionnels, réduction de la taille des appartements, adoption du plan massé et situation dans un environnement paysager.
La multiplication de ces petites maisons illustre par ailleurs l’émergence d’un nouvel art de vivre et les aspirations d’une société en mutation qui use de toutes les ressources des arts (architecture, jardin, peinture, sculpture...) pour créer de véritables écrins qui ne laisseront pas indifférent le public de l’époque.
Remontant jusqu’aux origines de l’habitat pavillonnaire, cette étude vise à montrer que si le phénomène des périphéries pavillonnaires a jusqu’alors été plutôt attribué aux retombées de la révolution industrielle et à la création de cités ouvrières, les prémices se font sentir dès la fin du XVIIIe siècle.
Un ouvrage ambitieux et richement illustré qui sollicite l’histoire de l’architecture et des jardins, mais également l’histoire des idées, de la littérature et du théâtre, de la politique et de la ville.
Ouvrage collectif, Nouvelles éditions latines, 2016
Dans une démarche originale, l’association Ghamu (Groupe Histoire Architecture Mentalités Urbai... more Dans une démarche originale, l’association Ghamu (Groupe Histoire Architecture Mentalités Urbaines) a demandé aux confrères et disciples de Daniel Rabreau, professeur émérite des universités, d’accomplir à leur tour un voyage comme celui entrepris par Voltaire en 1739 à la recherche du Temple du Goût, tant les travaux éminemment variés de sa carrière semblent en avoir pris modèle.
Ainsi les pages rassemblées dans le présent ouvrage entraînent le lecteur, amateur ou spécialiste de l’art, dans cette même pérégrination qui lui révèle les multiples facettes de l’Art. Ces arts réunis : architecture, beaux-arts, peinture, dessin, sculpture, art des jardins et embellissement des villes sont autant de témoins de l’histoire du goût qui s’est épanoui en France et en Europe. Ces études, qui recouvrent principalement le XVIIIe siècle, rendent non seulement hommage au professeur éclairé mais aussi à tous les artistes, architectes, peintres, dessinateurs, sculpteurs, décorateurs, jardiniers, ingénieurs... qui ont participé à ce rayonnement.
Editions Picard, Jun 2015
Jacques-Germain Soufflot (1713-1780), destiné à une carrière juridique, embrasse le métier d’arch... more Jacques-Germain Soufflot (1713-1780), destiné à une carrière juridique, embrasse le métier d’architecte sans appui ou formation spécifique. Entre deux séjours italiens, il s’installe à Lyon où il répond à de nombreuses commandes privées et publiques, notamment pour l’Hôtel-Dieu ou le remaniement de la Loge du Change. En 1754, il rejoint Paris et entame une riche carrière mêlant engagements académiques, responsabilités administratives et projets urbanistiques et privés. Il est alors désigné par Louis XV pour mener à bien le plus grand chantier religieux du siècle, celui de l’église Sainte-Geneviève, actuel Panthéon aujourd’hui en cours de restauration, et dont la conception fait émerger un débat technique et esthétique qui animera le milieu parisien de la construction durant plusieurs décennies. Les contributions regroupées dans ce volume sont pour partie issues du colloque organisé dans le cadre du tricentenaire de la naissance de Soufflot et offrent un éclairage nouveau sur la carrière de l’un des plus grands architectes français, le plaçant au cœur de l’histoire artistique européenne.
Les auteurs examinent successivement le rôle de Soufflot dans les débats stylistiques du XVIIIe siècle, entre architecture antique, gothique et classique, l’entourage professionnel de Soufflot (son agence, ses graveurs, les ingénieurs de ses chantiers), et enfin les innovations propres à l’édification de Sainte-Geneviève, notamment l’érection du dôme, chef-d’œuvre d’audace technique et d’ambition symbolique.
Doctoral Thesis by Claire Ollagnier
Depuis la seconde moitié du XVIIe siècle, période à laquelle l’expression « petite maison » sembl... more Depuis la seconde moitié du XVIIe siècle, période à laquelle l’expression « petite maison » semble être en usage, le concept d’un lieu situé à l’abri de tous les regards où le libertin pourrait s’adonner à ses activités licencieuses, a envahi la littérature romanesque et théâtrale, et les sources que constituent les rapports de police et les chroniques scandaleuses regorgent d’anecdotes piquantes, contribuant ainsi à créer le mythe de la petite maison. Cependant, il faut attendre 1751 et la construction du pavillon de La Bouëxière pour voir émerger un nouveau type architectural dont le programme s’élabore peu à peu. Cité comme modèle de référence par J.-F. Blondel dans son Cours d’architecture et par J.-F. de Bastide dans son roman La Petite Maison, l’édifice d’A.-M. Le Carpentier initie une vague de réflexions sur un nouveau mode d’habitat. En témoignent notamment le sujet du concours du Grand Prix de l’Académie royale d’architecture de 1758 (« Pavillon au bord d’une rivière ») et les recherches accompagnant la création du Petit Trianon (1756-1764).
À partir de ce moment, le modèle royal tend à se divulguer et tous les quartiers périphériques de la capitale se couvrent d’édifices aux allures diverses mais répondant aux mêmes critères architecturaux. La multiplication des petites maisons illustre également l’émergence d’un nouvel art de vivre et les aspirations d’une société en mutation qui use de toutes les ressources des arts (architecture, jardin, peinture, sculpture…) pour créer de véritables écrins qui ne laisseront pas indifférent le public de la seconde moitié du XVIIIe siècle, satisfaisant les critiques et alimentant les récits de voyageurs et les souvenirs des contemporains.
Si toutes les tentatives de classification ont montré leurs limites face à la variété des dispositifs mis en œuvre dans cette architecture domestique suburbaine, les différentes études mènent à un constat similaire : mutation des dispositifs conventionnels, réduction de la taille des appartements, diffusion du modèle pavillonnaire de plan massé et situation du nouveau bâti dans un environnement paysager. L’invention de l’architecte, la volonté du commanditaire ainsi que la contrainte du parcellaire peuvent expliquer la variété et le caractère innovant de cet habitat. La synthèse de toutes les méthodes d’analyse déjà utilisées par les chercheurs a permis de mettre en place un mode d’investigation fondé sur l'étude simultanée des sources initiales et des documents témoignant de la culture artistique des architectes de l’époque. À partir de l’établissement d’un corpus non exhaustif mais comportant un échantillon permettant une étude globale (environ 40 maisons), les plans sont chronologiquement comparés, analysés et remis dans leur cadre semi-urbain. La détermination des influences et des inspirations mène aux sources des innovations caractéristiques des constructions suburbaines.
Ce travail, qu’il convient de corréler aux études déjà effectuées à propos de certaines villes de province, nous permet de remonter jusqu’aux origines de l’habitat pavillonnaire tel qu’il sera conçu au siècle suivant. Le début du XIXe siècle voit en effet l’idéologie de la villa se démocratiser et devenir accessible à la petite bourgeoisie. Le phénomène des périphéries pavillonnaires est jusqu’alors plutôt attribué aux retombées de la révolution industrielle et à la création de cités ouvrières. Or, selon Ackerman, d’autres raisons peuvent l’expliquer : le développement des grandes villes, les effets de la philosophie sociale égalitariste du XVIIIe siècle et le romantisme. Notre réflexion nous amène donc à nous confronter à une autre bibliographie, qui n’entend pas aujourd’hui l’importance du XVIIIe siècle dans le développement de ce phénomène.
Papers by Claire Ollagnier
Ce colloque international est organisé par l'association GHAMU et le Centre F.-G. Pariset (EA... more Ce colloque international est organisé par l'association GHAMU et le Centre F.-G. Pariset (EA 538 ; université Bordeaux Montaigne), avec le concours du Centre André Chastel (Sorbonne Université) et de l'HICSA (université - Panthéon-Sorbonne). Il se tiendra à Paris, du 6 au 8 décembre 2018 (voir programme joint infra). Construire une maison de plaisance en trois mois : ce pari fou – et réussi – entre la reine Marie-Antoinette et son beau-frère le comte d’Artois a marqué la carrière de Fran..
Even in his own time, Philippe de La Hire (1640–1718) was known as a prolific and accomplished ma... more Even in his own time, Philippe de La Hire (1640–1718) was known as a prolific and accomplished mathematician and scientist with an insatiable curiosity. A member of the Académie des sciences (since 1678) and professor at the Collège Royal (since 1682), in 1687 he became the second professor (after François Blondel) at the Académie royale d'architecture, even though he never built anything. In this academy, he was very active and presented several contributions on the architectural orders, shared his own translation of Scamozzi's L'idea della architettura universale, and held several courses for the future architects of the king on geometry, optics, stereotomy and architecture. He presented his course on architecture three times (1698-1699, 1705-1706, 1714-1715); it is preserved in three manuscript versions (in Paris, London, and Einsiedeln), covers construction, hydraulics, orders, interior distribution, etc., and can be considered the first general manual on architectur...
Il mito è ben noto: il Settecento avrebbe visto nascere edifici destinati al piacere di una class... more Il mito è ben noto: il Settecento avrebbe visto nascere edifici destinati al piacere di una classe sociale fortunata e spesso oziosa, piccole case dall'aspetto dimesso adatte a discreti appuntamenti galanti, padiglioni isolati dotati di stanze lussuose che si scoprivano solo una volta varcato l'ingresso e che erano parte di un meccanismo seduttivo sapientemente predisposto dal libertino. La leggenda delle petites maisons è basata comunque su una realtà concreta: questi edifici apparsi all'inizio del Settecento si contarono presto a decine nei dintorni di Parigi. I successivi piani di ingrandimento e risanamento condotti nell'Ottocento hanno determinato la scomparsa di una parte importante del suburbio, e particolarmente di questo tipo di abitazioni innovative. La folie Le Prêtre de Neubourg, costruita da Marie-Joseph Peyre ai confini del Boulevard du midi, è una di queste petites maisons e conobbe un notevole successo nel Settecento. Tuttavia, la scoperta e l'ana...
Anne Perrin Khelissa (dir.), Correlations: les objets du decor au siecle des Lumieres, Etudes sur... more Anne Perrin Khelissa (dir.), Correlations: les objets du decor au siecle des Lumieres, Etudes sur le XVIIIe siecle 43 (Octobre 2015), 264 pages ISBN 978-2800415857 Expositions, nouvelles presentations museographiques, colloques internationaux, programmes de recherche, travaux universitaires, publications : les arts du decor connaissent ces dernieres annees un vaste regain d’interet. Le present volume repond a une actualite. Il entend egalement porter un regard renouvele sur l’ameuble...
À la fin du xviiie siècle, le programme architectural des maisons faubouriennes offre une voie de... more À la fin du xviiie siècle, le programme architectural des maisons faubouriennes offre une voie de convergence, un mode de résolution des multiples tensions induites par les attentes de l’élite : être en ville et voir la campagne, afficher une distinction aristocratique et vivre bourgeoisement, rayonner publiquement et sauvegarder une vie intime. Autant de réflexions qui accompagnent la mise en place du programme de la maison individuelle. Toutefois, sa définition comme un type d’habitat alternatif à celui de la maison urbaine mitoyenne ou de l’immeuble intervient dans les premières décennies du xixe siècle. Si le phénomène des périphéries pavillonnaires est jusqu’alors plutôt attribué aux retombées de la révolution industrielle et à la création de cités ouvrières, ses prémices en sont donc antérieures. Ainsi, en analysant les fondements architecturaux, mais également idéologiques et socio-anthropologiques de la maison individuelle, l’article souhaite apporter de nouvelles clés de compréhension aux questions que continue de poser aujourd’hui l’implantation d’un habitat pavillonnaire.At the end of the 18th century, the architectural plans for new urban districts offered a form of convergence, a way of resolving the many tensions in the desires of the wealthy: to live in town and yet see the countryside, to signal aristocratic distinction and yet live like a bourgeois, to have a public presence and yet preserve the embryonic forms of family privacy. These were the ideas behind the planning of the detached house. However, its definition as an alternative type of housing to the urban terraced house and the block of flats occurred only in the early decades of the 19th century. Although this type of low-density suburban district has generally been attributed to the effects of the Industrial Revolution and the construction of working-class blocks, its origins can be seen earlier. By analysing the architectural, ideological and socio-anthropological bases for the detached house, this article seeks to provide new insights into the questions still raised by the construction of low-density housing
Il mito e ben noto: il Settecento avrebbe visto nascere edifici destinati al piacere di una class... more Il mito e ben noto: il Settecento avrebbe visto nascere edifici destinati al piacere di una classe sociale fortunata e spesso oziosa, piccole case dall’aspetto dimesso adatte a discreti appuntamenti galanti, padiglioni isolati dotati di stanze lussuose che si scoprivano solo una volta varcato l’ingresso e che erano parte di un meccanismo seduttivo sapientemente predisposto dal libertino. La leggenda delle petites maisons e basata comunque su una realta concreta: questi edifici apparsi all’inizio del Settecento si contarono presto a decine nei dintorni di Parigi. I successivi piani di ingrandimento e risanamento condotti nell’Ottocento hanno determinato la scomparsa di una parte importante del suburbio, e particolarmente di questo tipo di abitazioni innovative. La folie Le Pretre de Neubourg, costruita da Marie-Joseph Peyre ai confini del Boulevard du midi, e una di queste petites maisons e conobbe un notevole successo nel Settecento. Tuttavia, la scoperta e l’analisi di documenti di...
Histoire de l'art, 2006
This essay studies the place of women in the Parisian hotel of the first half of the eighteenth c... more This essay studies the place of women in the Parisian hotel of the first half of the eighteenth century and their influence on architecture, cross-referencing architectural treatises with documents pertaining to ways of life in this period. Built between 1700 and 1750, the group of hotels retained for this study was selected from l'Architecture francaise by Jacques-Francois Blondel, an exemplary collection of architectural plans, designed and commented with extreme care and in great detail. Our research focused on the space occupied by women in the home. According to the treatises of the eighteenth century, men and women lived in separate quarters. These texts, however, are essentially theroretical and do not describe actual situations. In practice it is difficult to localize the appartements that were attributed to women. Through an in-depth study of a selection of plans it has been possible to distinguish room groupings and formulate a few hypotheses on the space allotted to women in the hotels. In addition, the case of hotels designed specifically for women clients allowed us to examine the direct imprint of feminine tastes and needs on the building of a private home. This influence can be traced in the number and distribution of rooms, the manner in which they decrease in size and in the greater specialization of some spaces.
Dix-huitième siècle, 2016
Lumen: Selected Proceedings from the Canadian Society for Eighteenth-Century Studies, 2016
Http Www Theses Fr, 2012
Depuis la seconde moitie du XVIIe siecle, periode a laquelle l'expression « petite maison » s... more Depuis la seconde moitie du XVIIe siecle, periode a laquelle l'expression « petite maison » semble etre en usage, le concept d'un lieu situe a l'abri de tous les regards ou le libertin pourrait s'adonner a ses activites licencieuses, a envahi la litterature romanesque et theâtrale, et les sources que constituent les rapports de police et les chroniques scandaleuses regorgent d'anecdotes piquantes, contribuant ainsi a creer le mythe de la petite maison. Cependant, il faut attendre 1751 et la construction du pavillon de La Bouexiere pour voir emerger un nouveau type architectural dont le programme s'elabore peu a peu. Cite comme modele de reference par J. -F. Blondel dans son "Cours d'architecture" et par J. -F. De Bastide dans son roman "La Petite Maison", l'edifice d' A. -M Le Carpentier initie une vague de reflexions sur un nouveau mode d'habitat. En temoignent notamment le sujet du concours du Grand Prix de l'Academie royale d'architecture de 1758 (« Pavillon au bord d'un riviere ») et les recherches accompagnant la creation du Petit Trianon (1756-1764). A partit de ce moment, le modele royal tend a se divulguer et tous les quartiers peripheriques de la capitale se couvrent d'edifices aux allures diverses mais repondant aux memes criteres architecturaux. La multiplication des petites maisons illustre egalement l'emergence d'un nouvel art de vivre et les aspirations d'une societe en mutation qui use de toutes les ressources des arts (architecture, jardin, peinture, sculpture. . . ) pour creer de veritables ecrins qui ne laisseront pas indifferent le public de la seconde moitie du XVIIIe siecle, satisfaisant les critiques et alimentant les recits de voyageurs et les souvenirs des contemporains. . .
Livraisons d'histoire de l'architecture
Companion to Architectural Theory and Practice, Landscape Architecture and Urbanism, vol. II, « Companion to Architecture in the Age of the Enlightenment », Wiley Blackwell Publishers, 2017
Though the presence of women on the architectural scene has been recognized, it remains poorly un... more Though the presence of women on the architectural scene has been recognized, it remains poorly understood in all its facets. Yet from queen—or king’s mistress—to actress, noblewoman to petit bourgeois, women have played a key role in both architectural patronage and the evolution of tastes and ways of life. In France, female patronage provides a means not only of understanding the role played by women under the Ancien Régime, but also of examining the various criteria that determined how dwellings were laid out. Yet, to this day art historians have not yet studied the importance and influence of women in the modern world of domestic architecture.
ArcHistoR, 2016
Le mythe est bien connu : le XVIIIe siècle aurait vu naître des lieux édifiés pour plaisirs d’une... more Le mythe est bien connu : le XVIIIe siècle aurait vu naître des lieux édifiés pour plaisirs d’une classe sociale fortunée et bien souvent oisive, de petites maisons aux allures modestes constituant de discrets rendez-vous galants, des pavillons isolés composés de quelques pièces luxueuses que l’on ne découvrait qu’une fois la porte franchie et qui participaient d’une mécanique séductrice savamment mise en place par le libertin. Cette légende de la petite maison repose toutefois sur une réalité tangible : ces édifices apparus au début du XVIIIe siècle se dénombrèrent bientôt par dizaines aux alentours de Paris. Les campagnes successives d’agrandissement et d’assainissement menées au XIXe siècle ont conduit à la disparition d’une importante part du bâti faubourien, et notamment de ce type d’habitat innovant. La maison Le Prêtre de Neubourg, édifiée par Marie-Joseph Peyre aux confins du boulevard du midi, est l’une de ces petites maisons et elle connut au XVIIIe siècle un succès notable. Pourtant, la découverte et l’analyse de documents d’archive inédits révèlent un édifice différent de celui qui nous est traditionnellement présenté, nous conduisant ainsi à envisager les raisons de la diffusion d’une imagerie trompeuse. La prise de liberté dans la reproduction d’un édifice ne revêt-elle pas un sens tout particulier dans le climat de régénération de la capitale ?
Revue XVIIIe siècle, 2016
L’apparition dans la seconde moitié du XVIIIe siècle des petites maisons – nouveau type de villég... more L’apparition dans la seconde moitié du XVIIIe siècle des petites maisons – nouveau type de villégiature suburbaine – s’opère au moment où l’élite cultive l’espoir d’une régénération sociale. Or, c’est à la campagne que celle-ci peut s’affranchir des conventions citadines. La quête de plaisir immédiat, unique souci du libertin auquel a trop souvent été réduite la petite maison, se transforme peu à peu. L’élite devient moins paresseuse et égoïste : la jouissance de la liberté individuelle en accord avec la nature devient la préoccupation centrale des classes aisées. Mais ces nouvelles pratiques infléchissent-elles sur la conception architecturale des lieux qui les accueillent ? Entre témoignages d’époque et réalité architecturale, cette contribution vise à montrer que l’élite parisienne mêle quelques sentiments sincères à la fiction de la pastorale.
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Books by Claire Ollagnier
reine Marie-Antoinette et son beau-frère le comte d’Artois a marqué la carrière de François-Joseph Bélanger. Avec ce coup d’éclat se dessine le portrait d’un architecte à la mode qui, aux côtés de Ledoux, Chalgrin, De Wailly et Brongniart, fut parmi les architectes les plus talentueux de son temps.
Il excella tout particulièrement dans la conception de l’habitat et des jardins, livrant alors quelques-unes des demeures les plus remarquées de l’Ancien Régime. Mais Bélanger ne fut pas seulement le chef d’orchestre des plaisirs d’un monde finissant : au cours de sa carrière, il traita aussi les programmes les plus divers tels que lotissements, halles, abattoirs, bains publics ou encore salles de spectacle ; il sut répondre également aux nouveaux défis de l’architecture en expérimentant de façon audacieuse des matériaux comme le fer et la fonte à la Halle au blé.
L’architecte – qui n’a jamais fait le voyage à Rome, mais qui s’est rendu à trois reprises en Angleterre – fit preuve d’une grande curiosité. Des embellissements urbains à la tabatière, en passant par la petite maison ou la voiture hippomobile, la carrière de Bélanger offre une matière riche qui interroge les frontières de sa discipline.
Cependant, il faut attendre les années 1750 et la construc- tion du pavillon La Bouëxière pour voir émerger un nouveau type architectural dont le programme s’élabore peu à peu. S’initie alors une vague de réflexions sur ce nouveau mode d’habitat et tous les quartiers périphériques de la capitale se couvrent d’édifices aux allures diverses mais répondant aux mêmes critères architecturaux : renouvellement des dispositifs conventionnels, réduction de la taille des appartements, adoption du plan massé et situation dans un environnement paysager.
La multiplication de ces petites maisons illustre par ailleurs l’émergence d’un nouvel art de vivre et les aspirations d’une société en mutation qui use de toutes les ressources des arts (architecture, jardin, peinture, sculpture...) pour créer de véritables écrins qui ne laisseront pas indifférent le public de l’époque.
Remontant jusqu’aux origines de l’habitat pavillonnaire, cette étude vise à montrer que si le phénomène des périphéries pavillonnaires a jusqu’alors été plutôt attribué aux retombées de la révolution industrielle et à la création de cités ouvrières, les prémices se font sentir dès la fin du XVIIIe siècle.
Un ouvrage ambitieux et richement illustré qui sollicite l’histoire de l’architecture et des jardins, mais également l’histoire des idées, de la littérature et du théâtre, de la politique et de la ville.
Ainsi les pages rassemblées dans le présent ouvrage entraînent le lecteur, amateur ou spécialiste de l’art, dans cette même pérégrination qui lui révèle les multiples facettes de l’Art. Ces arts réunis : architecture, beaux-arts, peinture, dessin, sculpture, art des jardins et embellissement des villes sont autant de témoins de l’histoire du goût qui s’est épanoui en France et en Europe. Ces études, qui recouvrent principalement le XVIIIe siècle, rendent non seulement hommage au professeur éclairé mais aussi à tous les artistes, architectes, peintres, dessinateurs, sculpteurs, décorateurs, jardiniers, ingénieurs... qui ont participé à ce rayonnement.
Les auteurs examinent successivement le rôle de Soufflot dans les débats stylistiques du XVIIIe siècle, entre architecture antique, gothique et classique, l’entourage professionnel de Soufflot (son agence, ses graveurs, les ingénieurs de ses chantiers), et enfin les innovations propres à l’édification de Sainte-Geneviève, notamment l’érection du dôme, chef-d’œuvre d’audace technique et d’ambition symbolique.
Doctoral Thesis by Claire Ollagnier
À partir de ce moment, le modèle royal tend à se divulguer et tous les quartiers périphériques de la capitale se couvrent d’édifices aux allures diverses mais répondant aux mêmes critères architecturaux. La multiplication des petites maisons illustre également l’émergence d’un nouvel art de vivre et les aspirations d’une société en mutation qui use de toutes les ressources des arts (architecture, jardin, peinture, sculpture…) pour créer de véritables écrins qui ne laisseront pas indifférent le public de la seconde moitié du XVIIIe siècle, satisfaisant les critiques et alimentant les récits de voyageurs et les souvenirs des contemporains.
Si toutes les tentatives de classification ont montré leurs limites face à la variété des dispositifs mis en œuvre dans cette architecture domestique suburbaine, les différentes études mènent à un constat similaire : mutation des dispositifs conventionnels, réduction de la taille des appartements, diffusion du modèle pavillonnaire de plan massé et situation du nouveau bâti dans un environnement paysager. L’invention de l’architecte, la volonté du commanditaire ainsi que la contrainte du parcellaire peuvent expliquer la variété et le caractère innovant de cet habitat. La synthèse de toutes les méthodes d’analyse déjà utilisées par les chercheurs a permis de mettre en place un mode d’investigation fondé sur l'étude simultanée des sources initiales et des documents témoignant de la culture artistique des architectes de l’époque. À partir de l’établissement d’un corpus non exhaustif mais comportant un échantillon permettant une étude globale (environ 40 maisons), les plans sont chronologiquement comparés, analysés et remis dans leur cadre semi-urbain. La détermination des influences et des inspirations mène aux sources des innovations caractéristiques des constructions suburbaines.
Ce travail, qu’il convient de corréler aux études déjà effectuées à propos de certaines villes de province, nous permet de remonter jusqu’aux origines de l’habitat pavillonnaire tel qu’il sera conçu au siècle suivant. Le début du XIXe siècle voit en effet l’idéologie de la villa se démocratiser et devenir accessible à la petite bourgeoisie. Le phénomène des périphéries pavillonnaires est jusqu’alors plutôt attribué aux retombées de la révolution industrielle et à la création de cités ouvrières. Or, selon Ackerman, d’autres raisons peuvent l’expliquer : le développement des grandes villes, les effets de la philosophie sociale égalitariste du XVIIIe siècle et le romantisme. Notre réflexion nous amène donc à nous confronter à une autre bibliographie, qui n’entend pas aujourd’hui l’importance du XVIIIe siècle dans le développement de ce phénomène.
Papers by Claire Ollagnier
reine Marie-Antoinette et son beau-frère le comte d’Artois a marqué la carrière de François-Joseph Bélanger. Avec ce coup d’éclat se dessine le portrait d’un architecte à la mode qui, aux côtés de Ledoux, Chalgrin, De Wailly et Brongniart, fut parmi les architectes les plus talentueux de son temps.
Il excella tout particulièrement dans la conception de l’habitat et des jardins, livrant alors quelques-unes des demeures les plus remarquées de l’Ancien Régime. Mais Bélanger ne fut pas seulement le chef d’orchestre des plaisirs d’un monde finissant : au cours de sa carrière, il traita aussi les programmes les plus divers tels que lotissements, halles, abattoirs, bains publics ou encore salles de spectacle ; il sut répondre également aux nouveaux défis de l’architecture en expérimentant de façon audacieuse des matériaux comme le fer et la fonte à la Halle au blé.
L’architecte – qui n’a jamais fait le voyage à Rome, mais qui s’est rendu à trois reprises en Angleterre – fit preuve d’une grande curiosité. Des embellissements urbains à la tabatière, en passant par la petite maison ou la voiture hippomobile, la carrière de Bélanger offre une matière riche qui interroge les frontières de sa discipline.
Cependant, il faut attendre les années 1750 et la construc- tion du pavillon La Bouëxière pour voir émerger un nouveau type architectural dont le programme s’élabore peu à peu. S’initie alors une vague de réflexions sur ce nouveau mode d’habitat et tous les quartiers périphériques de la capitale se couvrent d’édifices aux allures diverses mais répondant aux mêmes critères architecturaux : renouvellement des dispositifs conventionnels, réduction de la taille des appartements, adoption du plan massé et situation dans un environnement paysager.
La multiplication de ces petites maisons illustre par ailleurs l’émergence d’un nouvel art de vivre et les aspirations d’une société en mutation qui use de toutes les ressources des arts (architecture, jardin, peinture, sculpture...) pour créer de véritables écrins qui ne laisseront pas indifférent le public de l’époque.
Remontant jusqu’aux origines de l’habitat pavillonnaire, cette étude vise à montrer que si le phénomène des périphéries pavillonnaires a jusqu’alors été plutôt attribué aux retombées de la révolution industrielle et à la création de cités ouvrières, les prémices se font sentir dès la fin du XVIIIe siècle.
Un ouvrage ambitieux et richement illustré qui sollicite l’histoire de l’architecture et des jardins, mais également l’histoire des idées, de la littérature et du théâtre, de la politique et de la ville.
Ainsi les pages rassemblées dans le présent ouvrage entraînent le lecteur, amateur ou spécialiste de l’art, dans cette même pérégrination qui lui révèle les multiples facettes de l’Art. Ces arts réunis : architecture, beaux-arts, peinture, dessin, sculpture, art des jardins et embellissement des villes sont autant de témoins de l’histoire du goût qui s’est épanoui en France et en Europe. Ces études, qui recouvrent principalement le XVIIIe siècle, rendent non seulement hommage au professeur éclairé mais aussi à tous les artistes, architectes, peintres, dessinateurs, sculpteurs, décorateurs, jardiniers, ingénieurs... qui ont participé à ce rayonnement.
Les auteurs examinent successivement le rôle de Soufflot dans les débats stylistiques du XVIIIe siècle, entre architecture antique, gothique et classique, l’entourage professionnel de Soufflot (son agence, ses graveurs, les ingénieurs de ses chantiers), et enfin les innovations propres à l’édification de Sainte-Geneviève, notamment l’érection du dôme, chef-d’œuvre d’audace technique et d’ambition symbolique.
À partir de ce moment, le modèle royal tend à se divulguer et tous les quartiers périphériques de la capitale se couvrent d’édifices aux allures diverses mais répondant aux mêmes critères architecturaux. La multiplication des petites maisons illustre également l’émergence d’un nouvel art de vivre et les aspirations d’une société en mutation qui use de toutes les ressources des arts (architecture, jardin, peinture, sculpture…) pour créer de véritables écrins qui ne laisseront pas indifférent le public de la seconde moitié du XVIIIe siècle, satisfaisant les critiques et alimentant les récits de voyageurs et les souvenirs des contemporains.
Si toutes les tentatives de classification ont montré leurs limites face à la variété des dispositifs mis en œuvre dans cette architecture domestique suburbaine, les différentes études mènent à un constat similaire : mutation des dispositifs conventionnels, réduction de la taille des appartements, diffusion du modèle pavillonnaire de plan massé et situation du nouveau bâti dans un environnement paysager. L’invention de l’architecte, la volonté du commanditaire ainsi que la contrainte du parcellaire peuvent expliquer la variété et le caractère innovant de cet habitat. La synthèse de toutes les méthodes d’analyse déjà utilisées par les chercheurs a permis de mettre en place un mode d’investigation fondé sur l'étude simultanée des sources initiales et des documents témoignant de la culture artistique des architectes de l’époque. À partir de l’établissement d’un corpus non exhaustif mais comportant un échantillon permettant une étude globale (environ 40 maisons), les plans sont chronologiquement comparés, analysés et remis dans leur cadre semi-urbain. La détermination des influences et des inspirations mène aux sources des innovations caractéristiques des constructions suburbaines.
Ce travail, qu’il convient de corréler aux études déjà effectuées à propos de certaines villes de province, nous permet de remonter jusqu’aux origines de l’habitat pavillonnaire tel qu’il sera conçu au siècle suivant. Le début du XIXe siècle voit en effet l’idéologie de la villa se démocratiser et devenir accessible à la petite bourgeoisie. Le phénomène des périphéries pavillonnaires est jusqu’alors plutôt attribué aux retombées de la révolution industrielle et à la création de cités ouvrières. Or, selon Ackerman, d’autres raisons peuvent l’expliquer : le développement des grandes villes, les effets de la philosophie sociale égalitariste du XVIIIe siècle et le romantisme. Notre réflexion nous amène donc à nous confronter à une autre bibliographie, qui n’entend pas aujourd’hui l’importance du XVIIIe siècle dans le développement de ce phénomène.
Marquant le 300e anniversaire du début de la Régence, dont la rocaille fut l’une des expressions majeures, il explorera cet art libre et inventif dans le domaine du décor, des arts décoratifs et de l’architecture. L’objectif visé sera de mieux comprendre le rôle historique de chacun des acteurs de la rocaille tout au long du XVIIIe siècle, depuis sa conception jusqu’à sa diffusion, à Paris, en province et dans le reste de l’Europe.
Comité scientifique : Jean-François Bédard (Syracuse University, New York), Pascal Bertrand (Université Bordeaux Montaigne), Fréderic Dassas (Musée du Louvre, département des objets d'art), Corinne Le Bitouzé (Bibliothèque nationale de France, département des estampes et de la photographie), Carl Magnusson (Université de Lausanne), Christian Michel (Université de Lausanne), Katie Scott (The Courtauld Institute of Art, Londres).
Marquant le 300e anniversaire du début de la Régence, dont la Rocaille fut l’une des expressions majeures, la rencontre explorera cet art libre et inventif dans le domaine du décor, des arts décoratifs et de l’architecture. L’objectif visé sera de mieux comprendre la part historique de chacun des acteurs de la rocaille tout au long du XVIIIe siècle, depuis sa conception jusqu’à sa diffusion, à Paris, en province et dans le reste de l’Europe.