Book Chapters by Alice Vittrant
Travaux linguistiques du Cerlico – N° 31 Transcrire, écrire, formaliser – 2, 2019
The Mainland Southeast Asia Linguistic Area, Mouton de Gruyter, 2019
in Vittrant, A. & Watkins J., (2019), The Mainland Southeast Asia Linguistic Area, Trends in Linguistics. Studies and Monographs [TiLSM] 314, Berlin : Mouton de Gruyter, 2019
Burmese, the national language of Burma (or Myanmar), has been the official language of the count... more Burmese, the national language of Burma (or Myanmar), has been the official language of the country since 1948. The standard dialect, the one presented here, has evolved from a central dialect spoken along the lower valleys of the Irrawaddy and Chindwin rivers. It is the dialect taught in schools throughout Burma, and the one used on TV and radio.
Burmese is also one of the few TB languages with an original writing system and literacy tradition, alongside Tibetan, Manipuri (or Meitei) and Naxi. It is documented since the twelfth century.
In this chapter, we will study vernacular or spoken Burmese and we will make little reference to literary or Written Burmese (WB). Our fieldwork has been conducted mainly in Yangon and Pagan (Central Burma). Therefore our examples will be utterances of the standard variety of Burmese (SB), although we may occasionally mention variations found in other dialects.
Le Langage de l'émotion : variations linguistiques et culturelles, Nicole Tersis & Pascal Boyeldieu , 2017
in : "Enfield, N. J. and Bernard Comrie (editors), 2015, "Mainland Southeast Asian Languages: The State of the Art". Boston and Berlin: Mouton de Gruyter.", p.586-632, 2015
This paper aims to continue and complement the cross-linguistic studies of motion event encoding ... more This paper aims to continue and complement the cross-linguistic studies of motion event encoding initiated by Talmy’s seminal work on a semantic typol-ogy of motion events (1972, 1985), given that his classification of languages based on path encoding cannot account for some constructions found in Southeast (and East) Asian languages.
After a brief review of Talmy’s typology and its evolution, we will examine some Southeast Asian constructions and means to encode motion and path that have been neglected by previous studies. The following section will pres-ent the elicitation material developed by the Trajectory project that helps to collect comparable data on motion.
The data collected on two Burmese dialects will then be presented, along with new data on hitherto unknown constructions, leading us to revise previ-ous typologies of motion events. In particular we examine issues such as serialization, and also the status of the verb (satellite vs. head) in the constructions expressing motion.
In : The Aesthetics of Grammar: Sound and Meaning in the Languages of Mainland Southeast Asia / Jeffrey P. Williams (ed.) -- Cambridge, Cambridge University Press, p. 255-279. , 2013
Cahiers Chronos, 2013
Les analyses du syntagme verbal proposées par Bernot (1980) et plus récemment par Vittrant (2004)... more Les analyses du syntagme verbal proposées par Bernot (1980) et plus récemment par Vittrant (2004) ont montré le caractère essentiel de la modalité dans cette langue. Seule notion obligatoirement exprimée dans le SV, elle est aussi présente dans différentes constructions comme la subordination ou la nominalisation. L’aspect est lui aussi très présent dans la langue. En revanche, le temps grammatical — défini comme l'expression grammaticale de la relation qui existe entre le moment d’un événement et un certain point de référence, souvent le moment de l'énonciation —, est singulièrement absent en birman. Il n’existe en effet aucun morphème spécialisé dans l’expression de la temporalité. Cependant, dans de nombreux cas, la particule verbale /Khɛ1/ indique un temps passé ou plus exactement un déplacement dans le passé. La particule véhicule aussi un sens spatial dans certains énoncés. Nous affirmons donc l’origine verbale de /Khɛ1/ (verbe de mouvement signifiant « venir»), ce qui est confirmé par la comparaison avec des dialectes birmans plus conservateurs comme l’arakanais.
En résumé, la PV /Khɛ1/ marque avant tout une distance, un déplacement. Celui-ci peut être spatial ou temporel. On notera ensuite le développement inattendu de ce morphème en birman vernaculaire, qui, associé au morphème modal irréalis /mɛ2/, indique une certitude très grande quant à la réalisation future de l’événement décrit par le verbe. Développement absent des dialectes plus conservateurs comme l’arakanais. [Première version - 2006]
in "Interpréter l'événement - Aspects linguistiques, discursifs et sociétaux", Pascale Brunner, Chiara Elefante, Stavroula Katsiki et Licia Reggiani (eds), Paris : Lambert Lucas,, 2014
ANG: The aim of this paper is first to study the role of the language (langue) in conceptualizin... more ANG: The aim of this paper is first to study the role of the language (langue) in conceptualizing an event, second to examine the language constraints, the cognitive constraints and the cultural constraints on the expression of an event in a particular language. This is illustrated by data collected on motion events in various languages.
Key words : language type, grammatical constraints, cultural and cognitive constraints, typology, motion event.
FRA : Dans cet article, nous nous interrogerons d’une part sur le rôle de la langue dans la construction et la représentation d’un événement, et d’autre part sur les contraintes langagières, cognitives et culturelles pesant sur l’expression d’un événement dans une langue. Nature humaine, culture mais aussi particularités grammaticales de la langue peuvent exercer des contraintes sur la représentation et l’expression d’un événement, comme illustré par les données recueillies dans des langues très diverses autour d’événements spatiaux.
Mots clés : type de langue, contraintes grammaticales, contraintes culturelles et cognitives, typologie, événement spatial
in C. Maury-Rouan (ed.), Recueil en hommage à Robert Vion, Aix-en-Provence : Presses Universitaire de Provence, 2012
… -linguistic semantics of …, 2009
Edited Book/Journal issue by Alice Vittrant
La question des « langues en danger » (LED) connaît un essor considérable depuis les années 1990 ... more La question des « langues en danger » (LED) connaît un essor considérable depuis les années 1990 (voir Gasquet-Cyrus (2010) pour un historique). Prise en charge par des institutions comme l’UNESCO, des fondations internationales ou plus récemment par un projet lancé par Google, elle fait aussi l’objet de nombreuses publications dans un domaine désormais bien établi, où se croisent, au carrefour de différentes disciplines, des questions de vitalité, de droits, de documentation et de revitalisation. Ce champ jouit également d’une couverture médiatique rare en linguistique, avec des publications largement diffusées auprès du grand public, comme Crystal (2000), Hagège (2000), Nettle et Romaine (2000), et plus récemment Evans (2011).
Cette question est souvent posée sur le plan de l’émotion (Harrison 2010) face à la disparition programmée d’une grande partie du patrimoine immatériel de l’humanité, avec un ton dramatique et un appel aux bons sentiments largement critiqués (Calvet 2002, De Swaan 2007, Duchêne & Heller 2007, Mufwene 2005, Perley 2012). Sommé de se positionner dans ce qui est au moins un débat passionnel (sinon théorique), le linguiste peut aussi et surtout tenter d’apporter une contribution pertinente à partir de recherches concrètes, de travaux empiriques et d’un positionnement (théorique, éthique) réfléchi et assumé
Dans cette optique, ce volume propose de recentrer le débat sur les enjeux théoriques de l’étude des LED, sous l’angle de l’empirisme, au sens que lui donne Auroux (1998). Ce dernier défend l’idée que la linguistique est une science avec observatoire, et non purement spéculative ou expérimentale, l’observatoire étant défini comme « tout instrument qui permet d’observer un phénomène qui ne saurait l’être sans lui » (Auroux 1998, p. 166). L’élargissement de l’empirisme à l’observation directe des phénomènes langagiers permet d’intégrer la linguistique de terrain et l’observatoire particulier qu’elle représente. La question qui peut donc être posée, à travers des analyses et des enquêtes de terrain sur les LED, est la suivante : permettent-elles d’observer des phénomènes qui ne sauraient l’être sans elles ? Par ailleurs, si (toujours selon Auroux) les observatoires sont des « objets stables » obtenus par la médiation d’une « instrumentalisation », les LED constituent-elles des « objets stables », ou bien la catégorie même est-elle à interroger, jusqu’à en réfuter la pertinence ?
Papers by Alice Vittrant
Moussons. Recherche en sciences humaines sur l’Asie du Sud-Est, Sep 15, 2015
Histoire épistémologie langage, Jan 5, 2023
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), May 27, 2011
Studies in Language, Jul 23, 2009
... Lehmann University of Erfurt Robert E. Longacre University of Texas, Arlington Brian MacWhinn... more ... Lehmann University of Erfurt Robert E. Longacre University of Texas, Arlington Brian MacWhinney Carnegie-Mellon University Marianne Mithun University of ... indicates the temporal structure of an event, while tense indicates the temporal location of an event (Bhat 1999:43). ...
De Gruyter eBooks, Jun 3, 2019
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2014
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2005
Faits De Langues, Nov 1, 2021
This article focuses on classifiers, one system of the nominal classification domain which is fou... more This article focuses on classifiers, one system of the nominal classification domain which is found in Southeast Asian languages. One of the functions associated with classifiers is the categorization of the nominal lexicon according to the semantic characteristics of the referent. Unsurprisingly, classifiers in Southeast Asia are organized around the basic semantic domains of the different systems of nominal classification. Although the system of so-called ‘numeral’ classifiers, whose primary function is to quantify referents, is the best known and most widespread in Southeast Asia, classifiers can encode various functions according to the syntactic constructions in which they appear. In some languages, these morphemes compete with class terms, a second nominal classification system. Sometimes the same form may belong to several paradigms, thus recalling a well-known characteristic of South-East Asian languages: the polyfunctionalty of forms.
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Book Chapters by Alice Vittrant
Burmese is also one of the few TB languages with an original writing system and literacy tradition, alongside Tibetan, Manipuri (or Meitei) and Naxi. It is documented since the twelfth century.
In this chapter, we will study vernacular or spoken Burmese and we will make little reference to literary or Written Burmese (WB). Our fieldwork has been conducted mainly in Yangon and Pagan (Central Burma). Therefore our examples will be utterances of the standard variety of Burmese (SB), although we may occasionally mention variations found in other dialects.
After a brief review of Talmy’s typology and its evolution, we will examine some Southeast Asian constructions and means to encode motion and path that have been neglected by previous studies. The following section will pres-ent the elicitation material developed by the Trajectory project that helps to collect comparable data on motion.
The data collected on two Burmese dialects will then be presented, along with new data on hitherto unknown constructions, leading us to revise previ-ous typologies of motion events. In particular we examine issues such as serialization, and also the status of the verb (satellite vs. head) in the constructions expressing motion.
En résumé, la PV /Khɛ1/ marque avant tout une distance, un déplacement. Celui-ci peut être spatial ou temporel. On notera ensuite le développement inattendu de ce morphème en birman vernaculaire, qui, associé au morphème modal irréalis /mɛ2/, indique une certitude très grande quant à la réalisation future de l’événement décrit par le verbe. Développement absent des dialectes plus conservateurs comme l’arakanais. [Première version - 2006]
Key words : language type, grammatical constraints, cultural and cognitive constraints, typology, motion event.
FRA : Dans cet article, nous nous interrogerons d’une part sur le rôle de la langue dans la construction et la représentation d’un événement, et d’autre part sur les contraintes langagières, cognitives et culturelles pesant sur l’expression d’un événement dans une langue. Nature humaine, culture mais aussi particularités grammaticales de la langue peuvent exercer des contraintes sur la représentation et l’expression d’un événement, comme illustré par les données recueillies dans des langues très diverses autour d’événements spatiaux.
Mots clés : type de langue, contraintes grammaticales, contraintes culturelles et cognitives, typologie, événement spatial
Edited Book/Journal issue by Alice Vittrant
Cette question est souvent posée sur le plan de l’émotion (Harrison 2010) face à la disparition programmée d’une grande partie du patrimoine immatériel de l’humanité, avec un ton dramatique et un appel aux bons sentiments largement critiqués (Calvet 2002, De Swaan 2007, Duchêne & Heller 2007, Mufwene 2005, Perley 2012). Sommé de se positionner dans ce qui est au moins un débat passionnel (sinon théorique), le linguiste peut aussi et surtout tenter d’apporter une contribution pertinente à partir de recherches concrètes, de travaux empiriques et d’un positionnement (théorique, éthique) réfléchi et assumé
Dans cette optique, ce volume propose de recentrer le débat sur les enjeux théoriques de l’étude des LED, sous l’angle de l’empirisme, au sens que lui donne Auroux (1998). Ce dernier défend l’idée que la linguistique est une science avec observatoire, et non purement spéculative ou expérimentale, l’observatoire étant défini comme « tout instrument qui permet d’observer un phénomène qui ne saurait l’être sans lui » (Auroux 1998, p. 166). L’élargissement de l’empirisme à l’observation directe des phénomènes langagiers permet d’intégrer la linguistique de terrain et l’observatoire particulier qu’elle représente. La question qui peut donc être posée, à travers des analyses et des enquêtes de terrain sur les LED, est la suivante : permettent-elles d’observer des phénomènes qui ne sauraient l’être sans elles ? Par ailleurs, si (toujours selon Auroux) les observatoires sont des « objets stables » obtenus par la médiation d’une « instrumentalisation », les LED constituent-elles des « objets stables », ou bien la catégorie même est-elle à interroger, jusqu’à en réfuter la pertinence ?
Papers by Alice Vittrant
Burmese is also one of the few TB languages with an original writing system and literacy tradition, alongside Tibetan, Manipuri (or Meitei) and Naxi. It is documented since the twelfth century.
In this chapter, we will study vernacular or spoken Burmese and we will make little reference to literary or Written Burmese (WB). Our fieldwork has been conducted mainly in Yangon and Pagan (Central Burma). Therefore our examples will be utterances of the standard variety of Burmese (SB), although we may occasionally mention variations found in other dialects.
After a brief review of Talmy’s typology and its evolution, we will examine some Southeast Asian constructions and means to encode motion and path that have been neglected by previous studies. The following section will pres-ent the elicitation material developed by the Trajectory project that helps to collect comparable data on motion.
The data collected on two Burmese dialects will then be presented, along with new data on hitherto unknown constructions, leading us to revise previ-ous typologies of motion events. In particular we examine issues such as serialization, and also the status of the verb (satellite vs. head) in the constructions expressing motion.
En résumé, la PV /Khɛ1/ marque avant tout une distance, un déplacement. Celui-ci peut être spatial ou temporel. On notera ensuite le développement inattendu de ce morphème en birman vernaculaire, qui, associé au morphème modal irréalis /mɛ2/, indique une certitude très grande quant à la réalisation future de l’événement décrit par le verbe. Développement absent des dialectes plus conservateurs comme l’arakanais. [Première version - 2006]
Key words : language type, grammatical constraints, cultural and cognitive constraints, typology, motion event.
FRA : Dans cet article, nous nous interrogerons d’une part sur le rôle de la langue dans la construction et la représentation d’un événement, et d’autre part sur les contraintes langagières, cognitives et culturelles pesant sur l’expression d’un événement dans une langue. Nature humaine, culture mais aussi particularités grammaticales de la langue peuvent exercer des contraintes sur la représentation et l’expression d’un événement, comme illustré par les données recueillies dans des langues très diverses autour d’événements spatiaux.
Mots clés : type de langue, contraintes grammaticales, contraintes culturelles et cognitives, typologie, événement spatial
Cette question est souvent posée sur le plan de l’émotion (Harrison 2010) face à la disparition programmée d’une grande partie du patrimoine immatériel de l’humanité, avec un ton dramatique et un appel aux bons sentiments largement critiqués (Calvet 2002, De Swaan 2007, Duchêne & Heller 2007, Mufwene 2005, Perley 2012). Sommé de se positionner dans ce qui est au moins un débat passionnel (sinon théorique), le linguiste peut aussi et surtout tenter d’apporter une contribution pertinente à partir de recherches concrètes, de travaux empiriques et d’un positionnement (théorique, éthique) réfléchi et assumé
Dans cette optique, ce volume propose de recentrer le débat sur les enjeux théoriques de l’étude des LED, sous l’angle de l’empirisme, au sens que lui donne Auroux (1998). Ce dernier défend l’idée que la linguistique est une science avec observatoire, et non purement spéculative ou expérimentale, l’observatoire étant défini comme « tout instrument qui permet d’observer un phénomène qui ne saurait l’être sans lui » (Auroux 1998, p. 166). L’élargissement de l’empirisme à l’observation directe des phénomènes langagiers permet d’intégrer la linguistique de terrain et l’observatoire particulier qu’elle représente. La question qui peut donc être posée, à travers des analyses et des enquêtes de terrain sur les LED, est la suivante : permettent-elles d’observer des phénomènes qui ne sauraient l’être sans elles ? Par ailleurs, si (toujours selon Auroux) les observatoires sont des « objets stables » obtenus par la médiation d’une « instrumentalisation », les LED constituent-elles des « objets stables », ou bien la catégorie même est-elle à interroger, jusqu’à en réfuter la pertinence ?
We will first examine various linguistic theories as they apply to modality, tense and aspect (TAM). After reviewing the relationship between modality, tense and aspect, we will attempt to explain these notions. For aspect, we will use the concepts found in the work of Cohen (1989) and Dik (1997). For modality, we will base our ideas on the semantic approach of Frawley (1992) and the functionalist approach of Dik (1997). Like Frawley, we consider negation to be part of the domain of modality, and we follow the stratificationalist method of Dik in proposing a five-tiered hierarchical model of modality.
This will be followed by a presentation of the the Burmese language, and more specifically vernacular Burmese.
We propose a reanalysis of the verb phrase in Burmese, based on the notion of serial verb constructions (SVC); it is presented along with the verbal morphemes and their corresponding values.
Finally, we will examine the expression of modality, which is the main focus of our study, by showing, first, that modality is well-represented in the language and uses a variety of forms: specialized morphemes, grammaticalized morphemes, syntactic constructions, frozen expressions. We will then show that Burmese modality is relevant at different levels of the utterance: it can be inherent in a process (level A), or express at the level of the predicate, (level B), the clause (C), the sentence (level D) or the utterance (level E).
In conclusion we will show that modality is an essential notion in Burmese: its expression in verb phrase is obligatory and it appears at all levels of the sentence in numerous and varied forms.
FRANÇAIS : Ce travail sur 'La modalité et ses corrélats en birman', dans une perspective comparative, s'inscrit délibérement dans une approche typologique, par la confrontation d'un modèle théo¬rique à des données langagières afin de le faire évoluer vers une plus grande universalité.
Nous commencerons notre étude par une première partie théorique sur les notions de modalité, de temps et d'aspect (TAM). Après avoir rappelé les liens existant entre ces trois notions, nous nous attacherons à les expliciter. Nous nous appuierons, pour ce faire, sur les travaux de Cohen (1989) et de Dik (1997) pour l'aspect. En ce qui concerne la modalité, nous nous inspirerons plus particulièrement de l'approche sémantique de Frawley (1992) et de celle, fonctionnaliste, de Dik (1997) : à la suite de Frawley, nous consi¬dérerons la négation comme faisant partie du domaine de la modalité, et utiliserons l'idée proposée par Dik d'une stratification de la phrase pour formuler un modèle hiérarchisé de la modalité à cinq niveaux.
Nous continuerons par une présen¬tation générale de la langue birmane, et plus particulièrement du birman vernaculaire.
Nous proposerons ensuite une ré-analyse du syntagme verbal birman, fondée sur la notion de constructions de verbe en séries (CVS) ; elle sera accompagnée d'une présentation des morphèmes verbaux et des valeurs qu'ils véhiculent.
Nous aborderons enfin l'expression de la modalité en birman, sujet principal du présent travail, en montrant, dans un premier temps, que cette dernière, bien représentée dans la langue, utilise des formes variées : morphèmes spécialisés, morphèmes grammaticalisés, constructions syntaxiques, expressions figées. Puis nous mettrons en évidence que la modalité en birman intervient à différents niveaux dans l'énon¬cé ; elle peut être inhérente au procès (niveau A), concerner la prédication (niveau B), s'inscrire dans la proposition (niveau C), porter sur la phrase entière (D) ou opérer au niveau de l'énoncé (niveau E).
Pour conclure, nous verrons que la modalité est une notion essentielle en birman : obligatoirement exprimée dans le syntagme verbal, elle apparaît à tous les niveaux précédemment définis, et sous des formes nombreuses et variées.