The topic of agency in cities brings up a fundamental question that urban thinkers have been deal... more The topic of agency in cities brings up a fundamental question that urban thinkers have been dealing with for a long time: to what extent does the physical form of the city influence the way people behave? How exactly, in other words, do urban forms act in themselves as agents of urbanity? We know that the relationship between people and their physical environments is not purely mechanical and could never be reduced to a simple functionalist explanation. A change in a city square's furniture, for example, will not deeply affect the way its users experience it. On the other hand, space is never neutral, and the discussion on "agents" as systems that are active, distinguished from their environment, and acting according to a predefined set of goals (Barandiaran, Di Paolo, Rohde, 2009) opens up the very possibility that urban forms might be considered agents themselves. Barandiaran et al. raised this issue when they asked if a niche could be regarded as an agent (Ibid, p....
Épistémologie des études touristiques i, comme champ d’activités et de pratiques, le tourisme réu... more Épistémologie des études touristiques i, comme champ d’activités et de pratiques, le tourisme réunit un nombre grandissant de disciplines, il donne lui-même lieu à c ertains questionnements, qui l’isolent et le définissent, peu à peu, comme un domaine du savoir à part entière. Dans ce contexte, s’interroger sur les enjeux épistémologiques du savoir et du savoir-faire en tourisme devenait un impératif.
... Pour sa contribution particulière à ce mémoire en tant que source d'insp... more ... Pour sa contribution particulière à ce mémoire en tant que source d'inspiration, merci à Geneviève Lizotte. Merci à Mazen et Rana Chamseddine pour leur aide de première ligne. Merci à Astrid Tirel et Jean-François Morissette pour l'accueil qu'ils m'ont réservé dans ...
Set in the heart of Montreal’s Quartier des Spectacles, the Habitations Jeanne-Mance is a vast, a... more Set in the heart of Montreal’s Quartier des Spectacles, the Habitations Jeanne-Mance is a vast, affordable housing complex which stands in contrast to the new, vibrant and artistic image of the city’s main cultural district. In spite of their different functions, these contrasting urban projects have recently deployed analogous strategies to beautify both the public spaces across the district and the shared spaces inside the perimeter of the modernist housing complex. But while public art and culture are used as a strategy to attract tourists to the Quartier des Spectacles, they serve a very different purpose at the Habitations Jeanne-Mance, where their purpose is to reinforce the 1,700 residents’ sense of belonging. Encompassing spectacularisation and aestheticisation, this article analyses how these recoding processes coalesce, and ultimately how they help to reshape the housing complex’s “symbolic edges” in a way that will, perhaps, determine its future.
Situées au cœur du Quartier des Spectacles à Montréal, les Habitations Jeanne-Mance constituent un vaste ensemble de logements sociaux qui contraste avec la vitrine culturelle de la métropole québécoise. Pourtant, au-delà des différences de fonction, il se déploie dans ces projets urbains des pratiques d’embellissement analogues. Bien que l’on observe un recours à l’art public et la culture dans les deux cas, ces opérations d’embellissement prennent des formes différentes : destinées à attirer des publics dans le Quartier des Spectacles, elles cherchent plutôt à renforcer, dans le cas des Habitations Jeanne-Mance, le sentiment d’appartenance des 1 700 résidents qui y habitent. Entre la spectacularisation et l’esthétisation urbaine, nous proposons d’analyser dans cet article comment s’imbriquent et s’articulent ces opérations de recodage symbolique pour comprendre comment se négocient actuellement les frontières qui séparent ces deux territoires, et in fine, comment se dessine l’avenir de cet ensemble d’habitation moderniste.
Excerpt:
The major event that characterized the digital revolution thus far has been the displac... more Excerpt:
The major event that characterized the digital revolution thus far has been the displacement of a big part of our existence into the virtual realm. This shift, in turn, led to the doubling of the city’s physical space with a new kind of dematerialized ‘space’ where much of our social lives now takes place. It is this coexistence and coevolution of cyberspace and urban space that has the potential to deeply affect the way we build and experience cities. But in what way?
Ethier, Guillaume. 2015. «La vie des icônes ». In STARCHITECTURE(S). Figures d’Architecte et Espa... more Ethier, Guillaume. 2015. «La vie des icônes ». In STARCHITECTURE(S). Figures d’Architecte et Espace Urbain, Maria Gravari-Barbas et Cécile Renard. Paris: Éditions de l’Harmattan.
Résumé
La recette de l’architecture iconique peut se décrire assez simplement. Il s’agit d’ériger... more Résumé La recette de l’architecture iconique peut se décrire assez simplement. Il s’agit d’ériger un édifice culturel spectaculaire afin qu’une ville se transforme sous cette impulsion nouvelle. De nombreuses villes occidentales ont adopté cette stratégie de régénération urbaine au vu de l’expérience de Bilbao, une ville d’Espagne qui a engrangé des retombées économiques intéressantes à la suite de la construction d’un musée par l’architecte Frank O. Gehry. Mais au-delà de sa nature stratégique, l’architecture iconique comporte un sens connoté profondément énigmatique. Si les édifices iconiques sont emblématiques de la production architecturale contemporaine, ils doivent bien dire quelque chose sur la société dans laquelle ils sont érigés. Mais quoi ?
L’auteur de cet ouvrage a vu émerger un fait singulier dans l’étude de ces édifices iconiques : tous présentent une rupture importante avec leur contexte d’implantation. Il les appréhende ainsi comme des objets dont la logique culturelle consiste à se distinguer de leur milieu (forme iconique) pour ensuite rétroagir sur lui de manière à le transformer (fonction iconique). Il prend pour point de mire quatre édifices de Toronto, l’Ontario College of Arts and Design, le Royal Ontario Museum, l’Art Gallery of Ontario et le Four Seasons Centre for the Performing Arts, la ville ayant connu une véritable renaissance culturelle dans la décennie 2000, alors que pas moins de onze institutions culturelles majeures se sont refait une beauté. Ces leçons torontoises permettent d’entrevoir comment est pensé le rapport au contexte dans la conception des icônes, et comment, de manière générale, ce processus relève d’une tentative d’organisation de sens dans une société en crise de représentation.
Material Culture Review/Revue de la culture …, Jan 1, 2009
Pp. 142, ISBN 978-2-89544-120-5. en orientant les projets selon une logique purement économique a... more Pp. 142, ISBN 978-2-89544-120-5. en orientant les projets selon une logique purement économique afin d'en faire un espace ludique et fantasmé qui se réfère essentiellement à l'âge d'or de Beyrouth, créant des lieux idéalisés et sans références au passé conflictuel ...
The topic of agency in cities brings up a fundamental question that urban thinkers have been deal... more The topic of agency in cities brings up a fundamental question that urban thinkers have been dealing with for a long time: to what extent does the physical form of the city influence the way people behave? How exactly, in other words, do urban forms act in themselves as agents of urbanity? We know that the relationship between people and their physical environments is not purely mechanical and could never be reduced to a simple functionalist explanation. A change in a city square's furniture, for example, will not deeply affect the way its users experience it. On the other hand, space is never neutral, and the discussion on "agents" as systems that are active, distinguished from their environment, and acting according to a predefined set of goals (Barandiaran, Di Paolo, Rohde, 2009) opens up the very possibility that urban forms might be considered agents themselves. Barandiaran et al. raised this issue when they asked if a niche could be regarded as an agent (Ibid, p....
Épistémologie des études touristiques i, comme champ d’activités et de pratiques, le tourisme réu... more Épistémologie des études touristiques i, comme champ d’activités et de pratiques, le tourisme réunit un nombre grandissant de disciplines, il donne lui-même lieu à c ertains questionnements, qui l’isolent et le définissent, peu à peu, comme un domaine du savoir à part entière. Dans ce contexte, s’interroger sur les enjeux épistémologiques du savoir et du savoir-faire en tourisme devenait un impératif.
... Pour sa contribution particulière à ce mémoire en tant que source d'insp... more ... Pour sa contribution particulière à ce mémoire en tant que source d'inspiration, merci à Geneviève Lizotte. Merci à Mazen et Rana Chamseddine pour leur aide de première ligne. Merci à Astrid Tirel et Jean-François Morissette pour l'accueil qu'ils m'ont réservé dans ...
Set in the heart of Montreal’s Quartier des Spectacles, the Habitations Jeanne-Mance is a vast, a... more Set in the heart of Montreal’s Quartier des Spectacles, the Habitations Jeanne-Mance is a vast, affordable housing complex which stands in contrast to the new, vibrant and artistic image of the city’s main cultural district. In spite of their different functions, these contrasting urban projects have recently deployed analogous strategies to beautify both the public spaces across the district and the shared spaces inside the perimeter of the modernist housing complex. But while public art and culture are used as a strategy to attract tourists to the Quartier des Spectacles, they serve a very different purpose at the Habitations Jeanne-Mance, where their purpose is to reinforce the 1,700 residents’ sense of belonging. Encompassing spectacularisation and aestheticisation, this article analyses how these recoding processes coalesce, and ultimately how they help to reshape the housing complex’s “symbolic edges” in a way that will, perhaps, determine its future.
Situées au cœur du Quartier des Spectacles à Montréal, les Habitations Jeanne-Mance constituent un vaste ensemble de logements sociaux qui contraste avec la vitrine culturelle de la métropole québécoise. Pourtant, au-delà des différences de fonction, il se déploie dans ces projets urbains des pratiques d’embellissement analogues. Bien que l’on observe un recours à l’art public et la culture dans les deux cas, ces opérations d’embellissement prennent des formes différentes : destinées à attirer des publics dans le Quartier des Spectacles, elles cherchent plutôt à renforcer, dans le cas des Habitations Jeanne-Mance, le sentiment d’appartenance des 1 700 résidents qui y habitent. Entre la spectacularisation et l’esthétisation urbaine, nous proposons d’analyser dans cet article comment s’imbriquent et s’articulent ces opérations de recodage symbolique pour comprendre comment se négocient actuellement les frontières qui séparent ces deux territoires, et in fine, comment se dessine l’avenir de cet ensemble d’habitation moderniste.
Excerpt:
The major event that characterized the digital revolution thus far has been the displac... more Excerpt:
The major event that characterized the digital revolution thus far has been the displacement of a big part of our existence into the virtual realm. This shift, in turn, led to the doubling of the city’s physical space with a new kind of dematerialized ‘space’ where much of our social lives now takes place. It is this coexistence and coevolution of cyberspace and urban space that has the potential to deeply affect the way we build and experience cities. But in what way?
Ethier, Guillaume. 2015. «La vie des icônes ». In STARCHITECTURE(S). Figures d’Architecte et Espa... more Ethier, Guillaume. 2015. «La vie des icônes ». In STARCHITECTURE(S). Figures d’Architecte et Espace Urbain, Maria Gravari-Barbas et Cécile Renard. Paris: Éditions de l’Harmattan.
Résumé
La recette de l’architecture iconique peut se décrire assez simplement. Il s’agit d’ériger... more Résumé La recette de l’architecture iconique peut se décrire assez simplement. Il s’agit d’ériger un édifice culturel spectaculaire afin qu’une ville se transforme sous cette impulsion nouvelle. De nombreuses villes occidentales ont adopté cette stratégie de régénération urbaine au vu de l’expérience de Bilbao, une ville d’Espagne qui a engrangé des retombées économiques intéressantes à la suite de la construction d’un musée par l’architecte Frank O. Gehry. Mais au-delà de sa nature stratégique, l’architecture iconique comporte un sens connoté profondément énigmatique. Si les édifices iconiques sont emblématiques de la production architecturale contemporaine, ils doivent bien dire quelque chose sur la société dans laquelle ils sont érigés. Mais quoi ?
L’auteur de cet ouvrage a vu émerger un fait singulier dans l’étude de ces édifices iconiques : tous présentent une rupture importante avec leur contexte d’implantation. Il les appréhende ainsi comme des objets dont la logique culturelle consiste à se distinguer de leur milieu (forme iconique) pour ensuite rétroagir sur lui de manière à le transformer (fonction iconique). Il prend pour point de mire quatre édifices de Toronto, l’Ontario College of Arts and Design, le Royal Ontario Museum, l’Art Gallery of Ontario et le Four Seasons Centre for the Performing Arts, la ville ayant connu une véritable renaissance culturelle dans la décennie 2000, alors que pas moins de onze institutions culturelles majeures se sont refait une beauté. Ces leçons torontoises permettent d’entrevoir comment est pensé le rapport au contexte dans la conception des icônes, et comment, de manière générale, ce processus relève d’une tentative d’organisation de sens dans une société en crise de représentation.
Material Culture Review/Revue de la culture …, Jan 1, 2009
Pp. 142, ISBN 978-2-89544-120-5. en orientant les projets selon une logique purement économique a... more Pp. 142, ISBN 978-2-89544-120-5. en orientant les projets selon une logique purement économique afin d'en faire un espace ludique et fantasmé qui se réfère essentiellement à l'âge d'or de Beyrouth, créant des lieux idéalisés et sans références au passé conflictuel ...
Si, comme champs d'activités et de pratiques, le tourisme réunit un nombre grandissant de discipl... more Si, comme champs d'activités et de pratiques, le tourisme réunit un nombre grandissant de disciplines, il donne lui-même lieu à des questionnements spécifiques, qui l'isolent et le définissent, peu à peu, comme un domaine du savoir à part entière. Dans ce contexte, s'interroger sur les enjeux épistémologiques du savoir et du savoir-faire en tourisme devenait un impératif. Il est incontestable que les retombées économiques importantes du tourisme comptent parmi les facteurs favorables à l'essor des études dans le domaine, mais cet ouvrage veut amener la réflexion au-delà de la " boîte économique ", en ne concevant pas le travail sur le tourisme et le travail dans le tourisme en vases clos. Les changements constants qui rythment l'évolution de ce milieu demandent un regard transdisciplinaire et transversal. Sont ainsi abordées, dans un premier temps, des questions générales concernant l'épistémologie des études touristiques. Puis, constituant le cœur du livre, différentes contributions présentent l'objet touristique à partir d'un champ disciplinaire distinct, que ce soit la géographie, la science politique, l'ethnologie, la sociologie, l'économie ou le droit. Il s'agit, non plus de croire au développement du tourisme, mais de penser le devenir du tourisme comme l'un des facteurs de nos futurs.
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Situées au cœur du Quartier des Spectacles à Montréal, les Habitations Jeanne-Mance constituent un vaste ensemble de logements sociaux qui contraste avec la vitrine culturelle de la métropole québécoise. Pourtant, au-delà des différences de fonction, il se déploie dans ces projets urbains des pratiques d’embellissement analogues. Bien que l’on observe un recours à l’art public et la culture dans les deux cas, ces opérations d’embellissement prennent des formes différentes : destinées à attirer des publics dans le Quartier des Spectacles, elles cherchent plutôt à renforcer, dans le cas des Habitations Jeanne-Mance, le sentiment d’appartenance des 1 700 résidents qui y habitent. Entre la spectacularisation et l’esthétisation urbaine, nous proposons d’analyser dans cet article comment s’imbriquent et s’articulent ces opérations de recodage symbolique pour comprendre comment se négocient actuellement les frontières qui séparent ces deux territoires, et in fine, comment se dessine l’avenir de cet ensemble d’habitation moderniste.
The major event that characterized the digital revolution thus far has been the displacement of a big part of our existence into the virtual realm. This shift, in turn, led to the doubling of the city’s physical space with a new kind of dematerialized ‘space’ where much of our social lives now takes place. It is this coexistence and coevolution of cyberspace and urban space that has the potential to deeply affect the way we build and experience cities. But in what way?
La recette de l’architecture iconique peut se décrire assez simplement. Il s’agit d’ériger un édifice culturel spectaculaire afin qu’une ville se transforme sous cette impulsion nouvelle. De nombreuses villes occidentales ont adopté cette stratégie de régénération urbaine au vu de l’expérience de Bilbao, une ville d’Espagne qui a engrangé des retombées économiques intéressantes à la suite de la construction d’un musée par l’architecte Frank O. Gehry. Mais au-delà de sa nature stratégique, l’architecture iconique comporte un sens connoté profondément énigmatique. Si les édifices iconiques sont emblématiques de la production architecturale contemporaine, ils doivent bien dire quelque chose sur la société dans laquelle ils sont érigés. Mais quoi ?
L’auteur de cet ouvrage a vu émerger un fait singulier dans l’étude de ces édifices iconiques : tous présentent une rupture importante avec leur contexte d’implantation. Il les appréhende ainsi comme des objets dont la logique culturelle consiste à se distinguer de leur milieu (forme iconique) pour ensuite rétroagir sur lui de manière à le transformer (fonction iconique). Il prend pour point de mire quatre édifices de Toronto, l’Ontario College of Arts and Design, le Royal Ontario Museum, l’Art Gallery of Ontario et le Four Seasons Centre for the Performing Arts, la ville ayant connu une véritable renaissance culturelle dans la décennie 2000, alors que pas moins de onze institutions culturelles majeures se sont refait une beauté. Ces leçons torontoises permettent d’entrevoir comment est pensé le rapport au contexte dans la conception des icônes, et comment, de manière générale, ce processus relève d’une tentative d’organisation de sens dans une société en crise de représentation.
2015, 312 pages, G4242, ISBN 978-2-7605-4242-6
Situées au cœur du Quartier des Spectacles à Montréal, les Habitations Jeanne-Mance constituent un vaste ensemble de logements sociaux qui contraste avec la vitrine culturelle de la métropole québécoise. Pourtant, au-delà des différences de fonction, il se déploie dans ces projets urbains des pratiques d’embellissement analogues. Bien que l’on observe un recours à l’art public et la culture dans les deux cas, ces opérations d’embellissement prennent des formes différentes : destinées à attirer des publics dans le Quartier des Spectacles, elles cherchent plutôt à renforcer, dans le cas des Habitations Jeanne-Mance, le sentiment d’appartenance des 1 700 résidents qui y habitent. Entre la spectacularisation et l’esthétisation urbaine, nous proposons d’analyser dans cet article comment s’imbriquent et s’articulent ces opérations de recodage symbolique pour comprendre comment se négocient actuellement les frontières qui séparent ces deux territoires, et in fine, comment se dessine l’avenir de cet ensemble d’habitation moderniste.
The major event that characterized the digital revolution thus far has been the displacement of a big part of our existence into the virtual realm. This shift, in turn, led to the doubling of the city’s physical space with a new kind of dematerialized ‘space’ where much of our social lives now takes place. It is this coexistence and coevolution of cyberspace and urban space that has the potential to deeply affect the way we build and experience cities. But in what way?
La recette de l’architecture iconique peut se décrire assez simplement. Il s’agit d’ériger un édifice culturel spectaculaire afin qu’une ville se transforme sous cette impulsion nouvelle. De nombreuses villes occidentales ont adopté cette stratégie de régénération urbaine au vu de l’expérience de Bilbao, une ville d’Espagne qui a engrangé des retombées économiques intéressantes à la suite de la construction d’un musée par l’architecte Frank O. Gehry. Mais au-delà de sa nature stratégique, l’architecture iconique comporte un sens connoté profondément énigmatique. Si les édifices iconiques sont emblématiques de la production architecturale contemporaine, ils doivent bien dire quelque chose sur la société dans laquelle ils sont érigés. Mais quoi ?
L’auteur de cet ouvrage a vu émerger un fait singulier dans l’étude de ces édifices iconiques : tous présentent une rupture importante avec leur contexte d’implantation. Il les appréhende ainsi comme des objets dont la logique culturelle consiste à se distinguer de leur milieu (forme iconique) pour ensuite rétroagir sur lui de manière à le transformer (fonction iconique). Il prend pour point de mire quatre édifices de Toronto, l’Ontario College of Arts and Design, le Royal Ontario Museum, l’Art Gallery of Ontario et le Four Seasons Centre for the Performing Arts, la ville ayant connu une véritable renaissance culturelle dans la décennie 2000, alors que pas moins de onze institutions culturelles majeures se sont refait une beauté. Ces leçons torontoises permettent d’entrevoir comment est pensé le rapport au contexte dans la conception des icônes, et comment, de manière générale, ce processus relève d’une tentative d’organisation de sens dans une société en crise de représentation.
2015, 312 pages, G4242, ISBN 978-2-7605-4242-6