Jolène A . Bureau
Ma thèse de doctorat est consacrée à l'édition et à l'étude des manuscrits d’Élisabeth Le Bas (1772-1859), aussi dits ses mémoires inachevés, et autres documents pertinents répertoriés en 1900 par Paul Coutant dans « Autour de Robespierre : Le conventionnel Le Bas ».
Je travaille sur la mémoire et l'héritage de la Révolution française, ses représentations, ses échos dans l’imaginaire fictionnel contemporain et son influence dans la culture populaire, politique et militante. Je m'intéresse plus largement à l'idée de révolution et au phénomène révolutionnaire.
Plus précisément, mes études se concentrent sur le cercle des "robespierristes", la République dite "jacobine", la période de la "Terreur", la "Réaction thermidorienne", le "marché" de la mémoire révolutionnaire et le passage de la mémoire à l'histoire dans les années 1820-1840.
Référence pour mon mémoire de maîtrise :
Bureau, Jolène A. (2011). «Robespierre meurt longtemps» : analyse d'une légende noire et de ses mécanismes de transmission et de survivance. (Mémoire de maîtrise). Université du Québec à Montréal.
Supervisors: Pascal Bastien and Josiane Boulad-Ayoub
Address: Montreal, Quebec, Canada
Je travaille sur la mémoire et l'héritage de la Révolution française, ses représentations, ses échos dans l’imaginaire fictionnel contemporain et son influence dans la culture populaire, politique et militante. Je m'intéresse plus largement à l'idée de révolution et au phénomène révolutionnaire.
Plus précisément, mes études se concentrent sur le cercle des "robespierristes", la République dite "jacobine", la période de la "Terreur", la "Réaction thermidorienne", le "marché" de la mémoire révolutionnaire et le passage de la mémoire à l'histoire dans les années 1820-1840.
Référence pour mon mémoire de maîtrise :
Bureau, Jolène A. (2011). «Robespierre meurt longtemps» : analyse d'une légende noire et de ses mécanismes de transmission et de survivance. (Mémoire de maîtrise). Université du Québec à Montréal.
Supervisors: Pascal Bastien and Josiane Boulad-Ayoub
Address: Montreal, Quebec, Canada
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Conference Presentations by Jolène A . Bureau
Quand on parle de la violence révolutionnaire, on pense très rarement à l’impact de cette violence sur le révolutionnaire lui-même. On voit dans l’explication de ses raisons une forme de justification, plutôt qu’une compréhension du phénomène. Les représentations fictionnelles de la Révolution française explorent rarement ces raisons, encore moins le dilemme éthique auquel les individus ont fait face et dont ils avaient parfaitement conscience. Il faut alors chercher ailleurs, au-delà des récits fictifs d’inspiration historique, dans la fiction dystopique présentant des situations rébellionnaires ou révolutionnaires. À partir de plusieurs exemples cinématographiques, je propose d’explorer l’importance de cette aporie dans la représentation de la violence révolutionnaire dans l’imaginaire fictionnel contemporain et de son association avec « irrationalité », « pathologie », « monstruosité », « folie » et « déviance » avant de proposer une explication alternative : le traumatisme.
Depuis plusieurs années, les historiens débattent sur la nature à donner à l’histoire de la Révolution française : est-elle froide ou vivante ? Sa mythification contribue-t-elle à la fixer ou à l’animer ? Qu’en est-il du phénomène révolutionnaire en général et de sa capacité à inspirer, encore aujourd’hui ? Au XXIe siècle, que reste-t-il de la figure de la Révolte ? Quels sont les échos de l’imaginaire révolutionnaire, du récit inspiré de la Révolution française – sa mythologie, si on peut dire – dans la fiction contemporaine ?
Cette communication est une réflexion sur les récits et représentations de la révolte, de la rébellion, de la révolution à partir de films-cultes qui ont marqué la culture populaire et la culture militante. Ces films montrent l’existence d’un dialogue constant entre le réel et la fiction.
Après avoir expliqué le contexte historique et historiographique des questions soulevées par ma présentation, je vais explorer les échos de la mythologie révolutionnaire dans le processus d’incarnation de la Révolte à travers différents personnages, réels et fictifs. Louis-Antoine Saint-Just, par exemple, s’est démarqué dans la mythologie révolutionnaire pour devenir une figure de la Révolte, avant d’être transfiguré dans le personnage d’Enjolras dans Les Misérables, sa « réincarnation » littéraire.
Je vais brièvement présenter le processus par lequel se construit cet archétype, avec ou malgré la participation du personnage qui vient incarner cet idéal, forcés par le destin à assumer la révolte des autres tout autant que la leur. Enfin, je propose une réflexion autour de quelques attributs iconographiques singuliers que l’on retrouve autant dans l’amalgame Saint-Just-Enjolras que chez V et Katniss Everdeen.
La critique de Mélenchon est certes influencée par ses idées politiques et une certaine représentation idéologique de la Révolution. Mais il a raison sur un point : le jeu l’est aussi.
Inscrire la trame narrative d’une œuvre de fiction – que ce soit un roman, une bande dessinée, un film ou un jeu vidéo – durant la Révolution française n’est jamais un choix anodin. Sa représentation fut toujours une affaire politique ; elle l’était déjà alors qu’elle se déroulait toujours.
Où s’arrête la fiction historique ? Où commence la propagande ? L’art, la création, les divertissements même n’existent pas hors du politique.
Dans Assassin’s Creed Unity, la Révolution ne peut être réduite à une seule toile de fond. Le joueur n’est pas un simple témoin, mais un participant actif qui influence les événements historiques. Pas une leçon d’histoire, non, mais certainement une forte leçon en idéologie et sur la manière de réinventer le passé.
Les idées exprimées dans les Institutions républicaines sont souvent dépréciées soit pour leur naïveté, soit pour leur opposition aux valeurs libérales protégeant la vie privée. Saint-Just voulait-il légiférer sur l’amitié ? Voulait-il l’inscrire dans le pacte social ? Ses idées sur l’amitié étaient-elles une aberration totalitaire ou un exposé de croyances reflétant une culture homosociale dans laquelle évoluait à la fois sa société et la Révolution française ?
Two centuries after his death, Maximilien Robespierre has reached legendary status due to his ability to embody either the many forms of revolutionary and State violence, or a set of seemingly unaccomplished revolutionary ideals. Long before François Furet demanded the French Revolution become a “cold object”, Marc Bloch had made the following plea: “robespierristes, anti-robespierristes, nous vous crions grâce : par pitié, dites-nous, simplement, quel fut Robespierre”. However, this demand was not met. To understand the improbability of reconstructing an impartial portrait of Robespierre, one must examine the constant dialogue between the defenders and detractors of Robespierre, starting during the Thermidorian Reaction and revived in the 1830s. The object of my paper is to examine (1) the construction of the Thermidorian “black legend” of Robespierre; (2) its dialogue with the Robespierrist version; (3) the evolution of these contradictory legends during the Romantic period (1815-1848) as a paradigm for later readaptations of the “black legend” in different historical contexts. Through further research, I seek to determine why the figure of Robespierre hasn’t and (possibly) can’t become a “cold object” of study. Twenty years after the Bicentenary, recent works seem to confirm that Robespierre still has a debated legacy. However, the continuation of attacks on Robespierre is both illustrative and puzzling: illustrative of the fact that Robespierre isn’t to lay cold, “dead” once and for all, so to speak; mysterious because these attacks seem to be continuing without an active adversary to take the defence of Robespierre, unlike in previous historical periods.
Books by Jolène A . Bureau
Thesis Chapters by Jolène A . Bureau
Papers by Jolène A . Bureau
La critique de Mélenchon est certes influencée par ses idées politiques et une certaine représentation idéologique de la Révolution. Mais il a raison sur un point : le jeu l’est aussi.
Inscrire la trame narrative d’une œuvre de fiction – que ce soit un roman, une bande dessinée, un film ou un jeu vidéo – durant la Révolution française n’est jamais un choix anodin. Sa représentation fut toujours une affaire politique ; elle l’était déjà alors qu’elle se déroulait toujours.
Où s’arrête la fiction historique ? Où commence la propagande ? L’art, la création, les divertissements même n’existent pas hors du politique.
Dans Assassin’s Creed Unity, la Révolution ne peut être réduite à une seule toile de fond. Le joueur n’est pas un simple témoin, mais un participant actif qui influence les événements historiques. Pas une leçon d’histoire, non, mais certainement une forte leçon en idéologie et sur la manière de réinventer le passé.
(Je téléverse le fichier de nouveau avec uniquement le texte de la conférence, car il ne semble pas apparaître sur chaque plateforme, où on ne voit que la présentation powerpoint.)
https://www.academia.edu/12387008/Un_jeu_n_est_il_qu_un_jeu_La_R%C3%A9volution_fran%C3%A7aise_selon_Assassin_s_Creed_Unity
La Révolution française est riche d’exemples illustrant la relation entre la création d’histoires et l’écriture de l’Histoire. La première moitié du XIXe siècle est une période charnière où la mémoire chevauche l’histoire et influence la culture politique, militante et littéraire. Les premiers historiens de la Révolution et une nouvelle génération de jeunes républicains s’empressent d’interroger ses derniers témoins ou encore les proches et les confidents des défunts révolutionnaires. Chacun participe ainsi à construire une certaine « mythologie » : les récits, les représentations et le répertoire d’images d’Épinal qui fondent et habitent encore aujourd’hui l’imaginaire collectif sur la Révolution française.
Nous proposons d’explorer ce contexte et ce phénomène à partir des cas d’Élisabeth Le Bas (1772/3-1859) et de Charlotte Robespierre (1760-1834), et des historiens qui ont transmis leurs souvenirs. La contribution de ces femmes fut fondamentale dans notre connaissance de la vie intime de Maximilien Robespierre – mais cette connaissance est, à la base, un récit construit, qui est transmis autant par les livres d’histoire que par la littérature ou le cinéma.
Le témoignage d’Élisabeth Le Bas se retrouve dans l’Histoire des Girondins (1847) d’Alphonse de Lamartine. Nous savons, grâce à une édition annotée par Élisabeth, que son récit fut parfois altéré, exagéré, romancé ou même réinventé. De même, les mémoires de Charlotte Robespierre furent remaniés et possiblement réécrits par Albert Laponneraye, militant républicain et socialiste, et historien hagiographe de Maximilien Robespierre. Son rôle dans l’écriture du texte est attesté par les historiens, mais reste à nuancer.
L’historiographie de la Révolution s’est construite d’affrontements : d’idéologies, de mémoires et de récits qui se croisent et se côtoient. Les historiens ont eux-mêmes contribué à créer des fictions et de nouveaux récits. La frontière entre historiens, littéraires et militants n’est pas toujours nette. Doit-elle forcément l’être ? Est-elle même possible ?
Quand on parle de la violence révolutionnaire, on pense très rarement à l’impact de cette violence sur le révolutionnaire lui-même. On voit dans l’explication de ses raisons une forme de justification, plutôt qu’une compréhension du phénomène. Les représentations fictionnelles de la Révolution française explorent rarement ces raisons, encore moins le dilemme éthique auquel les individus ont fait face et dont ils avaient parfaitement conscience. Il faut alors chercher ailleurs, au-delà des récits fictifs d’inspiration historique, dans la fiction dystopique présentant des situations rébellionnaires ou révolutionnaires. À partir de plusieurs exemples cinématographiques, je propose d’explorer l’importance de cette aporie dans la représentation de la violence révolutionnaire dans l’imaginaire fictionnel contemporain et de son association avec « irrationalité », « pathologie », « monstruosité », « folie » et « déviance » avant de proposer une explication alternative : le traumatisme.
Depuis plusieurs années, les historiens débattent sur la nature à donner à l’histoire de la Révolution française : est-elle froide ou vivante ? Sa mythification contribue-t-elle à la fixer ou à l’animer ? Qu’en est-il du phénomène révolutionnaire en général et de sa capacité à inspirer, encore aujourd’hui ? Au XXIe siècle, que reste-t-il de la figure de la Révolte ? Quels sont les échos de l’imaginaire révolutionnaire, du récit inspiré de la Révolution française – sa mythologie, si on peut dire – dans la fiction contemporaine ?
Cette communication est une réflexion sur les récits et représentations de la révolte, de la rébellion, de la révolution à partir de films-cultes qui ont marqué la culture populaire et la culture militante. Ces films montrent l’existence d’un dialogue constant entre le réel et la fiction.
Après avoir expliqué le contexte historique et historiographique des questions soulevées par ma présentation, je vais explorer les échos de la mythologie révolutionnaire dans le processus d’incarnation de la Révolte à travers différents personnages, réels et fictifs. Louis-Antoine Saint-Just, par exemple, s’est démarqué dans la mythologie révolutionnaire pour devenir une figure de la Révolte, avant d’être transfiguré dans le personnage d’Enjolras dans Les Misérables, sa « réincarnation » littéraire.
Je vais brièvement présenter le processus par lequel se construit cet archétype, avec ou malgré la participation du personnage qui vient incarner cet idéal, forcés par le destin à assumer la révolte des autres tout autant que la leur. Enfin, je propose une réflexion autour de quelques attributs iconographiques singuliers que l’on retrouve autant dans l’amalgame Saint-Just-Enjolras que chez V et Katniss Everdeen.
La critique de Mélenchon est certes influencée par ses idées politiques et une certaine représentation idéologique de la Révolution. Mais il a raison sur un point : le jeu l’est aussi.
Inscrire la trame narrative d’une œuvre de fiction – que ce soit un roman, une bande dessinée, un film ou un jeu vidéo – durant la Révolution française n’est jamais un choix anodin. Sa représentation fut toujours une affaire politique ; elle l’était déjà alors qu’elle se déroulait toujours.
Où s’arrête la fiction historique ? Où commence la propagande ? L’art, la création, les divertissements même n’existent pas hors du politique.
Dans Assassin’s Creed Unity, la Révolution ne peut être réduite à une seule toile de fond. Le joueur n’est pas un simple témoin, mais un participant actif qui influence les événements historiques. Pas une leçon d’histoire, non, mais certainement une forte leçon en idéologie et sur la manière de réinventer le passé.
Les idées exprimées dans les Institutions républicaines sont souvent dépréciées soit pour leur naïveté, soit pour leur opposition aux valeurs libérales protégeant la vie privée. Saint-Just voulait-il légiférer sur l’amitié ? Voulait-il l’inscrire dans le pacte social ? Ses idées sur l’amitié étaient-elles une aberration totalitaire ou un exposé de croyances reflétant une culture homosociale dans laquelle évoluait à la fois sa société et la Révolution française ?
Two centuries after his death, Maximilien Robespierre has reached legendary status due to his ability to embody either the many forms of revolutionary and State violence, or a set of seemingly unaccomplished revolutionary ideals. Long before François Furet demanded the French Revolution become a “cold object”, Marc Bloch had made the following plea: “robespierristes, anti-robespierristes, nous vous crions grâce : par pitié, dites-nous, simplement, quel fut Robespierre”. However, this demand was not met. To understand the improbability of reconstructing an impartial portrait of Robespierre, one must examine the constant dialogue between the defenders and detractors of Robespierre, starting during the Thermidorian Reaction and revived in the 1830s. The object of my paper is to examine (1) the construction of the Thermidorian “black legend” of Robespierre; (2) its dialogue with the Robespierrist version; (3) the evolution of these contradictory legends during the Romantic period (1815-1848) as a paradigm for later readaptations of the “black legend” in different historical contexts. Through further research, I seek to determine why the figure of Robespierre hasn’t and (possibly) can’t become a “cold object” of study. Twenty years after the Bicentenary, recent works seem to confirm that Robespierre still has a debated legacy. However, the continuation of attacks on Robespierre is both illustrative and puzzling: illustrative of the fact that Robespierre isn’t to lay cold, “dead” once and for all, so to speak; mysterious because these attacks seem to be continuing without an active adversary to take the defence of Robespierre, unlike in previous historical periods.
La critique de Mélenchon est certes influencée par ses idées politiques et une certaine représentation idéologique de la Révolution. Mais il a raison sur un point : le jeu l’est aussi.
Inscrire la trame narrative d’une œuvre de fiction – que ce soit un roman, une bande dessinée, un film ou un jeu vidéo – durant la Révolution française n’est jamais un choix anodin. Sa représentation fut toujours une affaire politique ; elle l’était déjà alors qu’elle se déroulait toujours.
Où s’arrête la fiction historique ? Où commence la propagande ? L’art, la création, les divertissements même n’existent pas hors du politique.
Dans Assassin’s Creed Unity, la Révolution ne peut être réduite à une seule toile de fond. Le joueur n’est pas un simple témoin, mais un participant actif qui influence les événements historiques. Pas une leçon d’histoire, non, mais certainement une forte leçon en idéologie et sur la manière de réinventer le passé.
(Je téléverse le fichier de nouveau avec uniquement le texte de la conférence, car il ne semble pas apparaître sur chaque plateforme, où on ne voit que la présentation powerpoint.)
https://www.academia.edu/12387008/Un_jeu_n_est_il_qu_un_jeu_La_R%C3%A9volution_fran%C3%A7aise_selon_Assassin_s_Creed_Unity
La Révolution française est riche d’exemples illustrant la relation entre la création d’histoires et l’écriture de l’Histoire. La première moitié du XIXe siècle est une période charnière où la mémoire chevauche l’histoire et influence la culture politique, militante et littéraire. Les premiers historiens de la Révolution et une nouvelle génération de jeunes républicains s’empressent d’interroger ses derniers témoins ou encore les proches et les confidents des défunts révolutionnaires. Chacun participe ainsi à construire une certaine « mythologie » : les récits, les représentations et le répertoire d’images d’Épinal qui fondent et habitent encore aujourd’hui l’imaginaire collectif sur la Révolution française.
Nous proposons d’explorer ce contexte et ce phénomène à partir des cas d’Élisabeth Le Bas (1772/3-1859) et de Charlotte Robespierre (1760-1834), et des historiens qui ont transmis leurs souvenirs. La contribution de ces femmes fut fondamentale dans notre connaissance de la vie intime de Maximilien Robespierre – mais cette connaissance est, à la base, un récit construit, qui est transmis autant par les livres d’histoire que par la littérature ou le cinéma.
Le témoignage d’Élisabeth Le Bas se retrouve dans l’Histoire des Girondins (1847) d’Alphonse de Lamartine. Nous savons, grâce à une édition annotée par Élisabeth, que son récit fut parfois altéré, exagéré, romancé ou même réinventé. De même, les mémoires de Charlotte Robespierre furent remaniés et possiblement réécrits par Albert Laponneraye, militant républicain et socialiste, et historien hagiographe de Maximilien Robespierre. Son rôle dans l’écriture du texte est attesté par les historiens, mais reste à nuancer.
L’historiographie de la Révolution s’est construite d’affrontements : d’idéologies, de mémoires et de récits qui se croisent et se côtoient. Les historiens ont eux-mêmes contribué à créer des fictions et de nouveaux récits. La frontière entre historiens, littéraires et militants n’est pas toujours nette. Doit-elle forcément l’être ? Est-elle même possible ?