Clint Bruce
Je suis titulaire de la Chaire de recherche du Canada en études acadiennes et transnationales (CRÉAcT) à l’Université Sainte-Anne en Nouvelle-Écosse, où j'enseigne au Département des sciences humaines depuis 2015. Je suis également directeur de l’Observatoire Nord/Sud, centre de recherche et de mobilisation du savoir associé à la CRÉAcT, et codirecteur de Port Acadie : revue interdisciplinaire en études acadiennes. Mes recherches portent sur la diaspora acadienne, sur la Louisiane francophone et sur le monde atlantique.
Originaire de Louisiane, je détiens un doctorat de Brown University (2013), une maîtrise de Lehman College-CUNY (2009) et deux baccalauréats, en latin et en français, de Centenary College of Louisiana (2003). Parmi d’autres expériences formatrices, j'ai bénéficié d’une bourse de la fondation Fulbright en 2002-2003, pour un séjour de recherche à l’Université de Moncton, et, de 2006 à 2009, j'ai enseigné dans une école publique du Bronx dans le cadre du programme New York City Teaching Fellows. En 2011-2012, j'avais le poste de "fellow" au Cogut Center for the Humanities de Brown University. J'ai enseigné à Bennington College (2012-2013) et à l'Université du Maine à Farmington (2013-2015), avant de rejoindre l'Université Sainte-Anne. En 2017, j'ai été nommé chercheur associé de l’Institut L.-R.-Wilson d’histoire canadienne.
Mes travaux ont paru dans divers ouvrages et revues comme Francophonies d’Amérique, Recherches sociographiques, Histoire engagée et Anthropological Quarterly. Je travaille actuellement à deux projets de livres : Afro-Creole Poetry in French from Louisiana's Radical Civil War-Era Newspapers: A Bilingual Edition, à paraître prochainement chez The Historic New Orleans Collection, et un manuscrit, L’expérience acadienne au temps de l’esclavage : Désirée Martin et les siens en Louisiane créole.
Phone: 9025401300
Address: Université Sainte-Anne
1695, route 1
Pointe-de-l'Église, N-É
B0W 1M0 CANADA
Originaire de Louisiane, je détiens un doctorat de Brown University (2013), une maîtrise de Lehman College-CUNY (2009) et deux baccalauréats, en latin et en français, de Centenary College of Louisiana (2003). Parmi d’autres expériences formatrices, j'ai bénéficié d’une bourse de la fondation Fulbright en 2002-2003, pour un séjour de recherche à l’Université de Moncton, et, de 2006 à 2009, j'ai enseigné dans une école publique du Bronx dans le cadre du programme New York City Teaching Fellows. En 2011-2012, j'avais le poste de "fellow" au Cogut Center for the Humanities de Brown University. J'ai enseigné à Bennington College (2012-2013) et à l'Université du Maine à Farmington (2013-2015), avant de rejoindre l'Université Sainte-Anne. En 2017, j'ai été nommé chercheur associé de l’Institut L.-R.-Wilson d’histoire canadienne.
Mes travaux ont paru dans divers ouvrages et revues comme Francophonies d’Amérique, Recherches sociographiques, Histoire engagée et Anthropological Quarterly. Je travaille actuellement à deux projets de livres : Afro-Creole Poetry in French from Louisiana's Radical Civil War-Era Newspapers: A Bilingual Edition, à paraître prochainement chez The Historic New Orleans Collection, et un manuscrit, L’expérience acadienne au temps de l’esclavage : Désirée Martin et les siens en Louisiane créole.
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Papers by Clint Bruce
Transnationalism and American Serial Fiction explores the vibrant tradition of serial fiction published in U.S. minority periodicals. Beloved by readers, these serial novels helped sustain the periodicals and communities in which they circulated. With essays on serial fiction published from the 1820s through the 1960s written in ten different languages—English, French, Spanish, German, Swedish, Italian, Polish, Norwegian, Yiddish, and Chinese—this collection reflects the rich multilingual history of American literature and periodicals.
One of this book’s central claims is that this serial fiction was produced and read within an intensely transnational context: the periodicals often circulated widely, the narratives themselves favored transnational plots and themes, and the contents surrounding the fiction encouraged readers to identify with a community dispersed throughout the United States and often the world. Thus, Okker focuses on the circulation of ideas, periodicals, literary conventions, and people across various borders, focusing particularly on the ways that this fiction reflects the larger transnational realities of these minority communities.
Prezantasyon m ap pwopoze isit se yon analiz de yon istwa kout ki parèt nan La Tribune an 1867 e ki gen pou tit « Monsieur Paul » ; otè tèks sa a rele Joanni Questy, ki te yon edikatè, yon ekriven ak yon jounalis angaje tou. « Monsieur Paul » ap dewoule nan epòk Lagè Sivil te eklate ; se yon istwa trajik sou zanmitay ant naratè a, ki se yon moun de koulè, ak yon blan franse ki fin mouri nan yon dyèl. Men atravè entrig prensipal la, nouvèl Misye a ap montre enpòtans inivè kiltirèl transatlantik epi menm rezo « sikòm-karibeyen » an te genyen nan imajinasyon kolektif moun de koulè yo – pi patikilyèman Ayiti. Etid mwen sou « Monsieur Paul » divize an de pati : yon pati sosyokiltirèl epi yon pati espesifikman literè. Tou dabò, m ap fè yon ti pale sou imaj Ayiti a nan jounal La Tribune, sètadi sou reprezantasyon yo ki fòme kontèks imajinè (oubyen « ko-tèks ») pou istwa kout Questy a. Apresa analiz mwen pral konsantre sou yon pèsonaj ki, menmsi li sanble segondè, ap jwe yon wòl senbolik santral : se yon jennonm ki rele Georges, e ki pito emigre an Ayiti, olye yo fòse l defann systèm esklavaj la pa konskripsyon. Kidonk, n ap wè « kijan Ayiti gade epi boule ak kominote » moun de koulè Lwizyana an.
Cette communication se propose d’explorer l’évolution de l’identité linguistique des francophones louisianais dans les années 1860-1880. Plus spécifiquement, il s’agira d’examiner ce projet collectif au regard des tensions qui ont marqué l’époque trouble d’après la guerre de Sécession : à savoir, le statut précaire du français comme langue de la sphère publique et le retour en force de l’idéologie raciste.
C’est sur ce deuxième enjeu que se concentrera mon analyse, car la question raciale s'avère incontournable dans un contexte où l’héritage français est revendiqué par deux groupes raciaux. D’un côté, la plupart des Créoles blancs se rabattent sur la notion d’une « race française » ou encore d’une grande « race latine » ; de l’autre côté, les Créoles d’origine africaine s’inspirent du républicanisme universaliste français dont la promesse égalitaire fut pour eux réalisée dans la Révolution haïtienne. Deux constructives discursives, deux visions de l’Atlantique francophone issu du premier empire colonial. C’est donc la problématique du choc des « systèmes de valeurs mobilisées par les discours, des faits évoqués et des croyances exprimées » qui sera examinée à travers la situation particulière de la Louisiane francophone du XIXe siècle."
À la croisée de la France, des Caraïbes et des États-Unis, la Nouvelle-Orléans du XIXe siècle était un véritable « point nodal de l’Atlantique français » (Marshall). Cependant, les années précédant la Guerre civile américaine virent l’imposition progressive de l’ordre racial états-unien, très préjudiciable aux « gens de couleur libres » francophones, population pourtant bien établie et dotée d’une élite cultivée, fière de ses origines africaines comme de ses attaches françaises. Le parcours et les écrits de Michel Séligny, Créole louisianais, illustrent les ambiguïtés de cette position sociale et de la création littéraire dans un tel contexte : homme de couleur, il possédait des esclaves ; sensibles à la question raciale, ses récits et nouvelles n’ont toutefois rien d’une écriture militante.
C’est à travers un récit de Séligny que cette communication interrogera la problématique transatlantique ; paru en 1853, « Un Pirate » s’inspire visiblement de Kernock le pirate (1830) d’Eugène Sue—repère intertextuel qui sert en fait à encadrer un fait divers local. Notre lecture confrontera les réflexions actuelles sur le monde atlantique aux stratégies de réécriture dont use Séligny, afin d’examiner le rôle de l’indétermination référentielle dans l’exploitation de « réseaux latéraux » (Lionnet et Shih 1) caractérisant le transnationalisme sous contrainte (dirons-nous) pratiqué par cet écrivain louisianais, minorisé dans sa société, mineur dans l’univers littéraire.
Bibliographie préliminaire
Bell, Caryn Cossé. Revolution, Romanticism and the Afro-Creole Protest Tradition in Louisiana, 1718-1868. Bâton-Rouge : LSU Press, 1997.
Gilroy, Paul. The Black Atlantic: Modernity and Double Consciousness. Cambridge, Ma. : Harvard UP, 1993.
Lionnet, Françoise et Shu-Mei Shih (dir.). Minor Transnationalism. Durham : Duke UP, 2005.
Marshall, Bill. “New Orleans, nodal point of the French Atlantic.” International Journal of Francophone Studies 10: 1+2, 35-30.
Manning, Susans et Andrew Taylor (dir.). Transatlantic Literary Studies: A Reader. Baltimore : The Johns Hopkins UP, 2007.
Miller, Christopher L. The French Atlantic Triangle: Literature and Culture of the Slave Trade. Durham : Duke UP, 2008.
Séligny, Michel. « Un Pirate ». L’Abeille de la Nouvelle-Orléans 13-14 mai 1853.
Séligny, Michel. Michel Séligny : Homme libre de couleur de la Nouvelle-Orléans. Compilation, introduction et notes par Frans C. Amelinckx. Québec : Presses de l’Université Laval/CIDEF, 1998.
Sue, Eugène. Kernock le pirate. 1830. Plik et Plok/Atar-Gull. Nouvelle édition. Paris : Panthéon de la Librairie, 1858. 9-74.