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KRZYSZTOF KIESLOWSKI THE THREE COLOURS TRILOGY – 1993-94 The three films together in a trilogy are dealing with hypocrisy in life and the punishment for it. In BLUE, a very successful composer dies with his daughter in a car accident and his wife survives because a witness helps her, and only her, out of the car. The husband was still alive, but the witness did not help him. No indication about the girl. The widow decides to get rid of everything from her husband, to destroy his career. But she discovers he has had a mistress, and this mistress is pregnant with a boy. She changes her strategy and recuperates everything to enable the mistress to raise the son within the context of his father and his widow, I guess, but also within the author’s rights of the father. She is not really punishing her husband, but she is making him pay and everything right that he did not make right initially. She even reconstitutes an important piece of music for some European celebration that she had tried to destroy at first and delivers it to another composer for him to finish it and arrange what had been done already. In WHITE, a Polish male hairdresser marries a French female hairdresser. The wife does not get enough consummation of the marriage. She requires and obtains a divorce. Then the man goes back to Poland, develops some illegal business, and is successful. Then he organizes his death and burial, and his will gives everything to his ex-wife. She accepts and comes to Poland for the burial. The ex-husband reappears in her life, consummates the wedding, and disappears again. Then the ex-husband, under a fake identity, lets the police know about the illegal business and she ends up in prison in Poland. In RED, a student and advertising model in Geneva nearly kills a dog and brings her back to her owner who rejects both the girl and the dog. The girl takes the dog to a veterinarian and then brings her back to the owner. She discovers he is spying on his neighbors’ telephone calls. She clearly says she disagrees with this practice. He then goes to the police, denounces himself, and ends up in court since the neighbors decide to sue. She comes across him again and she manages to get some of his history and how his wife died. Then she has to go to England. She uses the trains and ferries, not a plane. The ferry boat goes through a storm, and it capsizes with more than 1,400 passengers dead; but seven survivors, all of them being the people concerned by the three films. This ending is Machiavellian and is nothing but tinkering about. The film is shot in a very special way with a lot of camera traveling but within apartments or settings with many corridors and so on, real labyrinths. As for this shooting, it is quite typical of Kafka, hence the Machiavellian actions of the characters are embedded in some Kafkian settings with a fully vengeful perspective. The slight intervention in Warsaw (second film) with a priest and some allusions to the Catholic church there make it also fully vengeful against the moralistic preaching and controlling of people’s minds by priests who should have no authority over individuals. Yet no allusion is made to the rotten characters these priests might be. The films being produced in France, the allusion to a catholic priest is enough to bring to mind the rottenness of some of these priests, essentially with young children, particularly young boys. The presence of the priest in the film is enough to be the smoke of a deeper fire. Dr. Jacques COULARDEAU VERSION FRANÇAISE Les trois films réunis en trilogie traitent de l'hypocrisie de la vie et de la punition qui en découle. Dans BLUE, un compositeur à succès meurt avec sa fille dans un accident de voiture et sa femme survit grâce à un témoin qui l'aide, et elle seule, à sortir de la voiture. Le mari était toujours en vie, mais le témoin ne l'a pas aidé. Aucune indication sur la fille. La veuve décide de se débarrasser de touit ce qui vient de son mari, de détruire sa carrière. Mais elle découvre qu'il a eu une maîtresse, et que cette maîtresse est enceinte d'un garçon. Elle change de stratégie et récupère tout pour permettre à la maîtresse d’élever le fils dans le cadre de son père et de sa veuve, je suppose, mais aussi dans le cadre des droits d’auteur du père. Elle ne punit pas vraiment son mari, mais elle le fait payer et elle corrige tout ce qu'il n'a pas bien fait dès le début. Elle reconstitue même un morceau de musique important pour une fête européenne qu'elle avait d'abord tenté de détruire et le remet à un autre compositeur pour qu'il le termine et arrange ce qui avait déjà été fait. Dans WHITE, un coiffeur polonais épouse une coiffeuse française. La femme ne bénéficie pas suffisamment de la consommation du mariage. Elle demande et obtient le divorce. Puis l’homme retourne en Pologne, développe un business illégal et réussit. Puis il organise sa mort et son enterrement, et son testament donne tout à son ex-femme. Elle accepte et vient en Pologne pour l'enterrement. L'ex-mari réapparaît dans sa vie, consomme le mariage et disparaît à nouveau. Puis l'ex-mari, sous une fausse identité, fait part à la police du commerce illégal et elle finit en prison en Pologne. Dans RED, une étudiante et mannequin publicitaire à Genève manque de tuer une chienne et la ramène à son propriétaire qui rejette à la fois la fille et le chien. La jeune fille emmène le chien chez un vétérinaire puis le ramène au propriétaire. Elle découvre qu’il espionne les appels téléphoniques de ses voisins. Elle dit clairement qu'elle n'est pas d'accord avec cette pratique. Il se rend alors à la police, se dénonce, et se retrouve au tribunal puisque les voisins décident de porter plainte. Elle le retrouve et parvient à connaître une partie de son histoire et la mort de sa femme. Ensuite, elle doit aller en Angleterre. Elle utilise les trains et les ferries, pas l'avion. Le ferry traverse une tempête et chavire, faisant plus de 1 400 morts ; mais sept survivants, tous étant les personnes concernées par les trois films. Cette fin est machiavélique et n’est que du bricolage. Le film est tourné d'une manière très particulière avec beaucoup de déplacements de caméra mais dans des appartements ou des décors avec de nombreux couloirs etc., de véritables labyrinthes. Quant à ce tournage, il est assez typique de Kafka, d'où les actions machiavéliques des personnages s'inscrivent dans certains décors kafkiens dans une perspective pleinement vengeresse. La légère intervention à Varsovie (deuxième film) d’un prêtre et quelques allusions à l'église catholique là-bas le rendent également pleinement vengeur contre la prédication moralisatrice et le contrôle des esprits par des prêtres qui ne devraient avoir aucune autorité sur les individus. Pourtant, aucune allusion n’est faite aux personnages pourris que pourraient être ces prêtres. Les films étant produits en France, l'allusion à un prêtre catholique suffit à évoquer la pourriture de certains de ces prêtres, essentiellement avec les jeunes enfants, notamment les jeunes garçons. La présence du prêtre dans le film suffit à être la fumée d’un feu plus profond. Dr Jacques COULARDEAU