Trace, empreinte et « virtualisation » :
La trace est l’exemple éponyme de la reproduction analogique et la catégorie même sous laquelle la penser : une trace
est constituée dès lors qu’une chose en a modifié matériellement une autre et lui a de la sorte, par imprégnation, marquage, laissé
quelque chose d’elle qui la fait lui ressembler. L’empreinte sera dite relever d’une tout autre catégorie : la ressemblance n’y sera
plus l’effet tout passif d’une imprégnation mais le produit d’une reconstitution qui fait de la copie un équivalent symbolique de celleci, c’est à dire qu’elle sera par nature approchée, artificielle ; pour la constituer il aura fallu un moment se détourner de l’objectivité
où à l’infini se répercute l’écho matériel des traces.
Soit l’opération de moulage qui permettra de reproduire l’original qui a servi à faire le moule : la trace en creux est laissée
dans la matière du moule qui, durcie, se prêtera au remplissage d’une matière ductile. En s’étant modelé à la forme d’un original,
par cet enregistrement matériel, le moule pourra la transmettre, c’est un clair exemple de continuité analogique : un objet analogue
en résultera mais l’analogie est autant dans le moule, trace en négatif, que dans le plein, elle est aussi bien dans la matière même
en tant qu’elle se prête au retournement de l’envers en endroit : la glaise qui garde la trace d’un pas peut servir à en donner par
réversion une reproduction grandeur nature. Cette information ici directement transitive peut très bien n’avoir pas cette simplicité
toute mécanique et admettre des intermédiaires, s’offrir à des transpositions dans des registres matériels d’ordre très différent,
sans pour autant rien perdre de sa nature : le monde matériel est comme sympathique à lui-même, par là nous voulons dire qu’il
n’y est rien qui ne puisse être repris, reflété, capté, reproduit et décliné selon toute une gamme de transpositions automatiques.
Sans doute pourra-t-on arguer que toute matière n’est pas bonne à l’enregistrement, ou plutôt à l’emprise d’une ressemblance au
transfert de laquelle elle se prêterait docilement. Selon un matérialisme subtil on hiérarchisera les matériaux selon leur plus ou
moins grande perméabilité aux fines nuances de l’imprégnation. En ce sens l’idée matérialiste selon laquelle la représentation est
un pur reflet d’une réalité externe privilégie la matière du cerveau humain qui par la complexité de sa structure permettrait une
imprégnation plus nuancée ou de plus de dimensions à la fois qu’une trace sur de la cire molle ou qu’ un pli qui facilite un passage.
Si je photographie l’objet original qui a permis dans le premier exemple de réaliser le moule, je recours une nouvelle fois
à une reproduction de type analogique, je laisse se constituer une trace homologue : l’objet vient appliquer ses rayons réverbérés
sur le film photographique photosensible qui est chimiquement altéré ; dans sa différence pourtant manifeste avec l’original, cette
altération a toujours à voir avec lui (« avoir à voir » , ce sera la marque constante de la reproduction analogique). Les rayons
agissent selon le même genre de causalité que la pression renvoyée sur la matière à mouler par les parois internes du moule :
l’original peut attester de sa présence et s’imposer à travers tous ses effets à la fois où on pourra le retrouver. Il n’est, selon une
curieuse formule d’un idéalisme inversé, que l’ensemble proprement infini de ses répercussions matérielles : l’impression sur la
pupille, son traitement neuronal même, la trace dans la boue, la répartition des sels d’argent sur une surface. Ce monde matériel
de l’objectivité se continue de toutes parts, ses effets retentissent tous à la fois dans une multitude de registres, avec une
inépuisabilité qu’on pourrait dire le propre d’un tel monde. En ce sens, la science est née dès lors qu’on a su prendre comme
principe cette tangibilité et cette infinité des reproductions analogiques. L’exemple des homothéties, mis en scène dans la légende
de Thalès au pied des pyramides, est parlante : si on peut rapporter la longueur de l’ombre portée d’un « gnomon » à celle du plus
incommensurable des édifices, c’est qu’à un instant donné de la pente des ombres, partout dans le monde, la proportion est la
même entre l’objet et son ombre. C’est qu’à perte de vue, il en est ainsi sous le soleil : les exemples d’homothéties foisonnent.
Mais au regard de cette multiplication qui ne fait jamais défaut mais qui est comme pour rien (il pleut aussi sur les mers, les rivières
et les sablons disait Malebranche), d’une tout autre rareté est la mise en rapport, le fait d’aller de l’ombre aux objets, de l’ombre de
l’objet à taille humaine, dont la mesure est connue, à l’objet hors de portée, immense, la pyramide dont non le relief mais l’ombre
plane se prête pourtant à l’arpentage.
Il suffit de prendre une fois conscience du rapport et on se met à voir partout des traces : de même l’enquête policière
prend confiance dans l’impossibilité où est une action, un quelconque événement matériel, de n’avoir pas retenti sur d’autres qui
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dès lors deviennent ses indices et ses traces. Tout trahit. Galilée parlait des « symptômes » de la nature, par lesquels un effet
sous-jacent transpire sur un autre plus en évidence dans lequel il s’agit de le reconnaître, de l’interpréter.
L’exception qui servira à passer d’un concept à l’autre, de la trace à l’empreinte, est un lieu commun de toute
argumentation antimatérialiste ; elle prend prétexte du contact le plus immédiat avec la matérialité, la perception, pour argumenter
l’impossibilité que ce soit un corps de même espèce qu’eux, qui perçoive ou représente des corps. Selon la fraîcheur d’un
approfondissement dont il est coutumier, Plotin parle contre l’idée stoïcienne de la nature corporelle du principe dominant, prenant
l’exemple de la reconnaissance d’un visage, de la prosapognosie :
« Si l’âme doit sentir un objet, il faut qu’elle soit une et que tout l’objet soit perçu par le même être, même si des
impressions multiples entrent dans plusieurs organes des sens, ou s’il y a plusieurs qualités en un seul objet, ou si des sensations
diverses arrivent par un seul sens, comme dans la perception d’un visage, ou bien il se concentrera en une unité (et ceci est
manifeste ; car il se contracte dans les pupilles elles-mêmes ; sinon comment verrait-on grâce à elles les objets les plus grands ? A
plus forte raison, en entrant dans le principe dirigeant, il devient comme une pensée indivisible), et alors ce principe sera
indivisible ; ou bien s’il a une grandeur, il se partagera comme elle, et alors chacune de ces parties perçoit une partie différente de
l’objet, mais rien en nous ne perçoit l’objet tout entier. C’est que ce principe tout entier ne fait qu’un. Comment en effet serait-il
divisé ? Une partie égale de principe ne peut se superposer à ne partie égale de l’objet puisqu’il n’est pas égal en dimension à
toutes les choses sensibles. Dans quelle proportion se ferait la division ? »1
On reconnaît un argument repris par tout idéalisme subjectif : l’unité de l’objet n’est garantie que par celle du sujet qui
fait la synthèse de son divers ; mais les détails de l’exemple sont plus notables encore : ce qui annonce la saisie comme en un
centre de convergence de toutes ces lignes qualitatives distinctes les unes des autres émanant de l’objet, c’est le foyer de la pupille
où vient se résorber l’immense radiance du monde divers ; mais, à ce stade, on est encore dans l’objectivité et la reproduction
analogique, le rapport d’expression, c’est à dire la correspondance entre des points, 2les points du monde et les points de la pupille
qui concentre et miniaturise, au lieu de s’éparpiller elle-même avec les parties de l’objet vu. Cependant cette concentration offre le
passage vers une unité d’unification d’une autre sorte car l’unification dans le principe est plus qu’une projection convergente : sans
partie, d’un autre ordre que celui de la quantité, il doit pourtant rendre compte de ce qui est composé, divisible. Comment
l’indivisible peut-il intégrer en lui des parties, comment l’inétendu peut-il aller à la rencontre de l’inétendu ? C’est un tel problème qui
demande d’en passer à un autre ordre : le principe (l’âme) prend l’empreinte de l’objet, c’est à dire qu’il le reconstitue pour luimême, dans son langage interne. L’exemple de la perception permet de s’ouvrir à la compréhension d’une autre sorte de rapport
entre la chose et son expression, un rapport où les termes n’appartiennent pas tout deux à la terre natale de la matérialité et ne
doivent pas à cette appartenance de pouvoir s’entre-répondre. Le rapport d’expression est en ce cas celui d’un code à cela qu’il
analyse ou crypte. Le code doit offrir suffisamment de différences pour coder distinctement toutes les différences notables de l’objet
et permettre la retraduction, c’est à dire sa description ou sa reconstitution analogiques. Ce code dépend donc d’un métacode qui
désigne ce qui doit être codé d’un objet, ce qui constitue ses différences remarquables, les points sensibles de sa reconnaissance ;
il définit les ressources propres au code lui-même pour les enregistrer et les retraduire. Soit l’exemple de l’échantillonnage
numérique d’un son complexe, un mot prononcé par exemple : le métacode prescrit les fréquences acoustiques qui doivent être
saisies, la rapidité de balayage dans l’analyse, c’est à dire la quantité de codages pour chaque fréquence notable par unité de
temps. Le son codé peut être relu en prenant le rapport d’expression en sens inverse : la ressemblance ne sanctionne plus du tout,
dans le son reconstitué par l’échantillonneur ou le convertisseur de signal digital/analogique, la réussite d’un moulage, la bonne
imprégnation (ainsi la trace encrée qui permet de lire les lignes de la main aussi bien que sur la paume elle-même), mais la
pertinence d’un métacode qui programme l’encodage de ce qui est caractéristique, de ce qui se prête à la reconnaissance : pour
l’oreille il y aura indiscernabilité si ce métacode est à la hauteur des particularités du traitement auditif humain. Il est notable que
1
Plotin, Ennéades, IV, 7, trad. Bréhier.
Au sens où Leibniz prend ce mot : une fonction mathématique exprime un rapport entre deux quantités qui varient en fonction l’une
de l’autre.
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tout au rebours de la thèse radicale d’un Bergson qui veut voir dans la perception une immersion dans la matérialité, où le cerveaumatière prélève des traces intéressantes, suffisamment appauvries et délestées de leurs rapports avec toutes les autres, les
neurosciences ont insisté sur l’importance du codage dans la perception qui ferait de celle-ci un réseau de correspondances entre
un cerveau–codeur et une réalité toujours filtrée par le métacode qui en programme l’analyse 3.
On retiendra du symbole cette définition classique : il est mis pour autre chose que lui-même mais il est d’abord luimême une présence matérielle. L’empreinte pour être symbolique n’en a pas moins elle-même un « corps »4. Ce corps peut avoir
plusieurs sortes d’existence : il peut renvoyer à un autre code, au « langage-machine » plus directement en prise sur le traitement
électronique et par là, par exemple à un phénomène électrique, le « signal ». C’est une telle matérialité qui fait du code quelque
chose de transformable à son tour : le traitement peut être à son tour traité. La numérisation se réfléchit elle-même, elle ne code
pas seulement une réalité d’une autre nature qu’elle, le code peut être passible d’un recodage, de l’application d’algorithmes.
Cette matérialité de substitut, celle du code, en laquelle, au moyen de la traduction adéquate, il sera toujours possible
de retrouver l’empreinte de l’original, donne une liberté par rapport à celle de l’original : liberté un peu comparable à celle que
donne le langage sur la sensation. Il n’est pas besoin que deux interlocuteurs sentent la même chose pour que l’un puisse
transmettre à l’autre ce qu’il sent et ce message linguistique pourra à son tour être repris dans un autre message qui le citera : « il
a dit qu’il ne se sentait pas bien ». Dès lors qu’on est entré dans le langage, tout ce qui est fait de langage peut être objet de
langage ; dès lors qu’on a troqué les réalités matérielles pour leurs équivalents codés, tout ce qui est fait de code peut être à son
tour codé. Ce détour donne la véritable puissance : celle de composer une quasi-matérialité qui ne devra plus rien elle-même à un
emprunt à la réalité mais qui pourra en procurer un équivalent perceptif allant jusqu’à l’illusion de l’indiscernabilité. Pour prendre
l’exemple d’une synthèse sonore, je peux non seulement numériser le jeu de cromorne d’un instrument du facteur d’orgue Cliquot
mais je peux par traitement des échantillons recréer les phénomènes acoustiques de réverbération liés à la hauteur des voûtes, la
nature de la pierre des murs, la longueur de la nef et la place d’un auditeur dans cette église reconstituée 5. On a fait justement
remarquer6 que l’expression « réalité virtuelle » ne voulait rien dire si on n’introduisait pas en tiers entre la réalité et sa
« virtualisation » la perception, celui pour lequel la réalité n’existe que perçue. Le virtuel n’est en puissance de réalité que par
l’impression de réalité qu’il procure à cet indispensable troisième terme.
« Dans la perception visuelle l’esprit élabore (…) une image analogique du donné extérieur, en traduisant un certain nombre de
stimuli extéroceptifs en informations neuronales, physico-chimiques, qui vont induire dans la conscience une certaine vision de
l’objet. Quelque soit le modèle épistémologique utilisé pour synthétiser les opérations complexes mises en jeu, modulaire ou
holistique, on s’accorde à reconnaître à cette production d’une image de la réalité dans le cerveau à la fois une conformité aux
messages externes (isomorphisme) et une certaine autonomie due à la construction proprement physico-chimique (…). Le traitement
de la vision par le cerveau aboutit à une modélisation des données externes dont le résultat correspond à l’objet sans en être la stricte
réplique. L’ensemble des sciences de la perception visuelle confirme donc assez largement le mentalisme de la psychologie
historique, qui voit dans l’image subjective une reproduction interne du monde extérieur, à la fois adéquate au modèle mais aussi
hétérogène du point de vue de sa production endogène. »
J.-J. Wunenburger, Philosophie des Images, p. 10.
4
« L’informatique manipule des symboles : il y a là, semble-t-il, une affirmation triviale. Toutefois, le vocable même de
« symbole » appelle quelques explications. Une première définition donne le symbole comme un objet physique mis à la place d’un
autre objet physique ou d’une réalité abstraite. Si nous en restons, pour l’instant, à cette première définition, deux remarques
s’imposent : 1) les signaux binaires que manipulent les ordinateurs répondent bien à la définition ; il sont à la fois une réalité
physique et toute leur efficacité repose sur les correspondances qu’ils entretiennent avec la réalité des données manipulés par
l’ordinateur (nombres, textes, images…). 2) La signification de l’expression « mis à la place » est multiple. En effet, cela suppose
une application entre un ensemble de signes jouant le rôle de symboles et un sous-ensemble du monde, voire un ensemble d’autres
symboles comme dans la transcription en code informatique du code alphabétique. Cette application élimine toute ambiguïté si et
seulement si elle est bijective. Le symbole a alors une fonction de dédoublement et de représentation . (…) En fait, les symboles ont
aussi une fonction opératoire ou plutôt de multiples fonctions opératoires. (…) Retenons simplement, dans nos sociétés modern es,
leur fonction de mémorisation, de condensation et d’ordonnancement du savoir, l’écriture étant à cet égard le modèle canonique.
L’informatique amplifie ses rôles et y ajoute la puissance du calcul. Ainsi, d’une certaine façon, le symbole atteint -il à la dignité de
la caractéristique universelle que souhaitait Leibniz ou pour le moins participe-t-il de son ébauche moderne ». Gérard Chazal, Le
Miroir automate, p. 48.
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Un logiciel P.C. audionumérique., Virtual Waves de chez Fretless, à caractère pédagogique, permet un traitement comme celui qui
vient d’être décrit : un module de réverbération prend en compte par exemple la direction d’émission de la source sonore, la nature
du revêtement des murs etc. !
6
Claude Cadoz dans un beau petit livre de mise au point Les réalités virtuelles.
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Le philosophe sera tenté de retrouver le problème constitué par ces « sortes d’êtres » appelés eidola dans l’ontologie
platonicienne. La consistance de tels êtres s’exténue dans leur effet de ressemblance extorqué, qui inclut la perspective d’un
spectateur créateur de l’illusion tout autant que l’objet faussement mimétique qui en est l’occasion. Il croit être en présence de
l’original, de ce qui vient en premier. Mais le simulacre n’en a pas moins une matérialité propre, au moins pour supporter l’illusion.
Le problème ontologique est que cette matérialité n’est pas de même nature que celle pour laquelle elle se fait passer. Elle est d’un
rang d’être infiniment plus bas et s’il y a scandale qui éveille une réflexion sur le non-être, l’immixtion du non-être dans l’être, c’est
dans la mesure où l’être le plus bas réussit à se faire passer pour l’être du rang le plus relevé. Cependant c’est la souplesse même
de cette matière, cette plasticité des matériaux qui autorise la prise de l’illusion : le prodige, c’est précisément que le faux or sans
valeur fasse comme l’or, que le trompe-l’œil sans relief invite pour un moment aux mêmes gestes que l’objet « vrai » dans les trois
dimensions de l’espace vécu. La dépense la plus importante serait la reproduction, à l’identique, de l’original, si même elle n’était
pas en soi un contresens ontologique puisque ce serait vouloir lui emprunter son unicité. A cette impossibilité répond la modeste
réplique du simulacre : « faire comme… » avec beaucoup moins ; « donner l’impression de … » avec ce qui est de tout autre
nature. Si le simulacre a cette infériorité d’appartenir au monde du multiple, et à une multiplicité qui est encore plus dégradée que
celle du monde des originaux sensibles, cela lui permet en revanche de se reproduire, de se multiplier, de donner des équivalents,
au pluriel. Il conjugue l’économie des moyens et la reproductibilité indéfinie par ces mêmes moyens.
Le simulacre se trouve situé au croisement de ces deux lignes : celle d’une mimétique dont la valeur se jauge non par sa
correspondance à l’original reproduit mais au caractère convaincant de l’impression laissée sur un spectateur, finalement laissé
seul juge de « l’effet de ressemblance » (la « raison des effets » est ici la seule en cause) ; celle de la multiplicité où, dès le
moment où on s’est écarté de l’empire du modèle unique, on gagné la licence d’en multiplier les tenant-lieu, indéfiniment. L’original
peut sans doute être authentique du point de vue ontologique puisqu’il est là en premier et à la source de tous les effets. Mais
comme il n’est lui-même décelable qu’à travers ses manifestations et comme ces manifestations peuvent être détachées de lui,
produites pour elles-mêmes indépendamment de lui, cette authenticité ne peut plus faire sa preuve.
La « virtualisation » consiste justement dans cet entrecroisement d’une mimétique et d’une multiplication qui déroute la
reconnaissance d’un Premier, qui dérange la hiérarchie platonicienne du Premier, de la copie conforme et du simulacre.
Là où l’objet était présent, d’une présence qui n’était pas seulement son effet sur des sens tournés vers lui mais surtout
celle d’un être singulier, « idiotès », par son inscription dans le temps et l’espace qui en éliminait tout autre, par sa consistance
interne dont l’analyse serait allé à l’infini comme pour la substance leibnizienne, il n’y a maintenant que la foule des tenant-lieu qui
ne disent pas leur origine, dont la présence se réduit ici à être un certain effet reconnaissable pour celui qui voit , entend, touche.
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