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SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 422–450 symptomatique régressant spontanément chez une patiente âgée qui présentait préalablement une maladie de Cushing paucisymptomatique. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts. Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.538 P408 Une lésion de la tige pituitaire d’évolution inattendue C. Bourmorck (Dr) a,∗ , B. Corvilain (Pr) a , D. Balériaux (Pr) b , S. Goldman (Pr) c , O. Dewitte (Pr) d , A.L. Trepant (Dr) e , I. Salmon (Pr) e , F. Devuyst (Dr) f a Service d’endocrinologie, Bruxelles b Service de neuroradiologie, Bruxelles c Service de médecine nucléaire, Bruxelles d Service de neurochirurgie, Bruxelles e Service d’ anatomopathologie, Bruxelles f Service d’endocrinologie, hôpital Erasme, université Libre de Bruxelles, Bruxelles ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : cbourmor@ulb.ac.be (C. Bourmorck) L’épaississement de la tige pituitaire associée à un diabète insipide peut être observé en cas de pathologie tumorale, granulomateuse ou inflammatoire. Quel que soit l’âge du patient, une tumeur germinale doit être prioritairement recherchée. Une jeune femme de 18 ans est prise en charge pour l’évaluation d’un diabète insipide et d’un hypogonadisme hypogonadotrope. La seule anomalie décrite, sur les IRM cérébrales et hypophysaires, en dehors de la perte de l’hypersignal de la post-hypophyse est un épaississement de la tige pituitaire. Les marqueurs tumoraux (HCG et AFP) sont normaux (sang et LCR). Dès lors, la patiente est suivie régulièrement pour « grosse tige isolée ». Des troubles cognitifs apparaissent deux ans plus tard. L’IRM concomitante révèle, d’une part, une nette régression de l’épaississement de la tige pituitaire, d’autre part, l’apparition de lésions bilatérales périventriculaires. Les marqueurs tumoraux restent inchangés. On retient le diagnostic de neurosarcoïdose. Sous corticothérapie, l’évolution clinique et radiologique est initialement favorable. Malheureusement, 6 mois après le début du traitement, une lésion hétérogène partiellement kystique apparaît, centrée sur le corps calleux. L’examen anatomopathologique de la tumeur réséquée conclut au diagnostic de germinome. Le diagnostic de germinome peut être posé plusieurs années après l’installation d’un DI et la découverte d’un épaississement de la tige. Chez l’enfant et l’adulte jeune, l’augmentation progressive de l’épaisseur de la tige est hautement suspecte de germinome. Mais, même sa régression spontanée, telle qu’observée chez notre patiente ne permet pas d’exclure ce diagnostic. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts. Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.539 P409 Traitement par agoniste GnRH d’un macroadénome hypophysaire gonadotrope responsable d’un syndrome d’hyperstimulation ovarienne S. Larcher a,∗ , A.L. Coulon (Dr) a , I. Turquin (Dr) b , N. Sturm (Pr) c , E. Gay (Pr) d , P. Touraine (Pr) e , O. Chabre (Pr) a a Service d’Endocrinologie, CHU Grenoble, Grenoble b Endocrinologue, Valence c Service d’Anatomopathologie, CHU Grenoble, Grenoble d Service de Neurochirurgie, CHU Grenoble, Grenoble e Service d’Endocrinologie, La Pitié Salpétrière, Paris ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : slarcher@chu-grenoble.fr (S. Larcher) Introduction L’adénome gonadotrope est habituellement non sécrétant mais peut être exceptionnellement associé à un syndrome d’hyperstimulation ovarienne, pouvant être traité par exérèse chirurgicale de l’adénome. 431 Objectif Présenter le traitement médical par analogue GnRH d’un syndrome d’hyperstimulation ovarienne spontanée rattaché à un macroadénome gonadotrope. Observation Patiente de 34 ans présentant une oligospanioménorrhée, galactorrhée et hyperoestradiolémie à l’arrêt d’une contraception estroprogestative. L’échographie pelvienne retrouve des ovaires de très grande taille contenant des macrokystes multiples (60 × 130 mm au maximum). Le taux d’oestradiol est très élevé, FSH et LH non freinées, la prolactine très modérément élevée. Un traitement estroprogestatif ne permet pas la régression des kystes ovariens. Une TDM cérébrale (patiente claustrophobe) met alors en évidence une masse à extension intrasellaire mesurant 18 × 20 × 21 mm faisant évoquer un adénome hypophysaire gonadotrope fonctionnel. Le gynécologue traitant initie alors un traitement par analogues GnRH (2 injections de Leuropreline d’action retardée) et cabergoline, qui induit de façon remarquable la décroissance des concentrations d’oestradiol (19 600 à 68 pmol/l), une très nette diminution des kystes ovariens et la réapparition rapide de cycles menstruels réguliers. La patiente bénéficie d’une chirurgie hypophysaire transsphénoïdale difficile, ne permettant qu’une exérèse partielle de l’adénome, dont la nature gonadotrope et non prolactinique est confirmée à l’examen immunohistochimique. En postopératoire, l’hyperprolactinémie persiste. La patiente garde des cycles réguliers sous Cabergoline. Conclusion Cette observation suggère que le traitement par GnRH peut avoir un intérêt dans le traitement des exceptionnels syndromes d’hyperstimulation associés à des macroadénomes gonadotropes sécrétants, qui ont probablement conservé l’expression de récepteurs GnRH fonctionnels. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts. Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.540 P410 Association adénome hypophysaire et tumeur cérébrale : à propos de trois observations F. Belhimer (Dr) ∗ , A. Tajine (Dr) , S. Azzoug (Dr) , F. Chentli (Pr) Service endocrinologies, CHU Bab El Ouad, Alger ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : belhimer faiza@yahoo.fr (F. Belhimer) Introduction Plusieurs cas de tumeurs primitives multiples ont été rapportés dans la littérature depuis leur première description en 1882, cependant, les localisations intracrâniennes demeurent peu fréquentes. En effet, la coexistence de deux tumeurs de nature histologique différente est rare et seuls quelques cas d’adénomes hypophysaires associés à une autre tumeur cérébrale ont été rapportés. Observations et discussion Nous rapportons trois observations de patients : deux femmes et un homme âgés de 41, 48 et 50 ans, présentant un macroadénome hypophysaire dont les plus grands diamètres sont respectivement de 21, 35 et 29 mm. Il s’agit d’un adénome non secrétant dans les deux premiers cas et d’un prolactinome dans le troisième cas. Les adénomes non fonctionnels sont tous deux associés à un méningiome temporal de 9 mm et de la faux du cerveau de 20 mm. Celui-ci a été de découverte simultanée dans le premier cas et précédant celui de l’adénome dans le deuxième cas. L’adénome à prolactine est quant à lui associé à un schwannome de l’angle ponto cerebelleux de 28 mm de découverte concomitante. Cette association est encore plus rare que celle décrite précédemment. La chirurgie hypophysaire a été décidée pour les deux adénomes non fonctionnels vu le contact avec le chiasma optique et un traitement par bromocriptine a été instauré pour le prolactinome avec bonne réponse anti-sécrétoire et tumoricide. Par ailleurs, une simple surveillance a été préconisée pour les trois tumeurs cérébrales vu l’absence de retentissement. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts. Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.541