Pédagogie Médicale 18 (Suppl. 1), S83-S98 (2017)
DOI: 10.1051/pmed/2017016
ATELIERS
© EDP Sciences / Société Internationale Francophone d’Education Médicale, 2017
1. Collaboration interprofessionnelle
AT 01
Bien soigner, est-ce également bien
communiquer ? (basé sur TeamSTEPPS)
Katherine BLONDON1, Robert DOURERADJAM2
1
Direction médicale et qualité, hôpitaux universitaires de
Genève, Centre interprofessionnel de simulation, Genève,
Suisse
2
Formations spécialisées en soins, centre de formation,
hôpitaux universitaires de Genève, Centre interprofessionnel
de simulation, Genève, Suisse
Problématique : La communication fait défaut dans plus de la moitié
des incidents hospitaliers, raison pour laquelle elle constitue un des
cinq piliers du modèle conceptuel de travail collaboratif « Team®
STEPPS » . Lors de cet atelier, nous vous présenterons ce modèle, et
aborderons tout particulièrement des outils qui amélioreront votre
communication et vos transmissions au sein de vos équipes.
Les transmissions représentent un élément clé de la prise en charge
pluriprofessionnelle de patients, surtout en milieu hospitalier. Il s’agit
d’un transfert d’informations médicales et de responsabilités qui peut
influencer de manière positive ou négative la sécurité des patients et la
qualité des soins. Actuellement, ce sujet est peu traité dans les cursus
de formations médicales et paramédicales.
Objectifs :
®
– Initier aux concepts de « TeamSTEPPS » ;
– Perfectionner les transmissions ;
– Améliorer la communication lors d’une prise en charge interprofessionnelle ;
– Être capable de donner un feed-back constructif pour améliorer la
qualité des transmissions.
Principes pédagogiques : Pour améliorer la qualité et l’efficacité des
transmissions, des méthodes de standardisation du processus, ayant
montré leur bénéfice, seront exposées et discutées dans cet atelier. Des
exercices pratiques permettront de tester ces méthodes et d’apprendre à
donner un feed-back constructif, afin d’optimiser l’encadrement des
professionnels et personnes en formation, en milieu clinique. Ils
recourront aux dispositifs suivants : jeux de rôles/simulation ;
observation et analyse de situation ; débats et discussions en groupe.
Mots-clés : transmissions, communication interprofessionnelle, outils
AT 02
Communiquer avec un collègue : de la
pratique à son enseignement
Olivier JAMOULLE1, Sophie GALARNEAU2,
Marie Therese LUSSIER3, Claude RICHARD4
1
Pédiatrie, CHU de Sainte-Justine, Montréal, Canada
2
CLSC-GMF-UMF des Faubourgs, CSSS Jeanne Mance,
Montréal, Canada
3
UMF-GMF, Cité de la santé, Montréal, Canada
4
Équipe de recherche en soins de première ligne, CSSS Laval,
Montréal, Canada
Problématique : La pratique professionnelle des médecins implique
une communication entre collègues à de nombreuses occasions, dans
une variété de contextes de soins (à l’hôpital, en ambulatoire) et avec
une multitude de moyens (en personne, par téléphone, par ordinateur,
etc.). L’un des objectifs essentiels de cette communication entre
médecins est d’assurer la continuité des soins et la sécurité des
patients.
La littérature reconnaît deux formes à cette communication :
informelle et formelle. La communication informelle entre médecins
est décrite comme essentielle au fonctionnement du système médical,
mais comporte des risques importants vis-à-vis de la sécurité du
patient. Son enseignement est peu présent dans le curriculum des
résidents. La communication formelle, mieux enseignée, couvre
plusieurs domaines : le transfert des patients, les rapports de
consultation, la tenue du dossier, les rapports d’examen, les
communications entre l’hôpital et la communauté…
L’atelier aura comme objectif général de couvrir la « communication
entre les médecins » figurant dans le rôle de collaborateur du
CanMeds2015.
Durant cette session, les avantages et risques de la communication
informelle entre les médecins seront présentés en donnant plusieurs
conseils de prudence aux participants. L’atelier examinera aussi les
différentes formes de communication formelles en s’attardant sur les
outils de transfert des patients. Les outils de transfert présents dans la
littérature seront décrits en spécifiant les forces et faiblesses de
chacun. Les participants auront l’occasion de se pratiquer à l’usage
d’un d’entre eux. Une réflexion sera réalisée sur les communications
entre l’hôpital et les médecins de la communauté.
Tout le long de la session, une emphase sera mise sur l’enseignement
aux résidents de la communication entre les médecins. Des exemples
de trajectoire de l’apprentissage de la communication entre les
médecins dans un programme de résidence seront discutés en groupe.
Des outils pouvant être utilisés pour son enseignement et son
évaluation auprès des résidents seront présentés (roulette combinatoire de la communication, références pertinentes).
Objectifs :
– Se familiariser à l’étendue des formes de communications existant
entre les médecins ;
– Reconnaître les avantages et inconvénients de la communication
informelle entre les médecins ;
– Réviser les outils de transfert des patients existants dans la
littérature pour les appliquer à la pratique ;
– Proposer une trajectoire dans l’apprentissage de la communication
entre les médecins dans un programme de résidence.
Principes pédagogiques : L’atelier comportera une brève présentation à l’aide de diapositives suivie d’une discussion de groupe
structurée sur la communication informelle. Par la suite les
participants auront l’occasion, en petits groupes d’utiliser sous forme
S84
de simulation un outil de transfert de leur choix. Finalement, la
session présentera des suggestions d’enseignement de cette communication entre médecins, dans le contexte de l’approche par
compétence à la résidence.
Mots-clés : communication formelle, communication informelle,
transfert, enseignement communication
AT 03
Le guide d’entretien HEADSSS : un outil
d’apprentissage de la démarche
diagnostique avec un adolescent
Anne MEYNARD1, Carol NAVARRO2,
Murielle SZYNALSKI-MOREL3
1
Unité des internistes généralistes et pédiatres, faculté de
médecine, université de Genève, Genève, Suisse
2
Unité Santé Jeunes, département de l’enfant et de l’adolescent,
hôpitaux Universitaires Genève, Genève, Suisse
3
Maître d’enseignement HES, Haute École de santé Genève,
Genève, Suisse
Problématique : L’OMS, dans un document sur les compétences de
base à apporter aux professionnels de première ligne en matière de
santé des adolescents définit 3 domaines de compétences :
– Santé et développement de l’adolescent, communication efficace ;
– Les lois, les normes et les questions éthiques ;
– Savoir identifier les adolescents avec besoins spéciaux.
Les données épidémiologiques récentes encouragent à aborder ces
aspects de manière globale, car si la majorité des adolescents sont en
bonne santé et présentent un développement harmonieux, un certain
nombre d’entre eux cumulent des facteurs de vulnérabilité au niveau
individuel, familial et communautaire pouvant porter atteinte à leur
santé et leur développement avec des conséquences durables.
Le HEADSSS (Habitat, École, Activités, Alimentation, Drogues,
Sexualité, Sécurité, Santé mentale, Suicide) est un acronyme
largement reconnu et utilisé pour l’enseignement de l’anamnèse
avec un adolescent pour divers professionnels de première ligne
depuis plus de 20 ans. Il permet aux étudiants d’aborder la santé et le
développement de l’adolescent de façon globale, en évitant de se
focaliser uniquement sur les risques isolés (consommations ou prises
de risque sexuelles par exemple). Il n’existe cependant pas un guide
standardisé pour l’enseigner.
Les auteurs présenteront au cours de cet atelier diverses méthodes
d’utilisation du HEADSSS pour enseigner la démarche diagnostique
et le raisonnement clinique dans un entretien avec un adolescent
(observation de vignettes filmées, exercices pratiques). Ils ont adapté
et utilisé ces méthodes avec des étudiants de différentes filières, en
particulier soins infirmiers, médecins et filière diététique, mais
également sages-femmes et psychologues (prégradué, post-gradué et
formation continue) et ceci même lors de séances d’enseignement
mixtes (plusieurs professions). Les participants pourront ensuite
©2017 EDP Sciences / SIFEM
Ateliers
réfléchir à comment transposer ces méthodes dans leur propre
environnement d’enseignement.
Objectifs : À la fin de l’atelier, les participants seront en mesure de :
– Définir les domaines de compétences spécifiques à acquérir pour
offrir des soins adaptés aux adolescents ;
– Démontrer l’utilité du guide d’entretien HEADSSS comme fil
conducteur d’enseignement lors d’un entretien avec un adolescent ;
– Adapter l’utilisation de cet outil au sein de l’enseignement
interprofessionnel.
Principes pédagogiques : La mise en commun à partir de vignettes
cliniques permet d’amener des éléments théoriques en s’appuyant sur
les connaissances des participants
La mise en pratique favorise le ressenti et permet d’évaluer les
bénéfices et les obstacles à utiliser un outil d’enseignement.
L’encouragement au transfert des compétences acquises dans le
milieu professionnel.
Mots-clés : HEADSSS, adolescent, démarche diagnostique
AT 04
Comment initier une session de Visual
Thinking Strategies (VTS) dans un milieu
interprofessionnel pour mieux collaborer ?
Faire ressortir une interprétation collective
à partir des idées de chacun
Isabelle BURNIER1, Lynn BLOOM2
1
Médecine familiale, Faculté de médecine, Université
d’Ottawa, Ottawa, Canada
2
Département d’innovation en éducation médicale DIME,
Faculté de médecine, Ottawa, Canada
Problématique : Au niveau des sciences de la santé, les concepts de
pensée réflexive sont apparus dans les années 2000 pour tenter de
pallier le manque de collaboration, les difficultés de communication
et de travail en équipe qui étaient reconnues comme principales
sources d’erreurs médicales. (Starfield, B., 2000). VTS est une des
stratégies proposées dans les programmes de médecine en Amérique
du Nord pour introduire la pensée réflexive. Issu du courant de la
psychologie cognitive, elle est utilisée dans le milieu médical pour
enseigner les habiletés cliniques à partir de l’art (Shapiro, 2005). En
favorisant les exercices d’observation, d’interprétation et de jugements, et en privilégiant un apprentissage expérientiel, VTS permet
de prendre conscience des mécanismes cognitifs à l’œuvre lors d’une
démarche diagnostique. VTS est un outil d’encadrement simple de
pratique réflexive ciblant les prises de décision.
Mais au-delà de l’enseignement des compétences cliniques, VTS est
une stratégie permettant une meilleure collaboration dans un milieu
interprofessionnel parce qu’elle fait ressortir les connaissances
subjectives et affectives de chacun. Cette activité facilite la prise
de conscience de nos schèmes d’interprétation, de nos points de vue
différents qui font écho aux opinions parfois divergentes entre
Pédagogie Médicale 18 (Suppl. 1), S83-S98 (2017)
Ateliers
professionnels de la santé ou entre collègues. L’exercice vise à
développer les habiletés pour faire une lecture critique d’un objet
observable, argumenter nos perceptions et entendre ce que voit
l’autre. Basées sur nos perceptions, VTS est un outil simple de
pratique réflexive permettant la comparaison de nos interprétations
par rapport à l’évidence des autres.
La méthodologie de VTS propose de trouver du sens dans une image.
Suivant un protocole relativement simple et ne demandant aucune
connaissance en Arts, elle s’appuie sur les principes du constructivisme et sur l’animation de discussion de groupe. Le facilitateur
d’une séance de VTS est là pour poser des questions clés, paraphraser
les idées et observations des participants, et faire ressortir une
interprétation collective à partir des idées de chacun. Les œuvres d’art
utilisées pour VTS sont sélectionnées à partir d’une thématique. Une
banque de données d’images sera fournie aux participants.
Ainsi, VTS est un outil de prise de conscience des savoirs « cachés »,
des perceptions et interprétations qui peuvent interférer avec les
prises de décisions cliniques dans le domaine de la santé. C’est une
activité d’apprentissage facilement transférable en milieu interprofessionnel ou au niveau de l’enseignement des habiletés cliniques des
étudiants en sciences de la santé.
Objectifs : Au terme de cet atelier, les participants seront en mesure de :
– Décrire les grands principes de Visual Thinking Strategies VTS et
son intérêt dans l’apprentissage de la pratique clinique ;
– Comparer leurs perspectives d’interprétation dans une situation
d’observation ;
– Discuter de leurs ressentis dans une activité réflexive de groupe ;
– Initier des activités de VTS dans des situations de résolution de
problème ou d’incertitude dans leur milieu de travail ou avec leurs
étudiants.
Principes pédagogiques :
– Constructivisme, apprentissage interactif ;
– Apprentissage expérientiel d’une séance de VTS : pratiquer,
questionner, réfléchir et transposer dans le monde clinique.
Mots-clés : pratique réflexive, arts, décision clinique
2. Éducation thérapeutique
AT 05
L’utilisation du téléphone intelligent
(textos, courriels et médias sociaux) dans
les activités d’enseignement et de
supervision : utile mais risquée
François GOULET1, Louise SAMSON2, Yves GERVAIS1
1
Direction de l’amélioration de l’exercice, collège des médecins
du Québec, Montréal, Canada
2
Direction des études médicales, collège des médecins du
Québec, Montréal, Canada
Problématique : La profession médicale n’échappe pas à la tendance
de l’utilisation des textos, courriels et médias sociaux. Ces outils
©2017 EDP Sciences / SIFEM
S85
comportent, de nombreux avantages, mais aussi des risques non
négligeables, et entraînent des changements majeurs sur le plan des
communications au sein de la triade patient-apprenant-superviseur.
Le Collège des médecins du Québec a publié en 2015 et 2016 deux
guides pour aider les apprenants et les superviseurs dans leur
utilisation des téléphones intelligents : « Le Médecin, la télémédecine
et les technologies de l’information » et « Le Rôle et les
responsabilités de l’apprenant et du superviseur ». L’apprenant
comme le superviseur doivent toujours être efficaces, mais respecter
les règles éthiques dans l’utilisation du téléphone intelligent.
Objectifs : Avec l’aide d’exemples de situations concrètes, les
participants seront en mesure d’utiliser de façon efficace les nouvelles
technologies (textos, courriels et média sociaux) tout en respectant les
différentes règles éthiques et déontologiques telles que :
– Le secret professionnel ;
– Le droit d’auteur ;
– Le comportement professionnel ;
– La sécurité des échanges.
Principes pédagogiques : Par cet atelier interactif, les participants
seront amenés à réfléchir sur leur utilisation du téléphone intelligent
dans une perspective d’efficacité, mais surtout dans le respect des
règles éthiques et déontologiques. Les cas pratiques seront discutés en
petits groupes. L’atelier abordera l’utilisation des textos entre
apprenants et superviseurs ; des courriels entre patients, apprenants
et superviseurs et l’utilisation des média sociaux (Linknl, Facebook,
Twitter, Wiki) entre apprenants et superviseurs.
Mots-clés : enseignement, média sociaux, éthique
3. Évaluation des apprentissages
AT 06
Encadrement des étudiants en santé en
situation authentique clinique : exemple
des étudiants sages-femmes
Catherine BURGY1,2, Henriette WALTHER1
1
École de sages-femmes, CHU de Strasbourg, Strasbourg,
France
2
Laboratoire interuniversitaire des sciences de l’éducation et
de la communication, université de Strasbourg, Strasbourg,
France
Problématique : Après quelques années d’expérience clinique et
d’enseignement au sein de l’École de sages-femmes, un constat
récurrent est relevé : les difficultés d’encadrement des étudiants en
stage perdurent tant d’un point de vue des professionnels que des
étudiants. Fort de ce constat, nous avons réalisé un questionnaire
auprès de sages-femmes cliniciennes et des entretiens auprès
d’étudiants, dans le but de vérifier ces états de fait.
Cet atelier a pour but de transmettre des notions, des outils
pédagogiques avec un partage d’expériences de situations authentiques
cliniques. L’accompagnement des étudiants par les professionnels
Pédagogie Médicale 18 (Suppl. 1), S83-S98 (2017)
S86
repose sur une transmission empirique basée sur un modèle
d’apprentissage centré principalement sur la production. Cette manière
de procéder ne favorise pas les acquisitions des savoirs développés
dans l’action, essentiels dans les formations en alternance. Par ailleurs,
cette situation ne permet pas à l’étudiant de développer et d’acquérir le
raisonnement clinique dans sa globalité.
À partir des analyses de situations en groupes et des difficultés
relevées dans le questionnaire et les entretiens précités, nous
développerons des outils pour l’accompagnement des étudiants dans
leur professionnalisation : le diagnostic pédagogique, la rétroaction,
la pratique réflexive sans omettre d’inclure la motivation des
étudiants, un climat propice à l’apprentissage en stage et le
développement de l’estime de soi.
La prise en compte des objectifs de stage institutionnels et personnels
des étudiants est primordiale pour formaliser un projet d’encadrement.
Le professionnel relève la ou les difficultés de l’étudiant, formule son
diagnostic pédagogique, évoque des pistes d’amélioration pour
amener l’étudiant vers le développement des compétences visées et
l’autonomie. Dans la rétroaction, les critiques positives doivent
également être identifiées dans le but de soutenir la motivation et
accroître les performances. Le temps dédié à la rétroaction est propice
au développement de l’autoévaluation de l’étudiant.
Le développement de la pratique réflexive chez les étudiants est un
instrument pour améliorer l’expérience d’apprentissage. La pratique
réflexive du professionnel, de par l’observation et l’analyse de sa
pratique est un instrument pour améliorer la qualité de l’encadrement
des étudiants.
Toutes ces pistes d’amélioration sont conditionnées par un contrat
d’engagement de l’étudiant, des professionnels des terrains de stages
et des professionnels de la formation initiale.
Objectifs :
– Mettre en pratique les notions pédagogiques, vues en atelier, pour
améliorer l’apprentissage des étudiants en stage ;
– Développer la réflexivité des étudiants dans le cadre de leur
professionnalisation
– Mettre en place un encadrement adapté aux objectifs de l’étudiant.
Ateliers
Contenu de l’atelier :
– Participer à une capsule théorique sur les principes sous-endant les
ECOS : rappels ou découverte (comportementalisme) ;
– Rédiger en groupe une station d’ECOS ;
– Créer une grille d’évaluation critériée pour cette station ;
– Observer un jeu de rôle présentant la station ;
– Évaluer la situation soit avec la grille critériée soit librement (note
globale).
Objectifs :
– Créer une station d’ECOS ;
– Créer une grille d’évaluation critériée ;
– Débattre de l’intérêt des critères.
Principes pédagogiques :
– Apports théoriques ;
– Travail de groupe ;
– Utilisation du jeu de rôle avec débriefing ;
– Synthèse explicative appuyée sur les résultats de l’atelier.
Mots-clés : ECOS, évaluation
AT 08
Les cinq principes de base pour créer un
test de concordance de script
Mathieu LORENZO1,2, Chloé DELACOUR1,2
1
Centre de formation et de recherche en pédagogie des sciences
de la santé, faculté de médecine de Strasbourg, Strasbourg, France
2
Département de médecine générale, faculté de médecine de
Strasbourg, Strasbourg, France
Chloe DELACOUR, Mathieu LORENZO
Problématique : Le TCS est un outil d’évaluation du raisonnement
clinique. Il est particulièrement intéressant en contexte d’incertitude pour placer les apprenants dans une situation professionnelle
authentique. De nombreux auteurs considèrent qu’il s’agit
aujourd’hui de l’un des meilleurs instruments d’évaluation du
raisonnement clinique chez les futurs professionnels de santé. Il
s’agit d’un test de plus en plus utilisé, comme le montre son arrivée
aux iECN en France en 2020.
Objectif : S’approprier les règles de construction du test de
concordance de script (TCS) être capable d’intégrer cet outil dans
le cadre des stratégies évaluatives des professionnels de santé.
Principes pédagogiques : Les principes pédagogiques que nous
mettrons en œuvre afin d’animer cet atelier s’inscrivent dans le
paradigme de l’apprentissage : détermination, en début d’atelier, des
besoins et attentes de formation des participants par un recueil oral,
apports théoriques ciblés sur les besoins, puis création de questions en
petits groupes. Les discussions cibleront en particulier les modalités de
recrutement du panel d’expert, le mode de sélection des questions, le
nombre d’items nécessaires pour atteindre un niveau élevé de validité et
de fidélité, les modalités d’analyse des réponses et les scores attendus.
Centre de formation et de recherche en pédagogie, faculté de
médecine de Strasbourg, Strasbourg, France
Mots-clés : test de concordance de script, raisonnement clinique,
évaluation, apprentissages
Principes pédagogiques :
– Exposé didactique interactif ;
– Retour d’expériences de sages-femmes cliniciennes et d’étudiants ;
– Analyse de situations en groupes.
Mots-clés : formation en alternance, apprentissage, encadrement,
étudiants sages-femmes, stage clinique
AT 07
Vos ECOS : avec ou sans point ? : comment
créer une grille d’évaluation pour une
station d’ECOS
©2017 EDP Sciences / SIFEM
Pédagogie Médicale 18 (Suppl. 1), S83-S98 (2017)
Ateliers
S87
AT 09
Développer le professionnalisme des futurs
professionnels de santé à l’aide des
formations par concordance de jugement
Mathieu LORENZO1,2, Chloé DELACOUR1,2,
Thierry PELACCIA1
1
Centre de formation et de recherche en pédagogie des
sciences de la santé, faculté de médecine de Strasbourg,
Strasbourg, France
2
Département de médecine générale, faculté de médecine de
Strasbourg, Strasbourg, France
Problématique : Le professionnalisme désigne un « savoir agir professionnel » englobant des dimensions morales, éthiques et relationnelles. Son apprentissage est un axe fort des différents curriculums
d’études en santé. La formation par concordance de jugement est un
outil novateur visant à former les étudiants sur le plan éthique et
déontologique, à partir de situations authentiques. L’approche est la
suivante : (1) présenter à l’étudiant une situation associée à un dilemme
professionnel, (2) lui proposer différentes manières d’agir, (3) lui
demander de se prononcer sur la valeur d’une façon d’agir, (4) l’inviter
à comparer sa réponse avec celles d’un panel d’experts, en prenant
connaissance des arguments qui sous-tendent leurs réponses, puis (5)
apporter un message de synthèse rédigé par un expert du domaine. Les
formations par concordance de jugement permettent d’engager un
débat constructif avec les étudiants autour des valeurs et des normes
professionnelles à construire lors de leur cursus.
Objectifs :
– Identifier les objectifs des formations par concordance de jugement ;
– Être capable de construire une formation par concordance de
jugement.
Principes pédagogiques :
– Recueil des attentes et besoins de formation des participants ;
– Réalisation d’un exemple de formation par concordance de
jugement ;
– Apports théoriques adaptés aux besoins ;
– Création en petits groupe de vignettes de formation par
concordance de jugement.
Mots-clés : professionnalisme, formations par concordance de jugement
2
Thierry PELACCIA , Valérie DORY
Centre de formation et de recherche en pédagogie des
sciences de la santé, faculté de médecine, Strasbourg, France
©2017 EDP Sciences / SIFEM
Problématique : Depuis une quinzaine d’années, les chercheurs
s’accordent pour souligner 1) le rôle crucial de l’intuition dans le
raisonnement clinique et 2) l’importance d’accompagner le développement de l’intuition des étudiants dès le début de leur cursus [1–
3].
L’atelier s’adresse à tout enseignant impliqué dans la formation
académique des étudiants en sciences de la santé ou dans leur
supervision en stage. Il s’agit d’un atelier d’initiation destiné aux
enseignants possédant une expérience limitée de la formation des
étudiants au raisonnement clinique. Il a déjà fait l’objet d’une
animation lors du précédent congrès de la SIFEM à Bruxelles et lors
de la dernière Conférence sur le raisonnement clinique de Montréal.
Objectifs : À l’issue de l’atelier, les participants seront capables :
– De décrire la place de l’intuition dans la prise de décisions et la
manière dont elle s’articule avec les autres processus de raisonnement ;
– D’expliquer la façon dont l’intuition se construit chez l’étudiant ;
– De créer des conditions d’apprentissage visant à favoriser le
développement du raisonnement intuitif chez les étudiants, tant
dans un contexte académique que dans celui des stages.
Principes pédagogiques : L’atelier repose sur une alternance entre
des activités de groupe (deux, d’une durée totale de 30 minutes) avec
restitution en plénière, et des apports théoriques en plénière.
Références
[1] Croskerry P. A universal model of diagnostic reasoning. Acad
Med 2009;84(8):1022-8.
[2] Pelaccia T, Tardif J, Triby E, Charlin B. An analysis of clinical
reasoning through a recent and comprehensive approach: the dualprocess theory. Med Educ Online 2011;16.
[3] Hogarth RM. Educating Intuition. 1st ed. Chicago: University of
Chicago Press. 2001.
Mots-clés : raisonnement clinique, prise de décision, intuition,
prégradué
AT 11
Comment aider mon étudiant ou jeune
professionnel qui a de la difficulté à
raisonner ?
1
AT 10
Comment aider les étudiants à développer
leur intuition ?
1
McGill University, Montréal, Canada
Mathieu NENDAZ1, Marie-Claude AUDETAT1,2
4. Raisonnement clinique
1
2
Unité de développement et recherche en éducation médicale,
faculté de médecine, université de Genève, Genève, Suisse
2
Unité des internistes généralistes et pédiatres, faculté de
médecine, université de Genève, Genève, Suisse
Problématique : Les enseignants cliniciens ont une double tâche lors
de leurs activités, puisqu’ils doivent assurer la meilleure prise en
charge des patients, tout en offrant des opportunités d’apprentissage
aux professionnels en formation. Ils doivent ainsi identifier les forces
et les faiblesses de leurs apprenants pour apporter une rétroaction
Pédagogie Médicale 18 (Suppl. 1), S83-S98 (2017)
S88
efficace et offrir un soutien au développement de leurs compétences.
Les superviseurs se trouvent parfois face à des personnes en
formation présentant des difficultés de raisonnement clinique et
peuvent se sentir démunis pour en identifier l’origine et offrir un
soutien pertinent.
Objectifs :
– Rappeler les principes du raisonnement clinique utiles à l’enseignement clinique ;
– Identifier les principales difficultés ou écueils dans le processus de
raisonnement clinique présents chez les étudiants ;
– Apprendre à poser un diagnostic pédagogique des difficultés de
raisonnement clinique et à identifier ces difficultés lors des
supervisions cliniques ;
– Appliquer des mesures de soutien différenciées selon les difficultés.
Principes pédagogiques : Le format de l’atelier inclura de courtes
présentations théoriques interactives et des exercices de pratique
individuelle ou en groupe à l’aide de diverses situations de supervision.
Référence
[1] Audetat MC et al. Med Teach. 2013;35(3):e984-9
Mots-clés : raisonnement clinique, difficultés de raisonnement,
supervision clinique, remédiation
AT 12
Comment poser aux étudiants des bonnes
questions
Véronique BRUNSTEIN, Isabelle BORRACCIA
Centre d’enseignement des soins d’urgence, CHRU de
Strasbourg, Strasbourg, France
Problématique : Quelle que soit la nature de nos activités
pédagogiques, que celles-ci prennent place en milieu clinique ou
en milieu académique, le questionnement est au cœur de nos
pratiques. La façon spontanée que les formateurs ont de questionner
les apprenants est pourtant peu efficace, en particulier lorsqu’il s’agit
de les faire réfléchir sur leur pratique, de les aider à identifier l’origine
des problèmes, et d’évaluer leur processus de raisonnement [1].
Pour animer cet atelier, nous alternerons des temps de réflexion en
groupe et de synthèse en plénière. Des situations cliniques seront
utilisées pour s’exercer au questionnement.
Objectif : Aider les participants à questionner les apprenants de façon
plus efficace.
Principes pédagogiques : Dans un premier temps, nous identifierons
les différents types de questions et de reformulations. Nous
proposerons ensuite des exercices d’application destinés à faire
pratiquer les participants à l’atelier.
Référence
[1] Pelaccia T. 2016. Comment mieux former et évaluer les étudiants
en médecine et en sciences de la santé ? DE BOECK chapitre 7
Mots-clés : questionnement, pratique réflexive
©2017 EDP Sciences / SIFEM
Ateliers
AT 13
Comment explorer le raisonnement et
l’incertitude diagnostiques chez les
étudiants en médecine grâce à la méthode
SNAPPS ?
Audrey FARRUGIA1,2, Thierry PELACCIA2,3
1
Institut de médecine légale, faculté de médecine de
Strasbourg, Strasbourg, France
2
Centre de formation et de recherche en pédagogie des sciences
de la santé, faculté de médecine de Strasbourg, Strasbourg, France
3
SAMU 67, hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg,
France
Problématique : Le raisonnement clinique est au cœur de la
compétence des professionnels de santé. L’étape diagnostique est
notamment considérée comme cruciale dans la pratique de la
médecine. Pour les superviseurs, il est donc nécessaire de pouvoir
identifier la démarche diagnostique des étudiants en médecine. L’effort
d’explicitation nécessaire de la part des étudiants, en particulier
lorsqu’ils sont en situation d’incertitude, est toutefois complexe. La
méthode « SNAPPS » est une approche centrée sur l’apprenant, qui est
destinée à structurer la présentation de cas de patients par les étudiants
en médecine, à faciliter l’expression de leur démarche diagnostique et à
les aider à exprimer leur incertitude diagnostique [1]. L’efficacité de la
méthode quant à sa capacité à explorer le raisonnement des étudiants et
leur incertitude, et à promouvoir l’apprentissage auto-dirigé a été
démontrée par plusieurs travaux [2–5]. Cet atelier aura pour but d’aider
les enseignants cliniciens à mettre en œuvre la méthode SNAPPS dans
le cadre de leurs activités de supervision.
Objectifs : L’atelier permettra de répondre aux questions suivantes :
– Quels sont les objectifs de la supervision des étudiants en stage sur
le plan du raisonnement clinique ?
– Quels sont les bases conceptuelles et les objectifs de la méthode
SNAPPS ?
– Quels sont les principes de mise en œuvre de la méthode SNAPPS ?
– Quels sont les effets attendus de la mise en œuvre de la méthode
SNAPPS ?
Principes pédagogiques : L’atelier reposera sur une alternance entre
des activités de groupe avec restitution en plénière, et des apports
théoriques en plénière. Il sera co-animé par une enseignanteclinicienne familière de la méthode SNAPPS et par un expert du
raisonnement clinique.
Références
[1] Wolpaw TM, Wolpaw DR, Papp KK. SNAPPS: a learner-centered
model for outpatient education. Acad Med 2003;78(9):893-8.
[2] Wolpaw T, Papp KK, Bordage G. Using SNAPPS to facilitate the
expression of clinical reasoning and uncertainties: a randomized
comparison group trial. Acad Med 2009;84(4):517-24.
[3] Kapoor A, Kapoor A, Kalraiya A, Longia S Use of SNAPPS
Model for Pediatric Outpatient Education. Indian Pediatr 2017;54
(4):288-290.
Pédagogie Médicale 18 (Suppl. 1), S83-S98 (2017)
Ateliers
[4] Seki M, Otaki J, Breugelmans R, et al. How do case presentation
teaching methods affect learning outcomes?–SNAPPS and the OneMinute preceptor. BMC Med Educ 2016;16:12.
[5] Sawanyawisuth K1, Schwartz A, Wolpaw T, Bordage G.
Expressing clinical reasoning and uncertainties during a Thai internal
medicine ambulatory care rotation: does the SNAPPS technique
generalize? Med Teach 2015;37(4):379-84.
S89
6. Simulation
AT 015
Comment créer de l’authenticité en
simulation lors du briefing ?
Mots-clés : raisonnement clinique, incertitudes, SNAPSS
Anne WEISS1, Isabelle BORRACCIA2, Véronique
BRUNSTEIN2
5. Recherche
1
AT 14
Comment mener un travail de recherche en
éducation des sciences de la santé ?
Thierry PELACCIA1, Anne DEMEESTER2
1
Centre de formation et de recherche en pédagogie des
sciences de la santé, faculté de médecine, Strasbourg, France
2
Aix-Marseille université, EA4671 ADEF, 13284 Marseille
cedex 07, France
Problématique : La recherche en éducation des sciences de la santé,
initiée par les Nord-américains connaît depuis les années deux mille
un essor important. Dans ce contexte, les auteurs francophones
éprouvent des difficultés à valoriser les résultats de leurs travaux, la
plupart d’entre eux étant des cliniciens qui n’ont pas bénéficié de
formation spécifique dans ce domaine. Les principaux écueils relevés
sont une insuffisance, voire une absence de conceptualisation, et des
choix méthodologiques d’inspiration essentiellement post-positiviste. Cet atelier a pour but d’aider les cliniciens chercheurs à mieux
conduire et valoriser leurs travaux dans le domaine de l’éducation des
sciences de la santé [1].
Objectifs : L’atelier a pour objectifs de répondre aux questions
suivantes :
– Comment choisir son sujet de recherche ?
– Par quoi/où commencer ?
– Où trouver des écrits dans le domaine de l’éducation des sciences
de la santé ?
– Comment choisir sa méthode ?
– Comment valoriser son travail ?
Principes pédagogiques : L’atelier repose sur une alternance entre
des activités de groupe avec restitution en plénière, et des apports
théoriques en plénière. Il sera conduit par le groupe « recherche » de la
SIFEM.
Référence
[1] Pelaccia T, Dory V, Denef JF. La recherche en éducation
médicale : état des lieux, perspectives et rôle de la Société
internationale francophone d’éducation médicale (SIFEM). Pédagogie Médicale 2011;12:139-148
Mots-clés : recherche en éducation médicale
©2017 EDP Sciences / SIFEM
2
SAMU/CESU, CHU de Strasbourg, Strasbourg, France
CESU 67, CHU de Strasbourg, Strasbourg, France
Problématique : La simulation permet d’acquérir des connaissances
d’action, mais également des capacités liées au professionnalisme, à
travers l’expérimentation de situations relationnelles complexes entre
le patient, son entourage et les différents professionnels de santé. Pour
atteindre ces objectifs, il est nécessaire que l’environnement simulé
soit perçu comme étant le plus authentique possible par les
participants. La notion d’authenticité est parfois peu approfondie
par les formateurs et les enseignants, qui ont tendance à penser
naturellement qu’il suffit que l’environnement simulé ressemble le
plus possible au milieu clinique. Cette conception est très réductrice.
Elle ne prend notamment pas en compte, ou de façon très partielle, la
réflexion importante à mener sur le déroulement du briefing. Elle est
ainsi de nature à réduire les effets positifs attendus à l’issue des
séances de simulation.
Objectifs : Cet atelier a pour objectif de permettre aux participants :
– D’identifier les différents éléments d’un briefing en simulation ;
– D’intégrer dans leurs pratiques pédagogiques les différents facteurs
favorisant le respect du principe d’authenticité lors du briefing.
Principes pédagogiques : Pour mener cet atelier, nous utiliserons
une approche pédagogique active consistant, dans un premier temps,
à explorer les représentations antérieures des participants sur ce sujet.
Nous alternerons ensuite des périodes de travail en groupe autour
d’un world café puis autour de la création de briefings des différents
scénarios et de synthèse en plénière.
Mots-clés : simulation, authenticité, briefing
AT016
Comment coacher des patients simulés
pour maximiser le réalisme d’une
immersion clinique simulée ? Une méthode
simple en 4 étapes
Isabelle BURNIER1, Diane BOUCHARD-LAMOTHE2
1
Médecine familiale, faculté de médecine, université d’Ottawa,
Ottawa, Canada
2
Centre d’appui pédagogique en santé pour la francophonie,
bureau des affaires francophones, faculté de médecine,
université d’Ottawa, Ottawa, Canada
Pédagogie Médicale 18 (Suppl. 1), S83-S98 (2017)
S90
Problématique : Le but de cet atelier est de partager nos
connaissances et notre expérience de la simulation basée sur les
patients simulés (PS), dont le rôle est de favoriser l’apprentissage des
compétences cliniques d’un étudiant en sciences de la santé, dans un
milieu sécuritaire et formatif.
À l’heure où la pratique des professionnels de la santé demande des
compétences élargies (communication, professionnalisme, expertise,
gestion), la simulation basée sur les PS reste une modalité tout à fait
adaptée à l’apprentissage de ces compétences. Annoncer un
diagnostic, faire une entrevue avec un patient LGBT, avec un patient
difficile ou atteint d’une pathologie mentale sont des habiletés qui
s’apprennent mieux dans le contexte de la simulation.
Pour que la simulation avec un PS soit un succès, il faut un scénario
pertinent par rapport aux objectifs d’apprentissage de l’étudiant, mais
aussi une performance réaliste de la part du PS. Or, avec les défis de
communication énoncés précédemment, les attentes envers la
performance du PS sont de plus en plus grandes. Il ne suffit pas
que le PS soit un acteur, il faut qu’il ait des connaissances du contexte
pédagogique.
Aussi, pour limiter les variations de performance constatées dans
notre laboratoire de cliniques simulées depuis une dizaine d’années,
nous avons tout d’abord amélioré l’écriture des scénarios en détaillant
l’aspect personnage tout autant que les informations cliniques. Puis
nous avons développé une formation pour PS selon la planification
méthodologique de Jean (2001). Cela a permis de définir clairement le
rôle, les tâches et compétences des PS, concepts très peu présents
dans la littérature de pédagogie médicale et qui conditionnent
pourtant la sélection des PS. Et finalement, nous avons modifié la
rencontre pré-simulation en introduisant un coaching développé à
partir du modèle en quatre étapes de Nestel (2015).
Selon notre expérience, la performance d’un PS réaliste repose sur ces
trois piliers : scénario centré sur le PS, formations et coaching présimulation. En travaillant sur ces trois aspects, on peut réellement
parler d’une simulation efficiente puisqu’on optimise les ressources.
Une évaluation des bénéfices et difficultés engendrés par la mise en
place de ces trois axes est en cours auprès des PS.
Le modèle de formation des PS sera brièvement décrit pour définir les
compétences attendues des PS. Les participants analyseront différents scénarios pour élaborer les points essentiels de la rédaction d’un
scénario centré sur le PS. Ils participeront à une séance de coaching
pré-simulation pour analyser les avantages de cette méthode et
évaluer la transférabilité à leur milieu d’éducation.
Objectifs : Au terme de cet atelier, les participants seront en
mesure de :
– Préciser les tâches et compétences d’un patient simulé (PS) dans le
contexte d’apprentissage par simulation ;
– Décrire les éléments clés pour la rédaction d’un scénario centré sur
le PS ;
– Pratiquer la méthode de coaching des PS en 4 étapes.
Ateliers
AT 17
Simulation hybride : un outil visant à
favoriser l’authenticité des situations
d’apprentissage
Veronique BRUNSTEIN1, Chloe DELACOUR2
1
Centre d’enseignement des soins d’urgence, CHRU de
Strasbourg, Strasbourg, France
2
Centre de formation et de recherche en pédagogie des
sciences de la santé, faculté de médecine de Strasbourg,
Strasbourg, France
Problématique : L’intérêt de l’utilisation de la simulation dans la
formation des professionnels de santé est démontré. C’est une
technique qui permet de créer de l’expérience, en plaçant l’étudiant
ou le professionnel dans une situation problème. L’expérience,
source d’apprentissage, est une étape cruciale de la construction des
compétences. Pour P. Pastre, l’expérience est « le vécu, mais un vécu
qui a été sélectionné par un sujet » [1]. L’apprentissage se faisant en
situation, l’objectif du formateur en simulation sera de recréer des
situations professionnelles authentiques en menant une réflexion sur
la qualité des scénarii et sur les modalités de reconstruction du milieu
de pratique des soins.
Objectif : L’atelier a pour objectif d’aider les participants à mettre en
œuvre des séquences de simulation hybride dans leurs formations.
Dans un premier temps, nous définirons les principes de la simulation
hybride et son intérêt en situation d’apprentissage. Les participants
rédigeront ensuite des scénarii authentiques utilisant la simulation
hybride.
Principes pédagogiques : Pour animer cet atelier, nous alternerons
des temps de réflexion en groupe et de synthèse en plénière. Des
supports vidéo et photo seront utilisés pour définir la simulation
hybride et adapter l’atelier aux connaissances antérieures des
participants. Une fiche « création de scénarios » servira de support
afin d’aider les participants à rédiger les scénarios.
Référence
[1] Pastré Pierre. 2011. La didactique professionnelle Approche
anthropologique du développement chez les adultes, Paris : PUF, 318
pages
Mots-clés : simulation, authenticité, scénario, simulation hybride
AT 18
Comment (bien) faire mourir le simulateur
dans les programmes d’enseignement des
sciences de la santé ?
Principes pédagogiques : Apprentissage interactif et expérientiel :
pratiquer, questionner, réfléchir et transposer dans leur milieu
éducatif.
Anne WEISS1, Véronique BRUNSTEIN2,
Isabelle BORRACCIA2
Mots-clés : patients simulés, formation, scénario
2
©2017 EDP Sciences / SIFEM
1
SAMU/CESU, CHU de Strasbourg, Strasbourg, France
CESU 67, CHU de Strasbourg, Strasbourg, France
Pédagogie Médicale 18 (Suppl. 1), S83-S98 (2017)
Ateliers
Problématique : Le sentiment d’efficacité personnelle (SEP) reflète
la perception qu’a une personne de sa capacité à réaliser une tâche.
C’est un élément fondamental dans la mise en œuvre d’un
comportement et donc, un déterminant essentiel de l’apprentissage,
notamment en simulation. La simulation est largement reconnue
comme étant une approche pédagogique pertinente pour former les
étudiants et les professionnels de santé. Au cours des dernières
années, elle a connu un essor considérable au sein des dispositifs de
formation initiale et continue. Il est donc fondamental, en tant
qu’enseignant, de s’interroger sur la façon optimale de l’utiliser.
Objectifs : Cet atelier a un double objectif ; d’une part, identifier
l’intérêt, pour les apprenants, de faire mourir le mannequin lors d’une
séquence de simulation ; d’autre part, de prendre en compte les
éléments qui influencent le SEP des étudiants dans les pratiques de
simulation, afin d’agir positivement sur cette dimension essentielle de
l’apprentissage et de la pratique professionnelle.
Principes pédagogiques : Pour mener cet atelier, nous utiliserons
une approche pédagogique active consistant, dans un premier temps,
à explorer les représentations antérieures des participants sur ce sujet.
Nous alternerons ensuite des périodes de travail en groupe et de
synthèse en plénière, sur la base de supports vidéo et de séquences
simulées.
Mots-clés : simulation, décès, éducation médicale, sentiment
d’efficacité personnelle
AT 19
Comment concevoir un référentiel de
compétences professionnelles à partir d’une
liste d’objectifs pédagogiques ?
Mohamed Ridha GUEDJATI, Naouel CHIBOUT,
Boubaker KERMICHE
Faculté de médecine de Batna, université Batna 2, Batna,
Algérie
Objectifs :
– Sensibiliser les participants à l’intérêt d’adopter les objectifs ;
– Rédiger un ensemble d’objectifs pédagogiques ;
– Identifier les forces et les faiblesses de l’approche par objectifs ;
– Adopter un référentiel de compétences professionnelles.
Principes pédagogiques :
– Méthodes interactives par petits groupes, entrecoupées de séances
de présentation de courte durée ;
– Trois travaux de groupes vont permettre aux participants dans un
premier temps de s’initier à l’approche par objectifs, ceci en
rédigeant une liste d’objectifs ;
– Dans un deuxième temps, les participants vont être sensibilisés aux
différentes approches pédagogiques (béhaviorisme, constructivisme et socio-constructivisme) en transitant de l’approche par
objectifs à celle par compétences ;
– Dans un troisième temps, les participants seront amenés à adopter
un référentiel de compétences professionnelles ;
©2017 EDP Sciences / SIFEM
S91
– Les groupes seront guidés dans leurs travaux par des grilles de
vérification des tâches à accomplir au cours de cet atelier.
Mots-clés : objectif pédagogique, compétence professionnelle,
référentiel de compétences
AT 20
Comment développer une culture
interprofessionnelle chez les formateurs en
simulation
Enrick MONACHON1, Joanne Wiesner CONTI2
1
Hôpital universitaire de Genève, centre interprofessionnel de
simulation, genève, Suisse
2
Université de Genève, faculté de médecine, centre interprofessionnel de simulation, Genève, Suisse
Objectifs :
– Proposer des méthodes pour développer une culture interprofessionnelle dans un collectif de formateurs ;
– Identifier les principaux enjeux de l’harmonisation des pratiques de
formation interprofessionnelle des formateurs.
Principes pédagogiques :
– Travail collectif sur les représentations de l’interprofessionnalité
(apprentissage expérientiel) ;
– Exemplarité de l’interprofessionnalité dans l’équipe du centre
interprofessionnel de simulation (Genève) (présentation interactive) ;
– Mise en visibilité des défis liés à l’enculturation interprofessionnelle des formateurs en simulation (travail en petit groupe et mise
en situation) ;
– Débat sur les différents outils d’accompagnement des pratiques
enseignantes (présentation interactive).
Mots-clés : formation de formateurs en simulation interprofessionnelle
AT 21
Quel parcours de Développement
Professionnel Continu (DPC) pour un
professionnel de santé en France ?
Patrick DISDIER1, Mary-Hélène BERNARD2,
Jean-Dominique De KORWIN3, Vincent PIRIOU4,
Pascal GUGGENBUHL5
1
DPC Santé Université, Aix-Marseille université, Marseille,
France
2
DPC Santé Université, université de Champagne Ardenne,
Reims, France
3
DPC Santé Université, université de Lorraine, Nancy, France
Pédagogie Médicale 18 (Suppl. 1), S83-S98 (2017)
S92
Ateliers
revue de dossiers et suivi d’indicateurs ; de l’approche intégrée à
l’exercice professionnel.
4
DPC Santé Université, université Claude Bernard Lyon 1,
Lyon, France
5
DPC Santé Université, université de Rennes 1, Rennes, France
Problématique : Les professionnels de santé qui s’engagent
aujourd’hui en France dans une démarche de formation continue
doivent satisfaire à une double obligation :
– D’un côte, un dispositif légal censé garantir la qualité et la sécurité
des soins, et reposant sur deux programmes à suivre en trois ans
dont un dans le champ d’orientations prioritaires nationales, choisis
parmi trois possibilités : formation cognitive, évaluation des
pratiques et gestion des risques, dont il est possible de s’exonérer
par l’engagement dans une démarche d’accréditation, l’ensemble
constituant des exercices imposés par la loi [1] regroupés sous le
vocable « développement professionnel continu » ;
– De l’autre, un dispositif déontologique [2] censé garantir
l’acquisition de nouvelles connaissances en maintenant le niveau
des compétences, reposant sur le devoir de chacun à s’engager dans
une démarche de formation continue et relevant d’un vaste
programme libre rejoignant la notion de « formation tout au long de
la vie », pour lequel les moyens d’évaluer l’autoformation méritent
réflexion.
Comment répondre à ce défi de manière cohérente et coordonnée,
alliant amélioration des pratiques de soins et maintien des
compétences professionnelles ? Notre atelier se propose d’apporter
des éléments de réponse par l’élaboration d’un parcours basé sur les
référentiels métiers, tout en intégrant les avis de patients via leurs
associations.
Objectifs :
– Savoir sélectionner, sur une période de 3 ans, deux des trois étapes
d’un DPC indemnisable dans le respect des orientations prioritaires
définies par les conseils nationaux professionnels de spécialités et
des méthodes et modalités de DPC validées par la Haute Autorité
de santé (HAS) [3].
– Établir une stratégie de choix de formation parmi l’offre de la
discipline afin de retenir les programmes de formation continue les
plus adéquats, depuis les diplômes d’université jusqu’aux congrès
de spécialités en passant entre autres, par les lectures ou les
enseignements en ligne ;
– Éviter le piège des dérives sectaires quand l’offre de formation
porte sur des « pratiques de soins non conventionnelles à visée
thérapeutique » et préserver la qualité des formations par
l’authentification scientifique des contenus conformément aux
recommandations de la mission interministérielle de vigilance et de
lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES) [4], dans le cadre
d’un contrôle de la qualité des formations organisées par l’Agence
nationale du DPC.
Principes pédagogiques :
– Générer une dynamique de groupe au cours de l’atelier en
renforçant le niveau d’engagement des participants, en adaptant
l’argumentation aux résistances émises et en réduisant la crainte de
prendre une position s’écartant de la norme ;
– Afin d’optimiser l’usage : de la pédagogie cognitive présentielle
collective et individuelle à distance ; de l’analyse de pratiques par
©2017 EDP Sciences / SIFEM
Références
[1]
[2]
[3]
[4]
Article R. 4021-3 du code de la santé publique
Article R.4127-11 du code de la santé publique
HAS : méthodes et modalités de DPC, 2015
Miviludes : rapport au Premier ministre, 2009
Mots-clés : développement professionnel continu, professionnels de
santé
AT 22
La supervision indirecte pédagogique par
vidéo : organisation pratique en France
Pascal BOULET1, Philippe Nguyen THANH2
1
2
MCA Rouen, Rouen, France
PA Rouen, Rouen, France
Problématique : La supervision par observation directe avec
enregistrement vidéo (SODEV), couramment employée dans les pays
anglo-saxons pour évaluer les compétences notamment relationnelles,
mais peu utilisée en France, ne fait pas l’objet d’un consensus dans ses
modalités d’utilisation ni dans les objectifs pédagogiques.
La réflexion d’un groupe référent national permet à présent
l’appropriation des concepts pratiques grâce à des caméras d’action
miniatures, des concepts pédagogiques et des obligations légales
permettant la bonne utilisation de l’outil au niveau national afin de
mieux évaluer la progression des compétences de l’interne.
La confrontation du concept aux méthodes utilisées dans d’autres
pays permettra d’enrichir et d’approfondir le concept tant sur le plan
pédagogique que pratique et légal. La mise en commun des
compétences des différents acteurs de la SODEV au niveau
international enrichira les différents utilisateurs de la SODEV et
améliorera son déploiement.
Objectifs :
Objectif principal : présentation et appropriation de l’outil vidéo et
confrontation concernant sa mise en place sur le plan pratique et légal
à partir des réflexions et expériences menées à l’étranger.
Objectifs secondaires : concepts pratiques avec l’utilisation pratique
d’une caméra d’action, pédagogiques et légaux de la supervision par
vidéo ; échanges et enrichissement à partir des expériences menées à
l’étranger.
Principes pédagogiques :
– Recueil de la pratique des participants dans la supervision avec
vidéo et attentes ;
– Présentation générale des concepts pédagogiques, pratiques et
légaux de la supervision par vidéo ;
– Atelier productif en groupe : supervision d’une vidéo ; travaux en
groupe : confrontation des différents concepts pédagogiques,
pratiques et légaux ; restitution et synthèse.
Mots-clés : supervision indirecte, enregistrement vidéo, compétence
professionnelle, interne de médecine générale
Pédagogie Médicale 18 (Suppl. 1), S83-S98 (2017)
Ateliers
AT 23
L’approche par compétences dans les
formations en sciences infirmières en
France et au Québec : expériences et
perspectives
Sébastien COLSON1,2, Johanne GOUDREAU2,
Martine SOMMELETTE3
1
DUSI, faculté de médecine, Aix-Marseille université,
Marseille, France
2
Faculté de sciences infirmières, université de Montréal,
Montréal, Canada
3
CEFIEC et IFSI CH Charleville-Mézières, CharlevilleMézières, France
Objectifs : L’atelier aura pour objectifs d’apprentissage de partager
les expériences de fonctionnement pédagogique des programmes par
compétences en sciences infirmières en France et au Québec sur les
1er et 2e cycles universitaires, et de générer une réflexion des
participants pour des perspectives individuelles à partir des échanges
d’expérience. Les programmes de formation en sciences infirmières
ont fait l’objet de ré-ingénierie dans les dix dernières années,
privilégiant une approche par compétences. La mise en place de ces
nouveaux programmes s’est déroulée de façon différente selon les
pays. Concernant la formation initiale d’infirmier, une faculté de
sciences infirmières québécoise propose un référentiel de compétences et un programme spécifique à l’établissement, tandis qu’en
France, le référentiel de formation est défini par le ministère de la
Santé et doit être appliqué dans les 331 instituts de formation en lien
avec les universités. Concernant les programmes de formation du
deuxième cycle, l’enseignement en spécialité infirmière reproduit le
modèle de la formation initiale, alors que la formation délivrant un
diplôme master se rapproche du modèle universitaire développé par
le Canada.
Principes pédagogiques : La méthodologie participative proposée
sera basée sur les principes d’un World Café, permettant de
favoriser une discussion commune en groupe et de faire émerger
des propositions concrètes et partagées par tous. Trois animateurs
seront répartis à trois tables différentes, chacun ayant sa
thématique : formation infirmière initiale au Québec, formation
infirmière initiale en France et formation master en France. Les
participants seront répartis en groupe de cinq à six personnes.
Chaque animateur présentera les spécificités de son programme par
compétences (10 minutes), en détaillant les activités pédagogiques
utilisées (stratégies d’enseignement, apprentissage en laboratoire
ou en milieu clinique, apprentissages et évaluation des étudiants),
puis favorisera les échanges entre les participants qui inscriront
leurs idées sur une feuille de papier (10 minutes). À la fin des
20 minutes, chaque groupe se dirigera à la table d’un autre
animateur, jusqu’à avoir rencontré les trois animateurs. La dernière
partie de l’atelier en sessions plénière (15 à 20 minutes) permettra
©2017 EDP Sciences / SIFEM
S93
de synthétiser les propositions issues de chaque groupe et
d’identifier celles qui sont les plus pertinentes et les plus adaptées
pour un réinvestissement dans sa pratique d’enseignant.
Mots-clés : sciences infirmières, approche par compétence, dispositif
LMD
AT 24
Comment optimiser la qualité d’une
formation par compétences ?
Anne DEMEESTER1, Benoit ROSSOW2
1
EA4671 ADEF, Apprentissage, didactique, évaluation,
formation, Aix-Marseille université, 13284 Marseille cedex
07, Marseille, France
2
Direction des études, division de l’ingénierie pédagogique,
service de la conception pédagogique, ENSOSP Aix-enProvence, 13798 Aix-En-Provence cedex 3, France
Problématique : L’approche par compétences est une démarche
pédagogique largement utilisée dans les filières de la santé,
notamment parce qu’elle propose de dépasser les limites reconnues
de la pédagogie par objectifs [1,2]. La plupart des professions de santé
disposent d’un, voire plusieurs, référentiel(s) métier. Si ces derniers
représentent une ressource utile pour définir le référentiel de
compétences d’un parcours de formation, ils ne donnent aucune
indication quant à l’élaboration et la mise en œuvre du dispositif de
formation dans une approche par compétences (APC). L’alignement
pédagogique se caractérise par :
– la cohérence assurée entre les compétences à développer par
l’étudiant ;
– la possibilité pour ce dernier d’identifier et de suivre sa propre
trajectoire de développement selon des paliers successifs, tout au
long du curriculum ;
– les méthodes pédagogiques choisies et les principes et outils
d’évaluation mis en œuvre [3,4].
Cet atelier a pour finalité d’inciter les formateurs qui interviennent
dans des dispositifs construits selon une approche par compétences à
inscrire leur action éducative dans une démarche qualité en
garantissant cet alignement pédagogique.
Objectifs : L’atelier s’adresse aux responsables de la conception des
maquettes de formation de toutes les filières santé, soucieux-ses de
garantir la qualité d’un dispositif de formation par compétences Les
objectifs d’apprentissage sont les suivants :
– Identifier les principes d’une démarche d’ingénierie des compétences ;
– Définir ce qu’est alignement pédagogique.
– Co-construire des propositions pour atteindre l’alignement pédagogique d’un curriculum par compétences.
Principes pédagogiques : Cet atelier interactif, animé par deux
experts en APC, permettra aux participants de s’impliquer dans une
Pédagogie Médicale 18 (Suppl. 1), S83-S98 (2017)
S94
réflexion collective visant à définir des propositions concrètes et
transférables à leur pratique professionnelle.
Références
[1] N’Guyen D-Q, Blais J-G. Approche par objectifs ou approche
par compétences ? Repères conceptuels et implications pour les
activités d’enseignement, d’apprentissage et d’évaluation au cours de
la formation clinique. Pédagogie Médicale 2007;8:232-51.
[2] Parent F, Jouquan J. 2015. Comment élaborer et analyser un
référentiel de compétences en santé ? Collection Guides Pratiques, De
Boeck Supérieur.
[3] Pelaccia T. 2016. Comment mieux former et mieux évaluer les
étudiants en médecine et en sciences de la santé ? Collection Guides
Pratiques, De Boeck Supérieur.
[4] Tardif J. 2006. L’évaluation des compétences. Documenter le
parcours de développement. Chènelière éducation, Québec.
Mots-clés : compétences, alignement pédagogique, formations en
santé
AT 25
Comment enseigner le professionnalisme
aux étudiants en santé ?
Chloe DELACOUR1, Mathieu LORENZO1
1
Centre de formation et de recherche en pédagogie des
sciences de la santé, faculté de médecine de Strasbourg,
Strasbourg, France
Objectifs : Cet atelier a pour but d’aider les participants à construire
une session de formation au professionnalisme destinée aux étudiants
en sciences de la santé. Les objectifs sont plus spécifiquement de :
– Définir le professionnalisme ;
– Créer un modèle d’enseignement du professionnalisme ;
– Identifier les outils favorisant l’apprentissage du professionnalisme.
Principes pédagogiques :
– Réflexion personnelle sur ce qu’est le professionnalisme ;
– Retours d’expériences ;
– Travail de groupe pour créer le modèle ;
– Apports théoriques sur des outils pédagogiques et des concepts
utiles.
Après avoir conduit les participants à définir le professionnalisme à
partir de leurs expériences, il leur sera proposé en sous-groupes de
concevoir le conducteur pédagogique d’une formation au professionnalisme des étudiants en sciences de la santé. Le but est de faire
réfléchir les participants sur les moments formels, et informels durant
lesquels il y a un apprentissage du professionnalisme et de présenter
des outils pouvant être utilisés dans cette perspective d’apprentissage : formation par concordance de jugement, analyse de pratiques,
supervision, etc.
Mots-clés : professionnalisme
©2017 EDP Sciences / SIFEM
Ateliers
AT 26
Le développement d’un outil en-ligne de
formation par concordance pour la
formation médicale continue en
dermatologie
Julie LECOURS1, Nicolas FERNANDEZ2,
Fanny BERNIER1, Dominique FRIEDMANN1,
Vincent JOBIN1, Bernard CHARLIN1
1
Faculté de médecine, université de Montréal, Montréal,
Canada
2
Centre de pédagogie appliquée aux sciences de la santé,
université de Montréal, Montréal, Canada
Problématique : La Direction du développement professionnel
continu (DDPC) et le Centre de pédagogie appliquée aux sciences
de la santé (CPASS) ont voulu répondre aux besoins de médecins de
famille qui souhaitent mettre à jour leurs compétences dans le
diagnostic et le traitement des lésions cutanées fréquentes. Les
médecins sont repartis à travers la province du Québec. Dans un tel
contexte, la formation traditionnelle, organisée autour de rencontres
en personne, s’avère trop coûteuse et peu efficace.
La formation par concordance (FpC) est une forme d’apprentissage
qui est composée de vignettes cliniques assorties d’un certain nombre
de questions reflétant l’incertitude que l’on retrouve souvent dans la
pratique clinique. Des experts du domaine répondent aux questions et
fournissent des justifications de leurs réponses. Ce panel permet ainsi
d’offrir aux participants un feed-back automatisé. La théorie sousjacente est l’apprentissage cognitif dans la mesure où les réponses et
justifications des experts viennent étayer le développement des
capacités de l’étudiant ou du professionnel.
Objectif : L’équipe de la DDPC, en collaboration avec des experts en
dermatologie, ont développé un outil de formation continue
comprenant huit vignettes cliniques garnies d’images de lésions
cutanées à propos desquelles des questions sont posées. L’outil en
ligne a été développé sur la plateforme Qualtrics, une ressource
accessible sur Internet, à faible coût et simple à utiliser. Ainsi, les
médecins de famille ont pu suivre l’activité de formation continue sur
leurs téléphones intelligents, tablettes ou ordinateurs à l’endroit et au
moment qui leur convenait. Ils ont eu accès à la rétroaction immédiate
de la part des experts. La première expérience pilote, pendant
l’automne 2016, a été bien accueillie par les participants qui
réclament que l’on continue à produire d’autres modules de formation
par concordance en dermatologie. La formation elle-même est
constituée de 10 modules qui, à terme, seront offerts en alternance sur
une base régulière.
Au terme de cet atelier, les participants seront familiers avec :
– La formation par concordance appliquée à un domaine visuel, la
dermatologie ;
– Les éléments théoriques sous-jacents à la formation par concordance ;
– La conception d’un outil de formation par concordance, incluant :
les vignettes cliniques ; la constitution d’un panel d’experts,
Pédagogie Médicale 18 (Suppl. 1), S83-S98 (2017)
Ateliers
l’obtention de leurs réponses et justifications ; les outils technologiques disponibles gratuitement ou à faible coût sur Internet pour
construire et opérationnaliser l’outil de formation continue.
Principes pédagogiques : L’atelier se déroulera sur une période
d’une heure et demie. Une présentation de la formation continue en
dermatologie par concordance incluant des résultats de l’expérience
pilote, ainsi que les principes théoriques sous-jacents à la FpC
(30 minutes) seront entrecoupés d’échanges et discussions autour des
trois questions suivantes :
– Comment créer les vignettes cliniques et les questions appropriées
en matière de formation par concordance ? (20 minutes) ;
– Comment sélectionner les experts, gérer leurs réponses et diffuser
leurs justifications ? (20 minutes) ;
– Quels sont les outils informatiques disponibles pour construire,
diffuser et collecter les réponses des participants à une formation
par concordance ? (20 minutes).
Mots-clés : formation par concordance, formation à distance,
dermatologie
AT 27
Responsabilité sociale et enseignement de
la médecine générale en France : un enjeu
crucial pour les années à venir
S95
réfléchissent en petits groupes à partir d’objectifs actuels d’enseignement de médecine générale d’une faculté, à la rédaction d’objectifs
pédagogiques au regard de la responsabilité sociale. Les productions
seront ensuite rapportées à l’ensemble du groupe.
Cet atelier a pour ambition de confronter le programme d’une faculté
de médecine au consensus de responsabilité sociale afin d’intégrer
cette notion dans la formation des futurs médecins : une formation
socialement responsable pour une pratique socialement responsable.
La pertinence et les difficultés ressenties dans la rédaction d’objectifs
introduisant ces principes seront discutées. Cette base de travail
permettra une introduction à l’intégration des principes de la
responsabilité sociale dans l’ensemble des programmes de DES de
médecine générale en France.
Mot-clés : santé de soins primaires, responsabilité sociale, enseignement médical
AT 28
Jouer pour mieux former : est-ce bien
sérieux ? Les jeux sérieux au service de
l’innovation pédagogique. Atelier
d’initiation aux processus ludopédagogiques
Dominique TRUCHOT-CARDOT1, Julian ALVAREZ2
1
Pascal PARTHENAY1, Pascal AUDIER1,2,
Yann BRABANT1, José GOMES1
1
Université Poitiers, Poitiers, France
Département de médecine générale, université Poitiers,
Poitiers, France
2
Problématique : Introduire les notions de responsabilité sociale dans
le contenu des enseignements du diplôme d’études spéciales (DES)
de médecine générale est un défi à relever et à anticiper dès à présent.
En 2023, l’accréditation des facultés de médecine sera une nécessité.
Elles devront alors s’engager dans les principes de la responsabilité
sociale que l’on peut résumer comme l’obligation de répondre aux
besoins de la population en matière de santé. Elle comporte quatre
grands principes : équité, qualité, efficience, pertinence. En 2010, le
consensus mondial a établi dix axes stratégiques. Actuellement, le
programme du DES de médecine générale en France répond-il à cette
exigence ? Et sinon, comment le faire évoluer ? C’est à ces questions
que l’atelier va essayer de répondre.
Objectifs :
– Sensibiliser les responsables des départements de médecine
générale à la notion de responsabilité sociale ;
– Accompagner les responsables des départements de médecine
générale pour introduire la responsabilité sociale dans leur
programme d’enseignement à travers la rédaction d’objectifs
prenant en compte ce concept.
Principes pédagogiques : Après avoir pris connaissance de la notion
de responsabilité sociale et du contenu du consensus, les participants
©2017 EDP Sciences / SIFEM
Décanat innovation, Haute École de santé La Source,
Lausanne, Suisse
2
Département de l’innovation, ESPE Lille Nord de France,
Lille, France
Problématique : Le jeu est une des plus ancestrales sources
d’apprentissage, de socialisation et de régulation « amiable » de
conflits. De nos jours, la « gamification » se propose de renforcer
l’engagement des étudiants dans leurs apprentissages, et de
développer leurs capacités à appréhender de manière globale un
problème complexe.
C’est un enjeu majeur en sciences de la santé, car l’enseignement des
soins tente d’abandonner ses modèles historiques, transmissifs ou
comportementalistes, au profit d’une approche socio-constructiviste.
Cette approche impose donc de fait une interdépendance de
l’apprentissage et de son contexte, avec tout ce que cela comprend
de changement de paradigme dans un contexte contraint. Par ailleurs,
au-delà de la simple transmission du savoir, l’approche ludopédagogique permet de développer des savoir-faire et savoir-être
ciblés.
Mais les champs d’actions et d’applications sont extrêmement vastes
et il est difficile d’en cerner les contours sans des bases solides, tant
les sujets traités sont variés, les cibles multiples et les technologies en
perpétuelle évolution.
Cet atelier d’appropriation a pour but de faire découvrir ce qu’est le
jeu sérieux en tant que dispositif et activité dans une approche ludopédagogique.
Objectifs : À l’issue de cet atelier d’appropriation, les participants
seront en capacité de :
Pédagogie Médicale 18 (Suppl. 1), S83-S98 (2017)
S96
– Définir ce que sont un serious game, un serious vidéo-game, le
concept de gamification, de jouet sérieux...
– Réfléchir à l’intégration de cette approche dans leurs propres
écosystèmes ;
– Découvrir les outils visant à évaluer cette activité ludopédagogique.
Les participants seront rendus sensibles à la faisabilité et à la
dimension économique de la mise en oeuvre de cette activité. Les
participants vont découvrir l’outil d’évaluation des dispositifs et des
activités ludo-pédagogiques.
Principes pédagogiques : Cette formation est interactive et pratique.
Elle propose donc des apports théoriques, des temps d’échanges
constructifs et des ateliers pratiques en sous-groupes.
Mot-clés : jeux sérieux, serious games, gamification
AT 29
Comment motiver les étudiants en sciences
de la santé à apprendre ?
Milena ABBIATI1, Anne BAROFFIO1, Thierry PELACCIA2
1
UDREM, Université de Genève, Genève, Suisse
Faculté de médecine, université de Strasbourg, Strasbourg,
France
2
Problématique : La motivation joue un rôle important dans
l’apprentissage. Elle favorise l’utilisation de stratégies d’apprentissage efficaces et améliore la performance académique et plus tard la
réussite professionnelle. D’autres facteurs individuels tels que la
personnalité ou les capacités cognitives ont aussi un impact sur les
comportements d’apprentissage. Si ces facteurs individuels sont
stables et peu modulables, ce n’est pas le cas de la motivation, qui est
un facteur dynamique sur lequel les enseignants/intervenants peuvent
agir.
Objectifs : À l’issue de l’atelier, les participants seront capables :
– De définir la motivation et d’identifier ses différentes composantes ;
– D’agir positivement sur la motivation des étudiants en sciences de
la santé, dans le cadre de leurs pratiques d’enseignement et
d’évaluation.
Principes pédagogiques : L’atelier alternera de courts exposés
théoriques, une présentation de données issues de la recherche, et des
travaux en sous-groupes avec retour en plénière.
L’atelier s’articule autour de quatre séquences :
– Lors d’une première partie théorique, le concept de motivation et
son lien avec l’apprentissage sera présenté selon la théorie de
l’autodétermination [1] ;
– Ces concepts seront illustrés par des données issues d’un projet de
recherche multicentrique et inter-professionnel concernant 590 étudiants de trois filières (médecine, sciences infirmières et
psychologie). Les résultats illustreront les différents types de
motivation (intrinsèque, extrinsèque) et leur lien avec la personnalité ainsi qu’avec les approches d’apprentissage [2]. Pour les
étudiants des trois filières, la motivation intrinsèque prédit de
manière significative l’utilisation par les étudiants d’approches
©2017 EDP Sciences / SIFEM
Ateliers
d’apprentissage en profondeur. Ce sont les étudiants dont la
personnalité est la plus ouverte à la nouveauté et consciencieuse qui
sont aussi les plus motivés intrinsèquement ;
– Les différents résultats serviront de point de départ à un exercice de
réflexion en trois groupes autour des stratégies qui peuvent être
utilisées pour améliorer la motivation des étudiants. Les différentes
pistes seront partagées et mises en commun ;
– Une présentation interactive finale, sous-tendue par un travail de
groupe, fournira aux participants des stratégies très concrètes pour
motiver leurs étudiants, maintenir leur intérêt tout au long du
curriculum et leur permettre d’optimiser leurs apprentissages [3].
Références
[1] Deci, E.I., Ryan, R.M. The “What” and “Why” of goal pursuits:
Human needs and the self-determination of behavior. Psychological
Inquiry 2000;11(4):227-268
[2] Abbiati M, Baroffio Barbier A, Gerbase M., 2016, Personal profile
of medical students selected through a knowledge-based exam only:
are we missing suitable students? Medical Education Online 21
[3] Pelaccia, T., Viau, R. Motivation in medical education, Medical
Teacher 2017;39(2):136-140.
Mots-clés : motivation, apprentissage
AT 30
Quand Aristote s’en mêle… ou l’utilisation
des outils de la pensée pour structurer le
raisonnement clinique en contexte de
collaboration interprofessionnelle
Amélie RICHARD1,2, Emmanuelle CAREAU1,2,
Sébastien YERGEAU1, Mathieu GAGNON3,4
1
Université Laval, Québec, Canada
Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et
intégration sociale (CIRRIS), Québec, Canada
3
Université de Sherbrooke, Sherbrooke, Canada
4
Centre de recherche inter-universitaire sur la formation et la
profession enseignante (CRIFPE), Montréal, Canada
2
Problématique : Les difficultés de raisonnement clinique chez nos
étudiants sont diverses et malheureusement fréquentes. Avoir
l’impression que les informations cliniques pertinentes nous sont
présentées, mais que le contenu est diffus et désorganisé, faire face à
une argumentation qui paraît cohérente, mais dont la conclusion est
erronée, constater que certains éléments cruciaux ne semblent pas
considérés alors que d’autres plus mineurs prennent une importance
démesurée… Cela vous semble-t-il familier ? Les difficultés de
raisonnement cliniques de nos étudiants ont souvent un point en
commun : des lacunes dans la rigueur et l’organisation de la pensée.
Or, si plusieurs compétences sont travaillées explicitement avec les
étudiants au cours de leur curriculum (expertise clinique, communication…), il semble que ce soit rarement le cas des compétences liées
à l’organisation logique de la pensée, et ce, même si elles se
Pédagogie Médicale 18 (Suppl. 1), S83-S98 (2017)
Ateliers
retrouvent au cœur du développement du raisonnement et de
l’expertise clinique.
Imaginez maintenant que des étudiants présentant ces difficultés
doivent interagir en contexte interprofessionnel : développer une
vision commune du patient, échanger en vue de prendre une décision
concertée, établir un plan d’action conjoint... La collaboration
interprofessionnelle implique en elle-même de multiples enjeux.
Exercer son raisonnement clinique dans ce contexte peut comporter
son lot de difficultés pour les étudiants.
L’atelier que nous proposons s’inscrit dans un projet en cours de
développement, visant à soutenir la formation interprofessionnelle
par le développement d’habiletés réflexives, plus particulièrement en
logique formelle et informelle. Ce projet s’intéresse à l’enseignement
explicite et à la pratique d’outils de la pensée pertinents au
raisonnement clinique. Les outils sont mis en pratique dans un
contexte de formation interprofessionnelle, où les autres deviennent
des catalyseurs pour approfondir et structurer la pensée. S’appuyant
sur les principes du dialogue philosophique (Totzi, Lipman...), cette
approche vise la co-construction de sens. D’abord adressé aux
étudiants, ce projet pourrait trouver diverses applications en clinique,
auprès d’équipes interprofessionnelles.
Objectifs : Cet atelier permettra aux participants d’expliciter certains
outils de la logique formelle et informelle et de les mettre en pratique
dans des situations de résolution de cas cliniques et ce, dans un
contexte de collaboration avec les pairs. L’atelier visera également un
échange sur cette approche qui est en cours de validation dans notre
projet dont les travaux se poursuivront au cours de l’année.
Principes pédagogiques : Une courte présentation magistrale sera
d’abord effectuée en grand groupe, entrecoupée d’exercices
collectifs. Les participants seront ensuite séparés en petits groupes
pour résoudre une situation clinique donnée, en appliquant les notions
préalablement discutées en plénière. Les animatrices circuleront
parmi les groupes pour soutenir les échanges. Un retour en grand
groupe sera effectué pour réfléchir au processus et aux résultats
obtenus. Une grille d’observation critériée sera proposée pour
favoriser une pratique réflexive rigoureuse et structurée. Les
stratégies de déploiement envisagées dans le cadre de notre projet
seront également discutées lors du retour.
Mots-clés : raisonnement clinique, collaboration interprofessionnelle, formation, logique formelle et informelle
AT 31
Pourquoi devrais-je considérer l’APÉ
(apprentissage par équipe) comme méthode
d’enseignement/apprentissage ?
Ann GRAILLON1, Tarek BOUHALI2, Véronique LISEE3,
Cecile TROCHET4, Paul CHIASSON5,
Genevieve RICARD6, Marie-Josée LEBLANC7
1
Centre de pédagogie des sciences de la santé, université de
Sherbrooke, Sherbrooke, Canada
©2017 EDP Sciences / SIFEM
S97
2
Département de médecine de famille, université de
Sherbrooke, Chicoutimi, Canada
3
Centre de pédagogie des sciences de la santé, université de
Sherbrooke, Sherbrooke, Canada
4
Université de Sherbrooke, Sherbrooke, Canada
5
Département de médecine de famille, université de
Sherbrooke, Moncton, Canada
6
Service de gériatrie, université de Sherbrooke, Sherbrooke,
Canada
7
Département de médecine de famille, université de
Sherbrooke, Chicoutimi, Canada
Problématique : Afin de soutenir les étudiants dans des apprentissages en profondeur, nos programmes de formation adoptent des
méthodes pédagogiques actives, centrées sur l’étudiant. Ces activités
font le plus souvent appel à la préparation des étudiants en dehors du
temps de classe, proposent des activités où l’étudiant est impliqué
activement (réfléchir, solutionner, créer, etc.) et se déroulent le plus
souvent en petit groupe collaboratif (Dubé et al, 2016). Dans nos
programmes de formation, il peut s’avérer contraignant de fournir les
ressources professorales nécessaires à l’apprentissage collaboratif en
petit groupe. Contrairement à l’apprentissage par problème (APP),
l’APÉ se fait en grande classe, les étudiants étant regroupés en petites
équipes, et ils sont accompagnés par un professeur expert de contenu.
En plus de cet avantage, l’APÉ permet l’application des connaissances théoriques à travers une séquence d’activités qui implique du
travail individuel, du travail en équipe et une rétroaction rapide de la
part du professeur respectant ainsi les principes de pédagogie active.
Ainsi, l’acquisition de connaissances s’amorce au préalable par les
étudiants, par l’entremise de lectures, d’exercices, de vidéos ou
d’activités en ligne. Les activités en classe servent plutôt à
l’application des connaissances acquises dans des activités de mises
en situation interactives et collaboratives.
Les avantages de l’APÉ sont multiples :
– Engager les étudiants dans des activités d’apprentissage individuel
et, par la suite, dans des activités en équipe à l’intérieur d’un plus
grand groupe d’étudiants, ce qui nécessite moins de ressources
humaines et matérielles ;
– Favoriser l’apprentissage collaboratif entre les étudiants par la
discussion, la mise en commun des savoirs et l’adoption d’un
consensus d’équipe pour résoudre des questions ou des mises en
situations ;
– Favoriser l’apprentissage en profondeur à partir de situations
contextualisée à la pratique professionnelle visée ;
– L’atelier, lui-même conçut sous la forme d’un APÉ (approche
expérientielle), permettra d’expérimenter la méthode tout en
centrant les apprentissages des participants sur les avantages/
limites et la façon de concevoir et d’utiliser cette méthode
pédagogique.
Objectifs : Suite à l’atelier, les participants seront capables de :
– Expliquer les différentes phases de l’APÉ ;
– Nommer les avantages et limites de cette méthode pédagogique ;
– Intégrer l’APÉ dans leur enseignement en grand groupe.
Pédagogie Médicale 18 (Suppl. 1), S83-S98 (2017)
S98
Principes pédagogiques : Introduction et formation des équipes
(5 min) :
Phase 1 : Lecture individuelle d’un texte explicatif sur APÉ (10 min)
Phase 2 : Quiz individuel (5 min) et en équipe (10 min)
Plénière (15 min)
Phase 3 : Mises en situation discutées en équipe (15 min)
Plénière (15 min)
Débriefing de l’expérience et exposé interactif (10 min)
Conclusion (5 min)
Références
[1] JS Dubé, E Chamberland, L Gagnon, D Turcotte, F Gaulin. Les
méthodes actives, Chronique Pile ou face du Service de soutien à la
©2017 EDP Sciences / SIFEM
Ateliers
formation, Université de Sherbrooke, janvier 2016 https://www.
usherbrooke.ca/ssf/fileadmin/.../face_pile_methodes_actives_final.
pdf
[2] Parmelee, D., Michaelsen, L. K., Cook, S., & Hudes, P. D. Teambased learning: A practical guide: AMEE Guide No. 65. Medical
Teacher 2012;34(5):275-287.
[3] Parmelee Dean X, Michaelsen LK. Twelve tips for doing effective
Team-Based Learning (TBL). Medical Teacher 2010;32(2):
118-122.
[4] Team-Based Learning: http://www.tblcollaborative.org/
Mots-clés : apprentissage collaboratif en équipe, pédagogie active,
pratique professionnelle
Pédagogie Médicale 18 (Suppl. 1), S83-S98 (2017)