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S12 XXVIe Congrès national Émois, Nancy, 21 et 22 mars 2013 / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 61S (2013) S5–S24 fondement pour les actions de prévention, une meilleure surveillance épidémiologique des victimes de brûlures, et une plus grande capacité à organiser la prise en charge des patients. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.01.024 Session D2 – Systèmes d’information et aide à la décision D 2-1 Hospi Diag : outil d’aide à la décision et au dialogue de gestion G. Bontemps a , M. Bensadon b Agence nationale d’appui à la performance (Anap), Paris, France b Agence technique de l’information sur l’hospitalisation, Lyon, France a Enjeux.– L’amélioration de la performance des établissements de santé est un des grands enjeux sociétaux de maintien de notre système de santé solidaire nécessitant une mise à disposition d’outils de mesure de cette performance. Hospi Diag a été conçu en réponse à ce besoin. Objectifs et finalités.– Fruit d’un partenariat entre l’Anap, la DGOS, la HAS, l’Igas et l’ATIH et d’un travail préparatoire de 40 experts en 2010, Hospi Diag a pour objectifs de comparer et de mesurer la performance des 1350 hôpitaux publics et cliniques privées MCO à partir de l’étude des cinq dimensions de la performance (activité, qualité, organisation, ressources humaines et finances) et de 68 indicateurs. C’est un outil d’aide à la décision, permettant d’identifier les forces et les faiblesses d’un établissement de santé. Il constitue un support au dialogue de gestion entre les directeurs et les médecins au sein d’un établissement de santé et entre les établissements de santé et leurs tutelles (administrations centrales, HAS, Agences régionales de santé, Igas, CRC, . . .). Résultats.– Au total, 20 000 connexions à l’outil Hospi Diag ont été enregistrées en 2012 (40 % par les tutelles et 60 % par les établissements de santé). Le déploiement de l’outil a été accompagné par la mise en place de formations au dialogue de gestion autour d’Hospi Diag : 1300 personnes ont ainsi été formées, 75 % provenant d’établissement de santé et 25 % des tutelles. Discussions/conclusion.– Les remontées nationales des utilisateurs de l’outil Hospi Diag confirment l’intérêt de l’outil, qui répond à différents besoins : – il constitue un outil de dialogue de gestion interne des établissements MCO et de suivi des pratiques professionnelles ; – il renouvelle le dialogue de gestion entre un établissement de santé et sa tutelle dans le cadre des procédures d’autorisation et de contrôle, de contractualisation et d’évaluation externe ; – il participe à la diffusion et la transparence des données publiques ; – il participe à la réflexion autour de la rémunération à la performance des établissements de santé. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.01.025 D 2-2 Mise en place d’un système d’alertes par mails par le département d’information médicale pour les patients porteurs de bactéries multirésistantes F. Houyengah a , V. Coevoet a , C. Nicastro a , P. Meesemaecker a , A. Gheysens a , I. Joly b a Dim centre hospitalier de Dunkerque, Dunkerque, France b EOH centre hospitalier de Dunkerque, Dunkerque, France Introduction.– Le département d’information médicale (Dim) a mis en place avec l’EOH (équipe opérationnelle d’hygiène) un système de surveillance des patients porteurs de BMR (bactérie multirésistante). L’objectif étant de suivre ces patients BMR et d’améliorer les mesures d’isolement précoces. Méthodes.– L’EOH code dans le RUM la notion de BMR (code CIM10 : U88). Un programme informatique automatisé avec les logiciels Perl, Talend et la messagerie Lotus tourne trois fois par jour. Pour les patients admis dans la journée, s’ils étaient porteurs d’une BMR lors d’un précédent séjour, un mail alerte l’EOH. Ces patients sont revus et rapidement isolés en fonction du contexte. Résultats.– Sur 22 mois d’observation la file active est de 193 patients pour 639 messages émis. L’âge moyen est de 64,14 ans. La DMS est de 7,82 jours. Le nombre moyen de messages par mois en 2011 était de 24 et en 2012 de 34,5. Le nombre médian de mails par patient en 2011 est de deux par jour et en 2012 d’un par jour. Discussion/conclusion.– Cette veille permet d’éviter facilement les contaminations de secteurs clés comme les salles de bloc opératoire. Les services qui accueillent le patient sont automatiquement suivis par l’EOH. Il existe un gain de temps sur le suivi du statut infectieux. Ce principe garantit une qualité de codage des BMR. Les codages réalisés par les services sont revus par l’EOH lors de la réadmission des patients. Nous travaillons sur le codage de la guérison et l’exclusion du patient des alertes. Pour améliorer les échanges d’informations avec l’hôpital voisin, un échange via le réseau sécurisé Apicrypt est installé. Ce système d’alertes par mails, permet aux deux EOH de connaître le statut BMR des patients transférés. Se pose la question de la permanence de l’EOH pendant les jours fériés et le week-end. Qui doit traiter ces alertes ? En conclusion, le PMSI peut et doit être un outil d’aide aux soins précoces. L’isolement rapide d’un patient réadmis réduit les risques de contamination dans l’hôpital. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.01.026 D 2-3 Confirmation d’un signal en pharmacovigilance par une requête plein texte sur les résumés médicaux : l’exemple des chocs au suxaméthonium au CHRU de Brest H. Jantzem a , D. Carlhant a , C. Riche a , C. Guihard a , C. Philipot b , J.-M. Cauvin c a Centre régional de pharmacovigilance, CHRU de Brest, Brest, France b Département des systèmes d’information de santé, CHRU de Brest, Brest, France c Département d’information médicale, CHRU de Brest, Brest, France Introduction.– En pharmacovigilance, un signal est généré par l’apparition d’un ou plusieurs événements indésirables médicamenteux nouveaux. Il doit ensuite être validé au regard de sa pertinence, de l’état des connaissances et des informations disponibles provenant d’autres sources. À partir d’une série de cas de chocs anaphylactiques au suxaméthonium spontanément notifiés par des cliniciens d’un CHU, nous montrons l’intérêt d’une recherche textuelle sur les résumés d’hospitalisation pour compléter un signal émergent. Méthodes.– Sur la période 2004 à 2011, la recherche textuelle a consisté à sélectionner les comptes-rendus d’hospitalisation dans lesquels figuraient à la fois la chaîne de caractères « médicament » (suxaméthonium) et une ou plusieurs chaînes de caractères d’un thesaurus « symptômes » (évocateurs d’un choc anaphylactique). Les « vrais » cas détectés ont été comparés aux cas provenant d’une autre source d’identification, celle des cas notifiés spontanément sur la même période. Parallèlement, le codage « choc anaphylactique » des cas positifs a été relevé. Résultats.– La requête a sélectionné 219 résumés d’hospitalisation correspondant à 209 patients. Leur lecture a retrouvé les sept cas initialement notifiés par les cliniciens, mais elle en a aussi identifié quatre autres qui n’avaient jamais été rapportés à la pharmacovigilance. Pour les sept cas positifs déjà connus, le choc anaphylactique était codé, contrairement aux quatre autres « nouveaux » cas plus rétrospectifs. Discussion/conclusion.– Cette requête rétrospective a identifié des cas qui ne l’avaient pas été par la notification spontanée ou le codage. Elle a permis de comparer deux périodes consécutives, 2004 à 2007 (deux cas) et 2008 à 2011 (neuf cas). Une augmentation récente de l’incidence des cas de chocs au suxaméthonium a ainsi été rapidement mise en évidence. PMSI et recherche textuelle se complètent pour détecter des cas de pharmacovigilance, cependant la recherche textuelle est plus efficace en cas d’étude ciblée sur un médicament. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.01.027