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L'un des fondements de la perspective la plus fréquemment adoptée pour aborder la pseudonymie réside dans le présupposé en vertu duquel le pseudonyme serait en un nom choisi par une personne pour se substituer à son nom et à son identité légale et, dans certains cas, la dissimuler. Cette conception du pseudonyme le rapporte à un autre nom, tenu pour authentique, celui de l'auteur réel.
La Pseudonymie dans la littérature française. De François Rabelais à Éric Chevillard, s. dir. David Martens, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, « La Licorne », à paraître en 2016.
Les pseudos n'ont pas tous la même peau. La réception controversée de Vernon Sullivan et Paul Smaïl, dans La Pseudonymie dans la littérature française. De François Rabelais à Éric Chevillard, s. dir. David Martens, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, « La Licorne », 123, 2016, pp. 207-220.La Pseudonymie dans la littérature française. De François Rabelais à Éric Chevillard, s. dir. David Martens, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, « La Licorne », à paraître en 2016.
Pseudonymie et littérature. Pour une cartographie d'un mode de signature, dans La Pseudonymie dans la littérature française. De François Rabelais à Éric Chevillard, s. dir. David Martens, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, « La Licorne », 123, 2016, pp. 7-15.Les romans contemporains – dont ceux de Jean Echenoz et de Jean-Philippe Toussaint – attirent constamment l’attention sur le caractère construit et artificiel du récit et ont recours à des procédés de réécriture qui fonctionnent comme des clins d’oeil au lecteur, chez qui ils produisent une sensation de complicité avec l’auteur. L’accent y est donc mis sur la présence de l’autorité romanesque plutôt que sur le caractère vraisemblable du monde fictionnel: c’est cette voix qui s’adresse directement au lecteur et la situation d’énonciation qui deviennent vraisemblables et qui assurent ce que l’on appellera une “illusion auctoriale”, c’est-à-dire une croyance en un contact ou une relation directe entre lecteur et auteur.
Qu'est-ce qu'un auteur? Auteur et autorité, du latin au français
« ‘Je, au contraire’ : Figura du savant et transformation de la notion d’auteur au XVIe siècle», dans E. Gavoille (dir.), Qu’est-ce qu’un auctor ? Auteur et autorité, du latin au français, Pessac, Ausonius, 2019, p. 235-250.2019 •
Les textes scientifiques de la Renaissance constituent un terrain d’investigation propice à une réflexion sur les déplacements qui se produisent alors entre la notion d’autorité, qui conditionne étroitement l’affirmation et la transmission des savoirs depuis l’Antiquité, et la notion d’auteur, elle-même en pleine mutation. Dans le domaine de la connaissance scientifique, en effet, et tout spécialement quand il s’agit de philosophie naturelle ou de médecine, l’information doit logiquement être garantie et rapportée à une source à la fois fiable, compétente et autorisée. En médecine, en philosophie, l’Université détermine un canon des auctoritates sur lequel s’appuie tout le système d’enseignement. Or la Renaissance est, dans le domaine scientifique, le moment d’une double remise en cause de ces auctoritates. L’examen systématique des textes antiques et médiévaux, leur passage par le crible des nouvelles compétences philologiques des humanistes, la confrontation immédiate entre plusieurs textes d’auteurs différents, que facilite l’imprimerie en permettant la constitution de bibliothèques privées d’une taille jusqu’alors inédite, fait rapidement apparaître la fragilité des textes qui fondaient l’autorité. Ceux-ci se révèlent souvent corrompus, et le savoir qu’ils véhiculent n’est pas toujours utilisable : comme l’a montré Laurent Pinon analysant les livres de zoologie, il n’était pas du tout impossible de « connaître » en théorie un animal sous son nom savant latin sans pour autant être capable de le « reconnaître » sous un autre nom (moderne vernaculaire), ou d’un auteur à l’autre, et encore moins de l’identifier en cas de rencontre fortuite dans la nature . La restitution de nombre de textes grecs transmis jusque-là dans des versions latines ne fait que compliquer le problème et si l’autorité que l’on reconnaît à l’homme (Aristote, Théophraste, Galien) n’est pas nécessairement remise en cause, l’identité exacte de la pensée que recouvre également cette notion fait problème, puisque le temps l’a altérée. Guillaume Rondelet, médecin-naturaliste montpelliérain, le dit explicitement au seuil de son Histoire entiere des poissons, « aucunesfois ce qui a esté bien mis par escrit par nos predecesseurs par l’injure du tems il se perd, aucunesfois par l’ignorance des homes il est corrompu » . Dans les domaines nouveaux ou renouvelés de l’anatomie, de la botanique et de la zoologie (qui deviennent des disciplines universitaires autonomes ), par ailleurs, le recours exponentiel à l’observation rend nécessaire la confrontation des textes à la réalité du monde, produisant une autre forme de remise en cause et de réévaluation de la valeur des autorités, qui peut faire apparaître la part d’erreur que comportent les textes canoniques. Dans la plupart des cas, ainsi, si l’on est bien loin de jeter les auctoritates aux oubliettes de l’histoire intellectuelle, il faut à la fois les restaurer, grâce à l’exactitude de la lecture philologique et savante, les compléter et souvent les corriger, par leur confrontation à l’expérience et à l’autopsie (au sens étymologique de « vue par soi-même »), concept clef de la science renaissante et sans doute également facteur d’évolution de la notion d’auteur, dans la mesure où se trouve ainsi placé à la source de l’œuvre un « soi-même » nettement individualisé. Que devient la notion d’auctor dans ce contexte où exigence philologique et recours à l’autopsie modifient le statut des auctoritates ?
David Martens, L'Invention de Blaise Cendrars. Une poétique de la pseudonymie, Paris, Champion, 2010, pp. 27-38.
Le pseudonyme. Un champ de lectures possiblesL'autobiographie chez Bataille n'existe pas comme pratique distincte. Bien entendu, on peut se référer à son journal, Le Coupable , mais celui-ci fut tant de fois remanié que les retranchements et les ajouts en disent probablement plus que le texte lui-même. Qui plus est, ce journal joue abondamment de ce qui traverse l'oeuvre de l'auteur, à savoir le travail opérant du négatif, voire l'obsession de la mort. Autofiction plus qu'autobiographie alors? Seulement en partie, car il faudrait ici déterminer quelle part Bataille réserve à ses oeuvres littéraires dans lesquelles il joue parfois sur des éléments biographiques mais il nous faudrait également déterminer la place non plus qu'ont ces oeuvres, mais de ces mécanismes «autofictifs» (représentation détournée du biographique) dans son oeuvre philosophique. Une autre difficulté surgirait alors, non pas la moindre, celle qui consiste à ne pas pouvoir séparer radicalement les différents plans de cette oeuvre démesurée et excessive, non pas privée d'ordre, on le sait, mais de symétries rassurantes... Il serait peut-être même plus approprié, s'agissant de Bataille d'utiliser ironiquement le terme de «loto-biographie», mieux encore, de «loto-fiction». En effet, cette terminologie, en apparence puérile, s'accorde mieux avec cette mise en jeu constante des notions chez Bataille, plus encore, avec cette volonté de se mettre en jeu afin de trouver le gain d'une perte fulgurante (potlatch), voire se perdre dans le gain d'une perte fulgurante. S'agissant de s'engager dans un travail de dépossession mortifère, doit-on plutôt parler alors de «thanatobiographie» chez Bataille, Gilles Ernst le croit puisqu'il écrit qu'«On n'écrit pas sur la mort sans payer de sa personne; mais la thanatographie qui met en regard le néant et les mots vise plus haut que l'autobiographie (...)» . Le corpus relativement au(x) domaine(s) de l'autobiographie chez Bataille reste relativement restreint. Bien entendu, on peut l'élargir si on fait intervenir la question de l'autofiction , cependant celle-ci exige des considérations nettement trop «caractérisées» chez Bataille, notamment, l'exposition exhaustive de plusieurs moments forts de sa pensée philosophique. Nous pensons ici à cette ontologie du sujet «déjà-fendu» et à l'expérience ludique qui s'y rattache. La fonction d'une telle «ontologie» consiste à altérer le sujet en le faisant adhérer à son «autre». La présence d'une telle expérience trahit du moins celle de cet être connu jusqu'à présent, un être qui s'éteint et se révèle dans la surprise du dérapage. Le sujet s'y saisit dans le mouvement de sa disparition. Aussi, un tel sujet cherche-t-il ce qui le rend semblable à rien. Une autre difficulté surgirait alors, celle de montrer le rapport entre cette expérience du sujet et les minces fragments «autobiographiques» de Bataille. Les fragments autobiographiques sont peu nombreux et difficiles à identifier. Au rang des écrits biographiques, on pourra faire entrer la notice écrite par Bataille en 1957-58 où l'auteur parle de lui-même à la troisième personne, ce qui contraste avec «L'Affaire Sade» , sorte de notice autobiographique philosophique où Bataille parle à la première personne pour représenter la communauté des philosophes. D'un autre côté il y a les textes autofictifs comme «Coïncidences», qui accompagne et encrypte L'Histoire de l'oeil; certains passages de L'Expérience Intérieure sont de type «diariste» et Le Coupable. Hormis ces textes, peu sont susceptibles d'entrer dans la catégorie stricte du biographique et encore moins, si on s'en tient à cette définition «canonique» de l'autobiographie, telle que formulée par de Philippe Lejeune. Néanmoins, si l'autobiographie véritable ne peut exister du fait que la mort ne vient pas interrompre l'écriture, toute autobiographie tiendrait alors à la fiction qui fait entrer cette mort dans le regard rétroactif que l'écriture permet de faire jaillir. Combien de fois a-t-on affirmé que Bataille a tenté de faire intervenir activement dans le récit ce travail de délabrement mortifère—l'impossible—au travers duquel il a cherché à s'étrangler afin à la fois de saisir l'inexprimable et de se saisir lui-même radicalement «autre»! En de telles conditions, peut-on affirmer que l'oeuvre entière de Bataille participe de l'autobiographie? Assurément pas puisqu'il ne l'a pas désiré comme tel. Cependant, tous ses textes, parce qu'ils obéissent à l'exigence extrême d'une mise en jeu de l'auteur, rejoignent les conditions d'une écriture authentique que beaucoup n'hésiteraient pas à assimiler à certaines conditions de l'autobiographie.
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Cross-regional Ethnopolitics in Central and Eastern Europe: Lessons from the Western Balkans and the Baltic States, (Palgrave Macmillan, Basingstoke)
'Geopolitics, Ethnopolitics, and the EU: The Cases of Estonia and Croatia', Cross-regional Ethnopolitics in Central and Eastern Europe: Lessons from the Western Balkans and the Baltic States, 2022, (Palgrave Macmillan, Basingstoke), Chapter 6.2022 •
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