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Introduction de la thèse

2005

Thèse d'histoire sous la dir. de Chantal Grell (UVSQ) soutenue en décembre 2005 : Les Merveilles de la Nature - Histoire naturelle et érudition à l'Âge baroque (vers 1560 - vers 1660) Principalement fondée sur les papiers naturalistes de l'érudit Peiresc (1580-1637) conservés à Carpentras et Aix-en-Provence, la thèse met à jour les critères de vérité (témoignages, autorités, autopsie) utilisés par les érudits pour déterminer le possible et l'impossible naturel. Le contexte politique (guerres de religion) entraîne la séparation du merveilleux et du miraculeux. La focalisation sur les "curiosités" engendre une habitude de travail qui emprunte à la culture juridique et médicale et constitue une propédeutique à l'invention de la méthode expérimentale au milieu du XVIIe s.

UNIVERSITÉ DE VERSAILLES/ST-QUENTIN-EN-YVELINES U.F.R. DES SCIENCES SOCIALES ET DES HUMANITÉS THÈSE pour obtenir le grade de docteur en histoire de l’Université présentée et soutenue publiquement par Laurent-Henri VIGNAUD le 9 décembre 2005 LES MERVEILLES DE LA NATURE Histoire naturelle et érudition à l’âge baroque (vers 1560 - vers 1660) VOL. 1 INTRODUCTION - BIBLIOGRAPHIE - PREMIÈRE PARTIE Thèse dirigée par Madame Chantal GRELL, professeur d’histoire moderne à l’UVSQ Jury composé de Monsieur Jean CÉARD, professeur à l’Université de Paris X - Nanterre Monsieur Giuliano FERRETTI, professeur à l’Université de Grenoble II Madame Christine LAMARRE, professeur à l’Université de Bourgogne Madame Simone MAZAURIC, professeur à l’Université de Nancy II 2005 À mon père Jean-Pierre, mort le 7 décembre 2005, à l’exemple de son courage. REMERCIEMENTS À mes parents pour leur soutien indéfectible au cours de ces longues années d’étude. À mon frère dont la conversation a fait naître chez moi, étant plus jeune, le goût pour la discussion et l’argumentation. À Madame le Professeur Chantal Grell pour avoir suivi la lente maturation de cette recherche et l’avoir accompagnée de ses critiques judicieuses. À Monsieur le Professeur Jean Céard qui a bien voulu relire quelques-uns de ces chapitres avant leur agencement final. Au personnel de la Section Humanisme du Centre Iéna de l’IRHT de Paris : Marie-Élisabeth Boutroue, Jean-Marie Flamand et Jean-François Maillard, pour leur accueil et leur aide précieuse dans la consultation des manuscrits microformés. À l’équipe de l’IRHT d’Orléans qui a bien voulu m’accueillir à l’été 2005 pour les dernières vérifications, avec une extrême gentillesse et des trésors d’amabilité. Au personnel des bibliothèques Inguimbertine de Carpentras, Méjanes d’Aix-en-Provence, de la bibliothèque du Muséum national d’histoire naturelle de Paris, et de la bibliothèque « Sciences et Sociétés » de Paris VII. À mes relecteurs : Gisèle Besson, David El Kenz, Corinne Péneau, Guillaume Saint-Guillain, Philippe Salvadori et Laëtitia Rebiffé, pour leur attention scrupuleuse à traquer les fautes de toutes sortes. INTRODUCTION 1. PRÉSENTATION DU SUJET : • Préambule : les « merveilles », un objet historique ? Il y a une sorte de provocation à proposer ainsi comme objet d’enquête historique une notion si soluble dans l’imaginaire, un objet d’étude aussi immatériel, à l’incidence socio-économique aussi indiscernable que les « merveilles de la nature ». En France, relevait déjà il y a vingt ans Roger Chartier, « l’histoire des idées n’a guère d’existence, ni comme notion, ni comme discipline »1. L’essentiel des discours qui ont accompagné depuis une quinzaine d’années la « crise » supposée de l’histoire a conduit à un resserrement de la discipline autour des phénomènes économiques, sociaux et politiques et procès a été fait – parfois rude mais souvent non immérité – à l’« interdisciplinarité », jadis vantée par tous et à laquelle on reproche, semble-t-il, d’avoir effacé les frontières méthodologiques entre historiens, littéraires, philosophes et épistémologues, tandis qu’aujourd’hui il est implicitement entendu que l’histoire n’est sœur que de la statistique économique, de la sociologie et par grâce especiale de l’anthropologie2. Encore cette crispation (temporaire sans doute) n’est-elle propre qu’à la France, où l’on affectionne les querelles cartésiennes sur le cloisonnement des démarches disciplinaires, triste habitude qui a entraîné la constitution d’un « désert » historiographique dans le domaine de l’histoire des sciences et des idées, tandis que les chercheurs américains, italiens, allemands ou 1 R. Chartier, « Histoire intellectuelle et histoire des mentalités », Revue de Synthèse, IIIe série, 111-112 (juil.-déc. 1983), p. 277-307, ici p. 277. 2 Voir G. Noiriel, Sur la « crise » de l’histoire, Paris, 1996, p. 150-171 (notamment à propos du « tournant critique »). À titre d’exemple, voir le malaise et les interrogations que continue à susciter la mixité histoire/anthropologie, cf. « Table ronde : histoire et anthropologie, nouvelles convergences ? », Revue d’histoire moderne & contemporaine, 49/4bis (2002), p. 81-121. 4 INTRODUCTION japonais exploitent largement ce champ, y compris à partir de sources de fonds français3. La nécessité pour les historiens de formation de réinvestir un champ disciplinaire laissé jusque-là à d’autres est pourtant pressante. L’histoire des sciences et des idées s’accorde parfaitement aux méthodes de l’histoire socio-culturelle, pour peu qu’elle cesse d’être exclusivement « qualitative » et téléologique et s’attache à « l’analyse de la production, de la diffusion et de la réception des objets verbaux d’interprétation » plutôt qu’à celle de l’enchaînement prédéterminé des découvertes4. Or, les « merveilles de la nature » ont constitué, pendant au moins un siècle et demi, des « objets verbaux d’interprétation » du monde dont il est possible de retracer l’histoire en termes de production, de diffusion et de réception. Si elles paraissent aujourd’hui si incongrues en tant qu’objets historiques, c’est aussi en partie parce qu’elles ont été bannies de la pensée scientifique par les Lumières et qu’elles ne se rencontrent plus guère, depuis l’époque romantique, que dans les romans et les œuvres de fiction sous le genre du fantastique. Les « merveilles » souffrent donc d’un double handicap pour entrer dans l’histoire : un discrédit intellectuel vieux de plus de trois siècles et une réticence des historiens à traiter des idées comme « objets ». Pourtant, les « merveilles » ont obsédé les consciences de nos aïeux des XVIe et XVIIe siècles : ils les ont observées, étudiées, décrites, collectionnées et échangées avec avidité. Elles n’étaient pas seulement une catégorie de pensée, une notion 3 Je renvoie au constat désabusé dressé récemment par L. Giard, « S’il faut conclure, ou Comment l’histoire intellectuelle de la Renaissance est encore à écrire », dans Sciences et religions de Copernic à Galilée (1540-1610), Rome, 1999, p. 491-522, notamment p. 499-508 (« La France absente »). Une exception notable, du côté des historiens, cependant : les recherches menées autour de l’histoire du livre et de la lecture à la suite des travaux d’H.-J. Martin et de R. Chartier. 4 J’emprunte cette définition, associée à ce qu’il nomme « l’histoire intellectuelle », à P. Ory, L’histoire culturelle, Paris, 2004, p. 24. Cet auteur hésite cependant entre une vision caricaturale et exclusive de l’histoire des sciences assimilée à une démarche strictement « qualitative » et téléologique pourtant aujourd’hui dépassée, p. 13-14, et la reconnaissance d’une convergence de méthodes entre historiens des sciences et historiens tout court, p. 81 : « Tout comme pour les arts, l’histoire héroïque des sciences a commencé de céder la place à une anthropologie des pratiques et à une sociologie des praticiens ». Voir plus bas l’Exposé de la méthode. 5 INTRODUCTION savante héritée pour une part de l’Antiquité et du Moyen Âge, mais des images (dessins ou gravures) que l’on pouvait reproduire et faire circuler, des phénomènes concrets dont on pouvait témoigner au travers des correspondances et des objets matériels qui se trouvaient exposés dans les cabinets de curiosités. Elles étaient un des éléments du visage de la nature et déterminaient la manière dont l’homme se situait dans le monde, dont il concevait son histoire, son rapport à Dieu et sa propre capacité à connaître. En bref, elles appartenaient pleinement au « quotidien intellectuel » des savants et érudits de la Renaissance, dont les historiens seraient bien coupables de ne pas vouloir rendre compte. Certains d’entre eux ont voulu écrire récemment une histoire des « choses banales » : pourquoi ne pas essayer de faire celle des « idées banales » ? Certes, à nos yeux, les « merveilles » sont tout sauf banales mais elles l’étaient plus que tout autres dans la pensée scientifique des XVIe et XVIIe siècles. On pourrait ainsi faire la supposition que les mêmes outils méthodologiques aptes à décrire des phénomènes comparables dans la vie matérielle le soient aussi pour la vie intellectuelle : comme les choses banales, les idées banales ont des inventeurs et des récupérateurs ; comme les choses banales, elles sont échangées, léguées et négociées selon l’ordre socio-économique qui prévaut au moment des échanges ; comme les choses banales, elles s’usent, sont transformées ou parfois cassées à la suite d’aléas et d’événements violents ; comme les choses banales, elles sont un jour ou l’autre abandonnées ou remplacées. Peut-on dès lors dire que la présente étude relève de ce que l’on appelait encore il y a peu, avec quelque enthousiasme, l’histoire des mentalités ? Lorsqu’en 1978, Jacques Le Goff, le premier, fait entrer la notion de « merveilleux » dans le champ d’investigation de l’historien, c’est à l’histoire des représentations qu’il se réfère5. Ses inspirateurs sont aussi bien le linguiste Tzvetan Todorov que les études anthropologiques de Jack Goody sur le classement des savoirs6. Son projet d’histoire 5 J. Le Goff, « Le merveilleux dans l’Occident médiéval », dans M. Arkoun, J. Le Goff, T. Fahd et M. Rodinson éd., L’Étrange et le Merveilleux dans l’Islam médiéval, 1978, p. 61-79. Repris dans id., Un autre Moyen Âge, Paris, 1999, p. 455-491. 6 Ibid., Préface à la première édition de L’imaginaire médiéval (1985), p. 423-442, ici p. 435 : Tz. Todorov, Introduction à la littérature fantastique, Paris, 1970, p. 28-62, et J. Goody, The Domestication of the Savage 6 INTRODUCTION de l’imaginaire médiéval a – quoiqu’il s’en défende – pourtant également à voir avec les « mentalités »7, notamment lorsqu’il en vient à distinguer une « culture savante » et une « culture populaire », faisant entrer de plein droit dans son étude la littérature fantastique et le folklore, étudiés selon les principes de l’anthropologie historique et opposés à ce qu’il nomme le merveilleux scientifique, une notion ou un concept discuté par l’historien des idées. Par ailleurs, Jacques Le Goff se montre prudent avec l’utilisation d’un terme (« le merveilleux ») emprunté aux études sur la littérature des XIXe et XXe siècles et note que le vocabulaire du Moyen Âge ne connaît que l’adjectif substantivé mirabilia, pour désigner des choses bien réelles plutôt qu’une idée abstraite de merveilleux8. Néanmoins, par commodité, je ferai mienne cette expression de « merveilleux scientifique » qui désigne tous les phénomènes étudiés par les savants qui ne paraissent ni tout à fait naturels ni tout à fait surnaturels (« ce qui est soustrait à notre connaissance, bien qu’il soit naturel » dit un auteur du début du XIIIe siècle9), excitent leur curiosité et suscitent leur admiration. C’est à ce merveilleux scientifique comme connaissance que se limitera cette étude et non à l’ensemble des formes « mentales » (l’imaginaire littéraire ou folklorique) où s’exprime par ailleurs du merveilleux. Les « merveilles de la nature » sont l’objet d’investigation propre à cette branche du savoir naturaliste que l’on peut désigner Mind, Cambridge, 1977. J. Le Goff cite également les études de M. Meslin et de D. Poiron sur le « merveilleux » dans la littérature médiévale. 7 Ibid., Préface à la deuxième édition de L’imaginaire médiéval (1991), p. 443-445. J. Le Goff y commente la fortune du terme « mentalités » et dit redouter un même sort pour celle d’« imaginaire ». La suite des études sur la question lui a donné en partie raison. Voir l’État de la recherche. 8 J. Le Goff, « Réflexions sur le merveilleux en guise d’ouverture », dans Démons et merveilles au Moyen Âge. Actes du IVe Colloque international (Nice, 13-14 mars 1987, Centre d'études médiévales) recueillis par D. Menjot et B. Cursente, Nice–Paris, 1990, p. 9 : « [...] il y a en fait au Moyen Âge conscience de l’existence d’un ensemble qui sont les mirabilia, et qui sont plutôt des choses objectives, des objets, même si étymologiquement, il y a dans mirabilia le fait d’ouvrir grands les yeux, de s’étonner, et si par conséquent mirabilia renvoie à un regard, je crois quand même qu’il faut prendre en considération – ce qui est tout à fait normal dans le flux de l’histoire qui change – une non coïncidence conceptuelle [entre] le mirabilia collectif pluriel médiéval et le merveilleux singulier collectif actuel ». 9 Gervais de Tilbury cité par J. Le Goff, Un autre Moyen Âge..., p. 435. 7 INTRODUCTION ainsi par l’expression de « merveilleux scientifique ». Il nous appartiendra de montrer quelle est la cohérence intellectuelle de cette « science » si particulière et les évolutions épistémologiques qu’elle a subies entre 1560 et 1660. Les merveilles sont donc à la fois des idées et des choses à propos desquelles l’historien peut dire son mot. Elles n’en sont pas moins difficiles à définir. Leur proximité avec les notions de « miracles », « monstres » et « prodiges » accentue ce caractère insaisissable. Une partie de la démonstration visera précisément à établir comment ces termes se sont distingués plus nettement à la fin de la Renaissance et à l’époque baroque dans un contexte fortement marqué par les guerres de religion. La valeur générique linguistiquement accordée à cette notion est encore présente dans le Dictionnaire de Furetière (1690) qui dit simplement : « MERVEILLE. Chose rare, extraordinaire, surprenante qu’on ne peut gueres voir ni comprendre »10. Le Dictionnaire de l’Académie (1694) est plus laconique encore : « MERVEILLE. Chose rare et qui cause de l’admiration ». Un savant de l’époque moderne est donc enclin à identifier une « merveille » lorsque celle-ci se produit rarement et semble dépasser sa capacité à comprendre comment elle se produit. Ce qui définit la merveille est à la fois sa présence reconnue dans la plus ancienne littérature scientifique, son caractère insolite au regard du cours ordinaire des choses et sa faculté à laisser les savants perplexes. Les merveilles dont il sera ici question se trouvent décrites dans les traités naturalistes et les correspondances érudites : une corne de licorne, un enfantement monstrueux, une pluie de sang, un animal rare dont les Anciens ont parlé, une plante inconnue qui vient des Indes, un os de géant, un coquillage qui donne naissance à des oiseaux, toutes ces extravagances de la nature ont pu faire l’objet d’un intérêt particulier. Il s’agit de restituer les pratiques sociales et savantes qui permettaient d’en rendre compte, les habitudes de pensée, les moments d’inflexion intellectuelle et 10 A. Furetière, Dictionnaire universel contenant généralement tous les mots françois tant vieux que modernes et les termes de toutes les sciences et les arts..., La Haye, chez A. et R. Leers, 1690. L’édition de 1701, révisée par Basnage de Beauval, fait sauter le « voir ni » de la notice originale. Sachant, comme le rappelle Furetière lui-même, que le mot merveille dérive du substantif mirabilia et du verbe miror en latin, il y avait une absurdité évidente à prétendre que la merveille puisse susciter la surprise sans être vue. 8 INTRODUCTION les relations d’interdépendance engendrées par leur examen en commun au sein de la République des lettres. • État des lieux historiographique L’histoire des « merveilles de la nature » est l’histoire d’une branche morte du savoir. Dans la vision rétrospective qui a longtemps prévalu en histoire des sciences, elles ne pouvaient être étudiées qu’en tant qu’« obstacles » au progrès scientifique, obstacles dont on avait à expliquer marginalement comment les savants avaient réussi à les contourner. À partir des années 60 et 70, un changement notable de perspective a contribué à remettre les merveilles sur le devant de la scène. Trois grands types de recherches, aux méthodes assez divergentes à l’origine, ont contribué à restituer l’importance de ces drôles d’objets dans le quotidien intellectuel des hommes de la Renaissance et du XVIIe siècle. Le premier courant historiographique peut être désigné comme l’école épistémologique française. Initiée par des historiens des sciences comme Alexandre Koyré ou des épistémologues comme Georges Canguilhem, cette démarche nouvelle trouva sa meilleure expression avec la publication des Mots et les choses (1966) de Michel Foucault, laquelle résonna comme un coup de tonnerre dans le ciel serein des historiens. Se donnant pour but de définir l’épistémè de la Renaissance et de l’Âge classique sans chercher à distinguer a priori entre du « scientifique » et du « préscientifique », Michel Foucault y attaquait, par exemple, de front la vieille antienne selon laquelle, concernant l’histoire de la zoologie, « en un siècle de Gesner (1551 à 1558) à Jonston (1657 à 1665), [celle-ci] n’a fait aucun progrès sensible et demeure dans une stagnation complète »11. Une telle prise de position contribua à extraire l’épistémologie de l’histoire-jugement et de l’anachronisme téléologique. Quoi qu’on pense par ailleurs de certaines de ses conclusions et de la compatibilité de ses 11 L’appréciation est à mettre au compte d’E. Guyénot et J. Théodoridès, dans R. Taton dir., Histoire générale des sciences. II, La science moderne de 1450 à 1800, Paris, 1958, p. 375. Voir la manière dont ces propos sont contestés par M. Foucault, Les mots et les choses. Une archéologie des sciences humaines, Paris, 1966, p. 137-176. 9 INTRODUCTION interprétations avec la pratique historienne12, Michel Foucault a favorisé l’émergence d’une recherche historique capable de tenir compte des idées, des représentations savantes du monde et de la nature dans l’histoire la culture occidentale, à la manière de ce que Lucien Febvre avait pu faire avec Rabelais et le sujet de l’incroyance à la Renaissance. Le fait de souligner combien était différente l’histoire naturelle de Gesner ou d’Aldrovandi et celle de Jonston, sous les apparences de la similitude13, permettait enfin de prendre la mesure du merveilleux scientifique dans toutes ses dimensions d’érudition, de science et de rapport au monde14. Cette vision nouvelle ouvrait la voie à toutes les études refusant la perspective « héroïque » des sciences ainsi qu’à l’analyse de l’histoire des idées, comme réseau et chronologie, en termes de production, de diffusion et de réception des schémas de pensée15. 12 Sur ce « dialogue », qui peut apparaître comme un « dialogue de sourds », voir G. Noiriel, « Foucault and History : The Lessons of a Desillusion », Journal of Modern History, 66 (sept. 1994), p. 547-568, dont les conclusions peuvent servir de piste pour sortir de l’impasse engendrée par cette incompréhension. Voir également D. Franche et alii éd., Au risque de Foucault, Paris, 1997, notamment les contributions de J. Revel, L. Giard et R. Chartier. 13 M. Foucault, Les mots et les choses..., p. 141 : « Jonston subdivise son chapitre du cheval en douze rubriques : nom, parties anatomiques, habitation, âges, génération, voix, mouvements, sympathie et antipathie, utilisations, usages médicinaux. Rien de tout cela ne manquait chez Aldrovandi, mais il y avait beaucoup plus. Et la différence essentielle réside dans ce manque. Toute la sémantique animale est tombée, comme une partie morte et inutile ». On verra cependant dans le chapitre VI de ce travail que la différence entre les traités naturalistes de la fin du XVIe et ceux du milieu du XVIIe siècle n’est peut être pas exactement là où M. Foucault l’avait placée. 14 Ibid. : « Faire l’histoire d’une plante ou d’un animal, c’était tout autant dire quels sont ses éléments ou ses organes, que les ressemblances qu’on peut lui trouver, les vertus qu’on lui prête, les légendes et les histoires auxquelles il a été mêlé, les blasons où il figure, les médicaments qu’on fabrique avec sa substance, les aliments qu’il fournit, ce que les anciens en rapportent, ce que les voyageurs peuvent en dire ». 15 Un passage du livre de M. Foucault me semble résumer tout le bénéfice que les historiens peuvent retirer de sa fréquentation mais marque aussi les distances que Foucault lui-même souhaitait maintenir avec la méthode historique. À propos des grands débats savants qui ont « occupé » l’opinion aux XVIIe-XVIIIe siècles, on trouve cette remarque : « On peut bien écrire une histoire de la pensée à l’époque classique, en prenant ces débats pour points de départ ou pour thèmes. Mais on ne fera alors que l’histoire des opinions, c’est-à-dire des choix opérés selon les individus, les milieux, les 10 INTRODUCTION Bon nombre d’historiens des sciences et des idées payent leur dette, plus ou moins avouée, à l’œuvre foucaldienne. Parmi ceux-ci, parce qu’il place lui-même son travail « au carrefour, ou plutôt au confluent » de plusieurs disciplines qui sont l’histoire des représentations, celle de la littérature et celle des sciences, qu’il a été le premier à oser proposer le thème des « merveilles scientifiques » comme sujet de recherche, il me semble que Jean Céard doit figurer ici avant tous les autres16. Publié en 1977, suscitant chez certains une certaine perplexité, La nature et les prodiges a fait date. Jean Céard y offrait aux épistémologues une synthèse susceptible de donner un nouveau visage à l’histoire de la culture du XVIe siècle. Au cœur de la représentation mentale de la nature à la Renaissance se trouvent les « prodiges », des phénomènes naturels insolites qui ont plus ou moins valeur de signes17. La question groupes sociaux ; et c’est toute une méthode d’enquête qui est impliquée. Si on veut entreprendre une analyse archéologique du savoir lui-même, alors ce ne sont pas ces débats célèbres qui doivent servir de fil directeur et articuler le propos. Il faut reconstituer le système général de pensée dont le réseau, en sa positivité, rend possible un jeu d’opinions simultanées et apparemment contradictoires. C’est un réseau qui définit les conditions de possibilité d’un débat ou d’un problème, c’est lui qui est porteur de l’historicité du savoir » (Les mots et les choses..., p. 89). La contradiction que voyait M. Foucault entre l’« enquête d’opinion » (de type sociologique ou sociohistorique) et l’« archéologie du savoir » qui privilégie l’étude de « réseau » permettant de comprendre l’économie d’un savoir comme lieu de controverses a été en partie dépassée par la nouvelle histoire et sociologie des sciences. 16 Les citations sont extraites de la préface à la réédition de 1996 chez Droz : J. Céard, La Nature et les Prodiges. L’insolite au XVIe siècle, Genève, 1996 (1ère éd. Genève, 1977), p. *1-*2. Toutes les citations ultérieures de cet ouvrage seront faites à partir de cette réédition revue et augmentée. 17 Le terme de « prodiges » est retenu par J. Céard comme terme générique, au même titre que j’ai préféré ceux de « merveilles de la nature » ou de « merveilles scientifiques » parce qu’ils évitent la restriction de sens autour de l’idée de signe et de divination, voir ibid. p. vii : « Plus exactement, dès l’Antiquité, le terme tejra" a une double acception : il peut désigner un être monstrueux, au sens actuel de ce terme ; il peut encore s’entendre comme un signe. Au premier sens, il appartient à la science de la nature ; au second, à la divination. À vrai dire, celui-ci a précédé celui-là : c’est la divination qui a fourni à la science de la nature le terme par lequel elle désigne les êtres difformes. Le latin monstrum appelle les mêmes remarques. Terme de la divination, le monstre compte au nombre de ces signes que le latin appelle encore ostentum, portentum, prodigium, et souvent aussi miraculum. D’autre part, terme de la science ou, si l’on préfère, de l’histoire de la nature, le monstre rejoint les mirabilia et les miracula si chers aux naturalistes antiques et médiévaux. Nous avons voulu respecter 11 INTRODUCTION historiographique qui était posée là n’était pas celle du « merveilleux » comme catégorie littéraire mais bien celle des « merveilles » en tant qu’objets du savoir. Il ne s’agissait pas de dégager une « sorte de pensée commune, indifférente aux divergences et aux oppositions » mais de repérer des « schèmes de pensée » dans lesquels s’inscrivent ensuite les débats et les controverses18. Dans ce but, Jean Céard rassemblait un grand nombre de textes pour la plupart en langue latine, d’une confusion et d’une profusion extrêmes, ainsi que quelques grands noms de la philosophie et de la littérature du XVIe siècle français tels Rabelais ou Montaigne. Son étude, centrée sur la Renaissance, se terminait au seuil du XVIIe siècle19. Dans sa seconde préface, rédigée en 1995, Jean Céard cite plusieurs chercheurs, notamment anglais et américains, qui ont poursuivi sur le chemin qu’il avait ouvert la quête des « merveilles ». Parmi ceux-ci, Lorraine Daston et Katharine Park ont été les plus prolifiques. Leur ouvrage commun, Wonders in the Order of Nature, paru à l’automne 1998 à la suite d’une série d’articles20, se présente comme une synthèse sur six siècles (1150-1750) qui se donne pour but de reconstituer « the long story of wonder and wonders as cherished elements of European elite culture »21. La démarche de ces deux auteurs prenait en compte aussi bien l’histoire des textes savants, à la manière de Jean Céard, que celle des passions ou de la sensibilité (en distinguant notamment wonder et wonders) ainsi que les développements récents de l’historiographie sur les curiosités. À leur suite, ou de manière parallèle, plusieurs chercheurs se sont attachés soit à discuter les notions de cette variété des sens, non seulement malgré les équivoques qu’elle entraîne, mais aussi à cause d’elles... ». Je reviendrai sur ce point dans l’Exposé de la méthode. 18 Ibid., p. *5. On peut souligner la proximité de ces intentions avec, sinon la lettre, du moins l’esprit des propos de M. Foucault que j’ai cités ci-dessus. 19 Seuls les deux derniers chapitres, le 18e sur la « nouvelle science des monstres » et le 19e consacré aux « canards » prodigieux, dépassent le cap du siècle de Rabelais. 20 Notamment K. Park et L. Daston, « Unnatural Conceptions : The Study of Monsters in Sixteenth- Seventeenth-Century France and England », Past and Present, 92 (1981), p. 20-54 ; eaed., « Hermaphrodites in Renaissance France », Critical Matrix, 1 (1985), p. 1-19 ; L. Daston, « Marvelous Facts and Miraculous Evidence in Early Modern Europe », Critical Inquiry, 18 (1991), p. 93-124. 21 L. Daston et K. Park, Wonders and the Order of Nature (1150-1750), New York, 1998, p. 19. 12 INTRODUCTION merveilles, d’émerveillement ou de merveilleux22, soit à établir des typologies de « prodiges » à travers l’histoire, notamment à l’époque médiévale23. Cette tradition d’histoire intellectuelle ou d’histoire des sensibilités reste très vivace dans les pays anglo-saxons ; elle est presque inexistante en France et cela malgré l’impulsion donnée par Jacques Le Goff pour constituer le « merveilleux » et l’« imaginaire » comme objets historiographiques24. Un deuxième axe de recherche, très prolifique, y compris en France, a concerné les merveilles en tant que « curiosités » amassées dans des cabinets. En quelques années, la bibliographie sur cette question est devenue gigantesque, aussi bien en langue française, anglaise, italienne ou allemande. On cite généralement l’ouvrage de Julius von Schlosser, Die Kunt- und Wunderkammern der Spätrenaissance (Leipzig, 1908), comme le point de départ de cette veine historiographique. Il a d’abord concerné les seuls historiens de l’Art avant de s’étendre aux autres praticiens 22 Voir, par exemple, J. Kenseth dir., The Age of Marvelous, Hanover (NH), 1991 ; J. Onians, « I wonder... : a short history of amazement », dans J. Onians éd., Sight and Insight : essays on art and culture in honour of E. H. Gombrich at 85, Londres, 1994, p. 10-33 ; C. W. Bynum, « Wonder », The American Historical Review, 102 (fév. 1997), p. 1-26 ; M. B. Campbell, Wonder & Science : Imagining Worlds in Early Modern Europe, Ithaca (NY), 1999. 23 Voir, en particulier, B. Ward, Miracles and the Medieval Mind : Theory, Record and Event, 1000-1215, Philadelphie, 1982. 24 À propos de l’impulsion donnée par J. Le Goff, voir les références données plus haut. Parmi les spécialistes de la littérature qui ont travaillé dans ce sens, on peut citer : Cl.-Cl. Kappler, Monstres, démons et merveilles à la fin du Moyen Âge, 3e éd. corrigée et augmentée, Paris, 1999 (1ère éd. Paris, 1980) ; F. Dubost, Aspects fantastiques de la littérature narrative médiévale (XIIe-XIIIe siècles) : l’autre, l’ailleurs, l’autrefois, Genève, 1991 ; Cl. Lecouteux, Les monstres dans la pensée médiévale européenne : Essai de représentation, Paris, 1993. Parmi les historiens : M. Meslin, Le Merveilleux : L’Imaginaire et les Croyances en Occident, Paris, 1984. Outre le colloque interdisciplinaire Démons et merveilles au Moyen Âge (Nice & Paris, 1990) déjà cité, il faut signaler un colloque d’historiens, également médiévistes : Miracles, prodiges et merveilles au Moyen Âge. Actes du XXVe congrès de la S.H.M.E.S. (Orléans, juin 1994), Paris, 1995. Il y est cependant davantage question de « miracles » stricto sensu que de « merveilles de la nature ». 13 INTRODUCTION de l’histoire25. Le choix des objets, les modalités de classement, la dialectique microcosme/macrocosme, les relations de pouvoir et de dépendance sont autant de sujets abordés par ceux qui ont étudié les cabinets de curiosités. Krzysztof Pomian (1987) fut le premier, en France, à populariser ces approches. Antoine Schnapper (1988), s’appuyant aussi bien sur les textes savants que sur les inventaires de cabinets, a dressé une liste quasi complète des « merveilles » les plus discutées et collectionnées par les érudits et les amateurs26. Le livre de Paula Findlen intitulé Possessing Nature (1994) a marqué une étape dans la mesure où il offrait une réflexion épistémologique fondée sur l’étude des musées italiens et pratiquait un va-et-vient constant entre les textes (manuscrits d’érudits ou imprimés savants), les images (gravures et dessins) et les descriptions de collections27. Le débat s’est poursuivi autour des liens qui unissent le savoir naturaliste, les catalogues de raretés et les 25 Parmi les principales études, on peut citer : A. Lugli, Naturalia et Mirabilia. Il collezionismo enciclopedico nelle Wunderkammern d’Europa, Milan, 1983 (trad. : Naturalia et Mirabilia. Les cabinets de curiosités en Europe, Paris, 1998), et plus récemment ead., Wunderkammer. La stanza delle meraviglie, Turin, 1997 ; O. Impey et A. MacGregor éd., The Origins of Museums. The Cabinets of Curiosities in Sixteenth- and Seventeenth-Century Europe, Oxford, 1985 ; P. Falguières, « Invention et mémoire. Aux origines de l’institution muséographique : les collections encyclopédiques et les cabinets de merveilles dans l’Italie du XVIe siècle », thèse de l’Université de Paris I, soutenue en 1988 ; G. Olmi, L’inventario del mondo. Catalogazione della natura e luoghi del sapere nella prima età moderna, Bologne, 1992 ; Th. D. Kaufmann, The mastery of nature : aspects of art, science, and humanism in the Renaissance, Princeton (NJ), 1993 ; A. Grote dir., Macrocosmos in Microcosmo : die Welt in der Stube, zur Geschichte des Sammelns 1450 bis 1800, Opladen, 1994 ; H. Bredekamp, La nostalgie de l’antique (statues, machines et cabinets de curiosités), Paris, 1996 ; Ph. Morel, Les grottes maniéristes en Italie au XVIe siècle, Paris, 1998 ; E. Lo Sardo éd., Athanasius Kircher. Il Museo del Mondo, Rome, 2001. Les ouvrages de G. Olmi et l’édition française d’A. Lugli dressent la liste complète de la bibliographie récente. 26 A. Schnapper, Le Géant, la Licorne et la Tulipe. Collections et collectionneurs dans la France du XVIIe siècle : I, Histoire et histoire naturelle, Paris, 1988. Cet ouvrage est l’exact contraire de K. Pomian, Collectionneurs, amateurs et curieux. Paris-Venise : XVIe-XVIIIe siècle, Paris, 1987 : l’un est une liste de merveilles référencées, l’autre est un essai épistémologique constitué d’articles. Des ouvrages comme ceux de G. Olmi ou de P. Findlen conjuguent mieux les deux exigences. 27 P. Findlen, Possessing Nature : Museums, Collecting and Scientific Culture in Early Modern Italy, Berkeley, 1994. 14 INTRODUCTION représentations figurées de cabinets28. C’est pourquoi ces travaux ont pu rejoindre, dans une large part, ceux produit par les historiens des sciences et des idées, ainsi que plusieurs publications récentes en témoignent29. Le troisième axe de recherche, l’un des plus actifs pour le présent, concerne l’histoire matérielle des textes imprimés et l’histoire de la philologie humaniste. Jadis perçue comme incompatible avec les savoirs nouveaux constitués à la Renaissance, l’érudition humaniste a longtemps été délaissée par les historiens des sciences. À la suite des travaux d’Eugenio Garin, d’Elizabeth Einsenstein ou d’Anthony Grafton, cette mésinterprétation a été corrigée et dépassée30. Ces travaux ont permis de contredire la traditionnelle opposition entre l’humaniste, plongé dans le passé et pénétré de connaissances archaïques, et l’homme de science, ouvert exclusivement au grand livre de la Nature31. En faisant l’histoire des textes savants, du manuscrit à 28 Je renvoie aux travaux récents de D. Trébosc, « Confronter l’art : les collections de raretés à la Renaissance française », thèse dir. par Ph. Morel, soutenue à Paris I en décembre 2004. Voir aussi D. Trébosc, « Expérimenter les critères esthétiques : le rôle des naturalia dans la collection d’Antoine Agard, orfèvre et antiquaire arlésien, à la fin de Renaissance », dans P. Martin et D. Moncond’huy, Curiosités et cabinets de curiosités, Neuilly-sur-Seine, 2004, p. 65-75. 29 Par exemple : N. Jardine, J. A. Secord et E. C. Spary éd., Cultures of Natural History, Cambridge, 1996, dont les contributeurs sont d’horizons disciplinaires très divers mais concordent sur bien des points ; P. H. Smith et P. Findlen éd., Merchants & Marvels : Commerce, Science, and Art in Early Modern Europe, New York, 2002, dont le titre suffit à dire l’intérêt. 30 Pour une courte présentation de la bibliographie et des enjeux méthodologiques, voir L. Pinon, A. Romano et H. Vérin, « Renaissance des savoirs scientifiques et techniques ? Une introduction », Nouvelle Revue du XVIe siècle, 20/1 (2002), p. 7-18. Les principaux articles et ouvrages exprimant ce regain d’intérêt pour l’érudition humaniste sont ceux d’E. Garin, « Gli humanisti e la scienza », dans L’età nuova. Ricerche di storia della cultura dal XII al XVI secolo, Naples, 1969, p. 451-475 ; E. Eisenstein, The printing press as an agent of change, Cambridge, 1979 (trad. : La Révolution de l’imprimé à l’aube de l’Europe moderne, Paris, 1991) ; A. Grafton, Defenders of the text : the traditions of scholarship in an age of science, 1450-1800, Cambridge, 1991 ; A. Blair et A. Grafton, « Reassessing Humanism and Science », Journal of History of Ideas, 53/4 (oct.-déc. 1992), p. 535-573, où toutes références ; A. Grafton et N. Siraisi, Natural Particulars : Nature and the Disciplines in Renaissance Europe, Cambridge (Mass.), 1999. 31 En réalité, c’est bien une dynamique permettant de passer de l’un à l’autre qu’il faudrait pouvoir étudier, comme le suggérait le titre de R. Mandrou, Histoire de la pensée européenne. 3. Des humanistes aux hommes de science. XVIe et XVIIe siècle, Paris, 1973, à condition d’admettre que l’humaniste n’est 15 INTRODUCTION l’imprimé, en tâchant de comprendre les logiques des auteurs, des lecteurs, des imprimeurs, des illustrateurs, en décrivant les procédés et les intentions de ceux qui éditèrent et commentèrent les Anciens, ces études ont considérablement élargi l’horizon de la recherche. En tant qu’elles sont une notion en partie héritée d’un savoir plus ancien, les « merveilles de la nature » entrent tout à fait dans ce champ d’investigation. Pour l’heure, ces nouvelles perspectives ont notamment profité à l’histoire de la botanique et de la zoologie de manière globale, non spécifiquement aux mirabilia32. • L’espace et le temps des merveilles Avant de considérer dans le détail les délimitations chronologiques et spatiales qui borneront notre étude33, il convient de faire quelques remarques générales sur ce que l’on pourrait appeler le « temps long » des merveilles. L’intérêt pour les curiosités en tant que sources de savoir a duré pendant des siècles. Chacun connaît la phrase fameuse de Krzysztof Pomian concluant l’un de ses articles : « La curiosité a gouverné par intérim entre le règne de la théologie et celui de la science »34. C’est ce qui explique que Lorraine Daston et Katharine Park puissent proposer une synthèse sur les « merveilles » qui couvre une période s’étendant de 1150 à 1750. Encore faudrait-il y ajouter les moments de l’Antiquité où ce thème fit florès35. Les historiens des collections embrassent aussi une longue période allant du devenu homme de science au XVIIe siècle qu’institutionnellement car il l’était déjà intellectuellement au XVIe siècle. Voir également J. Belin-Milleron, « Les naturalistes et l’essor de l’humanisme expérimental (fin du XVIe, début du XVIIe siècle). De Rondelet au conseiller Peiresc », Revue d’histoire des sciences et de leurs applications, 5 (1952), p. 222-233. 32 Je pense aux travaux de Laurent Pinon, dont la thèse est à paraître chez Droz, sur l’édition et l’illustration des livres de zoologie du XVIe et XVIIe siècle, et à ceux de M.-E. Boutroue sur la fortune de Pline à la Renaissance : « Pline, ou le trésor du monde : recherches sur quelques aspects de la transmission et de la fortune de l'Histoire naturelle de Pline l'Ancien (XVe-XVIe ss.) », thèse soutenue à Paris X - Nanterre sous la dir. de J. Céard en janvier 1998. 33 Voir l’Exposé de la méthode et la problématique. 34 K. Pomian, Collectionneurs, amateurs et curieux..., p. 80. 35 Voir V. Naas, Le projet encyclopédique de Pline l’Ancien, Rome, 2002. 16 INTRODUCTION trésor de Jean de Berry constitué au XIVe siècle aux muséums d’histoire naturelle du siècle des Lumières. L’attention principale des historiens s’est cependant portée sur les XVIe et XVIIe siècles. Les premiers véritables cabinets de curiosités possédés par des naturalistes apparaissent dans la seconde moitié du XVIe siècle, notamment en Italie dans le sillage des premiers jardins botaniques. Ils disparaissent à partir de la fin du XVIIe siècle au moment où les collections se spécialisent et se transforment en cabinets d’histoire naturelle dont les « merveilles » ne sont plus les seuls constituants, quand elles ne sont pas simplement écartées comme autant de « monstruosités ». À cette période de la fin du XVIe siècle et du premier XVIIe siècle, pouvait-on donner le nom de « Renaissance » ? Si l’on veut suivre Arlette Jouanna, la Renaissance se caractériserait par une « utopie » à laquelle on aurait cru sans réserves (celle d’une nouvelle naissance, celle d’un homme meilleur, « plus chrétien, capable de faire advenir le règne conjoint des bonnes lettres, de la vertu et de la piété »36) et qui s’achèverait lorsque les hommes de ce temps ont pris conscience, avec les guerres confessionnelles notamment, de l’impossibilité de réaliser un si beau programme. Cette rupture intervient dans la seconde moitié du XVIe siècle, avec plus ou moins de retard selon les pays. Faudrait-il dès lors préférer l’expression de « Renaissance tardive » ? ou d’« Âge baroque » ? Ces questions de nomenclature, qui peuvent intéresser les historiens de l’art ou de la littérature cherchant à identifier le « style » d’une époque, ne soucient guère l’historien et l’historien des sciences. Le lecteur bienveillant me permettra donc d’utiliser tour à tour les termes de « Renaissance » pour désigner le temps où se déploie l’activité des humanistes érudits, de « Renaissance tardive » pour désigner celui des guerres de religion, particulièrement en France, et d’« âge baroque » pour la période s’étendant de la fin du XVIe siècle au milieu du siècle suivant37. 36 A. Jouanna, « La notion de Renaissance : réflexions sur un paradoxe historiographique », Revue d’histoire moderne & contemporaine, 49/4bis (2002), p. 5-16, ici p. 16. 37 Je ne connais qu’une seule tentative pour adapter le terme « baroque » au champ de l’histoire : H. Méchoulan dir., L’État baroque 1610-1652, Paris, 1985. Encore s’agit-il de la publication des actes d’un colloque pluridisciplinaire où la plupart des historiens préfèrent substituer l’expression d’État 17 INTRODUCTION Les historiens de l’humanisme reconnaissent aussi la spécificité de la « Renaissance tardive » comme l’un des temps, le dernier, du développement de ce mouvement intellectuel qu’a connu l’Europe pendant deux siècles. Ainsi, les auteurs du répertoire intitulé L’Europe des Humanistes intègrent-ils tous les érudits « morts après 1325 et nés avant 1600 »38. Reproduisant la typologie des quatre générations d’humanistes établie par V. L. Saulnier, Jean Jehasse cite dans la troisième (15501600) : Malherbe, Du Vair, Casaubon, De Thou, Bacon, Galilée, Kepler ; et dans la quatrième (1580-1650) : Peiresc, les frères Dupuy, Vossius, Barclay, Grotius, Gassendi, Saumaise, Mersenne, Descartes, Roberval, etc39. Au delà des années 1660, la pratique philologique n’est plus exactement la même et surtout le vaste « projet culturel et pédagogique »40 qui la sous-tendait est en partie abandonné. On peut encore juxtaposer à cette chronologie, propre à l’érudition humaniste, celle de l’essor de la Républiques des lettres qui contribua fortement à modifier les pratiques savantes à partir de la seconde moitié du XVIe siècle. La période qui s’étend de la fin du XVIe siècle à la fin du XVIIe siècle est, en effet, l’« âge d’or » des correspondances scientifiques41. « classique » à celle d’État « baroque », sans plus de justifications d’ailleurs. Peut-être faudrait-il se ranger à l’avis prudent de D. Souiller, « Le Baroque en question(s) », Littératures classiques, 36 (1999), p. 5 : « La notion de baroque est valable à la limite ; elle est un instrument de travail commode pour rendre compte d’une forme de sensibilité et d’une vision du monde prépondérantes depuis les dernières années du XVIe siècle jusqu’au milieu du siècle suivant ». Il nous appartiendra de montrer ce qu’il en est de cette « vision du monde » prépondérante en ce qui concerne spécifiquement les merveilles des années 1560 aux années 1660. J’exclus cependant d’y voir une « forme de sensibilité » globale qui affecterait tous les domaines, intellectuels, artistiques, politiques, économiques, sociaux, etc., selon les mêmes caractéristiques. Il ne s’agira ici que d’une expression commode pour désigner une période, exactement comme l’on dit « Renaissance » (à tort !) pour le XVIe siècle ou « Grand Siècle » pour le XVIIe. 38 J.-F. Maillard, J. Kecskeméti et M. Portalier, L’Europe des humanistes (XIVe-XVIIe siècles), Paris & Turnhout, 1998, p. 7. 39 J. Jéhasse, La Renaissance de la critique : l’essor de l’humanisme érudit de 1560 à 1614, Paris, 2002 (1ère éd. Saint-Étienne, 1976), p. 44-46. 40 J.-F. Maillard, J. Kecskeméti et M. Portalier, L’Europe des humanistes..., p. 5. 41 Voir H. Bots et F. Waquet, La République des Lettres, Paris, 1997, p. 34-55. 18 INTRODUCTION La dernière grande scansion temporelle à prendre compte pour étudier les merveilles est celle qui concerne spécifiquement les sciences et singulièrement les sciences naturelles. Nous abordons là l’épineux concept de révolution scientifique. Cette notion a eu son heure de gloire ; elle permettait notamment de repenser les bouleversements intellectuels de la Renaissance et de l’Âge classique en dégageant les principales caractéristiques d’une « modernité » des savoirs aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles : le conflit supposé entre Anciens et Modernes dont ces derniers sortiraient inévitablement vainqueurs, le développement du « mécanisme » en physique, du « matérialisme » et du « sensualisme » en philosophie naturelle, la « mathématisation » de la nature, la découverte d’un univers « infini », le développement de « pratiques expérimentales », etc.42 Pourtant, aussitôt énoncés, ces indices d’une prétendue « révolution » ont été contestés : par les continuistes qui refusaient l’idée d’une rupture brutale entre science médiévale et science moderne et par ceux qui, tout en conservant la possibilité d’une rupture, ont critiqué le choix de ces critères et ouvert le champ à d’autres interprétations des changements intervenus au cours de la période43. Malgré tout, bien que cette notion soit – comme toutes les notions – critiquable dans sa définition, elle pourrait nous aider à penser l’évolution des sciences de la nature en termes de ruptures chronologiques si toutefois ces sciences n’étaient pas, précisément, le point aveugle de l’histoire des savoirs qui ont subi une « révolution ». À cet égard, il est significatif que la synthèse la plus récente consacrée à la révolution scientifique ne mentionne que très rarement l’histoire naturelle parmi les exemples de changements dans les méthodes et les paradigmes ayant affecté les sciences à l’époque moderne44. Non seulement les sciences de la 42 C’est A. Koyré dans ses Études galiléennes (Paris, 1939) qui a popularisé le terme. Il fut ensuite repris dans l’historiographie anglo-saxonne des sciences, notamment par A. R. Hall, The Scientific Revolution, 1500-1800. The Formation of the Modern Scientific Attitude, Londres, 1954. 43 Le point sur la question est fait par St. Shapin, The Scientific Revolution, Chicago, 1996 (trad. : La Révolution scientifique, Paris, 1998), avec de copieuses références bibliographiques et pour ce qui est des débats suscités par la notion de « révolution scientifique », p. 202-209. 44 St. Shapin, La Révolution scientifique..., p. 99-101 (nouvelle botanique), 111-114 (histoire naturelle et témoignages) et 175-179 (observations microscopiques). 19 INTRODUCTION nature semblent échapper à ce grand mouvement de l’histoire mais ce simple constat a contribué à rendre les études sur ce sujet quasi inexistantes. En 1983, Joseph M. Levine en faisait déjà la remarque : « Nowhere in all this discussion [à propos de la révolution scientifique] is there much mention made of those sciences that where most intimately linked with natural history, with botany, zoology, geology, paleontology, and the like », et la situation n’a guère changé depuis45. Pour en rester aux simples critères généralement retenus pour décrire l’émergence d’un nouveau savoir naturaliste (classification, expérimentation, victoire affichée des Modernes sur les Anciens), il paraît évident que les sciences naturelles ne connurent pas ces changements avant la fin du XVIIe siècle. L’œuvre des grands systématiciens, de Tournefort (1656-1708) à Linné (1707-1778), celle des premiers microscopistes, Redi (1626-1697) et Leeuwenhoek (1632-1723), ou des physiologistes, de Malpighi (1628-1694) à Ingenhousz (1730-1799), ont construit la « modernité » des sciences naturelles et préparé le terrain aux théoriciens de l’évolution comme Lamarck (1744-1829) ou Darwin (1809-1882). Persister cependant à concevoir les « merveilles » dans ce cadre étroit d’une problématique toute faite oblige à caricaturer à l’extrême l’histoire de l’histoire naturelle avant que tous ces bouleversements ne se produisent et surtout à négliger la période précédant la « révolution » naturaliste comme s’il s’agissait d’une période d’attente ou de stagnation46. En définitive, la notion de « révolution scientifique » restera un concept 45 J. M. Levine, « Natural History and the History of the Scientific Revolution », Clio, 13/1 (1983), p. 57-73, ici p. 61. Plus récemment, W. B. Ashworth Jr., « Natural history and the emblematic world view », dans D. C. Lindberg et R. S. Westman éd., Reappraisals of the Scientific Revolution, Cambridge, 1990, fait le même constat, p. 303 : « Natural history occupies a shallow niche in most accounts of the Scientific Revolution. [...] Such accounts give the impression that natural history had a brief golden age in the decades between 1530 and 1560 and then stagnated, changing little in the next one hundred years. The implication, then, is that natural history played no formative role in those collective developpments that we call the Scientific Revolution ». 46 Pour un essai dans l’esprit de cette conception linéaire de l’histoire des sciences de la nature, voir J.- M. Drouin, « La moisson des voyages scientifiques : les singularités, l’inventaire, la loi et l’histoire », dans I. Alves et E. Moraes Garcia éd., Anais do VI Seminário Nacional de História da Ciência e da Tecnologia, Rio de Janeiro, 1997, p. 23-32. Voir aussi, bien moins téléologique cependant, R. Halleux, 20 INTRODUCTION efficient pour peu qu’on le manie avec précaution et que l’on veuille considérer les signes de la rupture plutôt que la supposer a priori. Dans une telle perspective, le processus social et cognitif qui l’engendre est plus important que l’originalité de la situation qu’elle produit. Il est indéniable, en revanche, que la création en France et en Angleterre au milieu du XVIIe siècle de grandes académies financées par le pouvoir royal, la Royal Society de Londres (1662) et l’Académie royale des sciences de Paris (1666), changea notablement la manière dont on pratiquait l’histoire naturelle. Désormais, le savant était reconnu et stipendié par l’État, une « communauté » scientifique pouvait se constituer et se réunir hors de l’espace virtuel de la République des lettres, les protocoles expérimentaux tendaient à se normaliser, la publicité des découvertes devenait plus facile grâce aux publications académiques régulières, les controverses et les consensus étaient soigneusement contrôlés par le pouvoir monarchique et par les savants eux-mêmes pour asseoir leur position officielle. Claire Salomon-Bayet a parlé à ce propos d’institutionnalisation des sciences naturelles, terme qui convient parfaitement à ces sciences47 mais aussi sans doute aux autres, tant le cadre académique modifia durablement le rôle des « scientifiques » au sein des sociétés occidentales48. En fin de compte, la relative indifférence observée jusqu’à présent pour la période qui s’étend des années 1560 aux années 1660 par ceux qui se sont préoccupés d’écrire l’histoire de l’histoire naturelle est peut-être une chance et une « Histoire naturelle », dans M. Blay et R. Halleux éd., La science classique : XVIe-XVIIIe siècle – Dictionnaire critique, Paris, 1998, p. 712-733. 47 Cl. Salomon-Bayet, L’institution de la Science et l’expérience du vivant, Paris, 1978, p. 13 : « Ordinairement, la localisation institutionnelle (académique ou universitaire) suit plutôt qu’elle ne précède la prise de conscience épistémologique. Ici, la figure concrète de l’institution précède la processus de culture ». 48 Ceci a clairement été démontré, à propos de la physique, par Ch. Licoppe, La formation de la pratique scientifique, le discours de l’expérience en France et en Angleterre (1630-1820), Paris, 1996. Ce travail s’inspire notamment d’une étude anglaise devenue célèbre : St. Shapin et S. Schaffer, Leviathan and the air-pump : Hobbes, Boyle, and the experimental life, Princeton, 1985 (trad. : Léviathan et la Pompe à air, Hobbes, Boyle entre sciences et politique, Paris, 1993). 21 INTRODUCTION incitation supplémentaire pour l’historien qui ne se méfie rien tant que des périodes où il est censé ne rien se passer. Reste à définir un espace géographique pour notre enquête. Le sujet des « merveilles de la nature » a une dimension européenne, puisque tous les savants de l’Europe qui vivent à l’âge des curiosités les mentionnent dans leurs traités et leurs échanges épistolaires, du danois Wormius au napolitain Imperato, de l’anglais Browne au bolonais Aldrovandi, du polonais Jonston au provençal Peiresc. Le réseau même de la République des lettres et les différents sites de développement de l’imprimerie incitent à tenir compte de cet état de fait. Au cours de la période, on peut observer cependant un certain basculement du centre de gravité de l’activité intellectuelle européenne de l’Europe du Sud vers l’Europe du Nord-Ouest. L’érudition italienne tendrait à décliner tandis que celles des Provinces-Unies, de l’Angleterre ou de la France se déploierait dans le même temps. Cette évolution ne concerne toutefois l’histoire naturelle que dans une certaine mesure, puisque plusieurs universités italiennes (notamment Padoue et Bologne) continuent de jouer un rôle déterminant dans la formation des naturalistes en herbe. C’est la raison pour laquelle le naturalisme italien reste aujourd’hui encore le mieux étudié. Néanmoins, parce qu’elle a moins suscité l’attention des historiens et bien que les archives y soient plus pauvres, une partie de cette étude sera consacrée à la France, pays en quelque sorte médian entre la nouvelle érudition du Nord et la tenace érudition du Sud. Certaines des grandes problématiques liées à l’histoire des savoirs, bien traitées pour d’autres pays, méritaient qu’on s’y attarde. * 2) EXPOSÉ DE LA MÉTHODE ET PROBLÉMATIQUE : Avant d’aborder l’examen critique de la bibliographie et de voir quelles pistes restent à explorer, précisons quelques points de vocabulaire. J’entends l’expression « merveilles de la nature » dans un sens générique, c’est-à-dire comme l’ensemble des êtres et des phénomènes qui ont excité la curiosité des savants des XVIe et XVIIe 22 INTRODUCTION siècles, d’autant plus vivement qu’ils leur paraissaient effrayants, admirables ou difficiles à expliquer. En latin, l’adjectif substantivé mirabilia rend très bien ce sens. Néanmoins, certaines de ces « merveilles » quand elles se produisaient dans certaines circonstances étaient depuis l’Antiquité interprétées comme des signes, je leur réserverai plutôt le terme de « prodiges ». D’autres évoquent des êtres contrefaits, c’est-à-dire des êtres qui ne possédaient pas leurs formes habituelles, je les appellerai « monstres ». Bien que tous ces termes conservent une grande imprécision pendant toute la Renaissance et une partie de l’époque baroque49, je leur donnerai pour le moment ce sens fixe, sachant que les première et deuxième partie de ce travail tentent d’historiciser le devenir sémantique de ces mots, passant d’une relative confusion à une distinction plus nette. Enfin, l’expression « miracles de nature » que l’on trouve sous la plume de plusieurs auteurs peut constituer un autre succédané par le paradoxe même qu’elle contient : ce qui est miracle n’est pas nature et pourtant la Nature, plus ou moins manipulée par Dieu, produit aussi des « miracles ». Une part de l’histoire qui va suivre est celle de cette ambiguïté et de sa résolution par les savants de l’époque moderne. À la fin de son introduction à la réédition de La nature et les prodiges (1995), Jean Céard constate à propos de la rupture qui lui semble se produire à la Renaissance tardive concernant la « science » des merveilles : « Ce sont pourtant de très profondes mutations, - qui apparaîtraient plus clairement si le travail entrepris dans La nature et les prodiges était prolongé par une étude comparable des époques ultérieures »50. Qu’il me soit permis, après d’autres, de répondre à cette invite. Avec deux sortes d’implications : la première sera que la présente étude s’étendra du moment où la « crise » se révèle, à savoir dans les dernières décennies du XVIe siècle, jusqu’au moment où elle s’estompe, ou plutôt prend un autre visage, dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Une partie du corpus de sources est donc commune avec celui 49 Pour toutes ces questions de vocabulaire du merveilleux scientifique, je renvoie aux travaux de J. Céard, « Démons et merveilles dans la basse latinité : l’héritage de saint Augustin », dans Démons et merveilles au Moyen Âge..., p. 25-38, et id., La nature et les prodiges..., p. 3-84. Voir également les remarques faites plus haut note 17 et l’Étude annexe n° 2 du présent travail. 50 J. Céard, La nature et les prodiges..., p. *7. 23 INTRODUCTION de Jean Céard, ce qui sera chaque fois signalé. La deuxième conséquence tient aux réserves que celui-ci exprime à propos d’une interprétation historicisante de cette mutation : « Les troubles qui ont agité la France du XVIe siècle ont assurément intensifié ces sentiments [de gravité et d’urgence face aux prodiges] : ils ne les ont pas provoqués. Pas plus que le retour de la paix et de l’ordre n’est cause des mutations qui vont affecter cet état d’esprit »51. Il me semble que Jean Céard veut ici surtout se prémunir contre une lecture simpliste de son travail qui consisterait à identifier intérêt pour les bizarreries de la nature et « temps de troubles », rationalisme apaisé et « temps de paix ». Je montrerai, au contraire, que le relatif discrédit des prodiges à l’époque baroque est tout sauf rationnel et serein et qu’il est bel et bien nourri d’angoisses très fortes liées au maintien de la paix52. Ces angoisses ne se lisent pas, ou mal, dans la littérature scientifique qu’a étudiée principalement Jean Céard. Dans d’autres sources cependant, la relation entre le devenir politique des sociétés qui connurent les guerres civiles et l’attitude face aux prodiges est plus visible. En effet, pour qui s’aventure dans les correspondances érudites, consulte les ouvrages naturalistes restés à l’état de manuscrits, lit les historiographes, écoute les mémorialistes ou les théoriciens politiques, l’évidence d’une crise institutionnelle du signe saute aux yeux au moment où les conflits religieux s’apaisent, lorsque la société et l’État s’organisent selon de nouvelles règles. L’extension du corpus au-delà des seuls traités d’histoire naturelle est donc tout à fait nécessaire pour mener à bien cette étude et proposer des conclusions nouvelles. L’ouvrage de Lorraine Daston et de Katharine Park intitulé Wonders and the Order of Nature est paru en 1998, alors que la présente recherche était déjà engagée. Il a donc fallu tenir compte de cette enthousiasmante synthèse qui arrivait plus de vingt ans après le livre de Jean Céard. Le « temps long » choisi par les deux auteurs fait tout l’intérêt de leur démarche : il permet de saisir les merveilles avant qu’elles deviennent des objets réservés dans les cabinets et d’insister ensuite sur leur rejet par 51 Ibid. 52 D’autres recherches permettent de soupçonner ce lien : voir notamment L. Daston, « Marvelous Facts... », et surtout William E. Burns, An Age of Wonders. Prodigies, politics and providence in England (1657-1727), Manchester & New York, 2002. 24 INTRODUCTION les Lumières. Paradoxalement, la période qui correspond à l’« âge d’or des curiosités » n’y occupe pas la place centrale qu’on attendrait53 et surtout la rupture « anti-merveilles » censée se produire à la fin du XVIIe siècle n’est pas présentée comme un processus lent, ayant incubé entre 1560 et 1660, mais comme un phénomène soudain, produit d’un changement subit des mentalités ou des « sensibilités ». Le terme de « sensibilité » nous renvoie à la seconde divergence que je soulignerai avec ce travail. Très en vogue dans les pays anglo-saxons, ce thème historique me semble difficile à manipuler, notamment en ce qui concerne les sources à mettre en œuvre. Il rappelle, du reste, les tentatives de Jacques Le Goff pour placer l’étude du « merveilleux scientifique » sous le patronage de l’anthropologie historique et de l’histoire des mentalités, avec le succès mitigé que l’on sait54. Quoi qu’il en soit, cette piste de recherche ne retiendra pas ici notre attention, considérant que la question a été pleinement traitée par le livre de Lorraine Daston et de Katharine Park55. Pour rendre compte du changement d’attitude face aux monstres, ces deux auteurs emploient dans un premier temps le terme de naturalisation puis se ravisent au profit d’une interprétation « cognitive et émotionnelle » basée sur l’histoire des sensibilités dont il vient d’être question56. Cette nouvelle perspective ne me semble 53 Si l’on met à part les chapitres 5 (« Monsters : A Case Study ») et 7 (« Wonders of Art, Wonders of Nature ») qui sont trans-période, seuls les chapitres 4 (« Marvelous Particulars ») et 6 (« Strange Facts) concernent principalement les auteurs de la Renaissance et du XVIIe siècle. Les chapitres 1, 2 et 3 concernent plutôt le Moyen Âge et la première Renaissance, le chapitre 9 le siècle des Lumières. 54 On peut se demander si une maladresse n’a pas été commise dès l’origine de ce débat par J. Le Goff lorsqu’il propose d’intégrer l’histoire du merveilleux à celle de l’« imaginaire ». C’était, notamment, condamner l’historien à réfléchir en termes de « croyances » et chercher à opposer une prétendue « culture populaire » à une prétendue « culture savante ». Ces problématiques paraissent aujourd’hui bien dépassées et plutôt stériles. 55 Le chapitre 8 (« The Passions of Inquiry ») de l’étude de L. Daston et K. Park est sans doute, avec celui sur les monstres, le plus innovant, nous y renvoyons sans réserves. 56 Dans K. Park et L. Daston, « Unnatural Conceptions... », p. 23-24, les deux auteurs se proposent d’étudier une évolution dans la représentation des monstres « from monsters as prodigies to monsters as examples of medical pathology », en regard des changements culturels et sociaux de l’Europe de la 25 INTRODUCTION résoudre le problème que partiellement dans la mesure où, si elle explique mieux le type de réactions que les merveilles suscitèrent à l’époque moderne, elle ne décrit pas exactement comment s’est produit ce retournement complet d’attitude à la fin du XVIIe siècle ni ce qui a préparé ce retournement. J’ai donc préféré substituer au terme de naturalisation des merveilles, véritablement inapproprié, celui de neutralisation, signifiant par là que les merveilles cessent d’être tenues pour des signes, en tout cas pour des signes divins apparentés aux miracles. Cette rupture intervient très tôt, dans le cas français dès la fin des guerres civiles ; mais elle n’est exprimée à cor et à cri qu’à la fin du XVIIe siècle par des personnalités comme Bayle ou Fontenelle et modifie très lentement le contenu des traités scientifiques qui rendent compte des « prodiges ». Ce qui permet de mettre à jour cette inflexion lente qui conduit à la rupture, c’est un choix particulier de sources abandonnées en cours de route par Lorraine Daston et de Katharine Park. Tandis que les premiers chapitres consacrés au Moyen Âge tiennent compte de la réception du savoir antique par les auteurs médiévaux, ainsi que de l’importance des récits de voyages dans la constitution d’un corpus de merveilles scientifiques, les chapitres suivants n’en font plus état. J’ai tenté ici, au contraire, de rendre compte du rôle joué par les évolutions de l’humanisme érudit tout au long de la période comme de celui joué par la littérature géographique dans la définition d’un nouveau merveilleux scientifique à la Renaissance tardive et à l’époque baroque57. Renaissance aux Lumières. Cette interprétation, jugée par la suite trop téléologique par les mêmes auteurs, a été corrigée au profit d’une analyse qui ne place plus au centre des préoccupations l’idée d’une « naturalisation » des merveilles mais celle d’un investissement affectif différentiel dont les manifestations (« horror, pleasure, and repugnance ») tantôt coexistent, tantôt se neutralisent : cf. L. Daston et K. Park, Wonders and the Order of Nature..., p. 10-11 et 175-177. 57 Par exemple, Pline – mais ce n’est pas un exemple anodin – n’est cité qu’une dizaine de fois dans L. Daston et K. Park, Wonders and the Order of Nature..., p. 24, 26, 34, 39, 60, 147-148, 281, 284 et 348, dont près de la moitié dans le chapitre 1er consacré à la période médiévale (« The Topography of Wonder »). Solin est cité cinq fois, Sénèque une seule. Pour les récits de voyages, on peut faire la même remarque : p. 27-38, 62-63 et 146-148. Ce dernier passage concerne bel et bien les récits de 26 INTRODUCTION L’historiographie des cabinets de curiosités, très abondante, peut dissuader tout jeune chercheur de tenter d’apporter du neuf à ce sujet. Bien que les problématiques en aient été ouvertes à d’autres disciplines58, le type de sources concernées (notamment les représentations gravées) reste l’apanage des historiens de l’Art. Pour ces raisons, les sources iconographiques, rares et déjà très commentées, les catalogues de cabinets et les divers inventaires seront exclues du corpus. Toutefois, ces études nous permettent de ne pas oublier que les « merveilles de la nature » n’appartiennent pas seulement au monde des idées mais aussi à celui des choses, des objets que l’on s’échange. Il existe bien une économie du merveilleux à l’époque moderne où des « propriétaires » transmettent à des « vendeurs » des objets ensuite acquis par des « acheteurs ». Les acheteurs et les propriétaires peuvent être des amateurs, des érudits ou des princes. Il est donc possible, au travers des correspondances notamment, de révéler ce trafic de merveilles et les réseaux de dépendances qu’il tisse. Ainsi, l’appropriation politique du merveilleux scientifique par les Grands, à qui il semble naturellement destiné, vue du côté de ceux qui ont une fonction d’intermédiaires, à savoir les érudits, sera un des thèmes développés dans mon enquête59. En revanche, parce qu’elles ne concordent que partiellement avec la définition des « merveilles de la nature » (mirabilia), les « merveilles de l’art » (artificialia) présentes dans les collections ne seront pas prises en compte. Bien qu’intimement liées les unes aux autres dans l’esprit de curiosité, elles n’apparaissent que marginalement dans les traités naturalistes, sauf à titre de traces d’une voyages de la Renaissance mais sans tenir compte ni de la disponibilité de ces sources auprès du public érudit, ni des changements opérés dans la « topographie » des merveilles à cette même période. 58 Voir plus haut l’État des lieux historiographique, notamment les travaux de P. Findlen. 59 Les travaux récents ont eu tendance à insister sur l’accaparement du merveilleux par les princes au travers des grandes collections, sans tenir compte du rôle joué par les érudits dans ce processus, comme si leurs propres cabinets les excluaient de ce négoce alors qu’ils les y plongent. Voir, en particulier, Th. D. Kaufmann, The Mastery of Nature..., p. 174-194, et P. H. Smith, The Business of Alchemy : Science and Culture in the Holy Roman Empire, Princeton, 1994. La question du commerce des curiosités et de la rude concurrence qui y règne est cependant abordée par quelques-uns, notamment par P. Findlen, « Inventing Nature : Commerce, Art, and Science in the Early Modern Cabinet of Curiosités », dans P. H. Smith et P. Findlen éd., Merchants & Marvels..., p. 297-323. 27 INTRODUCTION concordance universelle et comme preuves érudites, ainsi que nous le verrons dans la troisième partie de ce travail. On a beaucoup discuté ces dernières années des méthodes et de la finalité de l’histoire des sciences60. Ma contribution à ce débat restera modeste. Comment penser le rapport au « réel » ? Ce « réel » doit-il être pris en compte dans l’analyse historique ? Le point de vue exprimé à ce sujet par Dominique Pestre me semble convaincant lorsqu’il écrit que « l’historien peut travailler d’excellente façon en mettant provisoirement entre parenthèses les réponses à certaines des questions précédentes »61. En réalité, l’école de philosophie des sciences anglo-saxonne a permis d’introduire dans le domaine de l’histoire des savoirs des principes qui régnaient partout ailleurs, et depuis longtemps, dans l’historiographie contemporaine : refus de l’analyse rétrospective et de l’histoire-jugement, refus de la téléologie et d’une explication causale à sens unique, refus de l’histoire-batailles (entendez « découvertes ») et de l’héroïsation de certains acteurs aux dépens d’autres, etc. Au contraire, l’accent a été mis sur les pratiques concrètes de réalisation de la science, sur l’instrumentation, sur les échecs, les branches mortes, les controverses et les réseaux d’acteurs qui les soutiennent, les conditions socio60 Pour une présentation de ces débats, je renvoie à la partie bibliographique de La Révolution scientifique de St. Shapin et à l’article de D. Pestre, « Pour une histoire sociale et culturelle des sciences. Nouvelles définitions, nouveaux objets, nouvelles pratiques », Annales HSS, 50/3 (mai-juin 1995), p. 487 à 522, qui fait le point sur les débats méthodologiques récents en histoire des sciences, notamment à propos des travaux inspirés par l’ouvrage de Th. Kuhn, The Structure of Scientifc Revolutions, Chicago, 1962. Un petit livre d’A. F. Chalmers, Qu’est-ce que la science ? Popper, Kuhn, Lakatos, Feyerabend, Paris, 1987 (1ère éd. St-Lucia, 1976), est toujours utile pour avoir un aperçu rapide des grands clivages de la philosophie des sciences contemporaine. D. Vinck, Sociologie des sciences, Paris, 1995, fait le point quant à lui sur les principaux résultats de la sociologie confrontée à la pratique scientifique. Un ouvrage collectif, A. Pickering éd., Science as Practice and Culture, Chicago, 1992, présente les principales orientations et méthodes de l’école anglo-saxonne de philosophie des sciences (dite des Social Studies), école par qui le scandale est arrivé. Enfin, I. Hacking, Entre science et réalité : la construction sociale de quoi ?, Paris, 2001 (1ère éd. Harvard, 1999), p. 138-139, propose à son lecteur un test pour mesurer son degré de « constructivisme ». Pour l’anecdote, mon résultat serait le suivant : 3 (contingence), 4 (nominalisme) et 2 (stabilité). 61 D. Pestre, « Pour une histoire sociale et culturelle des sciences... », p. 500. 28 INTRODUCTION économiques qui rendent possibles et nécessaires tel ou tel « coup de génie », les discours savants en tant qu’ils sont une construction sociale développant des « technologies » linguistiques de persuasion (c’est la notion de preuve scientifique)... De fait, cette prise de conscience fut salutaire – notamment face à une tradition plus internaliste d’épistémologie par trop vieillie – mais pour l’historien de formation ces principes méthodologiques sont loin d’être révolutionnaires : ils permettent simplement de ranger l’histoire des sciences avec les autres domaines dans lesquels il est habitué à mener ses investigations. Pour l’histoire des merveilles, adopter une telle démarche n’est pas sans conséquences. En effet, il ne sera jamais question dans les pages qui suivent de la réalité des phénomènes décrits. Le lecteur est prié de laisser sa rationalité d’homme du XXIe siècle à la porte de cette thèse. Il ne nous importe guère de savoir ce qui explique tel ou tel phénomène, ce qui importe ici est la manière dont ces phénomènes ont été compris et expliqués par les érudits du XVIe et du XVIIe siècle. Que cherche-t-on à démontrer ? Au moins trois choses. Le premier champ de réflexion concerne l’articulation entre science et érudition. Un lieu commun veut qu’on les oppose : la science aurait porté le fer contre le radotage humaniste dès le milieu du XVIe siècle pour triompher à la fin du siècle suivant. Les études sur l’érudition humaniste citées ci-dessus ont depuis longtemps battu en brèche une telle vision caricaturale. À la Renaissance, science et érudition sont quasi synonymes et ce sont souvent les mêmes personnes qui excellent dans l’une et l’autre. En ce qui concerne l’histoire naturelle, le lien est évident puisque les efforts d’identification, de nomenclature et de classement ont été produit, à la Renaissance, en suivant, au moins à l’origine, le pas des Anciens. On montrera que l’alliance de la science et de l’érudition naturaliste s’est maintenue jusqu’à un paroxysme avant de subir une « crise » au milieu du XVIIe siècle. La concurrence entre savoir des Anciens et savoir des Modernes ne vaut pas la caricature qu’on en a faite mais il est tout aussi vain de la nier. Ce travail se propose de concevoir ce rapport dialectique dans une perspective chronologique. La deuxième interrogation tient au sens fluctuant que recouvrent les expressions « merveilles de la nature » ou « miracles de la nature » et notamment sur la valeur de signe accordée aux « prodiges ». Le merveilleux 29 INTRODUCTION scientifique continue à être l’alpha et l’oméga de la pensée naturaliste à la fin de la Renaissance mais la réticence à lire l’avenir dans le ciel est de plus en plus forte. On montrera, pour le cas français, que cette réticence est corrélée aux bouleversements sociaux et politiques causés par les guerres civiles. Il s’agit ici de relier l’histoire d’une notion, qui a sa propre logique et son propre destin, et l’histoire des sociétés dans lesquelles les savants eurent à penser et à exprimer cette notion. Il n’y a pas là réductionnisme historique mais tentative pour situer la pratique savante dans son contexte. Une troisième interrogation concerne la fonction sociale occupée par les érudits « spécialistes » en merveilles. Pour attester ces étranges phénomènes, toute une série de procédures et d’expertises sont mises en œuvre par différents groupes d’individus capables, seuls, de dire le Vrai de la nature. On montrera que la figure de l’érudit-expert est le modèle qui a prévalu avant l’apparition du « savant » institutionnel. Cette démarche d’experts propre à l’âge baroque implique un certain type de pratique scientifique, un certain type de sociabilité savante et une certaine vision de la nature. Ce sont ces trois aspects de la science que la constitution des académies royales modifia notablement. La chronologie qui sera suivie correspond aux grandes scansions qui ont été mises en évidence plus haut. Les années 1550-1560 sont celles du second souffle de l’érudition humaniste : à cette date, la grande majorité des naturalistes antiques ont été édités et commentés au moins une fois ; la fin de la Renaissance se caractérise par de vastes rééditions récapitulatives, des traductions en langues vernaculaires et des commentaires à l’apparat critique plus copieux. Cet effort se poursuit jusqu’aux années 1610-1620 où l’on observe un certain tassement des publications. La même remarque vaut pour la masse d’informations nouvelles qui déferlent après les Grandes Découvertes grâce aux récits de voyages. La première grande compilation, celle du vénitien Ramusio, commence à paraître en 1550, celle des De Bry donne son dernier volume en 1634, celle de Hulsius atteint soixante-neuf tomes en 1663. La fin de la période considérée, les années 1650-1660, sont celles où philologie et science ne font plus bon ménage et où un certain type de pratique humaniste disparaît tandis que s’élaborent, au sein des académies, les « nouvelles » sciences de la nature. Entre les deux, on peut intercaler – du moins pour le cas français – une période qui 30 INTRODUCTION correspondrait à la génération qui, après les guerres, a dû reconstruire sur de nouvelles bases la société politique, disons entre 1580 et 1620. La première partie traite de l’héritage, c’est-à-dire de la notion de « merveilles de la nature » comme catégorie de pensée héritée des temps médiévaux et de l’Antiquité restaurée. Elle concerne plutôt la période 1560-1610. La deuxième partie examine le cas particulier des prodiges, à travers l’exemple français. Elle est centrée sur l’historiographie des guerres produite environ 1580-1620. La troisième confronte la « science » des merveilles et la nouvelle pratique expérimentale, présentant la merveille comme l’un des archétypes du « fait scientifique ». Elle concerne plutôt la période 1610-1660. 31 Table des matières PREMIÈRE PARTIE : HÉRITAGES (vers 1560 - vers 1610) Anciennes et nouvelles merveilles à disposition des érudits CHAPITRE Ier. RETOUR AUX SOURCES. Survivance et résurgences des merveilles antiques et médiévales à la Renaissance. 1.1. Le substrat médiéval et l’idée de nature à la Renaissance ; le Livre des merveilles : miracles et merveilles confondues ; éditions des naturalistes médiévaux à la Renaissance ; naturalisme de l’École de Padoue, hermétisme, néo-platonisme : la nature « boîte à miracles » ; la querelle entre Cardan et Scaliger ; l’Histoire admirable des plantes de C. Duret ; postérité de Cardan et de Scaliger au XVIIe siècle ; néo-thomisme et séparation des miracles et des merveilles ; position des « libertins » ; conclusion ; 1.2. Sources grecques : la tradition paradoxographique ; Du thaumazein d’Aristote à l’admiratio de Descartes ; le corpus naturaliste aristotélicien à la Renaissance ; la fortune du Péri thaumasiôn akousmatôn ; l’édition et le commentaire des « paradoxo-graphes » ; autres textes du merveilleux grec : la Lettre d’Alexandre à Aristote, Élien, Strabon ; conclusion ; 1.3. Sources latines : la prépondérance de Pline ; la fortune de Pline à la Renaissance ; deux polémiques à propos de Pline ; la mauvaise fortune de Solin ; les premières éditions de Solin ; l’édition Grasser ; les éditions Draut et Saumaise ; néo-stoïcisme et merveilles : les Questions naturelles de Sénèque ; l’édition Muretus des Q. N. : le commentaire de Froidmont ; conclusion générale ; CHAPITRE II. LES GRANDS LIVRES DE LA NATURE. Savoirs livresques sur la nature : bibliothèques anciennes et modernes en confrontation. 2.1. Circonscrire le merveilleux : le vocabulaire d’une notion périlleuse ; nommer les merveilles : le vocabulaire antique ; le Thresor de Nicot et les dictionnaires latins du XVIIe siècle ; l’apologétique de la nature plinienne : l’humanisme dévot ; critiques adressées à Pline, compensées par l’influence de Sénèque ; un christianisme plinien : l’Essay des merveilles du P. Binet ; conclusion ; 2.2. La place de l’histoire naturelle et du merveilleux scientifique dans l’organisation des savoirs à la Renaissance ; encyclopédies naturalistes et monographies des merveilles ; classer les merveilles : le modèle de la Physique aristotélicienne ; le Théâtre de la vie humaine de Th. Zwinger ; les nomenclatures d’I. Spach ; l’histoire naturelle comme histoire ; la bibliothèque parfaite du P. Garnier ; conclusion ; 32 2.3. La nomenclature du savoir naturaliste en bibliothèques : listes de livres édités et possédés au XVIe et XVIIe siècle ; les Pandectarum libri de Gesner ; deux éditions de la Bibliotheca classica de G. Draut ; les bibliothèques érudites ; les catalogues de la bibliothèque De Thou ; autres catalogues : Descordes, Peiresc, Naudé et Browne ; conclusion générale ; CHAPITRE III. MERVEILLES INOUÏES ET MONDES NOUVEAUX. Le « dépaysement » du merveilleux scientifique à la Renaissance. 3.1. Curiosité, raretés et mondes nouveaux : la nature réenchantée ; curiosité et vaine curiosité : un débat dépassé ; la nature réenchantée par les récits de voyage ; un scepticisme trop facile ; Nouveau Monde et nouvelle emblématique ; conclusion ; 3.2. Des recueils de nouveautés : les récits de voyage et leur diffusion à la Renaissance ; les grandes compilations de voyages à la Renaissance ; statistiques des récits de voyages à la Renaissance et au XVIIe siècle ; monstres et merveilles du Sud : un déclin ; monstres et merveilles du Nord : une mode ; l’exemple des griffons ; conclusion ; 3.2. De l’utilité (ou de l’inutilité) des voyages : le poids de la littérature géographique dans les discussions savantes sur les merveilles ; l’impossible nouveauté : l’ancienneté des nouvelles merveilles ; l’exemple du sang-dragon ; un néo-merveilleux savant : les manucodiates ; l’écriture « épistolaire » de Clusius ; merveilles du lointain si proche : l’exemple des conches anatifères ; conclusion générale ; DEUXIÈME PARTIE : DÉSORDRES POLITIQUES ET DÉSENCHANTEMENT DU MONDE (vers 1580 - vers 1620) Histoires des prodiges et guerres civiles : la fin des signes CHAPITRE IV. LES PRODIGES DU PASSÉ. Récits historiques et faits prodigieux à l’aune de la critique érudite. 4.1. Les recueils de prodiges antiques et leur commentaire érudit ; un nouveau Tite-Live : la grande fortune des Histoires ; pureté du texte et historicité des prodiges ; fortune immense de Valère Maxime ; controverse entre Pighius et Glareanus à propos de Valère ; un commentaire tardif : le Valère de Thysius ; la fortune incertaine de Julius Obsequens ; les astérisques de l’édition Lycosthenes ; conclusion ; 4.2. La « nouvelle histoire » des temps anciens : l’historiographie moderne et son regard critique sur les prodiges antiques ; la matrice bodinienne ; les auteurs de l’Artis historicae penus ; l’Ars historica de Vossius ; une approche historique des prodiges : J.-C. Boulenger ; une approche historique des prodiges : P. Gaudenzi ; 33 érudition, prodiges et malheurs des temps ; combattre la superstition : une critique de Tite-Live ; mérites comparés de Tite-Live, Polybe et Tacite ; défense de Tite-Live : Vossius, Bonifacio, La Mothe le Vayer ; le Polybe de Casaubon ; fortune de Polybe et Tacite à la fin de la Renaissance ; conclusion ; 4.3. Prodiges du Moyen Âge : restes de paganisme ou manifestation de la Providence ? ; danger du prodigieux antique pour le miraculeux chrétien ; querelle de Baronius et Casaubon à propos des prodiges antiques ; réponse de J.C. Boulenger à Casaubon ; attitude des auteurs protestants à l’égard des prodiges anciens ; histoire de France et prodiges médiévaux : Belleforest ; C. Fauchet ; Sc. Dupleix ; F. de Mézeray ; conclusion générale ; CHAPITRE V. LE CRÉPUSCULE DES SIGNES. Prodiges du temps présent et leur « neutralisation » à l’époque des guerres de Religion. 5.1. Prodiges, histoire et politique au temps des guerres civiles ; Belleforest, historien des guerres civiles ; l’histoire tragique d’Agrippa d’Aubigné ; les incertitudes de La Popelinière ; le scepticisme de P. de L’Estoile ; J.-A. de Thou et la « neutralisation » des signes ; Mézeray et les guerres ; conclusion ; 5.2. Ces « prétendus » prodiges : une imposture de fourbes et de démons ; dénoncer la dangerosité politique des prodiges ; la Sagesse de P. Charron ; traquer l’imposture : Vanini et Naudé ; les faux miracles de l’Antéchrist Casaubon contre Baronius ; Raemond, polémiste converti ; la réponse de Daneau ; vers un consensus transconfessionnel : Bellarmin ; vers un consensus transconfessionnel : Vignier ; conclusion ; 5.3. L’effacement des signes : les prodiges ramenés au rang des merveilles ; qu’estce qu’un prodige ? ; le prodige peut toujours être un signe : Dupleix, Gaffarel, Cardan et Scaliger ; la preuve par l’histoire : Peiresc et la pluie de sang de 1608 ; l’illisibilité des signes selon Gassendi ; de la rumeur au prodige : la crédulité populaire en question ; commenter les Météorologiques d’Arsitote : Cabeo et Froidmont ; les Jours caniculaires de S. Maioli ; génétique du récit prodigieux ; limites à la neutralisation des signes ; au terme de l’évolution : la Physica curiosa de G. Schott ; conclusion générale ; TROISIÈME PARTIE : MERVEILLES & ÉRUDITION (vers 1610 - vers 1660) Érudition et observation naturaliste : la merveille comme archétype du fait scientifique CHAPITRE VI. UN LIVRE À LA MAIN. La pratique érudite comme pratique scientifique : apogée et déclin. 6.1. « Sombre Moyen Âge » : l’invention érudite du fabuleux médiéval et sa réfutation ; une étude de cas : les 7 merveilles du Dauphiné ; l’autorité de 34 Gervais de Tilbury ; l’Histoire générale du Dauphiné de Chorier ; l’Histoire naturelle de la fontaine ardente de Tardin ; l’Histoire naturelle du vent de Pontias de Boule ; conclusion ; 6.2. Un œil sur le monde, un autre sur le livre : le rôle de l’imprimé dans la pratique savante à l’époque moderne ; utiliser les compilations de voyages : l’exemple du Purchas ; utiliser les encyclopédies naturalistes ; utiliser les éditions humanistes ; l’importance des manuscrits ; utiliser les ouvrages naturalistes illustrés ; connaître la nature par fragments ; conclusion ; 6.3. Le paroxysme fatal de l’érudition humaniste : les merveilles sous la loupe de la philologie ; un exemple d’enquête érudite : les parhélies antiques ; une merveille pour philologues : la manne ; entre archéologie et philologie : identifier le vrai papyrus ; un débat annexe : les thyrses antiques ; respecter le texte ou obéir à la vérité : le débat sur l’épithyme ; corriger les Anciens : la vigne kapnéon ; les mystères du caméléon ; l’échec de la philologie en tant que science de la nature ; les « erreurs populaires » de Joubert et celles de Browne, l’apogée de l’érudition ; Perrault,l’académicien ; conclusion générale ; CHAPITRE VII. MERVEILLES SOUS LA TORTURE. L’expertise des merveilles et la nouvelle pratique expérimentale. 7.1. Beaucoup de hasard et peu de nécessité, ou le modèle de l’expérimentation fortuite ; les anecdotes humanistes ; les récits de prodiges comme modèle ; la pluie de sang sur Bruxelles : le récit de Wendelin ; le Traité des animauls aians aisles de Bauhin ; la « neige sexangulaire » de Kepler ; une nouvelle forme de varietas rerum ; un flocon de neige et une abeille qui changent tout ; une découverte par hasard : les chenilles de Peiresc ; une autre racontée par Th. Bartholin ; la pluie de sang sur Bruxelles : dévoiler les secrets de la nature ; expériences, anecdotes, expériences : un passage de témoin ? ; conclusion ; 7.2. L’économie du merveilleux : merveilles, marchandises et notabilités ; les merveilles sont destinées aux princes ; une merveille prodigieuse : le raisin barbu d’Albersweiler ; une dent d’or pour l’évêque de Neisse ; d’étranges dons : l’homme cornu, le vieillard de 152 ans, la viande qui brille la nuit, l’enfant pétrifié de Tripoli ; l’économie des échanges : le monstre marin de Belle-Île ; la crédibilité aristocratique ; le commerce des estampes et des feuilles volantes ; le commerce des merveilles en tant qu’objets ; les os du géant Theutobochus ; une guerre sociale autour des merveilles ; conclusion ; 7.3. Reproduire la merveille : la mise en place d’un modèle d’expertise scientifique ; l’expertise à l’œuvre : doutes sur les abstinences miraculeuses ; prodiges et merveilles attestés par procès-verbaux ; noblesse de plume et expertise ; la notion d’expérience : un archétype médical ? ; l’empirisme médical ; voir de ses propres yeux : l’autopsie ; les observations rares : la querelle des chylifères ; attester la merveille : le spectacle expérimental ; l’autre modèle : magie naturelle et instrumentation ; l’horloge botanique du P. Kircher ; un savant incivil : Drebbel ; vérité et sociabilité au sein de la République des lettres ; livrer les secrets de la nature : les éditions de Boèce de Boodt ; observations instrumentales et modèle de l’expertise ; conclusion générale. 35 PRÉSENTATION DES SOURCES Le thème des « merveilles de la nature » n’est pas de ceux qui permettent à l’historien de circonscrire rapidement un corpus de sources. Nul carton d’archives où les trouver toutes rassemblées, nul type de document sériel qui en ferait mention à coup sûr, nulle domaine ou discipline auxquels limiter la recherche pour les définir en tant qu’objets historiques. C’est dans la masse de la littérature scientifique, apologétique, géographique, historiographique ou lexicographique qu’il faut enquêter pour les exhumer et tenter de les restituer dans une perspective chronologique. Ceci implique de procéder par dépouillement exhaustif quand cela est matériellement possible et par sondage quand le volume des sources est trop important pour être étudié dans son ensemble. Les choix de dépouillement et les moyens de sondages sont détaillés dans les pages qui suivent pour chacune des grandes catégories de sources. Il fut une époque où les historiens des sciences pouvaient se contenter des traités imprimés les plus fameux et des figures savantes les plus illustres pour constituer l’essentiel de leur matière. Puisqu’il s’agissait de faire l’histoire d’un processus cumulatif traçant en plus ou moins droite ligne, au milieu des « erreurs » et des « obstacles », dans la direction d’un progrès scientifique évident, le palmarès des connaissances comptait davantage que la façon dont elles étaient produites. En s’intéressant à la science telle qu’elle se fait, en se gardant de traiter différemment les vainqueurs et les vaincus, en insistant sur les conditions sociales qui permettent de clore les controverses et d’établir un consensus au sein d’une communauté savante, la nouvelle épistémologie a profondément élargi le champ d’investigation des historiens. Qui veut étudier les « merveilles de la nature » doit donc tenir compte non seulement des traités scientifiques aboutis ou célèbres mais aussi des autres types d’imprimés susceptibles d’en faire mention, des correspondances érudites et des autres sources manuscrites telles que des notes de naturalistes ou des ouvrages restés inédits. Seules ont été ici exclues du corpus, les œuvres produites dans un but esthétique (littérature, poésie, objets d’art) et l’iconographie des merveilles, 36 PRÉSENTATION DES SOURCES notamment celle des cabinets de curiosités, par ailleurs abondamment étudiée par les historiens de l’Art1. — A. SOURCES MANUSCRITES : A1. LE FONDS PEIRESC Les fonds manuscrits de naturalistes européens qui subsistent pour la période 1550-1650 ne sont pas très nombreux2. Au contraire de l’Italie, véritable malle au trésor dans ce domaine comme dans d’autres, la France n’est pas la mieux dotée. À vrai dire, un seul fonds français possède l’ampleur et la richesse nécessaire à l’enquête sur les « merveilles », celui de l’érudit provençal Nicolas-Claude Fabri de Peiresc (1580-1637). Constitué pour l’essentiel de lettres, minutes conservées à Carpentras, copies à Aix-en-Provence, à la BnF et dans quelques autres fonds, il se complète de divers papiers et notes que l’érudit avait gardés pour témoignage de ses travaux. L’ensemble du fonds a été décrit par F. W. Gravit, The Peiresc papers, An Arbor, 1950, où toutes références. Plusieurs de ces manuscrits ont fait l’objet de publications, à la suite des Lettres de Peiresc éditées en 7 vol. par Ph. Tamizey de Larroque à la fin du XIXe siècle3. Plusieurs restent inédits, notamment ceux qui composent le Ms 1821 de la bibliothèque Inguimbertine de Carpentras intitulé « Observations de diverses merveilles de la nature. Inventions curieuses. Instructions pour curiositez ». La présentation détaillée de ces archives est donnée ci-dessous sous forme de liste. Dans le corps de la thèse, les citations sont toujours faites directement à partir des manuscrits, sauf lorsqu’une édition fait autorité. 1 2 Voir dans l’introduction l’Exposé de la méthode. Quelques noms fameux toutefois : les archives Aldrovandi, très abondantes, conservées à la bibliothèque universitaire de Bologne ; celles de l’érudit Cassiano dal Pozzo, dispersées entre les bibliothèques nationales de Naples et de France, la bibliothèque de l’Institut et celle de Montpellier ; celles des frères Platter, à la bibliothèque de médecine de Bâle ; ou encore celles de Clusius, au musée Plantin d’Anvers. 3 Cf. section B1 de la bibliographie, infra. 37 PRÉSENTATION DES SOURCES * Bibliothèque Inguimbertine de Carpentras Ms 640 : « Catalogue des livres tant imprimés que manuscrits se trouvant dans la chambre de feu M. de Peiresc ». Ms 1776 - fol. 407r-413r, « Relation de ce que j’ay appris de la vie et inventions de Cornelius Drebbel de la ville d’Alcmar en Hollande par Abraham Kuffer son gendre et Gilles Kuffer son frère à Paris, au commencement de septembre 1624. » Ms 1777 : « Turcs. Voyages. Divers ». (fol. 163 à 391) - fol. 166r-178r, table des matières des voyages contenus dans les Pilgrimes (1625) de Purchas, selon la traduction de Jacques de Valois. - fol. 344r-351r, « Voyage au Cathai d’Evascho Petrin, cosaque de Syberie, traduict de l’Anglois de l’edition de Purchas en langue françoise par un [blanc] supplée par le sr Valois ». Ms 1810 - fol. 58r-65r, deux lettres de John Price à Jean Bourdelot du 28 octobre 1635 et du 20 février 1636, à propos d’un vieillard de 152 ans. Ms 1820 : - fol. 118r-119r, à propos du Pline de feu M. Catel, pour servir à l’édition nouvelle de Nicolas Rigault. Ms 1821 : « Observation de diverses merveilles de la nature ; Inventions curieuses ; Instructions pour curiosités ». (498 fol., dont 27 fol. de dessins) - fol. 29r-30v, lettre de Peiresc à Pacius du 13 août 1608, à propos de la pluie de sang d’Aix. - fol. 41v, lettre non signée adressée à Peiresc du 20 juillet 1634, à propos d’une petite fille velue aperçue en Allemagne. 38 PRÉSENTATION DES SOURCES - fol. 64r-66v, chenilles et moucherons observés au microscope par Peiresc au cours de l’été 1632. - fol. 82r-84r, « Des limaces », observations de la main de Peiresc en date du 24 août 1635. - fol. 91r-108r, notes de Peiresc sur des caméléons qui lui avaient été envoyés de la part de Thomas d’Arcos ; copie de 5 lettres de Peiresc à Aycard sur le même sujet (19 oct.-27 nov. 1633) ; copies de lettres de Peiresc à Dupuy (24 oct. 1633), à Aubery (31 oct.), à Saumaise (14 nov.) et à Naudé (1er déc.) sur le même sujet. - fol. 159r-162r, « 1634. Relations par le sr Boule des Vents du Ponthias et de Nyons, de la Vésine des Pylles et du Mont Ventoux ». - fol. 171r-172v, lettre du médecin Nivolet à Peiresc du 30 août 1634, à propos de la découverte d’os de géants sur les terres du sieur de Langon en Dauphiné. - fol. 173r-175v, lettre de Peiresc au médecin Nivolet du 18 septembre 1634, à propos des os de géants du Dauphiné. - fol. 221r-221v, lettre de Peiresc à Pierre Bourdelot sur les merveilles naturelles de la Sicile du 21 mars 1635. - fol. 283r-286v, instructions de Peiresc pour avoir des renseignements sur le « monstre marin » de Belle-Île et les autres curiosités de l’île. - fol. 358r-359r, « De nive stellata sive Sexangula secundum Keplerum ». - fol. 370r-371r, lettre de Peiresc au conseiller Hallé du 2 janvier 1635, à propos de la « pierre flexible » de son cabinet. - fol. 491r et 491v, « Memoires des plus jolies curiositez qui se peuvent recouvrer des Isles Canaries et particulierement de celles de Teneriffe, Madère et du Fer ». Ms 1831 : « Epistolae eruditorum virorum ; Observationes in varios authores ». - fol. 127r-127v, lettre de L. Pignoria à P. Seriverius du 3 décembre 1619, à propos d’une médaille ornée d’une figure de rhinocéros. Ms 1832 : « P. Gassendi epistolae ; Jos. Gualterri, prioris de Valetta et D. Peirescii variae observationes mathematicae ». - fol. 15r-16v : lettre de Gassendi à Peiresc du 15 juin 1629, à propos des parhélies de 39 PRÉSENTATION DES SOURCES Rome. - fol. 363r-364r, deux lettres de Peiresc à Gassendi du 12 mai et du 29 mai 1629, à propos des parhélies de Rome. Ms 1864 : « Diverses curieuses relations faites par Peiresc en des conférences » - fol. 215r-216v, récit de l’expérience du P. Kircher sur les horloges botaniques « tant avec la graine et fleur de Solanum qu’avec la pierre d’aimant ». Ms 1869 : « Inventaire du cabinet de Peiresc ». - fol. 123r-123v, Britannicae conchae anatiferae (avec petit dessin à la plume et une description en latin). Ms 1874 - fol. 171r-171bisr, lettre de Peiresc à Malherbe du 15 juillet 1608 à propos d’une pluie de sang à Aix. - fol. 554v, lettre de Peiresc à Malherbe du 5 mai 1628 à propos d’une autre pluie de sang dans le Dauphiné. Ms 1875 - fol. 455r, lettre de Peiresc au duc de Retz Henri de Gondi du 6 mai 1636, pour le remercier des informations données sur Belle-Île et ses curiosités. * Bibliothèque Méjanes d’Aix-en-Provence Ms 206 (1024) - p. 109-110, lettre de Jean de Laët à Peiresc du 25 mai 1634, à propos des fossiles trouvés en Provence. - p. 117, lettre du médecin Laugier à Peiresc du 20 avril 1626, à propos des planches des plantes inconnues qu’il voudrait faire graver. Ms 211 (1029) 40 PRÉSENTATION DES SOURCES - p. 99-112, lettre du duc de Retz Henri de Gondi à Peiresc du 25 mars 1636, à propos des curiosités de Belle-Île. * Bibliothèque de l’École de Médecine de Montpellier Ms H 170 - fol. 12r-12v, lettre de J. de La Ferrière à Peiresc, datée de novembre 1635, à propos des bois fossiles d’Aquasparta. * Bibliothèque nationale de France • Collection Dupuy : Ms 488 - fol. 175r-179r, copie des « relations » par G. Boule des vents du Pontias et de Nyons, de la Vésine des Pylles et du Mont Ventoux. - fol. 187r-188v, lettre de Peiresc à G. Boule du 15 mars 1634, à propos du vent de Pontias. Ms 659 - fol. 47r-57v, copie de la lettre du duc de Retz à Peiresc du 25 mars 1636, à propos des curiosités de Belle-Île ; lettre du P. Césaire de Roscoff à Peiresc en date du 28 mars 1636, sur le même sujet. Ms 661 - fol. 224r-227r, « Corail. Extraict de lettres de Mons. de Peiresc escrittes au sieur Suarez à Rome touchant ses observations en la pesche du coral et d’autres plantes et animaux qui furent tirez de la mer ensemblement, à Boisgency, le 25 septembre 1628 ». - 228r-229r, « L’horologe du Pere Athanase Kircher tant avecque la graine et fleur de Solanum qu’avecque la pierre d’aymant » (copie). 41 PRÉSENTATION DES SOURCES Ms 669 : « Histoires naturelles d’animaux et autres matières curieuses ». - fol. 3r-30r, notes de Peiresc sur ses caméléons ; dissection anatomique d’un caméléon par le chirurgien Malgéan (11r-14r) ; diverses copies de lettres à divers sur le même sujet. - fol. 31r-34v, « Ailan, singularitez de la Cadie, oiseaux et autres, novembre 1605 ». • Fonds français : Ms 9537 - fol. 269v, lettre d’Henri de Valois à Peiresc du 26 octobre 1634, à propos de livres édités à Paris. Ms 9538 - fol. 190bisv, lettre de César de Nostredame à Peiresc du 26 avril 1629, à propos d’une édition rare de Pline. - fol. 194r, lettre de César de Nostredame à Peiresc du 25 mai 1629, à propos d’une édition rare de Pline. - fol. 246r, lettre de François de Ranchin à Peiresc du 8 mars 1618, à propos des livres édités à Toulouse. Ms 9539 - fol. 207r, lettre du sieur du Meix à Peiresc du 22 juin 1633, à propos des « raisins barbus ». Ms 9541 - fol. 240r-240v, lettre de François de Ranchin à Peiresc du 25 août 1634, à propos de la découverte des chylifères par Aselli. - fol. 241r-241v, lettre de François de Ranchin à Peiresc du 8 octobre 1634, sur le même sujet. 42 PRÉSENTATION DES SOURCES • Nouvelles acquisitions françaises : Ms 5096 : - fol. 6r, courte note de Peiresc sur les « conches anatifères ». A2. AUTRES MANUSCRITS * Bibliothèque nationale de France • Fonds français : Ms 5681 : « Catalogue des livres qui sont en l’estude de G. Naudé à Paris ». • Fonds latin : Ms 68411-3 : Traité des Simples de Claude Saumaise. Ms 10389 : Catalogue des livres contenus en la bibliothèque du président De Thou, à partir de notes prises par lui, daté de 1617. Mss 16920-16925 : Copies par les frères Sainte-Marthe des brouillons originaux de l’Historia sui temporis de De Thou. 43 PRÉSENTATION DES SOURCES A3. AUTRES FONDS * Bibliothèque nationale de France • Cabinet des Estampes : Qb1 sept. 1599 : « Pourtraict au vif de l’homme cornu descouvert au pays du Mayne », septembre 1599. * — B. SOURCES IMPRIMÉES : B1. LES CORRESPONDANCES ÉRUDITES Outre les ouvrages scientifiques imprimés, les historiens des sciences ont très tôt su utiliser les correspondances comme documents d’appoint révélateurs du processus de la découverte4. Ces sources sont aussi le moyen, notamment pour la période pré-académique, de rendre compte de l’extrême variété de l’érudition dont font preuve les citoyens de la République des lettres avant l’institutionnalisation des disciplines5. Elles révèlent souvent, en effet, des positions moins doctrinaires, une 4 Voir l’introduction de R. Taton au volume de la Revue de Synthèse consacré aux correspondances scientifiques, IIIe série, 81-82 (janv.-juin 1976), p. 9 : « L’importance de ces documents épistolaires est renforcée par le fait qu’ils apportent très souvent sur la genèse, les motivations et les aléas de la découverte scientifique, des renseignements beaucoup plus directs, précis et spontanés que les ouvrages imprimés où les circonstances de la création se trouvent en général sinon dissimulées, du moins mal précisées ». 5 P. Dibon, « Les échanges épistolaires dans l’Europe savante du XVIIe siècle », ibid., p. 33 : « [les érudits qui correspondent] ignorent pour la plupart le cloisonnement des disciplines, persuadés qu’ils sont que celles-ci forment un bien commun indivis, qu’un véritable lien substantiel unit les grandes branches du savoir : philologie classique, orientalisme, théologie, mathématiques, philosophie naturelle, histoire et poésie, discipline juridique ». 44 PRÉSENTATION DES SOURCES érudition plus chancelante, un intérêt plus sélectif que les traités publiés. Elles révèlent également les dépendances, les jeux de pouvoir, les réseaux d’amitié et les codes de civilité d’une société érudite rendus invisibles par la figure impressionnante de l’« auteur » ou du « savant » qui publie. La fin de la Renaissance et le début du XVIIe siècle ont été des époques d’éditions de lettres : par exemple, celles de Lipse (1607), Scaliger (1627), Casaubon (1638), Saumaise (1656), etc., avec des augmentations et des compléments au siècle suivant. Il a pourtant souvent fallu renoncer devant l’ampleur indigeste de ces volumes, présentés sans index thématique et dans lesquels la mention de telle ou telle « merveille » était totalement hasardeuse. Les publications contemporaines ont été préférées (celles de Peiresc, Mersenne, Descartes, Grotius, Saumaise, etc.) en raison de la qualité de leur appareil critique permettant des recherches plus précises. — [DESCARTES] Charles Adam et Paul Tannery éd., Œuvres de Descartes, Paris, t. 1 à 5 (Correspondance), t. 10 (Supplément à la Correspondance), 1897-1910. — [FORTIN DE LA HOGUETTE] Guiliano Ferretti éd., Lettres aux frères Dupuy et à leur entourage, 1623-1662, 2 vol., Florence, 1997. — [GROTIUS] B. L. Meulenbroek éd., Briefwisseling van Hugo Grotius..., Gravenhage, 14 vol. parus, 1928-1993. — [HOLSTENIUS] Lucae Holstenii epistolae ad diversos, quas ex editis et ineditis codicibus collegit atque illustravit Io. Franc. Boissonade..., Paris, 1817. — [HORSTIUS] Jacobi Horstii,... Epistolae philosophicae et medicinales, cum vita Gregorii Horstii... a Reinero Reineccio. Addita sunt consolatoria Joannis Caselii et Nathanis Chytraei ad Jacobum Horstium fratrem, Leipzig, V. Voegelinus, 1596. — [J. LIPSE] Justi Lipsi Epistolarum selectarum chilias..., Avignon [Genève], s. n., 1609 ; trad. d’A. Brun, Le chois des Epistres de Lipse..., Lyon, J. Radisson, 1650. — [MALHERBE] F. de Malherbe, Œuvres, éd. A. Adam, Paris, 1971. — [MERSENNE] Cornélis De Waard éd., Correspondance du P. Marin Mersenne, 17 vol. parus, Paris, 1933-1988. — [PEIRESC] Le P. Appolinaire de Valence éd., Correspondance de Peiresc avec plusieurs missionnaires et religieux de l’ordre des Capucins 1631-1637, Paris, 1881. 45 PRÉSENTATION DES SOURCES — [PEIRESC], Philippe Tamizey de Larroque éd., Lettres de Peiresc, 7 vol., Paris, 18881898 (I, Lettres aux frères Dupuy, 1617-1628 ; II, Lettres aux frères Dupuy, 1629-1633 ; III, Lettres aux frères Dupuy, 1634-1637 ; IV, Lettres à Borrilly, Bouchard, Gassendi. Lettres de Gassendi à Peiresc, 1626-1637 ; V, Lettres à Guillemin, Holstenius, Menestrier. Lettres de Menestrier à Peiresc, 1610-1637 ; VI, Lettres à sa famille et principalement à son frère, 1602-1637 ; VII, Lettres à divers, 1602-1637). [= TdL I à VII] — [PEIRESC], Philippe Tamizey de Larroque éd., Les Correspondants de Peiresc, 2 vol. (XXI fascicules), Genève, 1972 (1ères éd. var. loc., 1879-1897). — [PEIRESC], Raymond Lebègue éd., Peiresc : Lettres à Malherbe (1606-1628), Paris, 1976. — [PEIRESC], Raymond Lebègue et Agnès Bresson éd., Peiresc : lettres à divers. Supplément au tome VII de l’édition de Tamizey de Larroque, Paris, 1985. — [PEIRESC], Jean-François Lhote et Danielle Joyal éd., Peiresc : Lettres à Cassiano dal Pozzo (1626-1637), Clermont-Ferrand, 1989. — [PEIRESC] Agnès Bresson éd., Peiresc : Lettres à Claude Saumaise et à son entourage (1620-1637), Florence, 1992. [= A. Bresson éd., Lettres à Saumaise] — [PRICE] Ph. Tamizey de Larroque éd., Deux lettres inédites de Jean Price à Bourdelot, Paris, 1883. — [SAUMAISE], Anthony Clément éd., Claudii Salmasii, viri maximi, epistolarum liber primus..., Leyde, A. Wyngaerden, 1656. B2. ENCYCLOPÉDIES, DICTIONNAIRES ET LISTES BIBLIOGRAPHIQUES La Renaissance est une grande époque de classification. Les premiers dictionnaires de langue, uni-, bi- ou plurilingues permettent d’éclaircir le sens des mots, selon diverses logiques. Des répertoires de livres apparaissent comme un moyen de classer le contenu des bibliothèques ou d’organiser les savoirs à partir de listes d’ouvrages imprimés. Les encyclopédies et les « tables » offrent un tableau raisonné des sciences anciennes et modernes et tâchent de les présenter avec méthode. Un dépouillement exhaustif des dictionnaires français et français-latin a été mené pour isoler le sens des mots « merveilles », « miracles » et prodiges » depuis le 46 PRÉSENTATION DES SOURCES Dictionarium latinogallicum (1538) de Robert Estienne jusqu’au Dictionnaire françois et latin (1709) du P. Joubert. Ce dépouillement a été effectué à partir de la liste établie par B. Quémada, Les dictionnaires du français moderne 1539-1863, Paris, 1968, p. 567634. En ce qui concerne les répertoires de livres et les bibliothèques « sans murs », le dépouillement a été effectué à partir des indications bibliographiques de J. Petzholdt, Bibliotheca bibliograhica, Leipzig, 1866, p. 20-65, et d’A. Serrai, Storia della bibliografia, 11 vol., Rome, 1988-2001. Les références de la « bibliothéconomie » sélectionnées s’étendent des Desseins pour dresser une bibliothèque parfaite (1584) de La Croix du Maine au Systema bibliothecae collegii parisiensis Societatis Jesu (1678) du P. Garnier. Les catalogues de bibliothèques « réelles » sont choisis dans la période comprise entre la fin du XVIe siècle et les années 1650-1660 : De Thou, Peiresc, Descordes, Naudé et Browne. Hormis le cas de ce dernier, dont le catalogue a fait l’objet d’une publication scientifique récente, la priorité a été donnée aux érudits français, à défaut de pouvoir par d’autres éditions ou d’autres recherches compléter la comparaison. C. Jolly dir., Histoire des bibliothèques françaises. 2, Les bibliothèques sous l’Ancien Régime (1530-1789), Paris, 1988, a servi de guide. Les « tables » ou « tableaux » des sciences et encyclopédies sont choisis à partir des recensements effectués par A. Serrai et J. Petzholdt cités ci-dessus, ce qui couvre la période s’étendant des Pandectarum (1548) de Gesner à la Philosophie expliquée en tables (1651-1656) de Louis de Lesclache. — [F. BACON], The two Bookes of Francis Bacon of the proficience and advancement of Learning, divine and humane, Londres, H. Tomes, 1605 — [Th. BROWNE] A catalogue of the libraries of Sir Thomas Browne and Dr Edward Browne, his son. A facsimile reproduction, with an introduction, notes, and index by Jeremiah S. Finch, Leyde, 1988 — Ambroise CALEPIN, Dictionarium, quarto et postremo ex R. Stephani Latinae linguae thesauro auctum..., (Paris), apud R. Stephanum, 1553-1554 — id., Dictionarium decem linguarum... ubi latinis dictionibus hebraeae, graecae, gallicae, italicae, germanicae et hispanicae, itemque nunc primo et polonicae, ungaricae atque anglicae adjectae sunt..., Lyon, (E. Michel), 1586 — Christophe de CHAVIGNY, Tableaux accomplis de tous les arts libéraux, contenans... par 47 PRÉSENTATION DES SOURCES singulière méthode de doctrine une générale et sommaire partition des dicts arts amassez et réduicts en ordre pour le soulagement et profit de la jeunesse..., Paris, J. et F. de Gourmont frères, 1587 — Le P. Claude CLÉMENT, Musei, sive Bibliothecae tome privatae quam publicae extructio, instructio, cura, usus, libri IV..., Lyon, J. Prost, 1635 — Pierre DANET, Nouveau Dictionnaire françois et latin, enrichi des meilleures façons de parler en l'une et l'autre langue. Composé... pour monseigneur le dauphin..., Paris, Vve C. Thiboust et P. Esclassan, 1683 — Pierre DELBRUN, Le Grand Apparat françois, avec le latin recueilli de Cicéron et des meilleurs autheurs de la langue latine..., Toulouse, J. Boude, 1658 — Le chanoine DESCORDES > voir G. Naudé — Dictionnaire en Théologie, contenant entière déclaration des mots, phrases et manières de parler de la saincte Escriture..., (Lyon), T. Crespin, 1560 — Georg DRAUT, Bibliotheca classica sive catalogus officinalis in quo singuli singularum facultatum ac professionum libri..., Francfort-sur-le-Main, N. Hoffmannus, 1611 — Georg DRAUT, Bibliotheca classica sive catalogus officinalis in quo singuli singularum facultatum ac professionum libri..., usque ad annnum M. DC. XXIV. inclusive..., bibliothecae classicae quae anno 1611 in lucem prodiit supplementum ab anno 1611 usque ad annum 1624..., Francfort-sur-le-Main, B. Ostern, 1625. — Robert Ier ESTIENNE, Dictionarium latino-gallicum, thesauro nostro ita ex adverso respondens ut... in hoc eadem sint omnia, eodem ordine, sermone patrio explicata, Paris, ex officina R. Stephani,1538 — id., Dictionnaire francois-latin, contenant les motz & manieres de parler francois, tournez en latin..., Paris, de l’impr. de R. Estienne, 1539 — id., Dictionnaire françois-latin, autrement dict les mots françois, avec les manières d'user d'iceulx, tournez en latin. Corrigé et augmenté..., Paris, impr. de R. Estienne, 1549 — Le P. Alexandre FICHET, Arcana studiorum omnium methodus et bibliotheca scientiarum, librorumque eorum ordine tributorum universalis, Lyon, apud G. Barbier, 1649 — Le P. Jean GARNIER, Systema bibliothecae collegii parisiensis Societatis Jesu..., Paris, S. Mabre-Cramoisy, 1678 48 PRÉSENTATION DES SOURCES — Jean GAUDIN, Nouveau dictionnaire françois et latin, contenant un recueil fidelle de ce qu'il y a de meilleur dans les autres dictionnaires qui ont paru jusqu'ici..., Limoges, M. Barbou, 1664 — Conrad GESNER, Pandectarum sive partitionum universalium... libri XXI, Zürich, 1548. — Jacques GOLIUS, Catalogus rarorum librorum, quos ex Oriente nuper advexit et in publica bibliotheca inclytae Leydensis academiae deposuit..., Paris, excud. A. Vitray, 1630. — Le P. Joseph JOUBERT, Dictionnaire français et latin, tiré des auteurs originaux et classiques de l'une et de l'autre langue..., Lyon, L. Declaustre, 1709 — [LA CROIX DU MAINE], Premier volume de la bibliothèque du sieur de La Croix du Maine, qui est un catalogue général de toutes sortes d'autheurs qui ont escrit en françois depuis cinq cents ans et plus..., Paris, A. L'Angelier, 1584 — Peter LAMBECK, Commentariorum de... bibliotheca caesarea vindobonensi... liber tertius..., Vienne, M. Cosmerovius, 1670 — Le P. Philibert MONET, Abrégé du parallèle des langues françoise et latine, rapporté au plus près de leurs propriétés... Troisième édition reveüe, rangée, augmentée de bon nombre de chefs..., Lyon, L. Muguet, 1630 (1ère éd. Lyon, 1625) — Domenico NANI MIRABELLI, Polyanthea, hoc est Opus suavissimis floribus celebriorum sententiarum tam graecarum quam latinarum exornatum, quos... collegere... Dominicus Nanus Mirabellius, Bartholomaeus Amantius et Franciscus Tortius. Quibus accessere recenti hac editione CCXXXI additiones..., Saint-Gervais, ex typis Vignonianis, 1604 — id., Florilegii magni, seu Polyantheae, floribus novissimis sparsae, libri xx, opus... olim a Dominico Nano Mirabellio, Bartholomaeo Amantio, Francisco Tortio... collectum... opera Josephi Langii... perillustratum. Editio... aucta Fr. Sylvii Insulani industria..., Lyon, sumptibus viduae A. de Harsy et P. Ravaud, 1620 — Gabriel NAUDÉ, Bibliothecae Cordesianae Catalogus, cum indice titulorum..., Paris, apud L. Saunier, 1643 — Jean NICOT, Thresor de la langue françoise tant ancienne que moderne auquel entre autres choses sont les noms propres de marine, vénerie & faulconnerie, cy-devant ramassez par Aimar de Ranconnet...reveu et augmenté en cette dernière impression de plus de la moitié par Jean Nicot..., Paris, chez D. Douceur, 1606 — Le P. Charles PAJOT, Dictionnaire nouveau françois-latin enrichi de quantité de mots et 49 PRÉSENTATION DES SOURCES noms propres... qui ne se trouvent point aux autres..., La Flèche, G. Griveau, 1643. — Le P. François POMEY, Le Dictionnaire royal augmenté, seconde édition, enrichie d'un grand nombre d'expressions élégantes, de quantité de mots françois nouvellement introduits, des termes des arts et de cinquante descriptions..., Lyon, A. Molin, 1671 — Israël SPACH, Nomenclator scriptorum medicorum, hoc est Elenchus eorum, qui artem medicam suis scriptis illustrarunt, secundum locos communes ipsius medicinae..., Francfort, N. Bassaeus, 1591. — id., Nomenclator scriptorum philosophicorum atque philologicorum, hoc est succincta recensio eorum qui philosophiam omnesque ejus partes quovis tempore idiomateve usque ad annum 1597 descripserunt..., Strasbourg, ap. A. Bertramum, 1598. — [PEIRESC] E. Bayle, A. Bresson et J.-F. Maillard éd., La bibliothèque de Peiresc – Philosophie, Paris, 1990. — Le P. Antonio POSSEVINO, Bibliotheca selecta qua agitur De ratione studiorum, Rome, ex typ. Apostolica Vaticana, 1593. — Le P. Guy TACHARD, Dictionnaire nouveau françois-latin... à l'usage de Mgr le duc de Bourgogne..., Paris, A. Pralard, 1689. — [DE THOU] Catalogus bibliothecae Thuanae a clariss. VV. Petro et Jacobo Puteanis ; ordine alphabetico primum distributus, tum secundum scientias et artes a clariss. viro Ismaele Bullialdo digestus, nunc vero editus a Josepho Quesnel,... cum indice alphabetico authorum, Paris, impensis Directionis, 1679. — Theodor ZWINGER, Theatrum humanae vitae... tertiatione novem voluminibus locupletatum, interpolatum, renovatum, cum tergemino elencho, methodi scilicet, titulorum et exemplorum, Bâle, E. Episcopius, 1586. B3. OUVRAGES DE THÉOLOGIE, APOLOGÉTIQUE Parce que les notions de « merveilles » et de « prodiges » flirtent avec celle de « miracles », les théologiens jouèrent un rôle de premier plan dans l’élaboration d’un nouveau merveilleux scientifique à la Renaissance et à l’époque baroque. Ceci est d’autant plus remarquable chez ceux que Henri Bremond a dénommés les « humanistes dévots », à savoir des théologiens – souvent jésuites – formés à 50 PRÉSENTATION DES SOURCES l’érudition classique qui, à la fin du XVIe siècle et au début du siècle suivant, promeuvent une théologie nourrie de sciences et de références érudites6. Le courant néo-stoïcien, très actif en France à partir de la fin du XVIe siècle, a retenu particulièrement notre attention, à la suite des articles du P. Julien-Aymard d’Angers, Recherches sur le stoïcisme aux XVIe et XVIIe siècles, Paris, 1976. Les guerres civiles et les idées de l’après-concile contribuèrent également à renforcer le poids intellectuel d’une nouvelle école apologétique catholique qui devait à la fois poursuivre l’offensive contre la théologie protestante et combattre les dérives « libertines ». À plus d’un titre, les « merveilles de la nature » se retrouvèrent au cœur de ces débats. Du côté protestant, plusieurs ouvrages sur les « miracles » de l’Antéchrist et du diable alimentèrent la polémique autour des prodiges du passé et du présent. C.-G. Dubois, La conception de l’histoire en France au XVIe siècle (1560-1610), Paris, 1977, p. 609-614, donne une liste complète d’ouvrages, catholiques et protestants, traitant de cette controverse. — Le P. Jean BAGOT, Apologeticus Fidei..., Paris, apud viduam N. Buon & D. Thierry, 1644-1645. — Roberto BELLARMIN, Disputationes... de controversiis christianae fidei adversus hujus temporis haereticos tribus tomis comprehensae..., Ingolstadt, ex typ. D. Sartorii, 1587-1593. Cité d’après la rééd. de Paris, ex off. Triadelphorum bibliopolarum, 1613. — Le P. Étienne BINET [alias René François], Essay des merveilles de nature et des plus nobles artifices. Pièce très-nécessaire à tous ceux qui font profession d’éloquence, Préface de M. Fumaroli, Evreux, 1987 (éd. recomposée à partir des éd. de 1627 et 1632) ; (1ère éd. Rouen, 1621). — François CHEVILLARD, Le Petit-Tout dans lequel l’homme aura la connoissance de soymesme par l’intelligence de ses propres causes..., Paris, M. Vaugon, 1664. — Lambert DANEAU, Tractatus de Antichristo... editio secunda..., Genève, apud E. Vignon, 1582 (1ère éd. Genève, 1576). 6 H. Bremond, Histoire littéraire du sentiment religieux en France depuis la fin des guerres de religion jusqu’à nos jours. I. L'Humanisme dévot, 1580-1660, Paris, 1929. Cet ouvrage a servi de base pour la sélection des auteurs étudiés. 51 PRÉSENTATION DES SOURCES — id., Deux traitez nouveaux très utiles pour ce temps, le premier touchant les sorciers... le second contient une brève remonstrance sur les jeux de cartes et de dez..., (Genève), Jacques Baumet, 1579. — id., Physice christiana... quarta editio..., Genève, ex off. Vignoniana, 1602 (1ère éd. Genève, 1579). — Pierre DINET, Cinq livres des hiéroglyphiques, où sont contenus les plus rares secrets de la nature et propriétés de toutes choses..., Paris, J. de Heuqueville, 1614. — Le P. François GARASSE, La doctrine curieuse des beaux esprits de ce temps, Paris, S. Chappelet, 1623. — Nicolas JACQUIER, Flagellum haereticorum fascinariorum,... His recens accesserunt : D. Lamberti Danaei de Veneficis, quos vulgo sortiarios vocant, dialogi ; D. Joachimi Camerarii... In Plutarchi de Oraculorum defectu epistola ; D. Martini de Arles... de Superstitionibus tractatus ; Joannis Trithemii de Reprobis atque maleficis quaestiones III... Item D. Thomae Erasti de Strigibus liber. Summo studio... F. Joann. Myntzenbergij,... edita..., Francfort-surle-Main, apud N. Bassaeum, 1581 — [LOUIS de Grenade] A. Huerga éd., Fray Luis de Granada, Obras completas. Tomo IX : Introducción del Símbolo de la fe I, Madrid, 1996. Cité d’après la trad. de N. Colin : Catechisme et introduction au symbole de la foy..., Paris, C. Chastellain, 1613 (1ère éd. Paris, 1587). — Florimond de RAEMOND, L'Anti-Christ et l'Anti-papesse,... Édition seconde reveue, corrigée et de beaucoup augmentée par l'autheur, Paris, A. L'Angelier, 1599 (1ère éd. Lyon, 1597). — Georges PACARD, Description de l’Antechrist et de son royaume..., Niort, R. Troismailles, 1604. — Blaise PASCAL, Œuvres complètes, Paris, 1913 — Louis RICHEOME, Trois discours pour la Religion catholique, les Miracles, les Saincts, les Images, dediez au Très Chrestien Roy de France et de Navarre Henry IIII, Bordeaux, S. Millanges, 1598. — id., La Peinture spirituelle ou l’Art d’admirer, aimer, louer Dieu en toutes ses oeuvres et tirer de toutes profit salutere..., Lyon, s. n., 1611. — Nicolas VIGNIER (pasteur), Théâtre de l’Antechrist, auquel est respondu au cardinal 52 PRÉSENTATION DES SOURCES Bellarmin, au sieur de Remond, à Pererius, Ribera, Viegas, Sanderus et autres qui, par leurs escrits, condamnent la doctrine des églises réformées sur ce subjet, (Saumur), s. n., 1610. — Le P. YVES de Paris, La théologie naturelle... tome premier... Quatrième édition revueuë et corrigée, Paris, Vve N. Buon, 1640. B4. HISTOIRES ET MÉTHODES DE L’HISTOIRE La fin de la Renaissance a vu apparaître ce que l’on peut appeler une nouvelle « école » historiographique, particulièrement en France autour de personnalités comme Bodin, Pasquier, La Popelinière, De Thou, etc. Cette « révolution » méthodologique survient au moment où l’on fait l’inventaire des différentes théories de l’histoire élaborées par les humanistes, tandis que les guerres présentes incitent à l’invention d’une « objectivité » méthodique capable d’apaiser les tensions. La Méthode de l’histoire (1566) de Bodin a servi de point de départ, associée à l’Artis historicae penus (1579) de J. Wolf qui reprend l’ensemble des théories de l’histoire antérieures. Sur l’importance de ces deux ouvrages, voir B. Reynolds, « Shifting currents of historical criticism », Journal of the History of Ideas, 14 (1953), p. 471-492. Une attention particulière a été portée aux écrits sur l’histoire produits après les guerres et les œuvres majeures des érudits de la fin du XVIe siècle : ceux de Beni (1611), Bonifacio (1627), Pignoria (1628) et surtout Vossius (1623). L’Ars historica (1623) de ce dernier a été étudiée en regard de la Méthode de Bodin, comme point d’aboutissement d’une nouvelle réflexion sur l’histoire. Voir la liste bibliographique donnée par C.-G. Dubois, La conception de l’histoire en France au XVIe siècle (1560-1610), Paris, 1977, p. 594-600. Les ouvrages historiographiques eux-mêmes sont choisis dans le domaine français à partir de la liste des historiographes établie par F. Fossier, « À propos du titre d’historiographe sous l’Ancien Régime », RHMC, 32 (juil.-sept. 1985), p. 361-417. La période couverte s’étend de l’Histoire de France (1576) de Du Haillan à celle de Mézeray (1643-1651). — [D’AUBIGNÉ], L’Histoire universelle du sieur d’Aubigné, Maillé, J. Moussat, 16161620 (rééd. Genève, 1626). Cité d’après l’éd. A. Thierry, 10 vol., Genève, 1981-1999. 53 PRÉSENTATION DES SOURCES — Caesar BARONIUS, Annales ecclesiastici..., 12 vol., Rome, ex typ. Congregationis Oratorii, 1593-1607. — François BAUDUIN, De Institutione Historiae universae et ejus cum Jurisprudentia Conjunctione, Paris, apud A. Wechelum, 1561. Cité d’après J. Wolf, Artis historicae penus..., op. cit. — François de BELLEFOREST, Discours des présages et miracles advenuz en la personne du Roy et parmy la France dès le commencement de son règne... Lyon, M. Jove, 1568 [= 1569]. — id., Discours sur l’heur des presages advenuz de nostre temps, signifiantz la felicité du regne de nostre Roy Charles neufiesme tres-chretien, Paris, V. Noment, 1572. — id., La Cosmographie universelle de tout le monde..., Paris, M. Sonnius, 1575. — id., Les Grandes Annales et histoire generale de France, de la venue des Francs en Gaule, jusques au règne du Roy très-chrestien Henry III, Paris, G. Buon, 1579. — Paolo BENI, De Historia libri quatuor..., Venise, ap. J. Vincentium, 1611. — Jean BODIN, Methodus ad facilem historiarum cognitionem..., Paris, apud Martinum Juvenem, 1566. Cité d’après la trad. de P. Mesnard : Jean Bodin. La méthode de l’histoire, Alger, 1941 (Publication de la Faculté des Lettres d’Alger, 2e série, t. 14). — Baldassar BONIFACIO, « De quadraginta romanae historiae scriptoribus Excerpta », contenu dans C. Sigonio, Judicium de historicis qui res romanas scripserunt, ab Urbe condita ad Caroli Magni imperatoris tempora..., Venise, ap. A. Pinellum, 1627. — Jules-César BOULENGER, Diatribae ad Isaaci Casauboni Exercitationes adversus Illustrussimum Cardinalem Baronium in duas partes divisae, Lyon, apud haeredes G. Rouillii, 1617. — id., Opusculorum systema, duobus tomis digestum, Lyon, sumpt. A. Pillehotte, 1621. — Isaac CASAUBON, De rebus sacris et ecclesiasticis exercitationes XVI, ad cardinalis Baronii Prolegomena in Annales et primam eorum partem..., Londres, ex off. Nortoniana, apud J. Billium, 1614. Cité d’après l’éd. de Genève, sumpt. J.-A. et S. de Tournes, 1654. — Symphorien CHAMPIER, Les gestes, ensemble la vie du preulx chevalier Bayard, Lyon, G. de Villiers, 1525. — [DU HAILLAN] L’histoire de France, par Bernard de Girard, seigneur Du Haillan..., Paris, P. L'Huillier, 1576. 54 PRÉSENTATION DES SOURCES — Scipion DUPLEIX, Histoire générale de France, avec l'état de l'Église et de l'Empire..., 3 vol., Paris, L. Sonnius, 1621-1628. — id., Histoire romaine depuis la fondation de Rome..., Paris, C. Sonnius, 1639. — Aymar FALCOZ, Antonianae historiae compendium ex variis iisdemque gravissimis ecclesiasticis scriptoribus, necnon rerum gestarum monumentis collectum..., Lyon, T. Payen, 1534. — [FAUCHET] Les Œuvres de feu M. Claude Fauchet... reveues et corrigées en ceste dernier edition..., 2 vol., Paris, J. de Heuqueville, 1610. — Baptista FREGOSO, De Dictis factisque memoralibus collectanea, Camillo Gilino latine facta..., Milan, J. Ferrarius, 1509. — [FULBERT de Chartres] D. Fulberti, carnotensis episcopi... Opera varia... cum notis per M. Carolum de Villiers..., Paris, apud T. Blazium, 1608. — Baptista FREGOSO, De Dictis factisque memoralibus collectanea, Camillo Gilino latine facta..., Milan, J. Ferrarius, 1509. — Paganino GAUDENZI, De Prodigiorum significatione liber, Florence, typis novis Amatoris Massae & Soc., 1638. — id., De candore politico in Tacitum diatribae XIX, Pise, ex typ. Philippi Papini, 1646. — Gesta Pontificum Leodensium scripserunt auctores praecipui... nunc primum studio et industria D. Joannis Chapeauvilli Canonici et Vicarii Leodiensis typis excusi, annotationibus illustrati, et ad nostras usque tempora deducti, tomus III et ultimus, Liège, typis Christiani Ouvverx jr, 1616. — François de LA MOTHE LE VAYER, Jugement sur les anciens et principaux Historiens grecs et latins dont il nous reste quelques ouvrages, Paris, A. Courbé, 1646. — Henri de LA POPELINIÈRE, L'histoire de France, enrichie des plus notables occurrences survenues ès provinces de l'Europe et pays voisins, soit en paix, soit en guerre, tant pour le fait séculier qu'ecclésiastique, depuis l'an 1550 jusques à ces temps..., La Rochelle, impr. d'Abraham H., 1581. — Pierre de L’ESTOILE, Journal des choses mémorables advenuës durant tout le règne de Henri III, roy de France et Pologne, s. l., 1621. Cité d’après l’éd. de M. Lazard et G. Schrenck : P. de L’Estoile, Registre-Journal du règne de Henri III, éd., 5 vol. parus, Genève, 1992-2001. 55 PRÉSENTATION DES SOURCES — François de MÉZERAY, Histoire de France depuis Faramond jusqu'à maintenant, oeuvre enrichie de plusieurs belles et rares antiquitez, 3 vol., Paris, M. Guillemot, 1643-1651. — César de NOSTREDAME, L'Histoire et chronique de Provence, Lyon, S. Rigaud, 1614. — Francesco PATRIZI, De legendae scribendae quae historiae ratione, Dialogi decem, ex italico in latinum sermonem conversi Io. Nic. Stupano..., Bâle, per S. Henricpetri, 1570 (1ère éd. it. Venise, 1560). — Lorenzo PIGNORIA, Symbolarum epistolicarum liber, in quo nonnulla ex antiquitatis juris civilis et historiae penu depromuntur et illustrantur, multaque auctorum loca emendantur et explicantur, Padoue, ex typ. Jo. Bapt. de Martinis, 1628. — Joseph-Juste SCALIGER, Opus de emendatione temporum, castigatius et auctius... Item veterum Graecorum fragmenta selecta... cum notis ejusdem Scaligeri..., Leyde, ex off. plantiniana F. Raphelengii, 1598 (1ère éd. Paris, 1583). — Jean de SERRES, Inventaire général de l’histoire de France, Paris, A. Saugrain et G. Des Rues, 1597. — Jean SLEIDAN, De Statu religionis et reipublicae, Carolo quinto caesare, commentarii, Strasbourg, per haeredes W. Rihelii, 1555. Cité d’après la trad. parue à Genève en 1574 : Les Œuvres de J. Sleidan qui concernent les histoires qu’il a escrites. — Jacques-Auguste de THOU, Historiarum sui temporis... Sylloge scriptorum varii generis et argumenti..., ex quibus partim antehac editis, partim ineditis, nunc vero primum collectis..., Londres, S. Buckley, 1733, 7 vol. Trad. fçses : Histoire de M. de Thou, des choses arrivées de son temps, mise en françois par P. Du Ryer..., 3 vol., Paris, A. Courbé, 1659 ; P.-F. Desfontaines et alii éd., Histoire universelle de Jacques-Auguste de Thou depuis 1543 jusqu'en 1607..., 16 vol., Londres [= Paris], s. n., 1734. — Nicolas VIGNIER (historiographe), La Bibliothèque historiale... contenant la concordance des temps, des histoires et des historiographes, ensemble l'Estat tant de l'Eglise que des principales et plus renommées monarchies et républiques, selon leur ordre et succession..., Paris, A. L’Angelier, 1587. — Giovanni Antonio VIPERANO, De scribenda historia liber, Anvers, ex off. Christophori Plantini, 1569. — Gerardus Joannes VOSSIUS, Ars historica, sive de Historiae et historices natura historiaque scribendae praeceptis, commentatio..., Leyde, apud J. Maire, 1623. Cité d’après 56 PRÉSENTATION DES SOURCES l’éd. de 1699 ci-dessous. — id., De Theologia gentili et physiologia christiana, sive de Origine ac progressu idololatriae, ad veterum gesta ac rerum naturam reductae, deque naturae mirandis quibus homo adducitur ad Deum..., Amsterdam, apud Joh. et Corn. Blaeu, 1641-1642. — id., De Historicis graecis libri quatuor... editio altera..., Leyde, ex officina J. Maire, 1650 (1ère éd. ibid., 1623). Cité d’après l’éd. de 1699 ci-dessous. — id., De Historicis latinis, libri III. Editio altera, priori emendatior et duplo auctior..., Leyde, J. Maire, 1651 (1ère éd. ibid., 1627). Cité d’après l’éd. de 1699 ci-dessous. — id., Ars historica de Historicis graecis libri quatuor, de Historicis latinis libri tres, Historiae universalis epitome, Opuscula et Epistolae, Amsterdam, ex typogr. P. et J. Blaeu, 1699. — Johann WOLF (pasteur), Artis historicae penus, octodecim scriptorum tam veterum quam recentiorum monumentis, et inter eos. Jo. praecipue Bodini libris Methodi historicae sex, instructa..., Bâle, ex off. P. Pernae, 1579. B5. ÉDITIONS ET COMMENTAIRES DES ANCIENS L’histoire complète des éditions humanistes reste encore à écrire. On ne peut sérieusement étudier l’érudition de la Renaissance et de la période baroque sans attacher de l’importance aux livres que les savants possédaient dans leurs bibliothèques et qui leur permettaient, dans l’exactitude de la lettre, de restituer la pensée des Anciens. La fortune des auteurs comptabilisée en nombre d’éditions et de rééditions peut être un bon indice de l’intérêt porté à tel ou tel naturaliste antique plutôt qu’à tel autre. Cette plongée dans le grand œuvre humaniste étant très exigeante et laborieuse, en termes de recension et de comparaison d’éditions, il a fallu limiter le nombre d’auteurs considérés. Le choix s’est porté, d’une part, sur les plus fameux philosophes de la science naturelle antique (Aristote, Théophraste, Dioscoride et Pline), d’autre part, sur ceux ayant accordé un intérêt particulier aux merveilles (paradoxographes et géographes grecs, Tite-Live, Sénèque, Valère Maxime, Julius Obsequens), enfin, sur ceux que le Moyen Âge avait notablement 57 PRÉSENTATION DES SOURCES appréciés (Solin et Martianus Capella notamment). Les comptages d’éditions sont effectués à partir des articles du Catalogus translationum et commentariorum : mediaeval and Renaissance Latin translations and commentaries : annotated lists and guides, Washington (D. C.), 1960-2003, 8 vol. parus, et des catalogues informatisés de la BnF et de la British Library. Parce qu’elles sont caractéristiques de la période allant de la fin du XVIe siècle aux années 1660-1670, les éditions dites « récapitulatives »7 ont été préférées, autant en raison de leur commodité de consultation que de leur valeur d’indice du genre d’éditions humanistes que la Renaissance tardive demande et affectionne. Il est significatif, par exemple, d’y voir retenus certains commentaires de la période antérieure et d’autres non ou moins. Sauf mention contraire, toutes les citations des Anciens sont faites à partir des éditions établies dans la Collection Budé des Belles Lettres. — AGATHARCHIDE de Cnide > voir Ctésias (1557) — [ANTIGONE de Caryste] Antonini Liberalis transformationum congeries, Phlegontis Tralliani de Mirabilibus et Longaevis Libellus..., Apollonii Historiae mirabiles, Antigoni Mirabil. narrationum congeries..., omnia Guil. Xylandro... cum annotationibus et indices, Bâle, Th. Guarinus, 1568. — [ANTIGONE de Caryste] Antigoni Carystii historiarum mirabilium collectanea (cum interpretatione latina Guil. Xylandri)... Joannes Meursius recensuit et notas addidit, Leyde, ap. I. Elzevirium, 1619. — [ARISTOTE] Aristotelis et Theophrasti scripta quædam, quæ vel nunquam antea, vel minus emendata quam nunc, edita fuerunt, (Genève), H. Stephanus, 1557. — [ARISTOTE] Aristotelis liber Aristotelis liber, qui decimus Historiarum inscribitur, nunc primum latinus factus a Iulio Cæsare Scaligero ... & commentariis illustratus, Lyon, apud A. de Harsy, 1584. — [ARISTOTE] Aristotelis varia opuscula..., his propter argumenti similitudinem inserta sunt Sotionis et Athenaei collectanea de fluviis, lacubus, et fontibus mirabilibus,... (Edidit 7 Les édtions « récapitulatives » sont celles qui rassemblent dans un même ouvrage tout ou partie des des scholies produites par les érudits de la période antérieure. S’y ajoutent souvent les émendations du nouvel éditeur. 58 PRÉSENTATION DES SOURCES Fridericus Sylburgius), Francfort, ap. A. Wecheli heredes, J. Aubrium & C. Marnium, 1587. — [ARISTOTE] Aristotelis Historia de animalibus, Julio Caesare Scaligero interprete, cum ejusdem commentariis. Philippus Jacobus Maussacus,... opus a multis abhinc annis expetitum primus vulgavit... additis prolegomenis et animadversionibus..., Toulouse, typis R. Colomerii, 1619. — [ARISTOTE] Nicolai Cabei... In quatuor libros Meteorologicorum Aristotelis commentaria et quaestiones, quatuor tomis compraehensa..., Rome, typis haeredum F. Corbelletti, 1646. — [ARISTOTE] Aristotelis liber de Mirabilibus auscultationibus, explicatus a Joanne Beckmann..., Gottingen, A. Vandenhoek, 1786. — BECKMANN > voir Aristote (1786) — BODAEUS > voir Théophraste (1644) — CABEO > voir Aristote (1646) — CASAUBON > voir Polybe (1609) et Strabon (1587) — [CTÉSIAS] Ex Ctesia, Agatharchide, Memnone excerptae historiae, Appiani Iberica. Item, De gestis Annibalis. Omnia nunc primum edita... Cum Henrici Stephani castigationibus, (Genève), ex off. Henrici Stephani, 1557. — DALECHAMPS > voir Pline (1587) — [DION CASSIUS] Dionis Cassii Cocceiani historiae romanae libri XLVI... Joannis Leunclavii studio tam aucti quam expoliti... Accedunt... et R. Stephani, G. Xylandri, F. Sylburgii,... F. Ursini notae..., Hanau, apud C. Marnium, 1606. — [DIOSCORIDE] Petri Andreae Matthioli..., Commentarii in libros sex Pedacii Dioscoridis... de materia medica..., Venise, apud V. Valgrisium, 1554. Cité d’après la trad. de J. des Moulins, à Lyon, par G. Rouillé, 1579. — DRAUT > voir Solin (1603) — [ÉLIEN] Cl. Aeliani... Variae historiae, cum notis Joannis Schefferi..., Strasbourg, imp. F. Spoor, 1647. — ESTIENNE > voir Aristote (1557) — FROIDMONT > voir Sénèque (1652) — GLAREANUS > voir Valère Maxime (1577) — Denys GODEFROY, Auctores latinae linguae in unum redacti corpus. M. Terentius Varro 59 PRÉSENTATION DES SOURCES de Lingua latina. M. Verrii Flacci fragmenta. Festi fragmenta a Fulvio Ursino edicta. Schedae Festi a Pomp. Laeto relictae. Sext. Pomp. Festus, Paulo Diacono conjunctus. Nonius Marcellus. Fulgentius Plantiades. Isidori Originum libri XX. Ex veteribus grammaticis qui de proprietate et differentiis scripserunt excepta. Vetus kalendarium Romanum. De Nominibus et praenominibus Romanorum. Varii auctores qui de notis scripserunt..., Genève, apud G. Laemarium, 1585. — GOULART > voir Sénèque (1595) — GRASSER > voir Solin (1605) — GRONOVIUS > voir Pline (1669) — GROTIUS > voir Martianus Capella (1599) — GUILANDINI > voir Pline (1572) — ISIDORE de Séville > voir Godefroy — LYCOSTHENES > voir Obsequens (1552 ; 1553) — [MARTIANUS CAPELLA] Martiani Minei Felicis Capellae,... Satyricon in quo de nuptiis Philologiae et Mercurii libri duo, et de septem artibus liberalibus libri singulares, omnes et emendati et notis sive februis Hug. Grotii illustrati..., Leyde, apud C. Rhaphelengium, 1599. — MASSARI > voir Pline (1537) — MATTIOLI > voir Dioscoride (1554) — [MÉSUÉ LE JEUNE] Joannis Mesuae..., Opera. De medicamentorum purgantium delectu, castigatione et usu libri duo... cum Mundini, Honesti, Manardi et Sylvii in tres priores libros observationibus... Item Joannis Castaei Annotationes... Supplementum in secundum librum compendii secretorum medicinae Joannis Mesue,... tum Petri Apponi,... tum Francisci de Pedemontium..., Venise, apud Juntas, 1581. — MEURSIUS > voir Antigone de Caryste (1619), Phlégon de Tralles (1620) — MILICHIUS > voir Pline (1543) — MOMMSEN > voir Solin (1864) — MÜNSTER > voir Solin (1543) — MURET > voir Sénèque (1585) — [Julius OBSEQUENS] Julii Obsequentis Prodigiorum liber, ab Urbe condita usque ad Augustum Caesarem... nunc demum... per Conradum Lycosthenem,... integritati suae 60 PRÉSENTATION DES SOURCES restitutus. Polydori Vergilii,... de Prodigiis libri III. Joachimi Camerarii,... de Ostentis libri II, Bâle, ex officina J. Oporini, 1552. — [Julius OBSEQUENS] Julii Obsequentis Prodigiorum liber, ab Urbe condita usque ad Augustum Caesarem... nunc demum... per Conradum Lycosthenem..., integritati suae restitutus. Polydori Vergilii... de Prodigiis libri III. Joachimi Camerarii... de Ostentis libri II, Lyon, apud J. Tornaesium et G. Gazeium, 1553. — [Julius OBSEQUENS] Julii Obsequentis Prodigiorum liber, ab Urbe condita usque ad Augustum Caesarem... nunc demum... per Conradum Lycosthenem... integritati suae restitutus. Polydori Vergilii..., de Prodigiis libri III. Joachimi Camerarii..., de Ostentis libri II, Lyon, apud J. Tornaesium, 1589. — [PAUSANIAS] Hoc est Pausaniae accurata Graeciae descriptio... a Guilielmo Xylandro,... recognita... Accesserunt annotationes quae a G. Xylandro, paulo ante obitum inchoatae, nunc vero a Frid. Silb. (Silburgio) continuatuae... non exiguum ad genuinam Pausaniae lectionem momentum afferunt. Addita etiam doctissima Romuli Amasaei versio, Francfort, apud haeredes A. Wecheli, 1583. — [PHLÉGON de Tralles] Hoc in volumine haec continentur M. Val Probus De Notis Romanorum ex codice manuscripto castigatior, auctiorque, quam unquam antea factus. Petrus Diaconus de eadem re... Demetrius Alabaldus, De Minutiis, idem De Ponderibus, idem De Mensuris. Ven. Beda De Computo per gestum digitorum, idem De Loquela, idem De Ratione unciarum. Leges XII Tabularum, Leges pontificiae romanorum, variae verborum conceptiones, quibus antiqui cumque in rebus sacris, tum prophanis uterentur, sub titulo De Ritibus Romanorum collectae. Phlegontis Trallani epistola De Moribus Aegyptiorum. Aureliani Caesaris epistola De officio tribuni militum. Iscriptiones [sic] antiquae variis in locis repertae... Haec omnia nunc primum edita, Venise, in aedibus J. Tacuini Tridinensis, 1525. — [PHLÉGON de Tralles] Antonini Liberalis transformationum congeries, Phlegontis Tralliani de Mirabilibus et Longaevis Libellus..., Apollonii Historiae mirabiles, Antigoni Mirabil. narrationum congeries..., omnia Guil. Xylandro... cum annotationibus et indices, Bâle, Th. Guarinus, 1568. — [PHLÉGON de Tralles] Phlegontis Tralliani Quae extant opuscula, Joannes Meursius recensuit et notas addidit, Leyde, J. Elzevirius, 1620. 61 PRÉSENTATION DES SOURCES — [PLINE] Francisci Massarii... In nonum Plinii de naturali historia librum castigationes et annotationes..., Bâle, ap. H. Frobenium, 1537. — [PLINE] Liber II. C. Plinii de Mundi historia, cum commentariis Jacobi Milichii..., Francfort, ex off. P. Brubachii, 1543. — [PLINE] Melchioris Guilandini Papyrus, hoc est Commentarius in tria C. Plinii Majoris de papyro capita. Accessit Hieronymi Mercurialis Repugnantia, qua pro Galeno strenue pugnatur. Item Melchioris Guilandini Assertio sententiae in Galenum a se pronunciatae, Venise, apud M. A. Vimum, 1572. — [PLINE] C. Plinii Secundi Historiae mundi libri XXXVII... observationibus conquisita et solerti judicio pensitata Jacobi Dalecampii, Lyon, apud B. Honoratum, 1587. — [PLINE] C. Plinii Secundi Naturalis historiae, Tomus Primus [-Tertius]. Cum Commentariis & adnotationibus Hermolai Barbari, Pintiani, Rhenani, Gelenii, Dalechampii, Scaligeri. Salmasii, Is. Vossii, & Variorum. Accedunt praeterea variae Lectiones ex MSS. compluribus ad oram Paginarum accurate indicatae. Item Joh. Fr. Gronovii Notarum Liber Singularis ad Illustrem Virum Johannem Capelanum..., Leyde, apud Hackios, 1669. — [PLUTARQUE] Les Oeuvres morales et meslées de Plutarque translatées de grec en françois, reveües et corrigées en ceste troisième édition en plusieurs passages par le translateur (Jacques Amyot)..., Paris, M. de Vascosan, 1575. — [POLYBE] Polybii... Historiarum libri qui supersunt. Isaacus Casaubonus... emendavit, latine vertit et commentariis illustravit..., Paris, J. Drouard, 1609. — PRESSAC > voir Sénèque (1593) — SAUMAISE > voir Solin (1629) — SCALIGER > voir Aristote (1584 ; 1619) — SCHEFFER > voir Élien (1647) — [SÉNÈQUE] L. Annaeus Seneca a M. Antonio Mureto correctus et notis illustratus..., Rome, apud B. Grassium, 1585. — [SÉNÈQUE] Epistres de L. Annaee Sénèque, philosophe très-excellent, traduictes en françois, reveu et augmenté de nouveau des Epistres du mesme auteur,... du Beau discours qui est au commencement des Questions naturelles et d’un autre discours qui est à la fin du sixiesme livre des Questions naturelles. Avec le Cléandre ou de l’honneur et de la vaillance, discours du sieur de Pressac, Tournon, C. Michel, 1593. 62 PRÉSENTATION DES SOURCES — [SÉNÈQUE] Les Œuvres morales et meslées de Sénecque, traduites de latin en françois et nouvellement mises en lumière par Simon Goularrt [sic],... Ce thrésor de philosophie morale et naturelle est réduit en trois volumes, à chacun desquels est adjoustée... une préface générale, à tous les livres leurs sommaires à part, et aux marges des chapitres annotations continuelles qui montrent la suite des argumens et discours de l'autheur, la vie duquel est amplement descrite..., Paris, J. Houzé, 1595. — [SÉNÈQUE] L. Annaei Senecae, Philosophi, Opera quae exstant omnia a Justo Lipsio emendata et scholiis illustrata. Editio 3a atque ab ultima Lipsii manu, aucta Liberti Fromondi scholiis ad Quaestiones naturales..., Anvers, ex officina plantiniana B. Moreti, 1652 (1ère éd. Anvers, 1632). — [SOLIN] C. Julii Solini Polyhistor, rerum toto orbe memorabilium thesaurus locupletissimus. Huic, ob argumenti similitudinem Pomponii Melae de situ orbis libros tres... adjunximus..., Bâle, apud M. Isingrinium, 1543. — [SOLIN] C. Julii Solini Memorabilia mundi, in quibus praeter inclytos terrarum situs et insignes maris tractus,... nunc primum notis atque annotationibus quibus multa quoque memorabilia inserta sunt..., a M. Georgio Draudio.., Francfort-sur-le-Main, apud J. Saurium, 1603. — [SOLIN] C. Julii Solini Polyhistor, vel Rerum tot urbe memorabiulium thesaurus a J. Jacobo Grassero... emendatus..., Genève, apud I. Arnoldum, 1605. — [SOLIN] Cl. Salmasii Plinianae Exercitationes in Caii Julii Solini Polyhistora, item Caii Julii Solini Polyhistor ex veteribus libris emendatus..., Paris, ap. C. Morellum, 1629. — [SOLIN] C. Julii Solini Collectanea rerum memorabilium, recognovit Th. Mommsen, Berlin, 1864. — SOTION > voir Aristote (1557) — [STRABON] Strabonis Rerum geographicarum libri XVII. Isaacus Casaubonus recensuit..., emendavit ac commentariis illustravit. Accessit et tabula, orbis totius descriptionem complectens. Adjecta est etiam Guilielmi Xylandri,... latina versio, cum necessariis indicibus..., (Genève), excudebat E. Vignon, 1587. — SYLBURG > voir Aristote (1587) — [TACITE] C. Cornelii Taciti Opera quae exstant, integris J. Lipsii, Rhenani, Ursini, Mureti, Pichenae, Merceri, Gruteri, Acidalii, Grotii, Freinshemii, et selectis aliorum 63 PRÉSENTATION DES SOURCES commentariis illustrata. Joh. Fred. Gronovius recensuit et suas notae passim adjecit. Accedunt Jacobi Gronovii excerpta ex variis lectionibus ms. Oxoniensis, Amsterdam, apud D. Elsevirium, 1672. — THÉOPHRASTE > voir Aristote (1557) — [THÉOPHRASTE] Theophrasti Eresii de Historia plantarum libri decem graece et latine..., rariorum plantarum iconibus illustravit Joannes Bodaeus a Stapel..., Amsterdam, apud H. Laurentium, 1644. — THYSIUS > voir Valère Maxime (1651) — [TITE-LIVE] Titi Livii... Libri omnes superstites, recogniti pridem et emendati ad manuscriptorum codicum Fuldensium, Moguntinensium et Coloniensium fidem a Francisco Modio, nunc vero etiam ad membranas Bibliothecae palatinae electoralis a Jano Grutero. Accedunt... observationes, emendationes, annotationes denique variae variorum : Laurent. Vallae, M. Anton. Sabellici, Beati Rhenani, Sigism. Gelenii, Hen. Lor. Glareani, Caroli Sigonii, Guliel. Godolaevii, Frans. Modii, Fulvii Ursini, Marcel. Donati... Cum indice... huic novissimae editioni adaptato..., Francfort-sur-le-Main, ex officina typogr. J. Saurii, imp. J. Fischeri, 1612. — [VALÈRE MAXIME] Valerii Maximi de factorum dictorumque memorabilium exemplis libri novem... His adiecimus Exempla Christiana multivaria... Una cum Henrichi Loriti Glareani... in eundem Valerium Maximum annotationibus..., Bâle, ex officina Henricpetrina, 1577. — [VALÈRE MAXIME] Valerius Maximus cum selectis variorum observat(ionibus) et nova recensione a Thysii Ic.ti, Leyde, ap. Fr. Hackium, 1651. — [VALÈRE MAXIME] Valerii Maximi Libri novem factorum dictorumque memorabilium, cum notis integris Henrici Loriti Glareani, Stephani Pighii, Justi Lipsii, Christophori Coleri et Johannis Vorstii, nec non selectis aliorum observationibus..., item, notae et observationes perpetuae Jacobi Perizonii ut et Antonii Schultingii,... Ad plurimorum mss. fidem opus recensuit et notas adjecit Abrahamus Torrenius, Leyde, S. Luchtmans, 1726. — XYLANDER > voir Antigone de Caryste et Phlégon de Tralles (1568) B6. LITTÉRATURE GÉOGRAPHIQUE, RÉCITS DE VOYAGES 64 PRÉSENTATION DES SOURCES La littérature de voyages à la Renaissance et au XVIIe siècle est un océan tumultueux dans lequel il est très facile de sombrer. La consultation d’un répertoire de titres tel que celui de J. Alden et D. Landis éd., European Americana : A Chronological guide to Works Printed in Europe Relating of the Americas, 1493-1750, 6 vol., New York, 1980-1997, suffit à donner un aperçu de ce que cette production imprimée représente en masse de papier à dépouiller. Il a donc fallu choisir parmi ces récits ceux qui allaient être les plus utiles pour traiter des merveilles scientifiques. Deux critères ont été retenus : le premier concerne la célébrité de l’ouvrage, mesurée en fonction de la facilité avec laquelle les érudits et des naturalistes citent ces recueils dans leurs correspondances ou leurs propres traités. Les noms d’Oviedo, Thevet, Belon, Olaus Magnus, Acosta, Pigafetta, Alpino ou Nieremberg reviennent sans cesse sous leur plume8. Toutefois, on remarque que ces citations sont souvent de seconde main et sont plutôt extraites des encyclopédies naturalistes de la période ou bien des grandes compilations de voyages publiées entre 1550 et 1650. Une attention spéciale a donc été portée aux cosmographies du XVIe siècle, par exemple celles de Belleforest (1575) et de Thevet (1575), aux géographies comme celle de Pierre d’Avity qui leur font suite (1625) et aux compilations comme celle de l’anglais Purchas (1625). Les merveilles des Indes et de l’Orient étant souvent discutées par les érudits, il n’a pas été jugé nécessaire d’en établir une liste générale ; en revanche, le merveilleux nordique et le merveilleux africain ont fait l’objet d’une étude comparée particulière. Les ouvrages strictement cartographiques (de type atlas) ont été exclus du corpus. — José de ACOSTA, Historia natural y moral de las Indias, Séville, J. de Léon, 1590 (éd. augmentée et corrigée, ibid., 1591) ; cité d’après la trad. R. Regnault, Paris, chez M. Orry, 1598. — Prospero ALPINO, De Plantis Aegypti liber... accessit etiam liber de balsamo alias editus..., Venise, apud Fr. de Franciscis, 1592. — Pierre d’AVITY, Les Estats, empires et principautez du monde, représentez par la description des pays, moeurs des habitans, richesses des provinces, les forces, le 8 Pour les seuls animaux, P. Delaunay, La zoologie au XVIe siècle, Paris, 1997 (1ère éd. Paris, 1962), p. 101- 140, donne une liste assez complète de ces références les plus fameuses. 65 PRÉSENTATION DES SOURCES gouvernement, la religion et les princes qui ont gouverné chacun estat..., Paris, P. Chevalier, 1625. — Pierre d’AVITY, Description générale de l’Afrique, seconde partie du monde..., Paris, C. Sonnius, 1637. — François de BELLEFOREST, La cosmographie universelle de tout le monde..., Paris, M. Sonnius, 1575. — Pierre BELON du Mans, Les Observations de plusieurs singularitez et choses mémorables trouvées en Grèce, Asie, Judée, Égypte, Arabie et autres pays estranges, rédigées en trois livres, Paris, G. Corrozet, 1553 ; cité d’après l’éd. établie par A. Merle, Voyage au Levant (1553)..., Paris, 2001. — Dithmar BLEFKEN, Islandia, sive populorum et mirabilium quae in ea insula reperiuntur accuratior descriptio..., Leyde, H. ab Haestens, 1607. — [BONTIUS] Historiae naturalis medicae Indiae Indiae orientalis libri sex, contenus dans Gulielmi Pisonis... De Indiae utriusque re naturali et medica libro quatuordecim..., Amsterdam, ap. L. et D. Elzevirios, 1658. — Nicolas CHORIER, Histoire générale du Dauphiné, Grenoble, P. Charuys, 1661-1672. — [DA MOSTO] Voyages en Afrique noire d’Alvise Ca’ da Mosto (1455 & 1456), trad. et annotés par F. Verrier, Paris, 1994. — Johann FABER de Bamberg Linceus > voir HERNÁNDEZ — Gonzalo FERNÁNDEZ DE OVIEDO Y VALDÈS, La Historia general de las Indias... primera parte de la general y natural Historia de las Indias, yslas y tierra firme del mar Oceano que son de la corona real de Castilla, la qual escrivió... el capitan Gonçalo Hernandez de Oviedo y Valdes..., Séville, J. Cromberger, 1535 ; cité d’après le trad. J. Poleur, L'Histoire naturelle et generalle des Indes, isles, et terre ferme de la grand mer oceane..., Paris, M. de Vascosan, 1556. — Simon GRYNAEUS, Novus Orbis regionum ac insularum veteribus incognitarum..., Bâle, 1532 (rééd. Strasbourg, 1534, Bâle, 1537, 1555, et Rotterdam, 1616). — Sigismond von HERBERSTEIN, Rerum moscoviticarum commentarii..., (Vienne), s. n., 1549 et Bâle, s. n., 1551. — [Fr. HERNÁNDEZ], Rerum medicarum novae Hispaniae thesaurus, seu Plantarum, animalium, mineralium mexicanorum historia ex Francisci Hernandez..., relationibus in ipsa 66 PRÉSENTATION DES SOURCES mexicana urbe conscriptis a Nardo Antonio Reccho..., Hispaniae animalium N. A. Recchi imagines et nomina, Joannis Fabri... expositione..., Rome, ex. typ. V. Mascardi, 1651. — [Jean LÉON L’AFRICAIN], Historiale description de l’Afrique... à présent mise en françois (par J. Temporal), Anvers, C. Plantin, 1556. — Jean de LÉRY, Histoire d’un voyage faict en la terre du Bresil, autrement dite Amerique..., La Rochelle (Genève), A. Chuppin, 1578. Cité d’après l’éd. établie par F. Lestringant : Histoire d’un voyage fait en la terre de Brésil, 1557, Montpellier, 1992 (d’après l’éd. de Genève, 1580). — Francisco LÓPEZ DE GÓMARA, La Historia general de las Indias, con todos los descubrimientos y cosas notables que han acaescido en ellas, dende que se ganaron hasta agora..., Anvers, J. Bellero, 1554 ; cité d’après la trad. de M. Fumée, Histoire généralle des Indes occidentales et terres neuves qui jusques à présent ont esté descouvertes..., Paris, L. Sonnius, 1606 (1ère éd. Paris, 1569). — Olaus MAGNUS, Historia de gentibus septentrionalibus earumque diversis statibus, conditionibus, moribus, ritibus, superstitionibus, disciplinis, exercitiis, regimine, victu, bellis, structuris et rebus mirabilibus, Rome, G. M. de Viottis, 1555. — Luis del MÁRMOL Y CARVAJAL, Primera parte de la Descripcion general de Affrica..., Grenade, R. Rabut, 1573 ; id., Segunda parte y libro septimo de la Descripcion general de Africa..., Malaga, J. René, 1599 ; cité d’après la trad. de N. Perrot, L’Afrique de Marmol..., Paris, L. Billaine, 1667. — Matthias de MIECHOW, Tractatus de duabus Sarmatiis, Asiana et Europiana et de contentis in eis, Augsbourg, s. n., 1518. — Jean MOCQUET, Voyages en Afrique, Asie, Indes orientales et occidentales..., Paris, J. de Heuqueville, 1617. — Nicolás MONARDES, Primera y segunda y tercera partes de la Historia medicinal de las cosas que se traen de nuestras Indias Occidentales que sirven en medicina. Tratado de la piedra de bezaar y de la yerva escuerçonera. Dialogo de las grandezas del hierro y de sus virtudes medicinales. Tratado de la nieve y del bever frio..., Seville, A. Escrivano, 1574 ; cité d’après la trad. lat. de Clusius (Anvers, 1574). — [MONCONYS] Journal des voyages de Monsieur de Monconys, Paris, L. Billaine, 1677 (1ère éd. Lyon, 1665) 67 PRÉSENTATION DES SOURCES — Le P. Juan Eugenio NIEREMBERG, Historia naturae maxime peregrinae libris XVI distincta, Anvers, B. Moretus, 1635. — OVIEDO > voir G. FERNÁNDEZ DE OVIEDO Y VALDÈS — Padre PAEZ, Historia Aethiopia (1618), dans Rerum Aethiopicarum scriptores occidentales inediti a seculo XV ad XIX curante C. Beccari, II & III, Rome, 1905-1906 — Filippo PIGAFETTA, Relatione del Reame di Congo et delle circonvicine contrade, tratta dalli scritii et ragionamenti di Odoardo Lopez Portoghese..., Rome, B. Grassi, 1591 ; cité d’après l’éd. et trad. de W. Bal, Le royaume de Congo & les contrées environnantes (1591)..., Paris, 2002. — [PURCHAS] Hakluytus posthumus, or Purchas, his Pilgrimes, containing a history of the world in sea voyages and lands travells by Englishem and others..., Londres, H. Fetherston, 1625 ; cité d’après la rééd. Hakluytus posthumus..., 20 vol., Glasgow, 1905-1907. — Leonhard RAUWOLF, Aigentliche Beschreibung der Raisz, so er... gegen Auffgang inn die Morgenländer fürnemlich Syriam, Judaeam, Arabiam, Mesopotamiam... volbracht... Alles in vier underschidliche Thail... abgethailet..., Laugingen, G. Willer, 1583 —André THEVET, Cosmographie du Levant revue et augmentée de plusieurs figures, Lyon, J. de Tournes & G. Gazeau, 1556 (1ère éd. ibid., 1554). — id., Les Singularitez de la France Antarctique, autrement nommée Amerique : et de plusieurs Terres et Isles decouvertes de nostre temps, Paris, La Porte, 1557 et 1558. Cité d’après l’éd. établie par F. Lestringant : Le Brésil d’André Thevet. Les Singularités de la France Antarctique (1557), Paris, 1997. — id., La Cosmographie universelle, Paris, P. L’Huillier & G. Chaudière, 1575. — Luis de URRETA, Historia eclesiástica, política, natural y moral de los grandes y remotos reynos de la Etiopía, monarchía del emperador llamado Preste Juan de las Indias..., P. P. Mey, Valence, 1610. — Gerrit de VEER, Waerachtighe beschryvinghe van drie seylagien, ter werelt noyt soo vreemt ghehoort, drie jaeren achter malcanderen, deur de Hollandtsche ende Zeelandtsche schepen by noorden Noorweghen, Moscovia ende Tartaria, na de Coninckrijcken van Catthay ende China..., Amsterdam, 1598. Cité d’après l’éd. de X. de Castro : Prisonniers des glaces. Les expéditions de Willem Barentsz (1594-1597). Les relations de Gerrit de Veer, Paris, 2000. 68 PRÉSENTATION DES SOURCES B7. TRAITÉS NATURALISTES Les traités naturalistes susceptibles de faire mention des merveilles sont de trois types. D’abord, les grandes encyclopédies d’histoire naturelle comme celles de Gesner (1551-1587) et Aldrovandi (1599-1637) qui font principalement œuvre de compilation. Ensuite, tous les ouvrages particuliers concernant l’histoire des plantes, des animaux ou des pierres qui donnent une consistance éditoriale aux nouvelles « sciences » émergeantes : botanique, zoologie et étude des « fossiles ». Ce peuvent être des traités comme ceux de Rondelet sur les poissons (1558) ou de Jean de Laët sur les gemmes (1647). Enfin, les monographies dédiées aux merveilles qui sont très nombreuses à l’époque où se répand la mode des cabinets de curiosités. Cela peut aller du traité des plantes luminescentes de Gesner (1555) au discours des parhélies de Rome par Gassendi (1630). L’objectif de ce travail n’étant pas de réaliser un florilège, ni de compter les merveilles une par une, ce qui a déjà été fait9, n’ont été ici retenus que les ouvrages donnant lieu à citation dans le corps de la thèse. On ne trouvera donc pas dans la liste qui suit l’ensemble de la littérature du merveilleux scientifique produite à la Renaissance et au XVIIe siècle. Le choix s’est porté sur certaines merveilles qui permettaient d’examiner avec précision les caractéristiques de ce type de pratique savante. Aucune limitation géographique ne s’est imposée, dans la mesure où les citoyens de la République des lettres s’informent des livres parus aux quatre coins de l’Europe et parviennent souvent à se les procurer. En raison de l’intérêt particulier porté aux érudits français10, les merveilles « nationales » sont cependant plus nombreuses que les autres. En ce qui concerne les bornes chronologiques, le premier ouvrage étudié dans le détail est le Livre des Merveilles (1504) et le dernier l’anatomie du caméléon, du castor, etc., de Claude Perrault (1669), 9 Voir A. Schnapper, Le Géant, la Licorne et la Tulipe. Collections et collectionneurs dans la France du XVIIe siècle, I. Histoire et histoire naturelle, Paris, 1988, qui dresse une liste à peu près complète des merveilles scientifiques et dont la bibliographie est abondante. 10 Voir ci-dessus section A1, A2 et B1. Voir aussi Introduction et Exposé de la méthode. 69 PRÉSENTATION DES SOURCES la très grande majorité des références se situant dans la période comprise entre 1560 et 1660. — Georg AGRICOLA, Bermannus (le mineur). Un dialogue sur les mines, trad. et commenté par R. Halleux et A. Yans, Paris, 1990. — Jean AILLEBOUST, Portentosum lithopaedion, sive embryon petrefactum urbis senonensis ; adjecta... exercitatione... de hujus indurationis caussis naturalibus..., Sens, apud J. Savine, 1582 (rééd. en 1588, 1601 et 1662). — Ulysse A LDROVANDI, Ornithologiae hoc est de Avibus Historiae libri XII, Bologne, ap. Franciscum de Franciscis Senensensis, 1599. — id., De Quadrupedibus digitatis oviparis Libri II..., Bologne, typis N. Tebaldini, 1637. — id., Monstrorum historia. Cum paralipomensis historiae omnium animalium, Bartholomaeus Ambrosinus... labore et studio volumen composuit..., Bologne, 1642. Cité d’après la rééd., avec préface de J. Céard, Paris, 2002. — Antonio Donato ALTOMARE, De Mannae differentiis ac viribus, deque eas dignoscendi via ac ratione..., Venise, ex off. M. de Maria, 1562. — Gaspare ASELLI, De lactibus, sive lacteis venis, quarto vasorum mesaraicorum genere, novo invento... dissertatio..., Milan, apud J. B. Bidellium, 1627. — Thomas BARTHOLIN, De Luce animalium libri III, admirandis historiis rationibusque novis referti, Leyde, ex off. Fr. Hackii, 1647. — id., Historiarum anatomicarum rariorum centuria I et II..., Amsterdam, apud. J. Henrici, 1654. — id., Defensio vasorum lacteorum et lymphaticorum adversus Jo. Riolanum..., Copenhague, typis haer. M. Martzanis et sumpt. G. Holst bibl., 1655. — id., Historiarum anatomicarum et medicarum rariorum centuria..., Copenhague, sumpt. P. Hauboldt, 1657 (rééd. augmentée). — Gaspar BAUHIN, Pinax theatri botanici... sive Index Theophrasti, Dioscoridis, Plinii et botanicorum qui a seculo scripserunt opera..., Bâle, L. Regis, 1623. — Jean BAUHIN, Traicté des animauls aians aisles, qui nuisent par leurs piqueures ou morsures, avec les remèdes. Outre plus une histoire de quelques mousches ou papillons non vulgaires apparues l'an 1590, qu'on a estimé fort venimeuses..., Montbéliard, s. n., 1593. 70 PRÉSENTATION DES SOURCES — id., Histoire ou plustot un simple et veritable récit des merveilleux effects qu’une salubre fontaine située au comté de Montbéliad... a produit pour la guérison de plusieurs malades en l'an 1601... recueillie fidelement par gens expressement à ce deputez, Montbéliard, par J. Foillet, 1601. — id., Historiae plantarum universalis... auctoribus Johanne Bauhino,... et Joh. Henrico Cherlero,... ; quam recensuit et auxit Dominicus Chabraeus..., Embrun, s. n., 1650-1651. — Pierre BELON du Mans, Les Observations de plusieurs singularitez et choses mémorables trouvées en Grèce, Asie, Judée, Égypte, Arabie et autres pays estranges, Paris, G. Corrozet, 1553. Cité d’après l’éd. établie par A. Merle, Paris, 2001. — id., L’Histoire de la nature des oyseaux, avec leurs descriptions et naïfs portraicts retirez du naturel, escripte en sept livres, Paris, G. Cavellat, 1555. — Jean BODIN, Universae naturae Theatrum, in quo rerum omnium effectrices causae et fines contemplantur, et continuae series quinque libris discutiuntur, Lyon, apud J. Roussin, 1596. — Anselme BOÈCE DE BOODT, Gemmarum et lapidum historia..., Hanau, apud C. Marnium et heredes J. Aubrii, 1609. — id., Gemmarum et lapidum historia... nunc vero recensuit... Adrianus Toll..., Leyde, ex officina J. Maire, 1636. — id., Le parfait Joaillier, ou Histoire des pierreries... composé par Anselme Boèce de Boot... et de nouveau enrichi de belles annotations, indices et figures par André Toll... (trad. J. Bachou), Lyon, J.-A. Huguetan, 1644. — id., Gemmarum et lapidum historia... postea Adrianus Trollius recensuit... 3a editio longue purgatissima. Cui accedunt Joannis de LAET... de Gemmis et lapidibus libri 2 et Theophrasti Liber de lapidibus gr. et lat. cum brevibus notis..., Leyde, ex off. J. Maire, 1647. — Pierre BOREL, De Vero Telescopii inventore, cum brevi omnium conspiciliorum historia... Accessit etiam centuria observationum microcospicarum [sic]..., La Haye, ex typ. A. Ulacq, 1655. — id., Observationum microcospicarum [sic] Centuria..., La Haye, ex off. A. Ulacq, 1656. — id., Historiarum et observationum medicophysicarum centuriae IV..., Paris, apud J. Billaine, 1657. — Gabriel BOULE, Histoire naturelle, ou Relation exacte du vent particulier de la ville de 71 PRÉSENTATION DES SOURCES Nyons en Dauphiné, dit le vent de S. Césarée d’Arles et vulgairement le Pontias, en laquelle sont insérées plusieurs Remarques curieuses, de la Géographie et de l’Histoire Ecclesiastique, Civile et Naturelle ; et notamment diverses Merveilles de certains Vents Topiques et Regionaux cy-devant inconnues, Orange, E. Raban, 1647. — Thomas BROWNE, Pseudodoxia epidemica, or enquiries into very many received tenents and commonly presumed truths, Londres, E. Dod, 1646. Cité d’après l’éd. de G. Keynes, The Works of Sir Thomas Browne, t. II, Londres, 1928. Trad. fçse par l’abbé Souchay, Essai des erreurs populaires, ou Examen de plusieurs opinions reçues comme vrayes, qui sont fausses ou douteuses, 2 vol., Paris, P. Witte, 1733. — Gerard BUCOLDIANUS, De puella quae sine cibo et potu vitam transigit, brevis narratio..., Paris, R. Stephanus, 1542. Trad. fçse : Brief récit d’une jeune fille qui vit sans boire et sans manger, composé par Gerard Bucoldian, Anvers, Ant. des Goys, c1542. — Joachim CAMERARIUS, Symbolorum et emblematum centuraie tres. I, ex herbis et stirpibus. II, ex animalibus quadrupedibus. III, ex volatilibus et insectis... Editio secunda, auctior et accuriator. Accessit noviter centuria IV ex aquatilibus et reptilibus... Cum figuris aeneis..., Leipzig, typis Voegelinianis, 1605 (1ères éd. Nuremberg, 1593-1596). — Jérôme CARDAN, De subtilitate libri XXI, Lyon, G. Rouillium, 1559 (1ère éd. Nuremberg, 1550). Cité d’après la trad. de R. Le Blanc, Rouen, 1642 (1ère éd. Paris, 1556). — Andrea CESALPINO, De plantis libri XVI, Florence, ap. G. Marescottum, 1583. — Cest le secret de lhistoire naturelle contenant les merveilles et choses memorables du monde, et signantement les choses monstrueuses qui sont trouvees en nature humaine selon la diversite des pais, contrees et regions, ensemble de toutes manieres de bestes terrestres, volatiles et aquatiles, et aussi des arbres, herbes, fruictz, pierres, fontaines, rivieres, et ingenieux laberinthz, et de divers tresors cachez in cavernis terre par lastuce et cautelle diabolique ainsi que le tout est amplement escript et recite par les tres excellens et experimentez philosophes naturelz Pline, Solin, Democrite, Erodote, Orose, Isydoire et le docteur Gervaise lequel livre pour sa copiosite et diversite des choses admirables contenues en iceluy il est sur touz aultres delectable et aux lisans moult solacieux, Paris, Jehan Kerver, (1504). — CLUSIUS > voir Ch. de L’ÉCLUSE — Fabio COLONNA, FUTOBASANOS, sive plantarum aliquot historia in qua describuntur 72 PRÉSENTATION DES SOURCES diversi generis plantae veriores, ac magis facie, vibusque respondentes antiquorum Theophrasti, Dioscoridis, Plinii, Galeni, aliorumque delineationibus, ab aliis hucusque non anima duerne... accessit etiam piscium aliquot, plantarumque novarum historia eodem auctore..., Naples, apud J. J Carlinum, 1592. — Hermann CONRING, Sanguinis generatione et motu naturali, Opus novum..., Helmstadt, sumpt. J. Rixneri, 1643. — Coppie d'une lettre envoyée à Monsieur Arnoul, doien de Sens, et grand vicaire de Monseigneur l’Illustrissime Cardinal de Pellevé, par Maistre Simeon de Provanchieres, médecin à Sens, faisant mention d'un enfant conservé en la matrice, par l'espace de vingthuit ans, Sens, J. Savine, 1582. — Joannes de CUBA, Hortus sanitatis..., Mayence, J. Meydenbach, 1491. — Jacques CORNUT, Canadensium plantarum aliarumque nondum editarum historia. Cui adjectum est... enchiridion botanicum Parisiense..., Paris, apud S. Le Moyne, 1635. — Jacques DALECHAMPS, Historia generalis plantarum, in libros XVIII... digesta..., Lyon, apud G. Rovillium, 1586-1587. — id., Histoire generale des plantes, contenant XVIII. livres egalement departis en deux tomes : tirée de l'exemplaire latin de la bibliotheque de Me Jacques Dalechamp, puis faite françoise par Me Jean des Moulins... Derniere edition, reveuë, corrigée, & augmentée ... & illustrée..., Lyon, chez P. Borde, L. Arnaud, & C. Rigaud, 1653 (1ère éd. trad. Lyon, ap. G. Rouillium, 1615). — Claude DAUSQUE, Terra et Aqua, seu terrae flutantes, Tournai, A. Quinque, 1633. — Nicolas DORTOMAN, De causis et effectibus thermarum Belilucanarum parvo intervallo a Monspeliensi urbe distantium, Lyon, apud C. Pesnot, 1579. — Scipion DUPLEIX, La Physique ou science naturelle, divisée en 8 livres, Paris, Vve D. Salis, 1603. Cité d’après l’éd. de Rouen, L. du Mesnil, 1640, reproduite en fac-sim. à Paris, 1990. — Claude DURET, Histoire admirable des plantes et herbes esmerveillables et miraculeuses en nature : mesmes d’aucunes qui sont vrays Zoophytes, ou Plant’animales, Plantes et Animaux tout ensemble, pour avoir vie vegetative, sensitive et animale..., Paris, N. Buon, 1605. — Johann FABER de Bamberg, De nardo et epithymo. Adversus Josephum Scaligerum 73 PRÉSENTATION DES SOURCES disputatio..., Rome, ex typ. G. Facciotti, 1607. — Fasciculus rariorum et aspectu dignorum varii generis quae collegit et suis impensis aeri ad vivum incidi curavit atque evulgavit Basilius Besler..., s. l., s. n., 1616. — Jacques FONTAINE, Discours des marques des sorciers et de la réelle possession que le diable prend sur le corps des hommes, sur le subject du procez de l'abominable et détestable sorcier Louys Ganfridy..., Paris, D. Langlois, 1611. — Marcus FRITSCHE, Meteororum, hoc est Impressionum aerearum et mirabilium naturae operum, loci fere omnes methodo dialectica conscripti... Item : Catalogus prodigiorum atque ostentorum... ab eodem conscriptus, Nuremberg, in off. J. Montani et U. Neuberi, 1555 (rééd. 1563). — Libert FROIDMONT, Meteorologicorum libri sex..., Louvain, ex typis H. Nempaei, 1646 (1ère éd. Anvers, 1627) — Pierre GASSENDI, Phaenomenon rarum et illustre Romae observatum, 20. martii anno 1629. Subjuncta est causarum explicatio brevis clarissimi philosophi ac mathematici D. Petri Gassendi..., Amsterdam, apud Hesselum Gerardi, s. d. [= 1630]. — id., Commentaires au sujet des choses célestes, éd. et trad. de J. Peyroux, Paris, 1999. — id., Écrits concernant l’astrophysique, éd. et trad. J. Peyroux, Paris, 2001. — GERVAIS de Tilbury, Le Livre des merveilles, éd. et trad. d’A. Duchesne, Préface de J. Le Goff, Paris, 1992. — Conrad GESNER, Historiae animalium Liber II... De quadrupedibus oviparis..., Zürich, excud. C. Froschoverus, 1554. — id., De Raris et admirandis herbis quae, sive quod noctu luceant, sive alias ob causas, lunariae nominantur commentariolus et obiter de aliis etiam rebus quae in tenebris lucent..., Zürich, ap. A. Gesnerum, 1555 (rééd. 1669). — id., Historiae animalium Liber II... De quadrupedibus oviparis..., Francfort, ex off. typ. J. Wecheli, 1586. (éd. augmentée) — Rodolphus GOCLENIUS (le Jeune), Mirabilium naturae liber, concordias et repugnantias rerum in plantis, animalibus, animaliumque morbis et partibus manifestans..., Francfort, typis E. Emmelii, 1625. — Melchior GUILANDINI, De Stirpibus G. Perchacinum, 1558. 74 aliquot epistolae V..., Padoue, ap. PRÉSENTATION DES SOURCES — Grand et signalé Miracle et Apparition d’une Croix sanglante, nouvellement arrivé aux environs de Bazas, près la ville de Bordeaux. Avec le procez verbal du Lieutenant General dudit Bazas, sur ce qui c’est passé audit Miracles, et Apparition de la Croix sanglante, Paris, chez M. Colombel, 1633. — Nicolas HABICOT, Gigantostéologie, ou Discours des os d'un géant..., Paris, J. Houzé, 1613. — id., Antigigantologie, ou Contrediscours de la grandeur des geans, Paris, J. Corrozet, 1618. — Israël HARVET, Discours par lequel est monstré contre le second paradoxe... de M. Laur. Joubert, qu’il n’y a aucune raison que quelques-uns puissent vivre sans manger durant plusieurs jours et années..., Niort, T. Portau, 1597. — Histoire admirable, nouvellement advenue en la ville de Thoulouse, d’un Gentlhomme, qui s’est apparu par plusieurs fois à sa femme, deux ans après sa mort..., Paris, J. Le Roy, 1609. — Histoire mémorable et prodigieuse d’une fille, qui depuis plusieurs années ne boit, ne mange, ne dort et ne jette aucuns excrémens et vit neanmoins..., Francfort, s. n., 1587. — Histoire prodigieuse et admirable d’un homme Provençal de nation, presenté à la Royne Mere du Roy, estant au Chasteau de Blois, Lequel homme ne boit ny ne mange : et ne laisse de parler et cheminer..., Paris, chez A. Saugrain, 1618. — Georg HORST, Physica medica de casu quodam admirando, ex quo subsequentia problemata deducuntur : I. An corpus humanum post mortem aliquot septimanis colore et habitu floridum, incorruptum... naturaliter, nullo artificio accedente, durare possit ? II. An fluxus sanguinis cadaveris humani occisi tam in principio caedis quam post aliquot septimanas praesentiam interfectoris indicet ? Accessit brevis responsio ad eundem casum a Facultate medica viennensis Acad. conscripta..., Wittenberg, C. Bergerus, 1596. — Jacob HORST, De Aureo dente maxillari pueri silesii... liber..., Leipzig, impensis V. Voegelini, 1595. — Ferrante IMPERATO, Dell’Historia naturale... Libri XXVIII, Naples, per C. Vitale, 1599. — Jan JONSTON, Thaumatographia naturalis, in decem classes distincta in quibus admiranda : I. coeli ; II. elementorum ; III. meteororum ; IV. fossilium ; V. plantarum ; VI. avium ; VII. quadrupedum ; VIII. exanguium ; IX. piscium ; X. hominis..., Amsterdam, 75 PRÉSENTATION DES SOURCES apud G. Blaeu, 1632. — id., Historiae naturalis de Quadrupedibus Libri... cum aenis figuris..., Amsterdam, ap. J. J. fil. Schipper, 1657. — Laurent JOUBERT, Paradoxorum decas prima atque altera..., Lyon, ad Salamandrae, 1566. — id., Opuscula, olim discipulis suis publice dictata..., Lyon, ap. Salamandram, 1571. — id., Erreurs populaires au fait de la médecine et régime de santé..., Bourdeaux, impr. de S. Millanges, 1578. — Johann KEPLER, Strena, seu de Nive sexangula, Francfort-sur-le-Main, apud G. Tampach, 1611. Cité d’après la trad. de R. Halleux : J. Kepler, L’Étrenne ou la neige sexangulaire, Paris, 1975. — Jean de Laët > voir BOÈCE DE BOODT (1647) — Jean LANDREY, Tératologie, ou Discours des signes et prodiges par lesquels Dieu nous a de tout temps menacé, accompaigné de plusieurs instructions chrestiennes..., Clermont, impr. de B. Durand, 1603. — Paulus LENTULUS, Historia admiranda de prodigiosa Apolloniae Schweierae, virginis in agro bernensi, inedia..., ab eodem complurium etiam aliorum de ejusmodi prodigiosis inediis doctissimorum... virorum narrationes..., Berne, J. Le Preux, 1604. — Charles de L’ÉCLUSE (alias CLUSIUS), Rariorum plantarum historia... ejusdem commentariolum de fungis, additae sunt Honorii Belli ad C. Clusium epistolae de variis stirpibus agentes, alia item Thobiae Roelsii de certis quibusdam plantis epistola, his praeterea accessit Montis Baldi descriptio auctore Joanne Pona... Anvers, ap. J. Moretum, 1601. — id., Exoticorum libri decem : quibus animalium, plantarum, aromatum, aliorumque peregrinorum fructuum historiæ describuntur : item P. Bellonii observationes, eodem C. Clusio interprete... Aromatum et simplicium aliquot medicamentorum apud Indos nascentium historia, Lusitanica lingua conscripta a G. ab Horto, Latino sermone in epitomen contracta a C. Clusio... Aromatum et medicamentorum in Orientali India nascentium historia, auctore C. a Costa, C. Clusii opera ex Hispanico sermone Latina facta, in epitomen contracta et scholiis illustrata... Simplicium medicamentorum ex novo orbe delatorum, quorum in medicina usus est, historia Hispanico sermone tribus libris descripta a N. Monardo, Latio donata a C. Clusio... N. Monardi libri tres, magna medicinæ secreta et varia 76 PRÉSENTATION DES SOURCES experimenta continentes : Latio donati a C. Clusio... P. Bellonii de neglecta plantarum cultura atque earum cognitione libellus. C. Clusius e Gallico Latinum faciebat... [Leyde], ex off. Plantiniana Raphelengii, 1605. — Andreas LIBAU, Singularium... pars secunda..., Francfort, impensis P. Kopfii, 1599. — Fortunio LICETI, De Monstrorum caussis, natura et differentiis libri duo..., Padoue, ap. G. Crivellarium, 1616 ; trad. de J. Palfin : Description anatomique des parties de la femme qui servent à la génération, avec un Traité des monstres..., Leyde, Vve B. Schouten, 1708. — id., De his qui diu vivunt sine alimento libri quatuor..., Padoue, ap. P. Bertellium, 1612. — id., De Spontaneo viventium ortu libb. quatuor, in quibus de generatione animantium, quae vulgo ex putri exoriri dicuntur, accurate aliorum opiniones omnes... examinantur..., Vicence, ex typ. D. Anadei, 1618. — Duncan LIDDEL, Tractatus de dente aureo pueri Silesii..., Hambourg, s. n., 1628. — Matthias de LOBEL et Pierre PENA, Stirpium Adversaria nova perfacilis vestigatio, luculenta que accessio ad priscorum presertim Dioscoridis et recentiorum materiam medicam..., Londres, T. Purfoetius, 1570 [= 1571]. — Conrad LYCOSTHENES, Prodigiorum ac Ostentorum Chronicon, quae, praeter naturae ordinem, et in superioribus et his inferioribus mundi regionibus, ab exordio mundi usque ad haec nostra tempora acciderunt..., Bâle, H. Petri, 1557. — Jean Chrysostome MAGNEN, De Manna..., Pavie, ap. J. A. Magrium, 1648 (rééd. 1658). — Simone MAIOLI, Dies Caniculares, seu colloquia tria & viginti, quibus pleraque naturae admiranda, quae aut in aethere sunt, aut in Europa, Asia, atque Africa, quin etiam in ipso orbe novo, & apud omnes Antipodas sunt, recensentur..., Rome, s. n., 1597. Cité d’après la trad. de F. de Rosset : Les Jours caniculaires, c'est à dire Vingt et trois excellents discours des choses naturelles et surnaturelles... composez en latin par Messire Simon Maiole..., Paris, R. Fouët, 1610. — Antoine MIZAULD, Memorabilium, utilium ac jucundorum Centuriae novem, in aphorismos arcanorum omnis generis locupletes perpulchre digestae..., Paris, apud F. Morellum, 1566. — Friedrich NAUSEA, Libri mirabilium septem, Cologne, ap. P. Quentell, 1532 — Ambroise PARÉ, Deux Livres de Chirurgie. 1. De la generation de l'homme, et maniere 77 PRÉSENTATION DES SOURCES d'extraire les enfans hors du vëtre de la mere..., 2. Des monstres tant terrestres que marins, avec leurs portrais..., Paris, A. Wechel, 1573. Cité d’après l’éd. de J. Céard, Des monstres et prodiges (1573), Paris & Genève, 1996. — [PEIRESC] Ph. Tamizey de Larroque éd., Notes inédites de Peiresc sur quelques points d’histoire naturelle, Digne, 1896. — Pierre PENA > voir Lobel — Claude PERRAULT, Description anatomique d’un caméléon, d’un castor, d’un dromadaire, d’un ours et d’une gazelle..., Paris, chez F. Leonard, 1669. — Jean de RENOU, Les Œuvres pharmaceutiques du sr Jean de Renou..., augmentées d’un tiers en cette seconde édition..., traduites... et mises en lumière par M. Louys de Serres..., Lyon, A. Chard, 1626. — Jean RIOLAN, Gigantomachie, pour respondre à la Gigantostologie, s. l., 1613. — id., L’imposture descouverte des os humaisn supposés et faussement attribués au roy Theutobochus..., Paris, P. Ramier, 1614. — id., Opuscula nova antomica, judicium novum de Venis Lacteis tam Mesentericis quam Thoracicis, adversus Th. Bartholinum..., Paris, ap. viduam M. du Puis, 1653. — Guillaume RONDELET, La Première [seconde] partie de l'Histoire entière des poissons, composée premièrement en latin... maintenant traduites en françois... Avec leurs pourtraits au naïf..., Lyon, M. Bonhomme, 1558. — Denis SALVAING DE BOISSIEU, Septem miracula Delphinatus, Grenoble, P. Charuys, 1656. — Claude SAUMAISE, De Manna et saccharo commentarius, Paris, ap. C. Du Mesnil, 1663. Cité d’après l’éd. d’Utrecht, chez F. Van de Walter et alii, 1689. — Jules César SCALIGER, Exotericarum exercitationum liber quintus decimus, de subtilitate, ad Hieronymum Cardanum..., Paris, apud F. Morellum, 1557. — Joseph Juste SCALIGER, Opuscula varia, antehac non edita..., Francfort, apud J. Fischerum, 1612 (1ère éd. Paris, 1610). — Johann SCHENCK, Observationum medicarum rararum, novarum... tomus unus [et alter]... multa..., lectione conquisitus..., cum illustrium nostrae aetatis medicorum anecdotis... et indice..., Francfort, sumpt. J. Rhodii, 1600. — Daniel SENNERT, Hypomnemata physica, I. de Rerum naturalium principiis, II. de 78 PRÉSENTATION DES SOURCES Occultis qualitatibus, III. de Atomis et mistione, IV. de Generatione viventium, V. de Spontaneo viventium ortu..., Francfort, C. Kleinius, 1650 (1ère éd. Francfort, sumptib. C. Schleichii, 1636). — id., Opera omnia in quatuor tomus divisa, Lyon, sumpt. J. A. Huguetan et M. A. Ravaud, 1656. — Willebrord SNELLIUS, Descriptio cometae qui anno 1618 mense novembris primum effulsit..., Leyde, s. n., 1619. — Jean TARDIN, Histoire naturelle de la fontaine qui brusle près de Grenoble, avec la recherche de ses causes et principes et ample traicté des feux sousterrains, Tournon, G. Linocier, 1618. — François VALLERIOLE, Observationum medicinalium libri sex, nunc primum editi et in lucem emissi, in quibus gravissimorum morborum historiae, eorundem causae, symptomata atque eventus, tum et curationes... describuntur..., Lyon, apud A. Gryphium, 1573. — Antonius VAN DALE, De Oraculis ethnicorum dissertationes duae, quarum prior de ipsorum duratione ac defectu, posterior de eorundem auctoribus. Accedit et Schediasma de consecrationibus ethnicis..., Amsterdam, apud H. et Vam T. Boom, 1683. — Giulio Cesar VANINI, De Admirandis naturae reginae deaeque mortalium arcanis libri quatuor, Paris, apud A. Perier, 1616. — id., Le opere di Giulio Cesare Vanini e le loro fonti. 2, De Admirandis naturae arcanis, éd. L. Corvaglia, Galatina, 1990. — Cristóbal de la VEGA, Opera : nempe liber de arte medendi..., Lyon, ap. G. Rouillium, 1587 (1ère éd. Lyon, 1564). — Johann VESLING, De Plantis Aegyptiis observationes et notae ad Prosperum Alpinum cum additamento aliarum ejusdem regionis..., Padoue, apud P. Frambottum, 1638. — Godeffroy WENDELIN, Pluvia purpurea bruxellensis, Paris, ap. L. de Heuqueville, 1647. — Johann WOLF (juriste), Lectionum memorabilium et reconditarum centenarii XVI..., Lauingen, sumpt. autoris impressit L. Rheinmichel, 1600 (rééd. 1608). — Ole WORM, Historia animalis quod in Norvagia quandoque e nubibus decidit et sata ac gramina magno incolarum detrimento celerrime depascitur, Copenhague, J. Moltkenius et G. Lamprechtius, 1653. 79 PRÉSENTATION DES SOURCES — id., Museum Wormianum, seu Historia rerum rariorum..., Leyde, ap. J. Elsevirium, 1655. B8. AUTRES OUVRAGES Figurent dans cette section, tous les ouvrages qui n’ont pu être classés dans les sections précédentes, notamment les œuvres de quelques philosophes et penseurs de la période et les traités politiques. — Pierre CHARRON, De la Sagesse, trois livres..., 2e édition reveüe et augmentée..., Paris, D. Douceur, 1604 (1ère éd. Bordeaux, 1601). Cité d’après l’éd. B. de Negroni : P. Charron, De la Sagesse, Paris, 1986. — René DESCARTES, Les passions de l’âme, Amsterdam, chez Louys Elzevier, 1649. Cité d’après l’éd. de G. Rodis-Lewis, Paris, 1994. — Pierre GASSENDI, Viri illustris Nicolai Claudii Fabricii de Peiresc, senatoris Aquisextensis, Vita, Paris, S. Cramoisy, 1641. Trad. de R. Lassalle et A. Bresson, Peiresc, le « Prince des curieux » au temps du Baroque, Paris, 1992. — id., Opera omnia... Hactenus edita auctor ante obitum recensuit... Posthuma vero totius naturae explicationem complectentia in lucem nunc primum prodeunt ex bibliotheca... Henrici-Ludovici Haberti Mon-Morii..., 6 vol., Lyon, L. Anisson, 1658. — Jugements de quelques ouvrages nouveaux, Avignon, chez P. Girou, t. VI, 1745. — Bartholomaeus KECKERMANN, Operum omnium quae extant..., Genève, apud P. Aubertum, 1614. — [LA MOTHE LE VAYER], Oeuvres de François de La Mothe La Vayer... Nouvelle édition, revue et augmentée..., 7 vol., Dresde, M. Groell, 1756-1759. — [MACHIAVEL] Niccolò Machiavelli, L'arte della guerra... a cura di Jean-Jacques Marchand, Denis Fachard, Giorgio Masi, Rome, 2001. — Gabriel NAUDÉ, Apologie pour tous les grands hommes qui ont este accusez de magie, Paris, chez François Eschart, 1669 (1ère éd. Paris, 1625). — id., Considérations politiques sur les coups d’État, Rome, 1679 (1ère éd. Rome, 1639). — Troisième tome du Mercure François, divisé en deux livres..., Paris, chez Estienne 80 PRÉSENTATION DES SOURCES Richer, 1617. 81 RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES NB : Dans le corps du texte, tous les titres sont cités une première fois en entier dans chaque chapitre, puis en abrégé les fois suivantes. al— Ada ALESSANDRINI, Cimeli Lincei a Montpellier, Rome, 1978. ar— Yves ARMAND, Dauphiné, terre des merveilles : histoire générale et singulière des sept merveilles du Dauphiné, Lyon, 2000. as— William B. ASHWORTH Jr., « Natural History and the Emblematic World View », dans D. C. Lindberg et R. S. Westman éd., Reappraisals of the Scientific Revolution..., p. 303-332. — id., « Emblematic natural history of the Renaissance », dans N. Jardine, J. A. Secord et E. C. Spary éd., Cultures of Natural History..., p. 17-37. — id., « The Persistent Beast : Recurring Images in Early Zoological Illustration », dans A. Ellenius dir., The Natural Sciences and The Arts. Aspects of Interaction from the Renaissance to the 20th Century. An International Symposium, Uppsala, 1985, p. 46-66. at— Geoffroy ATKINSON, La Littérature géographique française de la Renaissance Répertoire bibliographique,... Avec 300 reproductions photographiques. Descriptions de 524 impressions d'ouvrages publiés en français avant 1610, et traitant des pays et des peuples non européens, que l'on trouve dans les principales bibliothèques de France et de l'Europe occidentale, Paris, 1927. au— Sydney H. AUFRÈRE, La momie et la tempête : Nicolas-Claude Fabri de Peiresc et la "Curiosité Egyptienne" en Provence au début du XVIIe siècle, Avignon, 1990. ba— Irena BACKUS, Le miracle de Laon. Le déraisonnable, le raisonnable, l’apocalyptique et le politique dans les récits du miracle de Laon (1566-1578), Paris, 1994. ba— André BAILLY, Défricheurs d'inconnu : Peiresc, Tournefort, Adanson, Saporta, Aixen-Provence, 1992. ba— Marialuisa BALDI et Guido CANZIANI éd., Girolamo Cardano : le opere, le fonti, la vita, Milan, 1999. 82 BIBLIOGRAPHIE be— Mary BEAGON, Roman Nature : The Thought of Pliny the Elder, Oxford, 1992. be— A.-C. BEAUGENDRE, Le « Livre des merveilles du monde » ou « Secret de l’histoire naturelle », premier tiers du XVe siècle, thèse de l’École nationale des Chartes (1992). be— Pierre BÉHAR, Les langues occultes de la Renaissance, Paris, 1996. be— Christian BELIN, L’Œuvre de Pierre Charron (1541-1603). 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