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Première édition nfnfnfnfnfnfnfnfnfnfnfnfnfnfnfnfnfnf Les Rendez-vous nfnfnfnfnfnfnfnfnfnfnfnfnfnfnf fgfgfgfgfgfgfgfgfgfgfgfgfgfgfgfgfg nfnfnfnfnfnfnfnfnfnfnfnfnfnfnfnfnfn fgfgfgfgfgfgfgfgfgfgfgfgfgfgfgfgfg nfnfnfnfnfnfn fgfgfgfgfgfg nfnfnfnfnfnfn fgfgfgfgfgfg Vendredi 5 juin 2015 12 Les Arabes au XIXème siècle : une invention française ? De 10h00 à 11h00 – Auditorium Henry Laurens, Jean-Noël Jeanneney 12 Villes arabes, cités rebelles De 10h00 à 11h00 – Salle des expositions Roman Stadnicki, Matthieu Rey, Mariangela Gasparotto 13 Observer la ville arabe : le réseau des observatoires urbains De 10h00 à 11h30 - Espace -1 Mercedes Volait, Eric Verdeil, Julien Loiseau, Eric Denis Modérateur : Vincent Lemire 13 Villes en révolution De 11h30 à 13h00 – Auditorium Delphine Pagès-El Karoui, Mona Abaza, Hela Ammar, Gilles Gauthier Modérateur : Abdennour Bidar 14 Le même et l’autre : de la ville antique à la ville islamique au Proche-Orient De 11h30 à 13h00 – Salle des expositions Jean-Charles Balty, Jean-Marie Dentzer, Marie-Odile Rousset, Jérémie Schiettecatte Modératrice : Catherine Saliou 15 D’Alexandrie au Pont Euxin, les communautés citadines à l’épreuve de la dislocation ottomane (1865-1925) De 12h00 à 13h00 – Salle du Haut Conseil Robert Ilbert 15 Lumières de la sagesse. Écoles médiévales d’Orient et d’Occident De 12h00 à 13h00 – Espace -1 Eric Vallet, Thierry Kouamé, Emmanuelle Vagnon 16 Les villes plurielles : Jérusalem, Smyrne, Beyrouth De 14h00 à 15h30 – Auditorium 20 te-t-il un humanisme arabe ? De 17h30 à 18h30 - Auditorium Marie-Carmen Smyrnellis, Vincent Lemire, Carla Eddé Houari Touati, Daniel de Smet, Ghaleb Bencheikh, Modérateur : Jean-Paul Chagnollaud Ali Benmakhlouf 26 Les Mille et Une Nuits et les villes De 12h00 à 13h00 – Salle des expositions Jean-Claude Garcin 27 Le Caire dessiné et photographié au XIXe siècle 16 Une enfance juive en terre d’Islam, au temps de la colonisation française De 14h00 à 15h00 – Salle du Haut Conseil 21 Conférence inaugurale : Les villes fabuleuses de l’Orient De 19h00 à 20h30 - Auditorium De 12h00 à 13h00 – Espace -1 Mercedes Volait, Ola Seif Nasser Rabbat 27 Alep : de la grande capitale régionale à la ville martyre Benjamin Stora De 14h00 à 15h30 – Auditorium 17 Du souk au mall : le marché dans la péninsule Arabique De 14h00 à 15h30 – Salle des expositions Samedi 6 juin 2015 Jean-Pierre Filiu, Anne-Marie Eddé, Thierry Boissière Modérateur : Bernard Heyberger Jérémie Schiettecatte, Eric Vallet, Laure Assaf, Stefan Maneval Modérateur : Michel Mouton 17 Nourrir la ville De 14h00 à 15h30 - Espace -1 Mehdi Ghouirgate, Mohamed Ouerfelli, Nessim Znaein Modérateur : Bruno Laurioux 18 Regards de l’écrivain Alaa El Aswany sur Le Caire moderne De 16h00 à 17h00 - Auditorium Alaa El Aswany, Maati Kabbal 18 Ces villes que l’on massacre De 16h00 à 17h30 - Salle du Haut Conseil France Desmarais, Béatrice André-Salvini, Véronique Grandpierre, Hosham Dawod Modérateur : Bernard Géniès 19 Parcs et jardins dans le monde arabe De 16h00 à 17h30 - Salle des expositions Sylvie Depondt, Galila El Kadi, Michel Racine, Mohamed El Faïz Modérateur : Mohamed Métalsi 20 Récits de villes dans le monde arabe De 16h00 à 17h30 – Espace -1 Anna Madoeuf, Sara Scata, Véronique Bontemps, Franck Mermier, Pascal Burési 23 Jérusalem : une histoire urbaine De 10h00 à 11h30 – Auditorium Katell Berthelot, Yann Potin, Julien Loiseau, Irène Salenson Modérateur : Vincent Lemire 24 Alexandrie de l’époque médiévale aux temps modernes : nouvelles sources, nouvelles approches De 10h00 à 11h30 - Salle des expositions Elena Chiti, Ghislaine Alleaume, Doris Behrens-Abouseif, Christophe Picard Modérateur : Michel Tuchscherer 24 Travailler en ville : une autre histoire des sociétés urbaines du monde arabe De 10h00 à 11h30 - Espace -1 Roland-Pierre Gayraud, Abdelhamid Hénia, Nelly Hanna, Elisabeth Longuenesse Modérateur : Eric Vallet 25 Arabie Saoudite : l’Histoire oficielle et sa contestation De 12h00 à 13h00 – Auditorium Bernard Haykel 26 Pour une histoire de l’imprimé arabe au XIXème siècle De 12h00 à 13h00 – Salle du Haut Conseil Catherine Mayeur-Jaouen 28 Chiites/Sunnites : une nouvelle guerre de trente ans ? De 14h00 à 15h30 – Salle du Haut Conseil Pierre-Jean Luizard, Bernard Haykel, Hosham Dawod, Galila El Kadi Modératrice : Sara Daniel 28 Cimetières musulmans dans la ville arabe De 14h00 à 15h30 – Salle des expositions Omar Carlier, Saïd Mouline, Julien Loiseau Modérateur : Daniel Rivet 29 La ville musulmane au Maroc : entre tradition et modernité De 14h00 à 15h30 – Espace -1 Khaled Bensrhir, Mohammed Saïd El Mortaji, Abdelaziz Touri Modérateur : Jamaâ Baida 29 Bagdad, le rêve et la guerre De 16h00 à 17h30 – Auditorium Gabriel Martinez-Gros, Vanessa Van Renterghem, Caecilia Pieri, Françoise Micheau Modératrice : Valérie Hannin 30 Algérie Coloniale : musulmans et chrétiens : contrôle de l’Etat (1830 - 1914) De 16h00 à 17h00 – Salle du Haut Conseil Oissila Saaïdia, Henry Laurens 30 Histoire politique du clergé chiite, XVIIIème- XXIème siècle De 16h00 à17h00 – Salle des expositions Dimanche 7 juin 2015 Pierre-Jean Luizard 31 Zénobie, de Palmyre à Rome De 16h00 à 17h00 – Espace -1 Annie Sartre, Maurice Sartre 31 Pourquoi lire les philosophes arabes De 17h30 à 18h30 – Salle du Haut Conseil Ali Benmakhlouf 32 Gouverner en Islam Xème – XVème siècle De 17h00 à 19h00 – Salle des expositions Anne-Marie Eddé, Christine Mazzoli-Guintard, Annliese Nef, Mohamed Ouerfelli, Emmanuelle Tixier du Mesnil Modérateur : Bernard Heyberger 33 25 siècles de bain collectif en Orient. Proche-Orient, Égypte et péninsule Arabique De 17h30 à 18h30 – Espace -1 Marie-Françoise Boussac, Thibaud Fournet, Bérangère Redon, Sylvie Denoix 33 L’artisanat au Caire et le commerce mondial : 1600 – 1800 De 18h00 à 19h00 – Auditorium Nelly Hanna 34 Tombouctou, la ville aux 100 000 manuscrits De 19h à 20h30 – Salle du Haut Conseil Jean Crépu, Georges Bohas, Tal Tamari Modératrice : Virginie Larousse 34 Présences de Meddeb De 19h à 20h30 – Espace -1 Anne-Sophie Jouano, Hind Meddeb, Leïli Anvar 35 Jérusalem 1900. La ville sainte à l’âge des possibles De 19h30 à 20h30 – Salle des expositions Vincent Lemire, Irène Salenson 40 D’Alep à Paris : Les pérégrinations d’un jeune Syrien au temps de Louis XIV (2015, éd. Actes Sud) De 12h00 à 13h00 - Espace -1 37 Le patrimoine des villes arabes à l’épreuve du présent De 10h00 à 11h30 – Auditorium Omniya Abdel Barr, Leïla Ammar, Elodie Vigouroux, Norig Neveu Modérateur : Julien Loiseau 37 La ville, lieu du savoir De 10h00 à 11h30 – Salle du Haut Conseil Mounira Remadi-Chapoutot, Houari Touati, Mohamed Kenbib, Faouzia Chari Modératrice : Lucette Valensi 38 Naissance de la ville au Proche-Orient De 10h00 à 11h30 – Salle des expositions Fayçal Abdallah, Francis Joannès, Jean-Claude Margueron, Laura Cousin Modérateur : Maurice Sartre 38 Le christianisme ancien en Arabie : nouvelles données De 10h00 à 11h30 – Espace -1 Christian Robin, Muriel Debié, Robert Carter, Françoise Briquel-Chatonnet Modérateur : Michel Mouton 39 Syrie : les revers d’une révolution De 12h00 à 13h00 – Auditorium Ziad Majed, Hala Kodmani, Farouk Mardam-Bey 39 Une brève histoire des empires De 12h00 à 13h00– Salle du Haut Conseil Gabriel Martinez-Gros 40 La Première Guerre Mondiale en Arabie : regards croisés De 12h00 à 13h30 – Salle des expositions Henry Laurens, Eugene Rogan, Mehmet Tütüncü, Rocio Da Riva Modérateur : Luc Chantre 45 La mer des califes De 16h00 à 17h00 – Espace -1 Christophe Picard Paule Fahmé-Thiéry, Bernard Heyberger, Guillaume Calafat, Nicolas Lyon-Caen 41 Le Califat, origine et histoire De 14h00 à 15h30 – Auditorium 47 Grand Prix des Rendez-vous de l’Histoire du monde arabe 48 La Fabrique de l’Histoire Emmanuel Laurentin - France Culture Mohammad Ali Amir-Moezzi, Anne-Laure Dupont, Annliese Nef, Mathieu Tillier 48 Programmation cinéma Modérateur : Emmanuel Laurentin 50 Exposition dans le musée de l’IMA 42 Juifs du Maghreb De 14h00 à 15h30 – Salle du Haut Conseil 50 Espace librairie – rencontres dédicaces Lucette Valensi, Abdelkrim Allagui, Mina El Mghari Modérateur : Mohamed Kenbib 42 Regards contemporains sur l’architecture coloniale 50 Actions éducatives 50 Villes arabes du XIXème et XXème siècle en stéréoscopie en Algérie De 14h00 à 15h30 – Salle des expositions Claudine Piaton, Nabila Chérif, Sami Boufassa, Boussad Aiche Modératrice : Mercedes Volait 43 La ville à travers les revues scientiiques De 14h00 à 15h00 – Espace -1 Saïd Belguidoum, Sylvie Denoix, Michel Mouton, Nora Semmoud Modérateur : Frédéric Abécassis 43 Pour comprendre les révoltes arabes De 16h00 à 17h00 – Auditorium Mohamed El Faïz 44 Les Mamelouks De 16h00 à 17h00 – Salle des expositions Julien Loiseau, Patrick Boucheron 44 Palais et citadelle : rapports entre le siège du pouvoir et la ville De 16h00 à 17h30 – Salle des expositions Sylvie Denoix, José Antonio Gonzalez Alcantud, Serge Gubert Modérateur : Gabriel Martinez-Gros Et aussi, à l’IMA dans le cadre des expositions de l’IMA : 51 Rencontre avec Stéphane Pencréac’h Vendredi 5/06 - de 18h00 à 19h00 - Salle des expositions Philippe Dagen, Stéphane Pencréac’h 52 Murs arabes, Ecrire et exister, le graff dans le monde arabe Vendredi 5/06 - de 10h00 à 11h30 - Salle du Haut Conseil Meen One, Bernard Géniès 52 Hip Hop - Du Bronx aux rues arabes Exposition du 28 avril au 26 juillet 2015 – Niveaux +1 et +2 53 Networking et connectivité, quand les infrastructures numériques urbaines aident à la création, à la communication et inventent le panarabisme numérique Samedi 6/06 - de 10h00 à 11h30 – Salle des expositions Reda Zine, Mohammed El Oii, Yves Gonzalez-Quijano Préface de Jack Lang, Président de l’Institut du monde arabe L ’Institut du Monde Arabe est depuis 1987 un pont entre la France et le monde arabe dont il a pour mission de souligner l’apport à la civilisation universelle. Il est largement ouvert à tous ceux que préoccupe le destin des deux rives de notre mer commune. Les relations entre les français et le monde arabe sont si anciennes, si riches de leurs échanges mutuels, et parfois de leurs affrontements, et leur avenir est si évidemment lié qu’il nous est apparu nécessaire que s’ouvre à l’IMA une grande «université populaire». Elle s’inspirera du modèle des Rendez-vous de l’Histoire de Blois et en partenariat avec eux - et elle sera entièrement consacrée à l’histoire du monde arabe. Je souhaite que tous les spécialistes, universitaires, chercheurs, intellectuels français, européens, arabes, et d’ailleurs se retrouvent chaque année pendant trois jours à l’IMA, avec nos équipes, pour nous faire partager dans un esprit d’échange, de dialogue et d’ouverture leur connaissance de la très riche et passionnante histoire du monde arabe et de son apport à la grande épopée de l’humanité. Débats, conférences, présentations d’ouvrages, projections de ilms, expositions feront de ces journées un temps de découverte unique destiné à toutes celles et ceux qui veulent mieux comprendre la marche du monde et le rôle essentiel qu’y jouent depuis des siècles les peuples arabes. Ce nouveau Rendez-vous sera celui, des historiens évidemment mais aussi celui des éditeurs, des écrivains - auteurs d’essais ou romanciers -, des géographes, des sociologues, des anthropologues, des cinéastes, des photographes, des artistes, mais aussi celui des responsables politiques et des praticiens de l’action publique … bref de tous ceux qui pétrissent la matière historique pour nous en faire découvrir toutes les formes et la complexité. C’est sur la longue durée que nous entendons établir cette rélexion par la création des «Rendez-vous de l’Histoire du monde arabe» dont la première édition se tiendra les 5, 6 et 7 juin 2015 sur le thème central et fondateur de «La ville». Seule la connaissance et la compréhension du passé nous permettront grâce à l’analyse et à la discussion de nous situer dans le présent et de préparer, pour le meilleur, le destin que les peuples arabes et les peuples européens ont inévitablement en commun. 7 Pourquoi les « Rendez-vous de l’Histoire du monde arabe » ? Pourquoi le thème de la ville pour cette première édition ? S A i le terme « monde arabe » n’apparaît qu’à la in du XIXe siècle pour entrer dans l’usage courant au milieu des années 1930, il exprime une vaste réalité humaine et géographique constituée à partir des « conquêtes arabes » des VIIe et VIIIe siècles. À travers les vicissitudes de l’histoire, une civilisation originale s’est constituée, partageant avec l’Europe, l’héritage grec et s’ouvrant aussi à l’ensemble des mondes de l’océan Indien. Il y a ainsi une communauté de destin, dans les affrontements et les échanges, avec l’Europe méditerranéenne et une ouverture sur l’Afrique, l’Inde voire la Chine. Une triple civilisation arabe, turque et persane s’est ainsi constituée dans une synthèse originale. ncrée dans l’Orient antique, la civilisation urbaine a une longue histoire dans le monde arabe ; plusieurs de ses grandes villes sont millénaires, voire plurimillénaires. L’islam a été favorable aux établissements urbains : la civilisation née des conquêtes arabes du VIIe siècle s’est particulièrement épanouie en milieu citadin, dans une grande variété de conigurations: capitales politiques, villes de fondation, villes saintes, centres lettrés, haltes de caravanes, villes-carrefours, centres de commerce, cités maritimes, mégapoles. Leurs espaces et leurs organisations ont été largement recomposé au temps des empires, ottoman puis coloniaux ; il en est allé de même de l’armature urbaine des territoires passés sous contrôle allogène. La mondialisation post-moderne n’a pas été en reste en matière de mutations, parfois spectaculaires, des paysages urbains. Le monde arabe est désormais très largement urbanisé ; en 1990, près de 60% de ses habitants vivaient dans des villes. Celles-ci continuent de connaître des taux exponentiels de croissance et une iévreuse activité de construction. Si l’imagerie commune identiie les Arabes aux déserts, cette haute culture s’est exprimée dans d’imposantes réalisations urbaines, d’où le choix du thème de la ville pour cette première édition des rendez-vous de l’histoire du monde arabe. Continuité entre la ville antique et la ville dite arabe, puissantes réalisations de l’époque médiévale, spéciicité de la période ottomane, originalité du moment colonial et problématiques de l’époque contemporaines seront ainsi abordées dans divers débats et conférences avec aussi des communications sur l’actualité de l’histoire du monde arabe. Henry Laurens, Historien, professeur au Collège de France Membre du Comité scientiique des Rendez-vous de l’Histoire du monde arabe Dans un moment où les discours réducteurs répondent aux pratiques les plus nihilistes, il est d’une urgence civique au plus haut niveau de reprendre avec des historiens et des chercheurs professionnels les mille et un foisonnements de l’histoire du monde arabe. 8 Mercedes Volait, Directrice de recherche au CNRS, directrice du laboratoire InVisu Membre du Comité scientiique des Rendez-vous de l’Histoire du monde arabe On comprend qu’une place de choix soit ainsi revenue à la ville dans les travaux conduits sur l’histoire du monde arabe, en particulier par la recherche française. Cette tradition reconnue d’études urbaines du monde arabo-musulman a donné à l’orientalisme français de grands savants, de Jean Sauvaget, pionnier de l’archéologie urbaine, à André Raymond, inlassable analyste de l’histoire sociale des grandes villes arabes à l’époque ottomane. Ce faisant, le mythe classique de la « ville arabe » ou « islamique », invariante et atemporelle, s’est trouvé fondamentalement remis en cause, et l’histoire du fait urbain dans le monde arabe a connu de notables renouvellements. Au centre de l’attention se trouvent désormais placées les questions de gouvernance urbaine et d’espace public, les temps de coexistence et de mixité sociales et culturelles, la variété des expériences urbaines. Enin, une sensibilité accrue aux jeux d’échelles et à l’histoire connectée invite à transcender les traditions historiographiques nationales pour mieux resituer le monde des villes arabes dans les géométries variables de leurs réseaux régionaux et internationaux, hier comme aujourd’hui. Les chantiers en cours ou à venir ne manquent pas. 9 5 / 06 Le programme des premiers Rendez-Vous de l’Histoire du monde arabe est présenté ici sous forme chronologique. Il rassemble d’une part des éléments en lien avec le thème de cette première édition, « la ville », et d’autre part des présentations d’ouvrages liées à l’actualité éditoriale de l’histoire du monde arabe et des cartes blanches proposées par des institutions de recherche. Débats, conférences, présentations d’ouvrages Vendredi 5 juin 2015 Entrée libre dans la limite des places disponibles 10 11 5 / 06 De 10h00 à 11h00 Auditorium ème Les Arabes au XIX siècle : une invention française ? DISCUSSION entre Henry Laurens, professeur au Collège de France et Jean-Noël Jeanneney, Producteur de l’émission « Concordance des temps ». Enregistrement en public de l’émission « Concordance des temps » diffusée sur France Culture le samedi 6 juin à 10h 5 / 06 De 10h00 à 11h30 Espace -1 Villes arabes, cités rebelles De 10h00 à 11h00 Salle des expositions 12 DÉBAT : Mercedes Volait, Directrice de recherche au CNRS, directrice du laboratoire InVisu ; Eric Verdeil, chercheur au CNRS spécialiste de géographie urbaine ; Julien Loiseau, directeur du Centre de Recherche français de Jérusalem (CRJF) ; Eric Denis, docteur en géographie, chargé de recherches au CNRS Modérateur : Vincent Lemire, maître de conférences à l’Université Paris-Est / Marne-la-Vallée Lancés dans les années 1980-1990 à partir du Caire, d’Istanbul et de Beyrouth notamment, les Observatoires urbains se sont rapidement imposés comme des acteurs majeurs de la politique de recherche et la diffusion de l’expertise scientiique sur les villes arabes. De fait, leur constitution en réseau fut une des premières préigurations de la mutualisation des futurs Instituts Français de Recherche à L’Etranger (IFRE) en Méditerranée. Au moment où les contraintes budgétaires et les restrictions de postes menacent clairement ces collectifs de recherche, il est important de revenir sur l’histoire de ces Observatoires urbains, sur les acquis scientiiques et institutionnels qu’ils représentent mais aussi sur leur avenir possible. TABLE RONDE : Roman Stadnicki, chercheur au Centre d’Études et de Documentation Économiques, Juridiques et Sociales (CEDEJ) ; Matthieu Rey, maître de conférences à la Chaire d’histoire contemporaine du monde arabe du Collège de France, et Mariangela Gasparotto, doctorante au Laboratoire d’Anthropologie Urbaine à l’EHESS. Présentation de l’ouvrage Villes arabes, cités rebelles (2015, éd. Du Cygne) rédigé sous la direction de Roman Stadnicki. Théâtres des soulèvements populaires depuis 2011, les villes du monde arabe concentrent aujourd’hui tous les regards, chacun y guettant le signe d’un prochain bouleversement. Ce livre se propose de restituer l’importance d’espaces urbains plus ou moins périphériques – Suez et Tanta en Égypte, Constantine en Algérie, Nabatiyeh au Liban, Homs et Lattaquié en Syrie, Douz en Tunisie, Kiffa en Mauritanie, etc. –, où peuvent se lire les indices du monde arabe de demain. Les capitales sont saisies d’abord dans l’intimité de leurs habitants en hommage à la manière dont la ville s’invente au quotidien, dans les milieux les plus insolites. Plutôt qu’aux destructions des guerres, l’ouvrage s’intéresse aux constructions – politiques, sociales, culturelles et identitaires – qui font l’urbanité dans cette région du monde, une urbanité en mouvement, une urbanité rebelle. Observer la ville arabe : le réseau des observatoires urbains Villes en révolution De 11h30 à 13h00 Auditorium DÉBAT : Delphine Pagès-El Karoui, maître de conférences en géographie à l’INALCO ; Mona Abaza, professeur de sociologie à l’Université américaine du Caire ; Hela Ammar, artiste visuelle tunisienne ; Gilles Gauthier, Ancien Ambassadeur de France au Yémen et ancien Consul à Alexandrie. Modérateur : Abdennour Bidar, philosophe, animateur de l’émission « Cultures d’Islam » sur France Culture. Les révolutions de l’hiver 2010-2011 ont trouvé des échos dans la presque totalité du monde arabe. C’est à Tunis, Le Caire et Sanaa qu’elles ont pendant une période plus ou moins longue cassé le carcan des règles urbaines traditionnelles pour en créer d’autres sur des bases de fraternité, de démocratie et de tolérance.La place Tahrir, notamment fut pendant quelques semaines un royaume d’utopie effaçant classes sociales, religions, opinions politiques, différences sexuelles. Cette expérience vécue par des millions de personnes est aujourd’hui révolue, mais elle hante toujours l’âme inquiète de ceux qui tentent de rétablir l’ordre ancien. C’est ce moment unique que nous allons tenter de faire comprendre à travers un débat réunissant des spécialistes et des observateurs 13 5 / 06 5 / 06 engagés, mais également à travers le témoignage d’un jeune acteur militant qui poursuit aujourd’hui un combat qu’il a commencé à mener dès le 25 janvier. Enregistrement en public de l’émission « Cultures d’Islam » . diffusée sur France Culture le vendredi 5 juin à 15h De 12h00 à 13h00 Salle du Haut Conseil De 11h30 à 13h00 Salle des expositions D’Alexandrie au Pont Euxin, les communautés citadines à l’épreuve de la dislocation ottomane (1865-1925) CONFÉRENCE de Robert Ilbert, membre honoraire de l’Institut universitaire de France Le même et l’autre : de la ville antique à la ville islamique au Proche-Orient Entre les années 1850 et 1940, la ligne de partage (qui n’a rien de géographique) entre l’Occident et l’Orient méditerranéen s’est nettement déplacée ; la question balkanique laissant place à celle de Palestine. DÉBAT : Jean-Charles Balty, membre de l’Institut, ancien directeur de la mission archéologique d’Apamée de Syrie ; Jean-Marie Dentzer, membre de l’Institut, ancien directeur de la mission archéologique de Syrie du Sud (Bosra) ; Marie-Odile Rousset, directrice de la mission archéologique de Chalcis/Qinnasrin ; Jérémie Schiettecatte, chargé de recherche au CNRS. Modératrice : Catherine Saliou, professeure d’Histoire romaine à l’Université Paris VIII Cette conférence s’attachera à identiier et différencier les vecteurs de ce déplacement des centres de gravité, en isolant particulièrement le rôle des communautés cosmopolites des villes proche-orientales dont les intérêts contradictoires ont précipité la dislocation ottomane et la recomposition du Moyen-Orient. Le Levant romain, tel qu’il fut conquis par les troupes musulmanes, était un territoire anciennement et profondément urbanisé, où la cité constituait toujours la forme par excellence de la vie collective. La genèse de la ville « arabo-islamique » y correspondrait donc à la transformation de la « ville antique » sous l’effet des modiications sociales, politiques et religieuses consécutives à la conquête. Les exemples d’Apamée et de Bosra permettent d’étudier l’évolution dans la longue durée de deux villes importantes de l’Antiquité classique et tardive. Chalcis (Qinnasrin) est dans l’Antiquité une cité de moindre envergure, et c’est précisément après la conquête qu’elle se développe. Ces trois sites peuvent servir de point de départ concret à une discussion qui s’enrichira de l’apport de recherches nouvelles sur les villes de la péninsule Arabique à l’époque préislamique, mais aussi de comparaisons avec d’autres cas, tels que ceux de Palmyre, Gerasa, Césarée, Damas ou ’Anjar. 14 Lumières de la sagesse. Écoles médiévales d’Orient et d’Occident De 12h00 à 13h00 Espace -1 TABLE RONDE : Eric Vallet, Maître de conférences en histoire médiévale à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, membre de l’Institut universitaire de France ; Thierry Kouamé, Maître de conférences à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, spécialiste des institutions d’enseignement de l’Occident médiéval ; Emmanuelle Vagnon, chargée de recherche au CNRS (Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris). Présentation de l’ouvrage Lumières de la sagesse. Ecoles médiévales d’Orient et d’Occident (2013, Publications de la Sorbonne) sous la direction d’Eric Vallet, Thierry Kouamé et Sandra Aube. Ce livre propose de se replonger dans l’univers des écoles médiévales, à l’origine des grandes universités de notre monde contemporain, et d’explorer leur rôle dans la circulation des savoirs entre Orient et Occident. Collèges et madrasas, studia et cénacles, yeshiva et didaskalon, écoles et universités ont en effet joué un rôle essentiel et méconnu, dont de nombreux témoins, manuscrits et objets, sont encore visibles aujourd’hui. 15 5 / 06 De 14h00 à 15h30 Auditorium Les villes plurielles : Jérusalem, Smyrne, Beyrouth DÉBAT : Marie-Carmen Smyrnellis, maître de conférences à la Faculté de Sciences Sociales et Economiques (FASSE) de l’Institut Catholique de Paris ; Vincent Lemire, maître de conférences à l’Université Paris-Est / Marne-la-Vallée ; Carla Eddé, Chef du Département d’histoire à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth Modérateur : Jean-Paul Chagnollaud, professeur des universités et directeur de l’iReMMO 5 / 06 De 14h00 à 15h30 Salle des expositions Le Moyen-Orient, comme autrefois l’Empire ottoman, compte de nombreuses villes plurielles où coexistent plusieurs groupes ethniques, confessionnels ou nationaux. Ce débat a pour objet de présenter et de discuter les modes de coexistence qui y prévalent avec aussi leurs contradictions et parfois leurs impasses dramatiques qui peuvent conduire à de douloureuses confrontations. Trois villes aux histoires et aux conigurations très différentes seront au coeur de cette discussion : Beyrouth, Jérusalem et Izmir, l’ex-Smyrne. CONFÉRENCE de Benjamin Stora, professeur des Universités, Président du conseil d’orientation du musée de l’histoire de l’immigration Présentation de l’ouvrage Les clés retrouvées, Une enfance à Constantine de Benjamin Stora (2015, éd. Stock) À travers le regard d’un enfant devenu historien, Benjamin Stora ouvre les portes de sa mémoire et restitue avec émotion un monde perdu, celui des juifs d’Algérie, fous de la République et épris d’Orient. Il raconte la guerre, bruit de fond qui s’ampliie soudain avec la fuite et le départ vers la France. Il raconte aussi ses souvenirs joyeux, visuels, colorés, sensuels. Il décrit la douceur du hammam au milieu des femmes, les départs à la plage en été, le cinéma du quartier où passaient les westerns américains, la saveur des plats et le bonheur des fêtes. Ces scènes, ces images révèlent les relations entre les différentes communautés, à la fois proches et séparées, en terre d’Islam, au temps de la colonisation française. 16 DÉBAT : Jérémie Schiettecatte, archéologue chargé de recherche au CNRS, Orient et Méditerranée ; Eric Vallet, Maître de conférences en histoire médiévale à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, membre de l’Institut universitaire de France ; Laure Assaf, doctorante en anthropologie à l’Université Nanterre - Paris Ouest ; Stefan Maneval, Berlin, Zentrum Moderner Orient Modérateur : Michel Mouton, archéologue, directeur du Centre Français d’Archéologie et de Sciences Sociales (CEFAS) Des cités portuaires cosmopolites reliées à l’Inde et à la Méditerranée jusqu’aux luxueux centres commerciaux des villes du Golfe, le souk est une institution centrale de la ville dans le monde arabe en général et dans la péninsule Arabique en particulier. C’est l’un des principaux attributs de la ville, qui attire les populations et favorise des échanges locaux et régionaux. Lieu de distribution des marchandises comme des informations, site d’échanges pour les différents habitants, le marché, dans la ville préislamique, médiévale ou contemporaine, est un des lieux où l’intervention de l’État se manifeste le plus clairement. C’est enin un lieu haut en couleurs pour la ville : l’atmosphère relète l’état de l’opinion publique et les modes s’y diffusent. En réunissant des spécialistes de l’époque préislamique à l’époque la plus contemporaine, et des disciplines variées, ce débat décrira l’évolution du marché dans la topographie et l’économie urbaine, ainsi que l’organisation concrète des échanges. Une enfance juive en terre d’Islam, au temps de la colonisation française De 14h00 à 15h00 Salle du Haut Conseil Du souk au mall : le marché dans la péninsule Arabique Nourrir la ville De 14h00 à 15h30 Espace -1 DÉBAT : Mehdi Ghouirgate, maître de conférences à l’Université Montaigne de Bordeaux ; Mohamed Ouerfelli, maître de conférences à l’Université d’Aix-Marseille ; Nessim Znaien, historien Modérateur : Bruno Laurioux, Professeur à l’université de Versailles SaintQuentin-en-Yvelines, Président du conseil scientiique de l’Institut Européen d’Histoire et des Cultures de l’Alimentation Héritier des grandes civilisations de l’Antiquité, l’Islam est dès le Moyen Âge un monde profondément urbanisé où les villes concentrent les pouvoirs, les richesses et le prestige. On trouve alors dans le Dâr al-Islâm quelques-unes des plus grandes métropoles du monde (Bagdad, Cordoue, Le Caire). Assurer le ravitaillement de leur nombreuse population pose des problèmes considérables et nécessite une 17 5 / 06 5 / 06 mobilisation inédite d’hommes et de moyens. S’y ajoute l’obligation de satisfaire les besoins d’une élite qui impose de recourir au marché mondial. Quelles institutions furent mises en place pour répondre à ces objectifs? Comment les autorités ont-elles fait face aux crises de subsistance ? Comment le contrôle des approvisionnements futil assuré dans le contexte géopolitique changeant de la Méditerranée du XIIe au XIXe siècle? Peut-on dresser une géographie alimentaire du monde arabe urbain qui soit à la fois une géographie des goûts et des produits ? Cette culture alimentaire des villes du monde arabe résiste-t-elle à la mondialisation et à la globalisation, caractéristiques de notre époque ? Théâtre de combats et de pillages, les cités anciennes de Syrie et d’Irak sont plus que jamais menacées. Etudier le passé de ces villes, c’est mettre en lumière la naissance d’une civilisation qui a vu naître l’écriture et les premières concentrations urbaines. C’est aussi rappeler combien cet héritage universel est précieux. Les exactions commises, les traics auxquels elles donnent lieu ont été dénoncés par la communauté internationale. Cette table ronde évoquera donc la grande histoire de ces territoires. Elle s’interrogera également sur la nature et les circonstances des destructions commises. Enin, elle sera l’occasion de faire le point sur les multiples initiatives prises (tant sur le marché de l’art que dans le monde des musées) pour tenter de mettre un terme à ce massacre de notre mémoire. Carte blanche à l’Institut Européen d’Histoire et des Cultures de l’Alimentation (IEHCA – Université de Tours) Parcs et jardins dans le monde arabe Regards de l’écrivain Alaa El Aswany sur Le Caire moderne De 16h00 à17h00 Auditorium DISCUSSION entre Alaa El Aswany, écrivain et Maati Kabbal, Responsable des Jeudis de l’IMA et coordinateur scientiique des Rendez-Vous de l’Histoire du monde arabe. Né en 1957, Alaa El Aswany exerce le métier de dentiste dans le centre du Caire. Son roman L’Immeuble Yacoubian, porté à l’écran par Marwan Hamed et publié en France par Actes Sud (2006), est devenu un phénomène éditorial international. Parmi ses ouvrages, on retrouve également publié Chicago (2007), J’aurais voulu être égyptien (2009), son essai Chroniques égyptiennes (2011) et son dernier roman Automobile Club d’Egypte (2014). Ces villes que l’on massacre De 16h00 à 17h30 Salle du Haut Conseil DÉBAT : France Desmarais, directrice des programmes à l’ICOM (International Council of Museums) ; Béatrice André-Salvini, Conservatrice générale du patrimoine, ancienne directrice du département des Antiquités au musée du Louvre ; Véronique Grandpierre, chercheur associé au Laboratoire Identités, cultures et territoires à l’université Paris-Diderot. Auteur d’une Histoire de la Mésopotamie ; Hosham Dawod, anthropologue, chercheur au CNRS, ancien directeur de l’antenne de l’Institut français du Proche-Orient en Irak. Modérateur : Bernard Géniès, Grand reporter à L’OBS 18 De 16h00 à 17h30 Salle des expositions DÉBAT : Sylvie Depondt, archéologue, historienne, réalisatrice, conservateur général du patrimoine, Galila El Kadi, architecte-urbaniste et directrice de recherche à l’Institut de recherche pour le développement ; Michel Racine, Professeur à l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage de Versailles ; Mohamed El Faïz, professeur d’histoire économique à l’université Cadi Ayyad de Marrakech Modérateur : Mohamed Métalsi, directeur des actions culturelles de l’Institut du monde arabe, urbaniste et docteur en esthétique Les jardins historiques arabo-musulmans, disposés selon des règles relativement spéciiques, ont suscité la créativité de toute une civilisation. La nature, qui était au coeur des médinas, dessinait autour des remparts historiques le plein verdoyant de cités-jardins prestigieuses. Mais à mesure de l’usure du temps, l’étendue des jardins s’est amoindrie. Créations les plus fragiles de tous les monuments de la ville arabe, les jardins ont souffert des outrages de l’histoire. Les exemples conservés nous sont parvenus partiellement altérés dans leur aspect architectural et naturel. Le monde arabe connaît aujourd’hui une « explosion urbaine », aboutissant à l’extension des villes au détriment des campagnes. Aussi, plusieurs questions se posent : comment réintroduire le jardin dans le présent et le futur des villes arabes ? Peut-on tirer des leçons du passé lointain et des expériences récentes de « l’urbanisme sans urbanité » dans les trois aires : Maghreb, Machrek et les pays du Golfe ? 19 5 / 06 De 16h00 à 17h30 Espace -1 Récits de villes dans le monde arabe 5 / 06 thèmes, représentations, concepts qui irriguent les textes produits par ces différentes cultures. Elle n’est donc pas un simple dictionnaire encyclopédique avec des entrées onomastiques multiples, mais une véritable somme qui donne toute sa signiication et sa cohérence à l’humanisme méditerranéen, en l’inscrivant dans l’histoire, en soulignant les convergences, sans pour autant taire les divergences. DÉBAT : Anna Madoeuf, Maître de conférences en Géographie à l’Université François-Rabelais de Tours ; Sara Scata, doctorante en anthropologie à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) ; Véronique Bontemps, chargée de recherche au CNRS ; Franck Mermier, directeur de recherche au CNRS. Modérateur : Pascal Burési, Directeur de l’IISMM (Institut d’études de l’Islam et des sociétés du monde musulman) Le cadre urbain rend dificile le recours à la monographie classique et nécessite une adaptation continue de la méthode d’observation, alliant l’articulation de différentes échelles d’observation et l’analyse des legs historiques dont la prégnance peut être repérée à travers différents supports d’expression, aussi bien les récits oraux que les textes (ouvrages et documents historiques, mémoires, presse, romans…) .La ville est aussi le support d’imaginaires différenciés qui sont à lier aux processus de subjectivation et à leurs expressions médiatiques culturelles, dont la prolifération est un des traits caractéristiques de la mondialisation. Le recueil de récits sur la ville peut ainsi se combiner avec la pratique de stratigraphies socio-historiques de l’espace urbain pour déterminer les enjeux d’une citadinité disputée aux variations incessantes et aux contours contestés comme l’illustrent les exemples du Caire, de Beyrouth, de Naplouse, d’Amman et d’Aden. Carte blanche à l’Institut d’études de l’Islam et des sociétés du monde musulman (IISMM). Débat organisé par Franck Mermier. Conférence inaugurale : Les villes fabuleuses de l’Orient De 19h00 à 20h00 Auditorium Par Nasser Rabbat, professeur titulaire de la chaire Aga Khan, MIT Explorateurs, marchands, pèlerins, croisés, missionnaires, voyageurs et artistes romantiques ont créé une image séduisante de l’Orient qui est en même temps empirique et fantastique. Dans l’imaginaire occidental, nulle part cette dualité ne s’est exprimée plus puissamment que dans l’évocation des villes légendaires de l’Orient. Elle a aussi inluencé la composition urbaine de ces villes quand elles ont été absorbées dans les empires coloniaux occidentaux aux 19e et 20e siècles. Aujourd’hui, les villes du golfe Persique – Dubaï, Doha, Abu Dhabi, Al-Manama – ont accédé au rang des “villes de l’Orient mythique”. Ayant connu un boom économique extraordinaire au cours des deux dernières décennies, elles ont trouvé leur expression idéale dans une architecture extravagante où les évocations légendaires et littéraires de même que le design colonial ont été transformés en un outil marketing par un capitalisme triomphant. Existe-t-il un humanisme arabe ? De 16h00 à 17h30 Espace -1 DÉBAT : Houari Touati, directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) et directeur de la revue Studia Islamica ; Daniel de Smet, directeur de recherche au CNRS ; Ghaleb Bencheikh, journaliste ; Ali Benmakhlouf, professeur à l’Université Paris-Est Présentation de l’Encyclopédie de l’humanisme méditerranéen (2014, en ligne), sous la direction de Houari Touati. L’Encyclopédie de l’humanisme méditerranéen a pour ambition de décliner les diverses modalités qu’a revêtues cet humanisme en contexte grec, chrétien tant patristique que oriental et latin, arabo-islamique, juif, etc. Elle offre, sous la responsabilité d’un comité de rédaction, un ensemble d’articles conséquents, traitant des notions, 20 21 6 / 06 6 / 06 De 10h00 à 11h30 Auditorium Samedi 6 juin 2015 22 Jérusalem : une histoire urbaine DÉBAT : Katell Berthelot, CNRS ; Yann Potin, Archives Nationales ; Julien Loiseau, directeur du CRFJ ; Irène Salenson, urbaniste, coordinatrice à l’Agence française de développement du programme de recherche «Développement urbain durable» Modérateur : Vincent Lemire, maître de conférence à l’Université Paris-Est / Marne-la-Vallée, chercheur associé au Centre de Recherche français de Jérusalem (CRFJ) Pour échapper aux développements abstraits sur les identités immuables qui polluent la plupart des récits consacrés à la ville sainte, il faut porter attention aux formes d’hybridation, de transfert et de circulation qui relient les traditions monothéistes. Non par fétichisme du métissage mais parce que Jérusalem impose cette démarche : parce que la ville trois fois sainte aimante les récits fondateurs et les concentre dans un périmètre restreint, son histoire est celle d’une intense interaction entre ces traditions. En se focalisant sur les segments emblématiques qui structurent l’espace urbain, sur l’esplanade du Temple devenue esplanade des Mosquées, sur les murailles qui se sont déplacées mais dont la structure topographique est demeurée presqu’inchangée, sur les portes et sur les axes de circulation qui ordonnent la ville et la mettent en mouvement, on peut montrer que l’esprit des lieux traverse les cassures du temps et les catégories identitaires préétablies, en opérant de surprenants transferts de sacralité. Finalement, c’est l’attention portée aux lieux qui permet de redonner sa cohérence et sa dynamique propre à une véritable histoire urbaine de Jérusalem. 23 6 / 06 De 10h00 à 11h30 Salle des expositions Alexandrie de l’époque médiévale aux temps modernes : nouvelles sources, nouvelles approches Modérateur : Eric Vallet, Maître de conférences en histoire médiévale à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Institut universitaire de France On décrit volontiers les sociétés du monde arabe comme statiques, en prise avec un très fort conservatisme. Aborder l’histoire du travail en ville sur la longue durée, depuis les premiers temps de l’Islam jusqu’à nos jours, permet au contraire de montrer la très grande variété de ces sociétés urbaines, et les transformations qu’elles ont connues tout au long de leur histoire. Que sait-on des activités artisanales dans les grandes villes du Proche-Orient aux premiers temps de l’Islam ? Dans quelle mesure le monde des travailleurs urbains a-t-il développé une culture qui lui était propre au Moyen-Âge ? Quelle était la valeur accordée au travail manuel ou salarié dans les sociétés islamiques pré-modernes ? Quel a été l’impact politique, social et culturel de l’avènement des « professions modernes » dans les grandes villes du monde arabe? Quels ont été les modes de contrôle du « monde du travail » urbain ? DÉBAT : Elena Chiti, post-doctorante à l’ Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman (IREMAM) ; Ghislaine Alleaume, directrice de recherche au CNRS ; Doris Behrens-Abouseif, professeur émérite à la SOAS, Londres ; Christophe Picard, professeur d’Histoire de la Méditerranée médiévale à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Modérateur : Michel Tuchscherer, professeur émérite à l’Université d’Aix-Marseille Bien qu’Alexandrie ait été une ville portuaire majeure durant cette période et un des points de contacts essentiels d’abord entre mondes latin, byzantin et musulman, puis entre Occident et monde arabe et oriental, son histoire reste assez peu connue par comparaison avec celle d’autres cités portuaires de la région. Ce n’est pourtant pas faute de sources à la fois documentaires, cartographiques et archéologiques. Restées longtemps méconnues, des recherches récentes ont mis au jour nombre d’entre elles. Elles permettent d’envisager aujourd’hui différemment l’histoire d’Alexandrie sur la longue durée. Des copies d’un important waqf établi par Saladin au XIIe siècle apportent un éclairage nouveau sur la topographie de la ville à l’époque médiévale. Nous proposons d’analyser quelques-uns des 800 documents de waqfs mis à jour par une équipe de chercheurs pour éclairer les évolutions à la fois topographiques, sociales et économiques de la ville à des périodes clé de son histoire, durant la seconde moitié du XVIe siècle d’une part, au tournant du XVIIIe début du XIXe siècle d’autre part . Une analyse de la « littérature alexandrine » du XIXe- première moitié du XXe siècle et des formes de sa patrimonialisation permettra de remettre en perspective le « cosmopolitisme » de l’Alexandrie moderne. Travailler en ville : une autre histoire des sociétés urbaines du monde arabe De 10h00 à 11h30 Espace -1 6 / 06 Arabie Saoudite : l’Histoire oicielle et sa contestation De 12h00 à 13h00 Auditorium CONFÉRENCE de Bernard Haykel, Professeur d’études proche-orientales, Directeur de l’Institut d’études transrégionales de l’université de Princeton (USA) L’histoire de l’Arabie Saoudite, ce pays créé relativement récemment, est, comme toutes les histoires des nations du monde entier, fortement contestée. L’historiographie oficielle saoudienne promue par l’Etat, ses institutions et certains de ses princes obsédés par l’histoire, est construite autour d’un récit très sélectif qui vise à servir des ins particulières. Cette conférence examinera la constitution de cette historiographie, ses principales revendications, et les objectifs qu’elle poursuit. Elle montrera également comment ce récit oficiel est contesté, et pourquoi des voix s’élèvent contre cette vision restreinte de l’histoire de l’Arabie Saoudite. Cette contestation illustre les enjeux politiques et sociaux qui émergent dans ces débats autour de l’histoire du pays, car c’est de cette histoire que découle l’essence de la citoyenneté saoudienne. DÉBAT : Roland-Pierre Gayraud, directeur de recherche émérite CNRS, LAMM, Aix-en-Provence, archéologue médiéviste, directeur des fouilles d’Istabl Antar au Caire ; Abdelhamid Hénia, professeur émérite d’histoire moderne à l’Université de Tunis ; Nelly Hanna, professeur des universités, Université américaine du Caire ; Elisabeth Longuenesse, directrice de recherches CNRS, ancienne directrice scientiique du département des études contemporaines de l’IFPO 24 25 6 / 06 De 12h00 à 13h00 Salle du Haut Conseil Pour une histoire de l’imprimé arabe au XIXème siècle 6 / 06 de 1835 furent élaborés à l’époque ottomane, aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. L’auteur effectue une véritable analyse historique des différentes inluences et des censures successives qui ont modelé cette version de 1835 que nous connaissons aujourd’hui. CONFÉRENCE de Catherine Mayeur-Jaouen, professeur d’histoire de l’islam moderne et contemporain à l’Institut national des Langues et Civilisations orientales (Inalco) L’imprimerie n’apparaît que tardivement dans le monde arabe, durant le XIXe siècle, un peu après l’Inde, l’Asie centrale et le coeur de l’Empire ottoman, qui imprimaient déjà des ouvrages de langue arabe ou en caractères arabes. Au prime abord, l’histoire de l’imprimerie et de l’imprimé de langue arabe paraît essentiellement celle d’un transfert technologique qui, précédant ou accompagnant des transferts culturels, s’inscrit pleinement dans l’emprise européenne sur le monde au XIXe siècle. Un examen plus attentif amène à évaluer le rôle considérable que jouèrent dans l’acclimatation de l’imprimerie d’une part les États (Empire ottoman, Égypte, Tunisie, Maroc), d’autre part des pionniers comme Ahmad Fâris al-Shidyâq à Malte, à Beyrouth, à Istanbul ou à Tunis, ou Nawal Kishore à Lucknow en Inde. C’est bien entre Etats et initiatives privées, avec l’action déterminante des ulémas, que se développa, à l’âge colonial, le « global islam » favorisé par l’imprimerie et la navigation à vapeur. L’imprimerie favorisa-t-elle la réforme religieuse, à l’instar du schéma bien connu de l’Europe chrétienne ? En d’autres termes, que l’on puise dans l’immense patrimoine des manuscrits ou que l’on produise des oeuvres nouvelles (traductions ou production en langue arabe), quelles lithographies ou quels imprimés imprimaiton sur ces premières presses ? A la lumière de l’historiographie récente, on tentera une histoire de l’imprimé arabe au XIXe siècle qui permette de réécrire celle de la Nahda – qu’il s’agisse de la Renaissance arabe ou du réformisme musulman. Le Caire dessiné et photographié au XIXe siècle De 12h00 à 13h00 Espace -1 Depuis la grande expédition d’Égypte qui marqua les esprits, seuls des voyageurs aussi célèbres que Maxime du Camp et Gustave Flaubert sont restés dans les mémoires, alors que d’autres sont complètement oubliés ou connus des seuls spécialistes. Pourtant leurs travaux restent des sources irremplaçables sur une ville en grande partie disparue : le Caire médiéval. Tous ces voyageurs, architectes, peintres, « antiquaires » furent subjugués par l’architecture de la ville et par le décor géométrique de ses bâtiments civils et religieux. Ils tentèrent à travers leurs dessins, photographies et relevés de faire connaître ces richesses artistiques. Ce livre a pour vocation de sortir de l’ombre les témoignages photographiques et illustratifs de ces passionnés. Alep : de la grande capitale régionale à la ville martyre Les Mille et Une Nuits et les villes De 12h00 à 13h00 Salle des expositions CONFÉRENCE de Jean-Claude Garcin, historien, spécialiste du Moyen-Orient médiéval Présentation de l’ouvrage Pour une lecture historique des mille et une nuits (2013, éd. Actes Sud) de Jean-Claude Garcin Jean-Claude Garcin propose dans son ouvrage une analyse historique des contes des Mille et Une Nuits, tels qu’ils sont donnés dans la première édition de l’ouvrage en Égypte en 1835, et qui est parvenue jusqu’à nous aujourd’hui. Il s’avère que le recueil a été composé dans la seconde moitié du XVIIIe siècle par un cheikh inconnu. La comparaison entre les textes arabes retenus par ce cheikh et certaines versions antérieures des contes montre que cinquante-six pour cent des textes de la version 26 CONFÉRENCE de Mercedes Volait, directrice de recherche au CNRS, directrice du laboratoire InVisu et Ola Seif, conservatrice des collections photographique à la bibliothèque des livres rares à l’Université américaine du Caire Présentation de l’ouvrage Le Caire dessiné et photographié au XIXème siècle de Mercedes Volait (2013, éd. Picard) De 14h00 à 15h30 Auditorium DÉBAT : Jean-Pierre Filiu, professeur à Sciences Po Paris ; Anne-Marie Eddé, Professeur en histoire médiévale des pays d’Islam à l’université Paris 1 PanthéonSorbonne ; Thierry Boissière, anthropologue, chercheur au Groupe de Recherches et d’Études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient (GREMMO) Modérateur : Bernard Heyberger, Directeur d’études à l’EHESS et à l’EPHE Alep, dont l’occupation humaine remonte au 2e millénaire av. JC, a été conquise par les Arabes en 637. Placée aux conins de plusieurs empires, elle a vu alterner des périodes lorissantes, en tant que carrefour économique et culturel, et des périodes 27 6 / 06 6 / 06 de récession, du fait de sa localisation près des frontières. Dans le monde arabe, Alep est une des villes les plus fascinantes, par son patrimoine urbanistique, architectural et littéraire. Elle a inspiré toute une école d’historiens français au cours du Xxe siècle, et est devenue un pôle d’attraction touristique et gastronomique international. Mais depuis 2012, son centre historique a été tragiquement dévasté par la guerre. Ce débat sera aussi un hommage à la ville martyre et à ses habitants. Le sujet est dificile à circonscrire, car les sources sont rares. On trouve cependant des indications dans divers supports juridiques, religieux, artistiques et photographiques. A partir de ces quelques études monographiques portant sur Fès et Salé, Oran et Tunis, le Caire à l’époque mamluk et les villes de la Palestine historique, les cimetières seront abordés comme des lieux ouverts, étroitement reliés au monde des vivants. Localisation et topologie des cimetières, forme des tombes, écritures funéraires nous renseignement sur l’histoire de la sensibilité à la mort dans le monde arabe. Le cimetière est également générateur de différentes sociabilités, qui ont évolué, de l’Antiquité tardive à la période islamique. Enin, le cimetière est, depuis l’époque coloniale, un enjeu symbolique : inhumation ou non des naturalisés dedans ou dehors le cimetière ancestral ? Il n’a pas cessé de se politiser depuis : l’enterrement comme dernier mode de résistance à l’autoritarisme ambiant. Chiites/Sunnites : une nouvelle guerre de trente ans ? De 14h00 à 15h30 Salle du Haut Conseil DÉBAT : Pierre-Jean Luizard, chercheur au CNRS, spécialiste du Moyen-Orient contemporain ; Bernard Haykel, Professeur d’études Proche-Orientales à l’Université de Princeton ; Hosham Dawod, anthropologue, chercheur au CNRS, ancien directeur de l’antenne de l’Institut français du Proche-Orient en Irak Modératrice : Sara Daniel, Grand reporter, chef du Service étranger de L’OBS En envahissant l’Irak en 2003 et en renversant Saddam Hussein, l’adversaire le plus acharné de la République islamique d’Iran, les Etats-Unis ont ravivé le conlit chiitessunnites. Une guerre confessionnelle, à l’origine de laquelle on trouve des différences doctrinales et religieuses, mais qui s’est récemment transformée aussi en conlit géopolitique. Tout comme les guerres de religion entre protestants et catholiques ont embrasé l’Europe du XVIIe siècle, la guerre entre chiites et sunnites est en train de bouleverser le Proche-Orient et de déinir l’avenir de l’islam politique. Quelle est la nature du conlit chiite/sunnite? Le rôle de l’organisation de l’Etat islamique dans ces tensions? Quelle seront les nouvelles frontières du Proche Orient au XXIème siècle? Et enin quel rôle jouent les puissances occidentales dans ce conlit ? La ville musulmane au Maroc : entre tradition et modernité De 14h00 à 15h30 Espace -1 DÉBAT : Khaled Bensrhir, professeur d’histoire contemporaine à l’université Mohammed V de Rabat, chercheur associé à l’Institut royal pour la recherche sur l’histoire du Maroc ; Mohammed Saïd El Mortaji, Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Ben M’Sik de Casablanca ; Abdelaziz Touri, archéologue et historien d’art islamique Modérateur : Jamaâ Baida, Directeur des archives nationales du Maroc Carte Blanche aux Rendez-Vous de l’Histoire de Rabat – Débat organisé par Abdelmajid Kaddouri Bagdad, le rêve et la guerre Cimetières musulmans dans la ville arabe De 14h00 à 15h30 Salle des expositions DÉBAT : Omar Carlier, historien, anthropologue, professeur émérite à l’université Paris VII ; Saïd Mouline, architecte, sociologue, directeur de l’Ecole Nationale d’Architecture ; Julien Loiseau, directeur du Centre de Recherche français de Jérusalem ; Galila El Kadi, architecte-urbaniste et directrice de recherche à l’Institut de recherche pour le développement Modérateur : Daniel Rivet, historien du Maghreb contemporain, professeur émérite à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne 28 De 16h00 à 17h30 Auditorium DÉBAT : Gabriel Martinez-Gros, professeur d’histoire médiévale du monde musulman à l’université Paris-Ouest Nanterre-La Défense ; Vanessa Van Renterghem, professeur à l’INALCO, spécialiste de l’histoire sociale urbaine du Proche-Orient médiéval (Xème – XIIIème siècle) ; Caecilia Pieri, responsable de l’Observatoire urbain de l’Institut français du Proche-Orient à Beyrouth ; Françoise Micheau, Professeur émérite d’histoire médiévale des pays d’Islam à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (sous réserve) Modératrice : Valérie Hannin, directrice de la rédaction de la revue L’Histoire Fondée ex-nihilo en 762 par le calife al-Mansur, Bagdad, la ville ronde, fut conçue pour être la capitale de la dynastie des Abbassides. Centre du pouvoir, Bagdad a aussi été, du 29 6 / 06 6 / 06 e e VIII au X siècle, le centre d’un extraordinaire bouillonnement intellectuel. Elle amorça son déclin en 1258, avec la conquête mongole. De nouveau ravagée par Tamerlan en 1410, puis par les Ottomans en 1534, la ville mythique des Mille et Une Nuits plongea progressivement dans l’oubli pour devenir un petit chef-lieu de province turque. Devenue la capitale de l’Irak indépendante en 1932, Bagdad connaît alors de nouveau une période d’expansion et de développement. Depuis un quart de siècle, la ville rêvée des Mille et Une Nuits est frappée au coeur par les éclats de la guerre urbaine. Retour sur 1250 ans d’un destin hors du commun. Contrairement à une idée reçue selon laquelle il n’y a pas de clergé en islam, le chiisme connaît depuis deux siècles un processus de cléricalisation rapide et sans limite. Parallèlement à leur organisation, les dirigeants religieux chiites font également preuve d’une implication croissante dans les affaires politiques. Comment fonctionne cette institution, la marja’iyya, sorte de Vatican collégial pour les chiites du monde entier ? Sa lutte contre l’expansionnisme européen et le colonialisme tout au long du XIXe et du XXe siècle, son opposition à la fondation d’un État-nation arabe en Irak sous mandat britannique, le soutien à Mosaddegh, la révolution islamique en Iran, l’essor du Hezbollah au Liban, les mouvements d’opposition à Bahreïn et dans le Golfe, enin la reconstruction, sous patronage américain, d’un État irakien dominé par les partis religieux chiites sont autant d’exemples du rôle majeur que cette direction religieuse entend jouer dans le champ du politique. Algérie Coloniale : musulmans et chrétiens : contrôle de l’Etat (1830 - 1914) De 16h00 à 17h00 Salle du Haut Conseil DISCUSSION entre Oissila Saaïdia, professeur d’histoire contemporaine à l’Université Lyon 2 et Henry Laurens, professeur au Collège de France Présentation de l’ouvrage Algérie Coloniale : musulmans et chrétiens : contrôle de l’Etat (1830 - 1914) de Oissila Saaïdia (2015, éd. CNRS) Zénobie, de Palmyre à Rome De 16h00 à 17h00 Espace -1 Au cours du XIXe siècle, catholicisme et islam deviennent les deux religions majoritaires en Algérie. Alors que l’islam est attesté depuis des siècles, le catholicisme est assimilé au conquérant. Comment la France a-t-elle procédé dans ses relations avec ces deux religions ? Et que nous disent ces relations de la réalité coloniale ? Oissila Saaidia retrace ici les étapes qui ont conduit à « l’invention du culte musulman ». Dans le contexte de mise sous tutelle des cultes, la loi de Séparation de 1905 va donner, pour la première fois, un cadre légal à l’islam. Conçue pour la métropole, cette loi est censée inaugurer un nouveau type de relations entre l’État et les cultes. En théorie, toutes les confessions sont placées à la même enseigne républicaine. Dans la réalité, les choses seront bien différentes en Algérie… Au même titre que Cléopâtre, Zénobie est l’une de ces femmes de l’Antiquité dont le mythe a assuré la célébrité. Qu’importe que le « royaume » de Palmyre, cité romaine, n’ait jamais existé, et que l’on sache peu de choses de la vie de la « reine » Zénobie. Car pendant les quelques années du IIIe siècle où elle domina une partie de l’Orient, jusqu’à s’attribuer le titre d’impératrice de Rome, cette femme politique, dans un monde dominé par les hommes, joua un rôle considérable au moment où la Syrie était prise entre l’ébranlement du pouvoir à Rome et la pression militaire des Perses Sassanides. Entourée d’une cour brillante où s’exerçaient des inluences multiples, elle it de Palmyre l’un des centres du pouvoir et de l’intelligence. Tous ces aspects de la igure de Zénobie, l’environnement politique et culturel dans lequel elle évolua et qu’elle contribua à façonner, et l’exploitation millénaire de sa légende sous des formes multiples, sont étudiés dans cet ouvrage. Histoire politique du clergé chiite, XVIIIème- XXIème siècle De 16h00 à17h00 Salle des expositions CONFÉRENCE de Pierre-Jean Luizard, chercheur au CNRS, spécialiste du Moyen-Orient contemporain Présentation de l’ouvrage Histoire politique du clergé chiite, XVIIIème – XXIème siècle de Pierre-Jean Luizard (2014, éd. Fayard) 30 CONFÉRENCE de Annie Sartre, professeur émérite d’histoire ancienne à l’Université d’Artois et Maurice Sartre, professeur émérite d’histoire ancienne de l’université de Tours Présentation de l’ouvrage Zénobie, de Palmyre à Rome, d’Annie et Maurice Sartre (2014, éd. Perrin) Pourquoi lire les philosophes arabes De 17h30 à 18h30 Salle du Haut Conseil CONFÉRENCE de Ali Benmakhlouf, professeur de philosophie à l’université de Paris-Est, Présentation de l’ouvrage Pourquoi lire les philosophes arabes (2015, éd. Albin Michel) de Ali Benmakhlouf 31 6 / 06 6 / 06 Lire les philosophes arabes médiévaux avec l’oeil de la philosophie contemporaine pour y trouver des afinités de méthode et de doctrine : tel est le parti pris de ce livre. Lire ces philosophes arabes, c’est aussi les inscrire dans la tradition et le patrimoine de l’humanité, car ils ont su ménager des accès multiples à la vérité où religion et philosophie sont pensées de manière conjointe. Leurs travaux dans de nombreux domaines, comme la médecine, la logique ou l’histoire continuent de nous interpeller comme ils ont contribué à la formation de la pensée européenne. Le médiéval rejoint alors le contemporain dans cette riche histoire qui est celle de l’humain et de l’intellect. De 17h30 à 18h30 Espace -1 Gouverner en Islam Xème – XV ème siècle De 17h00 à 19h00 Salle des expositions DÉBAT : Anne-Marie Eddé, professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ; Christine Mazzoli-Guintard, maître de conférences à l’Université de Nantes ; Annliese Nef, maître de conférences à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ; Mohamed Ouerfelli, maître de conférences à l’Université d’Aix-Marseille ; Emmanuelle Tixier du Mesnil, maître de conférences à l’Université de Paris-Ouest Nanterre-La Défense. Modérateur : Bernard Heyberger, directeur d’études à l’EHESS et l’EPHE Présentation des ouvrages parus à l’occasion de la question posée aux concours de l’agrégation d’histoire et du CAPES d’histoire-géographie, « Gouverner en Islam entre le Xe et le XVe siècle (Iraq jusqu’en 1258, Syrie, Hijaz, Yémen, Égypte, Maghreb et al-Andalus) » Outre la parution de trois ouvrages de synthèse en 2014 (par Christine MazzoliGuintard aux Presses Universitaires de Rennes ; Mohammed Ouerfelli chez Ellipses ; et par un collectif d’une quinzaine de chercheurs sous la direction de Cyrille Aillet, Emmanuelle Tixier et Eric Vallet chez Atlande), un recueil de documents traduits (sous la direction de Sylvie Denoix et Anne-Marie Eddé, aux Publications de la Sorbonne) et un ensemble de supports pédagogiques (Anne-Marie Eddé et Annliese Nef, Pouvoirs en Islam Xe- XVe siècle, La Documentation française, 2015) permettent de faire aujourd’hui le point sur ce que l’on sait du pouvoir, de son exercice et de ses représentations après la in de l’« âge d’or » du califat abbasside. Outre le bilan des connaissances et des acquis les plus récents de la recherche, ces ouvrages posent également la question de la transmission du savoir sur l’histoire de l’Islam dans le cadre de l’enseignement secondaire et supérieur. 32 25 siècles de bain collectif en Orient. Proche-Orient, Égypte et péninsule Arabique. TABLE RONDE de Marie-Françoise Boussac, Professeur d’histoire grecque, Université Paris Ouest Nanterre ; Thibaud Fournet, architecte et archéologue au CNRS ; Bérangère Redon, chercheur associé au CNRS ; Sylvie Denoix, directrice de recherche au CNRS, Orient et Méditerranée / Islam médiéval Présentation de l’ouvrage 25 siècles de bain collectif en Orient (Proche-Orient, Égypte et péninsule Arabique) de Marie-Françoise Boussac, Sylvie Denoix, Thibaud Fournet, Bérangère Redon (2014, éd. IFAO) Cet ouvrage constitue la publication des actes d’un colloque organisé à Damas en 2009 portant sur les bains collectifs en Méditerranée orientale, de l’Antiquité (haute époque hellénistique) à l’époque moderne (in de l’époque ottomane). Il a pour objectif d’examiner le phénomène balnéaire à l’échelle du Proche-Orient, sur une vaste aire géographique allant du Yémen à l’Arabie et la Syrie, en passant par Chypre et l’Egypte, pour tenter d’en proposer une vision d’ensemble et d’en souligner la complexité. Une ouverture spatiale est également opérée sur la péninsule ibérique, le Maghreb, la Grèce et l’Asie mineure, ain de mieux appréhender les cheminements du phénomène balnéaire dans le temps et dans l’espace. L’ensemble des nombreuses contributions de l’ouvrage permet de mettre en lumière l’extrême richesse et l’intérêt scientiique du patrimoine balnéaire du Proche-Orient, à toutes les époques et dans toutes les contrées étudiées. Il propose ainsi une autre vision de l’histoire du bain collectif. L’artisanat au Caire et le commerce mondial : 1600 – 1800 De 18h00 à 19h00 Auditorium CONFÉRENCE de Nelly Hanna, professeur des universités, Université Américaine du Caire Lorsqu’on parle de commerce mondial, c’est aux grands négociants plutôt qu’aux artisans que l’on pense, puisque ce sont eux qui disposaient de vastes réseaux et qui contrôlaient le commerce, notamment celui du café Yéménite. Les artisans du Caire, eux, produisaient pour une clientèle réduite; étaient plutôt sédentaires, et ne disposaient pas de réseaux importants. Pourtant, certains d’entre eux, notamment les artisans du textile, ont eu un impact au niveau mondial, et sur les développements ayant eu lieu au XIXème siècle. Lors de la conférence, on se demandera qui sont ces artisans en question, et comment ils étaient impliqués dans un commerce à une telle échelle. 33 6 / 06 De 19h à 20h30 Salle du Haut Conseil Tombouctou, la ville aux 100 000 manuscrits Abdelwahab Meddeb (Tunis, 1946-Paris, 2014), écrivain, poète, essayiste et traducteur de l’arabe, est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages traduits en une quinzaine de langues. Parmi eux: Phantasia, La Maladie de l’islam, L’Exil occidental ou encore Portrait du poète en soui. Il a également codirigé avec Benjamin Stora l’Histoire des relations entre juifs et musulmans des origines à nos jours. Producteur de l’émission «Cultures d’islam» sur France Culture, il a enseigné la littérature aux universités de Yale, Genève, Berlin et Paris-Nanterre. TABLE RONDE : Jean Crépu, réalisateur du ilm documentaire Sur la piste des manuscrits de Tombouctou (2015), en partenariat avec l’Unesco et la Bibliothèque nationale de France ; Georges Bohas, professeur à l’École normale supérieure de Lyon, spécialiste de langue et littérature arabe ; Tal Tamari (sous réserve), chargée de recherche au CNRS, spécialiste de l’Afrique subsaharienne. Modératrice : Virginie Larousse, rédactrice en chef du magazine Le Monde des Religions. Au cœur de l’Afrique subsaharienne, la «ville aux 333 saints» a été islamisée dès le XIe siècle. C’est toutefois au XIVe siècle que Tombouctou connaît un développement sans précédent, à l’époque de l’empereur Mansa Moussa, dont le pèlerinage à La Mecque en 1324 avait ébloui tout l’Orient. La «perle du désert» se pare alors d’une grande mosquée, avant de devenir le siège d’une université islamique qui accueillit jusqu’à 25 000 étudiants. Classée au patrimoine mondial de l’humanité, la ville est célèbre pour son architecture de terre crue, ainsi que pour ses manuscrits, dont les plus anciens datent du XIIe siècle. Rédigés en arabe ou en peul et détenus par les grandes familles de la ville, leur incroyable sauvetage en 2012, au moment de l’occupation du nord du Mali par les djihadistes, a défrayé la chronique. Présences de Meddeb De 19h à 20h30 Espace -1 6 / 06 DISCUSSION entre Anne-Sophie Jouano, éditrice chez Albin Michel et Hind Meddeb, journaliste et réalisatrice. Suivie de LECTURES par Leïli Anvar, maître de conférences en littérature persane à l’INALCO Présentation de l’ouvrage posthume d’Abdelwahab Meddeb Instants souis (2015, éd. Albin Michel) Jérusalem 1900. La ville sainte à l’âge des possibles. De 19h30 à 20h30 Salle des expositions DISCUSSION entre Vincent Lemire, maître de conférence à l’Université ParisEst / Marne-la-Vallée, chercheur associé au Centre de Recherche français de Jérusalem (CRFJ) et Irène Salenson, urbaniste, coordinatrice à l’Agence française de développement du programme de recherche «Développement urbain durable» Présentation de l’ouvrage de Vincent Lemire Jérusalem 1900. La ville sainte à l’âge des possibles. (2013, éd. Armand Colin) Jérusalem n’a pas toujours été un champ de bataille. À l’orée du XXe siècle, une autre histoire se dessine, portée par l’émergence d’une identité citadine partagée, loin des dérives communautaristes qui semblent aujourd’hui l’emporter. Cette histoire a longtemps été oubliée et mérite à elle seule d’être racontée. On y croise un maire arabe polyglotte, un député ottoman franc-maçon, des juifs levantins, mais aussi des archéologues occidentaux occupés à creuser le sous-sol pour faire ressurgir les lieux saints de la « Jérusalem biblique ». Alors que la ville sainte est aujourd’hui à un nouveau tournant de son histoire et que la question de son partage se pose une fois encore, il faut se souvenir de cet « âge des possibles » qui peut livrer quelques clés pour mieux comprendre le présent et envisager l’avenir. Cet ouvrage retrace la vie d’illustres souis. Les dits du maître andalou Ibn ‘Arabî, du grand mystique Rûmî, ou encore de Râbi‘a, cette femme du VIIIème siècle, sont autant de rappels des merveilles de l’islam, autant d’antidotes aux fausses prédications et aux simpliications meurtrières. La sagesse souie se dit dans les fulgurances de paradoxes qui rudoient l’étroitesse de l’esprit et son aveuglement. Elle s’offre comme une exemplarité spirituelle qu’Abdelwahab Meddeb, en poète et en érudit, a toujours visée. Ce livre auquel il a travaillé jusqu’à son dernier soufle en est le témoignage saisissant. 34 35 7 / 06 7 / 06 De 10h00 à 11h30 Auditorium Le patrimoine des villes arabes à l’épreuve du présent DÉBAT : Omniya Abdel Barr, architecte, membre de la campagne « Save Cairo » ; Leïla Ammar, professeur à l’Ecole d’architecture de Tunis ; Elodie Vigouroux, chercheuse à l’Ifpo Beyrouth ; Norig Neveu, chercheuse à l’Ifpo Amman Modérateur : Julien Loiseau, directeur du Centre de recherches français à Jérusalem Berceau d’une tradition urbaine remontant à la plus haute antiquité, le monde arabe est l’héritier de nombreuses fondations urbaines établies tout au long de son histoire plurimillénaire. La très forte continuité urbaine du monde arabe a accumulé dans ses villes, jusqu’à l’orée du xxe siècle, un patrimoine monumental d’une richesse exceptionnelle. La modernisation urbaine, avec ses exigences nouvelles, a entretenu un rapport ambivalent avec ces vestiges hérités d’une histoire désormais conjuguée au passé. Cette modernisation a souvent eu des effets dévastateurs sur ce patrimoine. Dans le même temps, devant le risque d’une disparition pure et simple, se sont multipliées les initiatives de recensement, de classement et de restauration des monuments jugés les plus signiicatifs. Cette dialectique de destruction/sauvegarde, propre aux processus de patrimonialisation, est entrée dans une nouvelle phase à mesure qu’évolue le rapport que les sociétés arabes contemporaines entretiennent avec leur passé. Dimanche 7 juin 2015 La ville, lieu du savoir De 10h00 à 11h30 Salle du Haut Conseil DÉBAT : Mounira Remadi-Chapoutot, professeur émerite , Université de Tunis ; Houari Touati, directeur d’études à l’EHESS et directeur de la revue Studia Islamica ; Mohammed Kenbib, professeur émérite, Université de Rabat ; Faouzia Chari, professeur à l’Université de Tunis, ancienne ministre Modératrice : Lucette Valensi, Historienne à l’EHESS Des grandes capitales du monde arabe aux centres régionaux, c’est dans les villes qu’un modèle de production et de transmission du savoir s’est élaboré. Il a prévalu du Mashreq au Maghreb et du Moyen-Age aux temps récents, avec ses institutions, ses programmes, ses auteurs classiques et son personnel spécialisé. Ce modèle avait-t-il besoin de l’appui de l’Etat pour s’épanouir et pour durer ? Y avait-t-il des modèles alternatifs avant l’irruption de disciplines et de méthodes importées de (ou introduites par) l’Occident ? Dans quelles conditions les villes du monde arabe peuvent-elles contribuer aujourd’hui au renouvellement constant des savoirs scientiiques et des techniques de transmission ? 36 37 7 / 06 De 10h00 à 11h30 Salle des expositions Naissance de la ville au Proche-Orient DÉBAT : Fayçal Abdallah, professeur émérite d’Assyriologie à l’Université de Damas ; Francis Joannès, professeur à Paris 1 Panthéon-Sorbonne ; Jean-Claude Margueron, professeur émérite d’archéologie orientale à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne ; Laura Cousin, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Modérateur : Maurice Sartre, professeur émérite d’Histoire ancienne à l’université de Tours 7 / 06 De 12h00 à 13h00 Auditorium Le christianisme ancien en Arabie : nouvelles données DÉBAT : Christian Robin, Institut de France ; Muriel Debié, Institut de Recherche et d’Histoire des textes, EPHE ; Robert Carter, University College de Londres ; Françoise Briquel-Chatonnet, CNRS, Orient et Méditerranée Modérateur : Michel Mouton, archéologue, Directeur du Centre Français d’Archéologie et de Sciences Sociales (CEFAS) La découverte par l’archéologie de plusieurs églises dans la région du Golfe Arabopersique et plus récemment de nombreux documents épigraphiques dans le sud et le centre de l’Arabie, nous éclairent sur le christianisme en Arabie dans l’antiquité, et complètent les sources écrites, en particulier syriaques, dont disposent les historiens. Carte Blanche au Centre français d’archéologie et de sciences sociales de Sanaa (UMIFRE, CNRS-Ministère des Affaires étrangères) 38 TABLE RONDE avec Ziad Majed, professeur à l’Université Américaine de Paris ; Hala Kodmani, journaliste ; Farouk Mardam-Bey, historien et éditeur Présentation des ouvrages Syrie, la révolution orpheline (2014, éd. Actes Sud) de Ziad Majed et La Syrie promise (2014, éd. Actes Sud), de Hala Kodmani Syrie, la révolution orpheline tente de répondre aux questions qu’on se pose généralement sur les raisons profondes du soulèvement contre le régime de Bachar El Assad, sur son contexte régional et international, sur les conditions dans lesquelles il s’est militarisé, sur l’intrusion des djihadistes en Syrie et leurs agissements sur le terrain, sur l’attitude des minorités ethniques et religieuses… Cet ouvrage évoque aussi avec enthousiasme la créativité littéraire et artistique des jeunes révolutionnaires qui s’expriment à travers les réseaux sociaux dans ce contexte guerrier. Sous la forme d’un échange de courriels entre elle et son père récemment décédé, Hala Kodmani raconte dans La Syrie promise comment le pays qui n’était que celui de ses “origines”, la Syrie, l’a rattrapée après cinquante ans d’oubli. Issue d’une famille damascène aisée qui avait choisi de s’installer en France, puis de porter la nationalité française, elle entame en 2011 avec son père une correspondance enlammée lui narrant les principaux événements en cours dans le monde arabe, lui se rappelant les vicissitudes de l’histoire contemporaine de la Syrie qu’il a vécues en militant nationaliste arabe convaincu. Cet ouvrage est le récit du parcours personnel d’une Syrienne qui se découvre elle-même en découvrant son pays. De l’avis unanime des historiens, la ville, pour ce qui est de l’Occident, est née au Proche-Orient, entre Syrie et Mésopotamie, et quelques unes des plus anciennes villes au monde continuent d’y prospérer. On s’interrogera dans ce débat sur ce qui peu à peu distingue la ville du village, qu’il s’agisse des activités politiques, économiques ou culturelles, des modes de vie, et de leur éventuelle traduction dans le développement monumental. De Jéricho à Ur et Ninive, d’Ebla à Mari et Babylone, les exemples ne manquent pas de grands centres urbains à la fortune plus ou moins durable qui constituent les centres par excellence de grandes civilisations urbaines. Par l’examen des textes, des images et de l’archéologie, on tentera de mettre en évidence le rôle exceptionnel du Proche-Orient dans cette composante essentielle des civilisations du Proche-Orient et de la Méditerranée. De 10h00 à 11h30 Espace -1 Syrie : les revers d’une révolution Une brève histoire des empires De 12h00 à 13h00 Salle du Haut Conseil CONFÉRENCE de Gabriel Martinez-Gros, Professeur d’histoire médiévale du monde musulman à l’université Paris Ouest Nanterre La Défense Présentation de l’ouvrage Une brève histoire des empires, de Gabriel Martinez-Gros (2014, éd. Seuil) Petit essai d’histoire universelle, philosophie de l’histoire, dans cet ouvrage l’auteur traverse les siècles et les continents pour livrer une lecture surprenante, stimulante, de l’ascension et du déclin des empires depuis Rome jusqu’aux empires de Chine en passant par l’Islam, les Mongols et l’Inde des Moghols. Cette lecture audacieuse, qui place en son cœur les questions de la violence et de la paix et oppose le centre paciique de l’empire et ses marges violentes, est inspirée de la pensée d’un grand théoricien de l’État et de l’Islam médiéval qui vécut au XIVe siècle, Ibn Khaldûn. 39 7 / 06 7 / 06 Cette pensée universelle est l’armature de ce texte qui nous fait voyager à travers l’histoire des âges impériaux et entend aussi pointer tout ce que notre monde démocratique, né de la Révolution industrielle, a d’exceptionnel et peut-être d’éphémère. Hanna Dyâb, chrétien maronite d’Alep, fait le récit du voyage effectué dans sa jeunesse en compagnie du Français Paul Lucas, au début du XVIIIe siècle. Son texte en arabe nous est parvenu dans un manuscrit unique, inédit à ce jour, conservé à la Bibliothèque Vaticane. Le périple conduit l’auteur d’Alep à Tripoli, à Chypre et à Saïda, puis en Égypte, d’où il rejoint Tripoli de Libye, puis Tunis. De là il passe à Livourne, à Gênes et à Marseille, avant de gagner Paris, où son séjour culmine avec sa réception à Versailles dans les appartements de Louis XIV. Sur le chemin du retour, il passe par Smyrne et Constantinople, d’où il rejoint Alep en traversant l’Anatolie en caravane. Conteur horspair, Hanna Dyâb fut l’informateur d’Antoine Galland pour une douzaine de contes des Mille et une Nuits, notamment Aladin et Ali Baba. Extrêmement vivant, son récit relate rencontres et conversations, déplacements en caravane, tempêtes et attaques de corsaires en mer, voyages en diligence, visites de monuments historiques, qualité des auberges… Il décrit précisément la machine à élever l’eau de Marly et l’horloge astronomique de l’église Saint-Jean à Lyon, comme la vie sur les galères, le ‘Grand Hyver’ de 1709, le supplice de la roue, ou une représentation d’Atys de Lully à l’opéra… Il entrecoupe son récit d’histoires plus ou moins légendaires, inspirées de vies de saints, de contes populaires, et de faits divers. Le regard vif et original d’un « Oriental » sur le monde méditerranéen et la France au temps de Louis XIV. La Première Guerre Mondiale en Arabie : regards croisés De 12h00 à 13h30 Salle des expositions DÉBAT : Henry Laurens, Professeur au Collège de France titulaire de la Chaire d’histoire contemporaine du monde arabe ; Eugene Rogan, Professeur d’Histoire moderne du Moyen-Orient à l’Université d’Oxford ; Mehmet Tütüncü, Chercheur au Research Centre for Turkish and Arabic World ; Rocio Da Riva, Université de Barcelone Modérateur : Luc Chantre, chargé de cours à l’Université de Poitiers Durant la Première Guerre Mondiale, des opérations militaires ont été menées dans le Hedjaz, contre le pouvoir ottoman allié de l’Allemagne et maître de cette région. Nous avons voulu dans cette table-ronde offrir le regard croisé des différentes forces en présence, d’un côté le contingent français appuyé par les forces britanniques s’appuyant sur les tribus arabes combattant sous la bannière des Hashémites de la Mecque, cherchant à détourner une partie de l’ennemi des principaux fronts et à maîtriser toute circulation dans la Mer Rouge, de l’autre les Turcs soutenus par l’Allemagne, tentant de conserver le contrôle de ces territoires très symboliques pour le monde musulman. Carte Blanche au Centre français d’archéologie et de sciences sociales de Sanaa (UMIFRE, CNRS-Ministère des Affaires étrangères) D’Alep à Paris : Les pérégrinations d’un jeune Syrien au temps de Louis XIV De 12h00 à 13h00 Espace -1 DÉBAT : Paule Fahmé-Thiéry, Bernard Heyberger, Directeur d’études à l’EHESS et à l’EPHE ; Guillaume Calafat, maître de conférences à l’Université Paris 1 PanthéonSorbonne ; Nicolas Lyon-Caen, chercheur au CNRS, à l’Institut d’histoire moderne et contemporaine. Présentation de l’ouvrage D’Alep à Paris : les pérégrinations d’un jeune Syrien au temps de Louis XIV de Bernard Heyberger, Paule Fahmé-Thiéry et Jérôme Lentin (2015, éd. Actes Sud) 40 Le Califat, origine et histoire De 14h00 à 15h30 Auditorium DÉBAT : Mohammad Ali Amir-Moezzi, directeur d’études à l’EPHE) ; Anne-Laure Dupont maître de conférences à l’université Paris-Sorbonne ; Annliese Nef, maître de conférences à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ; Mathieu Tillier, professeur à l’université Paris-Sorbonne. Modérateur : Emmanuel Laurentin (France-Culture) Le califat renvoie, tout au long de son histoire, à un triple idéal : idélité au modèle prophétique, unité de la communauté des croyants musulmans et universalité de l’islam. En réalité, les rivalités entre prétendants prirent souvent le dessus ; sunnites et chiites développèrent des modèles concurrents et le califat connut de longues éclipses jusqu’à son abolition par Ataturk, en 1924, qui posa la question d’un islam sans calife. Ce débat se proposera d’aborder quelques thèmes et enjeux majeurs de l’histoire du califat, des origines au XXe siècle. Carte Blanche à Orient et Méditerranée / Islam médiéval (UMR 8167) 41 7 / 06 De 14h00 à 15h30 Salle du Haut Conseil Juifs du Maghreb 7 / 06 cadre de vie de millions d’habitants. Comment est-elle perçue aujourd’hui par les citadins et par les autorités dans le cadre des politiques de la ville et des stratégies de réhabilitation de son cadre bâti ? Comment est-elle abordée dans le cadre de l’enseignement de l’architecture au regard de son rapport à l’histoire coloniale ? Quelle place occupe-t-elle dans le discours et les actions liés à la protection et à la conservation du patrimoine architectural ? DÉBAT : Lucette Valensi, Historienne à l’EHESS ; Abdelkrim Allagui, professeur d’Histoire à l’Université de Tunis ; Mina El Mghari, professeur d’Histoire à l’Université Mohammed V Modérateur : Mohamed Kenbib, professeur d’Histoire à l’Université Mohammed V de Rabat Les populations juives ont représenté à travers les siècles l’une des principales composantes de la diversité ethno-religieuse et culturelle ayant prévalu en Afrique du Nord tant avant qu’après l’avènement de l’Islam dans l’aile la plus occidentale de l’aire arabo-musulmane. Il s’agira d’évoquer ici de manière succincte et sélective de divers aspects de l’évolution des communautés juives dans les villes du Maghreb à des époques déterminées, de leurs principales spéciicités, et de leurs conditions de vie ainsi que des fondements et des manifestations de leurs relations essentiellement avec leur environnement musulman. Et ce aussi bien avant 1830 qu’après l’intégration de l’Algérie, de la Tunisie (1881) et du Maroc (1912) dans l’empire colonial français, dans le cadre d’un régime de protectorat pour ces deux derniers pays avec ce que cela impliquait en termes de condition juridique pour les sujets juifs de la Régence et de « l’Empire chériien » en comparaison avec leurs coreligionnaires d’Algérie naturalisés français en vertu du décret Crémieux. L’approche comparative inclura une référence particulière aux Juifs marocains dont un certain nombre vivaient dans les campagnes, notamment dans les montagnes du Haut et Anti Atlas ainsi que le piémont du MoyenAtlas et dans le Rif. Il sera également fait état des Juifs du Maghreb au présent. La ville à travers les revues scientiiques De 14h00 à 15h00 Espace -1 Cette table ronde entend souligner le rôle des revues dans la vie des communautés scientiiques et présenter quelques-unes d’entre elles. Elle marquera la sortie en ligne et la présentation du dossier «Villes et urbanités» de L’Année du Maghreb, coordonné par Saïd Belguidoum, Raffaele Cattedra et Aziz Iraki. Ce dossier a comme ambition d’explorer quelques apports récents de la recherche sur le phénomène urbain et ses approches dans les sociétés maghrébines. Alors que la question des processus de fabrication de la ville a longtemps été centrale, l’analyse des pratiques urbaines en constitue une alternative en même temps qu’un prolongement. De nouvelles urbanités émergent, sous l’action conjointe et contradictoire des politiques publiques et des pratiques quotidiennes des différents agents et groupes sociaux qui font et vivent la ville. Regards contemporains sur l’architecture coloniale en Algérie De 14h00 à 15h30 Salle des expositions DÉBAT : Claudine Piaton, architecte et urbaniste de l’Etat, laboratoire inVisu (CNRS - INHA) ; Nabila Chérif, enseignant-chercheur, Ecole polytechnique d’architecture et d’Urbanisme, Alger ; Sami Boufassa, enseignant chercheur, département d’architecture, Université A. Mira ; Boussad Aiche, enseignant chercheur, département d’architecture, Université Mouloud Mammeri Modératrice : Mercedes Volait, directrice de recherche au CNRS, directrice du laboratoire InVisu L’architecture de l’époque coloniale est particulièrement bien conservée dans les grandes villes algériennes où elle forme un ensemble homogène et constitue le 42 TABLE RONDE : Saïd Belguidoum, et Sylvie Denoix pour la Revue des Mondes musulmans et de la Méditerranée, Michel Mouton pour la revue Arabian Humanities, Nora Semmoud pour la revue Les cahiers d’EMAM Modérateur : Frédéric Abécassis, pour la revue L’Année du Maghreb Pour comprendre les révoltes arabes De 16h00 à 17h00 Auditorium TABLE RONDE avec Mohamed El Faïz, professeur d’histoire économique à l’université Cadi Ayyad de Marrakech Présentation de l’ouvrage Pour comprendre les « révoltes arabes ». Interviews posthumes. de Mohamed El Faïz (2013, éd. Imprimerie Al Wataniyya) Pour comprendre les causes profondes des « révoltes arabes », Mohammed El Faïz, a choisi de converser avec six intellectuels du passé ( Ibn Khaldoun, Al-Maqrîzî, Ibn Al-‘Awwâm, Ali Bâcha Moubarak, etc.) dont les oeuvres ont été oubliées par les « experts » de l’Islam et les médias. L’auteur adopte la iction de l’interview posthume pour montrer la permanence des phénomènes explicatifs 43 7 / 06 7 / 06 (corruption, inégalités, injustice) qui poussent les arabes à se révolter ; éclairer la montée d’un Islam politique employant toute son énergie à bloquer l’aspiration à une société démocratique, libre et avancée technologiquement ; aider enin, la jeunesse à se représenter un avenir tourné vers les conquêtes de la raison. En conclusion, un appel est lancé à l’UNESCO pour éditer et diffuser les oeuvres de l’Islam raisonnable (expression de Goethe), ain d’enrichir la pédagogie universelle, lutter contre l’islamophobie mondialisée et favoriser le dialogue des cultures. Mais il arrive non moins souvent que le palais se détache de la ville frondeuse, comme ce fut le cas à l’origine de Samarrâ ou de Madinat al-Zahrâ, ou encore de la colline de l’Alhambra qui domine Grenade. L’itinérance des capitales, si marquée dans les premiers siècles de l’Islam, manifeste la même relation dificile entre le pouvoir et l’héritage urbain de son territoire, et pose la question fondamentale : la ville s’identiie-t-elle au pouvoir ? Ou subsiste-t-il entre le pouvoir et la ville ce fossé qu’Ibn Khaldûn institue entre une population par déinition urbanisée et ‘sédentaire’ d’une part et d’autre part un pouvoir de souche violente et « bédouine »? Les Mamelouks De 16h00 à 17h00 Salle des expositions DISCUSSION : Julien Loiseau, directeur du Centre de recherches français à Jérusalem et membre junior de l’Institut universitaire de France et Patrick Boucheron, professeur d’Histoire médiévale à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Présentation de l’ouvrage Les Mamelouks de Julien Loiseau (2014, éd. Seuil) Un ouvrage consacré à l’une des expériences politiques les plus originales qu’ait connue le monde islamique : le règne des Mamelouks sur l’Egypte et la Syrie, entre le milieu du XIIIème siècle et le début du XVIème siècle. Julien Loiseau décrit le singulier de ces hommes, nés le plus souvent dans la steppe turque ou dans les montagnes du Caucase, que les hasards de l’esclavage jetaient au Proche-Orient et incorporaient à une nouvelle patrie, une nouvelle identité, une nouvelle fonction et un nouveau rang social. Palais et citadelle : rapports entre le siège du pouvoir et la ville De 16h00 à 17h30 Salle des expositions La mer des califes De 16h00 à 17h00 Espace -1 CONFÉRENCE de Christophe Picard, professeur d’histoire de la Méditerranée médiévale à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Présentation de l’ouvrage La Mer des Califes. Une histoire de la Méditerranée musulmane (VIIe-XIIe siècle) de Christophe Picard (2015, éd. Seuil) Cet ouvrage propose une histoire totalement renouvelée de l’espace méditerranéen. La production écrite des Arabes, proliique durant toute la période médiévale, et la documentation archéologique en pleine croissance permettent de réévaluer le rôle des musulmans dans l’histoire de la Méditerranée, dont tant de sites portent encore la trace. On découvre alors que les califes et les oulémas ne se sont pas détournés de l’espace maritime, bien au contraire. Des marins, guerriers et marchands ne cessent de la sillonner tandis qu’elle est abondamment décrite par les géographes, cartographes et encyclopédistes. Territoire du jihad des califes, elle n’a cessé de faire l’objet d’une attention soutenue de la part de l’Islam médiéval. DÉBAT : Sylvie Denoix, directrice de recherche au CNRS, Orient et Méditerranée / Islam médiéval ; José Antonio Gonzalez Alcantud, professeur à l’Université de Grenade ; Serge Gubert, spécialiste de Fès et du Maroc sous les Mérinides Modérateur : Gabriel Martinez-Gros, Professeur d’histoire médiévale du monde musulman à l’université Paris Ouest Nanterre La Défense L’idée que le palais, centre du pouvoir, est au centre de la ville, qu’il organise la géographie de la ville, a guidé les démarches de tous les archéologues des civilisations anciennes, Et pourtant, l’histoire des palais islamiques est souvent plus complexe. Il arrive en effet que la ville se déploie autour du palais, ou plutôt que la ville ne soit qu’une extension du Palais, une sorte de Cité Interdite, comme Bagdad ou Le Caire à leurs origines. 44 45 Grand Prix des Rendez-vous de l’Histoire du monde arabe Le Jury La sélection du Jury 46 Ce prix récompense un travail ayant fait progresser la recherche sur l’histoire du monde arabe. Le nom du lauréat sera proclamé le vendredi 5 juin, à l’occasion de la conférence inaugurale. Président du Jury : Henry Laurens, professeur au Collège de France, titulaire de la chaire d’histoire contemporaine du monde arabe ; Oissila Saaïdia, Professeur, histoire contemporaine à l’Université Lyon 2 Mohamed Kenbib, Professeur à l’Université Mohammed-V de Rabat ; Daniel Rivet, Professeur émérite à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, historien, spécialiste du Maghreb colonial ; Maurice Sartre, Professeur émérite d’Histoire ancienne à l’Université de Tours ; Eugene Rogan, Professeur d’Histoire moderne du Moyen-Orient à l’Université d’Oxford ; Catherine Mayeur-Jaouen, Professeur d’Histoire moderne et contemporaine du monde arabe à l’INALCO ; Ghislaine Alleaume, Directrice de recherche au CNRS, ancienne directrice de l’IREMAM ; Ahmad Beydoun, Sociologue libanais ; Anne-Marie Eddé, Professeur d’histoire d’histoire médiévale des pays d’Islam à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ; Mohammad-Ali Amir-Moezzi, Islamologue, directeur d’études à l’EHESS. La double impasse, l’universel à l’épreuve des fondamentalismes religieux et marchand de Sophie Bessis, La découverte, 2014 La main et le pétrin. Alimentation céréalière et pratiques culinaires en Occident musulman au Moyen-Age de Mohamed Oubahli, Publications de la Fondation du Roi Abdel-Aziz, 2012 Jérusalem 1900. La ville sainte à l’âge des possibles de Vincent Lemire, Armand Colin, 2013 Le Trône d’Adoulis : les guerres de la Mer Rouge à la veille de l’Islam de Glen Bowersock. Albin Michel, 2014, traduit de l’anglais (américain). Fès et sainteté, de la fondation à l’évènement du Protectorat (808-1912), Hagiographie, tradition spirituelle et héritage prophétique dans la ville de Mawlây Idrîs de Ruggero Vimercati Sanseverinon, Centre Jacques Berque, 2014 Pour une lecture historique des Mille et Une Nuits. Essai sur l’édition de Būlāq (1835) de Jean-Claude Garcin, Actes Sud/Sindbad , 2013 Les Mamelouks, XIIIème- XVIème siècle de Julien Loiseau, Seuil, 2014 Les débuts de l’islam. Jalons pour une nouvelle histoire de Françoise Micheau , Téraèdre, 2012 Histoire politique du Clergé chiite, XVIIIème - XXIème siecle de Pierre-Jean Luizard, Fayard, 2014 47 La Fabrique de l’Histoire Emmanuel Laurentin - France Culture Du 1er au 4 juin Samedi 6 juin à 21h Auditorium L’émission d’Emmanuel Laurentin « La Fabrique de l’Histoire » tournera autour du thème «Histoires du monde arabe Alep : Comme des pigeons voyageurs de Hanna Karim Syrie, 2014 12’ Les membres d’une famille aleppine déplacée, décident de revenir chez eux dans un quartier de la vieille ville détruite par la guerre et les bombardements. La caméra du réalisateur les accompagne… Enregistrement depuis Radio France / direct à 9h10 Le Caire : Helwan… Moi de Mohammed Adel Égypte / France, 2014 15’ Helwan, célèbre banlieue du Sud du Caire, autrefois ville des pachas et de l’aristocratie cairote, aujourd’hui ville populaire. Dans Helwan… Moi, le réalisateur nous livre une vision personnelle de sa ville et de sa famille… Programmation ciné ma . Plusieurs ilms ayant pour sujet commun la ville arabe sont proposés chaque soir dans la salle de l’auditorium. Casablanca : Houkak de Younes Yousi Maroc, 2014 17’ Houkak, c’est l’histoire d’une bienveillance absente. Ce sont deux trentenaires, confrontés quotidiennement aux travers de leur société dans son expression la plus visible : l’espace public. Se voulant critiques, ils essayent de s’expliquer ces maux. Se pensant meilleurs, ils en demeurent l’expression. Se croyant prémunis, ils sont rattrapés par les travers de leur société dans son expression la plus visible : l’espace public. Entrée libre dans la limite des places disponibles . Vendredi 5 juin à 21h Auditorium Beyrouth : Révolution Zendj de Tariq Teguia Algérie / France, 2014 137’ Ibn Battûta est journaliste dans un quotidien algérien. Un banal reportage sur des affrontements communautaires dans le Sud algérien le conduit sur les traces de révoltes oubliées du 8e au 9e siècle sous le Califat abbaside en Irak. Pour les besoins de son investigation, il se rend à Beyrouth, ville qui incarna durant plusieurs décennies toutes les luttes et les espoirs du Monde arabe. Ailleurs sur la carte, Nahla, une jeune palestinienne revient à Beyrouth sur les traces de son père, un militant nationaliste. En Irak sous occupation américaine, Monsieur Prince, entrepreneur multicartes voit grand et compte vite l’argent. Pour préserver ses revenus exponentiels, il se rend à Beyrouth. Tous se rencontreront. Mais du temps s’écoulera avant ces collisions, il y aura des ratages et des impasses, des éclipses et des ictions parce que les fantômes sont partout, parce que Beyrouth, la Babylone des révolutionnaires, n’est plus là que dans ses interstices. Bientôt, il faudra déserter Beyrouth en fuyards, se choisir un autre exil. Une ligne de fuite vers le Nord-Ouest pour Nahla, vers l’Est et Bagdad, la Ville des villes pour Ibn Battûta, reporter indécis maintenant au bord de lui-même, sidéré devant l’ampleur du Tigre, dérivant l’arme à la main sur un mashood dans les eaux du Chatt el Arab, le Golfe arabo-persique à portée de main. L’Eden atteint ? 48 Courts métrages Jérusalem : Lesh Sabreen ? de Muayad Alayan Palestine, 2008 20’ Dans un quartier palestinien de Jérusalem, au sein d’une communauté conservatrice et sous contrôle israélien, deux jeunes amants voient leurs rêves d’avenir contrariés. Dimanche 7 juin à 18h Auditorium Alger : Terrasses de Merzak Allouache Algérie / France, 2013 94’ Alger. Une ville surpeuplée, avec ses embouteillages incessants, sa foule chaotique, ses immeubles délabrés, ses appartements décrépis où s’entassent et survivent les familles... Dans cette ville qui étouffe, les terrasses, progressivement transformées en lieux d’habitation, sont, elles aussi, devenues au il du temps des lieux d’effervescence où se croisent sourires et douleurs, vie et mort. La Casbah, Bab el Oued, Belcourt, Notre-Dame d’Afrique, Telemly. Cinq quartiers historiques de la capitale algérienne. Cinq terrasses superbement ouvertes sur la ville, la baie, la mer, l’horizon lointain. Cinq histoires indépendantes les unes des autres, qui s’enchevêtrent et se bousculent le temps d’une journée. De l’aube à la nuit, au rythme des cinq appels à la prière provenant des nombreuses mosquées de la ville… 49 Exposition dans le musée de l’IMA Le Musée de l’IMA propose d’organiser une exposition photo sur le thème de la ville à partir des archives de la photothèque de l’Institut. Entrée libre dans la limite des places disponibles Espace librairie – Espace rencontres et dédicaces Pour les Rendez-vous de l’Histoire du monde arabe, la librairie-boutique propose une large sélection d’ouvrages en lien avec la programmation que viendront compléter, tout au long des trois jours, des rencontres – dédicaces avec des auteurs en Salle Hypostyle. Dédicaces en Salle Hypostyle (niveau -2) Qantara Le samedi 6 juin à 15h, François Zabbal, rédacteur-en-chef de Qantara, présentera la revue et ses numéros consacrés à plusieurs villes du monde arabe pour un échange privilégié avec le public. Rencontre à la Librairie - Boutique (Rez-de-Chaussée) Actions éducatives Pour des élèves de sixième, une découverte de la ville arabe. Dans le musée, un parcours en six étapes permet de retracer l’histoire multiséculaire de la ville en évoquant la Mésopotamie, Pétra et Palmyre, la structure de la ville arabo-musulmane avec ses palais, ses lieux de culte, ses lieux de savoir, de production et d’échanges, le quartier et la maison. Un atelier–jeu, le labyrinthe urbain, sur un grand plan et avec des maquettes, permet aux élèves, par équipe, de ixer l’organisation de la ville arabe. Villes arabes du XIXème et XXème siècle en stéréoscopie Apparue en même temps que la photographie au milieu du XIXe siècle, la stéréoscopie est un procédé photographique en relief qui permet de reproduire les conditions de la vision humaine. L’effet est saisissant : aucune autre technique photographique ou ciné- 50 matographique n’a réussi à capter avec autant de réalisme et d’émotion l’instant présent. Pour cela, un appareil à deux objectifs (séparés par la distance d’écartement des yeux) prend simultanément deux photographies. L’une pour l’oeil gauche, l’autre pour l’oeil droit. Ces deux photographies sont ensuite vues grâce à un système de visionnage spécial (borne stéréoscopique, image lenticulaire, écran 3D) qui permet à chaque oeil de ne voir que la photo qui lui est destinée. Le cerveau reconstitue automatiquement le relief comme s’il assistait directement à la scène. En utilisant les meilleures solutions existantes pour la restitution de l’image en relief, Instant 3D offre une nouvelle dimension au regard porté sur ces documents Les vues présentées à l’Institut du Monde Arabe dans le cadre des Rendez-Vous de l’Histoire du monde arabe ont été réalisées entre 1880 et 1930. Elles permettent aux visiteurs de se plonger, d’une façon à la fois intime et spectaculaire, dans le passé des cités du monde arabe en ayant le sentiment d’être « dans » les rues et non plus devant une photographie de ces rues. L’installation est accessible gratuitement dans la Salle Hypostyle (niveau -2) pendant toute la durée des Rendez-Vous de l’Histoire du monde arabe. Et aussi à l’IMA … Stéphane Pencreac’h – OEuvres monumentales Exposition du 12 mai au 12 juillet 2015 L’exposition « Stéphane Pencréac’h – Œuvres monumentales », rassemble pour la première fois à Paris un ensemble de travaux de l’artiste français Stéphane Pencréac’h. Elle s’articule autour de deux séries d’événements de l’histoire actuelle du monde arabe : d’une part les révolutions – le « printemps arabe » - porteuses d’espoir et de désillusions, et de l’autre la situation en Syrie, avec son cortège de guerre et de drames humains et leurs conséquences, jusqu’aux journées dramatiques qui ont touché Paris. Par une opposition, dans sa forme – peinture et sculpture – et dans son objet – révolutions et guerres – l’exposition tente de rendre compte de ce moment historique et fondamental dont nous sommes les contemporains, les spectateurs, et les victimes. Cette exposition est réalisée en partenariat avec la galerie VALLOIS Paris. Salle d’actualité Horaires : du mardi au jeudi 10 - 18 h / vendredi : 10 - 21h30 / samedi et dimanche : 10 - 19 h 51 Rencontre avec Stéphane Pencréac’h Vendredi 5 juin De 18h00 à 19h00 Salle des expositions ou encore les camions. Les murs de la ville arabe se sont donc couverts de slogans publicitaires, politiques, religieux mais avec la pratique de plus en plus contestataire et l’importance artistique et performative du grafiti, les mots et les images deviennent les armes des jeunesses notamment révolutionnaires. Contestataire, artistique, performatif, le graff témoigne d’un marquage du territoire et d’une d’existence qui s’invente sur les murs des villes arabes. Pendant longtemps la jeunesse a « fait le mur » aujourd’hui elle peint et crée dessus. Les questions de la gestion et de l’occupation de l’espace public mais aussi de la création artistique et de la liberté sont transversales au sujet. DISCUSSION entre Philippe Dagen, critique d’art, professeur d’Histoire de l’art contemporain à l’Université Paris-I ; et Stéphane Pencréac’h, artiste-peintre, dans le cadre de l’exposition qui lui est consacrée à l’IMA. Hip Hop - Du Bronx aux rues arabes Exposition du 28 avril au 26 juillet 2015 Depuis la naissance du Hip Hop dans les années 1970 dans le Bronx, à son émergence en France dans les années 1980 jusqu’à sa réappropriation plus récente dans les rues arabes des printemps révolutionnaires, l’exposition retrace l’histoire d’un phénomène culturel et artistique qui a accompagné la jeunesse et les mouvements sociaux et contestataires de par le monde. Plongée dans une ambiance sonore immersive et originale, l’exposition s’organise autour d’oeuvres historiques des pionniers du mouvement, de documents d’archives, objets, accessoires et signes distinctifs de cette culture, mais également d’oeuvres inédites d’artistes contemporains américains, français et arabes, pour certaines spécialement créées pour l’occasion. Le commissariat de l’exposition est conié au plus célèbre des rappeurs français, Akhenaton, musicien hors pair, découvreur de nouveaux talents, mais aussi citoyen passionné par le monde qui l’entoure et esprit curieux féru d’art et d’histoire. L’exposition constitue son regard sur une culture Hip Hop qui s’exprime de multiples façons : par la musique, l’écriture, le grafiti, le tag, la danse, la mode, la photographie ou encore le cinéma. Networking et connectivité, quand les infrastructures numériques urbaines aident à la création, à la communication et inventent le panarabisme numérique Samedi 6 juin De 10h00 à 11h30 Salle des expositions DÉBAT sur le hip-hop, dans le cadre de l’exposition qui a lieu à l’IMA DISCUSSION entre Reda Zine, programmateur du Boulevard festival de Casablanca, co-fondateur de L’Kounache Magazine, producteur et réalisateur, professeur à l’université de Bologne ; Mohammed El Oii, chercheur et universitaire spécialiste des médias et des opinions publiques arabes ; Yves Gonzalez-Quijano, Arabités numériques, chez Actes Sud Niveaux +1 et +2 Horaires : du mardi au jeudi 10 - 18h / vendredi : 10 - 21h30 samedi et dimanche : 10 - 19h Murs arabes, Ecrire et exister, le graff dans le monde arabe Vendredi 5 juin De 10h00 à 11h30 Salle du Haut Conseil DÉBAT sur le hip-hop, dans le cadre de l’exposition qui a lieu à l’IMA DISCUSSION entre les intervenants pressentis Meen One, graffeur tunisien et Bernard Géniès, Grand Reporter à L’Obs La calligraphie arabe s’est très tôt invitée dans l’espace urbain arabe. En application décorative, on la retrouve peinte sur les murs des boutiques, les maisons de hajji 52 53 Institut du monde arabe Jack Lang, président David Bruckert, secrétaire général Catherine Lawless, Christophe Degruelle, Gilles Gauthier, conseillers du Président Comité Scientiique des Rendez-vous de l’Histoire du monde arabe Jean-Paul Chagnollaud, professeur des universités et directeur de l’iReMMO Gilles Gauthier, ancien Ambassadeur de France au Yémen et ancien Consul à Alexandrie Valérie Hannin, directrice de la rédaction de la revue L’Histoire Mohammed Harbi, ancien haut fonctionnaire, historien et universitaire algérien Bernard Haykel, professeur d’études Proche-Orientales à l’Université de Princeton Bernard Heyberger, directeur d’études à l’EHESS et à l’EPHE Maati Kabbal, coordinateur scientiique des Rendez-Vous de l’Histoire du monde arabe et responsable des Jeudis de l’IMA Mohamed Kenbib, professeur d’Histoire à l’Université Mohammed V de Rabat Henry Laurens, professeur au Collège de France titulaire de la Chaire d’histoire contemporaine du monde arabe Vincent Lemire, maître de conférence à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée, chercheur associé au CRFJ Julien Loiseau, directeur du Centre de recherches français à Jérusalem (CRFJ) Gabriel Martinez-Gros, professeur d’histoire médiévale du monde musulman à l’université Paris Ouest Nanterre La Défense Catherine Mayeur-Jaouen, professeur d’histoire de l’islam moderne et contemporain à l’Institut national des Langues et Civilisations orientales (Inalco). Mohamed Métalsi, Directeur des actions culturelles de l’Institut du monde arabe André Miquel, professeur honoraire au Collège de France Philippe Pétriat, maître de conférences à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Daniel Rivet, historien du Maghreb contemporain, professeur émérite à l’Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne Catherine Saliou, professeure d’Histoire romaine à l’Université Paris VIII, directrice d’Etudes à l’EHESS Maurice Sartre, professeur émérite d’Histoire ancienne à l’Université de Tours Benjamin Stora, professeur des universités, Président du Conseil d’orientation du Musée national de l’histoire de l’immigration. Lucette Valensi, historienne à l’EHESS 54 Eric Vallet, maître de conférences en histoire médiévale à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Mercedes Volait, directrice de recherche au CNRS, directrice du laboratoire InVisu (CNRS-INHA). Comité d’organisation des Rendez-Vous de l’Histoire du monde arabe Commissaire général : Francis Chevrier Conseiller du Président : Christophe Degruelle Directeur des actions culturelles : Mohamed Métalsi Coordinateur scientiique : Maati Kabbal Coordinatrice logistique : Nadia Aguir Assistante à la coordination scientiique : Chirine El Messiri Production : Faten Mourad et Malika M’Sahel Idir Communication Direction Louma Salamé Communication, presse et partenariats médias Mériam Kettani-Tirot 01 40 51 39 64 Médias arabes, internationaux et partenariats presse arabe Salwa Al Neimi 01 40 51 39 82 Chargée de communication et publication Aïcha Idir-Ouagouni 01 40 51 39 56 Stagiaire Nizar Idrissi Zouggari 01 40 51 39 95 55 Informations pratiques Accès libre dans la limite des places disponibles INSTITUT DU MONDE ARABE 1, rue des Fossés-Saint-Bernard – 75005 Paris 01 40 51 38 38 http://imarabe.org Métro : ligne 10 (Jussieu) ligne 7 (Sully-Morland, Jussieu) Bus : 63, 67, 86, 87, 89 Parking : Maubert-Saint-Germain, 39 bd Saint-Germain 75005 Retrouvez davantage d’informations sur : http://www.imarabe.org/colloque/les-rendez-vous-de-l-histoire-du-monde-arabe le courrier de l’actualité du Maghreb en Europe Design graphique : David Andrade En partenariat avec :