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LES POMPES
Les pompes sont des appareils permettant un transfert d’énergie entre le fluide et un dispositif
mécanique convenable. Suivant les conditions d’utilisation, ces machines communiquent au fluide soit
principalement de l’énergie potentielle par accroissement de la pression en aval, soit principalement de
l’énergie cinétique par la mise en mouvement du fluide.
L’énergie requise pour faire fonctionner ces machines dépend donc des nombreux facteurs rencontrés
dans l’étude des écoulements :
•
•
•
Les propriétés du fluide : masse volumique, viscosité, compressibilité.
Les caractéristiques de l’installation : longueur, diamètre, rugosité, singularités …
Les caractéristiques de l’écoulement : vitesse, débit, hauteur d’élévation, pression …
Devant la grande diversité de situations possibles, on trouve un grand nombre de machines que l’on peut
classer en deux grands groupes :
Les pompes volumétriques comprenant les pompes alternatives (à piston, à diaphragme, …) et les
pompes rotatives (à vis, à engrenage, à palettes, hélicoïdales, péristaltiques …).
Les turbo-pompes sont toutes rotatives ; elles regroupent les pompes centrifuges, à hélice, hélicocentrifuges.
I. Caractéristiques générales des pompes centrifuges.
Une pompe centrifuge est une machine tournante destinée à communiquer au liquide pompé une
énergie suffisante pour provoquer son déplacement dans un réseau hydraulique comportant en général
une hauteur géométrique d‘élévation de niveau (Z), une augmentation de pression (p) et toujours des
pertes de charges.
Une pompe centrifuge est constituée principalement par une roue à ailettes ou aubes (rotor) qui tourne à
l’intérieur d’un carter étanche appelé corps de pompe.
Pour améliorer le rendement de la pompe, on peut intercaler entre le rotor et la volute une roue fixe
appelée diffuseur qui est munie d’aubes de courbure convenable.
Le calcul des pompes centrifuges s’effectue par l’analyse dimensionnelle et par le théorème d’Euler.
a) Le débit
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Le débit qv fourni par une pompe centrifuge est le volume refoulé pendant l’unité de temps. Il s’exprime
en mètres cubes par seconde (m3 /s) ou plus pratiquement en mètres cubes par heure (m3/h).
b )Hauteur manométrique :
On appelle Hauteur manométrique H d’une pompe, l’énergie fournie par la pompe à l’unité de poids
du liquide qui la traverse. Si HTA est la charge totale du fluide à l’orifice d’aspiration et HTR la charge
totale du fluide à l’orifice de refoulement, la hauteur manométrique de la pompe est : H = HTA - HTR
La hauteur varie avec le débit et est représentée par la courbe caractéristique H = f(qv) de la pompe
considérée.
c) Rendement :
Le rendement η d’une pompe est le rapport de la puissance utile P (puissance hydraulique)
communiquée au liquide pompé à la puissance absorbée Pa par la pompe (en bout d’arbre) ou par le
groupe (aux bornes du moteur). Si qv est le débit volume du fluide, ρ sa masse volumique et H la
hauteur manométrique de la pompe, la puissance P et le rendement η sont donnés par :
P
η=
=
q
v
ρ
g
H
qv ρ g H
Pa
Le rendement de la pompe varie avec le débit et passe par un maximum pour le débit nominal autour
duquel la pompe doit être utilisée.
d) Limitation de la hauteur manométrique d’aspiration – NPSH - Cavitation
Le critère qui sert à définir la pression nécessaire à l’aspiration pour obtenir un bon fonctionnement de la
pompe, c’est à dire pour maintenir en tout point du fluide une pression supérieure à la pression de vapeur
saturante, est le « ‘NPSH » (sigle de l’abréviation anglo-saxonne de « Net Positive Suction Head » over
vapour pressure).
Cette caractéristique, donnée par le constructeur est qualifiée de « NPSH requis ». Elle tient compte en
particulier de la chute de pression que subit le fluide lors de son accélération à l’entrée de la roue.
La pompe ne fonctionnera correctement que si la pression totale à l’entrée pA est supérieure à la somme
p° + NPSH requis. On appelle « NPSH disponible » la différence entre la pression totale à l’entrée et la
pression de vapeur saturante :
NPSHdisponible = p A − p0
Pour qu’une pompe fonctionne normalement (sans cavitation), il faut que le NPSH disponible
(calculé) soit supérieur au NPSH requis (indiqué par le constructeur).
NPSH disponible > NPSH requis
Les conditions d’aspiration sont d’autant meilleures que la différence entre les deux est grande.
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La cavitation est la vaporisation du liquide contenu dans la pompe quand il est soumis à une pression
inférieure à la tension de vapeur correspondant à sa température.
Ce phénomène se produit à l’orifice d’aspiration de la pompe ; des bulles apparaissent dans les zones où
la pression est la plus faible (entrée des aubes de roue des pompes centrifuges) : elles sont transportées
dans les zones de pressions plus fortes où se produit leur recondensation. Des implosions se produisent
alors à des fréquences élevées et créent des surpressions locales très élevées (jusqu'à des centaines de
bars)
La cavitation est un phénomène à éviter absolument, car il entraîne de graves conséquences:
érosion du matériau pouvant aller jusqu'au perçage des aubes de turbine des pompes centrifuges
augmentation du bruit et des vibrations générés par la pompe
chute des performances des pompes avec diminution importante de la hauteur manométrique totale, du
débit et du rendement.
En conclusion, on peut dresser une liste de conseils à respecter, si le procédé le
permet, pour éviter la cavitation:
préférer si possible les montages de pompes en charge.
éviter de transporter des liquides à des températures trop élevées.
éviter une alimentation à partir d'un réservoir sous pression réduite.
diminuer les pertes de charge du circuit d'aspiration.
Si ces conseils ne peuvent être appliqués en raison des exigences du procédé, il ne
reste plus qu'à trouver une pompe dont les caractéristiques montrent des valeurs de
N.P.S.H.requis suffisamment faibles.
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II. courbes caractéristiques des pompes centrifuges
Les résultats indiquent comment la hauteur
manométrique Hm, la puissance Pa et le débit q
varient en fonction des paramètres (vitesse et
diamètre du rotor, nature du fluide, …).
En particulier, la hauteur H ne dépend pas de la
masse volumique du fluide (application à
l’amorçage des pompes centrifuges).
Ci-contre les variations de H en fonction de la
vitesse de rotation.
Ci-dessous, les caractéristiques en fonction du
modèle choisi.
Pompe en aspiration
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Pompe en charge
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Courbe de réseau
Courbe représentative des pertes de charge en fonction du débit
Considérons l’installation ci-dessous :
En appliquant la relation de Bernoulli généralisée, on peut exprimer la hauteur manométrique H de la
pompe sous la forme :
HT1 + Hpompe = HT 2 +
hi soit
v12 p1
v 22 p2
( +
+ z1) + Hpompe = ( +
+ z2 ) +
2g ρg
2g ρg
En négligeant les termes de vitesse et en supposant p1 = p2
Hpompe = (z2 − z1 ) +
hi
i
hi
i
Les pertes de charge Hj1 +Hj2 dans la conduire d’aspiration (1) et dans la conduite de refoulement (2)
sont données par la somme des pertes de charge singulières et des pertes de charge systématiques :
v 2j L j
v i2
+ λj
Ki
2g j
2g D j
i
Si l’écoulement est turbulent rugueux, λ est une constante et donc les pertes de charge sont
proportionnelles à q2 .Dans le cas d’un écoulement turbulent lisse (λ = 0,316.Re-025 relation de Blasius),
les pertes de charge sont proportionnelles à q1,75 .
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hi
i
est donc d’allure parabolique et ressemble à la courbe ci-dessous :
Le point de fonctionnement de l’installation se situe à l’intersection de la courbe de réseau et de la
caractéristique de la pompe.
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