Notre étude est un essai d'analyse éthique des rencontres interculturelles à partir des « textes africains » de Marc Sangnier (1873-1950) et d'Emmanuel Mounier (1905-1950). Deux penseurs chrétiens et grands témoins de l'histoire du 20 e siècle : histoire des faits sociaux, politiques, économiques, littéraires, philosophiques et théologiques, avec leur corollaire au plan international. Nous nous intéressons particulièrement aux regards que ces deux auteurs portaient, à leur époque, sur l'Afrique : leurs questions viennent comme pour éclairer, en les interpellant, les relations Europe-Afrique. Comment cette histoire des rencontres, logée dans les archives, peut-elle nous aider à évaluer constamment celle qui est entre nos mains et que nous pouvons diriger dans l'un ou l'autre sens ? Comment les regards de ces fondateurs « révolutionnaires » peuvent-ils aider le théologien africain à penser de façon pertinente l'évangélisation des peuples au sein de « l'Eglise-famille-de-Dieu » ? Plus précisément, la voie du personnalisme communautaire, ne serait-elle pas une pédagogie pratique pour cette Afrique où le conformisme ethnique – au lieu de conjuguer les différences et d'ouvrir au dialogue – bloque les sujets en conflits ? Cette hypothèse se fonde sur ces valeurs du personnalisme communautaire où la personne est considérée comme promesse supposée tenue en chacun. La personne y est valorisée dans sa singularité, sa liberté mais, simultanément, comme inscrite dans sa relation à autrui : une conception qui favoriserait une organisation socio-politique satisfaisante. Elle est conforme aux aspirations et aux exigences du Message évangélique et à la doctrine sociale de l'Eglise. Les « textes africains de Marc Sangnier et d'Emmanuel Mounier qui forment le corpus de cette étude permettent d'entrer en dialogue avec ces deux témoins étrangers auxquels l'Afrique avait offert sa traditionnelle hospitalité. Leur statut d'intellectuels chrétiens et leur « connaissance » de l'Afrique permettent au lecteur africain de les considérer comme crédibles : à ce titre, ils sont porteurs de message et de chance. En effet, l'étranger porteur de chance est comme – selon l'heureuse explication du théologien Bimwenyi Kweshi – « de l'air frais qui vient ventiler l'intérieur du système toujours enclin à se replier sur lui-même, comme un souffle nouveau, une force de renouvellement. Il permet de relancer le débat humain sur des questions fondamentales, sans oublier les échanges que, à divers niveaux – économiques, politique, culturel, religieux, artistique, etc. – il rend possible. » Pour vérifier cette hypothèse, nous avons choisi la posture du lecteur et de l'interlocuteur en dialogue avec Marc Sangnier et Emmanuel Mounier. Dans les deux premières parties (p.18-147) – la priorité est donnée à la textualité – nous rendons compte d'abord de la lecture des notes inédites de Marc Sangnier. Elles datent de 1891, lors de son voyage en Afrique du Nord. Puis nous relisons et rendons compte du livre d'Emmanuel Mounier, L'éveil de l'Afrique noire, écrit à l'issue d'un bref séjour en Afrique Occidentale Française (AOF). Dans une approche herméneutique, nous soulignons ensuite les expressions métaphoriques (sympathiques et antipathiques) de leurs regards immédiats et postérieurs, au contact avec cette Afrique mythique. Ces deux parties inventorient les grandes questions que ces regards viennent éclairer sur la vie de leurs auteurs, sur l'héritage colonial (regards personnels ou

During a reorganization of the “Notai Defunti” fund at the State Archives of Palermo, it was found – inside a file containing the draft (dated 13 October 1526) of a deed drawn up at the desk of the notary Giovanni de Marchisio (ca. 1488-1564) – a short anonymous love letter, probably dictated by a woman, and accompanied by a Sicilian canzuna (eight-verse strophe). The document is presented and edited here for the first time, accompanied by a linguistic commentary and a philological discussion on the poetic text, transmitted with conflicting attributions and variant readings in at least five seventeenth-century collections, surveyed and catalogued by Gaetana Maria Rinaldi. The edition is preceded by a paragraph that traces the professional history of de Marchisio, to whom the sender of the letter could be linked.

In this paper, I will suggest that a new synthesis of Freud and Marx is possible along the lines of a theory of how we can de-reify consciousness. Both point to a structure of selfawareness of ourselves as practical, relational and poietic beings. Both Freud and Marx give us ample means to be able to open consciousness up to critical reason and I will suggest that one way that they converge on this project is the capacity of opening up thought to the essentially creative dimensions of the psyche (Freud) and of human praxis (Marx). Freud is able to show how the unconscious hides unformulated, non-symbolized thoughts, desires and patterns of mind that entrap us in certain pathologies. I introduce the concept of what I call the "psychoontological" that is, the ways that the self's transformation is dependent on a social-ontological transformation; the ways that this transformation of self depends upon external transformation for it to be realized and fulfilled. Marx shows how this can manifest itself in the fetish of commodities as well as the reification of consciousness. I want to show how this pathology of consciousness can be exploded by demonstrating the ways that Freud and Marx are after that which is repressed and which also has power over the self and, by extension, society as well. I will review the ways that previous critical theorists have sought to merge Freud and Marx before endeavoring to show that a new synthesis is possible along the lines of a critical social ontology that is able to capture both the inner subjective world (Freud) as well as the collective, sociopractical world (Marx).