I
EPIGRAPHE
On vit avec un cœur trop plein dans un monde trop vide. Et sans avoir usé de rien, on
est désabusé de tout.
François-Auguste-René de chateaubriand
II
DEDICACE
L’expression de ma dédicace est un reflet de la sympathie
générale envers toute la communauté scientifique dont une partie des
plus honorables a bien voulu soutenir cette édition. Espérant qu’elle
servira à attirer votre bienveillante attention sur le statut des
sciences du numérique.
Samy Grâce Tshibuabua
III
REMERCIEMENTS
Bien souvent, il porte à croire qu’un mémoire est essentiellement un travail individuel.
Après tout, c’est l’étudiant qui fait tout le travail. Il est vrai que c’est le seul à pouvoir miser
tout son temps à travailler à temps plein sur le projet. Mais il est tout aussi vrai qu’il n’est pas
le seul à être impliqué dans cette grande aventure. Et quand on arrive à la rédaction d’un
mémoire, moment béni entre tous, et qu’il faut remercier tous ces gens, on se rend compte
qu’il n’est pas facile d’en oublier un.
François-René de chateaubriand a dit : rompre avec les choses réelles, ce n’est rien.
Mais avec les souvenirs ! le cœur se brise à la séparation des songes. Ainsi, les bons souvenirs
me poussent de prime abord à rendre des somptueuses actions de grâces à l’Eternel Dieu tout
puissant pour son immense amour et ses bienfaits dans ma vie, sans qui, je ne serais jamais
arrivé où je suis.
Un très grand merci à mon Directeur Prof. Dr. Blaise Fyama pour la confiance que
vous m’avez accordée, pour votre motivation, votre perspicacité et votre attention manifestée
pendant le déroulement de cette étude, j’ai beaucoup appris à votre contact.
Merci également à l’assistant Hilaire lufulwabo et Rj Kashala pour votre
encadrement.
Nos remerciements envers les autorités de l’Université Protestante de Lubumbashi,
pour la bonne volonté d’avoir mis à notre disposition tous les moyens nécessaires pour notre
encadrement. Particulièrement à nos dirigeants de la faculté, en commençant par le doyen, en
l’occurrence Prof. Blaise Fyama avec toute son équipe, et à tous nos enseignants qui ont
veillés à notre bonne formation, et ont misés en nous leur talent professionnel.
Ma famille est pour moi une richesse incroyable, car elle me donne des outils pour
pouvoir affronter les moments extraordinaires, les moments difficiles de ma vie, ainsi je
remercie chaleureusement mes parents : Papa Jacob Tshibuabua et Maman Marthe
Bandenga pour leur amour et leurs conseils de soutiens, et pour avoir assuré avec
dévouement leur travail des parents. Vous avez toujours été pour moi une épaule sur laquelle
je m’appuie en toutes circonstances de ma vie. Aucune expression ne saurait exprimer ce que
vous représentez pour moi. Par ces simples mots, agréez toute ma gratitude.
Je remercie particulièrement mon généreux frère Louis Tshiyole et sa charmante
épouse Marie Abark pour leur soutien matériel et financier durant tout mon parcours.
Merci à tous mes frères et sœurs : Thomas Ngandu Tshibuabua, Jacob
Tshibuabua, Louis Tshiyole Tshibuabua, Francine Ntumba Tshibuabua, Toussaint
Katuina Tshibuabua, Irène Nkengela Tshibuabua, Gaston Bakualufu Tshibuabua,
IV
Gustave Muzembe Tshibuabua et à ma cousine Chancelle pour votre soutien moral et
spirituel, vous avez toujours été présents pour m’encourager et me souhaiter les meilleurs,
ceci est ma gratitude en échange à votre égard.
A tous mes amis pour leur encouragement et les meilleurs instants de convivialité
passés ensemble pour dégager les mauvaises humeurs et contribuer au bon déroulement de ce
travail. Une larme de tendresse et ma gratitude envers mes proches, c’est ce petit texte que je
vous écris. Sur ce je cite : Allégrèsse Kangudi, Gervais Banza, Deborah Mwika, Deborah
Mwanza, Valentine Lumbu, Murielle Muyumba, Moise Dekatolo, Malys Amadi, Tony
Kibondo, Rémy Kamba, Ali Dhina Kapita, Jason Mussa, Tony Mbay, Cédric Bukasa.
Qui dit système expert, dit acquisition de connaissances auprès d’experts tout à fait
humains. Grâce aux entrevues menées auprès du Dr. Anne Courillon Mallet, Dr. Fréderic
Heluwaert, Dr. Nicolas Kodjoh, Dr. Antoine Tshimpi et Dr. Clément. Mon système est
capable de réfléchir, quand bien-même il ne peut atteindre vos niveaux de compétence. Vos
efforts n’ont pas été vains, recevez votre part de ma gratitude.
Merci au couple Paul et Régine NDAYA, ainsi qu’à tous les enfants pour votre
générosité et votre hospitalité, votre contribution et participation à cette œuvre est d’une
valeur importante.
Enfin, à tous ceux, que j’aurai malencontreusement oubliés dans ces remerciements,
mais qui, d’une manière ou d’une autre, ont contribués à la réalisation de ce travail, avec
remords, souffrez que je vous présente mes sincères remerciements même sans vous avoir
nommément cité.
Entre
Ce que je pense,
Ce que je veux dire,
Ce que je crois dire,
Ce que je dis,
Ce que vous avez envie d'entendre,
Ce que vous croyez entendre,
Ce que vous entendez,
Ce que vous avez envie de comprendre,
Ce que vous croyez comprendre,
Ce que vous comprenez,
Il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à Communiquer. Mais essayons quand même...
« Encyclopédie du savoir relatif et absolu » Bernard Weber
V
LISTE DES FIGURES
Figure 1.1 architecture complète du système expert ............................................................. 6
Figure 1.2 illustration des grands courants de l’IA............................................................. 16
Figure 1.3 capture de la conversation de 1er chabot Eliza ................................................. 19
Figure 1.4 Chronologie de la naissance et du parcours de l’IA ......................................... 20
Figure 1.5 segmentation rationnelle de l’IA basée exclusivement sur 3 aspects : le
symbolisme, le connexionnisme et le comportementalisme. ............................................... 22
Figure 1.6 la segmentation généraliste et descriptive de l’IA ............................................. 23
Figure 1.7 représentation des modèles de CommonKADS ................................................ 29
Figure 2.1 situation de l’estomac au niveau de l’organisme. .............................................. 34
Figure 2.2 Anatomie de l’estomac ......................................................................................... 35
Figure 2.3 vascularisation de l’estomac................................................................................ 36
Figure 2.4 différentes couches de la paroi gastrique avec les cryptes et glandes gastriques
ainsi que les cellules secrétant les substances indispensables pour son fonctionnement . 37
Figure 2.5 balance entre les facteurs protecteurs et agressifs. (A) et (B) .......................... 39
Figure 2.6 muqueuse gastrique ............................................................................................. 39
Figure2.7 image d’un ulcère, d’une ulcération et d’une érosion gastriques. .................... 40
Figure 2.8 muqueuse gastrique visible en microscopie électronique ................................. 41
Figure 2.9 helicobacter pylori dans le mucus (A) et en microscopie électronique (B) ..... 42
Figure 2.10 pathogénie des lésions ulcérées induites par les AINS. Les flèches indiquent
les lésions initiales provoquées par l’inhibition des prostaglandines et les lésions
provoquées par les polynucléaires infiltrant la muqueuse et le TFN qu’ils produisent. . 43
Figure 3.1 interaction entre ingénieur et expert du domaine. ............................................ 52
Figure 3.2 représentation de l’ontologie du domaine .......................................................... 54
Figure 3.3 image de l’ulcère gastroduodénal dû à Helicobacter Pylori ............................ 57
Figure 3.4 modèle d’organisation ......................................................................................... 70
Figure 3.5 représentation du modèle de tâches ................................................................... 71
Figure 3.6 représentation du modèle de connaissances ...................................................... 72
Figure 3.7 modèle de communication ................................................................................... 73
Figure 3.8 représentation du modèle conceptuel de SACSAM .......................................... 73
Figure 4.1 maquette de commandes clips............................................................................. 85
Figure 4.2 illustration du système SACSAM ....................................................................... 90
Figure 4.3 maquette de lancement des programmes CLIPS .............................................. 93
Figure 4.4 Prompt de saisie des commandes pour exécution des programmes CLIPS ... 94
Figure 4.5 maquette d’initialisation de la base des faits du système SACSAM ............... 94
Figure 4.6 maquette d’accueil SACSAM ............................................................................. 95
Figure 4.7 présentation des syndromes par SACSAM ...................................................... 95
Figure 4.8 choix du syndrome ulcéreux par l’utilisateur ................................................... 96
Figure 4.9 affichage du diagnostic et de la thérapeutique par SACSAM ......................... 97
VI
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1.1 grille de travail des modèles CommonKADS ................................................ 31
Tableau 1.2 catégories de connaissance................................................................................ 32
Tableau 3.1 phases et étapes de la méthodologie d’acquisition des connaissances .......... 51
Tableau 3.2 types d’acteurs et cas d’utilisation ................................................................... 53
Tableau 3.2 représentation de l’expertise du Dr. Clément ................................................. 57
Tableau 3.3 représentation de l’expertise du Dr. Anne Courillon Mallet ........................ 58
Tableau 3.4 représentation de l’expertise du Dr. Nicolas KODJOH ................................ 59
Tableau 3.5 tableau représentatif et synthétique de l’expertise du Dr. F. HELUWAERT
.................................................................................................................................................. 60
Tableau 3.6 tableau représentatif de l’expertise du Dr. Antoine Tshimpi........................ 60
Tableau 3.7 regroupement des aliments recommandés ...................................................... 64
VII
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
SACSAM : SoftbotAnalysisCare de Samy Grâce
RDC : République Démocratique du Congo
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
AFMED : Amis et anciens de la Faculté de Médecine de L’Université de Kinshasa
IA : Intelligence Artificielle
AGI : Intelligence Artificielle Généraliste
SE : Système Expert
SBC : Système à Base de Connaissances
BC : Base de Connaissances
BR : Base de Règles
BF : Base de Règles
S : Spécialisation
MOT : Modélisation par Objets Typés
G-MOT : Graphique Modélisation par Objets Typés
IHM : Interface Homme-Machine
RBR : Rules Based Reasoning
CBR : Case Based Reasoning
USA : United States of America
MIT : Massachusetts Institute of Technology
IBM : International Business Machines Corporation
DARPA : Defense Advanced Research Project Agency
LISP : Lots of Insipid and Silly Parenthesis
CLIPS : C Language Integrated Production System
PROLOG : PROgrammation en LOGique
NSA : National Security Agency
NASA : National Aeronautics and Space Administration
CIA : Central Intelligence Agency
ARPANET : Advanced Research Projects Agency Network
HPC : High Performance Computers
AI : Artificial Intelligence
BRMS : Business Rules Management Systems
VIII
DMS : Decision Management Systems
Chatbot : robot logiciel
GPS : General Problem Solver
KADS : Knowledge Acquisition and Documentation Structuring
CommonKADS : Knowledge Acquisition and Design Support
ESPRIT : European Strategic Program on Research in Information Technology
TN : Technologie Numérique
TCN : Technologie Cognitive Numérique
UGA : Ulcère Gastrique Aggravé
UGS : Ulcère Gastrique Simple
UDA : Ulcère Duodénal Aggravé
UDS : Ulcère Duodénal Simple
UGDA : Ulcère Gastro-duodénal Aggravé
UGDS : Ulcère Gastroduodénal Simple
HCI : Acide Chlorhydrique
HP : Helicobacter Pylori
CI- : ions de chlore ions d’hydrogène
H+ : ions d’hydrogène
AINS : Anti-Inflammatoires Non Stéroïdiens
UG : Ulcère Gastrique
UD : Ulcère Duodénal
UGD : Ulcère Gastro-Duodénal
Dr. : Docteur
Prof. : Professeur
TNF-Alpha : Tumor Necrosis Factor Alpha
COX : Cyclooxygénases
RGO : Reflux Gastro-œsophagien
IPP : Inhibiteur de Pompe à Protons
R : Règle
F : Fait
UML : Unified Modeling Langage
DT : Diagnostic et Thérapeutique
FORTRAN : FORmula TRANslation
1
INTRODUCTION GENERALE
L’actuel profil de l’ulcère gastroduodénal en RDC a atteint des nouveaux records
avant le faible pourcentage enregistré en 2011 après un recensement effectué par l’OMS. Les
diagnostics posés par des spécialistes gastroentérologues de l’OMS à l’issue de ce
recensement ont contribué à une bonne évaluation des cas de cette maladie (85.000 cas) et à
préciser que le taux de croissance de cette maladie augmente à grande vitesse pour des raisons
alimentaires, psychologiques, médicamenteuses, et par l’insuffisance des experts et le nonrecensement de la population sur les effets néfastes à risque de provoquer ou d’aggraver ou
encore de précipiter la survenue de cette maladie vu que 1/10 personnes souffre de la gastrite.
En 2013, Les statistiques ont indiqué que le nombre total des gastroentérologues revenait à 14
pour 71 millions d’habitants, depuis lors jusqu’à ce jour où la démographie nationale indique
plus de 80 millions d’habitants environs, pour le même nombre d’experts. D’où 1 spécialiste
pour environs 5 millions d’habitants, voire plus. Contrairement à la France où 1 spécialiste
pour 14000 habitants[1, p. 4]. Etant donné la poignée des spécialistes en RDC, face à une
pléthore des cas de cette maladie qui accourent et croissent sur tout le territoire national, le
besoin devient de plus en plus palpable au point même qu’il n’est pratiquement pas possible
d’avoir ne serait-ce qu’un seul spécialiste dans chaque province, encore moins dans chaque
zone de santé sur toute l’étendue de la RDC. Ainsi, pour pallier à ce besoin, après mille et une
question et des longues spéculations à propos, nous avons jugé, avec les avancées
technologiques qu’il serait donc pertinent de résoudre ce problème par l’entremise d’un
système expert conçu à base de l’expertise des spécialistes gastroentérologues, lequel sera
capable d’agir à l’instar d’un spécialiste, même en l’absence de ce dernier. A cette fin, le sujet
de notre recherche est baptisé : « Spécification et formalisation d’une base de
connaissances d’un système expert pour le diagnostic et la proposition thérapeutique de
l’ulcère gastroduodénal ».
En effet, la relation entre le diagnostic et la thérapeutique d’une maladie quelconque,
est un thème généralement traité en Médecine et en santé publique. Mais en 2015, sur les
antennes de la Radio Okapi, l’inquiétude du Dr. Prof. Antoine Wola Tshimpi,
gastroentérologue au Centre Hospitalier la Ferté-Bernard (France) et président du comité
exécutif de l’AFMED (Amis et Anciens de la Faculté de Médecine) de l’Université de
Kinshasa, sur la carence en hépato-gastro-entérologie et la nécessité de relancer l’endoscopie
digestive en République Démocratique du Congo[1, p. 1], ainsi que le constat fait en 2011 par
le Dr. Anne Courillon-Mallet, gastroentérologue à l’hôpital de Villeneuve-Saint-Georges
2
en France[2, p. 8] lors d’une enquête nationale en France sur la prise de certains
médicaments ou aliments non encore clairement identifiés mais qui auraient une certaine
gastrotoxicité, et l’augmentation de la sécrétion de l’acide de l’estomac ; auraient suscités des
questionnements qui m’ont interpellé et ont piqué mon intérêt face à l’insuffisance, si pas au
manque des gastroentérologues en RDC. Car cette maladie est dangereuse et se complique
souvent en cancer de l’estomac, qui est actuellement considéré comme deuxième cause de
mortalité mondiale par cancer, comme l’affirme la Fédération Française de Cancérologie
digestive[3, p. 2].
Outre cette première hypothèse, étant par-delà accro à la programmation dès l’arrivée
à l’Université et co-fondateur du club des programmeurs (Soft Tech Corporation), groupe
créé par notre équipe promotionnelle pour relever le niveau de tous, et améliorer notre talent
des programmeurs. Souhaitant nous ouvrir vers des nouvelles perspectives de la
programmation, beaucoup d’entre nous se sont lancés dans les domaines de Business
Intelligent et de l’Intelligence Artificielle qui présentent à l’ère actuelle des avancées
technologiques à une vitesse volcanique, notamment le machine learning et le deep
learning. Ainsi, in extremis, le déficit sanitaire évoqué ci-haut que connait notre nation
depuis bien des années nous aurait poussé à embrasser la même approche d’Intelligence
Artificielle (IA), plus précisément les systèmes experts pour formaliser les connaissances des
experts (gastroentérologues) dans une base de connaissances et produire un système expert
capable de réfléchir pour poser un diagnostic et proposer une thérapeutique de l’ulcère
gastroduodénal à partir des signes vitaux indiqués par le patient, pour permettre aux médecins
ainsi que les autres corps soignants à administrer dans les normes scientifiques médicales la
thérapie au patient, autant que cela dépendra du résultat affiché par le système.
Certes, le choix porté sur ce sujet n’est pas le fruit d’un concours de circonstances,
bien au contraire. Persuadé par la prise des médicaments communément appelés antiacides
contre l’aigreur et la brûlure de l’estomac, entre autres (phosphalugel, maalox, etc.) Par un
grand nombre de gens dont moi-même, à l’idée de stopper la sécrétion acide, pratique
généralement courante et conventionnelle pour diminuer les sécrétions acides. Cette
expérience nous aurait poussé à travailler d’arrache-pied sur cette maladie pour savoir sa
gravité et ses complications afin d’aider un grand nombre de la population congolaise vivant
avec la gastrite pouvant se compliquer en ulcère gastroduodénal.
Ceci dit, nous essayerons de dénicher les lacunes sur les interrogations telles que :
Quelle méthodologie de représentation de connaissances allons-nous appliquer pour
en arriver à formaliser notre base de connaissances ?
3
Dans Quel environnement de développement et avec quelle logique formelle sera
implémentée notre base de connaissances ?
Ainsi, ces questions précédemment émises, trouverons des réponses dans des
hypothèses telles que :
Nous utiliserons la méthodologie CommonKADS (Knowledge Acquisition and
Design Support)[4, p. 12] méthode utilisée pour l’analyse et la modélisation des
connaissances expertes. Cette méthode constituerait principalement à définir une
architecture et représenter le modèle de conception qui sera traduit en faits et règles.
Ensuite, ces connaissances seront formalisées sous l’environnement de développement
CLIPS (C Language Integrated Production System). Un langage qui nous permettrait
de créer notre base de connaissances et d’intégrer des composants du système expert
pouvant générer un raisonnement rationnel. Et cette base de connaissances sera basée
sur la logique du modus ponendo ponens, pour la déduction du diagnostic.
A cet effet, pour rester focus et authentique sur les termes clés et l’aspect technique
de notre étude, quelques recherches ont été menées sur l’utilisation d’une telle méthodologie
dans le développement des systèmes intelligents, et l’usage plus ou moins récent des systèmes
experts pour voir dans quelle mesure apporter une solution à ce problème. Bref, notre état de
la question se présente sous les thèmes suivants :
1. En 2018 : Hantaniaina Vatosoa Martina Rehala, Université SHERBROOKE,
Québec (Canada) a présenté un mémoire sur l’utilisation de la méthode
CommonKADS dans le développement des systèmes intelligents. Son travail
s’intitule : « Du modèle de processus d’affaires à la spécification des exigences en
contexte de systèmes intelligents : application de la méthode CommonKADS»[5]
2. En 2012 : Pierre Ardiri de l’Université de Genève a développé un système expert
dans le cadre de son mémoire pour le master qui s’intitule : « Développement d’un
système expert d’aide à l’orientation destiné à des Adolescents. »[6]
3. En 2008 : Adrien Coulet du département de formation doctorale en informatique à
l’Université Henri Poincaré-Nancy 1 a lui aussi construit une base de connaissances
pour sa thèse qui s’intitule : « Construction et utilisation d’une Base de Connaissances
pharmacogénomique
pour
l’intégration
de
données
et
la
découverte
de
connaissances »[7]
Ces thèses, ainsi que d’autres articles apparentés nous ont boostés à avancer dans
cette optique. Afin de traiter ce sujet et de répondre aux questionnements émis, un plan de
recherche sera établi, nous permettant de nous lancer vite et droit en besogne dans l’arsenal de
4
construction de SACSAM (SoftbotAnalysisCare) notre système expert. La démarche
méthodologique précitée nous permettrait de prime abord d’appliquer la technique des
entretiens directifs ou semi-directifs avec les experts du domaine pour l’acquisition des
connaissances, et de représenter ces connaissances sous forme graphique. Enfin, implémenter
la base de connaissances sous l’environnement CLIPS.
De peur d’aboutir à des fins incultes, approximatives ou incertaines, la rigueur sur le
respect et le suivi de processus de la méthodologie évoquée ci-haut seront de grande
envergure afin d’arriver à un succès sans équivoque de notre rêve des lointains horizons.
Celui de produire un système expert de qualité et surtout précis avec un mélange d’expertises
de différents spécialistes (gastroentérologues et hépatologues) que nous rencontrerons au
cours de la phase d’acquisition des connaissances.
Nous voudrions à la fin, comprendre comment un système expert serait en mesure
de produire des résultats escomptés pour résoudre un problème aussi complexe qu’il soit, en
lieu et place d’une personne physique (spécialiste), en termes de diagnostic et proposition
thérapeutique de l’ulcère gastroduodénal.
La subdivision de notre travail aura deux grandes parties, la première théorique et la
seconde pratique. Et ces dernières seront subdivisées en chapitres de la manière suivante :
premièrement l’état de l’art sur les systèmes experts et la démarche méthodologique
CommonKADS, ensuite une théorie sur l’ulcère gastroduodénal, puis l’acquisition et
spécification des connaissances pour le diagnostic, avant de finalement chuter par la
formalisation de la base de connaissances pour le diagnostic et la proposition thérapeutique de
l’ulcère gastroduodénal.
5
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LES SYSTEMES EXPERTS ET
DEMARCHE METHODOLOGIQUE (CommonKADS)
1.1 Les Systèmes Experts (SE)
1.1.1 Introduction
Les systèmes experts font partie du vaste champ de l’Intelligence Artificielle (IA)
symbolique appliquant de la logique formelle. Cette dernière s’oppose à l’approche
connexionniste qui exploite le biomimétisme et les réseaux de neurones dans une approche
probabiliste. L’approche symbolique appliquée au raisonnement automatique est plus
rigoureuse mais difficile à mettre en œuvre et à généraliser.
La formalisation du raisonnement humain remonte à Aristote et à l’identification de
règles formelles utilisées dans l’argumentation philosophique, à base de syllogisme associant
deux prémisses et une déduction (si A et B sont vrais alors C est vrai). Suivirent les travaux
de Georges Boole au 19e siècle et son algèbre formalisant l’usage de règles de raisonnement,
puis de nombreux développements théoriques, notamment autour de la logique formelle, des
calculs de prédicats, de la logique du premier et du second ordre.
Les moteurs de règles s’appuient sur la notion de raisonnement contraint par des
règles et exploitant des bases de faits. On fournit au moteur un ensemble de règles et de faits
pouvant par exemple représenter le savoir des experts dans un domaine donné. Avec des
règles proches de la programmation logique du genre « si X et Y sont vrais, alors Z est vrai »
ou « X entraine Y ».
On peut alors interroger le système en lui posant des questions du genre « est-ce que
W est vrai ? » et il va se débrouiller pour exploiter les règles enregistrées pour répondre à la
question.
Les systèmes experts ont eu leur heure de gloire dans les années 1980, où on a trop
rapidement pensé qu'ils pourraient se développer massivement. En pratique, le développement
de ce genre d'application est très lourd car, lorsque l'on dépasse la centaine de règles, il
devient difficile de comprendre comment le système expert «raisonne» (manipule faits et
règles en temps réel), et donc d'en assurer la mise au point finale puis la maintenance.[8, p. 4]
1.1.2 Composants et Architecture d’un Système Expert
L'architecture d'un système expert peut être décomposée en cinq composants. En
premier lieu, nous retrouvons la base de connaissance (Knowledge Base) qui contient
l'expertise sous forme de règles. Le second composant est un moteur d'inférence. Celui-ci a
comme objectif de chercher des relations entre l'information que nous lui fournissons et
6
donner des réponses, des prédictions ou des suggestions, comme le ferait un expert humain. Il
existe deux types de méthodes d'inférence que le moteur puisse avoir dépendamment de son
implémentation : le chaînage avant ou le chaînage arrière. Le chaînage avant consiste à
débuter à partir des faits et se diriger vers les conclusions. Ainsi, les données connues dirigent
1'inférence en enchaînant les règles les unes aux autres pour en arriver à la conclusion. À
l'inverse, le chaînage arrière consiste à débuter à partir d'une conclusion et effectuer un travail
de retour en arrière pour revenir aux faits. Donc à partir d'un but ou d'une conclusion, le
moteur d'inférence parcourt les règles pour en déduire les données qui ont permis d'en arriver
à la conclusion. Les deux premiers composants que nous venons de mentionner, combinés à
une base de faits qui contient des observations, vont permettre au système d'inférer et de faire
des déductions. Également, il est possible que nous retrouvions un module d'explication
(explanation facility) qui permet aux utilisateurs du système de comprendre plus facilement
comment un résultat a été obtenu. Il peut aussi y avoir un module d'acquisition de la
connaissance (knowledge base acquisition facility) qui permet d'ajouter facilement de
nouveaux composants dans la base de connaissance. Finalement, un tel système possède une
interface utilisateur (user interface) qui permet d'afficher les signaux que nous désirons
envoyer.[9, p. 52].
L’image suivante montre l’architecture d’un système expert avec tous ses composants.
Figure 1.1 architecture complète du système expert
7
Un système expert s’appuie sur deux composantes clés : une base de connaissance,
générée souvent manuellement ou éventuellement par exploitation de bases de connaissances
existantes, et un moteur de règles, plus ou moins générique, qui va utiliser la base de
connaissance pour répondre à des questions précises. Les systèmes experts peuvent expliquer
le rationnel de leur réponse. La traçabilité est possible jusqu’au savoir codifié dans la base de
connaissances.[8, p. 31]
1.1.2.1 La Base de Connaissances (Knowledge Base)
Une base de connaissances regroupe des connaissances spécifiques à un domaine
spécialisé donné, sous une forme exploitable par ordinateur. Si elle contient les faits on parle
de la base de faits ou (mémoire à court terme dépendant du problème) et si elle contient les
règles on parle de la base de règles ou (mémoire à long terme parce que dépendant du
domaine d’expertise).
Base de règles : aussi appelée : (Savoir-faire), cette partie représente
l’ensemble des règles logiques de déduction utilisées par le moteur d’inférence.
Composée d’une prémisse ou condition et d’une conclusion.
Base de faits : Historisation et statistique des faits effectifs, des décisions et
des buts. La base de faits est la mémoire de travail du système expert. Elle est
variable au cours de l'exécution. Au début, elle contient ce que l'on sait du cas
examiné avant toute intervention du moteur d'inférences. Puis elle est
complétée par les faits déduits par le moteur.
Les SE sont classés selon la complexité des variables et du langage
d'évaluation. On en distingue 3 principaux types des faits :
0 : Faits booléens sans variable.
Exemple : Si la voiture ne démarre pas et les phares ne
s'allument pas alors il n'y a plus de batterie.
Il s'agit ici d'une version primaire des SE qui n'est capable que
d'évaluation binaire. Ses capacités sont limitées mais ses performances
sont en général excellentes. (Les SE de ce type sont appelés SE d’ordre
0)
0+ : Symboliques, Réels, Priorités.
Exemple : Si Age > 17 Alors statut = « Majeur ».
Ce type de SE assimile la notion de priorité qui permet de faire
passer certains tests ou évaluations avant d'autres, leurs importances
étant plus grandes. Il intègre aussi l'arrivée de nombres réels et les
8
évaluations symboliques (<, >, =, !=). Il s’agira pour ce type de faits
des SE d’ordre 0+.
1 : Variables et Quantificateurs.
Si Commutateur [M].statut = libre alors Exécuter (PriseEnCharge, M).
A ce niveau de complexité, les SE savent gérer des variables
(donc stocker des informations pendant une évaluation) et peuvent
utiliser des quantificateurs (évaluation des connaissances incertaines)
ou états (ex : libre, occupé, transféré, en attente...). Et les SE utilisant
ce type de faits sont appelés SE d’ordre 1.
1.1.2.2 Le Moteur d’inférence
Partie du système expert qui effectue la sélection et l'application des règles en vue de
la résolution d'un problème donné. Décide quelles règles sont satisfaites par les faits fournis,
donne la priorité aux règles et exécute la règle prioritaire la plus élevée.
Le moteur d'inférence est un mécanisme qui permet d'inférer des connaissances
nouvelles à partir de la base de connaissances du système. Il est basé sur des règles
d'inférence qui régissent son fonctionnement. Il a pour fonction de répondre à une requête de
la part d'un utilisateur ou d'un serveur afin de déclencher une réflexion définie par ses règles
d'inférence qui utiliseront la base de connaissance. L’arrêt du cycle dépend du mode de
raisonnement utilisé. Il est à noter toutefois qu'il reste important que la base de connaissance
reste indépendante du moteur d'inférence (sauf si elle contient les règles d'inférence ellesmêmes).
1.1.2.3 Module d’explication (explanation facility)
Le module d’explication permet au système expert d’expliquer son raisonnement à
chaque conclusion, chaque action, ou chaque résultat du système expert après résolution ou
exécution.
Il importe de remarquer la séparation faite entre les connaissances acquises du
domaine et l’inférence. Cette séparation permet d’utiliser un codage différent, à partir du
langage naturel pour représenter les connaissances sous la forme (SI…ALORS) ;
1.1.2.4 Module d’acquisition de connaissances (knowledge base acquisition facility)
C’est un processus qui consiste à transformer, par l’apprentissage, les informations et
les savoirs disponibles à l’organisation en connaissances internalisées par le personnel sous la
forme de nouvelles compétences.
9
Contrairement à l’extraction des connaissances, processus permettant de transformer
les connaissances des experts dans un domaine sous forme d’informations organisées, de
savoirs qui pourront être rendus disponibles à l’ensemble de l’organisation.
La modélisation des connaissances d’un domaine est l’élément qui relie ces deux
processus. Des modèles de connaissances sont produits par l’ingénierie de connaissances et
servent d’intrant à l’acquisition de connaissances et à la formation. Elle permet aussi de
préciser des cas d’utilisation décrivant les acteurs, les opérations qu’ils régissent et les
ressources qu’ils utilisent ou produisent au cours du traitement lorsqu’ils mettent à
contribution des connaissances d’un domaine, ce qui permet en retour de valider et d’étendre
constamment le modèle ou l’ontologie d’un domaine.
1.1.2.4.1 Les cas d’utilisation
Il s’agit ici de définir les catégories des acteurs du système expert, les finalités de la
base de connaissances, différents types d’usagers, ainsi que les opérations à effectuer et les
échanges entre acteurs dès l’acquisition de connaissances jusqu’à la conception de la base de
connaissances.
Les cas d’utilisation les plus fréquents ou jugés plus importants pourront faire l’objet
d’un modèle de processus mettant en évidence les acteurs, les principales opérations qu’ils
régissent, ainsi que les intrants et les produits de ces opérations.
1.1.2.4.2 L’ontologie du domaine
L’intelligence artificielle a adopté le terme « ontologie » en lui donnant le sens plus
restreint de définition formelle d’un système de représentation des connaissances d’un
domaine. La représentation des connaissances est le thème central de ce domaine de sciences
cognitives qu’est l’intelligence artificielle, lequel se fixe un double but :
1. Comprendre le fonctionnement de l’intelligence humaine par la reproduction de
certains de ses processus par des programmes informatiques
2. Prolonger ou soutenir l’intelligence humaine en construisant des agents intelligents
capables de réaliser diverses tâches évoluées.
L’ontologie est un système de termes primitifs utilisés dans la construction de
systèmes artificiels ou une « méta base de connaissances. » en ce sens, l’ontologie est un type
particulier de modèle de connaissances permettant de construire une ou plusieurs bases de
connaissances du même type.
L’examen des cas d’utilisation et leur formalisation à l’aide d’une ontologie de tâche
sous la forme de modèles graphiques, mettent en évidence la nécessité d’une représentation
10
structurée du domaine, acceptée et partagée largement par l’ensemble des utilisateurs de la
base de connaissances. En d’autres termes, il s ‘agit de définir une ontologie, un modèle de
connaissances dans le domaine choisi.
La majorité des auteurs s’entendent sur le fait qu’une ontologie se compose de :
D’une ou de plusieurs taxonomies regroupant des concepts du domaine
ordonné hiérarchiquement en classes et sous-classes par un lien de
spécialisation (S) ;
De relations entre les concepts d’une même taxonomie ou de
taxonomies différentes ;
D’axiomes ou de règles d’inférence permettant de définir des propriétés
de ces relations.[10, p. 15]
Cela étant, plusieurs logiciels existent pour représenter une ontologie en ingénierie
de connaissances, dans ce travail nous allons utiliser dans le développement de notre travail
les logiciels suivants : MOT, MOTPlus et G-MOT.
1.1.2.5 Interface Utilisateur (user interface)
Il s’agit du moyen de communication entre le système expert et l’utilisateur. Ce que
l’on appelle en génie logiciel : IHM (Interface Homme Machine), l’utilisateur y émet ses
requêtes pour solliciter de l’aide au système expert, ce dernier retourne un résultat à partir de
règles qu’il contient.
1.1.3 Les générations des Systèmes experts
1.1.3.1 La première génération
Les SE de cette génération étaient des applications ad-hoc et non réutilisables.
Chaque système possède son propre formalisme de représentation de connaissances, par
conséquent, chaque application a un moteur d’inférence rarement utilisable par d’autres
applications.
L’ajout d’une nouvelle connaissance peut très bien avoir pour conséquence que le
système ne soit plus capable de résoudre des problèmes qu’il savait résoudre auparavant.
Quelques systèmes experts classiques de cette génération :
Dendral, 1965, créé par les informaticiens Edward Feigenbaum, Bruce Buchanan,
le médecin Joshua Lederberg et le chimiste Carl Djerassi. Il permettait d'identifier
les constituants chimiques d'un matériau à partir de spectrométrie de masse et de
résonance magnétique nucléaire, mais ses règles étaient mélangées au moteur. Il fut
11
par la suite modifié pour en extraire le moteur de système expert nommé MetaDendral.[11, p. 6]
MYCIN, créé entre 1972-1973 à l’Université Stanford en Californie, pour le
diagnostic de la maladie du sang et de prescription de médicaments. Il avait été conçu
autour d’un vrai moteur et d’une vraie base de règles qui lui avaient permis d’obtenir
de meilleurs scores que des humains.[12, Paragr. 8].
1.1.3.2 La deuxième génération
L’introduction par Newell du « Knowledge Level » est à l’origine d’une évolution
intéressante en matière de conception d’un système à base de connaissances : toute démarche
va maintenant viser à séparer la spécification des connaissances nécessaires au traitement
d’un problème de leur implémentation opérationnelle.
L’indépendance entre la base de connaissance et le moteur d’inférence est un
élément essentiel des systèmes de cette génération. Cette indépendance nous permet d’évaluer
les connaissances d’un système sans avoir à agir sur le mécanisme de raisonnement. Cette
deuxième génération est caractérisée aussi par l’apparition des systèmes généraux
(générateurs de systèmes experts).
Un générateur de système expert est un outil de développement de SE particulier, les
systèmes généraux ne sont pas plus spécialisés et peuvent contenir plusieurs bases de
connaissances, on les appelle les systèmes vides ou les coquilles, donc il est nécessaire d’avoir
un formalisme de représentation des connaissances pour que le système puisse comprendre
l’expertise et un mécanisme de raisonnement exploitant cette expertise.
Les réalisations de cette génération sont :
SNARK (Symbolique Normalised And Représentation of Knowledge) : Il a été conçu
par J.L. Laurier en 1981 pour la mise en point de plusieurs systèmes experts dans des
domaines de connaissances variées. Les règles peuvent être regroupées en paquets
statiques, qui seront examinées successivement par le moteur, le raisonnement
formalisé dans les règles peut être monotone ou non monotone ; il est irréversible.
SNARK permet d’utiliser des coefficients de vraisemblance dans l’écriture des règles
et des faits, pour exprimer l’incertitude inhérente aux règles de connaissances
exprimées par l’expert.
KEE (Knowledge Engineering Environnement) : Il est apparu sur le marché en
1983. L’un des meilleurs atouts de KEE est son interface utilisateur sophistiquée et
conviviale, elle inclut un éditeur graphique d’objet, un utilitaire graphique
12
d’exploitation de raisonnement, et plusieurs fenêtres qui montrent en permanence ce
que KEE est en train de faire et ce que l’utilisateur désire voir. [3, p. 19].
1.1.3.3 Les systèmes experts d’aujourd’hui
La mise en place de systèmes experts se heurtait à la difficulté de capter la
connaissance des experts. Les temps de calcul pour les faire fonctionner étaient également
longs avec les ordinateurs de l’époque. Il existe d’autres types de systèmes experts qui
mettent en œuvre la notion de programmation par contrainte, permettant d’atteindre un
objectif en fonction d’une base de règles, d’objectifs et de contraintes opérationnelles.
Dans de nombreux domaines, la force brute et le deep learning se sont ensuite
imposés en lieu et place de la logique formelle et de la captation manuelle de connaissances :
faits : "le ciel est bleu" règles : "si A et B est vrai alors C est vrai" difficulté principale :
récupérer les règles des experts !
Etant donné le besoin, nous avons choisi de mettre à la disposition des hôpitaux un
système expert capable de poser un diagnostic et proposer une thérapeutique de l’ulcère
gastroduodénal pour aider à son éradication. Notre SE s’appellera : SACSAM, pour
(« SoftbotAnalysisCare » et Sam le concepteur).
1.1.4 Approche de développement d’un Système Expert
II existe plusieurs approches pour développer un système expert. Il est possible d'en
utiliser plus d'une à la fois dans une même implémentation. Il existe environ 5 cinq types
d’approches de systèmes experts qui sont parmi les plus populaires. En premier lieu, nous
avons le système expert basé sur les règles. Ensuite, l'approche hybride combinant ce type de
système et les réseaux de neurones. Nous avons également les systèmes experts basés sur la
logique floue, une méthodologie orientée objet et finalement le raisonnement à base des cas
(Case-Based Reasoning). Chacune de ces approches possède sa propre façon de faire, ses
avantages et inconvénients.
Le choix de la méthodologie s'effectue par le ou les concepteurs selon les besoins et
les objectifs du système. Nous allons présenter le Système à base de règles, celui sur lequel
notre choix est porté et son plus proche le Système à base de Cas.
1.1.4.1 Raisonnement à Partir des Règles ou (Rule Based Reasoning « RBR »)
Un système expert fondé sur des règles contient dans sa base de données les
connaissances codées sous forme de règles. Le système imite le raisonnement et le
comportement d’un humain suivant les règles et les actions associées.
13
Pour expliquer simplement le principe, il faut tout juste penser à l’usage de formule
dans Excel. Lorsque vous écrivez une formule dans un tableur, vous bâtissez en réalité des
« règles ». Par exemple, si dans une colonne vous avez une suite de valeurs (12 500, 14 000,
8000, etc.) vous pouvez en inscrire de nouvelles, simplifiées dans une deuxième colonne avec
la fonction « if ». Ainsi, vous pourrez choisir de dire à Excel : « si la valeur trouvée dans la
première colonne est en-dessous de 10 000 alors inscrit dans la deuxième colonne « 1 », sinon
(sous-entendu si c’est supérieur à 10 001) mets « 0 » (=si (An<10 000 ; « 1 » ; « 0 »)).
Le système expert pourrait être un logiciel contrôlant la mise en route ou l’arrêt
d’une machine tout simplement basé sur cette règle Excel : si la première colonne désigne la
température à l’intérieur d’une cuve, en degrés Celsius, on peut lancer à la machine l’ordre
« 0 » ou l’ordre « 1 » avec 0=arrêt de la machine et 1=maintien de la machine en marche.
On comprend bien que l’expert humain qui travaillait à l’arrêt ou non de la machine
en surveillant autrefois son thermomètre à aiguille peut être secondé/remplacé par le logiciel
ainsi mis en place. Ce logiciel est un système expert que l’on peut complexifier à l’envi (dans
notre exemple : si la température est de tant ET si la machine est allumée depuis moins de
TANT d’heures, Alors exécuter action). On est ici dans un cas de la logique formelle dite
Aristotélicienne (déduction).
Sans surprise, la logique est au cœur même du principe d’intelligence et lorsqu’elle
est dite artificielle, elle est modélisée de façon la plus mathématique possible (via des règles).
Par exemple si l’on dit :
Homme(x) signifie « individu x est un homme »
x signifie « pour tout individu x »
Mortel(x) signifie « l’individu x est mortel »
On pourra écrire homme(x) =>mortel(x) pour signifier « quel que soit l’individu x tel
que x est un homme, alors x est mortel ».
Ce sont les systèmes qui utilisent de l'expertise et de la connaissance pour en arriver
à résoudre des problèmes qui nécessitent de l'intelligence humaine. Ces deux éléments sont
représentés sous la forme de règles dans l'ordinateur. Une règle est un énoncé conditionnel qui
lie l’ensemble des conditions à des actions ou résultats.
Voici le formalisme :
SI condition ALORS conclusion (ou action)
Nous pouvons voir que la règle se décompose en deux : la partie à gauche du ALORS
représente l'antécédent ou la prémisse et la partie de droite représente la conséquence ou la
14
conclusion. La connaissance quant à elle, se présente sous forme de faits (symboles comme
des mots ou des phrases) dans une base de connaissance. Ils représentent des observations ou
des données.
1.1.4.2 Raisonnement à partir des Cas ou (Case Based Reasoning « CBR »)
Pour faire l’analogie avec le cerveau humain, il faut décrire comment fonctionne
généralement celui-ci devant un problème de la vie courante qui lui est posé : il tente de
retrouver un problème similaire rencontré dans le passé (et surtout sa solution) pour envisager
de résoudre le nouveau problème (à peu près) de la même façon.
La stratégie de représentation des connaissances dans le (CBR) se base sur un
ensemble de caractéristiques d’un événement ou d’un objet appelé « Cas ». Chaque cas a une
solution, une action ou une information à extraire et à (ré) utiliser.
Les problèmes passés résolus sont appelés les « Cas sources ». Les nouveaux
problèmes sont les cas dits « Cibles ».
Il s’agit donc d’une construction d’analogies entre des expériences précédentes et un
problème actuel. Cette démarche tient compte d’un contexte beaucoup plus large que les
règles heuristiques qui éliminent les alternatives au fur et à mesure pour ne garder qu’une
solution optimale.
On rencontre deux (2) limites phares dans le CBR : faire intégrer les connaissances
passées (des expériences) mais aussi et surtout modéliser la faculté d’adaptation par la
machine car il est excessivement rare que le problème soit (toute chose égale par ailleurs)
exactement conforme à un cas source (passé).[12, Paragr. 19]
1.1.5 Difficultés liées à l'utilisation des systèmes experts
En dépit des avantages que présentent les systèmes experts, ceux-ci présentent
plusieurs limitations. La plus évidente est que malgré la richesse de la base de connaissances,
le système ne connaît que ce qui est nécessaire et suffisant à la résolution d'un problème
spécifique. Il manque du « bon sens » humain. Une anecdote connue concerne MYCIN, un
des premiers systèmes experts à base de règles, développé à l'Université Stanford pour le
diagnostic médical de la méningite. A la prescription d'un médicament pour le traitement
d'une méningite, MYCIN demanda si le patient était « enceint » alors qu'on lui avait déjà
indiqué qu'il s'agissait d'un homme. Par ailleurs, un système expert étant construit pour la
résolution de problèmes spécifiques, il n'est pas en mesure d'effectuer d'autres tâches. Il n'a
pas non plus la capacité de remettre en question sa stratégie quand il se trouve confronté à des
problèmes qu'il ne peut pas résoudre immédiatement. De plus, vérifier la validité d'une
15
solution fournie par ces systèmes est difficile car ils ne sont généralement pas capables de
fournir d'autres explications que la séquence des étapes et des règles qu'ils ont utilisées. Enfin,
bien que certains paradigmes permettent aux systèmes experts d'apprendre de leurs
expériences (systèmes à raisonnement à base de cas), les opérations sur la base de
connaissances (ajout ou mise à jour des connaissances par exemple) nécessitent l'intervention
d'un spécialiste.
Aux difficultés propres aux systèmes experts, il est nécessaire d'ajouter un problème
commun à tous les systèmes basés sur les connaissances. Tous les domaines d'expertise qui
développent et utilisent des systèmes experts sont confrontés au problème de l'acquisition des
connaissances. Cette acquisition a été identifiée très tôt comme un problème critique dans la
construction de logiciels 'intelligents'. Il y a deux raisons principales à cela. D'une part, il est
nécessaire de disposer de très vastes connaissances spécialisées même pour l'expertise dans un
domaine restreint et clairement contraint. D'autre part, ce sont les experts humains qui
possèdent l'essentiel des connaissances. Ces connaissances sont généralement très vastes et
une part non négligeable est tacite. Par exemple, ce que l'on appelle « le bon sens » est en fait
un ensemble de connaissances que les êtres humains utilisent sans en avoir conscience. Ces
connaissances tacites sont très difficiles, voire impossibles, à identifier et à décrire. Par
ailleurs, un seul expert ne suffit pas à construire une base de connaissances complète ou du
moins adéquate à la résolution d'un problème, car aucun expert n'est omniscient. Enfin, les
connaissances ont une durée de vie. Ce sont des entités dynamiques qui peuvent évoluer avec
notre compréhension du monde ou simplement avec le temps. [13, p. 11‑12]
1.1.6 Introduction A L’intelligence Artificielle.
L’Intelligence Artificielle (IA) est l’art de fabriquer des systèmes intelligents,
systèmes capables de résoudre des problèmes dans des circonstances variées, en s’inspirant du
raisonnement humain plutôt qu’en appliquant une démarche algorithmique.
L’un des premiers défis dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA) a été de
concevoir des systèmes à base de connaissances (SBC) pour simuler le raisonnement
d’experts dans leurs domaines d’expertise. Cette tentative a conduit à de nombreux systèmes,
notamment un ensemble de méthodologies visant à aider dans la modélisation des
connaissances.
L’intelligence artificielle se situe au carrefour de l’informatique et ce qu’on appelle
souvent les « sciences cognitives », qui visent à comprendre comment la connaissance naît,
s’utilise, évolue et se transmet.
16
1.1.6.1 Grands courants de l’IA
L’intelligence artificielle génère toutes sortes de fantasmes pour les uns et de craintes
pour les autres. Les définitions de l’IA vont d’ailleurs bon train. La notion d’intelligence est
elle-même source d’une interminable bataille sémantique qui touche notamment les startups
du numérique.
Pour certains, seul l’apprentissage profond ou deep learning est digne de faire partie
de l’IA et le machine learning, pas du tout. Comme si seules les technologies un peu
magiques dans leur apparence pouvaient faire partie de l’IA. Pour les spécialistes du secteur,
toutes les technologies de l’histoire de l’IA en font partie. Seules leurs capacités évoluent
dans le temps. Ces différents viennent aussi de ce qu’une partie importante de la valeur
ajoutée des applications de l’IA est issue du volume et de la qualité des données qui les
alimentent. Mais les méthodes importent tout autant et elles évoluent constamment.
L’intelligence artificielle représente un pan entier de l’informatique avec sa diversité,
ses briques technologiques, ses méthodes, ses assemblages et solutions en tout genre. Elle est
aussi intimement liée à d’autres sciences : les mathématiques et les statistiques qui lui servent
de base théorique, les sciences humaines (sciences cognitives, psychologie, philosophie, …)
et la neurobiologie qui aident à reproduire des composantes de l’intelligence humaine par
biomimétisme, et enfin, les technologies matérielles qui servent de support physique à
l’exécution des logiciels d’IA.
L’image suivante représente les sciences liées à l’IA :
Figure 1.2 illustration des grands courants de l’IA[14, p. 9]
17
1.1.6.2 Bref aperçu historique de l’IA
Son histoire moderne a cependant véritablement démarré au moment du Summer
Camp de Dartmouth de 1956. Il s’agissait d’une sorte de hackathon intellectuel de près de
deux mois réunissant une dizaine près de scientifiques.
L’expression « Intelligence Artificielle » fut proposée en 1955 par l’un des initiateurs
de ce Summer Camp, John McCarthy. Elle recouvre les sciences et technologies qui
permettent d’imiter, d’étendre et/ou d’augmenter l’intelligence humaine avec des machines.
Une autre définition courante définit l’IA comme le champ académique de création de
logiciels et matériels dotés de certaines formes d’intelligence. Summer Camp de Dartmouth
USA New Hampshire été 1956 définit le périmètre d’investigation de l’IA.
L’IA est en fait une appellation créée par un chercheur afin de faire parler de son
domaine et lui permettant d’éviter d’être assimilé à des disciplines voisines comme les
mathématiques, les statistiques ou l’informatique. C’est une forme de déclaration
d’indépendance d’une nouvelle discipline scientifique.
L’appellation est à l’origine de débats épistémologiques sans fin sur ce qu’est l’IA et
sur la manière de la comparer à l’intelligence humaine. L’IA décrit aussi bien le champ du
possible d’aujourd’hui dans ces domaines que la quête permanente et insatisfaite de
l’intégration de l’intelligence humaine dans les machines.
L’appellation la plus appropriée serait peut-être celle d’intelligence humaine
augmentée, l’IA étant principalement destinée à permettre à l’homme de faire plus de choses,
comme tous les outils numériques jusqu’à présent, même si dans certains cas, l’IA peut
effectivement se substituer aux travaux de l’Homme pour quelques tâches élémentaires
comme, à relativement moyen terme, la conduite de véhicules. Dans le domaine du
raisonnement automatisé, l’IA est censée apporter une rationalité dont l’Homme ne fait pas
toujours preuve. Là encore, nous sommes dans l’ordre de la complémentarité.
L’IA fait partie de ce que l’on appelle aussi les sciences cognitives. Elles
comprennent d’abord les sens et la capacité des ordinateurs à lire, voir et entendre, puis à
structurer leur mémoire, à apprendre, à raisonner, puis à prendre des décisions ou à aider à
prendre des décisions.
Le groupe de travail du Summer Camp de Dartmouth comprenait Marvin
Minsky, Claude Shannon, à l’époque au MIT (Massachusetts Institute of Technology),
Allan Newell et Herbert Simon de Carnegie Tech, et Arthur Samuel et Nathaniel
Rochester, tous deux d’IBM. Le groupe voulait plancher sur la conjecture selon laquelle tous
les processus de l’intelligence humaine pouvaient théoriquement être mis en œuvre par des
18
machines. Les discussions étaient surtout conceptuelles. Ces chercheurs pensaient aboutir
rapidement à un résultat probant. Plus de 60 ans après, nous y sommes encore !
L’IA est finalement la conquête d’un Graal distant, ayant été à l’origine, sur son
chemin, d’un tas d’avancées technologiques relativement distinctes et plutôt complémentaires
de l’intelligence humaine. Celle-ci est encore unique dans la capacité à réagir avec
discernement face à des situations nouvelles, à tirer profit de circonstances fortuites, à
discerner le sens de messages ambigus ou contradictoires, à juger de l'importance relative de
différents éléments d'une situation, à trouver des similitudes entre des situations malgré leurs
différences, à établir des distinctions entre des situations malgré leurs similitudes, à
synthétiser de nouveaux concepts malgré leurs différences ou à trouver de nouvelles idées.
1.1.6.3 Les bases conceptuelles actuelles de l’IA
1.1.6.3.1 Leurs Origines
Deux ans après le Summer Camp de Dartmouth avait lieu le Congrès de
Middlesex (1958) au Royaume Uni avec des contributions des principaux artisans du
Congrès de Dartmouth, Marvin Minsky et John McCarthy ainsi que Oliver Selfridge, lui
aussi présent à Dartmouth.
L’objet des publications associées était la modélisation et la mécanisation des
mécanismes de la pensée en particulier avec des logiques heuristiques.
S’en suivirent des publications clés comme « Some Methods of Artificial
Intelligence and Heuristic Programming » de Marvin Minsky qui jetait les bases théoriques
de la programmation heuristique approfondie peu après dans « Steps Toward Artificial
Intelligence » de Marvin Minsky.
La même année, Pandémonium : « a paradigm for learning » de, Oliver Selfridge,
jetait les bases des réseaux de neurones pour la reconnaissance des formes, puis
« Programming with Common sense » de John McCarthy, celle des systèmes experts.
McCarthy est aussi connu pour être le créateur à la même époque du langage LISP qui servit
pendant plusieurs décennies à développer des solutions logicielles d’IA travaillant en logique
formelle et à base de règles.
La recherche sur l’IA était financée par les deniers publics, notamment aux USA et
au Royaume-Uni. Encore aujourd’hui, une très grande partie des recherches les plus avancées
sur l’IA aux USA le sont par l’omniprésente DARPA ainsi que par les agences liées au
renseignement comme la CIA et la NSA. Ce qui peut alimenter au passage les craintes sur les
applications futures de l’IA, notamment au moment hypothétique où elle atteindrait le stade
de l’AGI (IA généraliste).
19
1.1.6.4 Naissance des premiers Chatbots
Au cours des années 1960, On vit aussi apparaitre les ancêtres de catégories de
solutions d’IA courantes aujourd’hui avec l’un des premiers chatbots, simulant un dialogue
avec un psy, ELIZA entre 1964 et 1966.
Selon le jargon informatique, le chatbot est un mot composé de : chat : « bavardage
ou discussion en temps réel sur un réseau », et bot : « robot » en abrégé, ou « logiciel ». Enfin
bref, le chatbot veut théoriquement signifier, Robot ‘’intelligent’’ sachant (théoriquement)
soutenir une conversation courante.
Figure 1.3 capture de la conversation de 1er chabot Eliza[14, p. 14]
Ces premiers chatbots tenaient le coup pendant des conversations avec quelques
échanges mais ne passaient pas le test de Turing. Malgré tout, ils n’ont pas à rougir vis-à-vis
de nombreux chatbots contemporains.
1.1.6.5 Les Surpromesses et le premier hiver de l’IA
L’IA connu son premier “hiver” avec une réduction d’une bonne part de ses budgets
de recherche à partir de 1973, tant au Royaume-Uni qu’aux USA.
C’était notamment la conséquence de la publication du Rapport Lighthill destiné à
l’organisme public britannique Science Research Council équivalent de l’Agence Nationale
de la Recherche française d’aujourd’hui qui remettait en cause le bien-fondé des recherches
de l’époque en robotique et en traitement du langage.
20
Figure 1.4 Chronologie de la naissance et du parcours de l’IA[14, p. 15]
1.1.6.6 La première renaissance avec les systèmes experts et un nouvel hiver
Ce premier hiver a été suivi d’une péri Chronologie de la naissance et du parcours
de l’IA Chronologie de la naissance et du parcours de l’IA Chronologie de la naissance et
du parcours de l’IA Chronologie de la naissance et du parcours de l’IA Chronologie de la
naissance et du parcours de l’IA ode d’enthousiasme au début des années 1980 alimentée
notamment par la vague des systèmes experts.
Créé par les français Alain Colmerauer et Philippe Roussel en 1972, le langage
Prolog a participé à cette vague.
Cet enthousiasme a duré moins d’une décennie. Une nouvelle vague de désillusions
s’en est suivie autour des années 1990. Notamment du fait de l’essoufflement de la vague des
systèmes experts et l’effondrement associé du marché des ordinateurs dédiés au langage
LISP.
L’autre raison était que le matériel n’arrivait pas à suivre les besoins de l’IA,
notamment pour traiter deux besoins clés : la reconnaissance de la parole et celle des images,
très gourmandes en puissance de calcul.
Pendant les années 1990 et 2000 ont émergé de nombreux projets de HPC (High
Performance Computers), assez éloignés de l’IA et focalisés sur la puissance brute et les
calculs en éléments finis. Ils étaient et sont encore utilisés pour de la simulation, notamment
d’armes nucléaires, d’écoulements d’air sur les ailes d’avion ou pour faire des prévisions
21
météorologiques. Les HPC de Cray Computers avaient été créés pour cela. Cette société
existe toujours. C’est l’une des rares survivantes des années 1970.
1.1.6.7 La Dernière Renaissance de l’IA
Depuis le début des années 2000, et surtout depuis 2012, l’IA a été relancée grâce à
diverses évolutions majeures :
Les progrès théoriques et pratiques constants dans le machine learning, les
réseaux de neurones et le deep learning. Nous aurons l’occasion de les évoquer dans
les lignes qui suivent.
L’augmentation de la puissance du matériel qui a permis de diversifier la mise en
œuvre de nombreuses méthodes jusqu’alors inaccessibles. Et en particulier, l’usage de
méthodes statistiques pouvant exploiter la puissance des machines autant côté calcul
que stockage et puis, plus récemment, les réseaux neuronaux et le deep learning. Cette
augmentation de puissance se poursuit inexorablement, malgré les limites actuelles de
l’intégration des transistors dans les circuits intégrés.
1.1.6.8 Définitions et segmentations de l’IA
1.1.6.8.1 Définition
L’IA est un ensemble de techniques permettant d’imiter le comportement humain,
agissant de manière rationnelle en fonction de faits, données et expériences, et capables
d’atteindre un ou plusieurs objectifs donnés de manière optimale.
1.1.6.8.2 Segmentation rationnelle
La rationalité n’est pas l’omniscience mais la capacité à agir en fonction des
informations disponibles, y compris celles qui sont ambigües. Cette rationalité est
habituellement limitée par notre volonté, le poids émotionnel de notre cerveau limbique et
notre capacité d’optimisation. A haut niveau et scientifiquement parlant, on peut le découper
en trois grands domaines :
Le symbolisme qui se focalise sur la pensée abstraite et la gestion des symboles. C’est
dans cette catégorie que se trouvent les systèmes experts et dans une certaine mesure,
le web sémantique. Le symbolisme modélise notamment les concepts sous la forme
d’objets reliés entre eux par des prédicats logiques (appartient à, etc.). C’est une
approche « macro » de résolution de problèmes. C’est dans cette catégorie que l’on
peut ranger les systèmes experts et moteurs de règles qui les font fonctionner.
22
Le connexionnisme qui se focalise sur la perception, dont la vision, la reconnaissance
des formes et s’appuie notamment sur les réseaux neuronaux artificiels qui
reproduisent à petite échelle et de manière approximative le fonctionnement générique
du cerveau. C’est une vision « micro » de résolution des problèmes. C’est ici que l’on
peut ranger le deep learning utilisé dans la vision artificielle ou la reconnaissance de
la parole.
Le comportementalisme qui s’intéresse aux pensées subjectives de la perception.
C’est dans ce dernier domaine que l’on peut intégrer l’informatique affective (ou
affective Computing) qui étudie les moyens de reconnaitre, exprimer, synthétiser et
modéliser les émotions humaines.
Reprenant plus ou moins ce découpage, cet autre découpage sous forme d’arbre
comprend trois grandes branches : l’une pour les tâches d’expertise, la seconde pour les
tâches courantes (perception, sens commun, raisonnement, langage) et la troisième pour
les tâches formelles (mathématiques, jeux).
En voici une illustration sous l’image suivante :
Figure 1.5 segmentation rationnelle de l’IA basée exclusivement sur 3 aspects : le
symbolisme, le connexionnisme et le comportementalisme.[14, p. 22]
1.1.6.8.3 Segmentation Généraliste
Cette autre segmentation très utilisée comprend le machine learning, le deep
learning, le traitement du langage, les systèmes experts, la robotique et la vision. Il met
curieusement au même niveau des outils génériques comme le machine learning et le deep
learning et ses propres applications comme la vision artificielle ou le traitement du langage.
23
La robotique intègre de son côté tous les autres champs du schéma plus quelques autres qui
lui sont spécifiques comme les capteurs, les matériaux, la mécanique, les moteurs électriques
et autres batteries
Figure 1.6 la segmentation généraliste et descriptive de l’IA[14, p. 23]
1.1.6.9 Les Constituants fondamentaux de l’IA
Les moteurs de règles qui permettent de construire des systèmes experts à base de
règles formelles avec des logiques dites symboliques. Cette technique fait beaucoup moins
parler d’elle car elle a connu des hauts et des bas et le deep learning a submergé l’espace
médiatique de l’IA. Mais elle reste fondamentale pour un grand nombre de systèmes. Les
moteurs de règles s’appellent maintenant les BRMS pour Business Rules Management
Systems et sont souvent intégrés dans des DMS, pour Decision Management Systems.
Le machine learning qui permet de faire des prévisions, de la classification et de la
segmentation
automatiques
en
exploitant
des
données
en
général
multidimensionnelles, comme une base de données clients. Le machine learning
relève d’une approche probabiliste. Les outils du machine learning servent à
exploiter le « big data ». Le machine learning peut s’appuyer sur des réseaux de
neurones
simples
pour
les
tâches
complexes
portant
sur
des
données
multidimensionnelles.
Le deep learning ou apprentissage profond, qui permet de gérer un niveau
d’abstraction plus élevé que le machine learning afin de reconnaitre des objets
complexes comme les images, l’écriture manuscrite ou la parole. Le deep learning
s’appuie sur des réseaux de neurones multicouches, sachant qu’il en existe de très
nombreuses variantes. Ce n’est cependant pas la solution à tous les problèmes que l’IA
cherche à traiter. Le deep learning permet aussi de générer des contenus ou
24
d’améliorer des contenus existants, comme pour coloriser automatiquement des
images en noir et blanc.
Les réseaux d’agents, un domaine méconnu qui couvre la science de l’orchestration
des briques techniques de l’IA pour créer des solutions. Un chatbot comme un robot
est toujours un assemblage hétéroclite des briques du dessous avec des moteurs de
règles, du machine learning et plusieurs techniques de deep learning. Les réseaux
d’agents sont à la fois des objets conceptuels et des logiciels d’assemblages de briques
logicielles.
En observant bien le schéma ci-dessus, le deep learning est relié avec les
systèmes experts. Pourquoi donc ? Parce qu’historiquement, il était difficile
d’alimenter à la main les systèmes experts avec des règles. Le deep learning permet
d’examiner de gros volumes de textes et données et d’en déduire des règles qui, à leur
tour, peuvent alimenter des moteurs de règles et des systèmes experts.
Réseaux
de
neurones : Les
réseaux
de
neurones
visent
à
reproduire
approximativement par biomimétisme le fonctionnement des neurones biologiques
avec des sous-ensembles matériels et logiciels capables de faire des calculs à partir de
quelques données en entrées et de générer un résultat en sortie.
C’est une technique utilisée dans le machine learning et dans sa variante
avancée du deep learning.[14, p. 40]
1.1.6.10 Les Orientations fondamentales de l’IA
L’IA n’a pas d’objet de recherche académique bien défini à part l’intérêt porté au
“mental” et aux représentations de connaissances. Elle s’est divisée en de nombreuses sousdisciplines se focalisant sur des problèmes bien distincts, (tel que la vision, la résolution de
problèmes, la compréhension du langage, l’apprentissage, etc.).
Il n’existe pas de paradigme unifié de recherche et certaines branches de l’IA sont
devenues des terrains d’échanges multidisciplinaires où se côtoient philosophes,
psychologues, informaticiens et autres qui s’intéressent aux diverses problématiques de
l’intelligence.
Ainsi, les branches fondamentales de l’IA font partie des sciences cognitives.
Forcément, il existe une multitude de façons de concevoir, recherche fondamentale et
recherche appliquée. Nous en distinguons cinq :
L’IA “pure”. Cette école que l’on peut localiser par exemple dans certains groupes de
recherche au MIT vise à découvrir ce qu’est l’intelligence au plan très général. La
25
modélisation de l’esprit humain n’est pas au premier plan. Certains s’intéressent plutôt
aux mécanismes qui constituent l’intelligence chez de simples agents autonomes.
Epistémologie et méthodes de la modélisation IA, d’autres cherchent à constituer des
programmes capables de résoudre certaines tâches difficiles et spécialisées comme
gagner aux échecs.
L’IA “dure”. Une tradition que l’on retrouve par exemple autour de Newell et Simon.
Il s’agit de modéliser l’esprit humain en construisant un programme qui représente, à
un certain niveau d’abstraction, les mécanismes humains. C’est ici que se retrouvent
les fameuses thèses controversées comme “cognition = computation” et donc “esprit =
programme” que nous allons discuter en détail plus bas.
L’IA “molle” (weak AI). Le but est similaire à celui de l’IA “dure”, il s’agit de
modéliser l’esprit humain. Toutefois, le programme n’a qu’un rôle de modèle
heuristique. L’ordinateur et son programme ne sont pas mis en relation directe avec le
cerveau et l’esprit. Il existe des variantes inductives et déductives de cette approche.
La première cherche à construire l’objet “compréhension de l’intelligence” en
construisant des programmes capables de résoudre certaines tâches très précises et
ensuite de généraliser et tester une solution empiriquement trouvée. La deuxième est
plus poppérienne : programmes et modèles sont destinés à tester certaines hypothèses.
L’IA “pratique”. Il s’agit surtout (mais pas uniquement) des systèmes experts, sans
doute la branche de l’IA la plus connue du grand public. Un système expert doit
automatiser certaines tâches intellectuelles humaines ou encore assister un décideur
humain (“decision support” ou “advisory systems”). Les tuteurs intelligents
(“intelligent tutoring systems”) sont une autre branche pratique comme certaines
branches de la robotique. Dans toutes ces disciplines, “pratique” ne signifie pas
absence totale de réflexion épistémologique, beaucoup d’impulsions théoriques ont
leur origine dans des travaux pratiques. Curieusement les limites de l’IA se sont
manifestées dans les systèmes experts plus que dans d’autres secteurs.
L’IA “outil de modélisation”. On fait référence à des chercheurs dans d’autres
disciplines faisant usage de certains langages de représentation et d’inférence pour
décrire certains phénomènes, pour constituer des modèles ou pour formaliser des
théories.
Nécessairement, les frontières entre ces orientations fondamentales de l’IA ne
sont pas hermétiques. Toute tentative d’automatiser la résolution d’une tâche
intelligente doit amener à se demander ce qu’est l’intelligence ou le “mental” et si la
26
résolution artificielle se fait vraiment de façon intelligente. Réciproquement, même
l’intelligence artificielle la plus spéculative doit se poser la question de
l’opérationnalisation de ses concepts.[15, p. 98]
1.1.6.11 Applications génériques de l’IA
Les thèmes abordés par l’IA sont multiples. Ils concernent aussi bien le logiciel que
le matériel. Un projet complet (par exemple le projet japonais dit de 5e génération) mêle
souvent plusieurs types de préoccupations (programmation, interfaçage, architecture des
ordinateurs, conception des circuits, etc.). Voici les principales catégories :
Traitement du langage naturel
Vision par ordinateur
Robotique
Systèmes multi-agent
Algorithmes d’optimisation inspirés du vivant
Raisonnement et représentation des connaissances
Apprentissage automatique (« Machine Learning »)
Système Expert
Traitement du langage naturel : La traduction automatique demande plus que
la fabrication de dictionnaires et l’utilisation de règles de syntaxe. Traduire un
texte nécessite une compréhension du texte ou, pour le moins, une certaine
représentation qui fait intervenir le contexte, une connaissance experte de la
matière et un certain sens commun.
Recherche dans des bases de données : Il s’agit de dépasser la recherche par
mots clés pour effectuer des recherches à partir de demandes effectuées en
langage naturel. L’ordinateur assiste l’utilisateur dans sa démarche.
Assistance : C’est l’application commerciale principale des systèmes à base de
connaissances. Il s’agit du domaine des systèmes experts qui sont caractérisés à
la fois par une fonction (assistance qui peut remplacer celle d’un expert) et par
un certain type de systèmes informatiques. Le fonctionnement d’un système
expert est prototype des systèmes à base de connaissances.
1.1.6.12 Démonstration de théorèmes mathématiques
C’est un sujet classique qui a permis de développer les principales méthodes d’IA.
Plusieurs langages de programmation utilisés en IA sont basés sur les techniques utilisées
dans ce domaine (PROLOG).
27
Planning : Ce sujet est également important dans le développement de l’IA. Un but
est proposé, et l’ordinateur doit trouver l’ensemble des étapes qui permettent de
l’atteindre. La robotique de même que la gestion de production sont largement
tributaire des recherches menées dans ce domaine.
Programmation automatique : Il s’agit de la réalisation de programmes à partir de la
description des fonctions à remplir. Sorte de « super compilateurs », ces systèmes
achoppent à des problèmes ardus d’optimisation (reconnaître que plusieurs procédures
sont équivalentes). Actuellement plusieurs systèmes d’assistance à la programmation
existent (environnements de génie logiciel). Ils sont liés souvent à une méthodologie
générale de résolution de Problème.
Résolution de problèmes : Il s’agit principalement de problèmes à base de
combinatoire (parcours, jeux, ...). Le travail consiste à modérer au maximum
l’explosion combinatoire. C’est dans ce domaine que l’on trouve un des premiers
programmes, le plus « fameux » de l’IA, le General Problem Solver (GPS) de
Newell et Simon. Le GPS résout onze types de problèmes : problèmes d’échec,
intégration symbolique, puzzle, ... Il n’est pas aussi efficace que les programmes
spécialisés mais avait été conçu pour être « une série de leçons donnant une meilleure
vue de la nature de l’activité de résolution de problèmes ainsi que des mécanismes à
mettre en jeu en vue de leur accomplissement ». La structure du GPS est un prototype
des systèmes basés sur des recherches combinatoires. On donne des DONNEES, un
BUT et des opérateurs. Le système applique les opérateurs aux données afin de réduire
la différence entre données et but. Actuellement une perspective des plus prometteuses
est la résolution de problèmes assistée par ordinateur.
Perception : Ici, il s’agit d’identifier des objets complexes. Ce qui ne peut se faire que
par un jeu d’hypothèses et de tests. Regarder n’est pas voir, écouter n’est pas entendre.
Les systèmes qui regardent et écoutent doivent faire des hypothèses sur ce qui est vu
ou entendu et procéder à des vérifications. Cela suppose également un grand nombre
de connaissances à disposition du système. La technique des réseaux neuronaux
s’impose de plus en plus dans ce domaine.
Enseignement assisté par ordinateur : Des techniques d’intelligence artificielle
peuvent être introduites dans des tutoriels. Les tutoriels intelligents sont constitués de
plusieurs systèmes experts travaillant en collaboration.
28
1.1.6.13 Applications métiers de l’IA
Les grandes applications et études de cas de l’IA selon les marchés verticaux comme :
Les transports,
La santé,
La finance,
L’assurance,
L’industrie,
La distribution,
Les médias,
Le tourisme,
L’agriculture,
Les métiers juridiques,
Les services publics,
La défense et le renseignement
En s’en passant d’autres métiers, les plus populaires sont ceux qui nous ont
intéressés, une raison de plus pour rendre plus dynamique ces marchés, les plus souples font
recours à l’usage de l’IA pour l’emporter sur les autres, ce qui implique la concurrence sur les
marchés.
29
1.2 La Démarche Méthodologique « CommonKADS »
1.2.1 Introduction
Il remonte dès la deuxième génération des systèmes experts comme nous l’avons
souligné tantôt. La proposition de Newell sur la nécessité du « niveau de connaissance »
permettant de décrire le comportement observé du système à l’aide de connaissances
indépendamment de leur formalisation a été une avancée majeure dans ce domaine. Vers la
fin des années 80, la recherche en ingénierie des connaissances est donc fondée sur la
spécification du niveau de connaissance. CommonKADS est développée sur la base de cette
notion. La méthode CommonKADS n’est donc pas un cadre récent.
En 1982, le programme ESPRIT a lancé le projet pilote où la pratique était un
prototypage rapide qui précédait la conception et l’implantation du système expert.
Au milieu des années 80, avec le projet KADS-I il était question de se concentrer
principalement sur l’acquisition de connaissance avant la conception des Technologies
Numériques (TN). Faisant suite au projet KADS-I, CommonKADS est née avec pour objectif
de développer une méthodologie d'ingénierie de la connaissance pour le développement
complet des systèmes à forte intensité de connaissance.
La méthode CommonKADS est le fruit de la collaboration du programme ESPRIT et
de l’Université d’Amsterdam en 1983. Par la suite, elle a été développée progressivement en
raison de la progression des TN dans le travail quotidien des organisations. [5, p. 16]
1.2.2 Description de la méthode CommonKADS
CommonKADS présente une méthodologie complète pour tout le cycle de
développement des TN par la construction de modèles structurés en trois (3) niveaux : le
contexte, le concept et l’artéfact que l’on peut retrouver à la figure suivante.
Figure 1.7 représentation des modèles de CommonKADS
30
La méthode CommonKADS attache une distinction importante entre la donnée,
l’information et la connaissance. Ce qui distingue la connaissance est qu’elle peut générer une
action. La représentation de la connaissance est le fondement de la méthode menant à diviser
le cycle de développement d’une TN en 3 grandes catégories de questions : le contexte, le
concept et l’artéfact.
Le premier niveau qui est le contexte identifie le « pourquoi ? » de la TN en se
demandant s’il est une aide ou une solution potentielle et pour quels problèmes. Le concept
identifie la nature et la structure des connaissances impliquées ainsi que la nature et la
structure de la communication correspondant plus précisément à la description conceptuelle
des connaissances. Il cherche à répondre à la question « quoi ? » Et l’artéfact fournit les
aspects techniques du système, les connaissances mises en œuvre et l’architecture du logiciel
et les mécanismes de calcul ou le « comment ? ».
Chaque niveau est composé d’un ou de plusieurs modèles qui sont :
1. Modèle d’organisation permet de décrire les principales caractéristiques de
l’organisation afin de découvrir les problèmes et opportunités pour les TN. Le modèle
permet de déterminer les faisabilités de ces dernières, leurs impacts sur l’organisation ;
2. Modèle des tâches permet d’étudier les sous-processus c’est-à-dire la décomposition
du processus d’affaires de l’organisation, étant donné qu’une tâche est une sous-partie
d’un processus d’affaires. Il analyse l’activité déployée dans la réalisation des
fonctions dans l’organisation, les entrées et les sorties, les ressources et les
compétences nécessaires ;
3. Modèle d’agents identifie les caractéristiques des exécuteurs de la tâche que ce soit
des humains, des TN ou toute autre entité capable d’effectuer une tâche. Le modèle
décrit leurs compétences, leur autorité, leurs contraintes et répertorie les liens de
communication entre les agents dans l’exécution d’une tâche ;
4. Modèle de connaissance spécifie les connaissances utilisées dans l’exécution d’une
tâche. Il fournit une description du rôle que jouent les différents composants de la
connaissance dans la résolution de problèmes ;
5. Modèle de communication précise les transactions de communication entre les agents
impliqués dans une tâche ;
6. Modèle de conception fournit les spécifications techniques du système sur la base des
cinq modèles ci-dessus en termes d’architecture, de plateforme d’implémentation, de
modules logiciels, de représentations, de mécanismes de calcul nécessaires pour
31
implémenter les fonctions spécifiées dans les modèles de connaissances et de
communication.
Ainsi, chaque modèle capture les caractéristiques spécifiques de la TN à développer
et son environnement. La construction de chaque modèle se fait au moyen de grilles de travail
numérotées comme repris dans le tableau suivant.
Tableau 1.1 grille de travail des modèles CommonKADS [5, p. 19]
Modèles CommonKADS
Titre de la grille
Modèle d’organisation
Identification des problèmes et opportunités
Aspects variant de l’organisation
Description des actifs de connaissance
Décomposition de processus
Liste de contrôle, le document sur la décision de faisabilité
Modèle des tâches
Analyse de la tâche
Objet de connaissance et goulot d’étranglement
Modèle d’agents
Spécification de l’agent
Liste de contrôle de document sur l’impact et la décision
d’amélioration
Modèle de connaissance
Liste de contrôle de documents pour la documentation du
modèle de connaissances
Modèle de communication
Description de la transaction
Spécification d’échanges d’informations
Modèle de conception
Architecture du système
Plateforme d’implémentation cible
Spécification d’architecture
Conception d’application
Il est possible de privilégier l’analyse complète d’un aspect plutôt qu’un autre selon
les priorités de l’étude.
CommonKADS accorde une attention particulière au modèle de connaissance. Ce
dernier a pour but de décrire et clarifier la tâche hautement cognitive détectée dans la grille 3
(décomposition du processus). L’exécution d’une tâche nécessite de la connaissance. C'est
donc grâce au modèle de connaissance que les connaissances requises pour la conception de
la future TN sont décrites. Ce modèle comprend trois parties ou catégories : la connaissance
du domaine, la connaissance d’inférences et la connaissance des tâches.
32
Tableau 1.2 catégories de connaissance
Connaissances de la tâche
Objectifs de la tâche
Décomposition de la tâche
Contrôle des tâches
Connaissance d’inférence
Inférence de base
Rôles
Connaissance du domaine
Règles du domaine
Faits du domaine
La connaissance de la tâche décrit les buts à atteindre par la TN ainsi que la manière
dont ces buts peuvent être atteints grâce à une décomposition en sous-tâches et des inférences.
La connaissance du domaine sert à spécifier les types de connaissances et
d’informations propres au domaine de la TN et consiste en un schéma du domaine et une ou
plusieurs bases de connaissances. Par exemple, la connaissance du domaine d’une TN
concernant le suivi du portefeuille contiendrait des définitions de gains, de rendements, de
risques ainsi que les relations entre eux.
La connaissance d’inférence spécifie les étapes d’inférences à réaliser en utilisant la
connaissance du domaine. Elle peut comporter l’ensemble des connaissances lors d'un
processus de raisonnement et chaque processus peut être représenté par des structures
d'inférences. Une structure d’inférence représente le raisonnement pour réaliser une tâche.
1.2.3 Forces et faiblesses de CommonKADS
Comme toute méthode scientifique, CommonKADS présente des avantages
importants en ingénierie de connaissances pour la représentation des connaissances, et aussi
quelques insuffisances que nous allons énumérer dans les lignes suivantes.
1.2.3.1 Forces de CommonKADS
Tous les aspects du développement de la Technologie Cognitive Numérique (TCN)
sont traités dans les six modèles de CommonKADS.
CommonKADS est une méthode flexible, la construction des modèles peut être
personnalisée en fonction du problème à traiter par la recherche. Il n’est pas nécessaire
de construire tous les modèles.
33
CommonKADS permet de définir les exigences dans des situations qui ne peuvent
l’être par des approches traditionnelles comme les cas d’utilisation.
CommonKADS est une approche accessible et tout le monde peut l’appliquer.
1.2.3.2 Les Faiblesses de CommonKADS
La notion d’intensivité de connaissance n’est pas bien explicite et la démarche pour
faire l’évaluation n’est pas présentée.
Tous les types de tâches ne sont pas traités de la même façon, les exemples traités
portent surtout sur les tâches d’analyse comme celui du type de tâche d’évaluation.
[5, p. 75]
1.3 Résumé Partiel1
Ce chapitre est une visée et presque l’entrée en jeu de notre champ d’étude vu la
délimitation spatiale prédéfinie. L’objectif de ce chapitre était de faire une synthèse sur tous
les articles parcourus ayant trait et se rapportant à notre sujet de recherche afin de savoir dans
quoi on se mêle. Puis l’accent a été mis sur la méthodologie de développement que nous
allons exploiter dans la suite.
En d’autres termes, nous avons démontré ce que l’on peut faire dans le domaine de
l’Intelligence Artificielle, précisément sur les systèmes experts en se référant aux réalisations
précédentes dans la même approche.
Dans les chapitres suivants, nous allons tâcher d’étayer et d’appliquer avec les
exemples concrets, tous ces mécanismes évoqués au cours de ce chapitre qui concourent à la
construction de notre système à base des connaissances « SACSAM ».
34
CHAPITRE II : THEORIE SUR L’ULCERE GASTRODUODENAL
2.1 Introduction
Le terme ulcère gastroduodénal est une appellation impliquant deux cas plus ou
moins proches. Il est dit ulcère gastrique lorsque la lésion est située dans la paroi interne de
l’estomac. Et ulcère duodénal lorsque c’est dans le duodénum (la première portion de
l’intestin grêle).
Les statistiques prouvent que 1/10 personne souffre au moins de la gastrite, par
conséquent, c’est un facteur qui affecte négativement la croissance économique familiale par
le fait que son traitement est très coûteux.
Selon l’OMS, la maladie est trop fréquente dans les pays sous-développés. Etant
donné que cette maladie se complique plus tard en cancer de l’estomac, elle est devenue la
deuxième cause de mortalité dans le monde par cancer.
2.2 Anatomie de l’estomac
L’estomac est situé entre l’œsophage et le duodénum. Il reçoit les aliments mâchés
dans la bouche et déglutis dans l’œsophage. Il a une forme de J majuscule qui mesure 15 cm
de haut.
2.2.1 Localisation de l’estomac dans l’organisme
L’estomac est en rapport anatomique avec le foie (à droite), la rate (à gauche), le
pancréas (en arrière), le diaphragme (en haut) et les intestins (en bas). L’image suivante
permet de localiser l’estomac dans l’organisme.
Figure 2.1 situation de l’estomac au niveau de l’organisme.[16]
35
Il présente une ouverture en haut qui rejoint l’œsophage appelé le cardia qui
comprend le sphincter œsophagien inférieur normalement fermé et permettant ainsi d’éviter
les reflux acides. Au niveau de cette jonction dite « œsogastrique », se trouve l’angle de Hiss
qui intervient aussi pour empêcher les reflux gastriques acides vers le haut.
2.2.2 Structure de l’estomac
L’estomac est composé de trois parties avec de haut et bas. Le fondus, zone
supérieure et renflée qui présente la poche à air gastrique, le corps qui se situe au centre et
l’antre qui va se jeter dans l’intestin grêle par un orifice appelé le pylore. On distingue deux
courbures de l’estomac : la petite courbure (à droite) et la grande courbure (à gauche).
Le pylore est un muscle qui permet de restreindre le passage des particules
alimentaires de grosse taille vers l’intestin grêle et permet ainsi au bol alimentaire d’être bien
digéré par l’estomac. Après le pylore, il existe le duodénum qui est le segment initial de
l’intestin grêle débutant par le bulbe duodénal. Comme le montre l’image suivante :
Figure 2.2 Anatomie de l’estomac[16]
2.2.3 Vascularisation de l’estomac
Anatomiquement la paroi de l’estomac comporte trois (3) couches de muscles
(longitudinal, oblique et circulaire) qui permettent les contractions pour pétrir les aliments et
les envoyer vers l’intestin grêle.
36
L’estomac est un organe très vascularisé, ce qui explique que lorsqu’il apparaît un
ulcère, celui-ci va pouvoir entraîner une hémorragie car l’ulcère va éroder en se creusant les
vaisseaux. En particulier l’artère gastroduodénale qui est responsable de graves
complications hémorragiques lors des ulcères duodénaux.
Figure 2.3 vascularisation de l’estomac[16]
2.3 Rôle de l’estomac
Avant leur arrivée dans l’estomac, les aliments subissent quelques transformations
engendrées par la mastication et la salive, puis passent ensuite dans l’œsophage. Rapidement,
le bol alimentaire se retrouve dans l’estomac et prend le nom de chyme. A cet endroit, par
brasage et péristaltisme, le chyme est mélangé au suc gastrique. C’est à ce moment que les
fonctions chimiques de l’estomac font leur apparition.
La surface de l’estomac est ponctuée de milliers de cryptes (puits) donnant accès aux
glandes gastriques qui comprennent plusieurs types de cellules : soit les cellules à mucus (qui
produisent le mucus), les cellules pariétales (qui produisent l’acide chlorhydrique HCI) et
les cellules principales (qui sécrètent la pepsine) ont un rôle à jouer dans la digestion des
aliments.
Lorsque l’estomac contient de la nourriture, il sécrète un acide grâce à l’activité de
cellules pariétales qui sécrètent des ions de chlore (CI-) et des ions d’hydrogène (H+)
formant ainsi l’acide chlorhydrique (HCI). Ce dernier a un pH se situant entre 1 et 2 et les
cellules gastriques peuvent produire environ deux (2) litres d’acide chlorhydrique par jour.
La quantité d’acide produite dépendant des aliments ingérés et de leurs quantités.
L’acide chlorhydrique a plusieurs rôles à jouer dans le processus de digestion :
Agir dans la conversion du pepsinogène en pepsine ;
37
Convertir les glucides en glucose et fructose.
Détruire la majorité des bactéries qui pourraient pénétrer dans le tube digestif avec les
aliments.
Les cellules pariétales ont pour rôle la sécrétion de la pepsine, qui est efficace
seulement lorsque le pH est très acide et dont le rôle est de digérer le collagène, principal
constituant du tissu fibreux présent dans la viande.
L’estomac doit se protéger des éléments chimiques puissants qu’il produit. Pour ce
faire, il sécrète un mucus grâce aux cellules à mucus, à l’épreuve de l’action de la pepsine et
du HCI, qui recouvre les parois internes de l’estomac.
Sur la figure suivante, nous voyons à gauche les différentes couches de la paroi
gastrique associant de haut en bas : la muqueuse qui correspond à la paroi interne de
l’estomac, qui contient les cryptes et glandes gastriques, la sous-muqueuse, la musculeuse
qui contient les trois couches de fibres musculaires.
Figure 2.4 différentes couches de la paroi gastrique avec les cryptes et glandes gastriques
ainsi que les cellules secrétant les substances indispensables pour son fonctionnement[16]
Nous observons à droite que les glandes gastriques sont bien constituées par une
paroi contenant les cellules principales, pariétales et à mucus. Ces cellules vont donc produire
l’ensemble des sécrétions nécessaires à la digestion et vont se déverser par les cryptes vers la
lumière de l’estomac.
L’estomac doit donc se protéger des éléments chimiques puissants qu’il produit et
c’est pour cela qu’il produit du mucus qui s’oppose à l’action de la pepsine et de l’acide
38
chlorhydrique. Lorsque la production de mucus n’est pas suffisante ou adéquate, s’ensuit la
formation de gastrites et d’ulcères. [1, p. 65]
2.4 Fonctionnement de l’estomac
Bien plus qu'un réceptacle à nourriture : l'estomac est un organe sophistiqué. Le
travail de cette poche qu'est l'estomac est trop souvent considéré comme du gros œuvre. Pour
les finitions, on se dit qu'il existe d'autres organes bien plus subtils... Par leur comportement,
certains semblent même considérer leur estomac comme un vulgaire « sac à bouffe », une
sorte de « tambour » dans notre machine alimentaire ! Notre estomac est pourtant un organe
central, qui remplit de nombreuses fonctions. A commencer par l'élimination des bactéries
nocives et la transformation des protéines en acides aminés qui vont construire nos tissus
et nous fournir en énergie. C'est un travail d'orfèvre, qui va déterminer celui de tous les autres
organes impliqués dans la chaîne de la digestion. Au final, de nombreux paramètres de santé
dépendent de la qualité de son travail, de notre équilibre nerveux à notre équilibre
psychologique en passant par la santé de notre pancréas, de nos intestins et même de nos
vertèbres...
En plein milieu du ventre, cette usine de traitement des aliments emploie des
produits chimiques d'une agressivité peu commune : on y mettrait la main, elle serait
dissoute ! Grâce à ce qui n'est quasiment que de l'acide chlorhydrique pur, cette usine est
capable de transformer tout ce que nous absorbons en une pâte mi- solide mi- liquide :
le chyme alimentaire. Afin d'assurer cette mission, l'estomac sécrète environ 1 à 2 litre
d'acide par jour. Il s'auto-protège grâce à la production d'un liquide protecteur, le mucus qui
tapisse ses parois internes.
Normalement, l'acide doit demeurer dans l'estomac grâce à la fermeture d'un
sphincter, un muscle circulaire situé entre l'estomac et l'œsophage. Et il pénètre plus bas dans
le duodénum en petites quantités, en même temps que la nourriture digérée. Grâce au
pancréas, qui sécrète les sucs pancréatiques (basiques), cette acidité est modérée et l'intestin
peut correctement faire son travail.[17, p. 6]
2.5 Physiopathologie de l’estomac
Au sein de l’estomac, nous avons vu qu’il existe une forte production de sécrétions
acides (pepsine et acide chlorhydrique) qui vont permettre la digestion. Mais l’estomac doit
se protéger de ces éléments chimiques puissants et c’est pour cela qu’il produit du mucus qui
s’oppose à l’action de la pepsine et de l’acide chlorhydrique. Lorsque la production de
mucus n’est pas suffisante ou adéquate, il s’ensuit alors la formation d’un ulcère.
39
2.5.1 Déséquilibre entre facteurs agressifs et mécanismes de défense
L’ulcère gastroduodénal résulte ainsi du déséquilibre entre l’agression acide de la
sécrétion gastrique qui peut être aggravé par les anti-inflammatoires non stéroïdiens et la
présence d’Helicobacter pylori et les mécanismes de défense qui sont la barrière muqueuse
(constituée par le mucus, la sécrétion de bicarbonates et de phospholipides), les cellules
épithéliales (cellules de surface) et sous-épithéliales (qui contiennent le flux sanguin
muqueux) et les prostaglandines qui sont synthétisées en permanence dans la muqueuse
stimulant ces mécanismes de protection. L’image 2.5 suivante montre ce déséquilibre :
Figure 2.5 balance entre les facteurs protecteurs et agressifs. (A) et (B)
L’ulcère gastroduodénal se définit comme une perte de substance de la paroi
gastrique ou duodénale atteignant en profondeur la musculeuse. L’image suivante
Figure 2.6 muqueuse gastrique
40
L’ulcère gastroduodénal se différencie des érosions qui sont des lésions limitées à la
muqueuse et des ulcérations qui atteignent la sous-muqueuse sans la dépasser.
De multiples facteurs endogènes et exogènes modulent l’équilibre entre les facteurs
agressifs et les mécanismes de défense. Plusieurs facteurs peuvent par la suite entraîner une
bascule vers une agression de la muqueuse et donc la formation d’un ulcère.
Figure2.7 image d’un ulcère, d’une ulcération et d’une érosion gastriques.[18]
2.5.2 Impact et développement de la muqueuse gastrique dans l’estomac
L'estomac est recouvert d'une muqueuse qui le protège des sucs digestifs sécrétés par
ses parois. Ces sucs digestifs comprennent de l'acide chlorhydrique et des enzymes, la
pepsine, la rénine et la lipase qui facilitent la digestion des glucides, des protéines et
des lipides contenus dans la nourriture. Il peut arriver qu'une partie de cette membrane s'affine
et que les sucs gastriques attaquent la paroi stomacale. C'est ce qu'on appelle un ulcère, qui
affecte souvent l'estomac, la partie basse de l'œsophage ou le duodénum. Une fois vide, ou
presque vide, l'estomac se contracte et la muqueuse se plisse. On pensait que
les contractions de l'estomac vide étaient à l'origine de la sensation de faim, mais on sait
maintenant que la première sensation de faim est due à un taux de glucose faible dans le sang.
Cependant, les contractions de l'estomac sont souvent ressenties accompagnées de "
grognements " lors du passage de la nourriture dans la partie inférieure du tube digestif, autant
d'effets qui nous rappellent la sensation de faim.
La muqueuse de l'estomac protège la paroi de cet organe des sécrétions
acides produites lors de la digestion. Elle joue un rôle de barrière. Sans protection, la paroi de
l'estomac serait attaquée puis creusée par les différentes substances produites par l'organisme
pour digérer les aliments. Un ulcère résulterait inévitablement de ces attaques acides. Sur la
41
figure 2.8 suivante, issue de la microscopie électronique, nous pouvons observer la muqueuse
gastrique recouverte de mucus avec les ouvertures des cryptes comme des grottes.
Figure 2.8 muqueuse gastrique visible en microscopie électronique
2.6 Causes des ulcères
La première cause de l'ulcère de l'estomac, c'est nous. Beaucoup d'entre nous se
préoccupent en effet aussi peu de leur estomac que de leur qualité de vie, plus souvent
imposée que choisie. Nous avons pour habitude de manger de tout en vrac (chaud, froid, salé,
épicé, alcoolisé...) comme si notre estomac pouvait tout encaisser. Nous le traitons comme un
Sanibroyeur inusable, capable de traiter avec la même efficacité les 100 000 repas que nous
lui servirons au cours de notre vie. Quelle méprise ! Quand les douleurs commencent, on
pense parfois qu'un simple pansement gastrique suffira à résoudre le problème. Mais ce n'est
pas le cas ! Pour faire disparaître les douleurs et éviter la récidive, il faudra avoir recours à
des traitements naturels de fond.
Plusieurs études ont été menées à ce sujet, les principales causes démontrées par ces
études sont : (l’infection à helicobacter pylori, la prise abusive des anti-inflammatoires non
stéroïdiens, etc.), à ces causes des ulcères, s’ajoutent certains facteurs autre fois considérés
comme causes, mais cependant, identifiés comme facteurs aggravants des ulcères (gastrique et
duodénal). Ces facteurs précipitent la survenue des ulcères comme nous allons le démontrer
plus largement dans les lignes qui suivent.
42
2.6.1 Ulcère gastroduodénal lié à l’infection à helicobacter pylori
L’Helicobacter pylori est un bacille gram négatif spiralé qui résiste à l’acidité
gastrique grâce à une activité uréasique et qui colonise le mucus de la surface de la
muqueuse gastrique, principalement au niveau de l’antre.
L’acidité de l’estomac est très importante parce que le pH est environ de 2. La
bactérie ne peut vivre que deux (2) heures dans ce milieu. Grâce à son activité uréasique qui
correspond au fait que l’Helicobacter pylori possède une enzyme « uréase » en grande
quantité, elle va pouvoir y rester beaucoup plus longtemps.
Cette enzyme hydrolyse l’urée normalement présente dans l’estomac et libère ainsi
de l’ammoniaque qui va tamponner l’acidité du milieu suffisamment longtemps pour
permettre à la bactérie d’atteindre, à travers le mucus, les cellules de la muqueuse, où le pH
est voisin de la neutralité. Il a été démontré que la grande mobilité de l’Helicobacter pylori et
sa morphologie spiralée lui permettent de traverser le mucus beaucoup mieux que les autres
bactéries.
Figure2.9 helicobacter pylori dans le mucus (A) et en microscopie électronique (B)
L’infection à helicobacter pylori est contractée le plus souvent dans l’enfance par
voie orale ou oro-fécale. Elle affecte la majorité des individus dans les pays en voie de
développement. En revanche, son incidence dans les pays développés a régulièrement
diminué au cours des dernières décennies en raison de l’amélioration des conditions
d’hygiène. Cela implique dans ces pays la faible prévalence de l’infection dans les
générations les plus jeunes alors qu’elle atteint encore 50% chez les sujets de plus de 60ans.
Mais lors d’une atteinte gastroduodénale, sa prévalence est élevée, faisant ainsi de la majorité
des ulcères gastriques et duodénaux une maladie « infectieuse ». En effet, l’Helicobacter
pylori est retrouvé dans 70% des ulcères gastriques et dans plus de 90% des ulcères
duodénaux, contre 30% dans la population générale.
43
L’infection se traduit par une gastrite aigue évoluant vers la chronicité dans la
majorité des cas qui peuvent se compliquer d’un ulcère gastrique ou d’un ulcère duodénal.
Les autres complications plus rares sont l’adénocarcinome gastrique et le lymphome.
2.6.2 Ulcère gastroduodénal lié aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
Environ un tiers des ulcères compliqués sont attribuables à la prise d’AINS ou
d’aspirine à faible dose. Les propriétés thérapeutiques des AINS non sélectifs reposent sur
l’inhibition des cyclooxygénases (COX 1 et 2) qui sont des enzymes qui transforment l’acide
arachidonique en prostaglandines.
L’inhibition de la synthèse des prostaglandines gastroduodénales altère les
mécanismes de défense de la muqueuse et favorise ainsi la survenue d’ulcères, le plus souvent
gastriques que duodénaux.
L’inhibition des prostaglandines va entraîner tout d’abord une diminution du flux
sanguin muqueux. Il survient ensuite une adhésion des polynucléaires à la paroi qui
entraînent des lésions endothéliales et accentuent la baisse du débit sanguin muqueux,
favorisant ainsi le processus inflammatoire dans la muqueuse digestive. Dans l’image
suivante, nous observons que l’inflammation est amplifiée par la production de TNFAlpha
stimulée par les anti-inflammatoires dans les macrophages.
Figure 2.10 pathogénie des lésions ulcérées induites par les AINS. Les flèches indiquent les
lésions initiales provoquées par l’inhibition des prostaglandines et les lésions provoquées
par les polynucléaires infiltrant la muqueuse et le TFN qu’ils produisent.[19]
44
Les AINS sélectifs (coxibs) qui inhibent la COX-2 en préservant l’activité COX-1
réduisent le risque de complications ulcéreuses sans toutefois le supprimer.
L’aspirine administrée à faible dose, à visée antiagrégant, conserve un potentiel
ulcérogène et expose au risque de complications hémorragiques.
2.6.3 Ulcère gastroduodénal non lié ni aux AINS ni à helicobacter pylori
Ils sont peu nombreux mais leur proportion est croissante du fait de la régression du
nombre liés à helicobacter pylori.
Ils affectent des sujets atteints de morbidités lourdes notamment cardiovasculaires, rénales, hépatiques ou pancréatiques. Ils sont liés à une altération des
mécanismes de défense de la muqueuse gastroduodénale.
Ces ulcères sont différents des ulcères de stress qui surviennent chez les malades
hospitalisés en réanimation ayant une ou plusieurs défaillances viscérales et des ulcères de la
maladie de Crohn qui ont des caractéristiques anatomopathologiques différentes.
2.6.4 Ulcère gastroduodénal lié au syndrome de Zollinger-Ellison
L’ulcère duodénal du syndrome de Zollinger-Ellison est exceptionnel. Il est lié à une
hypersécrétion d’acide induite par une sécrétion tumorale de gastrine (gastrinome).
2.6.5 Autres facteurs intervenants
Ces facteurs ne sont en aucun cas à confondre avec les causes des ulcères, leur
impact dans la manifestation des ulcères est dans le fait qu’ils favorisent la survenue précoce
des ulcères, aggravent les douleurs et ralentissent le traitement. Les études ont montré les
effets sur les facteurs suivants :
2.6.5.1 Facteurs génétiques
Les facteurs génétiques jouent un rôle probablement dans la maladie ulcéreuse. La
prévalence à vie de développer un ulcère dans le premier degré de patients atteints d’ulcère est
environ trois fois plus élevé que la population générale.
Ainsi, environ 20-50% des patients ayant un ulcère duodénal ont des antécédents
familiaux d’ulcère.
2.6.5.2 Le tabagisme
La littérature montre une forte corrélation positive entre le tabagisme et l’incidence
de la maladie ulcéreuse, la moralité, les complications, les récidives et le retard dans les taux
de guérison. Les fumeurs sont environ deux fois plus susceptibles de développer un ulcère
que les non-fumeurs.
45
Le tabagisme et helicobacter pylori sont des cofacteurs de la formation de l’ulcère
gastroduodénal. Il y a une forte association entre l’infection à helicobacter pylori et le
tabagisme chez les patients avec et sans ulcère. Le tabagisme semble diminuer les défenses de
la muqueuse gastrique et fournir ainsi un milieu plus favorable à l’infection à helicobacter
pylori.
2.6.5.3 Le stress
De nombreuses études ont révélé des conclusions contradictoires concernant le rôle
des facteurs psychologiques dans l’ulcère gastroduodénal. Le rôle des facteurs
psychologiques est loin d’être établi. Les patients atteints d’ulcère présentent généralement le
même aspect psychologique que la population générale et la présence d’un plus grand degré
de stress est difficile à confirmer.
2.6.5.4 Alcool et régime alimentaire
Les études épidémiologiques n’ont pas réussi à montrer une corrélation entre la
caféine, le café décaféiné, le coca-cola, la bière et un risque accru de maladie ulcéreuse. En
revanche une modification de l’alimentation chez les patients ayant un ulcère n’est pas exigée.
Plutôt une modération dans la prise des aliments et boissons irritants.
De multiples facteurs endogènes et exogènes modulent l’équilibre entre les facteurs
agressifs et les mécanismes de défense. Plusieurs facteurs peuvent par la suite entraîner une
bascule vers une agression de la muqueuse et donc la formation d’un ulcère.[20, p. 86]
2.7 La Symptomatologie de l’ulcère gastroduodénal
Il n’est pas rare qu’une personne ayant un ulcère d’estomac ne ressente aucun
symptôme particulier. Toutefois, parmi les symptômes typiques, notons :
Un inconfort, une douleur ou une sensation de brûlure au milieu de l’abdomen,
particulièrement au moment des repas ;
L’aigreur dans l’estomac ;
Des crampes abdominales ;
Des ballonnements ;
Des nausées ou des vomissements ;
Une perte de poids ou d’appétit.
Notons qu’un ulcère d’estomac non traité peut guérir spontanément, mais
présente un plus grand risque de récidive quelques mois plus tard. L’absence de
traitement peut occasionner diverses complications, notamment une hémorragie, une
46
anémie ou une perforation de l’estomac. Cette dernière constitue une urgence médicale
nécessitant souvent une chirurgie.
Dans plupart des cas, le symptôme fréquent est le brûlant ou l’aigreur d’estomac.
Pour mieux comprendre ce mécanisme, il faudrait se situer dans la jonction entre l’œsophage
et l’estomac. L'œsophage est un conduit reliant la bouche à l'estomac qui permet le transport
de la nourriture. Mais on méconnaît souvent ce qui se passe après. Le sphincter qui sépare
l'estomac de l'œsophage n'est censé s'ouvrir que pour laisser descendre les aliments et
empêcher le contenu de l'estomac de remonter dans l'œsophage. Mais si ce sphincter
fonctionne mal, l'acidité de l'estomac reflue au niveau de la paroi intérieure de l'œsophage, ce
qui entraîne des symptômes de brûlant souvent accompagnés d'un goût acide dans la
bouche.
Les régurgitations acides et les brûlures ou aigreurs d'estomac sont deux
symptômes particulièrement fréquents. Et en règle générale, pour désagréables qu'ils soient,
ils restent banals et bénins, liés au stress, à une trop grande ingestion de protéines, d'alcool ou
de certains médicaments comme l'aspirine ou les anti-inflammatoires. Mais si ces symptômes
perdurent, là commencent les vrais ennuis.
2.8 Les Complications de l’ulcère gastroduodénal
2.8.1 Complications communes
Elles peuvent révéler la maladie ulcéreuse, surtout dans le contexte africain où le
recours à la médecine conventionnelle est tardif et l’automédication très répandue. Les
complications communes sont les hémorragies, la perforation et la sténose, auxquelles il faut
ajouter la cancérisation pour l’ulcère gastrique.[21, p. 13]
En cas de non-traitement, l'ulcère peut évoluer vers des complications peu
sympathiques : l'hémorragie ou la perforation.
L'hémorragie est caractérisée par des vomissements sanglants (rouges ou noirs) ou
par la présence de sang noir dans les selles. La gravité de l'hémorragie se juge en
fonction du type de vaisseau touché ;
La perforation est généralement accompagnée d'une douleur très vive dans le ventre
qui nécessite une consultation en urgence. Elle entraîne généralement une péritonite,
une
inflammation
de
la
membrane
tapissant
l'abdomen.
Le
traitement
hospitalier nécessite souvent une opération chirurgicale. Il n'y a pas de corrélation
directe entre l'importance de la douleur et celle des complications. Un patient sans
symptômes douloureux peut être victime d'une hémorragie.
47
2.8.2 Autres complications
Ces complications sont plus ou moins graves que la perforation et l’hémorragie, car
ces dernières engendrent d’autres maladies à part entière. Les principales sont les suivantes :
1. Le reflux gastro-œsophagien (Hyperacidité gastrique-brûlures d’estomac) : les
brûlures d’estomac sont une sensation de cuisson de la partie inférieure de
l’œsophage ; canal qui transporte les aliments de la bouche à l’estomac. Le reflux se
produit lorsque les sucs gastriques (acides gastriques et enzymes digestives) remontent
de l’estomac à l’œsophage. Le muscle (sphincter) qui sépare l’œsophage de l’estomac
sert à retenir le contenu de l’estomac à sa place. Si ce sphincter se relâche, il permet
aux sucs gastriques de remonter dans l’œsophage. Contrairement à la paroi de
l’estomac qui est fait pour résister aux sucs gastriques, l’œsophage est fragile et peut
être irrité par ceux-ci.
2. L’œsophagite : c’est une inflammation plus ou moins importante de l’œsophage
provoquée par le contact permanent de l’acide avec le revêtement interne de
l’œsophage, si on est régulièrement sujet à un RGO (reflux gastro-œsophagien). A
long terme, mieux vaut savoir qu'une œsophagite non traitée entraînera un
rétrécissement de l'œsophage, mais, beaucoup plus rarement un cancer de
l'œsophage.
3. La hernie hiatale : le reflux est lié à l'existence de cette particularité anatomique. Le
diaphragme (le muscle qui sépare le thorax de l'abdomen) présente un orifice pour
laisser passer l'œsophage. Quand une petite partie de l'estomac remonte de l'abdomen
vers le thorax à travers cet orifice, c'est la hernie. C'est pourquoi la femme enceinte a
souvent le brûlant durant le dernier trimestre de sa grossesse suite au refoulement de
l'estomac vers le haut par le fœtus.
4. Le cancer de l’estomac : l’ulcère dû à la bactérie Helicobacter Pylori peut donner une
irritation chronique de la muqueuse de l’estomac qui prédispose au cancer, que l’on
appelle gastrique chronique atrophique. En revanche, notons qu’il ne semble pas que
l’ulcère lui-même puisse dégénérer en cancer. Mais le cancer peut prendre une forme
ulcérée. Donc on peut avoir des ulcères qu’on croit être des ulcères, qu’on biopsie et
sur lesquels on trouve un cancer ou on ne trouve même pas de cancer la première fois
mais ils reviennent et en fait c’est un cancer depuis le début. Mais les biopsies ne
prenant que de petits bouts n’ont pas réussi à attraper le cancer la première fois. C’est
plutôt l’irritation chronique que l’ulcère lui-même qui dégénérerait en cancer.
48
2.9 Hygiènes préventives
Comme nous l’avons dit tantôt, la cause primordiale d’atteinte de l’ulcère pourrait
être nous, en ne prenant pas bien soins de notre estomac, surtout à ne faisant pas attention à
notre hygiène personnelle pour aider notre estomac à bien fonctionner. Nous proposons
quelques pratiques hygiéniques à adopter au quotidien pour notre bien-être.
Prendre plusieurs petits repas à intervalles réguliers, mangez lentement par petites
bouchées et mastiquez bien chaque bouchée.
Ne pas laisser l’estomac vide pour une longue période.
Éviter de boire en mangeant.
Éviter de dormir immédiatement après le repas.
Il est important d’arrêter de fumer, car l’usage du tabac retarde et peut même
empêcher la guérison des lésions de la muqueuse gastrique.
Réduire le niveau de stress en faisant les changements opportuns à votre vie (le
travail, une situation précise, une relation, etc.). Bien que le stress ne cause pas
d’ulcère, on croit qu’il s’agirait d’un facteur aggravant typique.
Etre attentif aux aliments et aux boissons qui aggravent vos symptômes. L’alcool, le
thé, le lait et les produits laitiers, le chocolat, les boissons à base de cola,
certaines épices (poivre noir, graines de moutarde, muscade), de même que les
aliments riches en gras causent des douleurs chez plusieurs personnes. Évitez-les ou
consommez-en moins avec d’autres aliments.
La consommation de yogourt et de miel contribue à la guérison des ulcères
gastroduodénaux.
Buvez beaucoup d’eau.
Dormez suffisamment.
Par ailleurs, la sécrétion acide de l'estomac est renforcée par l'absorption d'une trop
grande quantité de protéines animales. Celle-ci entraîne en effet une surcharge de travail
pour le pancréas, chargé de faire chuter cette acidité. Mieux vaut éviter en outre d'associer les
viandes avec les hydrates de carbone. Ces derniers sont digérés par l'amylase produite par la
salive de la bouche. Malheureusement, l'amylase n'est pas active en milieu fortement acide.
Donc la digestion des sucres lents sera a priori plus difficile quand ces derniers sont associés à
des protéines fortes. Le steak-frites en est l'exemple typique : c'est une bombe dans l'estomac
et surtout pour le pancréas.
49
2.10 Resumé2
Pour clore, notons que l'ulcère n'est plus considéré comme une maladie chronique
due au stress mais qu'il est lié à Helicobacter Pylori (HP), une bactérie résistante à
l'acidité du suc gastrique : une grande proportion des personnes qui souffrent d'UGD en est
infectée.
Vous avez la sensation d'être vite rassasié(e). Des nausées, des vomissements, vous
surprennent. Dans ce cas, il est probable que ce qui n'était que gastrite se soit transformé en
un ulcère gastroduodénal (UGD). Etant donné que le stress est un facteur aggravant, autant
que cela dépendra de vous, le banaliser serait un atout pour la santé.
50
CHAPITRE III : ACQUISITION ET SPECIFICATION DES
CONNAISSANCES POUR LE DIAGNOSTIC
3.1 Acquisition de connaissances
3.1.1 Introduction
Dans la littérature, le terme « acquisition de connaissances » consiste souvent à
décrire un processus qui inclut l'acquisition des connaissances stricto sensu auprès des experts
humains et la représentation de ces connaissances dans des structures (règles ou cas par
exemple) compréhensibles et exploitables à la fois par le système expert et par les humains
qui conçoivent et maintiennent les bases de connaissances.
L'acquisition des connaissances est reconnue comme un problème critique dans la
construction de logiciels « intelligents » depuis les débuts de l'intelligence artificielle.
L'acquisition efficace des connaissances nécessite une bonne organisation. Le tableau
3.1 suivant présente la méthodologie générale qui est généralement composée de quatre
phases. La phase de planification est la plus importante car elle identifie le domaine de
connaissances à étudier, les experts à interroger et les procédures et techniques à employer.
L'objectif premier de l'extraction des connaissances est d'acquérir les connaissances
auprès des experts du domaine. Les entrevues avec les experts sont l'un des principaux outils
utilisés dans cette phase. Elles peuvent être libres ou dirigées. Les entrevues libres peuvent
conduire à la découverte de connaissances non anticipées tandis que les entrevues dirigées
s'attachent à identifier des connaissances précédemment partiellement définies. D'autres outils
comme la recherche bibliographique, l'analyse de discours ou d'articles sont également
utilisés au cours de cette phase ainsi que pendant tout le processus d'acquisition des
connaissances.
La troisième phase de la méthodologie consiste à analyser les entretiens et à
formaliser les connaissances sous forme de règles, objets, réseaux sémantiques par exemple
puis à les intégrer dans le système à base de connaissances.
La phase de vérification consiste à vérifier la validité des connaissances acquises et à
déterminer qu'elles sont suffisantes pour répondre aux objectifs que doit atteindre le système
expert. Des ajustements peuvent être nécessaires et nécessiter plusieurs itérations dans la
phase d'analyse et éventuellement la phase d'extraction.
51
Tableau 3.1 phases et étapes de la méthodologie d’acquisition des connaissances[13, p. 58]
Phase
Objectif
Planification
Comprendre le domaine
Identifier les experts du domaine et les
utilisateurs
Définir retendue de l'analyse
Identifier le type d'application
Définir le processus d'acquisition
Planifier les sessions d'acquisition
Extraction
Expliquer l'approche d'acquisition
Discuter les objectifs de la session
d'acquisition
Conduire la session d'acquisition
Interroger les expert(s)
Analyse
Analyser les comptes rendus de la session
d'acquisition
Représenter les connaissances
Vérification
Développer des scenarii de tests
Vérifier les connaissances avec les experts
Il est important, au cours de la phase de planification, de bien déterminer le nombre
d'experts qui seront sollicités et leurs domaines d'expertises afin de pouvoir croiser les
informations issues d'expériences, d'avis et de spécialisations différentes au sein d'un même
domaine. Ceci permet d'obtenir une meilleure compréhension de ce domaine. Il est également
important de ne pas limiter les entrevues aux seuls experts mais d'obtenir le point des
utilisateurs qui exploiteront le système à base de connaissances afin d'établir clairement les
objectifs et les problèmes que le système devra résoudre. Les entrevues menées pendant la
phase d'extraction, doivent être bien préparées afin d'identifier non seulement les
connaissances explicites énoncées par l'expert mais également les connaissances implicites,
non exprimées par l'expert. Ces dernières constituent une part importante et essentielle des
connaissances qu'emploient les experts dans leurs raisonnements mais sont peu ou pas
clairement exprimées.
Les entrevues ne doivent être ni trop directives ni trop peu dirigées afin d'éviter de se
concentrer sur un sujet aux dépens des autres ou au contraire de ne pas approfondir
52
suffisamment l'étude des sujets abordés. Il est également important pour l'intervieweur de ne
pas oublier que l'objectif de l'entrevue est d'obtenir des informations, sans pour autant
négliger son aspect humain et convivial. Il ne doit donc pas perdre le contrôle de l'entrevue.
L’image suivante montre l’interaction entre l’ingénieur et l’expert du domaine.
Figure 3.1 interaction entre ingénieur et expert du domaine.
Dans le sous-point suivant, nous montrerons les échanges des données entre
l’ingénieur et l’expert du domaine dans un diagramme explicite. Cette expertise qui permettra
de formaliser la base de connaissances.
3.1.2 Cas d’utilisation pour l’acquisition de connaissances
Pour appliquer la technique des systèmes experts, il n'est malheureusement pas
suffisant de disposer de machines et d'environnements de développement performants. Le but
final d'une application étant de reproduire le comportement d'un expert dans un domaine
donné, il faut savoir observer, analyser et comprendre le comportement de cet expert avant de
formaliser les connaissances acquises dans un langage accessible à la machine (ce processus
d'acquisition et d'implémentation du savoir de 1'expert est appelé "transfert des
connaissances").
Maintenant, plaçons-nous d’abord du point de vue des acteurs avec leurs interactions
au cours de cette phase d’acquisition de connaissances, l’ingénieur de connaissances aura à
croiser plusieurs experts du domaine afin de recueillir les connaissances, puis analyser toutes
ces connaissances avant de les formaliser sous forme des faits et règles.
A ce fait, nous distinguons 2 grandes catégories d’experts : les experts du domaine
(spécialistes du domaine) et l’ingénieur de connaissances (concepteur de la TN).
Ce processus est très délicat, du fait de problèmes humains mais aussi du fait de la
nature même de 1'expertise. Les sciences cognitives peuvent aider à comprendre la nature de
ces difficultés et même faciliter dans une certaine mesure la réalisation de ce transfert des
connaissances (on parle alors de "Génie cognitif").
53
Pour chaque catégorie d’acteurs, nous allons présenter certains processus (cas
d’utilisation) à réaliser au cours de cette activité de transfert de connaissance. Dans tous ces
processus (cas d’utilisation), le concepteur devra pouvoir repérer les ressources, les
commenter et les utiliser de manière à permettre au moteur d’inférence d’en produire
d’autres.
Tableau 3.2 types d’acteurs et cas d’utilisation
Type d’acteur
1. Ingénieur (concepteur de la TN)
Cas d’utilisation
1.1 S’informer
sur
le
diagnostic
et
la
thérapeutique de l’ulcère gastroduodénal
1.2 Demander les causes et facteurs aggravants
1.3 S’informer sur les personnes vulnérables
1.4 Demander la posologie de la thérapeutique
1.5 Organiser et représenter les connaissances
du domaine
1.6 Choisir
les
outils
techniques
afin
d’implémenter la TN (SACSAM)
1.7 Implémenter l’architecture logicielle de
SACSAM
2. Experts du domaine
2.1 Fournir la connaissance générale sur les
relatives
questions
à
l’ulcère
gastroduodénal
2.2 Donner les causes
2.3 Produire l’expertise sur son traitement
2.4 Donner une proposition thérapeutique
selon son obédience
2.5 Identifier
les
facteurs
aggravants
de
l’ulcère
3.1.3 L’ontologie du domaine
Les cas d’utilisation qui seront très fréquent et que nous jugerons plus importants
pourront faire ou feront l’objet du modèle de processus mettant en évidence les acteurs, les
principales opérations qu’ils régissent ainsi que les résultats de ces opérations.
54
L’image suivante en est une représentation concrète :
Figure 3.2 représentation de l’ontologie du domaine
3.1.4 Difficultés de l’acquisition des connaissances
La technique d’acquisition des connaissances implique une interaction directe entre
l’expert et l’ingénieur de la connaissance, pendant cette interaction des questions sont posées
pour découvrir des connaissances et extraire les celles désirées. Pour rendre cet effort
productif, l’entrevue doit être gérée de manière la plus efficace possible.
Les raisons suivantes sont à l’origine de beaucoup de lacunes avec l’acquisition des
connaissances basée sur l’entrevue :
Un expert peut souvent fournir une description incomplète de ses processus mentaux
55
Beaucoup de tâches sont difficiles à exprimer par les experts parce qu’ils ont appris
en observant un autre individu accomplissant la tâche
Beaucoup de ces informations peuvent être non pertinentes
Un expert peut fournir une connaissance incorrecte parce qu’il est non informé ou en
raison d’une erreur simple pendant l’introspection.
3.1.5 Planification de l’acquisition de connaissances
La phase de planification est la plus importante car c’est ici que nous allons identifier
le domaine de connaissances à étudier, les experts à interroger et les procédures et techniques
à employer.
3.1.5.1 Identification du domaine d’étude
Comme nous l’avons montré au second chapitre, le domaine d’expertise de notre
étude c’est le domaine : « Médical ». Etant donné la diversité des branches traitées par ce
domaine, notre sujet est penché sur le système digestif, d’où nous parlerons de la « Médecine
digestive ». Non pas pour exploiter tout le système digestif de façon générale, mais nous
allons nous intéresser à l’estomac et au duodénum (la première partie de l’intestin grêle) pour
comprendre leur fonctionnement et les causes susceptibles à les exposer au danger que nous
avons appelé : Ulcère gastroduodénal, puis disposer des stratégies d’éradication selon les cas
qui se présenteront.
3.1.5.2 Identification des experts
Afin d’arriver à la formalisation complète d’un système à base de connaissances
capable de poser un diagnostic et proposer un thérapeutique fondé sur les bonnes bases
expertes, nous allons pouvoir consulter les experts suivants :
1. Internistes (gastrologue, entérologue et hépatologue)
2. Médecins (médecine générale)
Nous allons organiser les sessions d’acquisition des connaissances avec des experts,
soit par des entretiens directs (entrevues), soit par messagerie, soit dans les forums sur
internet. Ainsi, nous procéderons à la recherche bibliographique pour établir le chiasme ou
croiser ces différentes expertises, les analyser afin d’en tirer une poignée des connaissances
spécifiques au diagnostic de l’ulcère gastroduodénal afin de nous permettre de produire
l’architecture logicielle de SACSAM.
Hors mis ces experts, nous allons ensuite nous occuper des utilisateurs de ce système
à base de connaissances pour établir un cadre de benchmark entre l’informatique et la
56
médecine, montrer l’impact de l’informatique dans la gestion du système médical et enfin
expliquer le fonctionnement de notre système à base de connaissance.
3.1.6 Extraction des connaissances
L'objectif premier de l'extraction des connaissances est d'acquérir les connaissances
auprès des experts du domaine. Les entrevues avec les experts sont l'un des principaux outils
que nous allons utiliser au cours de cette phase. Elles seront peut-être libres ou dirigées.
D'autres outils comme la recherche bibliographique, la consultation de discours ou d'articles
des experts sur la question seront également utilisés au cours de cette phase ainsi que pendant
tout le processus d'acquisition des connaissances.
3.1.6.1 Explication de l’approche d’acquisition
Dans cette approche d’acquisition de connaissances auprès des experts précités, un
questionnaire sera établi, reprenant les questions relatives au diagnostic et au traitement de
l’ulcère gastroduodénal qui sera remis à l’expert afin d’y répondre pour nous permettre de
formaliser notre système à base de connaissances.
3.1.6.2 Interrogations et speech des experts
Le résultat des entrevues, et de toute autre forme de technique appliquée dans
l’acquisition de connaissances sera présenté dans le tableau suivant, repartis selon chaque
expert, son expertise, son point de vue par rapport à son expérience ainsi que sa connaissance
en ce qui concerne le traitement conventionnel de l’ulcère gastroduodénal.
57
1. Dr. Clément (Médecin à la Clinique KMC (Centre-ville Lubumbashi, RDC)).
Il stipule que le stress est à l’origine de l’ulcère car il entraîne l’hyperproduction du
suc gastrique (acide gastrique), une sécrétion qui irrite la muqueuse digestive
Tableau 3.2 représentation de l’expertise du Dr. Clément[22]
Symptômes
Causes
Complications
Avis médical
-douleur à l’épigastre
-sous-alimentation
-perforation digestif
-respecter
-affections
prescription médicale
-douleur au niveau -usage abusif AINS
para-ombilical
-excès de stress
-bonnes
la
mesures
diététiques
et
psychologiques
2. Dr. Anne Courillon Mallet (ex gastroentérologue au centre hospitalier de
Villeneuve-Saint-Georges. Maintenant retraitée) en France.
De son point de vue, la principale cause des ulcères serait l’infection à la bactérie
Helicobacter Pylori. A côté de cette première affirmation, sont associées d’autres hypothèses
parmi lesquelles elle estime qu’il y a une possible augmentation de la sécrétion acide de
l’estomac, peut-être pour des raisons constitutionnelles ou à cause de la prise accrue de
certains anti-inflammatoires.
La représentation dans l’image suivante :
Figure 3.3 image de l’ulcère gastroduodénal dû à Helicobacter Pylori
58
Dans le tableau suivant, sont repris les détails de l’expertise selon le Dr. Anne
Courillon Mallet depuis la France.
Tableau 3.3 représentation de l’expertise du Dr. Anne Courillon Mallet[23, p. 2]
Causes
Symptômes
Thérapeutique
Complications
- infection à la bactérie
-brûlures et
-L’association d’un
-hémorragies
Helicobacter Pylori
crampes d’estomac
IPP x2/jour durant 10 -perforation
-Prise au long cours des d’anti- qui s’aggravent
jours
inflammatoires non stéroïdiens pendant le repas
-Amoxicilline/5 jours l’estomac
-Prise des aliments non
(signe d’ulcère
-Clarithromycine
identifiés mais avec une
gastrique)
/5jours
certaine gastrotoxicité
-brûlures après
-Métronidazole
-cancer de
repas ou pendant la
nuit (cas d’ulcère
duodénal)
3. Dr. Nicolas KODJOH (Hépato-gastro-entérologue à Cotonou (Bénin))
Il stipule qu’on retrouve dans la majorité des cas, le caractère postprandial et la
sédation par les aliments, sauf dans les formes évoluées en raison de la gastrite ou de la
duodénite associée.
Lui aussi donne son expertise par rapport à ce déficit que nous allons reprendre dans
le tableau suivant :
59
Tableau 3.4 représentation de l’expertise du Dr. Nicolas KODJOH[21, p. 6]
Causes
Symptômes
Thérapeutique
Complications
- augmentation de la
-Douleur abdominale
- ranitidine : 150mg
- hémorragie digestive,
sécrétion acide (cas de
-Douleur ulcéreuse
x2/jour
-perforation,
30% des UD)
-Crampe ou torsion
Les IPP suivants
-sténose
- diminution de la
-Sensation de faim
- oméprazole
-nausées,
résistance de la barrière
douloureuse
20mg/jour
-douleurs abdominales
muqueuse. (cas des
-Intensité très
-rabéprazole
-céphalée,
UG)
variable
20mg/jour
-diarrhée.
- Hérédité (l’ulcère est
- Irradiations rétro
-lanzoprazole 40
une maladie à caractère
sternales ou dorsales.
mg/jour
familial).
- Périodicité absente
-ésoméprazole 20 et
- Infection à
ou moins marquée.
40 mg/jour
Helicobacter Pylori
-Amoxicilline : 1g x
(HP)
2 / jour.
- Anti-inflammatoires
- Clarithromycine :
non stéroïdiens.
500mg x 2 / jour.
-Tabac
-métronidazole ou
-Alcool
tinidazole : 500mg x
2 / jour
Bien souvent, surtout dans le contexte africain, du fait de l’automédication largement
répandue et du recours tardif à la médecine conventionnelle, la maladie ulcéreuse est
découverte à l’occasion de complications : hémorragie digestive, perforation, sténose.
4. Dr. Fréderic HELUWAERT (gastroentérologue et hépatologue au centre hospitalier
Annecy Genevois dans la commune de Pringy (France)).
Pour lui, la cause principale qu’il faudrait combattre c’est la bactérie Helicobacter
Pylori. Mais un détail important qu’il donne, pour le cas d’un patient ultérieurement traité et
dont le traitement semble raté, le clinicien doit systématiquement s’enquérir auprès du patient
d’un traitement antérieur par macrolide ou métronidazole, quelle qu’en soit l’indication, avant
de prescrire un traitement d’éradication. Dans le tableau suivant seront représentés les
éléments de son expertise.
60
Tableau 3.5 tableau représentatif et synthétique de l’expertise du Dr. F. HELUWAERT[24]
Causes
Traitement
-Infection
Effets de résistance
à -trithérapie de 14jours
Helicobacter Pylori
Complications
La mise en évidence Attention !
-Antibiotiques adaptés d’une multi résistance Rifabutine
aux
données
antibiogramme
d’un bactérienne
la
est
un
à
la antibiotique coûteux
(pour Clarithromycine,
au et ayant des effets
un traitement ultérieur métronidazole et aux indésirables
raté)
-Quadrithérapie
Fluoroquinolones chez potentiellement
du des patients en échec sévères.
Il
est
bismuth
d’une quadrithérapie à conseillé de réserver
-Clarithromycine
base de bismuth peut l’usage
-Métronidazole
amener à la prescription rifabutine
-Fluoroquinolones
de rifabutine.
-Rifabutine
de
la
à
des
indications formelles
et après une étude de
la
sensibilité
des
souches par culture.
5. Dr. Antoine Wola Tshimpi (Gastroentérologue et hépatologue, Centre Hospitalier la
Ferté-Bernard (France) et Prof. En médecine à l’Université de Kinshasa, RDC).
Pour lui, l’ulcère génère des douleurs à type de crampes circonscrites au creux de
l’estomac, ou de brûlures dans l’estomac. Elles sont généralement soulagées par la prise des
repas. Voici la synthèse dans le tableau suivant :
Tableau 3.6 tableau représentatif de l’expertise du Dr. Antoine Tshimpi[25]
Causes
Symptômes
Avis du médecin
Complications
-prise de
-Douleur abdominale
-interrompre la prise
-hémorragie
médicaments tels que -crampe circonscrites
des médicaments
-perforation
l’aspirine et les anti-
au creux de
gastrotoxiques
-hématémèse
inflammatoires non
l’estomac
(AINS, aspirine)
(vomissement de
stéroïdiens
-sensation de brûlure
-prendre des anti-
sang)
-niveau d’acidité plus -douleur épigastrique
sécréteurs
-méléna (selles
élevé que d’habitude
-en cas d’hémorragie
noires)
digestive, faire
-anémie
l’endoscopie
-contracture
digestive
épigastrique
intense
-certaines tumeurs du -amaigrissement
pancréas ou du
duodénum
-manque d’appétit
61
3.1.7 Analyse de connaissances
Cette phase consiste à analyser les entretiens et à présenter les connaissances sous
forme des faits, règles et réseaux sémantiques par exemple, que nous allons intégrer dans le
système à base de connaissances, et représenter graphiquement selon les modèles
CommonKADS.
Après analyse de toutes ces expertises, voici ce qui a été retenu au final. Nous allons
présenter sur une liste les symptômes qui sont généralement réguliers pour ce cas, s’en suivra
une proposition thérapeutique avec posologie ainsi que toutes les recommandations possibles
nécessaires à la thérapeutique de l’ulcère gastroduodénal.
1. Liste des symptômes réguliers :
Crampes
Brulure d'estomac
Crampe d'estomac
Faim douloureuse
Douleur épigastrique
Sensation d'acide dans la bouche
Manque d'appétit
Torsion
Amaigrissement
Douleur abdominale ou paraombilicale
Satiété précoce (qui empêche d'ingérer un repas de volume normal)
Sensation d'être vite plein
Douleur d'estomac après le repas ou la nuit
Hématémèse (vomissement de sang)
Nausées
Méléna (sang digéré très malodorant qui apparait dans les selles
(généralement noir))
Ballonnements.
Signalons que, l’ensemble de ces symptômes qui permettent de diagnostiquer l’UGD
(Ulcère Gastroduodénal) est en fait regrouper en deux grandes catégories de ce que les
spécialistes appellent « Syndrome », à partir de ces syndromes l’expert sera capable de
distinguer l’Ulcère gastrique de l’Ulcère duodénal, et d’identifier l’Ulcère gastroduodénal.
Selon leurs proportions, chacun de ces syndromes possèdent des symptômes spécifiques.
62
Dans certains cas, cette séparation des symptômes n’est pas observée. Dans un tel cas on parle
de l’Ulcère gastroduodénal.
2. Type des Syndromes :
Syndrome ulcéreux ou douleur épigastrique : constitué par
Crampes d’estomac
Brûlure d'estomac
Faim douloureuse
Douleur épigastrique
Sensation d'acide dans la bouche
Manque d'appétit
Torsion
Amaigrissement
Syndrome dyspeptique : il comprend
Douleur abdominale ou paraombilicale
Satiété précoce (qui empêche d'ingérer un repas de volume normal)
Sensation d'être vite plein
Douleur d'estomac après le repas ou la nuit
Hématémèse (vomissement de sang)
Nausées
Méléna (sang digéré très malodorant qui apparait dans les selles
(généralement noir))
Ballonnements.
3. Prescription thérapeutique :
Anti-sécrétoires ou IPP (Inhibiteurs de la Pompe à Protons) :
Oméprazole 20mg
Rabéprazole 20mg
Lanzoprazole : 40mg
Esoméprazole : 20 ou 40mg
Ranitidine : 150mg x2/jour
Antibiothérapie séquentielle :
Amoxicilline : 1g x2/jour
Clarithromycine : 500mg x2/jour
Métronidazole ou tinidazole : 500mg x2/jour
63
Lévofloxacine :
250mg
x2/jour
(en
cas
de
résistance
à
Clarithromycine)
4. Proscription :
Aspirine
Cimétidine
Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
Chlorure de potassium
Antiacides (maalox, phosphalugel, gastrex, etc.)
5. Contre-indication alimentaire :
Prise de tabac
Consommation de l’alcool
Viandes grasses et charcuteries
Beurre, crème
Limiter la consommation de boissons irritantes
Eviter les plats épicés
Margarines hydrogénées
Produits industriels : plats préparés, biscuits, viennoiseries, pâtisseries, etc.
6. Recommandation alimentaire (selon la tolérance individuelle) :
Les probiotiques
Opter pour une alimentation bio. :
Augmenter la consommation de fibres solubles
Consommer des aliments sources de vitamine A
Fractionner l'alimentation
la
64
7. Alimentation spéciale adaptée (selon les proportions recommandées) :
Tableau 3.7 regroupement des aliments recommandés
N°
Aliments
Portion (en g)
Quantité de fibres (en g)
1
Fèves de soja cuites
30
3,5
2
Haricots noirs cuits
130
5,4
3
Haricots rouges cuits
130
3
4
Orange
1 fruit
1,8
5
Patate douce sans la peau
100
1,8
6
Brocoli
80
1,5
7
Choux de Bruxelles
100
3,8
8
Poire avec la peau
1 fruit
1,2 à 1,5
9
Abricot
100
1,4
Notons que ces aliments sont recommandés en cas d’alimentation spéciale de l’ulcère,
et sont à adapter selon la tolérance individuelle.
8. Bienfaits d’une alimentation spéciale : L’alimentation spéciale ulcère gastrique permet
de :
Diminuer les douleurs gastriques
Réduire le risque de récidive
Conserver un apport nutritionnel optimal
Eviter la perte de poids
Retrouver le confort digestif
65
3.2 Spécification et représentation des connaissances avec application de la
méthode CommonKADS
3.2.1 Spécification de l’approche de développement et mode de raisonnement
II existe plusieurs approches pour développer un système expert. Il est possible d'en
utiliser plus d'une à la fois dans une même implémentation. Il existe environ 5 cinq types
d’approches de systèmes experts qui sont parmi les plus populaires. En premier lieu, nous
avons le système expert basé sur les règles. Ensuite, l'approche hybride combinant ce type de
système et les réseaux de neurones. Nous avons également les systèmes experts basés sur la
logique floue, une méthodologie orientée objet et finalement le raisonnement à base des cas
(Case-Based Reasoning). Chacune de ces approches possède sa propre façon de faire, ses
avantages et inconvénients.
Le choix de la méthodologie s'effectue par le ou les concepteurs selon les besoins et
les objectifs du système. Nous allons présenter le Système à base de règles, celui sur lequel
notre choix est porté.
Il existe deux types fondamentaux de chaînage des règles, le chaînage-avant et le
chaînage-arrière.
3.2.1.1 Systèmes experts basés sur les règles
Ce sont les systèmes qui utilisent de l'expertise et de la connaissance pour en arriver
à résoudre des problèmes qui nécessitent de l'intelligence humaine. Ces deux éléments sont
représentés sous la forme de règles dans l'ordinateur. Une règle est un énoncé conditionnel qui
lie l’ensemble des conditions à des actions ou résultats.
Elles sont sous la forme SI…ALORS et permettent de formuler les énoncés
conditionnels que nous retrouvons dans la base de connaissances.
Les composants principaux d'un système expert basé sur les règles sont :
1. Base de connaissance : Elle est exprimée sous forme de règles qui modélisent la
connaissance du domaine considéré.
2. Base de faits : La base de faits est la mémoire de travail du système expert. Elle est
variable au cours de l'exécution. Au début, elle contient ce que l'on sait du cas
examiné avant toute intervention du moteur d'inférences. Puis elle est complétée par
les faits déduits par le moteur.
3. Interface d'utilisateur : Il s’agit du moyen de communication entre le système expert
et l’utilisateur. Ce que l’on appelle en génie logiciel : IHM (Interface Homme
Machine)
66
4. Moteur d'inférence : Décide quelles règles sont satisfaites par les faits fournis, donne
la priorité aux règles et exécute la règle prioritaire la plus élevée.
Voici le formalisme :
SI condition ALORS conclusion (ou action)
Lorsque les règles sont établies, le système peut inférer grâce à son moteur
d'inférence selon les faits que nous lui présentons. Notons que la manière dont l'inférence se
déroule dépend du mode de chaînage (avant ou arrière) du moteur d'inférence. Donc à partir
des faits représentant des observations et des règles qui s'appliquent sur ceux-ci, le moteur
d'inférence va être en mesure d'effectuer des déductions.
Si la base de connaissances est en quelque sorte l'élément tactique d'un système
expert, le moteur d'inférences en constitue l'élément stratégique. C'est l'élément qui raisonne
sur les connaissances du système expert dans le but de parvenir à résoudre le problème posé.
3.2.1.2 Spécification de la logique et du mode de raisonnement
1. Logique Modus Ponendo Ponens
La logique formelle choisie est le modus ponens ou logique de détachement. Un
raisonnement logique qui concerne l’implication. Elle consiste à affirmer une implication (« si
P alors Q ») et à poser ensuite l’antécédent (« or P ») pour en déduire le conséquent (« donc
Q »). Le terme modus ponens (plus exactement modus ponendo ponens) vient de ce que l’on
pose P afin d’en tirer la conclusion (ponens est le participe présent du verbe latin « ponere »
qui signifie « poser »).
Formalisation : [(P ⇒ Q) ∧ P] ⇒ Q.
Si la proposition, « P implique Q » est vraie ET que la proposition « P est vraie », est
vraie, ALORS la proposition « Q est vraie » est vraie. Nous dirons par la suite « la
proposition P est vraie » pour « la proposition « P est vraie », est vraie ». C’est le modus
ponens dont la prémisse est vraie.
La règle du modus ponens constitue un des principes de base sur lequel peut être
construit le moteur d'inférences d'un système expert. Ce mécanisme est cependant insuffisant
pour pouvoir simuler un raisonnement. Il est exceptionnel de résoudre un problème complexe
avec une seule règle. Il faut généralement un ensemble de règles dont l'enchaînement permet
d'aboutir à une conclusion. Il est donc nécessaire d'avoir une stratégie de chaînage des règles.
67
2. Mode de raisonnement
Trois modes de raisonnement peuvent être utilisés :
1. Le chaînage avant ;
2. Le chaînage arrière ;
3. Le chaînage mixte.
Dans le cadre de ce travail, seul le chaînage avant sera utilisé.
Le chaînage avant cherche à produire de nouveaux faits à partir des faits dont on
dispose. Pour cela il traite chaque fait et examine les règles où ce fait apparait en prémisse.
Si la prémisse d'une règle est vraie celle-ci est déclenchée, propageant ainsi les faits.
Il recommence ensuite le processus de test des règles avec la nouvelle base de faits enrichie
des conclusions de la règle précédemment déclenchée. Si ce chaînage permet d'obtenir toutes
les informations possibles à partir d'un certain nombre de faits (on parle aussi de « saturer la
base de faits »), l'inconvénient est qu'il est facilement explosif même pour une petite base.
À titre d'exemple, pour comprendre ce que sont les faits et les règles constituant une
base de connaissances, supposons que nous souhaitions identifier les relations de similitude
entre trois aspects de la vie sociale courante à partir des phrases suivantes :
« L’acte de consommer un repas C3 est un acte normal »
« L'effort physique U4 est au-dessous de l’acte normal C3. »
« L'effort physique Ul est au-dessus de l’acte normal C3. »
« SI un acte C est un acte normal
ET un effort physique X est au-dessous de l’acte C
ET un effort physique Y est au-dessus de l’acte C
ALORS l'effort physique X est au-dessous de 1'effort physique Y
ET (X, Y) est une série normale. »
Les trois premières phrases sont des faits, des assertions non conditionnelles. Ici, les
faits peuvent être issus directement d'observations de terrain. La quatrième phrase est une
règle de production (plus simplement une règle), une instruction associant un ensemble de
conditions (ou prémisse) à une conclusion.
La prémisse doit être vraie pour déclencher la règle qui produit une conclusion.
Intuitivement en appliquant la règle aux faits ci-dessus, on peut inférer que 1'effort physique
U4 est au-dessous de l'effort Ul et que (U4, Ul) est une série normale.
Ce résultat est obtenu par l'application de la règle d'inférence dite modus ponens qui
dit que « si on a une proposition P vraie et qu'on sait que P vraie implique que la proposition
Q est vraie alors on peut en inférer que Q est vraie ».
68
À l'issue de l'application de la règle aux faits, on obtient deux nouveaux faits qui
viennent enrichir nos connaissances :
«1'effort physique U4 est au-dessous de 1'effort physique Ul. » Et
« (U4, Ul) est une série normale. »
Les faits peuvent être d'origine externe au système expert, des observations de terrain
par exemple, ou d'origine interne, le résultat de l'application d'une règle. Ils sont par contre
toujours spécifiques à un problème. La quantité de faits contenus dans la base de
connaissances varie selon le problème soumis au système expert.
À l'opposé, les règles sont intrinsèques au système. Elles appartiennent à un domaine
de connaissances particulier mais ne dépendant pas des problèmes spécifiques posés. Leur
nombre ne varie pas au cours du traitement.
C'est ainsi que les règles sont considérées par certains auteurs comme la mémoire à
long terme du système tandis que la mémoire à court terme contient les connaissances
factuelles, susceptibles d'être modifiées, enrichies par le processus d'analyse. Ces deux types
de mémoire rassemblent toutes les connaissances.
L'exemple précédent offre un bon exemple de chaînage avant si on y ajoute la règle R2 :
F1 : « L’acte C3 est un acte normal. »
F2 : « L'effort physique U4 est au-dessous de l’acte normal C3. »
F3 : « L'effort physique Ul est au-dessus de l’acte normal C3. »
R1 : « SI un acte C est un acte normal
ET un effort physique X est au-dessous de l’acte C
ET un effort physique Y est au-dessus de l’acte C
ALORS 1' effort physique X est au-dessous de 1'effort physique Y
ET (X, Y) est une série normale. »
R2 : « SI la série (X, Y) est une série normale
ALORS 1'effort physique X est antérieur à 1'effort physique Y. »
Le résultat du chaînage des règles est alors :
F1, F2 et F3 déclenchent R1.
R1 crée F4 : « L'effort physique U4 est au-dessous de 1'effort physique Ul. » et
F5 : « (U4, Ul) est une série normale. »
F5 déclenche R2.
R2 crée F6 : « L'effort physique Ul est antérieur à 1'effort physique U4. »
69
D’une manière synthétique, dans le mode de chaînage avant, le moteur d'inférence
part des faits pour arriver au but, c'est-à-dire qu'il ne sélectionne que les règles dont les
conditions de la partie gauche sont vérifiées (∈ base de faits), puis applique la première de
ces règles, ce qui ajoute la conclusion à la base. Ce processus est réitéré jusqu'à ce qu'il n'y ait
plus de règles applicables ou que le but soit atteint.
Voici l’algorithme du chaînage avant :
ALGORITHME DU CHAINAGE AVANT
ENTREE : BF (base de faits), BR (base de règles), F (proposition à vérifier)
DEBUT
TANT QUE F n'est pas dans BF ET QU'il existe dans BR une règle
applicable FAIRE
Prendre la première règle applicable R
BR = BR - R (désactivation de R)
BF = BF union conclusion(R) (déclenchement de la règle R, sa
conclusion est rajoutée à la base de faits)
FIN TANT QUE
SI F appartient à BF ALORS
F est établi (succès)
SINON
F n'est pas établi (échec)
FIN
Si au lieu de chercher la saturation de la base de faits, on cherche plutôt à répondre à
une question précise, alors le chaînage-arrière est indiqué. Celui-ci est dirigé par le but à
atteindre. On cherche quels sont les faits ayant produit ce but. Il ne nécessite pas d'avoir toutes
les données à disposition au moment où le raisonnement commence. Les buts à démontrer par
le système expert peuvent être vus comme des hypothèses à vérifier. Le processus démarre
avec une hypothèse et pose une question du type « quels faits (clauses des prémisses d'une
règle) doivent être vrais afin de savoir si l'hypothèse est vraie ? » et s'arrête soit à
l'identification de la première hypothèse plausible ou soit à l'épuisement des hypothèses. Il est
possible de coupler le chaînage arrière à du chaînage avant afin qu'après chaque évaluation
d'une prémisse de règle, une propagation en avant de cette évaluation soit faite pour tirer
l'ensemble des conclusions qu'il est possible d'en tirer.
70
3.2.2 Contexte de la Technologie Numérique (SACSAM)
A ce niveau de contexte, nous allons tâcher de donner une description complète et
détaillée du système SACSAM, tous les scenarii, les liens entres les agents, les tâches à
exécuter, ainsi que l’ordre d’exécution des processus.
3.2.2.1 Modèle d’organisation
Le modèle d’organisation permet de décrire les principales caractéristiques de
l’organisation afin de découvrir les problèmes et opportunités du système (SACSAM). Le
modèle permet de déterminer les faisabilités de cette dernière, son impact sur l’organisation.
C’est en quelque sorte représenter le schéma général, vraisemblablement au schéma
de navigation générale en UML. L’image suivante est une illustration d’une structure
générale :
Figure 3.4 modèle d’organisation
3.2.2.2 Modèle de tâches
Modèle des tâches permet d’étudier les sous-processus c’est-à-dire la décomposition
du processus d’affaires de l’organisation, étant donné qu’une tâche est une sous-partie d’un
processus d’affaires. Il analyse l’activité déployée dans la réalisation des fonctions dans
l’organisation, les entrées et les sorties, les ressources et les compétences nécessaires.
Un exemple du modèle de tâches conçu avec le logiciel G-MOT ci-après :
71
Figure 3.5 représentation du modèle de tâches
3.2.3 Description Conceptuelle des connaissances
La description conceptuelle permet d’identifier la nature et la structure des
connaissances impliquées ainsi que la nature et la structure de la communication
correspondante de ces connaissances
3.2.3.1 Modèle de connaissance
Modèle de connaissance spécifie les connaissances utilisées dans l’exécution d’une
tâche. Il fournit une description du rôle que jouent les différents composants de la
connaissance dans la résolution de problèmes.
L’exemple concret du diagnostic :
F1 : le diagnostic et la thérapeutique DT sont établis.
F2 : le syndrome ulcéreux UG est un résultat du DT
F3 : le syndrome dyspeptique UD est un résultat du DT
F4 : le facteur aggravant X précipite un ulcère indiqué dans le DT
72
R1 : SI le diagnostic et la thérapeutique DT sont établis
ET le syndrome ulcéreux UG est indiqué au diagnostic et la thérapeutique DT
ET un facteur aggravant X est associé à l’ulcère affiché dans le DT
ALORS le diagnostic et la thérapeutique indiqués concernent l’ulcère gastrique
R2 : SI le diagnostic et la thérapeutique DT sont établis
ET le syndrome dyspeptique UD est indiqué au DT
ET un facteur aggravant X est associé au diagnostic DT
ALORS le diagnostic et la thérapeutique indiqués concernent l’ulcère duodénal
R3 : SI le diagnostic et la thérapeutique DT sont présentés
ET le syndrome ulcéreux est indiqué au DT
ET le syndrome dyspeptique est indiqué au DT
ET le facteur aggravant X est associé à ce DT
ALORS le diagnostic et la thérapeutique concernent l’UGD (l’ulcère gastroduodénal)
Voici le formalisme de l’ontologie dans la figure suivante :
Figure 3.7 représentation du modèle de connaissances
Explication des scenarii :
La base de connaissances est constituée des faits sur lesquels sont appliquées les
règles afin de générer un raisonnement logique
Le système laisse à l’utilisateur le choix d’indiquer les faits qu’il lui propose, puis
applique à ces faits la règle y relative et affiche le diagnostic et la thérapeutique
spécifiques.
73
Ce processus est réitéré à chaque entrée et pour chaque cas
3.2.3.2 Modèle de communication
Le modèle de communication précise les transactions de communication entre les
agents impliqués dans une tâche. Ce modèle est référencé au diagramme de séquence en
UML. Voici le formalisme :
Figure 3.8 modèle de communication
3.2.4 Conception du système SACSAM
La conception c’est ce que nous appelons l’artéfact. Son rôle est de fournir les
aspects techniques du système, les connaissances mises en œuvre et l’architecture du logiciel
et les mécanismes de calcul ou le « comment ? » du système.
3.2.4.1 Modèle de conception
Dans ce modèle de conception nous voudrions fournir les spécifications techniques
du système sur base des modèles ci-dessus en termes d’architecture, de plateforme
d’implémentation, de modules logiciels, de représentations, de mécanismes de calcul
nécessaires pour implémenter les fonctions spécifiées dans les modèles de connaissances et de
communication. L’image 3.9 suivante représente la structure conceptuelle du système
SACSAM.
74
Figure 3.9 représentation du modèle conceptuel de SACSAM
3.2.5 Spécification de la base de connaissances à implémenter
3.2.5.1 Base de Faits
A ce niveau, les faits sont classifiés dans différents groupes des faits que nous
appelons des syndromes, le patient est classé dans l’un de ces groupes en cas de la
manifestation d’au moins un seul symptôme spécifique au type de syndrome. :
Faits :
1. Groupe de Fait1 : Faits (symptômes) du groupe : syndrome ulcéreux :
1.1 : Crampes d’estomac
1.2 : Brulure d'estomac
1.3 : Faim douloureuse
1.4 : Douleur épigastrique
1.5 : Sensation d'acide dans la bouche
1.6 : Manque d'appétit
1.7 : Torsion
1.8 : Amaigrissement
75
2. Groupe de Fait2 : Faits (symptômes) du groupe syndrome dyspeptique :
2.1 : Douleur abdominale ou paraombilicale
2.2 : Satiété précoce (qui empêche d'ingérer un repas de volume normal)
2.3 : Sensation d'être vite plein
2.4 : Douleur d'estomac après le repas ou la nuit
2.5 : Hématémèse (vomissement de sang)
2.6 : Nausées
2.7 : Méléna (sang digéré très malodorant qui apparait dans les selles
(généralement noir))
2.8 : Ballonnements.
3. Fait3 : Le syndrome mixte : c’est lorsqu’il y a présence de plusieurs symptômes
entremêlés. Donc de deux catégories ensemble.
4. Fait4 : Aucun symptôme correspondant
5. Groupe de Fait5 : Faits représentant les facteurs aggravants qui interviennent dans la
survenue précoce des ulcères :
5.1 : Le niveau de stress élevé ou l’angoisse
5.2 : La prise à long cours des anti-inflammatoires non stéroïdiens
5.3 : La prise à long cours des antiacides, entre autres (phosphalugel, maalox,
etc.)
5.4 : L’alcoolisme
5.5 : Le tabagisme
6. Fait6 : le patient présente les symptômes du type syndrome ulcéreux ;
7. Fait7 : le patient présente les symptômes du type syndrome dyspeptique ;
8. Fait8 : le patient présente plusieurs symptômes entremêlés ;
9. Fait9 : le patient ne présente aucun symptôme correspondant ;
10. Fait10 : le patient contracte l’un des facteurs aggravants
11. Fait11 : le patient n’est exposé à aucun facteur aggravant
12. Fait12 : Faits d’autres propositions en cas d’absence des symptômes d’ulcère :
12.1
: Solliciter un rendez-vous avec un spécialiste (expert)
12.2
: Pas besoin d’une telle spécialité
13. Fait13 : le patient désire rencontrer un spécialiste
14. Fait14 : le patient ne désire rien du tout. (Pas intéressé)
76
3.2.5.2 Base de règles
A partir des faits présentés ci-haut, appliquons-y les règles pour y arriver au diagnostic
et à la proposition thérapeutique proportionnelle.
Les Règles :
1. R1 : UGA
Si le patient est du type de syndrome ulcéreux, et
S’il est exposé à l’un des facteurs aggravants indiqués ci-haut
Alors le patient contracte l’ulcère gastrique précipité par un des
facteurs aggravants auquel il est exposé.
Voici la proposition thérapeutique appropriée :
Anti-sécrétoires ou IPP (dose simple) :
Oméprazole 20mg
Rabéprazole 20mg
Lanzoprazole : 40mg
Esoméprazole : 20 ou 40mg
Ranitidine : 150mg x2/jour
Antibiothérapie séquentielle (dose simple)
Amoxicilline : 1g x2/jour
Clarithromycine : 500mg x2/jour
Métronidazole ou tinidazole : 500mg x2/jour
Lévofloxacine : 250mg x2/jour (en cas de résistance à la
Clarithromycine)
Posologie :
Pendant les 10 premiers jours :
Double dose des IPP +
5 premiers jours : Amoxicilline (dose simple)
5
jours
suivants :
Clarithromycine
métronidazole (dose simple)
Dose simple pendant 5 semaines de plus.
Alimentation spéciale pour soutenir la thérapeutique :
Augmenter la consommation de fibres solubles
Consommer des aliments sources de vitamines A
Limiter la consommation des boissons irritantes
Eviter les plats trop épicés
+
77
2. R2 : UGS
Si le patient est du type de syndrome ulcéreux et
S’il n’est exposé à aucun des facteurs aggravants
Alors le patient est atteint par l’ulcère gastrique d’origine
bactérienne (généralement Helicobacter Pylori).
Voici une proposition thérapeutique adéquate pour son éradication :
Anti-sécrétoires ou IPP (dose simple) :
Oméprazole 20mg
Rabéprazole 20mg
Lanzoprazole : 40mg
Esoméprazole : 20 ou 40mg
Ranitidine : 150mg x2/jour
Antibiothérapie séquentielle (dose simple)
Amoxicilline : 1g x2/jour
Clarithromycine : 500mg x2/jour
Métronidazole ou tinidazole : 500mg x2/jour
Lévofloxacine : 250mg x2/jour (en cas de résistance à la
Clarithromycine)
Posologie :
Pendant les 10 premiers jours :
Double dose des IPP +
5 premiers jours : Amoxicilline (dose simple)
5
jours
suivants :
Clarithromycine
métronidazole (dose simple)
Dose simple pendant 5 semaines de plus.
Alimentation spéciale pour améliorer la thérapeutique :
Augmenter la consommation de fibres solubles
Consommer des aliments sources de vitamines A
Limiter la consommation des boissons irritantes
Eviter les plats trop épicés
Fractionner l’alimentation.
+
78
3. R3 : UDA
Si le patient est du type de syndrome dyspeptique et
S’il est sujet à un des facteurs aggravants précités.
Alors le patient a l’ulcère duodénal causé par l’acidité produite par
l’estomac, favorisé par un facteur aggravant.
Voici la proposition thérapeutique adéquate :
Anti-sécrétoires ou IPP (dose simple) :
Oméprazole 20mg
Rabéprazole 20mg
Lanzoprazole : 40mg
Esoméprazole : 20 ou 40mg
Ranitidine : 150mg x2/jour
Antibiothérapie séquentielle (dose simple)
Amoxicilline : 1g x2/jour
Clarithromycine : 500mg x2/jour
Métronidazole ou tinidazole : 500mg x2/jour
Lévofloxacine : 250mg x2/jour (en cas de résistance à la
Clarithromycine)
Posologie :
Pendant les 10 premiers jours :
Double dose des IPP
5 premiers jours : Amoxicilline (dose simple)
5
jours
suivants :
Clarithromycine
métronidazole (dose simple)
Pendant 3 semaines de plus : dose simple.
Alimentation spéciale pour améliorer la thérapeutique :
Augmenter la consommation de fibres solubles
Consommer des aliments sources de vitamines A
Limiter la consommation des boissons irritantes
Eviter les plats trop épicés
Fractionner l’alimentation.
+
79
4. R4 : UDS
Si le patient est du type du syndrome dyspeptique et
S’il ne présente aucun facteur aggravant.
Alors le patient est atteint de l’ulcère duodénal causé par l’acidité qui
écoule de l’estomac.
Voici la proposition thérapeutique envisageable :
Anti-sécrétoires ou IPP (dose simple) :
Oméprazole 20mg
Rabéprazole 20mg
Lanzoprazole : 40mg
Esoméprazole : 20 ou 40mg
Ranitidine : 150mg x2/jour
Antibiothérapie séquentielle (dose simple)
Amoxicilline : 1g x2/jour
Clarithromycine : 500mg x2/jour
Métronidazole ou tinidazole : 500mg x2/jour
Lévofloxacine : 250mg x2/jour (en cas de résistance à la
Clarithromycine)
Posologie :
Pendant les 10 premiers jours :
Double dose des IPP
5 premiers jours : Amoxicilline (dose simple)
5
jours
suivants :
Clarithromycine
métronidazole (dose simple)
Pendant 3 semaines de plus : dose simple.
Alimentation spéciale pour améliorer la thérapeutique :
Augmenter la consommation de fibres solubles
Consommer des aliments sources de vitamines A
Limiter la consommation des boissons irritantes
Eviter les plats trop épicés
Fractionner l’alimentation.
+
80
5. R5 : UGDA
Si le patient présente plusieurs symptômes entremêlés, et
S’il est confronté à l’un des facteurs aggravants
Alors le patient est atteint par l’ulcère gastroduodénal d’origine
bactérienne et entraîné par certains facteurs aggravants.
Voici une proposition thérapeutique requise :
Anti-sécrétoires ou IPP (dose simple) :
Oméprazole 20mg
Rabéprazole 20mg
Lanzoprazole : 40mg
Esoméprazole : 20 ou 40mg
Ranitidine : 150mg x2/jour
Antibiothérapie séquentielle (dose simple)
Amoxicilline : 1g x2/jour
Clarithromycine : 500mg x2/jour
Métronidazole ou tinidazole : 500mg x2/jour
Lévofloxacine : 250mg x2/jour (en cas de résistance à la
Clarithromycine)
Posologie :
Pendant les 10 premiers jours :
Double dose des IPP +
5 premiers jours : Amoxicilline (dose simple)
5
jours
suivants :
Clarithromycine
métronidazole (dose simple)
Pendant 6-7 semaines de plus : dose simple.
Alimentation spéciale pour améliorer la thérapeutique :
Augmenter la consommation de fibres solubles
Consommer des aliments sources de vitamines A
Limiter la consommation des boissons irritantes
Eviter les plats trop épicés
Fractionner l’alimentation.
+
81
6. R6 : UGDS
Si le patient présente des symptômes entremêlés, et
S’il n’est pas exposé à des facteurs aggravants
Alors le patient a l’ulcère gastroduodénal d’origine bactérienne.
Voici la proposition thérapeutique :
Anti-sécrétoires ou IPP (dose simple) :
Oméprazole 20mg
Rabéprazole 20mg
Lanzoprazole : 40mg
Esoméprazole : 20 ou 40mg
Ranitidine : 150mg x2/jour
Antibiothérapie séquentielle (dose simple)
Amoxicilline : 1g x2/jour
Clarithromycine : 500mg x2/jour
Métronidazole ou tinidazole : 500mg x2/jour
Lévofloxacine : 250mg x2/jour (en cas de résistance à la
Clarithromycine)
Posologie :
Pendant les 10 premiers jours :
Double dose des IPP
5 premiers jours : Amoxicilline (dose simple)
5
jours
suivants :
Clarithromycine
métronidazole (dose simple)
Pendant 6-7 semaines de plus : dose simple.
Alimentation spéciale pour améliorer la thérapeutique :
Augmenter la consommation de fibres solubles
Consommer des aliments sources de vitamines A
Limiter la consommation des boissons irritantes
Eviter les plats trop épicés
Fractionner l’alimentation.
+
82
7. R7 : Néant
SI le patient ne présente aucun symptôme des ulcères et
S’il désire rencontrer un spécialiste
ALORS le patient n’est probablement pas atteint par l’ulcère
gastroduodénal
Voici ce que nous proposons pour rencontrer un spécialiste
Pour tout contact avec nos experts, contactez-nous aux adresses
suivantes :
(+243) 812 223 219 / 853 303 962
E-mail: samg.baka@gmail.com
Instagram : samygrace1521
8. R8 : Instant zéro succès
SI le patient ne présente aucun symptôme relatif aux ulcères et
S’il n’a pas besoin de rencontrer un spécialiste
ALORS le patient n’a rien à avoir avec le système expert
Voici le message affiché :
D’accord !!! merci de nous contacter en cas de besoin
Prenez soins de vous SVP !!!!
83
3.3 Résumé partiel3
L’acquisition et la spécification de connaissances considérée comme partie centrale
de notre étude a permis à ce que nous avons recueillis les connaissances (expertises) auprès
des experts identifiés ci-haut de manière explicite. L’expertise à partir de laquelle nous avons
défini formellement le système et représenté les connaissances sous forme graphiques, une
démarche pas très facile à réaliser.
Dans le chapitre suivant, nous tâcherons de définir l’environnement de
développement que nous utiliserons afin de traduire le modèle de conception ainsi représenté
sous forme des faits et règles compréhensibles en même temps par l’ordinateur et par les
utilisateurs de la technologie (SACSAM).
84
CHAPITRE
IV :
FORMALISATION
DE
LA
BASE
DE
CONNAISSANCES POUR LE DIAGNOSTIC ET LA PROPOSITION
THERAPEUTIQUE DE L’ULCERE GASTRODUODENAL
4.1 Introduction
La formalisation de la base de connaissances consiste à la construction de la base de
connaissances. Autrement, il est question de l’implémentation des fonctions du système défini
précédemment dans les modèles de connaissance et de conception.
L’environnement de développement choisi nous aiderait à représenter ces
connaissances sous forme des faits, et à définir les règles que le moteur d’inférence s’en
servira selon leur priorité pour poser le diagnostic et proposer la thérapeutique de l’ulcère
gastroduodénal.
4.2 Environnement de développement CLIPS
CLIPS (C Language Integrated Production System). C’est un langage intégré du
langage de base C pour la production de système. Il a été développé en 1985 et fournit un
environnement de développement de système expert complet. Il permet de construire des
systèmes basés sur les règles ou objets et possède plusieurs avantages. Premièrement, il
permet de représenter la connaissance grâce à une grande variété de représentations (orienté
objet, basée sur les règles ou encore procédurale). Ensuite, c’est un outil très portable.
Il a été écrit en C pour assurer une bonne portabilité ainsi qu’un temps d’exécution
remarquable. Un autre avantage de cet outil est son intégration. En effet, nous pouvons
facilement l’intégrer dans un code procédural ou encore l’appeler comme sous-routine. Ce
processus est possible dans des langages de programmation comme : C, Java, FORTRAN,
ADA, Python, etc. ce sont des avantages qui font en sorte que CLIPS est le plus populaire
partout dans le monde.
A savoir que CLIPS n’a pas que des avantages, il présente aussi des insuffisances, la
première c’est qu’il est très difficile de trouver un ou des faits dans la base de faits lorsque
celle-ci est d’une taille importante. Ce qui s’explique par le fait que CLIPS ne dispose pas
d’outil ou de fonction qui permet de rechercher un fait en particulier. Et deuxièmement il
manque un aspect important qui est la gestion de l’incertitude.
85
4.2.1 Cycle de base de CLIPS
CLIPS comme tout autre moteur d’inférence comprend deux phases :
La phase de filtrage : détermine l'ensemble des règles applicables : une règle est
applicable si toutes les propositions de sa prémisse sont dans la base de faits.
La phase d'exécution : consiste à appliquer la première règle applicable ; cette action
consiste à ajouter un fait à la base.
Un fait est une proposition évaluée à vrai.
Une proposition est une expression quelconque qui peut être évaluée à vrai ou
à faux (ex : « le patient a une hémorragie interne »).
Une règle d’inférence se présente sous la forme (prémisse) → (conclusion) ; où
prémisse = ensemble de propositions et conclusion = une proposition.
Une base de connaissances est composée d'un ensemble de faits et de règles
d'inférence.
Un moteur d’inférence est un programme qui permet, à partir d’une base de
règles et d’une base de faits, de déduire de nouveaux faits.
Un système expert est composé d’une base de connaissances, d’un moteur
d’inférence et d’une interface utilisateur.
Voici sa maquette de commandes :
Figure 4.1 maquette de commandes clips
86
4.2.2 Syntaxe
CLIPS utilise une syntaxe similaire à LISP. Ceci se traduit par l’omniprésence de
parenthèses ouvrantes "(" et fermantes ")". Elles sont notamment nécessaires pour appeler des
fonctions systèmes ou définies par le programmeur (programmation procédurale).
Par exemple, la commande suivante exécute un programme CLIPS :
CLIPS > (run)
Par ailleurs, les opérations mathématiques utilisent une notation préfixée. Ainsi les
calculs (5+2) et (7*2-7) s’écrivent en CLIPS comme suit :
CLIPS> (+ 5 2)
7
CLIPS> (-(* 7 2)7)
7
CLIPS>
4.2.3 Manipulation des Faits
Un fait CLIPS est défini comme suivant :
(nom-de-la-relation valeurs)
Exemple :
(pere jacob samy)
Le nom de la relation identifie le sens, la portée ou l’objectif du fait. Les valeurs
précisent l’information véhiculée par le fait. Ces valeurs peuvent être exprimées sous la forme
d’une liste de valeurs ou de champs : on parlera dans le premier cas de faits ordonnés ou non
structurés et de faits structurés ou non ordonnés dans le second cas.
La mémoire de travail de CLIPS est la « FACTS LIST ». Un fait peut être :
Une liste de « Champs »
Une structure composée d’un nom et d’une liste de la paire (attribut, valeur)
Une instance d’un objet.
1. Faits Ordonnés
Un fait ordonné est une forme la plus simple utilisée, mais aussi la plus rigoriste en
ce qui concerne le respect de l’ordre des valeurs.
Exemple :
(etudiant samy grace 23 2) Et
(etudiant grace samy 23 2)
Lorsque nous observons ces deux faits repris ci-haut, nous voyons qu’ils utilisent les
mêmes valeurs, et pourtant ils sont considérés comme différents.
87
Ainsi, l’usage des faits ordonnés exige le respect de l’ordre des valeurs, notamment
si ces valeurs sont utilisées dans une règle. Cela implique qu’il est important de définir une
bonne fois la façon dont le fait se renseigne.
Exemple de la création, la destruction et la vérification d’une liste des faits :
▪
Ajouter un fait : (assert <fait>*).
Exemple :
CLIPS> (assert (voiture renault 19) (voiture renault R5))
<fact-1>
En retour, la commande (assert) donne l’identifiant du dernier « fait » enregistré. Cet
identifiant appelé aussi (fact-id) est formé du mot (fact) et d’un numéro incrémenté à chaque
insertion.
▪
Lister le contenu de la base de faits : (facts) cette commande affiche le contenu de la
base de faits.
Exemple : toujours avec l’exemple précédent, appliquons la commande (facts) pour
voir le résultat.
CLIPS> (facts)
f-0 (voiture renault 19)
f-1 (voiture renault R5)
For a total of 2 facts
Notons que l’insertion d’un fait structuré nécessite la définition au préalable du
deftemplate associé. Dans le cas contraire, CLIPS interprète le champ comme un appel de
fonction ayant de grande chance de ne pas exister. Ceci conduit alors au message d’erreur
suivant :
CLIPS> (assert (voiture (marque renault)))
[EXPRNPSR3] Missing function declaration for marque
2. Faits Structurés
La notion des faits structurés correspond au même besoin que le struct du langage C.
Ce principe est utilisé pour enregistrer des informations sur un même objet.
Voici comment se définit un fait structuré :
▪
Ajouter un fait : le mot clé (deftemplate)
Exemple :
(deftemplate nom-du-fait-structuré "commentaires explicatifs"
(slot champ1)
(slot champ2)
88
(slot champ3))
Notons que le mot clé slot indique que le champ ne peut avoir qu’une seule valeur. A
l’opposé, nous pouvons utiliser le mot clé multislot lorsqu’il s’agit de signifier plusieurs
valeurs.
Pour permettre à l’étudiant Bakatupidia d’insérer ses deux prénoms, voici la syntaxe y relatif :
(deftemplate etudiant "renseignement sur un étudiant"
(slot nom)
(multislot prenoms)
(slot age)
(slot classe))
Pratiquons :
(deftemplate Etudiant
(slot Bakatupidia)
(multislot samy grace)
(slot 24)
(slot l2))
Il peut être nécessaire de disposer, au démarrage du SE, d’un ensemble de faits. Le
mot clé deffacts permet de déclarer un ensemble de faits comme devant être inséré après un
appel à la commande (reset). Cette dernière supprime tous les faits existants dans la base de
faits, insère le fait (initial-fact) et insère ensuite tous les faits contenus dans des groupes
deffacts. La syntaxe est la suivante :
(deffacts nom-descriptif <fait>+)
Exemple d’une base de faits initiale :
(deffacts base-de-faits-initial-diagnostic
(hopital
(nom clinique "Nom_de_l’entité"))
(departement "Gastroentérologie et Hépatologie"))
(services
(intitule "Nom_du_service")
(responsable "Nom_de_l’expert"))
(specialite "Spécialité_de_l’expert"))))
89
4.2.4 Manipulation des Règles
Rappelons que CLIPS fonctionne en chaînage avant, donc les règles se présentent
sous la forme d’expression SI…ALORS. La structure générale d’une déclaration de règle est
la suivante :
(defrule nom-de-la-règle "commentaire explicatif"
(declare ; propriétés particulières (facultatif)
(salience <nombre-entier>))
; partie condition
; faits, Patterns ce qui veut dire « patron d’appariement »
=>
; partie conclusion
; insertion de faits, calculs, …)
La partie declare permet de préciser les propriétés particulières, et notamment l’ordre
de priorité de la règle défini par la valeur entière inscrite dans le champ salience. Cette valeur
doit être comprise entre –10 000 et +10 000. L’absence de cette définition, revient à donner
une valeur moyenne : 0.
La partie condition d’une règle précise les conditions requises pour l’activation de la
règle. Le terme activation signifie que la règle est prête à être exécutée ou plus précisément
les instructions situées dans sa partie conclusion. Pour plus de clarté, différents cas sont
abordés à l’aide d’exemples.
4.2.5 Affichage des chaînes de caractères
Les caractères en CLIPS sont affichés à l’aide de l’instruction suivante :
(printout t "Hello world" crlf)
Printout t = c’est l’instruction qui affiche le texte à l’écran
Crlf : permet le retour à la ligne.
4.3 Illustration du système SACSAM
Notre système est baptisé : SACSAM qui est l’acronyme de (SoftbotAnalysisCare &
Sam l’ingénieur concepteur). L’image 4.2 suivante démontre ou l’apparence de notre
système.
90
Figure 4.2 illustration du système SACSAM
4.3.1 Algorithme d’implémentation de la base de connaissances de SACSAM
Au lancement, le système demande à l’utilisateur de taper sur la touche Enter pour
ouvrir le système
(bind ?touche (readline))
(assert (fait debut)))
(defrule regle1
(fait debut)
=>
(printout t "BONJOUR ! VOICI LA PROCEDURE : SELECTIONNER LE NUMERO D'UN
SYNDROME ET VALIDER" crlf
"1. SYNDROME ULCEREUX : regroupe les symptômes suivants :
1.1 Brûlure d'estomac
1.2 Crampe d'estomac
1.3 Faim douloureuse
1.4 Douleur épigastrique
1.5 Sensation d'acide dans la bouche
1.6 Manque d'appétit
1.7 Torsion
1.8 Amaigrissement " crlf
"2. SYNDROME DYSPEPTIQUE : constitué par les symptômes suivants :
2.1 Douleur abdominale ou paraombilicale
2.2 Satiété précoce (qui empêche d'ingérer un repas de volume normal)
2.3 Sensation d'être vite plein
91
2.4 Douleur d'estomac après le repas ou la nuit
2.5 Hématémèse (vomissement de sang)
2.6 Nausées
2.7 Méléna (sang digéré très malodorant apparaissant dans les selles (souvent
noir))
2.8 Ballonnements. " crlf
"3. SYNDROME MIXTE : mélimélo (symptômes entremêlés)" crlf
"4. AUCUNE CORRESPONDANCE" crlf)
(assert (fait question)))
(defrule a (fait"0") => (assert (fait"0")))
(defrule lecture
(fait question)
=>
(retract *)
(bind ?syndrome (readline))
(assert (fait ?syndrome)))
(defrule regle2
(fait"1")
=>
(printout t crlf "SUPER! REPONDRE A LA QUESTION SUIVANTE POUR CONFIRMER
LE DIAGNOSTIC : " crlf
"05. CE SONT LES FACTEURS AGGRAVANTS :
05.1 Le niveau de stress élevé
05.2 L’alcoolisme
05.3 Le tabagisme
05.4 Abus des épices
05.5 La prise à long cours des anti-inflammatoires non stéroïdiens
05.6 La prise à long cours des antiacides (phosphalugel, dimagel, maalox, etc.)" crlf
"ALORS, SI AU MOINS UN SEUL FACTEUR VOUS EST FREQUENT, REPONDEZ "
Crlf
"5. OUI" crlf
"6. NON" crlf)
(assert (fait question1)))
(defrule b (fait"2") => (assert (fait"2")))
92
(defrule lecture1
(fait question1)
=>
(retract *)
(printout t crlf "REPONDEZ PAR LE CHIFFRE INDIQUANT OUI ou NON et VALIDEZ.
ALLEZ-Y...")
(bind ?facteur (readline))
(assert (fait ?facteur)))
(defrule regle3
(fait"5")
=>
(printout t crlf "NOUS VOUS REMERCIONS D'AVOIR REPONDU A NOS QUESTIONS"
crlf
"APRES L'ANALYSE, LE DIAGNOSTIC PROUVE QUE : VOUS ETES ATTEINT PAR
L'ULCERE GASTRIQUE "crlf
"NOUS VOUS PROPOSONS LA THERAPEUTIQUE SUIVANTE :"crlf
"ANTISECRETOIRES OU IPP :" crlf
"*Omeprazole 20mg" crlf
"*Rabeprazole 20mg" crlf
"*Lanzoprazole 40mg" crlf
"*Ezomeprazole 20 ou 40mg" crlf
"*Ranitidine 300mg" crlf
"ANTIBIOTHERAPIE SEQUENTIELLE :" crlf
"*Clarithromycine 500mg x2/jour" crlf
"*Metronidazole ou tinidazole 500mg x2/jour" crlf
"VOICI LA POSOLOGIE :" crlf
"*1 : 10 premiers jours : double dose des IPP ajouter avec : "crlf
"*2 : 5 premiers jours : Amoxicilline *" crlf
"*3 : 5 jours suivants : Clarithromycine+metronidazole" crlf
"*4 : Continuer la dose normale pendant 5 semaines de plus" crlf
"POUR AMELIORER LE TRAITEMENT, VOICI UNE ALIMENTATION SPECIALE
REQUISE" crlf
"*Augmenter la consommation de fibres solubles "crlf
"*Consommer des aliments sources de vitamine A" crlf
93
"*Limiter la consommation de boissons irritantes "crlf
"*Eviter les plats trop épicés" crlf
"NB : -l'alimentation spéciale est à adapter selon votre tolérance individuelle, en cas de
complication avec ce traitement, prière de faire une endoscopie digestive pour prévenir le
danger.
-tous les facteurs aggravants cités ci-haut sont à éviter "crlf
"Mettez-y un peu plus du sérieux, ce travail implique la participation de plusieurs experts."
crlf
"Pour tout contact avec nos experts, contactez-nous aux adresses suivantes : "crlf
"+243 812 223 219 / +243 853 303 962" crlf
"E-mail: samg.baka@gmail.com" crlf))
(reset)
4.3.2 Architecture logicielle de SACSAM
A ce niveau du travail, nous allons démontrer le résultat de l’implémentation de la
base de connaissances de notre système SACSAM en présentant et expliquant les étapes que
propose le système pour son utilisation. Dans l’image 4.2 suivante, nous verrons la première
interface de saisie des commandes au lancement de l’environnement CLIPS, ainsi que les
commandes pour lancer l’exécution.
Figure 4.3 maquette de lancement des programmes CLIPS
L’instruction : (load) permet d’exécuter un programme CLIPS
La base de connaissances est nommée (sacsam.clp), enregistré à l’adresse suivante :
C:/Users/Samy_Grace/Documents/sacsam.clp
D’où la commande : (load "C:/Users/Samy_Grace/Documents/sacsam.clp")
94
Après exécution de cette commande, voici ce que le système affiche dans la figure 4.3
suivante.
Figure 4.4 Prompt de saisie des commandes pour exécution des programmes CLIPS
Après avoir lancé le système, s’ensuit la réinitialisation de la base des faits pour
exécuter à partir du fait initial du système, puis lancer l’exécuter avec les instructions
suivantes :
(reset) : réinitialisation
(run) : exécution
Figure 4.5 maquette d’initialisation de la base des faits du système SACSAM
95
A l’exécution de ces deux précédentes commandes, le système vous affiche son
interface d’accueil, comme l’indique l’image 4.5 suivante :
Figure 4.6 maquette d’accueil SACSAM
Après avoir appuyé sur la touche Enter, vous accéder à l’interface de proposition et
présentation du processus selon les indications du système. L’image 4.6 suivante présente
l’interface de choix de syndrome :
Figure 4.7 présentation des syndromes par SACSAM
96
Dans l’image 4.7 suivante, nous verrons l’interface qu’affiche le système lorsque le
choix du syndrome est (1), ce qui correspond au syndrome ulcéreux :
Figure 4.8 choix du syndrome ulcéreux par l’utilisateur
Le processus continue, le système considère le premier choix et vous en propose un
deuxième en posant la question de savoir si vous êtes exposé aux facteurs aggravants des
ulcères avant de poser le diagnostic. Dans l’image 4.8 suivante, nous allons voir le résultat du
diagnostic qu’affiche le système si le choix est (5), correspondant à OUI, donc le patient
reconnait un de ces facteurs aggravants dans son quotidien :
97
Figure 4.9 affichage du diagnostic et de la thérapeutique par SACSAM
Enfin, ça y est ! Nous y voilà, le verdict est tombé, l’objectif était d’en arriver
jusqu’au résultat final qu’est le diagnostic et la proposition thérapeutique. Ainsi s’achève le
processus, ceci est réitéré autant que vous répondrez en respectant les propositions que vous
affiche le moteur d’inférence.
Par ailleurs, le moteur d’inférence fonctionne en boucle, combinant faits et règles,
soyez donc très attentif de sélectionner dans les proportions que vous propose le système à
chaque itération, dans le cas contraire, le système cherchera la règle correspondant à votre
saisie pour ajouter à la base des faits et retrancher à la base des règles.
98
4.4 Résumé Partiel4
Après un si long tour d’horizons, la finalité était d’aboutir à formaliser une base de
connaissances d’un système expert, capable de poser un diagnostic, après quoi proposer une
thérapeutique pour l’ulcère gastroduodénal.
Ainsi nous y voilà, une base de connaissances a été formalisée correctement et
soigneusement avec un raisonnement logique dit, de détachement, à partir de l’environnement
de développement CLIPS 6.3. Ce dernier a été choisi pour sa performance et sa portabilité.
Ainsi s’achève la problématique de notre objet d’étude.
99
CONCLUSION GENERALE
Ce mémoire avait pour ambition de formaliser la base de connaissances d’un système
expert pour le diagnostic et la proposition thérapeutique de l’ulcère gastroduodénal. Dans le
souci d’apporter une valeur ajoutée dans le système de gestion et la prise en charge des
malades de l’ulcère gastroduodénal par un système expert, en se demandant quelle démarche
méthodologie, quel environnement de développement et quelle logique formelle allons-nous
utiliser pour formaliser et implémenter notre base de connaissances.
Il a fallu dans un premier temps définir l’approche dans laquelle nous voulions
travailler en faisant un état de l’art sur les systèmes experts et la méthodologie de
développement, ensuite mener quelques recherches sur la maladie de l’ulcère gastroduodénal
en s’intéressant largement aux spécificités inhérentes au diagnostic et la thérapeutique et ne
sélectionner que les plus pertinentes pour notre étude.
Ensuite, nous avons procéder à l’acquisition et spécification de connaissances.
Partant de la phase d’acquisition de connaissances, différents experts spécialistes en
gastroentérologie, hépatologie et médecine générale ont été contactés au cours de cette phase
afin d’avoir les connaissances spécifiques au diagnostic et à la thérapeutique de l’ulcère
gastroduodénal. Ainsi, les spécificités de modélisation de connaissances par les modèles
CommonKADS, dénotaient une volonté de créer de modèles de représentation sous forme
graphique des connaissances, des acteurs ainsi que des opérations et tâches qu’ils régissent.
Grâce aux logiciels MOT, MOTPlus et G-MOT, après l’analyse de connaissances, les
modèles graphiques ont été représentés.
L’idée selon laquelle les systèmes experts ont servi à résoudre différents problèmes
du genre, et sont toujours d’actualité entant que système permettant de reproduire la
connaissance humaine dans un programme informatique pour agir à l’instar de l’homme,
technologie numérique de l’intelligence artificielle, méritent d’être générés et exploités dans
des environnements divers.
En effet, sans passer outre notre objectif principal, les connaissances ainsi spécifiées
et représentées sous forme graphique, ont été enfin traduites en faits et règles à l’aide de
l’environnement de développement des systèmes intelligents CLIPS. Ce moteur d’inférence
puissant et qualifié dans le développement des systèmes intelligents a été notre choix parmi
tant d’autres, parce que basé sur la logique de chaînage avant, logique utilisée pour les
systèmes experts basés sur les règles, laquelle a été notre choix.
100
Le moteur d’inférence CLIPS a été une réussite sans équivoque de nos objectifs
prédéfinis, car l’idée était d’aboutir à l’implémentation de l’architecture du système à base de
connaissances baptisé : « SACSAM » : nom composé du préfixe (SoftbotAnalysisCare) et du
suffixe (Sam : le développeur). Car un système servant pour les soins médicaux.
Enfin, nos objectifs ont été atteints, une base de connaissances a bien été formalisée
et implémentée, et répond aux attentes des usagers comme nous l’avons démontré au dernier
chapitre de notre travail.
101
BIBLIOGRAPHIE
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[25] A. Dr. Tshimpi wola, Vomissements de sang par la bouche, provoqués par l’ulcère de
l’estomac. République Démocratique du Congo, 2015.
102
TABLE DE MATIERES
EPIGRAPHE ............................................................................................................................................ I
DEDICACE ............................................................................................................................................. II
REMERCIEMENTS .............................................................................................................................. III
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................................ V
LISTE DES TABLEAUX ...................................................................................................................... VI
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ......................................................................................... VII
INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................................. 1
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LES SYSTEMES EXPERTS ET DEMARCHE
METHODOLOGIQUE (CommonKADS) .............................................................................................. 5
1.1 Les Systèmes Experts (SE)............................................................................................................ 5
1.1.1 Introduction ............................................................................................................................ 5
1.1.2 Composants et Architecture d’un Système Expert ................................................................. 5
1.1.2.1 La Base de Connaissances (Knowledge Base) ................................................................ 7
1.1.2.2 Le Moteur d’inférence ..................................................................................................... 8
1.1.2.3 Module d’explication (explanation facility) .................................................................... 8
1.1.2.4 Module d’acquisition de connaissances (knowledge base acquisition facility) .............. 8
1.1.2.4.1 Les cas d’utilisation ................................................................................................. 9
1.1.2.4.2 L’ontologie du domaine........................................................................................... 9
1.1.2.5 Interface Utilisateur (user interface) .............................................................................. 10
1.1.3 Les générations des Systèmes experts .................................................................................. 10
1.1.3.1 La première génération .................................................................................................. 10
1.1.3.2 La deuxième génération ................................................................................................ 11
1.1.3.3 Les systèmes experts d’aujourd’hui .............................................................................. 12
1.1.4 Approche de développement d’un Système Expert .............................................................. 12
1.1.4.1 Raisonnement à Partir des Règles ou (Rule Based Reasoning « RBR ») ...................... 12
1.1.4.2 Raisonnement à partir des Cas ou (Case Based Reasoning « CBR »)........................... 14
1.1.5 Difficultés liées à l'utilisation des systèmes experts ............................................................. 14
1.1.6 Introduction A L’intelligence Artificielle. ........................................................................... 15
1.1.6.1 Grands courants de l’IA ................................................................................................ 16
1.1.6.2 Bref aperçu historique de l’IA ....................................................................................... 17
1.1.6.3 Les bases conceptuelles actuelles de l’IA...................................................................... 18
1.1.6.3.1 Leurs Origines ....................................................................................................... 18
1.1.6.4 Naissance des premiers Chatbots .................................................................................. 19
103
1.1.6.5 Les Surpromesses et le premier hiver de l’IA ............................................................... 19
1.1.6.6 La première renaissance avec les systèmes experts et un nouvel hiver ......................... 20
1.1.6.7 La Dernière Renaissance de l’IA ................................................................................... 21
1.1.6.8 Définitions et segmentations de l’IA ............................................................................. 21
1.1.6.8.1 Définition ............................................................................................................... 21
1.1.6.8.2 Segmentation rationnelle ...................................................................................... 21
1.1.6.8.3 Segmentation Généraliste...................................................................................... 22
1.1.6.9 Les Constituants fondamentaux de l’IA ........................................................................ 23
1.1.6.10 Les Orientations fondamentales de l’IA .......................................................................... 24
1.1.6.11 Applications génériques de l’IA .................................................................................. 26
1.1.6.12 Démonstration de théorèmes mathématiques .............................................................. 26
1.1.6.13 Applications métiers de l’IA ....................................................................................... 28
1.2 La Démarche Méthodologique « CommonKADS » ................................................................... 29
1.2.1 Introduction .......................................................................................................................... 29
1.2.2 Description de la méthode CommonKADS ......................................................................... 29
1.2.3 Forces et faiblesses de CommonKADS ............................................................................... 32
1.2.3.1 Forces de CommonKADS ............................................................................................. 32
1.2.3.2 Les Faiblesses de CommonKADS ................................................................................ 33
1.3 Résumé Partiel1 ............................................................................................................................... 33
CHAPITRE II : THEORIE SUR L’ULCERE GASTRODUODENAL ............................................... 34
2.1 Introduction ................................................................................................................................. 34
2.2 Anatomie de l’estomac ............................................................................................................ 34
2.2.1 Localisation de l’estomac dans l’organisme ..................................................................... 34
2.2.2 Structure de l’estomac ...................................................................................................... 35
2.2.3 Vascularisation de l’estomac ............................................................................................ 35
2.3 Rôle de l’estomac ........................................................................................................................ 36
2.4 Fonctionnement de l’estomac .................................................................................................. 38
2.5 Physiopathologie de l’estomac ................................................................................................ 38
2.5.1 Déséquilibre entre facteurs agressifs et mécanismes de défense ...................................... 39
2.5.2 Impact et développement de la muqueuse gastrique dans l’estomac ............................... 40
2.6 Causes des ulcères ................................................................................................................... 41
2.6.1 Ulcère gastroduodénal lié à l’infection à helicobacter pylori ........................................... 42
2.6.2 Ulcère gastroduodénal lié aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS).................... 43
2.6.3 Ulcère gastroduodénal non lié ni aux AINS ni à helicobacter pylori ............................... 44
2.6.4 Ulcère gastroduodénal lié au syndrome de Zollinger-Ellison .......................................... 44
104
2.6.5 Autres facteurs intervenants ............................................................................................. 44
2.6.5.1 Facteurs génétiques .................................................................................................. 44
2.6.5.2 Le tabagisme ............................................................................................................. 44
2.6.5.3 Le stress..................................................................................................................... 45
2.6.5.4 Alcool et régime alimentaire .................................................................................... 45
2.7 La Symptomatologie de l’ulcère gastroduodénal .................................................................... 45
2.8 Les Complications de l’ulcère gastroduodénal........................................................................ 46
2.8.1 Complications communes ................................................................................................ 46
2.8.2 Autres complications ........................................................................................................ 47
2.9 Hygiènes préventives .............................................................................................................. 48
2.10 Resumé2 ................................................................................................................................. 49
CHAPITRE III : ACQUISITION ET SPECIFICATION DES CONNAISSANCES POUR LE
DIAGNOSTIC ...................................................................................................................................... 50
3.1 Acquisition de connaissances ...................................................................................................... 50
3.1.1 Introduction .......................................................................................................................... 50
3.1.2 Cas d’utilisation pour l’acquisition de connaissances .......................................................... 52
3.1.3 L’ontologie du domaine ....................................................................................................... 53
3.1.4 Difficultés de l’acquisition des connaissances ..................................................................... 54
3.1.5 Planification de l’acquisition de connaissances.................................................................... 55
3.1.5.1 Identification du domaine d’étude ................................................................................. 55
3.1.5.2 Identification des experts ............................................................................................... 55
3.1.6 Extraction des connaissances ............................................................................................... 56
3.1.6.1 Explication de l’approche d’acquisition ........................................................................ 56
3.1.6.2 Interrogations et speech des experts .............................................................................. 56
3.1.7 Analyse de connaissances..................................................................................................... 61
3.2 Spécification et représentation des connaissances avec application de la méthode
CommonKADS ................................................................................................................................. 65
3.2.1 Spécification de l’approche de développement et mode de raisonnement ........................... 65
3.2.1.1 Systèmes experts basés sur les règles ............................................................................ 65
3.2.1.2 Spécification de la logique et du mode de raisonnement .............................................. 66
1.
Logique Modus Ponendo Ponens ................................................................................ 66
2.
Mode de raisonnement ................................................................................................ 67
3.2.2 Contexte de la Technologie Numérique (SACSAM) ........................................................... 70
3.2.2.1 Modèle d’organisation ................................................................................................... 70
3.2.2.2 Modèle de tâches ........................................................................................................... 70
105
3.2.3 Description Conceptuelle des connaissances ....................................................................... 71
3.2.3.1 Modèle de connaissance ................................................................................................ 71
3.2.3.2 Modèle de communication ............................................................................................ 73
3.2.4 Conception du système SACSAM ....................................................................................... 73
3.2.4.1 Modèle de conception ................................................................................................... 73
3.2.5 Spécification de la base de connaissances à implémenter .................................................... 74
3.2.5.1 Base de Faits.................................................................................................................. 74
3.2.5.2 Base de règles ................................................................................................................ 76
3.3 Résumé partiel3............................................................................................................................ 83
CHAPITRE IV : FORMALISATION DE LA BASE DE CONNAISSANCES POUR LE
DIAGNOSTIC ET LA PROPOSITION THERAPEUTIQUE DE L’ULCERE GASTRODUODENAL
............................................................................................................................................................... 84
4.1 Introduction ................................................................................................................................. 84
4.2 Environnement de développement CLIPS .................................................................................. 84
4.2.1 Cycle de base de CLIPS ....................................................................................................... 85
4.2.2 Syntaxe ................................................................................................................................. 86
4.2.3 Manipulation des Faits ......................................................................................................... 86
1.
Faits Ordonnés................................................................................................................... 86
2.
Faits Structurés .................................................................................................................. 87
4.2.4 Manipulation des Règles ...................................................................................................... 89
4.2.5 Affichage des chaînes de caractères ..................................................................................... 89
4.3 Illustration du système SACSAM ............................................................................................... 89
4.3.1 Algorithme d’implémentation de la base de connaissances de SACSAM ........................... 90
4.3.2 Architecture logicielle de SACSAM .................................................................................... 93
4.4 Résumé Partiel4 ........................................................................................................................... 98
CONCLUSION GENERALE ............................................................................................................... 99
BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................................. 101