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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC) ******* ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC) ******* DEPARTEMENT DE GENIE DE L’ENVIRONNEMENT (DGEN) ******* 1ère Promotion THEME : Evaluation de la ressource dans les plantations privées de teck (Tectona grandis L.F) au Sud-Bénin Présenté et soutenu par : Sous la supervision du : HOUNMENOU.G. Castro Pr. Dr .Ir. Noël FONTON Président du jury : Prof. AVLESSI Félicien Les membres du jury: 1- Dr. AHOTON Léonard 2- Dr. TCHABI Vincent 3- Prof FONTON Noël Décembre 2010 Certification CERTIFICATION Je certifie que ce travail a été entièrement réalisé par Monsieur Castro G. HOUNMENOU, étudiant du Département de Génie de l’Environnement (GEN) de l’ Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) du Bénin, en vue de l'obtention du Diplôme d'Ingénieur de Conception. Le superviseur Pr. Dr .Ir. Noël FONTON Maître de conférences en Biométrie et Estimations forestières i Dédicace DEDICACE Cette œuvre est une œuvre que je dédie à l’Homme. Ainsi, qu’il souffre aujourd’hui pour qu’on soit heureux demain. Que l’Homme ne contourne point les embûches d’aujourd’hui. Qu’il apprenne à les surmonter pour ne pas en souffrir à l’avenir. Le parchemin de la vie est si long, émaillé d’affres, de vicissitudes, en un mot, de tous maux. Travaillons, donc travaillons, seul le travail permet à chacun de retrouver son chemin, d’illuminer son étoile, d’avoir sa destinée et de faire sa vie. ii Remerciements REMERCIEMENTS Je ne pourrai achever ce présent travail sans témoigner mes sincères et vifs remerciements à tous ceux qui par leur concours et dévouement ont contribué à mon édification. Qu’il me soit permis d’exprimer ici ma profonde gratitude : A mon Superviseur, Pr. Dr. Ir. Noël FONTON, qui malgré ses multiples occupations, a toujours pu trouver un temps pour m’écouter et répondre à mes sollicitations. Trouvez ici, cher Professeur ma reconnaissance pour vos contributions dans la réalisation de cette étude. A tous les enseignants et le personnel administratif de l’Ecole Polytechnique d’AbomeyCalavi. En l’occurrence, ceux du Département Génie de l’environnement. Au Doctorant, Gilbert ATINDOGBE, ce fut un honneur et un plaisir pour moi de travailler à vos côtés. Sans votre contribution active, votre suivi et votre présence permanente auprès de moi, ce travail n’aurait pu aboutir. Je voudrais par ces quelques mots vous manifester toute mon admiration. A M. Augustin AOUDJI, Doctorant de la 4ème promotion des sciences agronomique, je ne saurai assez vous remercier pour votre soutien, dévouement et vos conseils; mes vives reconnaissances. A mes géniteurs Monsieur Théophile A. HOUNMENOU et Madame Elise M. ZANNOUBO qui m’ont donné la vie et m’ont inculqué des valeurs et des règles de vie qui ont fait de moi l’homme d’aujourd’hui. Je vous suis reconnaissant pour l’éducation que vous m’avez donnée et tous les sacrifices que vous avez consentis à mon égard. A tous mes frères et sœurs : Géraldo, Prince, Reine, Féliciano et Alda qui m’ont témoigné de leur affection, de leur considération, de leur soutien toutes dimensions confondues des années durant. Je n’oublie pas mon cousin ZANNOUBO André. A toutes mes tantes, à tous mes oncles, à ma grand-mère maternelle pour leurs indéfectibles soutiens et à ma feue grand-mère paternelle que la mort à malheureusement fauchée. Je vous prie tous, de croire en l’expression de mes sentiments de sincère gratitude et de profond respect. A tous ceux dont l’amitié m’a réchauffé le cœur et réconforté l’esprit. Je nomme : A. Rachidath, H. Michaël, D. Perpétue, D. Serge, G. Aimé, D. Mathias en l’occurrence, à Virgile Marx DAH-DOVONON, Pélagie A. BIAOU, Sylvie CODJIA et Géneviève B. ADJA. Vos conseils et soutiens de tout genre m’ont permis d’aller de l’avant. Je vous en suis reconnaissant. Enfin, qu’il me soit encore permis ici et maintenant de remercier la force de l’univers visible et invisible qui a bien veillé sur moi tout au long de cette aventure à la conquête du savoir. iii Résumé Résumé Notre étude porte sur l’évaluation de la ressource dans les plantations privées de teck (Tectona grandis L.f). Ces plantations constituent une ressource rare et dispersée donc difficile à évaluer. Le problème auquel nous nous sommes intéressé s’inscrit dans le cadre de la mise en place d’une méthode pour évaluer cette ressource. En l’absence d’une base de sondage permettant d’atteindre directement ces plantations, le principe de l’enquête est d’échantillonner les propriétaires planteurs disséminés dans la zone d’étude. Ce travail s’articule autour de deux points essentiels. Le premier étant d’évaluer l’efficacité de ce type d’échantillonnage appelé méthode boule de neige et le second point est de déterminer son taux de couverture. Cette étude a été réalisée dans les communes de Toffo et d’Allada (département de l’Atlantique). Par la méthode boule de neige, une enquête de terrain a été réalisée auprès des propriétaires planteurs, suivie de mesures dendrométriques dans leurs plantations respectives. Pour mesurer son efficacité, vingt trois (23) quadrats carrés, de 100 ha chacun ont été choisis au hasard à un taux d’échantillonnage de 8,88 % dans la zone d’étude. Un inventaire complet de toutes les plantations a été réalisé dans chaque quadrat. Des mesures dendrométriques et de surfaces des plantations nouvellement identifiées ont été réalisées, suivi d’enquête réalisée auprès des propriétaires des plantations non identifiées. De l’analyse des données, il ressort que 44,13 % des planteurs et 46,53 % de leurs plantations ont été recensées par la méthode boule de neige. Elle a également permis d’inventorier 41,04 % de surfaces des plantations. En plus des ces variables, les paramètres dendrométriques ont été calculés; soient 33,64 % de densité, 34,44 % de surface terrière et 34,19 % de tige de surface terrière moyenne. Le taux de couverture moyen de la méthode boule de neige est approximativement de 39 %. Ce taux faible s’explique par le fait que 76,25 % des planteurs non identifiés résident hors de la zone d’étude et 15 % de planteurs identifiés résidant dans la zone d’étude n’ont pas déclaré toutes les plantations qu’ils possèdent. Néanmoins, cette méthode est efficace dans l’estimation des plantations des propriétaires résidant dans le milieu. Ainsi, pour une meilleure évaluation de la ressource dans les plantations privées de teck, nous suggérons à tout utilisateur de la méthode boule de neige de mettre particulièrement l’accent sur l’identification des propriétaires qui ne résident pas dans le milieu d’étude. Il leur faut aussi, une mise en confiance des planteurs à travers des sensibilisations qu’organiseraient les chefs de village ou de quartier des arrondissements. Mots clés : Evaluation, boule de neige, quadrat, teck. iv Abstract Abstract Our study focuses on the resource assessment in private plantations of teak (Tectona grandis L.f). These plantations are scarce and scattered. They are difficult to assess. The problem we are interested is part of the establishment of a method to evaluate this resource. In the absence of a frame that allows for direct these plantations, the principle of the survey is to sample the owners planters scattered throughout the study area. This work focuses on two key points. The first is to assess the effectiveness of this type of sampling called snowball method and the second point is to determine its coverage. This study was conducted in the municipalities of Toffo and Allada (Atlantique Department). By using the snowball sampling method, a field survey was conducted among the plantation owners, followed by dendrometric caracteristic measures in their respective plantations. To measure its effectiveness, twenty three (23) square plots of 100 acres each were selected randomly with a sampling rate of 8.88 % in the study area. A complete inventory of all plantations was carried out in each quadrat. Measures and mensuration of newly identified areas of plantations have been carried out. Administrative information on the owner’s planters was also recorded. The results showed that 44,13 % of owners and 46,53 % of their plantations were identified through the snowball sampling method. This also enabled to inventory 41,04 % of planted areas, 33,64 % of density, 34,44 % of basal area, and 34,19 % of stem basal area average. The average coverage rate of the method ball d’arrondissement was 39%. This low rate is explained by the fact that 76, 25 % of the unidentified farmers live outside the study area. However, this method was effective in estimating the plantation owners living the area. For a better assessment of the resource in the private teak plantations, we suggest the use of the snowball method, with in addition a special emphasis on the identification of owners who do not reside in the study area. Keywords: Assessment, snowball, quadrat, teak v Liste des tableaux Liste des tableaux Tableau 1.1 : Biais liés à l'échantillonnage boule de neige et solutions proposées par l'échantillonnage boule de neige probabiliste........................................................................... 15 Tableau 1.2 : Répartition des plantations de teck dans le monde ............................................ 16 Tableau 1.3 : Propriétés physiques du bois de teck.................................................................. 17 Tableau 4.1. : Surfaces des plantations observées par méthode d’échantillonnage ................. 50 Tableau 4.2 : Densité des plantations observées par méthode d’échantillonnage ................... 51 Tableau 4.3 : Surface terrière des plantations observées par méthode d’échantillonnage ....... 52 Tableau 4.4 : Tige de la surface terrière moyenne des plantations observées par méthode d’échantillonnage ..................................................................................................................... 52 Tableau 4.5 : Taux de couverture des différents paramètres.................................................... 53 vi Liste des figures Liste des figures Figure 1.1 : Représentation théorique d’un échantillonnage stratifié ........................................ 6 Figure 1.2 : Représentation théorique d’un échantillonnage en grappe ..................................... 7 Figure 1.3 : Chaîne théorique de recrutement par la méthode boule de neige ......................... 11 Figure 1.4 : Chaîne théorique de recrutement par RDS............................................................ 14 Figure 2.1. Carte du département de l’Atlantique .................................................................... 24 Figure 2.2 : Hauteurs moyennes mensuelles des pluies enregistrées à Ouidah (période de 1960 à 2006) ...................................................................................................................................... 25 Figure 2.3 : Températures moyennes journalières (période de 1960 à 2006) .......................... 26 Figure 2.4 : Durée moyenne journalière de l’insolation (période de 1960 à 2006) ................. 27 Figure 2.5 : Diagramme climatique de la région de Ouidah (pluviométrie de 1960 à 2006 et ETP de 1960 à 2006) ................................................................................................................ 28 Figure 3.1: Mise en œuvre de la méthode boule de neige ........................................................ 34 Figure 3.2 : Vue d’un GPS 60 CSx .......................................................................................... 35 Figure 3.3 : Schéma d’un quadrat ............................................................................................ 36 Figure 4.1. : Répartition des planteurs par classe d’âge ........................................................... 44 Figure 4.2 : Répartition des planteurs suivant leur ethnie ........................................................ 44 Figure 4.3 : Niveau d’instruction des planteurs ....................................................................... 45 Figure 4.4 : Taille du ménage des planteurs............................................................................. 46 Figure 4.5 : Activités principales des planteurs ....................................................................... 46 Figure 4.6 : Répartition planteurs non identifiés suivant des groupes ..................................... 47 vii Liste des figures Figure 4.7 : Niveau d’instruction des planteurs non identifiés résidant dans le milieu d’étude .................................................................................................................................................. 48 Figure 4.8 : Activités principales des planteurs non identifiés résidant dans le milieu d’étude .................................................................................................................................................. 48 Figure 4.9 : Proportions des planteurs recensés par la méthode boule de neige ...................... 49 Figure 4.10 : Proportions des plantations observées par la méthode boule de neige ............... 50 Figure 4.11 : Régime des plantations non identifiées par la méthode boule de neige ............. 51 viii Liste des sigles et abréviations Liste des sigles et abréviations ASECNA : Agence pour la Sécurité et la Navigation Aérienne. CBIG: Centre de Biostatistique et d’Informatique Générale. CTFT : Centre Technique des Forêts Tropicales. DED : Direction des Etudes Démographiques. Dg : Tige de surface terrière moyenne. EPAC: Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi. ETP: Evapotranspiration potentielle. ETM : Evapotranspiration Maximale. ETR: Evapotranspiration réelle. FAO: Food and Agriculture Organisation. G: Surface terrière. GPS: Global Positioning System. Hbts: Habitants. INSAE : Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique. KFRI: Institut de recherche forestière du Kerala. (P) : Pluviométrie. P: Plantation. PIC : Projet Interuniversitaire Ciblé. UAC : Université d’Abomey-Calavi. UTM : Universale Transverse Mercator. RDS : Respondent Driven Sampling. ix Liste des annexes Liste des annexes Annexe 1: Fiche annuaire ......................................................................................................... 68 Annexe 2 : Fiche plantation ..................................................................................................... 69 Annexe 3 : Fiche de collecte des données dendrométriques .................................................... 70 Annexe 4 : Fiche de collecte des données dans les quadrats. .................................................. 71 Annexe 5: Caractéristiques des quadrats échantillons (nombre de planteurs, nombre de plantations et surface totale) évaluées par la méthode boule de neige ..................................... 72 Annexe 6 : Quadrat n° 2250 comportant des plantations identifiées par la méthode boule de neige ......................................................................................................................................... 73 Annexe 7 : Quadrat n°1599 comportant des plantations non identifiées par la méthode boule .................................................................................................................................................. 74 Annexe 8 : Quadrat n° 1605 comportant des plantations identifiées (en jaune) et non identifiées (en rouge) par la méthode boule de neige............................................................... 75 Annexe 9 : Répartition des quadrats dans le milieu d’étude .................................................... 76 x Table des matières Table des matières CERTIFICATION .................................................................................................................... i DEDICACE............................................................................................................................... ii REMERCIEMENTS ............................................................................................................... iii Résumé ..................................................................................................................................... iv Abstract ..................................................................................................................................... v Liste des tableaux .................................................................................................................... vi Liste des figures ...................................................................................................................... vii Liste des annexes ...................................................................................................................... x Table des matières ................................................................................................................... xi Introduction .............................................................................................................................. 1 Chapitre 1 : Revue de littérature ............................................................................................ 4 1.1. Techniques d’échantillonnage de caractérisation et d’évaluation de la ressource ........ 4 1.1.1. Définition de quelques concepts .............................................................................. 4 1.1.2. Techniques d’échantillonnage .................................................................................. 4 1.2. Présentation du teck ...................................................................................................... 16 1.2.1. Origine et aire de distribution du teck .................................................................... 16 1.2.2. Description du bois de teck .................................................................................... 17 1.2.3. Propriétés physiques du bois .................................................................................. 17 1.2.4. Biologie du teck ..................................................................................................... 18 1.2.5. Utilisations du bois ................................................................................................. 19 1.3. Sylviculture du teck au Bénin ........................................................................................ 19 1.3.1. Récolte des graines et technique de production ..................................................... 19 1.3.2. Ecartements des plants, Entretiens et éclaircies ..................................................... 20 xi Table des matières Chapitre 2 : Milieu d’étude ................................................................................................... 23 2.1. Situation géographique ................................................................................................. 23 2.2. Facteurs climatiques ..................................................................................................... 23 2.2.1. Pluviométrie ........................................................................................................... 25 2.2.2. Température ........................................................................................................... 26 2.2.3. Insolation ................................................................................................................ 26 2.2.4. Saison pluvieuse, saison humide et période de végétation..................................... 27 2.2.5. Hydrographie .......................................................................................................... 29 2.2.6. Relief et sol............................................................................................................. 29 2.2.7. Végétation .............................................................................................................. 30 2.3. Aspects socio-économiques ........................................................................................... 30 Chapitre 3 : Matériel et méthodes ........................................................................................ 33 3.1. Matériel ......................................................................................................................... 33 3.2. Méthode d’étude ............................................................................................................ 33 3.2.1. Méthode d’échantillonnage .................................................................................... 33 3.1.2. Collecte des données par la méthode boule de neige ............................................. 34 3.2.2. Evaluation de l’efficacité de la méthode boule de neige ........................................ 36 3.2.3. Détermination du taux de couverture de la méthode boule de neige ..................... 40 Chapitre 4 : Présentation des Résultats ............................................................................... 43 4.1. Etude comparée des caractéristiques socio-économiques des planteurs identifiés et non identifiés par la méthode boule de neige .............................................................................. 43 4.1.1. Age des planteurs ................................................................................................... 43 4.1.2. Ethnie des planteurs ............................................................................................... 44 4.1.3. Niveau d’instruction des planteurs ......................................................................... 44 5.1.4. Taille du ménage des planteurs .............................................................................. 45 4.1.5. Activités principales des planteurs ......................................................................... 46 4.1.6. Répartition des planteurs non identifiés suivant leur lieu de résidence ................. 47 4.1.7. Niveau d’instruction des planteurs non identifiés résidant dans le milieu d’étude 47 4.1.8. Activés principales des planteurs non identifiés résidant dans le milieu d’étude .. 48 4.2. Autres paramètres obtenus par la méthode boule de neige .......................................... 49 xii Table des matières 4.2.1. Proportions des planteurs recensés par la méthode boule de neige........................ 49 4.2.2. Proportions des plantations recensées par la méthode boule de neige ................... 49 4.2.3. Surfaces des plantations observées grâce à la méthode boule de neige ................. 50 4.1.4. Paramètres dendrométriques observés par la méthode boule de neige .................. 51 4.3 Détermination du taux de couverture de la méthode boule de neige ............................. 52 Chapitre 5 : Discussion .......................................................................................................... 54 5.1. Caractéristiques socio-économiques des planteurs identifiés et non identifiés par la méthode boule de neige ........................................................................................................ 54 5.2. Analyse de quelques paramètres obtenus par la méthode boule de neige .................... 55 5.2.1. Proportions des planteurs recensés par la méthode boule de neige........................ 55 5.2.2. Proportions des plantations recensées par la méthode boule de neige ................... 55 5.2.3. Surfaces des plantations observées grâce à la méthode boule de neige ................. 55 5.2.4. Paramètres dendrométriques observés par la méthode boule de neige .................. 56 5.3 Impact des caractéristiques socio-économiques des planteurs non identifiés sur le taux de couverture de la méthode boule de neige ........................................................................ 57 Conclusions et recommandations ......................................................................................... 59 Références bibliographiques ................................................................................................. 61 Annexes ................................................................................................................................... 68 Annexe 1 .................................................................................................................................. 68 Annexe 3 : ................................................................................................................................ 70 Annexe 4 : ................................................................................................................................ 71 Annexe 6 : ................................................................................................................................ 73 Annexe 7 : ................................................................................................................................ 74 Annexe 8 : ................................................................................................................................ 75 Annexe 9 : ................................................................................................................................ 76 xiii Introduction Introduction Introduction Les plantations domaniales sont établies par le gouvernement (Persson, 2003; Sam et Trung, 2001). Elles fournissent d’innombrables avantages tout comme les petites plantations forestières qui sont majoritairement des propriétés privées. Potentiellement, les plantations privées offrent de multiples biens et services, de nature variée, que ce soit sur le plan économique, écologique ou social. Elles jouent un rôle grandissant sur le plan récréatif, voire didactique et scientifique. Ainsi, les plantations privées de teck offrent d’énormes retombées aux communautés rurales. Elles créent de nombreux emplois y compris la production des bois de bonne qualité (Kanowski, 2005) et contribuent à freiner l’exode rural. Ces plantations privées produisent des bienfaits environnementaux à travers la lutte contre la désertification, l’effet de serre, la pollution atmosphérique et d’autres facteurs socio-économiques (Evan, 2001). Aussi, elles contribuent à la réduction de l’exploitation abusive des forêts classées. Selon Schirmer (2007), les plantations privées de teck sont moins sujets aux conflits sociaux que les plantations domaniales. En effet, la préférence accordée au teck par rapport aux autres essences relève de ses multiples qualités. Il représente la meilleure opportunité de production tropicale de bois d'œuvre de qualité (Keogh, 1996). Certaines sélections améliorées de teck offrent des bois de qualité esthétique très appréciée des industriels (Durand, 1984). Aussi, une étude récemment menée par l’Institut de recherche forestière du Kerala (KFRI) a- t- elle indiqué que l’hybridation artificielle pourrait multiplier par dix environ la productivité de fruits (Indira et al., 2002). De part la qualité de son bois et de sa valeur marchande, le teck suscite un intérêt grandissant (FAO, 2005). C’est aussi une essence très facile à installer (Tarial, 1966). Selon Fonton (1985), le teck est une essence forestière à croissance rapide qui s'est bien adaptée aux conditions écologiques et pédologiques au Bénin, notamment dans la partie méridionale. Face aux besoins croissants en bois de feu, en fourrage, en bois d’œuvre et en bois de service pour la construction et les usages quotidiens, d’une population béninoise sans cesse croissante, il est donc nécessaire de connaître cette ressource (les plantations privées de teck). En effet, à l’heure actuelle, l’étendue des teckeraies privées n’est pas connue, la ressource qu’elles représentent n’est pas évaluée, les paysans planteurs ne disposent d’aucun outil d’aide à la décision quant au choix des objectifs de production et d’aucun guide de l’évolution des prix des produits de teck sur les marchés locaux et internationaux (Atindogbé, 2009). En plus, les teckeraies privées ne bénéficient que des modes de gestion inadaptée voire inexistante, en raison d’un manque total de connaissances techniques. 1 Introduction Des efforts de recherche ont été entrepris et couvrent les aspects dendrométriques (Quenum, 2002), phytosociologiques (Yessoufou, 2002 ; Yévidé, 2007 ; Anoumou, 2007), la caractérisation et l’évaluation du potentiel ligneux (Ekpè, 2008 ; Atindogbé, 2009). Mais de nombreuses études sont nécessaires afin de gérer durablement ces plantations. Parmi celles-ci figurent les inventaires forestiers. Ils constituent une opération très importante (Rondeux, 1999) et font partie intégrante du processus de planification de la gestion durable des ressources forestières. La recherche de méthodes d’inventaire forestier simple, peu coûteuse, mais assurant une fiabilité satisfaisante des résultats, est une préoccupation d’importance (Kaboré, 1997) en recherche forestière. En effet, pour atteindre cet objectif, les techniques d’échantillonnage probabiliste sont souvent utilisées. Elles sont plus précises et permettent de construire les échantillons les plus proches de la population parente. Contrairement à ces dernières, les techniques d’échantillonnage non probabiliste ne s’appuient pas sur le hasard pour sélectionner les individus d’une population parente, mais plutôt sur la répartition de cette population suivant certaines variables qui sont en relation avec le phénomène étudié. Toutefois, elles présentent d’autres avantages, comme ceux d’être peu coûteux, rapides et faciles à utiliser (Fortin, 2008). De ces deux grands groupes d’échantillonnage, la famille d’échantillonnage non probabiliste a été choisie bien que celle probabiliste est la méthode la plus précise. Les raisons essentielles sous-tendant ce choix sont le fait qu’il n’existe actuellement aucune liste de la population cible (Sudman et al., 1988) du Sud - Bénin, aucune liste des propriétaires planteurs, et aucune base institutionnelle par rapport aux plantations privées. Ainsi, des différentes méthodes non probabilistes, celle boule de neige est utilisée lorsqu’on travaille sur des phénomènes dont l’accès s’avère difficile, comme des phénomènes marginaux, illégaux (Lepkowski, 1991) ou sur les personnes difficiles à joindre (Malekinejad et al., 2008 ; Mackellar et al., 2007). Ce choix s’explique par le fait que les plantations privées de teck sont des ressources rares et dispersées dont il faut d’abord identifier les propriétaires avant de localiser leurs plantations. Le présent travail vise à évaluer l’efficacité de la méthode d’échantillonnage boule de neige pour l’évaluation de la ressource dans les plantations privées de teck au Sud-Bénin. 2 Objectifs L’objectif général de ce travail est d’évaluer la ressource en teck dans les teckeraies privées au Sud du Bénin (département de l’Atlantique). Les objectifs spécifiques de ce travail se présentent comme suit : O1 : Réaliser une étude comparée des profils socio-économiques des propriétaires planteurs identifiés et non identifiés par la méthode boule de neige. O2 : Evaluer l’efficacité de la méthode boule de neige. O3 : Déterminer le taux de couverture de la méthode boule de neige. Les hypothèses retenues sont : O1 H1: Le profil socio-économique des propriétaires planteurs identifiés par la méthode boule de neige serait identique au profil socio-économique des propriétaires planteurs non identifiés. O2 H1: Le nombre de propriétaires planteurs ainsi que le nombre de plantations privées de teck seraient totalement identifiés par la méthode d’échantillonnage boule de neige. O2 H2: La totalité de la surface des plantations privées de teck serait déterminée par la méthode d’échantillonnage boule de neige. O2 H3: La densité, la surface terrière moyenne ainsi que le diamètre quadratique seraient totalement obtenus avec la méthode boule de neige. O3 H1: Les taux de couverture de la méthode boule de neige seraient satisfaisants. 3 Chapitre 1 : Revue de littérature Revue de littérature Chapitre 1 : Revue de littérature Quelle que soit l’échelle spatiale à laquelle on se réfère, les plantations privées de teck constituent une ressource qui est établie sur une aire bien définie, avec des droits de propriétés clairs. Selon De Montgolfier et Bertier (1980), Ollagnon (1989), Barthod et Ollagnon (1993), ces plantations appartiennent très souvent aux éléments du patrimoine collectif et individuel, car elles contribuent à construire l’identité des personnes, l’identité d’une région et de ses habitants. En effet, pour gérer cette ressource, il faut la connaître d’où l’utilité des inventaires forestiers. Ils sont des procédés par lesquels l’on obtient des informations sur la qualité et la quantité des ressources forestières et beaucoup d’autres caractéristiques du site où croissent les arbres (Huch et al., 1982). En ce qui concerne, les plantations privées de teck du SudBénin, il faut d’abord identifier les propriétaires avant de localiser la ressource (Atindogbé, 2009). Il convient alors de définir la meilleure technique d’échantillonnage pouvant permettre d’échantillonner les propriétaires planteurs disséminés dans le milieu d’étude. 1.1. Techniques d’échantillonnage de caractérisation et d’évaluation de la ressource 1.1.1. Définition de quelques concepts  Echantillonnage C’est l’opération par laquelle on sélectionne les individus qui constituent l’échantillon. Un échantillon est une partie finie d'une population statistique dont les propriétés sont étudiées pour obtenir des informations sur leur l'ensemble (Webster, 1985).  Echantillon représentatif Un échantillon est représentatif si tous les individus de la population parente ont une probabilité non nulle d’appartenir à l’échantillon et d’être sélectionnés. Le meilleur moyen pour obtenir cette représentativité est de choisir au hasard des individus participants figurant sur la liste des individus de la population parente. 1.1.2. Techniques d’échantillonnage Il existe deux techniques d'échantillonnage : - l'échantillonnage probabiliste ou aléatoire et 4 Revue de littérature - l'échantillonnage non probabiliste ou non aléatoire (Fortin 2008). Dans le cas de l'échantillonnage probabiliste, chaque unité a une chance égale d'être sélectionnée et cette chance peut être quantifiée, ce qui n'est pas vrai pour l'échantillonnage non probabiliste; dans ce cas, chaque unité incluse à l'intérieur d'une population n'a pas une chance égale d'être sélectionnée. 1.1.2.1 Techniques d’échantillonnage aléatoire Les techniques d’échantillonnage aléatoire sont basées sur le hasard. Les unités statistiques désignées au hasard ont toutes la même chance d’être choisies. Ces techniques permettent de calculer la marge d’erreur d’échantillonnage. Il sera donc possible de généraliser les résultats à l’ensemble de la population tout en prenant un risque calculé. L’utilisation de cette technique nécessite une liste complète de toutes les unités statistiques de la population cible appelée base de sondage. Une base de sondage est une liste des individus à partir de laquelle on prélève un échantillon. Il existe 6 différentes techniques d’échantillonnage aléatoire couramment utilisées. Il s’agit de : 1) Echantillonnage aléatoire simple L’échantillonnage aléatoire simple consiste à choisir des individus de telle sorte que chaque membre de la population a une chance égale de figurer dans l’échantillon (Rondeux, 1999). Ce choix peut se faire avec remise ou sans remise. Avec remise, un individu peut être choisi plusieurs fois ; sans remise, un individu déjà choisi ne peut l’être de nouveau. C’est le cas courant. L’application de ce type d’échantillonnage donne un échantillon «représentatif ». Selon (Dagnélie, 1974), un échantillonnage aléatoire est simple lorsque la taille de l’échantillon est au moins dix ou vingt fois plus faible que celui de la population parente. 2) Echantillonnage aléatoire systématique Parfois appelé échantillonnage par intervalles, l'échantillonnage systématique signifie qu'il existe un écart, ou un intervalle, entre chaque unité sélectionnée qui est incluse dans l'échantillon. Ainsi, les unités statistiques sont choisies à intervalles réguliers dans une base de sondage (Rondeux, 1999). Cette technique revient à numéroter les unités statistiques de 1 à N. Puis, l’intervalle de sélection que l’on appelle aussi le pas de sondage est calculé. Il est calculé en divisant la taille totale de la population par la taille de l’échantillon recherchée. 5 Revue de littérature Ensuite est tirée au hasard une unité statistique de la population qui fera partie de l’échantillon. Enfin, les autres unités sont tirées en appliquant le pas de sondage. Cette technique présente l’avantage d’être facile à sélectionner parce qu’un seul individu est choisi au hasard. Elle peut fournir une bonne précision parce qu’elle permet de répartir l’échantillon sur l’ensemble de la liste. Toutefois, elle présente l’inconvénient selon lequel les données peuvent être biaisées à cause de la périodicité. 3) Echantillonnage aléatoire stratifié Lorsqu'on utilise l'échantillonnage stratifié, on divise la population en groupes homogènes (appelés strates), qui sont mutuellement exclusifs, puis on sélectionne à partir de chaque strate des échantillons indépendants (Rondeux, 1999). On peut utiliser les méthodes d'échantillonnage aléatoire ou systématique pour sélectionner l'échantillon à l'intérieur de chaque strate. La méthode d'échantillonnage peut varier d'une strate à une autre. Lorsqu'on utilise l'échantillonnage aléatoire simple pour sélectionner l'échantillon à l'intérieur de chaque strate, on parle de méthode d'échantillonnage aléatoire simple stratifiée. On peut stratifier avant l'échantillonnage une population au moyen de toute variable dont on dispose pour la totalité des unités incluses dans la base de sondage (comme l'âge, le sexe, la province de résidence, le revenu, etc.). Population Echantillon (N) (n) Strate1 Strate2 Strate3 Strate4 n1 n2 n3 n4 Echantillon final = n1 + n2 + n3 + n4 Figure 1.1 : Représentation théorique d’un échantillonnage stratifié 6 Revue de littérature 4) Echantillonnage aléatoire en grappes La technique de l'échantillonnage en grappes entraîne la division de la population en groupes ou en grappes comme son nom l'indique. Suivant cette technique, on sélectionne au hasard un certain nombre de grappes pour représenter la population totale, puis on englobe dans l'échantillon toutes les unités incluses à l'intérieur des grappes sélectionnées. Dans l'échantillon, aucune unité de grappes non sélectionnées n'est incluse. Ces unités sont représentées par celles tirées de grappes sélectionnées. La technique en question diffère de la technique d'échantillonnage stratifié, qui entraîne la sélection d'unités de chaque groupe. Population (N) Echantillon (n) Grappe1 Grappe (N2) Grappe2 Grappe3 Grappe (N3) Grappe4 Grappe5 Grappe (N6) Grappe6 Grappe7 Echantillon final = N2 + N3 + N6 Figure 1.2 : Représentation théorique d’un échantillonnage en grappe 5) Echantillonnage à plusieurs degrés La méthode d'échantillonnage à plusieurs degrés ressemble à la méthode d'échantillonnage en grappes, sauf qu'il faut dans ce cas prélever un échantillon à l'intérieur de 7 Revue de littérature chaque grappe sélectionnée, plutôt que d'inclure toutes les unités dans la grappe. Ce type d'échantillonnage exige au moins deux degrés (Rondeux, 1999). On identifie et sélectionne au premier degré de grands groupes ou de grandes grappes. Ces grappes renferment plus d'unités de la population qu'il n'en faut pour l'échantillon final. Pour obtenir un échantillon final, on prélève au second degré des unités de la population à partir des grappes sélectionnées (à l'aide de l'une des méthodes d'échantillonnage probabiliste possible). Si l'on utilise plus de deux degrés, le processus de sélection d'unités de la population à l'intérieur des grappes se poursuit jusqu'à l'obtention d'un échantillon final. 6) Echantillonnage à plusieurs phases Un échantillonnage à plusieurs phases entraîne la collecte de données de base auprès d'un échantillon d'unités de grande taille et ensuite, pour un sous-échantillon de ces unités, la collecte de données plus détaillées. La forme la plus courante d'échantillonnage à plusieurs phases est l'échantillonnage à deux phases (ou l'échantillonnage double), mais il est également possible d'effectuer un échantillonnage à trois phases ou plus (Rondeux, 1999). L'échantillonnage à plusieurs phases est assez différent de l'échantillonnage à plusieurs degrés, malgré les similarités entre eux sur le plan de leur appellation. Même si l'échantillonnage à plusieurs phases suppose aussi le prélèvement de deux échantillons ou plus, dans son cas, tous les échantillons sont tirés de la même base de sondage et les unités sont structurellement les mêmes à chaque phase. Comme dans le cas de l'échantillonnage à plusieurs degrés, plus l'on utilisera de phases, plus le plan d'échantillonnage et l'estimation deviendront complexes. L'échantillonnage à plusieurs phases est utile lorsqu'il manque à l'intérieur de la base de sondage des données auxiliaires qui pourraient servir à stratifier la population ou à rejeter la sélection ou une partie de la population. 1.3.2.2. Techniques d’échantillonnage non aléatoire Dans le cas de l'échantillonnage non probabiliste, le choix des unités statistiques est arbitraire. De ce fait, il n'existe aucune façon d'estimer la probabilité pour une unité quelconque d'être incluse dans l'échantillon. Également, comme la méthode en question ne fournit aucunement l'assurance que chaque unité aura une chance d'être incluse dans l'échantillon, on ne peut estimer la variabilité de l'échantillonnage ni identifier le biais possible. La fiabilité de ce type d’échantillonnage ne peut être mesurée. La seule façon de 8 Revue de littérature mesurer la qualité des données en résultant consiste à comparer certains des résultats de l'enquête à l'information dont on dispose au sujet de la population. Encore une fois, rien ne fournit l'assurance que les estimations ne dépasseront pas un niveau acceptable d'erreur. Malgré ces inconvénients, les techniques d'échantillonnage non probabiliste peuvent être utiles lorsqu'on désire des commentaires descriptifs au sujet des échantillons eux-mêmes. De plus, leur utilisation prend peu de temps tout en étant plus économique et plus pratique. Il existe aussi des domaines, comme la recherche sociale appliquée, où il est impossible ou presque impossible d'effectuer un échantillonnage probabiliste. Les techniques d’échantillonnage non probabiliste les plus couramment utilisées sont : l’échantillonnage accidentel, par volontaire, par quotas, au jugé, boule de neige et l’échantillonnage boule de neige probabiliste. 1) Echantillonnage accidentel On appelle parfois l'échantillonnage accidentel, l'échantillonnage de commodité ou l'échantillonnage à l'aveuglette. Cet échantillonnage n'est pas normalement représentatif de la population cible, parce qu'on ne sélectionne des unités d'échantillonnage dans son cas que si on peut y avoir facilement et commodément accès. L'avantage évident de la méthode, c'est qu'elle est facile à utiliser, mais la présence de biais annule énormément ce dernier. Même si ses applications utiles sont limitées, la technique peut donner des résultats exacts lorsque la population est homogène. 2) Echantillonnage par volontaire Comme l'expression le laisse entendre, ce type d'échantillonnage intervient lorsque des gens offrent volontairement leurs services pour l'étude dont il est question. Il serait, par exemple, difficile et contraire à l'éthique dans le cadre d'expériences psychologiques ou d'essais de produits pharmaceutiques (de tests de médicaments) de recruter au hasard pour y participer des gens du grand public. En de pareil cas, on prélève l'échantillon à partir d'un groupe de volontaires. Il arrive parfois qu'un chercheur offre de l'argent à des gens pour les inciter à participer à son étude. En échange, les volontaires acceptent la possibilité d'avoir à se prêter à des processus longs, exigeants ou quelques fois désagréables. Le fait d'échantillonner des participants volontaires plutôt que la population en général peut introduire des biais marqués. Souvent, à l'occasion des sondages d'opinion, seuls les gens qui se soucient assez fortement d'une façon ou d'une autre de la question étudiée ont tendance 9 Revue de littérature à y répondre. La majorité, silencieuse n'y répond généralement pas, ce qui entraîne un important biais sur le plan de la sélection. 3) Echantillonnage par quotas L’échantillonnage par quotas est la technique selon laquelle les chercheurs veulent respecter les proportions de la population, mais ils vont choisir leurs sujets de façon accidentelle. 4) Echantillonnage au jugé On utilise la méthode d'échantillonnage au jugé lorsqu'on prélève un échantillon en se fondant sur certains jugements au sujet de l'ensemble de la population. L'hypothèse qui soustend son utilisation est que l'enquêteur sélectionnera des unités qui seront caractéristiques de la population. L'échantillonnage au jugé est exposé aux préjugés du chercheur et est peut-être encore davantage biaisé que l'échantillonnage de commodité ou à l'aveuglette. Étant donné que l'échantillonnage au jugé reflète toutes les idées préconçues que risque d'avoir le chercheur, il peut y avoir introduction de biais importants si ces idées sont inexactes. Les statisticiens utilisent souvent cette méthode dans le cadre d'études préparatoires comme des tests préalables de questionnaire et des discussions en groupe. Ils préfèrent également avoir recours à cette méthode à l'intérieur du cadre de laboratoires où le choix des sujets des expériences (comme des animaux, des êtres humains et des végétaux) reflète les croyances ou les convictions antérieures de l'enquêteur au sujet de la population. La réduction du coût et du temps qu'exige l'acquisition de l'échantillon est l'un des avantages de l'échantillonnage au jugé. 5) Echantillonnage boule de neige La méthode d’échantillonnage boule de neige (snowball sampling) est une technique très simple à utiliser. Elle s’applique quand on ne dispose pas d’une liste des unités de la population mère et très peu d’individus sont connus par rapport aux variables ou critères retenus (Dépelteau, 2000). Elle est peu coûteuse pour les études de populations difficiles à joindre. Cette technique consiste à ajouter à un noyau d'individus, tous ceux qui sont en relation (d'affaires, de travail, d'amitié, etc.) avec eux, et ainsi de suite (Beaud, 1997 et Vogt, 1999). En bref, il s’agit de constituer l’échantillon en demandant à quelques informateurs de départ de fournir des noms d’individus pouvant faire partie de l’échantillon. De l’informateur 10 Revue de littérature 1, nous pouvons atteindre plusieurs informateurs et de ces derniers atteindre d’autres et ainsi de suite le réseau d’individus pouvant constituer l’échantillon se forme. La technique d’échantillonnage boule de neige est fréquemment plus employée dans le domaine social. Elle augmente l’efficacité de l’identification et de l’inclusion des populations cachées par des personnes de la population ciblée qui permettent de recenser d’autres (Biernacki et Waldorf, 1981 ; Erickson, 1979). La recherche de nouveaux répondants se termine au point de redondance ; c'est-à-dire que les efforts pour trouver de nouveaux répondants ne fournissent plus suffisamment de valeur ajoutée pour justifier l’énergie et les ressources dépensées (Lincoln et Guba, 1985). Ce mode d'échantillonnage produit des échantillons biaisés parce que les répondants dont les relations sociales sont très nombreuses sont en mesure de fournir aux chercheurs une plus grande proportion d'autres participants qui sont plus susceptibles d'avoir des caractéristiques semblables au sujet initial (Erickson, 1979). En conséquence, on obtient une sur-représentation dans l'échantillon définitif des caractéristiques des répondants qui ont des relations sociales plus développées et une sousreprésentation de ceux dont les relations sociales sont plus limitées, en général les membres les plus cachés des groupes. Cette limitation engendre un échantillon à partir duquel il est impossible d’inférer statistiquement des résultats précis pour la population cible (Van Meter, 1990). Germe (1er recruteur) Vague1 Vague2 Figure 1.3 : Chaîne théorique de recrutement par la méthode boule de neige La méthode d’échantillonnage boule de neige présente quelques insuffisances que la méthode d’échantillonnage boule de neige probabiliste (Respondent Driven Sampling) vient corriger. 11 Revue de littérature 6) Echantillonnage boule de neige probabiliste La méthode d’échantillonnage boule de neige probabiliste, soit respondent driven sampling (RDS) a été introduite par Heckathorn en 1997. La RDS ressemble à l'échantillonnage boule de neige dans la mesure où il exige des membres de la population cible qui appartiennent à un réseau social pour que les participants puissent inviter leurs pairs à prendre part à une étude. Dans le monde entier, l'emploi de la RDS est fréquent au cours de projets de santé publique auprès des populations à risques élevés d'infection par le VIH (Semaan et al., 2002). Elle peut être précieuse pour d'autres populations difficiles à joindre, dans des projets relatifs à la sociologie, à l'économie ou aux sciences politiques. Les populations difficiles à joindre sont définies d'un point de vue statistique d'une part et sociologique d'autre part (Kish, 1991). Du point de vue statistique, il n'y a généralement pas de base de sondage traditionnelle qui liste les personnes appartenant à une population difficile à joindre parce que les bases de sondage de ces populations sont mal définies ou difficiles à établir (Sudman et al., 1988). Dupoint de vue sociologique, les populations difficiles à joindre sont des groupes de personnes qui peuvent avoir des liens de nature culturelle, raciale ou ethnique, de nationalité, associés à certains comportements, à certaines conditions socioéconomiques ou structures sociétales. Pour des raisons sociales (stigmatisation, discrimination, culture, etc.) ou illégales (par ex. comportements illicites) (Lepkowski, 1991), les populations difficiles à joindre peuvent résister à s'impliquer d'une façon modérée ou intense dans des institutions sociales prévues pour la majorité. La méthode RDS consiste à partir d'un petit nombre de membres de la population cible que l'on surnomme « germes » (seeds). Ce sont les premiers recruteurs que l'équipe du projet choisit généralement d'une façon non aléatoire. Les « germes » recrutent la première « vague » de participants qui à leur tour, deviennent recruteurs et recrutent la deuxième vague, qui recrute alors la troisième vague et ainsi de suite jusqu'à ce que la taille d'échantillon voulu soit obtenue. Dans cette méthode RDS, les personnes de départ reçoivent un nombre limité de coupons (trois ou quatre) qu’elles utilisent pour recruter quelqu’un. Lorsqu’une personne est recrutée le recruteur est rémunéré ; en effet, le coupon comporte deux parties et le recruteur présente sa partie du coupon quand il vient se faire payer ; on peut alors vérifier que l’autre partie correspond à un questionnaire rempli. La personne recrutée est également rémunérée quand elle répond au questionnaire et reçoit à son tour le même nombre de coupons, etc. 12 Revue de littérature Les « germes » sont habituellement des membres de la population cible dont les relations sont étendues et qui sont pleins d’énergie; ils peuvent faire démarrer le processus de recrutement et limiter le biais parce qu'ils permettent d'arriver plus vite à un équilibre (c'est-à-dire à la phase où, après un grand nombre de vagues, disparaît le biais introduit par le choix non aléatoire des « germes » par l'équipe). De façon générale, les études commencent avec 6 à 8 « germes », bien que de plus grands nombres (20 par exemple) puissent être employés si la réalisation rapide du processus d'échantillonnage est une priorité. Pendant le recrutement par la méthode RDS, l'échantillon s'élargit vague par vague, de la même façon qu'une boule de neige grossit en dévalant une pente (Heckathorn, 2002). La méthode RDS emploie des quotas de recrutement pour limiter le biais de sélection et prolonger les chaînes de recommandations (au moins 4 à 6 vagues de recrutement) de manière à s'enfoncer davantage dans la population cible et produire des estimations généralisables (Heckathorn, 2002). Pour qu’il s’agisse réellement d’une méthode RDS quatre éléments doivent être présents:  on doit pouvoir retracer qui a recruté qui (à l’aide du numéro ou du code barre figurant sur le coupon) ;  pour établir les pondérations, il est nécessaire de recueillir des informations sur la taille du réseau de chacun. Aussi, est- il important de recueillir des informations concernant les relations de la population cible parce que les variables concernant les réseaux ont un impact sur la capacité à atteindre la taille d'échantillon voulue (Uuskula et al. 2010) ;  il doit y avoir un nombre maximum de recrutements possibles par une même personne, en général de l’ordre de 3 ou 4, ce qui réduit les différences de recrutement entre ceux qui ont un large réseau et ceux qui en ont un petit ;  le recruteur et le recruté doivent se connaître avant le recrutement, l’un faisant partie du réseau de l’autre. 13 Revue de littérature Germe. vague1 vague2 vague3 vague4 vague5 vague6 vague7 vague8 Figure 1.4 : Chaîne théorique de recrutement par RDS Bien que la méthode RDS vienne corriger les insuffisances la méthode boule de neige, il existe des différences entre elles. La RDS est une technique intéressante dans la mesure où elle tente de régler les inconvénients liés à la technique boule de neige. Elle prête statistiquement rigueur à la méthode conventionnelle boule de neige et vient mettre fin à sa longue chaine de recrutement. Le recrutement est limité et la collecte des données utilise statistiquement des ajustements par les tendances liées à des personnes de caractéristiques similaires qui sont en réseau et probables de recruter les uns et les autres (Heckatthorn, 1997 ; Ramirez-Valles et al., 2005). Une fois les données obtenues, l’échantillon est analysé avec RDS Analysis Tool (RDSSAT). C’est un logiciel spécialement conçu pour qu’un échantillon de RDS obtenu soit probabiliste et représente le réseau social de la population cible (Ramirez-Valles et al., 2005). A la différence de la méthode boule de neige, un RDS permet d’obtenir des estimateurs sans biais, grâce à l’utilisation de la pondération. Les participants sont recrutés directement par leurs pairs. Le recrutement des pairs par les pairs du RDS élimine le biais de sélection par l'équipe d’enquêteurs et le quota de coupons minimise les biais associés à la surreprésentation des participants aux réseaux développés (Heckathorn, 1997 ; 2002). A l’exception des premiers (les « germes » ou seeds), les personnes recrutées ont alors la liberté d’accepter ou de refuser (elles ne sont pas « dénoncées » au chercheur comme dans le cas de la méthode boule de neige, ce qui est un avantage dans le cas de populations stigmatisées ou 14 Revue de littérature ayant des pratiques illicites). L’incitation à participer relève du contrôle intérieur au groupe, contrôle dont l’existence et le fonctionnement conditionnent la réussite de la méthode. Tableau 1.1 : Biais liés à l'échantillonnage boule de neige et solutions proposées par l'échantillonnage boule de neige probabiliste. Échantillonnage boule de neige Problème de biais Solutions proposées par l’échantillonnage boule neige Les recruteurs recommander un peuvent nombre illimité de pairs. 1. Différences de recrutement : Ceux probabiliste En limitant les coupons de dont le réseau social est d'une plus recrutement grande taille peuvent recruter plus de sujets, on limite les grappes, pairs, qui sont susceptibles de posséder ce qui réduit les biais de des caractéristiques semblables. recrutement et l'homophilie 2. Regroupement : entraîne une taille délivrés aux élevée. réelle réduite d'échantillon Les propriétés du réseau 1. Il est impossible de mesurer le social ne sont pas prises en regroupement par caractéristiques de permettent d'établir un lien compte réseaux entre 2. La taille des réseaux sociaux joue sur 1. Des coupons le répondant, recruteur et ses recrues prendre en propriétés recrutés recommandations font des et les enquêteurs doivent trouver les son 2. Analyse pondérée pour la probabilité de sélection Les codés compte les mesurables du membres réseau Les pairs recrutent d'autres accessibles aux personnes externes au pairs, ce qui permet d'exercer réseau socialement Ne participent que les personnes recommandées de l'influence dans des contextes où les enquêteurs n'en ont aucune; les enquêteurs restent au bureau Echantillonnage de convenance : La probabilité de sélection est inconnue Recueillir la taille du réseau analyse limitée aux proportions de de pairs pour calculer la l'échantillon, non généralisable probabilité de sélection au sein du réseau, c'est-à- dire le coefficient de pondération de l'échantillon; utiliser les propriétés connues du réseau pour prendre en compte les effets de grappe Source: Johnston et Sabin (2010) 15 Revue de littérature 1.2. Présentation du teck 1.2.1. Origine et aire de distribution du teck Le nom scientifique du teck est Tectona grandis L.f. Il appartient à la sous-classe des Asteridae à l’ordre des Lamiales et à la famille des Verbénacées. Le genre Tectona, regroupe trois espèces qui ne sont pas commercialisées (Béhaghel, 1999). Il s’agit : - Tectona hamiltoniana Wall., endémique dans la zone sèche en Birmanie ; - Tectona philippinensis Benth. et Hook. F., de l’ile Iling aux Philippines; - Tectona abludens Santi et Rudjiman, identifié en Indonésie sur l’île de Java. L’aire de répartition naturelle du teck s’étend sur 28 millions d’hectares environ (Béhaghel, 1999), dans quatre pays du sud et du sud-est de l’Asie. Il s’agit de l’Inde, la Thaïlande, le Myanmar et l’Indonésie. Actuellement, plus de trente-six (36) pays tropicaux produisent du Teck mais seuls 4 grands pays concentrent 91% des surfaces plantées (Tableau 1.2). Les premières plantations de Teck ont été développées en 1825 en Birmanie, en 1846 en Inde (Kérala), en 1895 en Indonésie et en 1942 au Laos. Environ 5,7 millions d'hectares de surface sont consacrés aux plantations du Tectona grandis sur toute la planète, ceux-ci représentent à peine 3 % des 187,1 millions d'hectares de forêts de plantation au niveau mondial. Tableau 1.2 : Répartition des plantations de teck dans le monde PAYS SURFACES PLANTEES (HA) POURCENTAGE Inde, Thaïlande, Myanmar 3 425 000 60 % Indonésie 1 760 000 31 % Autre Asie 128 890 2% Afrique 310 000 5% Amérique 92 110 2% Source : FAO (2001) En Afrique, les plantations de teck sont concentrées sur quelques pays dont les plus remarquables sont la Côte d’Ivoire avec 42 000 ha, le Nigéria avec 40 000 ha, le Ghana avec 16 Revue de littérature 10 000 ha, le Togo avec 10 000 ha, le Bénin avec 15 000 ha et la Tanzanie avec 8 000 à 10000 ha (FAO, 2001). 1.2.2. Description du bois de teck Le teck est un arbre de croissance lente ou rapide selon les circonstances. Son tronc est droit et cylindrique et peut atteindre un diamètre de 1,5 m pour une hauteur de 27-30 mètres. Les feuilles du teck sont opposées et mesurent 30 à 60 cm de longueur. Elles sont larges elliptiques, veloutées. Il fleurit chaque année à partir de l'âge de 20 ans. Les fleurs sont groupées en cyme, blanches et odorantes. Le fruit est une drupe ronde et comestible produite en abondance. Les graines peuvent rester en dormance pendant de nombreuses années avant de germer. La couleur du bois varie de jaune pâle à bronze ou beige rougeâtre au vernissage sombre. L'aubier est blanc. C'est un bois mi-dur, qui se travaille facilement. Sa masse volumique est de 600 à 800 kg/m3. Les fibres sont droites et rigides au grain serré facile à travailler et d'une finition très lisse. Il contient une oléorésine naturelle qui le rend extrêmement résistant aux agressions climatiques les plus rudes et d'une très grande durée dans le temps (Il existe des poutres de teck âgées de plus de 1000 ans). Une caractéristique unique fait que le teck ne provoque pas de corrosion ni d'oxydation du métal à son contact. 1.2.3. Propriétés physiques du bois Les différentes propriétés du bois se résument dans le tableau 1.3 ci-dessous Tableau 1.3 : Propriétés physiques du bois de teck Caractéristiques Densité à 12% d’humidité Valeurs obtenues 0,61 - 0,75 Module de rupture à 12% d’humidité (N/mm²) 85 – 106 Module d’élasticité à 12% d’humidité (N/mm²) 10 000 – 13 400 Compression parallèle au grain (N/mm²) 47 – 60 Compression perpendiculaire au grain (N/mm²) 6 – 7.5 Retrait dans le sens radical de l’état de bois vert à l’état d’humidité de 12% (%) 0,7 – 1,5 Retrait dans le sens tangentiel de l’état de bois vert à l’état 1,1 – 2,5 d’humidité de 12% (%) Source : DEBAIZE (1999) 17 Revue de littérature Le teck se sèche très bien, mais dans un temps relativement long. De même, il est relativement facile à travailler mais nécessite cependant quelques efforts du fait de sa haute teneur en silicate (1,5 %). Sous un climat tropical, le bois de teck conserve ses propriétés durant plus de 10 ans et plus de 25 ans sous climat tempéré. Aussi le bois de cœur, très imperméable aux produits de conservation résiste t-il aux attaques de termites et des champignons. C’est un bois à bonne stabilité dimensionnelle qui se déforme peu (Débaize, 1999). 1.2.4. Biologie du teck Le teck peut se développer dans les régions où la température moyenne minimale est de 13 °C et la maximale moyenne de 40 °C. Cette essence supporte des températures extrêmes telles que 2°C et 55°C ; toutefois, la gelée lui provoque le "die back" (Akossou, 1998). Le teck affectionne les sols présentant de bonnes propriétés physico-chimiques et les régions à climat chaud et humide où la pluviosité varie entre 1 250 et 3 800 mm/an. Il peut supporter des extrêmes de 750 mm et 5 000 mm/an et exige trois (3) à six (6) mois écologiquement secs. Les sites accidentés lui conviennent bien, pourvu que le terrain soit bien drainé avec des alluvions profondes et dans un environnement similaire à son environnement naturel. Il présente de très bons résultats en culture industrielle. Les premières plantations sont recensées au VIIe siècle en Indonésie où elles semblent s'imposer à partir du XIVe siècle. Dès le XVIIe siècle, les plantations se multiplient avec succès en Asie. Au début du XXe siècle, des graines d'Inde et de Birmanie traversent les océans pour les plantations d'Afrique et d'Amérique tropicales. Le teck exige beaucoup la lumière. Il ne tolère l'ombre ou la suppression de lumière à aucun stade de sa vie et doit bénéficier d'une lumière supérieure complète pour bien se développer. Au Bénin, le teck croit bien dans des conditions pédologiques de forte quantité de calcium, de phosphate, de carbone, d’azote avec un rapport C/N élevé (CTFT 1969). De plus, selon Catinot (1970), la faible profondeur des sols (40 à 50 cm) et la faible teneur en eau utile des horizons de surfaces (3%) sont les causes essentielles des déformations des fûts du teck observés dans les plantations au Bénin. La croissance du teck est influencée par les caractéristiques génétiques de l’espèce en liaison avec les conditions de l’environnement (Fonton, 1985). Ces conditions intègrent les facteurs climatiques (température, humidité de l’air, précipitation, vent, insolation), les 18 Revue de littérature facteurs édaphiques (caractéristiques physiques et chimiques, microorganismes), les caractéristiques topographiques et la compétition intra et extra spécifique. A l’exception de la compétition, tous les autres facteurs réunis caractérisent la qualité du site. 1.2.5. Utilisations du bois Les propriétés du teck font de lui un bois exceptionnel. Il fait partie des premiers au monde. Il est particulièrement apprécié dans la construction navale depuis la fin du XVIIe siècle et aussi pour la construction de meubles surtout d'extérieur, d'appareillages industriels, de ponts, bien qu'il pourrisse très facilement en eau douce. Pour les parquets, les boiseries et pour le tournage, il est aussi recherché. Le teck présente des propriétés médicinales importantes exploitées dans plusieurs pharmacopées traditionnelles. On peut citer :  graines : purgative, faiblesse, enflures, fièvre ;  fruits : diurétique ;  fleurs : diurétique ;  jus des fleurs : boisson rafraîchissante apéritive, maux de tête, acidité gastrique;  feuilles : purgative diabète, hémostatique, dépurative, vulnéraire ;  écorce : astringente, anthelminthique, dépurative, bronchite, hyperacidité, dysenterie, diabètes, lèpre, dermites ;  bois : diabète, dermites, aphtes, gingivites dyspepsies pyrosis, vers intestinaux ;  racines : anurie. Et aussi en usage non médicinal :  feuilles : teinture pour tissus, nourriture ;  feuilles : pour emballer des objets, pour faire des bols, des plats et des ombrelles. 1.3. Sylviculture du teck au Bénin 1.3.1. Récolte des graines et technique de production Les fruits du teck sont récoltés, suivant les localités entre Novembre et Mars. Ils sont amassés de préférence sous des semenciers phénotypiquement supérieurs. Un nettoyage du dessous desdits arbres facilite le ramassage. La graine du teck doit être soumise à des soins spéciaux pour faciliter sa germination. Ainsi, un prétraitement de la graine est souvent 19 Revue de littérature effectué. Il consiste à une alternance de trempage et séchage pendant une durée de deux ou trois semaines (Béhaghel et Monteuuis, 1999). Cette technique est aussi utilisée au Bénin et permet d’obtenir des taux de germination de l’ordre de 30 % à 50 % (Ganglo, 1999). Les limites de cette technique de multiplication comme : faible pouvoir de germination, variabilité des qualités de bois entre les individus, âge de floraison, absence de connaissance sur l’héritabilité des caractéristiques économiquement intéressantes etc., ont amené à l’utilisation de techniques de multiplication végétative offrant des possibilités réelles de clones des arbres (Souvannavong et Outtrara, 1983). Ainsi des boutures et micro bourgeons sont utilisés avec succès. En ce qui concerne les boutures, des succès d’enracinement de 70 % à 100 % ont été obtenus ; des micro bourgeons ont été également utilisés (Azankpan, 2002). La culture in vitro de micro bourgeons axillaires est aussi réalisée avec un taux d’enracinement moyen de 90 % (Azankpan, 2002) et offre la possibilité d’un taux de multiplication exponentielle de trois (3) ou quatre (4) chaque deux mois. Faisons aussi remarquer que le marcottage a été utilisé avec succès au Bengal (Azankpan, 2002). Le comportement en plantation des individus issus de la multiplication végétative est impressionnant (Azankpan, 2002). 1.3.2. Ecartements des plants, Entretiens et éclaircies Suivant les objectifs de productions et la qualité des sites, les écartements sont variables : sur de bonnes stations, on préfère des écartements relativement plus larges (2,5 m x 2,5 m à 3 m x 2 m) à ceux qu’on pratique sur les stations moyennes (2 m x 2 m) où les jeunes peuplements se ferment assez tôt (Houaye, 1993). Dans le système taungya de plantation, on utilise des écartements relativement larges entre les lignes à cause des cultures et des écartements plus étroits sur les lignes, comme par exemple 3 m x 1 m à 4 m x 1 m (Houaye, 1993). Des écartements de 1,6 m x 3, 75 m sont également utilisés. La vigueur du recru forestier et l’abondance des lianes concurrencent sérieusement les jeunes semis de teck pour la conquête du sol et surtout de la lumière. Si les nettoyages tardent, les jeunes tecks sont traumatisés et n’arrivent plus à rattraper ce handicap initial. Par conséquent, il faudra, aussitôt et aussi longtemps que nécessaire, les aider par des entretiens réguliers. Dans le cas contraire, ils risquent de conserver des malformations qui sont entre autres, des branches basses et des fûts courts qui réduiront gravement la valeur d’avenir du peuplement. Même dans les jeunes plantations de teck où le couvert est déjà fermé, des nettoyages, bien sûr beaucoup moins onéreux, restent encore indispensables, car des lianes arrivent toujours à grimper jusqu’à la 20 Revue de littérature cime des tecks en utilisant comme support le recru de la brousse. Ces nettoyages permettent aussi le marquage et la réalisation de l’éclaircie. L’éclaircie consiste à déterminer au moment opportun, le nombre d’arbres et leurs catégories de dimensions et de formes à maintenir sur pied et supprimer ceux qui sont en surnombre. Cette intervention sylvicole en éclaircies par le bas est à la fois : - sélective, car elle se fait essentiellement aux dépens des arbres chétifs ou mal conformés en vue d’assurer le développement harmonieux des tiges maintenues sur pied pour des qualités technologiques supérieures ; - productive, car elle a pour but principal d’atteindre dans les plus brefs délais la taille individuelle requise pour l’exploitation finale et ceci pour le plus grand nombre possible d’arbres. Elle permet en outre de récolter déjà des produits intermédiaires. 21 Chapitre 2 : Milieu d’étude Milieu d’étude Chapitre 2 : Milieu d’étude 2.1. Situation géographique Le département de l’Atlantique est l’un des plus petits des 12 départements du Bénin et s’étend sur près de 100 km de la côte vers l’intérieur du pays (Figure 3.1). Il couvre une superficie de 3233 km² et regroupe 500 villages répartis dans huit communes que sont Abomey-Calavi, Allada, Kpomassè, Ouidah, Sô-Ava, Toffo, Tori-Bossito et Zè. Il est limité au nord par le Département du Zou. Cette frontière se situe au niveau géographique des villages de Sêhouè, Kpomè et Djigbé et passe par la dépression de la Lama. L’océan atlantique forme la limite sud du département qui est limité à l’ouest par les départements du Mono et du Couffo. Le lac Ahémé, le fleuve Couffo, et le fleuve Aho constituent les limites naturelles de ses frontières ouest. A l’est, il est limité par le département de l’Ouémé. La frontière passe au milieu de la vallée de l’Ouémé et traverse le lac Nokoué pour rejoindre la côte à la limite du département du littoral (INSAE et DED, 2004). Dans le cadre de cette étude, nos travaux ont été effectués dans les communes de : Toffo et Allada. 2.2. Facteurs climatiques Dans cette partie, nous allons aborder successivement la pluviométrie, la température, l’insolation, les vents et l’humidité relative, puis une synthèse sur les saisons en rapport avec les périodes de végétation. Toutes les données climatiques exposées ici ont été enregistrées à la station météorologique de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) de Ouidah. 23 Milieu d’étude Figure 2.1. Carte du département de l’Atlantique 24 Milieu d’étude 2.2.1. Pluviométrie De part sa situation géographique, le département de l’Atlantique bénéficie d’un climat de type subéquatorial. Ce climat est caractérisé par quatre saisons ; deux saisons pluvieuses alternant avec deux saisons sèches comme suit :  une grande saison pluvieuse de mars à juillet ;  une petite saison sèche correspondant au mois d’août ;  une petite saison pluvieuse de septembre à octobre ;  une grande saison sèche de novembre à février. La hauteur moyenne mensuelle des pluies calculées dans cette région sur la période allant de 1960 à 2006 est de 1102 mm. Le pic des précipitations correspond habituellement au mois de juin. En nous basant sur la définition donnée par (Yèvidé, 2007) du mois sec, celui où la pluviométrie est inférieure à 50 mm, un examen de la figure 3.2 fait ressortir que la saison pluvieuse va de mars à octobre et la période sèche de novembre à février. La petite saison sèche, correspondant au mois d’août, où on enregistre une pluviométrie supérieure à 50 mm n’est donc pas une saison sèche au sens écologique du terme. Elle correspond plutôt à une baisse des précipitations entre deux pics. Figure 2.2 : Hauteurs moyennes mensuelles des pluies enregistrées à Ouidah (période de 1960 à 2006) 25 Milieu d’étude 2.2.2. Température La température est importante pour la végétation, puisqu’elle agit sur la respiration et la photosynthèse. La figure 3.3 présente l’évolution des températures moyennes journalières (période de 1960 à 2006). Figure 2.3 : Températures moyennes journalières (période de 1960 à 2006) La température moyenne journalière oscille faiblement autour de 27°C. Mars est le mois le plus chaud où on enregistre une température de 28,25°C, ce qui est favorable pour le développement d’une grande gamme de cultures; alors que la période juillet – août est celle où les températures sont les plus basses (en moyenne 25°C). 2.2.3. Insolation La lumière est un facteur écologique majeur. Elle est indispensable à la réalisation de la photosynthèse, à la floraison des plantes, aussi elle intervient dans la croissance végétale. De plus, la plupart des espèces de valeur sont exigeantes en lumière à divers degré (Biaou, 1999). Son influence sur la composition et la richesse floristique de la régénération des forêts est bien illustrée par les concepts de plantes héliophiles et de plantes sciaphiles. Les variations moyennes journalières de la durée de l’insolation sont présentées à la figure 3.4. 26 Milieu d’étude Figure 2.4 : Durée moyenne journalière de l’insolation (période de 1960 à 2006) Le mois de décembre est celui où l’ensoleillement journalier est le plus important, avec huit (08) heures par jour ; alors que juin est la période avec le plus faible ensoleillement journalier ; à peine quatre (04) heures par jour. Ceci résulte du fait que ce mois est le plus pluvieux et les cumulonimbus donnant les précipitations forment un écran qui empêche la diffusion des rayons solaires. 2.2.4. Saison pluvieuse, saison humide et période de végétation Considérée isolément, la pluviométrie, comme tout autre facteur climatique, ne suffit pas pour caractériser le milieu (Adjanonhoun, 1964). Il importe alors de considérer deux ou trois facteurs. De plus, pour satisfaire des besoins de recherche et d’expérimentation agronomique entre autres, il importe de définir la saison humide qui rend compte du bilan des apports et des pertes d’eau. A cet effet, la combinaison pluie – évapotranspiration potentielle (ETP) apparaît très intéressante, puisqu’elle se présente sous forme de diagramme climatique et suit le bilan hydrique général (Franquin, 1969). Selon cet auteur, la saison humide va de l’instant où le déficit maximal du sol, au point de flétrissement commence à décroître sous l’effet des premières pluies, jusqu’au moment où, ce déficit étant de nouveau atteint dans la tranche d’exploitation racinaire, l’évapotranspiration réelle (ETR) de la culture s’annule. Le diagramme climatique de la région est représenté à la figure 3.5. 27 Milieu d’étude Figure 2.5 : Diagramme climatique de la région de Ouidah (pluviométrie de 1960 à 2006 et ETP de 1960 à 2006) Sur le graphique, la saison humide est comprise entre les points A2 et C2 soit approximativement entre le 1er avril et le 1er novembre. Le point C2 est théorique et représente le point de flétrissement atteint de nouveau par le sol après épuisement de ses réserves d’eau. Le point A2 est la projection de l’intersection de la courbe ½ ETP avec la courbe de la pluviosité. Selon Franquin (1969), ce point indique le moment où le déficit du sol commence par diminuer en régions tropicales sous l’effet des premières pluies. D’après cet auteur, nous pouvons distinguer les périodes climatiques suivantes : - A1B1 où la pluie est globalement inférieure à l’ETP ; - B1B2 durant laquelle la pluviométrie (P) est globalement supérieure à ETP ; - B2C1 durant laquelle (P) redevient globalement inférieure à l’ETP. D’après ces découpages climatiques, nous pouvons distinguer des périodes de végétation (Sinsin, 1993). 2.2.4.1. Période active de végétation La période active de végétation est la période durant laquelle, la réserve en eau du sol est supérieure ou égale à ½ ETP. C’est la période A2C2 qui s’étend approximativement entre le 1er avril et le 1er novembre. Pendant cette période, la réserve en eau du sol est supérieure à celle du point de flétrissement permanent ; les plantations et la végétation spontanée peuvent assurer de façon continue leur alimentation hydrique et minérale. 28 Milieu d’étude 2.2.4.2. Période optimale de végétation Il s’agit de la période B1B2, soit approximativement du 1er mai au 15 juillet. Les hauteurs de pluies sont supérieures à l’ETP et donc ETM (évapotranspiration maximale) égale ETP (Franquin, 1969). Durant cette période, toutes choses égales par ailleurs, la végétation ne souffre d’aucune limitation pour son alimentation hydrique et minérale. Cette période est relativement réduite pour la région d’étude (2,5 mois). Elle atteint 5 mois dans certaines stations du sud-Bénin (Ganglo, 1999). 2.2.5. Hydrographie Le département de l’Atlantique dispose d’un réseau hydrographique assez fourni, avec environ 22500 ha de lac et lagune Parmi les fleuves, on distingue à l’ouest du département, le Couffo après avoir côtoyé le plateau d’Allada sur 50 km se jette dans le lac Ahémé qui communique lui-même avec l’Océan Atlantique par l’Aho. A l’est du département, la So, rivière au tracé très sinueux et quasi parallèle au fleuve Ouémé vient se jeter dans le lac Nokoué (Mondjannagni, 1970 ; INSAE et DED, 2004). 2.2.6. Relief et sol En bordure de la mer, les sols du cordon littoral à hydromorphie temporaire sont formés de sables blancs délavés d’une très grande pauvreté chimique, périodiquement engorgés. Ils s’étendent de l’Est à l’Ouest avec une largeur allant de 1 à 10 km. Sur les rives des lits des cours et plans d’eau, en bande de largeur variable, on a les sols alluviaux. Ce sont des sols à pH acide et à hydromorphie quasi permanente. Ils contiennent une forte proportion de matière organique non décomposée et constituent un milieu asphyxiant pour les plantes. Dans la partie centrale, la terre de barre du plateau d’Allada qui constitue l’unité pédologique la plus étendue du département, descend vers les vallées de l’Ouémé, du Couffo et la dépression de la Lama. Ce sont des sols argilo-sableux, faiblement ferralitiques, perméables et bien drainés. Leurs teneurs en matières organiques sont très variables et dépendent étroitement du passé cultural. Au Nord du département, la dépression de la Lama est constituée essentiellement par les sols noirs tropicaux. Ce sont des sols à argiles noires ou vertisols ayant une capacité d’échange élevée, mais une teneur en matière organique moyenne. La nature particulière des 29 Milieu d’étude argiles constituant ces sols (montmorillonite) leur confère une très grande imperméabilité et un caractère gonflant qui freine considérablement la circulation de l’eau et de l’air pendant la saison des pluies. Pendant cette période, ils restent engorgés d’eau, rendant ainsi le milieu très asphyxiant pour les plantes. Pendant les saisons sèches, ils sont très largement fissurés (Essou, 1991 et Mondjannagni, 1970). 2.2.7. Végétation Le département de l’Atlantique est largement défriché et la forêt dense semi-décidue originelle n’existe plus qu’en petits îlots d’extension négligeable. Actuellement, la végétation est caractérisée par un bush arbustif, associé à des peuplements plus ou moins denses de palmiers à huile, que l’on retrouve sur les plateaux soit à l’état naturel soit en plantations industrielles. Cependant, Essou (1991) distingue un certain nombre de formations végétales bien tranchées : - En bordure de la côte, il distingue une pelouse littorale, des fourrés littoraux à Chrysobalanus orbicularis et des plantations (cocotiers, filaos, anacardiers…) ; - Dans les basses vallées fluviales se trouvent des forêts marécageuses plus ou moins détruites, des savanes à Mitragyna inermis et des prairies aquatiques ; - Sur le plateau de terre de barre, la végétation originelle est remplacée par des palmeraies et des jachères d’âges variés; et - Dans la dépression, il distingue une forêt dense sèche à Anogeissus leiocarpa. 2.3. Aspects socio-économiques D’après les résultats du dernier recensement de la population effectué en 2002, l’Atlantique abrite 801683 habitants dont 51,5% de femmes. La densité de la population est de 248 habitants au km² et varie à l’intérieur des différentes communes allant de 571 habitants/km² (Abomey-Calavi) à 112 habitants/km² (Zè). 37,9 % de cette population vit dans les villes contre 62,1% dans les milieux ruraux. Cette population est composée d’un ensemble hétérogène d’ethnies dont les plus importantes sont : les Aïzo (32,6 %), les Fon (28,9 %), les Toffin (9,5 %) et les Adja (5,3 %). Sur le plan religieux, les religions les plus répandues sont le Catholicisme (37,1 %), l’animisme (27,5 %) et le Christianisme Céleste (9,0 %). 30 Milieu d’étude Les activités économiques sont caractérisées par la prédominance du commerce et de l’agriculture. Ces deux activités occupent respectivement 32 %, 30 % de la population active du département (INSAE et DED, 2004). 31 Chapitre 3 : Matériel et méthodes 32 Matériel et méthodes Chapitre 3 : Matériel et méthodes 3.1. Matériel   Le matériel utilisé dans le cadre de cette étude est : le matériel végétal est constitué de plantations privées de teck; un GPS (modèle GPSMAP 60CSx) pour l’orientation et la localisation des propriétaires et de leurs plantations; de même que la mesure de la surface de ces  plantations;  un ruban pour la mesure de la circonférence à 1,30 m du sol sur chaque arbre;  circonférence des arbres;  mesure des surfaces;  un appareil photo pour la photographie de quelques plantations; une tige étalon de 1,30 m pour un repérage rapide du niveau de mesure de la une machette pour ouvrir des pistes et dégager les pourtours des plantations avant la  des bottes pour pouvoir circuler aisément dans les plantations ;  pour localiser les quadrats;  données (voir annexe) et un cartable pour les garder; des images satellitaires Spot ayant servi de fond dans l’élaboration des cartes utilisées des fiches de mesures et des fiches d’enquêtes pour la collecte des informations et des un stylo, un crayon, et une gomme utilisés pour la prise de notes. 3.2. Méthode d’étude 3.2.1. Méthode d’échantillonnage Les plantations privées de teck constituent une ressource dispersée et rare. Il n’existe ni une liste de ces plantations, ni une liste de leurs propriétaires. Avant d’évaluer cette ressource, il a fallu d’abord identifier les propriétaires des plantations. Dans ces conditions, la technique d’échantillonnage boule de neige (snowball sampling) est couramment utilisée. Cette technique consiste à ajouter à un noyau de planteurs, tous ceux qui sont en relation (d'affaires, de travail, d'amitié, etc.) avec eux, et ainsi de suite (Beaud, 1997, Vogt, 1999). Pour cette étude, les informateurs clés ont la qualité de bien connaître leur milieu, notamment les personnes possédant des plantations de teck. Cette technique est basée sur l’idée selon laquelle, il existe un lien entre le premier sujet et les autres en ce qui concerne les plantations de teck. Elle admet alors des séries de renvois entre un cercle de planteurs (Berg, 1988). 33 Matériel et méthodes Toutefois, cette technique présente quelques insuffisances que la méthode boule de neige probabiliste vient corriger (voir tableau 1.1). Au nombre de ces corrections, le nombre illimité de pairs que peuvent recommander les planteurs dans l’exécution de la méthode boule de neige a été substitué par un nombre limité de pairs d’ordre 3 ou 4 (Johnston et Sabin, 2010), comme dans le cas de la méthode boule de neige probabiliste. De ce fait, le principe de la méthode boule de neige a été modifié et se présente comme suit : - Les premiers informateurs (recruteurs) sont les chefs de village ou de quartiers de ville. Ils nous fournissent au plus trois planteurs (recrutés). - Ces recrutés deviennent à leur tour des recruteurs et nous fournissent au plus trois planteurs. Cette opération est répétée et ainsi de suite. - La méthode se boucle au point où on retombe toujours sur les mêmes planteurs déjà identifiés. Cette méthode a été appliquée au niveau village. Informateur 1 Informateur n° 2 Informateur n° 3 Informateur n° 4 Informateur n° 6 Informateur n° 5 Informateur n° 7 Informateur n° 8 Informateur n° 9 Informateur n° 10 Figure 3.1: Mise en œuvre de la méthode boule de neige 3.1.2. Collecte des données par la méthode boule de neige 3.1.2.1. Enquête Une enquête est réalisée auprès de tous les propriétaires des plantations de teck identifiés. Chaque planteur identifié est soumis à un ensemble de questions, en vue de collecter des informations générales et administratives sur lui et sa plantation. Ces informations ont trait à l’identification du propriétaire (nom, prénom, fonction, coordonnées personnelles, profil socio-économique, résidence) et de ses plantations (superficie, âge, nombre de parcelles, régime, coordonnées UTM de la plantation). Ces données générales concernent également l’appréciation de l’état de la plantation (existence ou non de ligne et les 34 Matériel et méthodes écartements correspondants), le taux de survie des plants, les antécédents culturaux et la rotation des coupes. Pour réussir cette première étape des questionnaires ont été élaborés (voir annexe n° 1, n° 2 et n° 3). 3.1.2.2. Unité d’observation et mesures effectuées Les unités d’observation sont seulement les plantations identifiées et dont la majorité des arbres a une circonférence supérieure ou égale à 10 cm. Les mesures prises dans ces plantations sont : la superficie à l’aide du GPS (Global Positioning System) MAP 60CSx (figure 3.2), les écartements entre lignes et entre arbres, le taux de survie et la circonférence à 1,30 m du sol. Seules les plantations d’au moins un kanti sont retenues (soit 0,04 ha). Dans ces plantations, les unités d’échantillonnage retenues sont les bandes interrompues à nombre d’arbres fixes. Chaque bande est constituée de cinq (5) pieds fixes. Notons qu’un pied peut comporter un ou plusieurs arbres ou tiges. Une bande peut être considérée comme une forme spéciale de placette rectangulaire dont la longueur fait plusieurs fois la largeur. Le nombre de répétitions des unités d’observation retenu par plantation est de :  cinq (5) sur les superficies inférieures à 1 hectare ;  dix (10) sur les superficies supérieures ou égales à 1 hectare. Les unités d’échantillonnage (bandes interrompues) sont implantées de façon aléatoire et espacées les unes des autres pour couvrir l’intégralité de la plantation. De plus ces unités d’échantillonnage ont été choisies au milieu des plantations pour éviter les effets de bordure. Pour les répétitions, les emplacements des unités ont été choisis de façon à couvrir l’intégralité de la plantation. Figure 3.2 : Vue d’un GPS 60 CSx 35 Matériel et méthodes 3.2.2. Evaluation de l’efficacité de la méthode boule de neige Pour évaluer l’efficacité de la méthode d’échantillonnage boule de neige, des quadrats ont été utilisés. 3.2.2.1. Brève description des quadrats Les zones couvertes par la méthode boule de neige (communes de Toffo et d’Allada) ont été quadrillées avec des grilles à mailles régulières carrée (1 km x 1 km) sur des cartes géographiques. Chaque grille carrée (1 km x 1 km) obtenue constitue un quadrat. A l’intérieur de chaque quadrat, sont représentés onze (11) transects linéaires distants l’un de l’autre de 100 m (figure 3.3). Ces transects ont été tracés à l’aide du programme Grille 3.2.4. (Lejeune, 2003) et sont constitués d’une succession de 11 points espacés de 100 m les uns des autres. 1 km Trajet parcouru 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 1 km Transect linéaire n°7 100 m Figure 3.3 : Schéma d’un quadrat 3.2.2.2. Choix des quadrats échantillons et collecte des données La méthode boule de neige a permis de couvrir dans la commune d’Allada les arrondissements comme Allada centre, Ahouannonzou et Attogon. Dans celle de Toffo, les arrondissements de Kpomè, Houègbo et Damè sont couverts. De ces six (06) arrondissements, deux cent cinquante neuf (259) quadrats ont été dénombrés, à raison de cent soixante huit 36 Matériel et méthodes (168) à Toffo contre quatre vingt onze (91) à Allada. Toutes les plantations identifiées par cette méthode (annexe n° 6) ont été digitalisées à l’aide du logiciel ArcGIS 9.2. Tous les quadrats de la zone couverte par la méthode boule de neige ont été numérotés et un choix aléatoire d’un taux d’échantillonnage d’environ 8,88 % a été opéré avec le logiciel Mintab. Pour éviter les doubles comptages, seules les plantations ayant au moins la moitié de leur superficie dans le quadrat sont prises en compte. Les numéros des quadrats échantillons ainsi que leurs caractéristiques (nombre de planteurs, nombre de plantations, superficie des plantations) sont présentés en annexe 5. Les coordonnées UTM des différents points constituant le quadrat ont été transférées dans le GPSMAP 60CSx à l’aide de logiciel GARBEL 2.0 (Lejeune, 2002). Ce qui facilité sa localisation sur le terrain. Une fois le quadrat localisé, seuls les transects pairs sont parcourus. Chaque transect paire est balayé dans les deux sens sur une distance de 1km. Par transect pair, une bande de 200 m de large est alors balayée. Le choix des bandes de 200 m se justifie par le fait que le milieu d’étude est purement agricole. Seules les plantations et quelques îlots de forêts sacrées constituent des obstacles pour une bonne visibilité. Les informations d’ordre général sont collectées sur les plantations nouvellement identifiées et celles d’ordre administratif sur leurs propriétaires planteurs. Les mesures dendrométriques et de surfaces ont été relevées dans ces plantations. La distance entre le point d’observation et toute plantation identifiée, ainsi que l’azimut sont mentionnés sur une fiche. (Voir annexe n 4). 3.2.2.3. Comparaison des résultats obtenus par la méthode boule de neige aux résultats des quadrats Avant de mesurer le taux de couverture de la méthode boule de neige, ont été comparés le nombre de propriétaires planteurs, le nombre de plantations, les surfaces plantations, la densité, la surface terrière et la tige de surface terrière moyenne, obtenus par la méthode boule de neige à ceux obtenus des quadrats.  Détermination du nombre total de propriétaires planteurs La méthode boule de neige, à travers ses séries de renvoi des répondants, nous a permis de parcourir quelques arrondissements des communes (Allada et Toffo). Par cette méthode, nous avons pu déterminer de façon systématique par comptage le nombre total de propriétaires planteurs ayant leurs plantations dans chaque quadrat. Mais en ce qui concerne 37 Matériel et méthodes la méthode basée sur les quadrats, le nombre total de propriétaires est la somme du nombre de propriétaires identifiés par la méthode boule de neige et du nombre de propriétaires ayant leurs plantations non identifiées par cette méthode. Ainsi on a :  Détermination du nombre total de plantations Dans chaque quadrat, la méthode boule de neige a permis de déterminer de façon systématique par comptage le nombre total de plantations au cours de la première phase de collecte de données. Ainsi, le nombre total de plantation s’obtient en ajoutant le nombre de plantations identifiées par la méthode boule de neige au nombre de plantations non identifiées par cette méthode.  Détermination de la superficie totale des plantations Le calcul de la superficie de chaque plantation a été réalisé par le module « outils d’analyse spatiale » du logiciel ArcGIS. La superficie totale des plantations identifiées par la méthode boule de neige s’obtient en additionnant les superficies de chacune des plantations du quadrat. En ce qui concerne la méthode basée sur les quadrats, la superficie totale des plantations est la somme de la superficie des plantations identifiées par la méthode boule de neige et des plantations non identifiées par cette méthode.  Estimation des paramètres dendrométriques Les paramètres dendrométriques seront calculés aussi bien sur les plantations obtenues par la méthode de neige que celles obtenues directement des quadrats. Par estimation du potentiel ligneux d’un peuplement, nous entendons la «mesure du peuplement», c’est-à-dire la détermination des principales caractéristiques du matériel ligneux, exprimées au moyen de grandeurs ramenées à l’hectare (nombre de bois, surface terrière) ou de valeur moyenne telle que la tige de surface terrière moyenne. Ces diverses grandeurs sont obtenues grâce aux différentes mesures prises sur les arbres lors des deux inventaires (Rondeux, 1999). Les paramètres dendrométriques calculés sont : la densité, la surface terrière à l’hectare et la tige de surface terrière moyenne. 38 Matériel et méthodes - La densité (N) La densité est estimée de deux façons : - le nombre de souches à l’hectare et - le nombre d’arbres à l’hectare. N n 10 000 S Où S est la surface de la placette échantillon et n est le nombre d’arbres ou le nombre de pieds de la placette. Pour le calcul de la surface d’une bande, on considère qu’un arbre balaie la moitié de la distance entre ligne et la moitié de la distance entre pieds de la même ligne. La surface de la bande est alors obtenue, en multipliant la surface unitaire par le nombre de pieds que comporte la bande ; le tout divisé par le taux de survie moyen des arbres dans la plantation. - La surface terrière à l’hectare (G) La surface terrière g d’une unité d’observation est la somme des surfaces terrières des n arbres de la placette soit : 1 g 4 C n i 1 2 i La surface terrière à l’hectare, s’obtient par la formule suivante : G  g 10 000 S S est la surface de la bande en m2 ; et C la circonférence en cm. - La tige de surface terrière moyenne (dg) Connaissant la surface terrière de la placette g et le nombre d’arbres n, la tige de surface terrière moyenne (dg) est déterminée par la formule suivante: dg   4g 3.2.2.4. Méthodes de comparaison des deux méthodes Cinq (5) types de données ont été comparés. Il s’agit de : - caractéristiques socio-économiques des planteurs identifiés et non identifiés ; 39 Matériel et méthodes - nombre de planteurs ; - nombre de plantations ; - surfaces des plantations ; - paramètres dendrométriques (densité, surface terrière et tige de surface terrière moyenne). Pour comparer les caractéristiques socio-économiques des planteurs identifiés et non identifiés, des histogrammes ont été réalisés. Toutes les données d’enquête ont été encodées en Excel. Mais en ce qui concerne le nombre des planteurs, le nombre de plantations, les surfaces des plantations et les paramètres dendrométriques, le test prévu est le test t de comparaison de deux échantillons appariés. Mais les données obtenues pour chacune de ces variables ne respectent ni la condition de normalité (test Kolmogorov-Smirnov) ni la condition d’homoscédascité (tests de Bartlett et Levene). Le test de signe de rang de Wilcoxon qui est un test non paramétré alternatif du test t de deux échantillons appariés a été utilisé pour comparer les deux méthodes pour chaque variable considérée. Le test de signe de rang de Wilcoxon a été réalisé avec le logiciel SAS version 9.2. Aussi a été faite l’analyse descriptive des planteurs non identifiés suivant leur résidence. Cette analyse a permis de voir l’impact des planteurs non identifiés sur l’efficacité de la méthode boule de neige. 3.2.3. Détermination du taux de couverture de la méthode boule de neige Le taux de couverture de la méthode boule de neige a été obtenu en calculant la moyenne des taux de couverture des caractéristiques suivants : - nombre de planteurs ; - nombre de plantations ; - surfaces des plantations; - densité ; - surface terrière et - tige de surface terrière moyenne. Le taux de couverture de chaque caractéristique s’obtient par le rapport entre les valeurs obtenues par la méthode boule de neige et les quadrats. Chaque rapport est entouré d’un intervalle de confiance. Les formules se présentent comme suit : Proportion observée : ( ) 40 Matériel et méthodes = Avec , la valeur obtenue par la méthode boule de neige et celle obtenue par la méthode des quadrats. Proportion moyenne : ( ) = Avec : la proportion observée et Ecart type estimé ( : le nombre total de quadrats. ) = Avec : la proportion observée, : la proportion moyenne et : le nombre total de quadrats. Intervalle de confiance ( ) = Avec : l’écart type estimé, : la proportion moyenne et : le nombre total de quadrat Valeur limite inférieur ( ) = Avec : la marge d’erreur. : la proportion moyenne et Valeur limite supérieur ( ) = Avec : la proportion moyenne et : la marge d’erreur. 41 Chapitre 4 : Résultats Résultats Chapitre 4 : Présentation des Résultats Les résultats sont présentés en trois parties : - la première partie porte sur les caractéristiques socio-économiques des planteurs ; - la deuxième partie concerne l’analyse des proportions des planteurs, des nombres de plantations, des surfaces des plantations et des paramètres dendrométriques ; - la troisième partie consiste à déterminer le taux de couverture de la méthode boule de neige. 4.1. Etude comparée des caractéristiques socio-économiques des planteurs identifiés et non identifiés par la méthode boule de neige Les caractéristiques socio-économiques abordées sont: l’âge, l’ethnie, la taille du ménage, le niveau d’instruction et l’activité principale. 4.1.1. Age des planteurs La répartition par classe d’âge des planteurs identifiés et non identifiés par la méthode boule de neige est présentée à la figure 4.1. Les âges des planteurs varient respectivement de 23 à 91 ans et de 29 à 94 ans. La moyenne des âges est respectivement de 55 ans et de 56 ans. La majorité des propriétaires a un âge compris entre 30 et 90 ans ; alors que les moins de 30 ans sont très rares. La prédominance des personnes âgées et la faible représentation des jeunes au sein des planteurs s’expliquent par le fait qu’ils sont d’une part les premiers occupants et d’autre part, par le fait que les plantations de teck requièrent de l’agriculteur une grande superficie de terre de façon à pouvoir continuer à produire les cultures vivrières tout en immobilisant une partie des terres pour les plantations. Etant donné que les jeunes possèdent généralement moins de terres, il leur est difficile d’en immobiliser une partie sous forme de plantation de teck. La partie inconnue représente les producteurs qui ne pouvaient pas donner leur âge, ni l’estimer. 43 Résultats 47% 45% 34% 26% 21% 14% 4% 2% 4% 3% < 30 ans [30 à 60 [60 à 90 ans[ ans[ > 90 ans < 30 ans [30 à 60 [60 à 90 > 90 ans[ ans[ ans Inconnu Figure 4.1.a : Planteurs identifiés Inconnu Figure 4.1.b : Planteurs non identifiés Figure 4.1. : Répartition des planteurs par classe d’âge 4.1.2. Ethnie des planteurs La majorité des planteurs identifiés et non identifiés par la méthode boule de neige sont des Fon (> 80 %), suivis des Aïzo. Les Adja, Mina, Pédah et les Idatcha sont pour la plupart des immigrés (figure 4.2). 93% 83% 11% 3% Adja 1% Aïzo Fon Minan Figure 4.2.a : Planteurs identifiés 4% 2% Pédah Aïzo 3% Fon Idatcha Figure 4.2.b : Planteurs non identifiés Figure 4.2 : Répartition des planteurs suivant leur ethnie 4.1.3. Niveau d’instruction des planteurs Le niveau d’instruction des planteurs identifiés par la méthode boule de neige, est caractérisé par la prédominance des individus non scolarisés, suivis de ceux qui ont le niveau du primaire (figure 4.3). Le pourcentage de planteurs décroît quand le niveau d’instruction 44 Résultats s’accroît ; et aucun d’entre eux n’a le niveau universitaire. Par contre, la répartition des planteurs non identifiés selon le niveau d’instruction est dominée par un pourcentage relativement élevé de planteurs instruits. En effet, parmi les planteurs non identifiés, seuls 38 % sont non scolarisés. 66% 38% 23% 20% 12% 16% 11% 12% 2% 0% Figure 4.3.a : Planteurs identifiés Figure 4.3.b : Planteurs non identifiés Figure 4.3 : Niveau d’instruction des planteurs 5.1.4. Taille du ménage des planteurs La taille du ménage varie selon les planteurs. En les regroupant selon des tranches d’effectifs, on constate que près de la moitié des planteurs identifiés et non identifiés par la méthode boule de neige ont leur taille du ménage comprise entre 5 et 10 (figure 4. 4). La taille moyenne du ménage est de 11 personnes pour les planteurs identifiés et de 9 personnes pour les planteurs non identifiés. Toutefois, les proportions des tailles des ménages des planteurs identifiées et non identifiés par la méthode boule de neige sont presque similaires quelle que soit la classe considérée. 45 Résultats 48% 54% 30% 27% 8% 6% 8% <5 [5 à 10[ [10 à 15[ [15 à 20[ >20 Figure 4.4.a : Planteurs identifiés 10% 4% <5 [5 à 10[ [10 à 15[ [15 à 20[ 5% >20 Figure 4.4.b : Planteurs non identifiés Figure 4.4 : Taille du ménage des planteurs 4.1.5. Activités principales des planteurs L’activité principale des planteurs est assez diversifiée, aussi bien pour ceux identifiés que ceux non identifiés par la méthode boule de neige. Cependant, les agriculteurs prédominent largement parmi les planteurs identifiés grâce à la méthode boule de neige ; alors qu’on observe une part égale d’agriculteurs et de fonctionnaires au sein des planteurs non identifiés par la méthode boule de neige (figure 4.5). 42% 42% 75% 10% 9% 6% 3% 2% 3% 1% 1% Figure 4.5.a: planteurs identifiés 2% 1% 1% 1% 1% Figure 4.5.b: planteurs non identifiés Figure 4.5 : Activités principales des planteurs 46 Résultats 4.1.6. Répartition des planteurs non identifiés suivant leur lieu de résidence Les planteurs non identifiés par la méthode boule de neige ont été répartis suivant leur lieu de résidence. En effet, trois groupes de planteurs non identifiés ont été distingués, à savoir :  groupe 1 : Ce sont les planteurs non identifiés résidant hors de la zone d’étude ;  groupe 2 : C’est l’ensemble des planteurs identifiés, résidant dans le milieu d’étude et qui n’ont pas déclaré toutes les plantations qu’ils possèdent ;  groupe 3 : Ce sont les planteurs non identifiés résidant dans la zone d’étude. Ces trois groupes de planteurs non identifiés sont représentés par la figure 4.6. De l’analyse de cette figure, 76,25 % des planteurs non identifiés résident hors de la zone d’étude. Des 23,75 % de planteurs non identifiés résidant dans la zone d’étude, 15 % ont été déjà identifiés par la méthode boule de neige. Mais ils n’ont pas déclaré toutes les plantations qu’ils possèdent. En plus de ces types de planteurs, il y a les planteurs non identifiés résidant dans la zone d’étude que cette méthode n’a pas été identifiée (8,75 %). 76,25% 15% 8,75% Groupe 1 Groupe 2 Groupe 3 Figure 4.6 : Répartition planteurs non identifiés suivant des groupes 4.1.7. Niveau d’instruction des planteurs non identifiés résidant dans le milieu d’étude De l’ensemble des planteurs non identifiés par la méthode boule de neige, les 8,75 % résidant dans le milieu d’étude sont majoritairement analphabètes (figure 4.7). Par contre, les 47 Résultats niveaux de scolarisation élevés (second cycle du secondaire et niveau universitaire) ne sont pas du tout représentés. 83% 14% 3% 0% 0% Figure 4.7 : Niveau d’instruction des planteurs non identifiés résidant dans le milieu d’étude 4.1.8. Activés principales des planteurs non identifiés résidant dans le milieu d’étude Les 8,75 % de planteurs non identifiés mais résidant dans le milieu d’étude sont majoritairement des commerçants (figure 4.8). Suivent les chauffeurs, puis les activités artisanales. 48% 22% 15% 11% 6% 5% 3% Figure 4.8 : Activités principales des planteurs non identifiés résidant dans le milieu d’étude 48 Résultats 4.2. Autres paramètres obtenus par la méthode boule de neige 4.2.1. Proportions des planteurs recensés par la méthode boule de neige La proportion de planteurs observés par quadrat est comprise entre 0 et 1 (figure 4.9), avec une moyenne égale à 0,44 et un intervalle de confiance de 0,15. Cette moyenne est donc située entre 0,28 et 0,59. Elle est largement inférieure à 1. La probabilité associée au test de Wilcoxon1 (0,001) est largement inférieure à 0,05, on conclut statistiquement qu’il existe une différence très hautement significative en ce qui concerne le nombre de planteurs couvert par la méthode boule de neige et les quadrats. p r o P o r t i o n 1 0,8 0,6 0,4 0,2 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 Quadrat Figure 4.9 : Proportions des planteurs recensés par la méthode boule de neige 4.2.2. Proportions des plantations recensées par la méthode boule de neige Tout comme la proportion des planteurs, celle des plantations observées par quadrat est aussi comprise entre 0 et 1; avec une moyenne égale à 0,47 et un intervalle de confiance qui est de 0,16. Cette moyenne est assez en dessous de 1 (figure 4.10). La probabilité associée au test de Wilcoxon (0,001) étant inférieure à 0,05, on conclut qu’il existe une différence très hautement significative entre le nombre de plantations recensées par la méthode boule de neige et les quadrats. 11 Le test de signe rang de Wilcoxon est un test non paramétré alternatif du test t de deux échantillons appariés. Il a été utilisé pour comparer les deux méthodes pour chaque variable considéré 49 Résultats P r o p o r t i o n 1 0,8 0,6 0,4 0,2 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 Quadrat Figure 4.10 : Proportions des plantations observées par la méthode boule de neige 4.2.3. Surfaces des plantations observées grâce à la méthode boule de neige Le tableau 4.1 présente pour les 23 quadrats échantillons, les surfaces totales minimales, maximales ainsi que la surface moyenne observée avec la méthode boule de neige et les quadrats. Les plus grandes surfaces sont obtenues par les quadrats. La probabilité associée au test de Wilcoxon (0,001) etant inférieure à 0,05. On conclut statistiquement que la différence entre la surface obtenue par la méthode boule de neige et les quadrats est très hautement significative. Tableau 4.1. : Surfaces des plantations observées par méthode d’échantillonnage Surface des plantations (ha) Boule de neige Quadrat Minimale 0,36 0,64 Maximale 9,69 11,16 Moyenne 1,90± 1,10 4,93±1,87 La figure 4.11 montre qu’en dehors des proportions des planteurs, des plantations et les surfaces obtenues par la méthode boule que les plantations non identifiées sont majoritairement traitées en taillis (79 %) 50 Résultats 79% 21% Taillis Futais Régime Figure 4.11 : Régime des plantations non identifiées par la méthode boule de neige 4.1.4. Paramètres dendrométriques observés par la méthode boule de neige 4.1.4.1. Densité des plantations obtenues grâce à la méthode boule de neige De manière générale, les densités minimale, moyenne et maximale des plantations sont présentées dans le tableau 4.2. On note que les densités des plantations recensées par boule de neige sont inférieures à celles des quadrats. A l’exception que la densité minimale a été observée par la méthode boule de neige, la probabilité associée au test de signe de rang de Wilcoxon étant inférieure à 0,05, on conclut qu’il existe statistiquement une différence très hautement significative entre la densité obtenue par boule de neige et par les quadrats (p < 0,001). Tableau 4.2 : Densité des plantations observées par méthode d’échantillonnage Densité moyenne (arbres/ha) Boule de neige Quadrat Minimale 2337 2184 Maximale 7646 17422 Moyenne 2884 ± 1186 6587 ± 1841 4.1.4.2. Surface terrière des plantations obtenues par la méthode boule de neige La surface terrière moyenne des plantations recensées varie selon les méthodes d’échantillonnage. Les données sont résumées dans le tableau 4.3. De l’analyse de ce tableau, 51 Résultats il en ressort que la surface terrière minimale est la même d’une méthode à l’autre. Mais il est à remarquer que c’est dans le cas d’échantillonnage basé sur les quadrats qu’on observe les surfaces terrières moyennes et maximales élevées. La probabilité associée au test de Wilcoxon (0,001) est inférieure à 0,05. On conclut qu’il existe une différence très hautement significative entre la surface terrière obtenue par la méthode boule de neige et les quadrats. Tableau 4.3 : Surface terrière des plantations observées par méthode d’échantillonnage Surface terrière moyenne (m2/ha) Boule de neige Minimale 55,92 55,92 Maximale 38,59 78,58 Moyenne 9,92 ± 4,59 27,10 ± 7,65 Quadrat 4.1.4.3. Tige de la surface terrière moyenne observée avec la méthode boule de neige Les plantations ont des tiges de surface terrière moyenne différente selon les méthodes. Les valeurs moyennes et maximales sont plus élevées dans le cas d’échantillonnage basé sur les quadrats. Par contre, les valeurs minimales sont les mêmes dans les deux cas d’échantillonnage (tableau 4.4). La probabilité associée au test de Wilcoxon étant inférieure à 0,05. On conclut qu’il existe statistiquement une différence très hautement significative entre la tige de surface terrière moyenne obtenue par les deux méthodes (p < 0,001). Tableau 4.4 : Tige de la surface terrière moyenne des plantations observées par méthode d’échantillonnage Diamètre de surface terrière moyen (cm) Boule de neige Quadrat Minimale Maximale Moyenne 4,01 9,00 3,46 ± 1,45 4,01 18,16 9,10 ± 2,01 4.3 Détermination du taux de couverture de la méthode boule de neige Le taux de couverture de la méthode boule de neige est la moyenne du taux de couverture du nombre de planteurs, du nombre de plantations, des surfaces des plantations, et 52 Résultats des paramètres dendrométriques. Ces différents taux sont présentés dans le tableau 4.5 cidessous avec respectivement leur intervalle de confiance à 95 %. Tableau 4.5 : Taux de couverture des différents paramètres Paramètres Taux de couverture (%) Nombre de planteurs 44,13 ± 15,20 Nombre de plantations Surfaces plantées Densité Surface terrière Tige de surface terrière moyenne Moyenne 46,53 ± 16,08 41,04 ± 6,67 33,64 ± 14,02 34,44 ± 13,86 34,19 ± 14,87 38,99 De ce tableau, il en ressort que le taux de couverture moyen de la méthode boule de neige est approximativement de 39 %. 53 Chapitre 5 : Discussion 54 Discussion Chapitre 5 : Discussion 5.1. Caractéristiques socio-économiques des planteurs identifiés et non identifiés par la méthode boule de neige Les planteurs ont un âge élevé, seulement 2 % ont un âge inférieur à 30 ans. Ce résultat corrobore ceux obtenus par Ekpè (2008), Atindogbé (2009), Aoudji (2009) et Ahonon (2009) qui ont tous travaillé dans la commune de Tori-Bossito. Cet âge élevé des producteurs peut s’expliquer par le fait que, dans la région d’étude (Allada et Toffo), cette catégorie d’exploitants possède plus de terres par rapport aux jeunes (Aoudji, 2009). Cette possession de plus de terres peut s’expliquer à son tour par le pouvoir d’achat relativement élevé de ces derniers. Les planteurs ayant un âge élevé peuvent donc insérer plus facilement les plantations dans leur système de production ; alors que les jeunes exploitants sont limités par une faible disponibilité en terre, mais aussi en main-d’œuvre. Les recherches de Zhang et Owiredu (2007) au Ghana ont aussi démontré que l’âge est un facteur déterminant dans la réalisation des plantations forestières. En ce qui concerne l’ethnie des planteurs, les Fon sont les dominants, puis viennent les Aïzo. Ceci est dû au fait que ces deux groupes de planteurs sont originaires du milieu. Les Adja, Mina, Pédah et les Idatcha quant à eux sont pratiquement des allochtones qui ont acheté des parcelles dans le milieu. Les plantations de teck leur permettent de sécuriser leurs parcelles. La taille du ménage est relativement élevée. La moyenne tourne autour de 10 personnes. Cette taille de ménage élevée peut s’expliquer non seulement par le statut polygame des planteurs mais aussi par leur âge élevé. Pour ce qui est de l’activité principale des planteurs, la majorité est agriculteur. Ce résultat montre que les plantations privées de teck du Sud-Bénin s’insèrent dans le système de production agricole, à travers ce que Harrison et al. (2002) désignent comme foresterie paysanne. Ceci pourrait s’expliquer par le fait que le teck est une culture pérenne. Le niveau d’instruction des planteurs est relativement bas. La proportion élevée des non scolarisés pourrait s’expliquer par le fait que la plupart des producteurs sont des agriculteurs. Cependant, les niveaux d’instruction plus élevés sont mieux représentés au sein des planteurs non identifiés par la méthode boule de neige. Ceci concorde avec le fait qu’ils 54 Discussion résident presque tous hors de la région d’étude, à cause de leurs activités principales (majoritairement des fonctionnaires). 5.2. Analyse de quelques paramètres obtenus par la méthode boule de neige 5.2.1. Proportions des planteurs recensés par la méthode boule de neige La moyenne des proportions de planteurs recensés par la méthode boule de neige est 0,44 ± 0,15; ce qui est largement inférieur à 1. Cette différence peut s’expliquer par le nombre de plantations recensées des quadrats qui est supérieur à celui de la méthode boule de neige. Parmi ces plantations, celles non identifiées par la méthode boule de neige nous renvoient à l’identification de leurs propriétaires. Ils résident, pour la plupart, hors du milieu d’étude (76,25 %) à cause de leurs activés (42 % de fonctionnaires). Cette faible proportion de planteurs peut aussi être justifiée par le fait que certains planteurs (15 % de planteurs identifiés par la méthode boule de neige) n’ont pas déclaré le nombre exact de plantations qu’ils possèdent. La méfiance peut en être à la base du constat. Cette méfiance pourrait découler d’une communication insuffisante pour les mettre en confiance. 5.2.2. Proportions des plantations recensées par la méthode boule de neige La proportion des plantations observées par la méthode boule de neige (0,47 ± 0,16) est très inférieure à 1. Ceci découle de l’effet du nombre de planteurs non identifiés par la méthode boule de neige donc au nombre de plantations non identifiées. Par ailleurs, cette faible proportion peut également être expliquée par le fait que certains planteurs ne déclarent pas le nombre exact de plantations qu’ils possèdent. Plus il y a de plantations non identifiées, plus la proportion obtenue sera faible. 5.2.3. Surfaces des plantations observées grâce à la méthode boule de neige La surface observée par la méthode boule de neige est nettement différente de celle des quadrats. En effet, la moyenne des surfaces des plantations observées par la méthode boule de neige est de 1,90 ± 1,10 ha et celle des quadrats est de 4,93 ± 1,87 ha. La faible surface obtenue avec la méthode d’échantillonnage boule de neige est due à l’incidence des planteurs et des plantations qui n’ont pu être identifiés grâce à cette méthode. Egalement, plus 55 Discussion les surfaces des plantations non identifiées sont grandes plus la proportion des surfaces des plantations observées par la méthode boule de neige sera faible. 5.2.4. Paramètres dendrométriques observés par la méthode boule de neige La densité moyenne des plantations recensées par la méthode boule de neige (2884 ± 1186) est inférieure à celle des quadrats (6587 ± 1841 arbres/ha). L’écart observé entre ces deux densités n’est fonction ni de l’âge des plantations, ni des types de sols mais plutôt des plantations non observées grâce à la méthode boule neige. De même, les plantations non identifiées sont majoritairement traitées en taillis. Leurs densités sont donc élevées. En effet, les taillis présentent une densité élevée par rapport aux futaies (Ahonon, 2009). Il faut également noter que ces densités sont relativement au-dessus de celles obtenues par (Ekpè, 2008) et (Atindogbé, 2009). Cette différence s’explique par le choix du diamètre minimum à hauteur d’homme de 5 cm choisi par ces auteurs contrairement au diamètre minimum de 3 cm considéré dans cette étude. De plus, ces densités sont largement supérieures à celles des forêts domaniales d’après l’inventaire de 1992 (Trainer, 1992). Selon Zossou (1999), le nombre d’arbres à l’hectare dans la forêt de la Lama pour des plantations non éclaircies tourne en moyenne autour de 1200 arbres/ha. Ces excès de densité témoignent des connaissances techniques nettement insuffisantes dans la conduite des plantations privées. Il ressort alors que le type d’écartement adopté, l’absence d’opérations sylvicoles telles que le dépressage et les éclaircies sont peut être les seules raisons qui pourraient expliquer les fortes valeurs des densités obtenues dans les plantations (Ahonon, 2009). En ce qui concerne la surface terrière, elle varie d’une méthode d’échantillonnage à l’autre. Elle est en moyenne de 9,92 ± 4,59 ha/m² (cas de la méthode boule de neige) et de 27,10 ± 7,65 ha/m² (cas des quadrats). Cette variation peut s’expliquer par le nombre de plantations non identifiées par la méthode boule de neige (donc de leurs surfaces) et aussi par la densité de ces plantations. Il existe une différence entre ces valeurs et celles trouvées par Ekpè (2008) et Atindogbé (2009). Cette différence observée peut s’expliquer par le diamètre minimum plus élevé choisi par ces auteurs. Par contre, ces valeurs comparées à celles obtenues par Quenum (2002) révèlent une différence considérable. En effet, les surfaces terrières trouvées pour ces inventaires sont en moyenne de 11,28 m2/ha. Cette différence pourrait se justifier soit par la méthode d’inventaire par échantillonnage adoptée par ce dernier, soit par la tranche d’âge dans laquelle se trouvaient ces plantations (Ekpè, 2008). 56 Discussion Les tiges de surface terrière moyenne observées par la méthode boule de neige et par les quadrats sont respectivement de 3,46 ± 1,45 cm et de 9,10 ± 2,0 cm. Cette différence peut s’expliquer par le fait que la plupart des plantations non identifiées sont en taillis. Ceci peut s’expliquer par la densité qui est élevée au niveau des taillis (Ahonon, 2009). Plus la densité est élevée, plus la tige de surface terrière moyenne est petite. (Ahonon, 2009 et Ekpè, 2008). Cette situation s’explique par le fait que la production ligneuse soit répartie sur un grand nombre de sujets. 5.3 Impact des caractéristiques socio-économiques des planteurs non identifiés sur le taux de couverture de la méthode boule de neige Le taux de couverture de la méthode boule de neige est approximativement en moyenne de 39 %. Ce faible taux se justifie par l’influence des caractéristiques socioéconomiques des planteurs non identifiés ; notamment leurs niveaux d’instruction et leurs activités principales. En effet, 76,25 % de ces planteurs résident hors du milieu. Ils n’ont pas été couverts par cette méthode. Mais elle a permis d’identifier presque la totalité des planteurs résidant dans le milieu d’étude. En effet, des planteurs non identifiés résidant dans le milieu d’étude 15 % sont identifiés par la méthode boule neige et n’ont pas déclaré toutes leurs plantations. Ceci peut s’expliquer par la méfiance. Elle peut être due à une sensibilisation insuffisante pour les mettre totalement en confiance. Parmi les planteurs non identifiés résidant dans le milieu d’étude, 8,75 % n’ont pas été du tout pris en compte par la méthode. Il importe de souligner que ces planteurs sont majoritairement des commerçants. A cause de leurs activités, ils résident donc très peu dans le milieu. Ils sont parfois écartés des réseaux sociaux. 57 Conclusions et recommandations 58 Conclusions et recommandations Les plantations privées de teck (Tectona grandis L.f) constituent une ressource rare et dispersée. Actuellement, il n’existe aucune liste de ces plantations, ni de leurs propriétaires. Cela implique, qu’il faut d’abord identifier les propriétaires planteurs avant de localiser la ressource dans les communes de Toffo et d’Allada. Pour évaluer cette ressource, la méthode d’échantillonnage boule de neige a été utilisée. Elle est une technique en chaîne qui s'appuie sur les recommandations des sujets de départ pour générer d'autres participants. Elle admet des séries de renvois entre un cercle de planteurs capables de recruter les uns et les autres. Un inventaire complet des plantations a été réalisé dans des quadrats échantillonnés à un taux de 8,88 %. L’utilisation de ces quadrats a permis de mesurer l’efficacité de la méthode boule de neige. De l’analyse des résultats, il ressort que cette méthode n’accède qu’à la ressource des planteurs résidant dans le milieu d’étude. Le taux de couverture moyen de cette dernière est approximativement de 39 %. Pour obtenir une efficacité optimale de la méthode boule de neige, nous recommandons à tout utilisateur de cette méthode d’insister sur les planteurs qui ne résident pas dans la zone d’étude mais qui ont leurs plantations dans cette zone. En outre, il importe d’entreprendre une action de communication pour favoriser la confiance des planteurs et les prédisposer à déclarer toutes leurs plantations. A cet effet, les chefs d’arrondissement, de quartier ou de village doivent sensibiliser les habitants de leur localité du passage des enquêteurs. Davantage recherches sont nécessaires pour apprécier le taux de couverture de la méthode boule de neige afin de proposer un taux de correction plus commode. 59 Références bibliographiques 60 Références bibliographiques Références bibliographiques Adjanonhoun E., 1964. Végétation des savanes et des rochers découverts en Côte d’Ivoire ORSTOM ; 178 p + annexes. Ahonon S., 2009. Caractérisation des systèmes culturaux dans les plantations privées de Teck (Tectona grandis L.f). Cas de la commune de Tori-Bossito (Département de l’Atlantique, sud-Bénin). Thèse d'ingénieur agronome, Fac. Sc. Agro .Université d’Abomey-Calavi; 69p. Akossou A., 1998. 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N° Transect Identification Nom N° des plantations (O/N) Coord_GPS de Distance plantation la position sur entre le transect Azimut position et plantation Remarque : Nom et prénoms de l’enquêteur : Signature 71 Annexes Annexe 5: Caractéristiques des quadrats échantillons (nombre de planteurs, nombre de plantations et surface totale) évaluées par la méthode boule de neige Communes ALLADA Sous total 1 TOFFO Sous total 2 Total Numéro des Quadrats Nombre de Nombre de Superficie par Quadrat Echantillons Propriétaires plantations Echantillons (ha) 1146 1610 1611 0 1 4 0 1 7 0 0,58 2,26 1818 1343 1269 0 3 2 0 4 2 0 1,35 0,58 6 1878 1940 2279 2281 2347 2348 10 0 4 4 2 5 9 14 0 7 7 2 9 14 4,77 0 1,58 4,16 0,35 6,06 9,69 2416 2550 1458 1596 1599 1605 1672 1736 1738 2473 2480 3 2 0 0 0 1 0 0 0 20 6 3 2 0 0 0 1 0 0 0 22 6 1,16 2,57 0 0 0 1,56 0 0 0 4,54 7,37 17 56 73 39,08 23 66 87 43,85 72 Annexes Annexe 6 : Quadrat n° 2250 comportant des plantations identifiées par la méthode boule de neige 73 Annexes Annexe 7 : Quadrat n°1599 comportant des plantations non identifiées par la méthode boule 31 1599 Houègbo 74 Annexes Annexe 8 : Quadrat n° 1605 comportant des plantations identifiées (en jaune) et non identifiées (en rouge) par la méthode boule de neige. 15612.666417 1537 1605 Houègbo 1673 75 Annexes Annexe 9 : Répartition des quadrats dans le milieu d’étude Source : Castro G. HOUNMENOU (2011) 76