6GMC108
MÉCANIQUE POUR
INGÉNIEUR
SECTION I – INTRODUCTION
(CHAPITRE 1 DU LIVRE DE RÉFÉRENCE MERIAM J.L. ET KRAIGE L.G.,
‘MÉCANIQUE DE L’INGÉNIEUR – STATIQUE’, LES ÉDITIONS REYNALD
GOULET INC., 1996 )
Images de cette présentation sont tirées du livre de référence (version anglaise):
Meriam J.L. & Kraige L.G., ‘Engineering Mechanics - Statics’, 6th ed., John Wiley and
sons Inc, 2008.
Introduction
2
Génie
Application
des sciences et des mathématiques pour
concevoir et fabriquer des objets, des structures ou des
machines qui vont bénéficier à toute l’humanité
Section I - Introduction
1
Introduction
3
Le scientifique étudie les sciences pour tenter de
comprendre divers phénomènes, pour élargir
l’étendue des connaissances.
L’ingénieur applique ses connaissances pour
concevoir de nouvelles choses.
La conception est l’aspect primordial qui
distingue l’ingénieur du scientifique.
Section I - Introduction
1.1 Mécanique
6
Mécanique:
La
branche des sciences physiques qui étudie l’état de
repos (vitesse nulle) et de mouvement des corps soumis
à l’action de forces.
Elle décrit ces états et les prédit.
Section I - Introduction
2
1.1 Mécanique
7
3 branches principales:
Mécanique
Statique
des corps rigides
étudie l’état d’équilibre (au repos ou à vitesse constante) des
corps soumis à l’action de diverses forces
Dynamique
étudie le mouvement des corps soumis à l’action de diverses
forces
Mécanique
des corps déformables
Mécanique des fluides
Section I - Introduction
1.1 Mécanique
8
Une des plus anciennes sciences physiques
Archimède
Théorie
Stevin
Lois
(287-212 av. JC)
des leviers et des corps flottants
(1548-1620)
composition vectorielle des forces et autres principes
statiques
Galilée
(1564-1642)
Dynamique
Newton
Loi
des corps, chute des corps
(1642-1727)
du mouvement et calcul infinitésimal
Vinci,
Euler, D’Alembert, Lagrange, Laplace…
Section I - Introduction
3
1.2 Concepts de base
9
Espace
Concept
associé à la notion de position, région
géométrique dans laquelle se situe les corps
Temps
Concept
qui permet d’étudier le mouvement des corps;
mesure de la succession des positions
Section I - Introduction
1.2 Concepts de base
10
Masse
Mesure de la résistance d’un corps au changement de vitesse;
mesure de l’inertie d’un corps
Force
Action exercée par un corps sur un autre corps; tend à déplacer
le corps sur lequel il agit selon la direction de sa ligne d’action
Caractérisée par
sa grandeur
sa direction
son point d’application
Quantité vectorielle
Section I - Introduction
4
1.2 Concepts de base
11
Point matériel
Corps
dont on peut négliger les dimensions
Corps rigide
Combinaison
d’un grand nombre de points matériels
occupant des positions fixes les uns par rapport aux
autres; corps de dimensions finies qui ne se déforme
pas
Section I - Introduction
1.3 Scalaires et vecteurs
12
Quantité scalaire
Complètement
définie par sa grandeur
Exprimée par un nombre
Ex:
temps, volume, densité, énergie, masse
Section I - Introduction
5
1.3 Scalaires et vecteurs
13
Quantité vectorielle
Caractérisée
par une grandeur et une
direction; obéit à la loi du
parallélogramme utilisée pour la
composition des vecteurs
Ex:
déplacement, vitesse, accélération, force,
moment, quantité de mouvement
Représentée
par un segment de droite
orienté, dont la direction est celle du
vecteur et le sens celui de la flèche. La
longueur du segment représente (à une
certaine échelle) la grandeur du vecteur.
Section I - Introduction
1.3 Scalaires et vecteurs
14
3 types de vecteurs
Vecteur
peut
libre
se déplacer librement (ex. vecteur vitesse)
Vecteur
agit
glissant
selon une ligne d’action précise dans l’espace, peut être
déplacé sur sa ligne d’action (ex. force agissant sur un corps
rigide)
Vecteur
agit
lié
sur un point d’application précis et par conséquent, il a
une position fixe dans l’espace, ne peut être déplacé (ex.
force agissant sur un corps déformable)
Section I - Introduction
6
Opérations vectorielles – Annexe C/7
15
Notation du vecteur
vecteur noté v
grandeur v
Addition
v1 v2 v
v1
+
v2
ou
= v2
v1
Manuel
(gras)
(italique)
v
v
bien distinguer les deux
Loi du parallélogramme
Loi du parallélogramme: le vecteur v résultant représente la
diagonale du parallélogramme formé par v1 et v2 .
NOTE: v v1 v2
Section I - Introduction
Opérations vectorielles – Annexe C/7
16
Addition (suite)
À partir de cette loi, on peut utiliser une méthode graphique
pour additionner deux vecteurs, appelée la méthode du
triangle
Méthode du triangle:
Le vecteur résultant de l’addition des deux vecteurs v1 et v2
est obtenu en disposant v1 et v2 bout à bout et en joignant
l’origine du premier vecteur à l’extrémité du dernier:
v1
v
v2
v2
v
=
v1
Section I - Introduction
7
Opérations vectorielles – Annexe C/7
17
De la méthode du triangle, on observe que l’addition
est commutative:
v1 v2 v2 v1
v1 v2 v3 v1 v2 v3
De plus, l’addition est associative:
v1 v2 v1 v2 v '
Soustraction
-
v1
v2
=
v1
+
v2
= v'
v1
v2
Section I - Introduction
Opérations vectorielles – Annexe C/7
18
Composantes d’un vecteur: (vecteurs unitaires i , j , k )
Un vecteur v peut être représenté par un groupe de
vecteurs appelés composantes du vecteur ( v = v1 + v2 ).
Il est commode de travailler avec des composantes qui sont
perpendiculaires. Ainsi, on peut décomposer les vecteurs selon
les axes x et y, et obtenir les composantes appelées v x et v y
y
vy
v
vx
v vx v y vx i v y j
x
Section I - Introduction
8
Opérations vectorielles – Annexe C/7
19
En utilisant ces composantes rectangulaires, la direction du
vecteur v peut être exprimée par rapport à l’axe x.
vy
vx
tan
1
Il est aussi possible d’exprimer mathématiquement le vecteur v
n de grandeur unitaire et
par sa grandeur et par un vecteur
ayant la même direction que v .
n
vv n
n 1
v
direction du vecteur
grandeur du vecteur
Section I - Introduction
Opérations vectorielles – Annexe C/7
20
Utilisant les composantes rectangulaires présentées
précédemment et définissant les vecteurs unitaires suivant x et y,
on peut écrire:
v vx v y vx i v y j
v
vx
où
vy
vy vy
vx vx
2
2
v vx v y vx v y
En 3D: v vx vy vz vx i v y j vz k v x2 v y2 vz 2
addition: v1 v2 v1x i v1y j v1z k v2x i v2y j v2z k
v1x v2 x i v1 y v2 y j v1z v2 z k
Section I - Introduction
9
Opérations vectorielles – Annexe C/7
21
Produit scalaire
Q
P Q P Q cos
(quantité scalaire)
P
P Q Px i Py j Pz k Qx i Qy j Qz k Px Qx Py Q y Pz Qz
Interprétation physique:
Q
grandeur de P multiplié par la
grandeur de Q selon la direction de P
Q cos
ou
P
Q
P cos
P
grandeur de Q multiplié par la
grandeur de P selon la direction de Q
Section I - Introduction
Opérations vectorielles – Annexe C/7
22
Produit scalaire (suite)
indication si P et Q sont parallèles
P Q 0 i j i k j k 0
si P et Q sont
P Q max ii j j kk 1
si P et Q sont
Propriétés du produit scalaire
Commutativité
Distributivité
P Q Q P
P Q R P Q P R
Section I - Introduction
10
Opérations vectorielles – Annexe C/7
23
Applications du produit scalaire:
En connaissant les composantes de 2 vecteurs, permet de déterminer
l’angle entre eux:
P Q P Q cos
(par définition)
cos
P Q Px Qx Py Qy Pz Qz
PQ
P Q
Permet de déterminer la composante d’un vecteur dans une direction
donnée (projection d’un vecteur dans une direction donnée, on doit
multiplier le vecteur par un vecteur unitaire)
P
Ex.:
P i P i cos P cos
P cos
i
Section I - Introduction
Opérations vectorielles – Annexe C/7
24
Produit vectoriel
j
k
P Q P Q sin
P Q vecteur
i
P Q Px
Py
Pz Py Qz Pz Q y i Pz Qx Px Qz j Px Q y Py Qx k
Qx
Qy
Qz
La direction du vecteur résultant est perpendiculaire au plan formé
par les vecteurs P et Q et son sens est obtenu par la règle de
la main droite:
Q
P Q
Q
P
i j k ; j k i ; k i j ;
i i j j k k 0
Q P
P
P Q Q P
Section I - Introduction
11
Opérations vectorielles – Annexe C/7
25
Produit vectoriel
Interprétation physique
indication si P et Q sont perpendiculaires
si
sont
P Q max
P et Q
si
sont
P Q 0
P et Q
Propriétés
Distributivité
P Q R P Q P R
Application:
Permet de déterminer l’aire du parallélogramme formé par 2
vecteurs.
P Q Aire P Q sin
Q
Si P et
Si P et
Q
Q
sin 0 0
: Aire = maximum sin 90 1
P
sont
: Aire = 0
sont
Section I - Introduction
Opérations vectorielles – Annexe C/7
26
Produit mixte
P Q R
Px
Qx
Rx
Py
Qy
Ry
Pz
Qz
Rz
Note: on peut interchanger le • et le sans changer le résultat
tant qu’on ne change pas l’ordre des vecteurs
P Q R P Q R
P
Q
P
Q
R P Q
Q R P
R
R
Volume P Q R
Interprétation physique:
volume du parallélépipède
formé
par les vecteurs P, Q et R
Section I - Introduction
12
1.4 Principes de Newton
27
1er principe:
Si la résultante des forces agissant sur un point matériel est nulle,
le point conserve son état de repos (si initialement au repos) ou il
continue de se déplacer avec une vitesse constante (si
initialement en mouvement).
F2
F1
Fi 0
F3
i
(pas de mouvement ou vitesse constante)
Principe de base de la statique
Section I - Introduction
1.4 Principes de Newton
28
2e principe:
Si la résultante des forces agissant sur un point matériel n’est pas
nulle, alors le point acquiert une accélération proportionnelle à
la force résultante et dans la direction de celle-ci.
F ma
Base de la technique d’analyse dynamique des corps
Section I - Introduction
13
1.4 Principes de Newton
29
3e principe:
Les forces d’action et de réaction qui se manifestent entre 2 corps en
contact sont de même grandeur, de sens opposé et colinéaires
(action-réaction)
F 1
2
F 21
Section I - Introduction
1.5 Unités
30
La mécanique utilise 4 unités fondamentales:
Quantité
Unités SI
Unités
anglo-saxonnes
Unité
Symbole Unité Symbole
Masse kilogramme
kg
slug
--Longueur
mètre
m
pied
pi
Temps
seconde
s
seconde
s
Force
newton
N
livre
lb
SI: basé sur le 2ième principe de Newton
F = ma
1 N = 1 kg • 1 m/s2
SA:
F = ma
1 lb = 1 slug • 1 pi/s2
Section I - Introduction
14
1.6 Loi de la gravitation
31
m1
F
F
m2
F
r
G m 1m
r2
2
F: force mutuelle d’attraction entre 2 points matériels
G: constante universelle appelée constante de gravitation
(6,673 x 10-11 m3/(kg • s2) )
m1, m2: masses des 2 points matériels
r: distance entre le centre des 2 points matériels
Force d’attraction gravitationnelle, exercée entre la terre et un
corps: W = m g
(W = F; g
Gm terre
)
2
rterre
où g = 9,81 m/s2 ou 32,2 pi/s2 (SA)
Section I - Introduction
1.7 Précision
32
Référence → 3 chiffres significatifs
Rappel
Chiffres significatifs:
Dans une mesure physique, le nombre de chiffres significatifs
détermine la précision de la mesure. En écriture décimale, c'est le
nombre total de chiffres, sans compter les éventuels zéros qui se trouvent
« à gauche », c'est-à-dire à gauche du premier chiffre non nul. On peut
dire aussi que :
les chiffres autres que zéro sont toujours significatifs.
les zéros sont significatifs lorsqu'ils se trouvent à droite du premier chiffre
autre que zéro.
Exemples:
0,00705 kg possède 3 chiffres significatifs (en gras)
654,0 s possède 4 chiffres significatifs
Source: Wikipédia
Section I - Introduction
15
1.7 Précision
33
Remarque: les nombres entiers sont des nombres avec une
infinité de chiffres significatifs. Il en va de même de leur
inverse.
Si données sont exactes, alors tous les chiffres sont
significatifs
Erreur est la moitié de la plus petite unité quand nonspécifiée
Éviter les erreurs d’arrondi en stockant les résultats
intermédiaires dans la calculatrice avec tous ses chiffres
significatifs
Section I - Introduction
1.7 Précision
34
Donc règle à suivre:
3 chiffres significatifs
Si commence par «1» alors 4 chiffres significatifs
Ex:
4.13459
4.13594
1.3333
0.96592
934.25
279340
→
→
→
→
→
→
4.13
4.14
1.333
0.966
934
279000 ou 2.79 x 105
Section I - Introduction
16
1.8 Approche d’un problème de statique
35
5 étapes:
1 – Identification données connues
2 – Identification des résultats demandés et de la méthode à
utiliser
3 – Schéma des diagrammes et croquis nécessaires et utiles
pour résoudre et comprendre le problème
4 – Calculs
5 – Réponses, vérification de l’ordre de grandeur du résultat
et conclusion
Recommandation: révision vecteurs/opérations vectorielles & trigonométrie
Section I - Introduction
Premier T.D.
1.8 Approche d’un problème de statique
36
Étude statique
décrire
quantitativement les forces agissant sur les
systèmes en équilibre
examiner
la situation physique
trouver sa description mathématique
Qualité d’un bon ingénieur
Capacité
à comprendre la portée des hypothèses de
calculs et d’utiliser celles qui conviennent à la
formulation et à la résolution des problèmes en génie
Section I - Introduction
17