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ARTICLE
Nature des rhizobia associés à 15 espèces du genre Lotus en
Algérie
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Samir Djouadi, Saïd Amrani, Amina Bouherama, Nazhat-Ezzaman Noureddine et Fatiha Aïd
Résumé : Malgré l’importance des représentants du genre Lotus en Algérie, leur statut symbiotique et la nature des
rhizobia qui leurs sont associés sont méconnus. Cette étude portant sur 39 plants de Lotus appartenant à 15 espèces
nous a permis de vérifier qu’ils sont tous nodulés et fixateurs d’azote et d’isoler à partir de leurs nodules 38 souches de
bactéries nodulant les légumineuses qui ont été authentifiées. Le séquençage du gène de l’ARNr 16 S de ces
38 souches de rhizobia montre une prédominance de souches du genre Mesorhizobium représenté par 10 espèces parmi
lesquelles M. erdmanii, M. ciceri et M. jarvisii se sont montrées les plus importantes. La nodulation des espèces de Lotus
examinées est assurée dans une moindre mesure par des souches des genres Bradyrhizobium et Ensifer, tous deux
représentés par deux espèces. Cette étude a permis, d’une part, de révéler la diversité des rhizobia associés aux Lotus
d’Algérie, et d’autre part, de mettre en évidence une faible implication dans la nodulation des souches du genre
Bradyrhizobium et l’absence de celles de l’espèce Mesorhizobium loti, deux groupes de rhizobia considérés comme les
microsymbiotes les plus communs chez les représentants du genre Lotus.
Mots-clés : Lotus d’Algérie, nodulation, fixation d’azote, rhizobia, diversité.
Abstract: Despite the importance of the genus Lotus representatives in Algeria, their symbiotic status and the
nature of associated rhizobia are unknown. This study on 39 Lotus plants belonging to 15 species showed that they
are all nodulated and nitrogen-fixing and allowed the isolation of 38 authenticated strains of bacteria nodulating
legumes. Analysis of 16 S rRNA gene sequences of these strains indicated a predominance of the strains of the
genus Mesorhizobium represented by 10 species among which M. erdmanii, M. ciceri, and M. jarvisii are the most
frequent. Nodulation of the examined Lotus species is assured in a lesser extent by strains of the genus Bradyrhizobium
and genus Ensifer, both represented by two species. On one hand, this study revealed a part of the diversity of the
rhizobia associated with the Lotus of Algeria, and on the other hand, highlighted a low involvement in the nodulation of these strains of the genus Bradyrhizobium as well as the absence of those of the species Mesorhizobium loti, two
groups of rhizobia considered as the most common microsymbionts within the representatives of the genus Lotus.
Key words: Lotus of Algeria, nodulation, nitrogen-fixation, rhizobia, diversity.
Introduction
Le genre Lotus tel que défini par Polhill (1981, 1994) est
le genre le plus important et le plus représentatif de la
tribu des Loteae (DC). Ce genre qui englobe également les
représentants de l’ex-tribu des Coronilleae (Polhill 1994)
constitue un genre important de la lignée des Hologalegina qui regroupe la majeure partie des légumineuses herbacées épulvinées des zones tempérées
(Loteae, Galegeae, Hedysareae, ...) (Wojciechowski et al.
2000). Initialement perçu comme homogène, ce genre a
été subdivisé en deux groupes, celui des Lotus de l’ancien
monde (genre Lotus) et celui des Lotus du nouveau monde
dont les représentants ont été classés dans quatre nouveaux genres (Acmispon, Hosackia, Ottleya et Syrmatium)
(Gillett 1958; Allan et Porter 2000; Arambarri 2000a,
2000b; Arambarri et al. 2005). Le genre Lotus est
représenté par près de 140 taxons, dominés par des herbacées annuelles ou vivaces qui se rencontrent principalement au niveau du bassin méditerranéen, de la côte
ouest des États-Unis d’Amérique, de l’Europe et de
l’Océanie (Kramina et Sokoloff 2003, 2004; Degtjareva
et al. 2006). Il comporte trois représentants relativement bien connus : Lotus corniculatus L. (Lotier corniculé),
L. pedunculatus Cav. (Lotier des marais ou lotier pédon-
Reçu le 20 février 2017. Accepté le 6 mai 2017.
S. Djouadi, S. Amrani, A. Bouherama, N.-E. Noureddine* et F. Aïd. Laboratoire de biologie et de physiologie des organismes,
Faculté des Sciences Biologiques, Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediène, BP 32, El-Alia, Bab Ezzouar, 16111,
Alger, Algérie.
Auteur correspondant : Samir Djouadi (courriel : sdjouadi1@yahoo.fr).
*Décédé.
Les droits d’auteur demeurent la propriété des auteurs ou de leur établissement. Il est possible d’obtenir (gratuitement dans la plupart
des cas) l’autorisation de réutiliser du contenu en passant par RightsLink.
Botany 95: 879–888 (2017) dx.doi.org/10.1139/cjb-2017-0020
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culé) et L. japonicus L. Les deux premières espèces sont
cultivées (Hannaway et Myers 2004; Sato et Tabata 2011)
tandis que la troisième a été retenue comme plante
modèle pour les légumineuses du clade des Robinioides
(Handberg et Stougaard 1992), clade qui regroupe les Loteae
(sensu lato) et les représentants du genre Sesbania
(Wojciechowski et al. 2004). En Algérie, le genre Lotus est
représenté par 26 taxons qui se rencontrent en majorité
et fréquemment au niveau de la frange littorale et les
hauts-plateaux du pays sous des régimes climatiques allant du semi-aride à l’humide en allant d’ouest en est
(Quezel et Santa 1962; Ozenda 1983, 2004). Cependant,
certains taxons se retrouvent au niveau des secteurs
arides et hyperarides du pays comme c’est le cas de Lotus
arabicus L. et de Lotus jolyi Batt. qui sont des espèces sahariennes (Quezel et Santa 1962; Ozenda 1983).
En raison de leur capacité à former une symbiose fixatrice d’azote avec les rhizobia, les représentants du genre
Lotus sont des plantes pionnières et une source de biomasse riche en protéines, ce qui leur confère un intérêt
écologique et agropastoral (Abdelguerfi et Abdelguerfi-Laouar
2004). L’étude des rhizobia associés aux espèces du genre
Lotus est relativement ancienne; elle remonte au moins à
1914, année durant laquelle Klimmer, Krüger et Simon
ont étudié des souches de rhizobia isolées à partir de
nodules de Lotus uliginosus Schkuhr., L. corniculatus et
L. purpureus Webb. (Klimmer et Krüger (1914) et Simon
(1914) dans Fred et al. (1932)). En 1982, Jarvis et al. ont
décrit à partir de nodules de L. corniculatus une nouvelle
espèce de rhizobia, Rhizobium loti. Cette espèce a été retenue
plus tard comme espèce type du genre Mesorhizobium, un
nouveau genre de rhizobia phylogénétiquement intermédiaire entre le genre Rhizobium et Bradyrhizobium, dans
lequel ont été aussi transférées les espèces R. huakuii,
R. ciceri, R. mediterraneum et R. tianshanense (Jarvis et al.
1997).
Depuis, de nombreux travaux concernant différentes régions du monde et espèces de Lotus ont permis
d’établir que ces légumineuses sont nodulées par divers
groupes de rhizobia: Mesorhizobium spp., Rhizobium spp.,
Bradyrhizobium spp., Ensifer spp., et Phyllobacterium spp.
(Jarvis et al. 1982; Jordan 1982; Kaneko et al. 2000; Estrella
et al. 2009; Lorite et al. 2010, 2012; Sánchez et al. 2014).
Malgré l’importance des Lotus en Algérie et plus généralement en Afrique du Nord, peu d’intérêt a été accordé
jusqu’ici à leur statut symbiotique et aux souches de
rhizobia qui leur sont associés. Nous avons donc jugé
pertinent d’évaluer la prévalence et l’efficience de la
symbiose chez le genre Lotus et de caractériser leurs microsymbiotes.
Matériel et méthodes
Matériel végétal
Cette étude a été réalisée sur 39 plants nodulés
représentant 15 espèces de Lotus d’Algérie provenant de
33 localités situées pour la plupart dans la zone littorale
Botany vol. 95, 2017
Fig. 1. Localisation géographique des sites de prélèvement
des plants de Lotus examinés. Pour chaque site le nombre
en noir indique le nombre de plants prélevés et celui en
blanc indique le nombre d’espèces de Lotus concernées (La
carte a été générée et élaborée en utilisant le logiciel Xara
Xtreme pro. version 4,0).
du pays où se rencontre la majorité des espèces (fig. 1;
tableau 1) (Quezel et Santa 1962). L’identification des
plants a été réalisée au stade phénologique de floraison –
fructification à l’aide des flores de Quézel et Santa (1962),
d’Ozenda (1983) et accessoirement de celles de la Tunisie
(Pottier-Alapetite 1979) et de la France (Guinochet et de
Vilmorin 1984).
Détermination du statut symbiotique des plants
Les plants ont été excavés en évitant d’endommager
leur système racinaire et ont été placés dans des sachets
en polyéthylène en prenant soin d’entourer leurs racines
avec du papier absorbant imbibé d’eau. Les nodosités ont
été observées à l’œil nu et à la loupe binoculaire. Pour
chaque plant, le nombre de nodules présents sur le système racinaire, leur localisation, morphologie, taille et
détails de surface, en particulier la présence de lenticelles ont été notés. Un nodule a été choisi sur chaque
plant comme représentatif du cortège nodulaire; il a été
excisé avec un fragment de racine pour faciliter sa manipulation et mis de côté dans un tube contenant de l’eau
physiologique stérile (KCl 8,5 ‰) pour l’extraction de la
souche de rhizobia associée. L’efficience des nodules
(capacité à réduire l’azote moléculaire) a été vérifiée en
réalisant une coupe transversale sur trois nodules par
plant afin de rechercher la présence d’une coloration
rose ou rouge au niveau de leur zone centrale, qui est
indicative de la présence de leghémoglobine, une hémoPublié par NRC Research Press
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Djouadi et al.
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protéine qui n’est produite que par les nodules fixateurs
d’azote (Downie 2005; Prévost et Antoun 2006).
leurs nodosités ont révélé la présence de leghémoglobine (Downie 2005; Prévost et Antoun 2006).
Isolement des souches bactériennes
Séquençage du gène de l’ARN 16 S
Le nodule préalablement excisé a été abondamment
lavé à l’eau physiologique stérile sous une hotte stérile;
sa surface a été alors désinfectée par immersion dans un
bain d’éthanol à 95° pendant 30 s, suivie d’un bain
d’hypochlorite de sodium (NaClO 5,25 %) pendant 2 min.
Le nodule a été ensuite rincé trois fois consécutives avec
de l’eau physiologique stérile, puis mis dans une boîte de
Pétri et écrasé à l’aide d’une baguette en verre dans
quelques gouttes d’eau physiologique stérile. Le broyat
obtenu a été ensemencé par stries sur trois boîtes de Pétri
contenant du milieu « yeast mannitol agar » (« YMA »)
additionné de rouge Congo (0,025 g·L−1) (Vincent 1970).
Après quatre à huit jours d’incubation à 25 °C, nous
avons procédé, à partir d’une colonie unique représentative du type colonial prédominant au niveau des cultures, à des repiquages successifs sur milieu YMA jusqu’à
purification de la souche. La pureté de cette dernière a
été évaluée par des observations macroscopiques des colonies et microscopiques des cellules à l’état frais et sur
des frottis colorés selon la technique de Gram modifiée
(Vincent 1970).
Authentification des isolats
Les tests de nodulation nécessaires à l’authentification
des isolats ont été réalisés par inoculation des plantules
de L. corniculatus cv. ‘Bravo’, dont les semences ont été
stérilisées superficiellement sous une hotte stérile, par
immersions successives dans des bains d’éthanol à 75°
durant 30 s, d’hypochlorite de calcium (CaCl2O2) à 5,25 %
durant 5 min suivies de trois rinçages dans de l’eau physiologique stérile. La production des plants a été assurée au
laboratoire dans des pots en plastique de 300 mL renfermant 250 g d’un mélange de sable et de tourbe (2 : 1 v/v)
préalablement stérilisé (Chao et Alexander 1984).
La germination des graines a été effectuée en boîtes de
Pétri, sur gélose à l’eau (7,5 g·L−1 d’agar agar), pendant
48 h dans une étuve réglée à 25 °C. Les germinations ont
été transférées en pots sur le substrat de culture porté à
80 % de sa capacité de rétention en eau à l’aide d’eau
distillée stérile. Une semaine après la mise en pots, les
plantules ont été inoculées avec 3 mL d’une culture bactérienne obtenue en milieu « tryptone – yeast extract »
(« TY ») renfermant environ 108 cellules·mL–1. Les pots ont
été placés à 25 °C en chambre de culture réglée à une
photopériode de 16 h de jour et de 8 h de nuit. Les pertes en
eau résultant de l’évaporation et de l’évapotranspiration
ont été déterminées toutes les 48 h, par pesée des pots, et
compensées par l’addition d’un poids équivalent d’eau
distillée stérile. Six semaines après l’inoculation, les
plantules ont été déterrées, leur système racinaire a été
lavé à l’eau du robinet et examiné pour la recherche de
nodules. Les plants obtenus au laboratoire ont été considérés comme efficients si les coupes transversales de
L’étude génotypique des souches a été réalisée en
adoptant les protocoles d’extraction d’ADN et d’amplification
du gène de l’ARN 16 S utilisés par Amrani et al. (2010) et
Noureddine et al. (2010). Les amorces d’amplification et le
protocole d’amplification par réaction de polymérase en
chaîne (PCR) retenus ont permis l’amplification de l’ARNr
16 S de l’ensemble des souches et l’obtention d’amplifiats
dont la taille, évaluée par électrophorèse sur gel
d’agarose à 1 %, est comprise entre 1153 et 1474 paires de
bases. Le séquençage des produits d’amplification a été
effectué par la firme New Biotechnic (NBT) – Séville –
Espagne avec un séquenceur ABI 310 (Applied Biosystems), en utilisant les amorces : 16R1488, 16F27, 16R343,
16F530 (MWG Biotech).
Analyse des séquences de l’ARN 16 S
Les séquences obtenues ont été assemblées en utilisant l’outil Auto-Assembler du logiciel ChromasPro
(Technelysium Pty. Ltd.) et alignées selon la méthode
Clustal-W (Thompson et al. 1994) à l’aide du logiciel
MEGA6 (Tamura et al. 2013) qui a été également utilisé
pour la reconstruction phylogénétique en utilisant
l’algorithme « neighbour joining » en fixant le bootstrap
à 1000 répétitions. Les séquences ont été soumises à
un Basic Local Alignment Search Tool (BLAST) pour
l’identification préliminaire des souches en utilisant la
base de données EzTaxon (Kim et al. 2012). Les séquences
du gène de l’ARN 16 S des souches types nécessaires à la
détermination de la position phylogénétique de nos souches
ont été également obtenues à partir d’EzTaxon, exceptions
faites de celles des souches types de Mesorhizobium erdmanii
et de M. jarvisii qui ont été obtenues à partir de NCBI–
GENBANK. Les séquences des 38 souches analysées dans
le cadre de cette étude ont été déposées auprès de NCBI–
GENBANK sous les numéros d’accession qui figurent au
tableau 1.
Résultats
Nodulation des 15 espèces de Lotus et authentification de
leurs isolats bactériens nodulaires
Les 39 plants des 15 espèces de Lotus examinés dans le
cadre de cette étude, soit près de 57 % de la biodiversité
du genre en Algérie, sont nodulés et efficients (tableau 1).
En effet, tous les plants ont présenté sur leur système
racinaires, plus particulièrement au niveau du collet, des
nodosités de type déterminé c’est-à-dire de forme sphérique/globuleuse qualifiés de nodules desmodoïdes par
Corby (1981, 1988). Les nodules de certaines des espèces
examinées ont montré à leur surface des bandes horizontales de lenticelles, hypertrophies du cortex nodulaire,
favorisant l’oxygénation des nodules lorsque le sol est
gorgé d’eau (Pankhurst et Sprent 1975; Walsh 1995;
Takanashi et al. 2011). Des coupes transversales réalisées
sur les nodules des plants examinés ont toutes révélées
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Tableau 1. Origine, caractéristiques symbiotiques et identité des souches de rhizobia (Mycorhizobium, Bradyrhizobium, Ensifer)
No.
Plante hôte
Souche
Localité
Étage
bioclimatique
Nodulation
Localisation
des nodules
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38
L. biflorus
L. biflorus
L. corniculatus
L. conimbricensis
L. ornithopodioides
L. pedunculatus
L. edulis
L. biflorus
L. biflorus
L. corniculatus
L. roudarei
L. purpureus
L. glinoides
L. parviflorus
L. hispidus
L. corniculatus
L. corniculatus
L. ornithopodioides
L. purpureus
L. purpureus
L. ornithopodioides
L. hispidus
L. edulis
L. edulis
L. ornithopodioides
L. parviflorus
L. edulis
L. creticus ssp. maritimus
L. roudarei
L. jolyi
L. arabicus
L. arabicus
L. creticus ssp. maritimus
L. pedunculatus
L. creticus ssp. maritimus
L. purpureus
L. creticus ssp. maritimus
L. palustris
L. bif2
L. bif1
Lot-cor1
Lot-con1
Lot-orn1
Lot-ped2
Lot-edu3
Lot-bif3
Lot-bif4
Lot-cor4
Lot-rou2
Lot-pur4
Lot-gli
Lot-par1
Lot-his1
Lot-cor2
Lot-cor3
Lot-orn3
Lot-pur1
Lot-pur3
Lot-orn4
Lot-his2
Lot-edu1
Lot-edu2
Lot-orn2
Lot-par2
Lot-edu4
Lot-cre4
Lot-rou1
Lot-jol
Lot-ara1
Lot-ara2
Lot-cre3
Lot-ped1
Lot-cre1
Lot-pur2
Lot-cre2
Lot-pal
Baba Hassan (Alger)
Beni Douala (Tizi Ouzou)
Ben Aknoun (Alger)
Chettia (Chlef)
El Bouni (Annaba)
Boukadir (Chlef)
Beni Douala (Tizi Ouzou)
Ouadhias (Tizi Ouzou)
Ouled Fayet (Alger)
Bordj el Bahri (Alger)
Messaad (Djelfa)
Hassi Bounif (Oran)
El Idrissia (Djelfa)
Chetaibi (Annaba)
Oued Sly (Chlef)
Beni Douala (Tizi Ouzou)
Baïnem (Alger)
Ain Merane (Chlef)
Cheurfa (Annaba)
Gdyel (Oran)
Hassi Bounif (Oran)
Treat (Annaba)
Misserghine (Oran)
Sidi Amar (Annaba)
Ouadhias (Tizi Ouzou)
Frenda (Tiaret)
Oued el Aneb (Annaba)
Tenes (Chlef)
Gdyel (Oran)
Ideles (Tamanrasset)
Herafok (Tamanrasset)
Essendilene (Tamanrasset)
Seraïdi (Annaba)
Ain el Bia (Oran)
Kaddous (Alger)
El Kerma (Oran)
Tenes (Chlef)
Oued Fodda (Chlef)
SH
SH
SH
SH
SH
SH
SH
SH
SH
SH
SA
SH
SA
SH
SH
SH
SH
SH
SH
SH
SH
SH
SH
SH
SH
SA
SH
SH
SH
A
A
A
SH
SH
SH
SH
SH
SH
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+
+
C
C
C
C
C
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C
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C
C
C
C
C
C
C
C
C
C
C
C
C
C
C
C
RII
C
C
C
C
RII
C
RII
C
RII
C
Nota : Les numéros d’accession NCBI de nos souches sont notés au niveau de l’avant dernière colonne. SH, sub-humide; SA, semi-aride; A, aride;
Efficience (déterminée par la présence de léghémoglobine sur des coupes de trois nodules) : +, présence d’une coloration rose ou rouge au
a
une coloration rosâtre ou rougeâtre de leur zone centrale, ce qui indique qu’ils sont efficients. Les tests de
nodulation réalisés au laboratoire ont permis de montrer
que 38 des 39 isolats provenant des nodules des plants
pris en considération sont capables de renoduler au
laboratoire des plants de L. corniculatus ‘Bravo’ (tableau 1) et peuvent donc être considérés comme des
souches de rhizobia. Ces nodules se sont tous révélés
efficients et ont présenté dans l’ensemble une forme et
une localisation similaires à celles observées pour les
plants recueillis en milieu naturel.
Caractérisation génotypique des souches de rhizobia
associées aux représentants du genre Lotus
L’arbre phylogénétique obtenu avec les séquences du
gène de l’ARN 16 S des 38 souches de rhizobia associées
aux plants des 15 espèces de Lotus examinées (tableau 1)
indique qu’elles appartiennent à trois genres différents
de rhizobia : Ensifer (Rhizobiaceae), Bradyrhizobium (Bradyrhizobiaceae) et Mesorhizobium (Phyllobacteriaceae). La
branche des Ensifer (fig. 2) porte deux souches (Lot-ara1 et
Lot-ara2) isolées de nodules de Lotus arabicus L., une espèce herbacée annuelle qui ne se rencontre en Algérie
qu’au niveau du Sahara. La position de ces deux souches
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associées aux plants des 15 espèces de Lotus d’Algérie étudiées.
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Renodulation de Lotus corniculatus L. cv ‘Bravo’
Lenticelles
Efficiencea
Nodulation
Localisation
des nodules
Efficience
No.
d’accession
NCBI
+
+
–
–
–
–
–
+
+
–
–
+
–
–
–
–
–
–
+
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+
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+
+
+
+
+
+
+
+
KU740033
KX660740
KX638449
KX638447
KX639616
KX639692
KX639615
KX636094
KX636097
KX636091
KX660738
KX636163
KX636156
KX636162
KX660739
KX639150
KX639151
KX639138
KX639149
KX638491
KX638492
KX660736
KU740032
KX638402
KX638426
KX638448
KX638506
KX638450
KX660737
KX639152
KU991830
KU991831
KU836855
KU991826
KU991829
KU991827
KU991828
KU992938
Assignation sur la
base des séquences
du gène de
l’ARN 16 Sf
M. tamadayense
M. tamadayense
M. tamadayense
M. jarvisii
M. jarvisii
M. jarvisii
M. jarvisii
M. erdmanii
M. erdmanii
M. erdmanii
M. erdmanii
M. erdmanii
M. erdmanii
M. erdmanii
M. ciceri
M. ciceri
M. ciceri
M. ciceri
M. ciceri
M. qingshengii
M. qingshengii
M. qingshengii
M. opportunistum
M. opportunistum
M. hawassense
M. hawassense
M. mediterraneum
M. mediterraneum
M. temperatum
M. alhagi
E. fredii
E. numidicus
B. japonicum
B. japonicum
B. lupini
B. lupini
B. lupini
B. lupini
, présence de nodules/lenticelles; –, absence de nodules/lenticelles; C, collet; RII, racines secondaires.
niveau de la zone centrale du nodule; –, absence de la coloration rose ou rouge.
+
sur l’arbre phylogénétique indique que la souche Lotara1 est apparentée à Ensifer fredii tandis que la souche
Lot-ara2 l’est à E. numidicus.
La branche des Bradyrhizobium (fig. 3) porte six des 38
souches de rhizobia associées aux espèces de Lotus
étudiées. La position de quatre de ces souches (Lot-cre2,
Lot-pal1, Lot-cre1, Lot-pur2) suggère qu’elles sont apparentées à Bradyrhizobium lupini, une espèce rarement rapportée comme microsymbiote des Lotus. Les deux autres
souches de la branche des Bradyrhizobium : Lot-cre3 et
Lot-ped1, sont apparentées quant à elles à Bradyrhizobium
japonicum.
La branche la plus importante, celle des Mesorhizobium (fig. 4), porte quant à elle 30 des 38 souches (79 %)
de rhizobia isolées à partir des plants de Lotus étudiés.
Sept d’entre elles, Lot-bif3, Lot-bif4, Lot-cor4, Lot-rou2,
Lot-pur4, Lot-gli et Lot-par1 sont apparentées à M. erdmanii. Cinq autres souches de cette lignée (Lot-his1, Lotcor3, Lot-cor2, Lot-orn3 et Lot-pur1) sont apparentées à
M. ciceri. Alors que les souches Lot-con1, Lot-orn1, Lotped2 et Lot-edu3 sont apparentées à M. jarvisii, les
14 souches de Mesorhizobium restantes se rapprochent de
sept autres espèces de Mesorhizobium : M. tamadayense et
M. qingshengii (trois souches chacune), M. opportunistum,
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Fig. 2. Arbre phylogénétique construit par la méthode du
neighbour-joining sur la base des séquences du gène de
l’ARN 16 S et montrant la position relative des souches
du genre Ensifer associées à quelques espèces de Lotus
d’Algérie (noms précédés d’un triangle). La séquence de la
souche de Rhizobium tropici ATCC 49672T a été retenue
comme « outgroup » et les valeurs de bootstrap ont été
calculées en considérant 1000 pseudo-réplicats (seules les
valeurs supérieures à 50 % sont figurées).
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Fig. 3. Arbre phylogénétique construit par la méthode du
neighbour-joining sur la base des séquences du gène de
l’ARN 16 S et montrant la position relative des souches du
genre Bradyrhizobium associées à quelques espèces de Lotus
d’Algérie (noms précédés d’un triangle). La séquence de la
souche de Rhizobium tropici ATCC 49672T a été retenue
comme outgroup et les valeurs de bootstrap ont été
calculées en considérant 1000 pseudo-réplicats (seules les
valeurs supérieures à 50 % sont figurées).
M. hawassense et M. temperatum (deux souches chacune), et
M. mediterraneum et M. alhagi représentées chacune par
une seule souche.
Discussion
La prévalence élevée de la nodulation et de la fixation
d’azote chez les 15 espèces de Lotus d’Algérie indique que
les sols qui les supportent renferment une microflore
rhizobienne compétente, suffisamment abondante pour
assurer leur nodulation et leur efficience symbiotique.
Ce groupe de plantes, qui est une composante fondamentale de nombreux écosystèmes en Algérie, joue vraisemblablement un rôle écologique important en raison
de son pouvoir fertilisant et représente, par ailleurs,
un potentiel agropastoral non négligeable en raison de
la richesse de sa biomasse en protéines (Garcia de los
Santos et al. 2001; Stenglein et al. 2003; Abdelguerfi et
Abdelguerfi-Laouar 2004; Escaray et al. 2012).
Les nodules des 15 espèces de Lotus examinées sont de
type déterminé, forme exclusive des nodules chez les
Lotus (Allen et Allen 1981; Sprent 2001, 2009). Considéré
comme primitif, ce type nodulaire se rencontre chez les
légumineuses tropicales ou subtropicales du groupe des
Phaséolidées (Loureiro et al. 1998; Sprent 2001, 2008).
Bien qu’il soit similaire au niveau morphologique à celui
des Phaséolidées, le nodule des représentants du genre
Lotus s’en distingue cependant au niveau métabolique.
En effet, dans le cas des nodules des Lotus, l’azote fixé est
exporté sous forme d’amides comme c’est la règle chez
les Galegoidées et non pas sous forme d’uréides comme
c’est le cas pour les Phaséolidées (James et Sprent 1999).
Le type de nodules que forment les légumineuses est
déterminé par la plante hôte et est considéré comme un
caractère botanique important (Corby 1981, 1988; Sprent
2001).
Sur les 39 souches isolées de plants de Lotus prélevés en
milieux naturels, 38 se sont montrées capables de noduler
au laboratoire en conditions bactériologiques contrôlées
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Fig. 4. Arbre phylogénétique construit par la méthode du
neighbour-joining sur la base des séquences du gène de
l’ARN 16 S et montrant la position relative des souches du
genre Mesorhizobium associées à quelques espèces de Lotus
d’Algérie (noms précédés d’un triangle). La séquence de la
souche de Rhizobium tropici ATCC 49672T a été retenue
comme outgroup et les valeurs de bootstrap ont été
calculées en considérant 1000 pseudo-réplicats (seules les
valeurs supérieures à 50 % sont figurées).
885
des plantules de L. corniculatus ‘Bravo’ et peuvent être
considérées, de ce fait, comme étant des rhizobia. Les
nodules obtenus sur les racines au laboratoire ont tous
montré la présence de leghémoglobine au niveau de leur
zone centrale ce qui indique que le souchier de rhizobia
obtenu à partir des 15 espèces de Lotus échantillonnées
est très compétent et peut par conséquent servir de base
pour la sélection de souches élites pour la production
d’inoculants rhizobiens destinés à la bactérisation des
cultures de L. corniculatus L. ‘Bravo’.
L’analyse des séquences du gène de l’ARN 16 S nous a
permis d’établir que les 38 souches de rhizobia associées
aux plants des 15 espèces de Lotus examinées appartiennent à 14 espèces représentant trois genres de rhizobia :
Ensifer, Bradyrhizobium et Mesorhizobium.
La diversité générique des rhizobia nodulant les Lotus
est bien établie puisqu’il est couramment isolé de leurs
nodosités, en plus des trois genres que nous avons mis en
évidence, des souches appartenant au genre Rhizobium et,
plus exceptionnellement, au genre Phyllobacterium (Phyllobacteriaceae) (Bonish et al. 1991; Estrella et al. 2009;
Rejili et al. 2009; Gossmann et al. 2012; Lorite et al. 2012;
Sánchez et al. 2014; Marcos-García et al. 2015).
Parmi les souches associées aux espèces de Lotus examinées, deux (Lot-ara1 et Lot-ara2) appartiennent au genre Ensifer (Sinorhizobium). La souche Lot-ara1 est apparentée à
Ensifer fredii et la souche Lot-ara2 à E. numidicus.
La nodulation des représentants du genre Lotus par ces deux
espèces et d’autres espèces du genre Ensifer (E. meliloti,
E. kummerowiae, E. medicae) a déjà été rapportée par certains auteurs parmi lesquels León-Barrios et al. (2009),
Rejili et al. (2009), Merabet et al. (2010) et De Meyer (2011).
Le genre Bradyrhizobium est quant à lui représenté par six
souches parmi les 38 souches associées aux espèces de Lotus
étudiées (Lot-cre2, Lot-pal, Lot-cre1, Lot-pur2, Lot-cre3 et Lotped1); elles sont apparentées à B. lupini et B. japonicum. La
première n’a été rapportée que par Jensen (1967) et
Caradus et Silvester (1979) comme espèces nodulant le
genre Lotus et la deuxième est une espèce dont les
représentants sont fréquemment associés aux Lotus
dans de nombreuses régions du monde (Baraibar et al.
1999; Estrella et al. 2009; Lorite et al. 2012; Dubey et
Maheshwari 2013).
Le troisième genre mis en évidence, le genre Mesorhizobium
s’est révélé le mieux représenté puisqu’il renferme 30 souches
des 38 souches de rhizobia associées aux Lotus et 10 espèces
parmi les 14 espèces mises en évidence. Sept des souches de ce
genre (Lot-bif3, Lot-bif4, Lot-cor4, Lot-rou2, Lot-pur4, Lotgli et Lot-pur1) sont apparentées à M. erdmanii, une espèce
décrite récemment par Martínez-Hidalgo et al. (2015) à
partir d’une souche (Mesorhizobium loti, USDA 3471) originellement isolée de nodules de L. corniculatus par Jarvis
et al. (1982) et qui a été considérée à tort comme une
copie de la souche type ayant servi à la définition de
l’espèce R. loti (Jarvis et al. 1982) et plus tard du genre
Mesorhizobium (Jarvis et al. 1982, 1997). Cinq autres
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souches (Lot-his1, Lot-cor3, Lot-cor2, Lot-orn3 et Lot-pur1)
sont apparentées à M. ciceri, microsymbiote commun du
pois-chiche (Cicer arietinum L.), espèce de rhizobia dont
nous sommes les premiers, à notre connaissance, à rapporter l’implication dans la nodulation de plants de
Lotus. Quatre souches (Lot-con1, Lot-orn1, Lot-ped2 et Lotedu3) se sont révélées quant à elles apparentées à
M. jarvisii, une espèce décrite, elle aussi, récemment par
Martínez-Hidalgo et al. (2015) à partir de la souche ATCC
33669 jusque-là considérée comme une souche type de
Mesorhizobium loti (Jarvis et al. 1982, 1997). Le genre Mesorhizobium se révèle ainsi comme le groupe de rhizobia
le plus fréquemment associé aux Lotus d’Algérie mais
également le plus diversifié puisqu’il est représenté dans
notre cas par au moins 10 espèces différentes.
La nodulation des espèces du genre Lotus par les espèces du genre Mesorhizobium est fréquente et ce groupe
de rhizobia est considéré par certains auteurs comme
celui qui leur est le plus typique (Lorite et al. 2010; Dubey
et Maheshwari 2013). Pour d’autres auteurs, ce serait les
représentants du genre Bradyrhizobium, en particulier
ceux de l’espèce B. japonicum, qui constitueraient les microsymbiotes les plus fréquemment associés aux Lotus
(Baraibar et al. 1999; James et Sprent 1999).
L’analyse de nos résultats indique que le niveau de spécificité des espèces de Lotus prises en considération vis-à-vis
de leur microsymbiote est très variable (tableau 1).
Certaines comme Lotus jolyi, L. arabicus, L. edulis et L. biflorus
sont vraisemblablement spécifiques et ne sont nodulées
que par des souches d’un seul genre (Mesorhizobium
ou Ensifer), voire d’une espèce unique de rhizobia
(M. alhagi dans le cas de L. jolyi). D’autres espèces, comme
L. purpureus, L. pedunculatus et L. creticus, semblent moins
spécifiques et sont, pour leur part, nodulées par des
souches appartenant à au moins deux genres de rhizobia. Ce comportement devrait cependant faire l’objet
d’une confirmation par l’examen d’un nombre plus important de plants de ces espèces.
Les résultats de cette étude mettent en évidence deux
points relativement atypiques. Le premier est la faible
proportion de souches de Bradyrhizobium associées aux
représentants du genre Lotus en Algérie. En effet, seules
six des 38 souches examinées (16 %) appartiennent au
genre Bradyrhizobium dont les représentants sont considérés comme des microsymbiotes très courants, voire
prédominants, chez les Lotus tout au moins dans certaines régions du monde (Estrella et al. 2009; Lorite et al.
2012; Dubey et Maheshwari 2013). Le second est l’absence
parmi les 38 souches de rhizobia isolées des espèces de
Lotus d’Algérie de Mesorhizobium loti, espèce considérée
par certains auteurs comme le microsymbiote le plus
commun et préférentiel des Lotus (Lorite et al. 2010).
Conclusions
Cette étude nous a permis de montrer que les plants de
15 espèces de Lotus parmi les 26 que compte la flore
Botany vol. 95, 2017
d’Algérie sont nodulés et fixateurs d’azote. L’analyse des
séquences du gène de l’ARN 16 S de 38 souches de rhizobia qui leur sont associées indique que celles-ci sont
très diversifiées puisqu’elles appartiennent à au moins
14 espèces réparties sur trois genres : Mesorhizobium,
Bradyrhizobium et Ensifer. Les représentants du genre
Mesorhizobium sont les plus fréquents et les plus diversifiés
puisqu’ils sont impliqués dans la nodulation de près de
75 % des plants examinés et représentés par 10 espèces
parmi lesquelles M. erdmanii, M. ciceri et M. jarvisii prédominent. En plus d’appréhender la prévalence de la
nodulation et de la fixation d’azote et de dévoiler un
pan de la biodiversité des rhizobia associés aux Lotus
d’Algérie, cette étude a mis en évidence, la faible proportion, parmi les souches associées aux plants des espèces
de Lotus examinées, de souches de Bradyrhizobium et de
l’absence de celles de l’espèce Mesorhizobium loti, des rhizobia considérés comme des microsymbiotes très courants des représentants du genre Lotus. Les résultats
obtenus dans le cadre de cette étude devraient être
complétés par l’exploration d’un plus grand nombre
d’espèces de Lotus d’Algérie pour une meilleure appréhension de la prévalence de la symbiose, de la fixation d’azote et de la diversité des souches de rhizobia qui
leurs sont associées.
Remerciements
Ce travail a bénéficié du soutien financier de l’Union
Européenne dans le cadre du projet Euro-Méditerranéen
AQUARHIZ (INCO-CT-2004-509115). Les auteurs tiennent
à remercier le Pr. Carmen Vargas de l’Université de
Séville pour l’aide apportée à la caractérisation génotypique des souches en accueillant l’un des auteurs de
cet article dans son laboratoire.
Nous tenons également à remercier le comité de rédaction de la revue Botanique et les deux relecteurs de cet
article, leurs critiques et suggestions ont été très utiles à
l’amélioration de cette contribution.
Hommage Notre collègue et amie Noureddine NazhatEzzaman, qui a grandement participé à la réalisation de
cette étude, nous a malheureusement quittés pour toujours avant la finalisation de cette contribution que nous
dédions à sa mémoire.
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Publié par NRC Research Press