ADLFI. Archéologie de la France Informations
une revue Gallia
Languedoc-Roussillon | 1998
Agde – Place François Conesa
Daniela Ugolini, Elian Gomez, Florent Mazière, Christian Olive, Carole
Puig et Véronique Ropiot
Édition électronique
URL : http://journals.openedition.org/adlfi/12108
ISSN : 2114-0502
Éditeur
Ministère de la culture
Référence électronique
Daniela Ugolini, Elian Gomez, Florent Mazière, Christian Olive, Carole Puig et Véronique Ropiot, « Agde
– Place François Conesa », ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], LanguedocRoussillon, mis en ligne le 01 mars 2004, consulté le 19 avril 2019. URL : http://
journals.openedition.org/adlfi/12108
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© Ministère de la Culture et de la Communication, CNRS
Agde – Place François Conesa
Agde – Place François Conesa
Daniela Ugolini, Elian Gomez, Florent Mazière, Christian Olive, Carole
Puig et Véronique Ropiot
Date de l'opération : 1998 (FP)
Inventeur(s) : Ugolini Daniela (CNRS)
1
La fouille programmée de 1998 a été possible grâce à un heureux concours de
circonstances. D'une part, la ville d'Agde avait procédé à la démolition d'un îlot
d'habitation insalubre créant ainsi un espace vide relativement important (appelé place
François-Conesa) pour aérer un tissu urbain très dense (Fig. n°1 : Plan cadastral du centre
ville d'Agde. En rouge l'îlot démoli en 1997, actuellement place François-Conesa, le long
de la rue d'Embonne). D'autre part, l'intérêt que portent les Agathois à leur passé
historique a fait que les autorités municipales ont envisagé la possibilité de réaliser une
fouille archéologique à cet emplacement. Le montage de l'opération a été réalisé avec le
concours du service régional de l'Archéologie, par l'intermédiaire de Christian Olive. En
1999, une deuxième campagne de fouille a eu lieu, mais il n'a pas été possible d'en
consigner les résultats dans cette brève notice.
2
La place François-Conesa longe la rue Terrisse, qui – d'après les hypothèses développées
par André Nickels (1976) dans son étude sur la topographie urbaine – perpétue l'axe
principal structurant la ville grecque. Cette position particulière, dans le prolongement
d'un axe qui a été testé à plusieurs reprises et au croisement de la supposée plateia de la
ville grecque, était intéressante dans le cadre des recherches sur l'occupation grecque,
mais offrait également la possibilité de voir – sur une relativement grande surface
(environ 250 m2) – la succession chronologique des différentes phases, ainsi que le mode
de superposition de la ville de l'Antiquité tardive et médiévale au tissu urbain
préexistant.
3
On a mis en évidence trois principaux niveaux, dont deux bien conservés :
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Agde – Place François Conesa
Présentation générale
4
Agde occupe une table basaltique, seule éminence dans une plaine inondable, sur la rive
gauche du fleuve Hérault, qu'elle domine légèrement et dont l'embouchure se situe
actuellement environ 3,5 km plus au sud. La butte constitue un relief d'une dizaine de
mètres d'altitude, légèrement en pente d'est en ouest (donc vers le fleuve).
5
Les possibilités portuaires du site, proche de la mer mais en retrait et grosso modo à égale
distance de Marseille et d'Emporion, ont été sans doute déterminantes lors de la fondation
de l'établissement grec, dont on doit la localisation et les premières données
archéologiques aux recherches de Roger Aris et Georges Claustres de l'Agde ancienne
(1938-1939), mais c'est l'activité scientifique de André Nickels qui a véritablement jeté les
bases de la connaissance du site, de sa chronologie, de ses aspects mobiliers et
immobiliers.
6
Si la trame urbaine a en quelque sorte été « fossilisée » depuis la plus haute Antiquité
(emplacement des principales rues) – peut-être parce qu'insérée dans un périmètre défini
par une fortification et sur une surface relativement petite – il n'en va pas de même pour
le bâti : les reconstructions et les modifications se sont visiblement succédé de manière
importante jusqu'au XVIe s. - XVIIe s., date à laquelle remontent généralement les plus
anciens lambeaux d'architecture moderne conservés.
7
Pour ce qui concerne l'Antiquité tardive, aucune observation archéologique n'avait été
faite jusqu'ici en dehors de la fouille de quelques silos et de quelques tombes liées à
l'existence d'édifices religieux.
8
Dans le cadre de la période médiévale tardive, la place François-Conesa se situe dans la
« Cité » (paroisse Saint-Étienne-en-cité), qui se superpose à la ville antique, à la différence du
« bourg » qui s'est développé au sud-ouest, hors les murs antiques (paroisse Saint-André-enbourg et paroisse Saint-Sever-en-bourg) au-delà de la rue Jean-Roger.
Les fouilles de 1998
Les niveaux modernes
9
Les premiers vestiges apparaissant sous le décapage mécanique appartiennent à l'époque
moderne. Ainsi, les murs de façade de l'îlot ne sont certainement pas plus anciens que le
XVIIe s. ou même le XVIIIe s.
10
En définitive, l'époque moderne est peu représentée (fondations des murs de façade, deux
caves, des fosses, etc.) et peu significative, mais elle est importante du point de vue de
l'urbanisme actuel, car il apparaît clairement que l'îlot a été entièrement restructuré au
cours de cette période. On assiste, en général, à un léger déplacement des façades, qui
viennent alors empiéter sur l'espace de circulation environnant.
Les niveaux médiévaux
11
Pour la première fois dans la ville d'Agde, les fouilles archéologiques ont permis de
mettre en évidence des niveaux médiévaux, non liés à du bâti ecclésiastique, relativement
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Agde – Place François Conesa
bien conservés, tous datables dans une fourchette chronologique allant grosso modo du X e
s. aux XIIe s. - XIIIe s.
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La période couvrant les VIIe s. - VIIIe s.- IXe s. ne semble pas attesté pour le moment mais
un examen précis du mobilier recueilli précisera sans doute ce point. Dans l'immédiat il
semble bien qu'il y ait un hiatus de plusieurs siècles.
13
On notera que les vestiges médiévaux apparaissent immédiatement sous le décapage
mécanique qui a enlevé la couche de gravats de la démolition récente de l'îlot.
La phase Xe s. - XIIIe s
14
Pour faciliter l'exposé des résultats, on décrira successivement plusieurs ensembles
distincts mais plus ou moins contemporains.
15
Dans l'angle sud-est du chantier, est apparu un bâtiment particulièrement puissant (Fig. n
°2 : Hérisson de sol d'un bâtiment du Moyen Âge (XIIe s. - XIIIe s.) situé dans l'angle sudest de la place. La puissance de cet aménagement qui se trouve sous un premier hérisson
de même nature, laisse supposer la présence d'une machinerie lourde (pressoir ?) ): il
s'agit d'un espace quadrangulaire délimité par des murs très épais dont le sol présente
deux états successifs d'un hérisson particulièrement imposant. Cet espace a certainement
eu une une fonction spécifique liée à l'installation d'une machinerie lourde (meule à grain
ou pressoir à huile ou/et vin).
16
Dans l'angle sud-ouest du chantier, sous les niveaux modernes, apparaît une situation fort
incomplète à cause des travaux plus récents (Fig. n°3 : Vue générale des niveaux
médiévaux. En bas et à gauche, la pièce dont le hérisson de préparation du sol est
présenté à la fig. 2. En haut et au centre, l'espace caladé (cour ?) et, à sa droite, les restes
d'un escalier donnant accès à un bâtiment de grande taille matérialisé par le grand mur
sur la droite. Accolée à ce mur, on distingue une construction en demi-cercle de fonction
indéterminée). Outre la présence de quelques fosses, sous des remblais postérieurs, on a
observé une sorte de calade en petites pierres de basalte : ce « passage » empierré (ou
cour), apparemment un peu plus ancien que le bâtiment de la zone sud-est, se lie à
l'escalier d'accès du bâtiment central.
17
Dans la partie centrale, la situation mise au jour est relativement complexe (Fig. n°3 : Vue
générale des niveaux médiévaux. En bas et à gauche, la pièce dont le hérisson de
préparation du sol est présenté à la fig. 2. En haut et au centre, l'espace caladé (cour ?) et,
à sa droite, les restes d'un escalier donnant accès à un bâtiment de grande taille
matérialisé par le grand mur sur la droite. Accolée à ce mur, on distingue une
construction en demi-cercle de fonction indéterminée).
• L'angle d'un édifice de taille assez importante est matérialisé par deux murs, dont on ne
conserve que la première assise de fondation et dont on n'a pas, par conséquent, les sols
correspondants.
• Sur l'un de ces murs, une réfection postérieure est en liaison avec une sorte de seuil, mais
aussi avec l'« escalier » d'accès à la calade, un aménagement en pierres de basalte (tronqué
par un épierrement postérieur) qui permet de franchir la différence de niveau entre la
calade et le sommet des murs.
• Un bâtiment en quart de cercle (ST 30) présentait une construction originale, bien que très
abîmée par les travaux modernes (Fig. n°3 : Vue générale des niveaux médiévaux. En bas et à
gauche, la pièce dont le hérisson de préparation du sol est présenté à la fig. 2. En haut et au
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Agde – Place François Conesa
centre, l'espace caladé (cour ?) et, à sa droite, les restes d'un escalier donnant accès à un
bâtiment de grande taille matérialisé par le grand mur sur la droite. Accolée à ce mur, on
distingue une construction en demi-cercle de fonction indéterminée).
18
Malgré un nombre relativement important de vestiges, il faut bien avouer qu'ils
demeurent incomplets et les sols correspondants ont disparu.
19
Les vestiges de cette phase, qui a vu la construction de la cathédrale Saint-Étienne,
indiquent que la ville – en général – a connu alors un essor important, mis en évidence ici
pour la première fois.
20
La disparition des sols laisse supposer que le niveau de cette période avait à peu près le
niveau actuel et que ce sont les travaux d'aménagement du XVIe s. -XVIIIe s. qui les ont
détruits.
La phase Xe s. - XIIe s.
21
Les édifices cités ci-dessus recouvrent une sédimentation importante dont l'épaisseur
varie d'un endroit à l'autre (par exemple, entre la surface du passage caladé médiéval et
les niveaux d'abandon de l'Antiquité tardive, on passe de la cote -0,70 m à la cote -1,45 m,
soit un dénivellement de plus de 0,70 m).
22
Dans ces couches intermédiaires sont apparus des fosses et des silos (Fig. n°4 : Silo
médiéval (Xe s. - XIIe s.) ), mais aucun ensemble bâti.
23
La présence de ces aménagements en creux indique une activité de stockage qu'il faudra
préciser chronologiquement par l'étude du mobilier qui semble actuellement se placer
autour du Xe s. -XIe s. En d'autres termes, entre l'abandon des bâtiments de l'Antiquité
tardive et la période de creusement des silos, il pourrait exister un hiatus de plusieurs
siècles.
Les niveaux de l'Antiquité tardive
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Les travaux de la place François-Conesa ont permis de mettre au jour – pour la première
fois dans la ville d'Agde – l'habitat civil de cette époque. Si l'on savait déjà par l'Histoire et
par la découverte de structures en creux (silos, fosses) ou de tombes que l'Antiquité
tardive avait été un moment important, on voit enfin comment cela se matérialise.
25
Sous les nivellements et remblais médiévaux, à une cote moyenne de -1,45 m par rapport
au niveau 0 de la fouille (soit environ -3 m par rapport au niveau des trottoirs du côté
sud), sont apparus les niveaux de destruction/abandon que l'on situe provisoirement au
VIe s. (Fig. n°5 : Vue de l'abandon/démolition des niveaux de l'Antiquité tardive (VI e s.).
Au centre un espace ouvert (cour), sur les côtés et à l'arrière, plusieurs pièces
appartenant au même ensemble ). Pour l'instant, il semble bien qu'il n'y ait qu'une seule
phase de cette période, qui débuterait autour de la fin du Ve s.
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La situation se caractérise par de longs murs de direction nord-est – sud-ouest et des
murs transversaux plus courts : ils délimitent des espaces différents d'une maison, dont la
fouille de 1999 (non présentée ici) a permis de préciser le plan. Une tranchée
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Agde – Place François Conesa
d'épierrement ainsi que d'autres excavations médiévales nous privent d'observations
précieuses sur la présence d'une éventuelle façade...
• L'espace 1 présentait, sous les niveaux de la démolition (Fig. n°5 : Vue de l'abandon/
démolition des niveaux de l'Antiquité tardive (VIe s.). Au centre un espace ouvert (cour), sur
les côtés et à l'arrière, plusieurs pièces appartenant au même ensemble ) une succession de
strates argileuses et de recharges de pierres dont certaines ont été piétinées, mais on n'a pas
décelé de véritables sols. Cet espace était à ciel ouvert.
• Dans l'espace 2, un muret sépare la pièce en deux parties. Dans l'une des deux, se trouvait un
foyer (Fig. n°6 : Dans l'une des pièces de la maison de l'Antiquité tardive, un foyer occupait
l'angle de deux murs. Ce foyer est la seule trace de la réoccupation de la maison après sa
destruction par incendie).
• Quant à l'espace 3, mitoyen avec les espaces 4 et 1, la surface disponible pour la fouille était
minime et n'a pas pu être exploré.
• L'espace 4, derrière l'espace 5, conservait une grosse meule à grain en basalte et une énorme
concentration de graines brûlées mélangées à de l'argile rubéfiée et beaucoup de charbons
(Fig. n°7 : Une grande meule en basalte et de grandes quantités de céréales carbonisées
amassées contre les parois d'une autre pièce de cette maison indiquent des activités liées au
traitement de l'orge et du blé). La très grande abondance de céréales, qui paraît surtout
amassée le long des parois, fait penser à des sacs de céréales contre les murs prêts pour la
mouture qui auraient brûlé lors de la destruction.
• L'espace 5 n'a été exploré qu'en 1999 et il ne sera donc pas présenté ici.
27
Avant la construction de cette maison, le lieu avait été investi pour l'exploitation de
l'argile : plusieurs grandes fosses de forme irrégulière sont creusées dans les sédiments de
la démolition/abandon de la phase grecque (Fig. n°8 : Avant la construction de la maison,
cette zone est inhabitée mais sert pour l'exploitation de l'argile provenant de la fonte des
élévations en adobes de la phase grecque. Ici, une fosse en cours de fouille).
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Les niveaux de l'Antiquité tardive, bien que perturbés par les travaux médiévaux et
modernes, sont plutôt bien conservés. Pour la première fois à Agde, il a été possible de
faire des observations sur le bâti civil, qui se révèle orthonormé et relativement
indépendant de l'architecture grecque sous-jacente. En particulier, on remarque que les
murs ne se superposent pas aux murs grecs et que, entre les deux occupations, il y a eu un
décalage notable des murs de direction nord-est – sud-ouest.
29
Les états observés à la place François-Conesa couvrent une période relativement courte
que l'on peut fixer entre le Ve s. et le VIe s. On notera enfin le long laps de temps qui
sépare les derniers niveaux grecs conservés ici et l'occupation de l'Antiquité tardive : en
gros séparés par 600 ou 700 ans d'abandon ! La stratigraphie, étudiée minutieusement, ne
laisse aucun doute à ce sujet et, au vu des importants nivellements de l'Antiquité tardive,
il paraît improbable que l'on ait procédé alors à l'enlèvement systématique des niveaux
chronologiquement intermédiaires.
Les niveaux grecs
30
Situés à une très grande profondeur (les premières couches apparaissent à 2,50 m par
rapport au niveau 0 de la fouille, soit à environ 4,50 m par rapport au niveau des trottoirs
du côté sud), les vestiges observés au cours de cette première campagne de fouille
concernent la période allant du début du IIIe s. la fin du IIe s. av. J.-C. Aucune strate
appartenant à la dernière période de la colonie (Ier s. av. J.-C. – première moitié du Ier
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s. apr. J.-C.) pourtant attestée ailleurs en ville, n'est apparue à l'endroit fouillé (à
l'exception probable d'une fosse qui pourrait être datée de la fin du Ier s. av. J.-C.).
31
Scellés par d'importants nivellements de l'Antiquité tardive, les premiers vestiges sont
ceux d'un bâtiment public (incomplet) qui a subi des remaniements au cours des quelques
siècles de son existence. On ne traitera brièvement ici que du deuxième et troisième états,
qui sont les seuls partiellement observés pour 1998.
• La façade du dernier état est formée d'un alignement de très gros blocs de basalte liés avec
un mortier à la chaux. Elle repose sur un mur antérieur en pierres de petite taille (deuxième
état). De la façade partent trois murs perpendiculaires qui délimitent des espaces internes.
• L'espace 1 a été à ciel ouvert au cours du deuxième état. Contre le mur de façade, un dolium
(DO 56) était encore en place (Fig. n°9 : Petit dolium contre le mur de façade de l'édifice grec
(deuxième état), pris dans les niveaux de l'abandon de cette phase ).
• L'espace 2 présente, pour le deuxième état, un sol constitué de petits éclats de basalte
mélangés à de l'argile, fortement compacté et damé, peu épais mais de bonne qualité et
assez solide. Sur ce sol, apparaît un ensemble curieux constitué d'une sorte de « vase » (en
une matière qui est un mélange de chaux, sable et un granulat de basalte) calé par de petites
pierres de basalte (Fig. n°1 : Plan cadastral du centre ville d'Agde. En rouge l'îlot démoli en
1997, actuellement place François-Conesa, le long de la rue d'Embonne0).
32
Ce bâtiment longe une rue antique que perpétue le tracé de l'actuelle rue d'Embonne (Fig.
n°1 : Plan cadastral du centre ville d'Agde. En rouge l'îlot démoli en 1997, actuellement
place François-Conesa, le long de la rue d'Embonne1).
33
On peut dater la construction du deuxième état autour du début du IIIe s. av. J.-C. et
l'édifice a été rebâti dans le courant du IIe s. av. J.-C. Il semble avoir été abandonné
vers -100.
34
(Aris, Raymond ; Claustres, Georges. 1939.), (Aris, Raymond. 1956.), (Aris, raymond ;
Pichiere, J. 1960.), (Aris, raymond. 1960.), (Benoit, Fernand. 1965.), (Benoit, Jean. 1978.),
(Castaldo, André. 1970.), (Clavel-Leveque, Monique. 1982.), (Clavel-Leveque, Monique.
1990.), (Février, Paul-Albert ; Barral i Altet, Xavier. 1989.), (Fonquerle, Denis. 1976.),
(Garcia, Dominique. 1995.), (Gras, Michel. 1977.), (Guy, Max. 1993.), (Vic, Claude ;
Vaissette, Joseph. 1872.), (Jordan, J.J. balthazar (de). 1824.), (Jully, Jean-Jacques ;
Fonquerle, Denis ; Aris, Raymond ; Adgé, Michel. 1978.), (Nickels, André ; Marchand,
Georges. 1976.), (Nickels, André. 1981.), (Nickels, André. 1982.), (Nickels, André. 1983.),
(Olive, Christian ; Raymond, Claude ; Schwaller, Martine. 1980. ), (Palanque, Jean-Rémy.
1943.), (Pérez, Antoine. 1990.), (Picheire, J. 1960.), (Richard, Jean-Claude ; Aris, Raymond.
1979.), (Rouquette, Julien. 1925.), (Sagnes, Jean. 1971.), (Terrin, O. 1969.), (Ugolini, Daniela.
2000.), (Ugolini, Daniela. 1996.), (Ugolini, Daniela ; Olive, Christian ; Grimal, Jean. 2001.),
(Ugolini, Daniela. 2002.), (Ugolini, Daniela ; Gomez, Elian ; Pardies, Céline. 2001.)
Conclusion
35
Malgré les difficultés techniques et les contraintes imposées par la sécurité, ces
recherches ont amené des résultats d'un très grand intérêt sur une longue période de
l'histoire de la ville d'Agde. En particulier, les strates du Moyen Âge et de l'Antiquité
tardive ont pu être étudiées dans le détail, ce qui est nouveau pour la ville. Les vestiges
grecs, très profonds par rapport au niveau actuel, n'ont été que très peu explorés au cours
de cette première campagne de fouille.
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Agde – Place François Conesa
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Au vu de la bonne conservation notamment des états de l'Antiquité tardive et de la
période grecque, les autorités ont accepté de renouveler l'opération pour l'année 1999.
On trouvera donc le bilan de ces recherches prochainement.
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Agde – Place François Conesa
Ugolini, Daniela. 2002 : « La Céramique à cuire d'Agde (VI e s.-IIe s. av. J.-C.), Repas des vivants et
nourriture pour les morts en Gaule, actes du 25 e colloque de l'AFEAF, Charleville-Mézières, 24-27 mai 2001,
Mémoire de la Société archéologique champenoise, 16, p. 191-200, 7 fig.
Ugolini, DanielaGomez, ÉlianPardies, Céline . 2001 : « Agde (Notices) », in Lugand Michel,
Bermond Iouri dir., Agde et Bassin de Thau,, Carte Archéologique de la Gaule, 34-2 (M. Provost dir.),
Paris1, p. 123-143.
ANNEXES
Fig. n°1 : Plan cadastral du centre ville d'Agde. En rouge l'îlot démoli en 1997, actuellement place
François-Conesa, le long de la rue d'Embonne
Auteur(s) : Olive, Christian. Crédits : ADLFI - Olive, Christian (2004)
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Agde – Place François Conesa
Fig. n°2 : Hérisson de sol d'un bâtiment du Moyen Âge (XII e s. - XIIIe s.) situé dans l'angle sud-est de
la place. La puissance de cet aménagement qui se trouve sous un premier hérisson de même
nature, laisse supposer la présence d'une machinerie lourde (pressoir ?)
Auteur(s) : Ugolini, Daniela. Crédits : ADLFI - Ugolini, Daniela (2004)
Fig. n°3 : Vue générale des niveaux médiévaux. En bas et à gauche, la pièce dont le hérisson de
préparation du sol est présenté à la fig. 2. En haut et au centre, l'espace caladé (cour ?) et, à sa
droite, les restes d'un escalier donnant accès à un bâtiment de grande taille matérialisé par le grand
mur sur la droite. Accolée à ce mur, on distingue une construction en demi-cercle de fonction
indéterminée
Auteur(s) : Mazière, Florent. Crédits : ADLFI - Mazière, Florent (2004)
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Fig. n°4 : Silo médiéval (Xe s. - XIIe s.)
Auteur(s) : Ugolini, Daniela. Crédits : ADLFI - Ugolini, Daniela (2004)
Fig. n°5 : Vue de l'abandon/démolition des niveaux de l'Antiquité tardive (VI e s.). Au centre un
espace ouvert (cour), sur les côtés et à l'arrière, plusieurs pièces appartenant au même ensemble
Auteur(s) : Ugolini, Daniela. Crédits : ADLFI - Ugolini, Daniela (2004)
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Fig. n°6 : Dans l'une des pièces de la maison de l'Antiquité tardive, un foyer occupait l'angle de deux
murs. Ce foyer est la seule trace de la réoccupation de la maison après sa destruction par incendie
Auteur(s) : Ugolini, Daniela. Crédits : ADLFI - Ugolini, Daniela (2004)
Fig. n°7 : Une grande meule en basalte et de grandes quantités de céréales carbonisées amassées
contre les parois d'une autre pièce de cette maison indiquent des activités liées au traitement de
l'orge et du blé
Auteur(s) : Ugolini, Daniela. Crédits : ADLFI - Ugolini, Daniela (2004)
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Fig. n°8 : Avant la construction de la maison, cette zone est inhabitée mais sert pour l'exploitation
de l'argile provenant de la fonte des élévations en adobes de la phase grecque. Ici, une fosse en
cours de fouille
Auteur(s) : Ugolini, Daniela. Crédits : ADLFI - Ugolini, Daniela (2004)
Fig. n°9 : Petit dolium contre le mur de façade de l'édifice grec (deuxième état), pris dans les
niveaux de l'abandon de cette phase
Auteur(s) : Ugolini, Daniela. Crédits : ADLFI - Ugolini, Daniela (2004)
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Agde – Place François Conesa
Fig. n°10 : La structure ST 55 est un récipient de forme circulaire réalisé en une sorte de ciment
obtenu par le mélange de poudre de basalte et chaux, qui tapisse une armature en pierre. Il se
trouvait contre un mur de la deuxième phase de l'édifice grec
Auteur(s) : Ugolini, Daniela. Crédits : ADLFI - Ugolini, Daniela (2004)
Fig. n°11 : Vue générale du chantier à la fin des travaux de 1998. En haut à droite et en bas à
gauche : bâtiments médiévaux ; au centre : murs de l'édifice grec ; toutes les autres structures
appartiennent à la maison de l'Antiquité tardive
Auteur(s) : . Crédits : ADLFI (2004)
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INDEX
operation Fouille programmée (FP)
Index chronologique : Antiquité tardive, Protohistoire, Temps Modernes
Index géographique : Languedoc-Roussillon, Hérault (34), Agde (34003)
AUTEURS
DANIELA UGOLINI
CNRS
ELIAN GOMEZ
Patrimoine
FLORENT MAZIÈRE
CNRS
CHRISTIAN OLIVE
SRA
CAROLE PUIG
Doctorante
VÉRONIQUE ROPIOT
Doctorante
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