Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                
7_ LOUIS DELTOUR aAcadémisme> 'Iiu-rdis que lcur: rér,ision clécolativc ct rraniér'isantc r{c I'hér'itre. .lc l'Écolc sus- citait lcs clis cl'orlraics dc I'Acadénicl, 1cs ancicns l{onrait.ts coucluits par.Jcan liucnt tlès tôt irccusés par llobclt llcy c1'opér:cr un rctoul rl I'acaclétnismc clcs Picof ct Mauzaissc2>>. Fréqrrenrn'rct'rt ct'r'rployéc clans les clébrts rlutistirlrLes rlc l'cr-rtlc clcux-guclrcs, lir notion u-rér'itc cl'êtlc itrtcllogée si I'on vcut clarilicr' les cnjcr-rx csfhétiqucs ct icléologiclr-res clcs prrrcorrrs ct pt'ocluctious clcs Prix clc Ilor.nc clc lrr prcmièr'c rnoitié clu xx" siècle. l,cs historiens chr xtx'sièclc ot.rt tat'rt bicn clLrc mrrl tcr-rté clc la cléfinil ct clc lctlrrccl sa générr1ogic. Ccs rcchct'chcs 1)r.rpas << conclucr-rt génér'alcmcnt cluc 1c tet'rc, cJrLrr:gé clc sclrs contraclictoit'cs, u'cst clrr'r-u-tc coquille vidc qrrc 1'l'ristor:ien ckrit abirr.rclonncr3. Il s'agirait cl'unc consrrrctiotr sémanticluc opéréc à paltil clu toulnant clu xr" sièclc rj clcs llns polétliclucs: au mêrne title cpc rl'rrrrtt'cs clralilicatil.s équirrrtlcnts - < oflicicl > ott << potnpict'>>, pat' exerll'tlca -, lcs cliticltrcs moclelnistcs lulaient e niployé cctlc cxl)rcssion conlnrc outil clc cliscltrrlificatiou cl'uuc prffic clc lrr plocltretion rltistitlrtcs, r1r-ri s'avèt'c inrrcl écl tr Lrtc po r.r ap1) réhcnclet' sit corr pl exi té. Le telr-r-rc <rrcrrclérnistc> clésigr-ra longtcnrps trn tnctlbre cl'unc société acrrclénric1rrc6. En 1866, Piet't'c Lat:ousse, clui répcltoliait un lcljectif (<rcrrdé miclnc>) ct rrt-r rrchrcrbc (<acaclérric|-rct-ncnt>>), ignolait l)ourtant lc substrrntil: cn <<-ismc>> ct r-r'accolchit l)as à ccs tcnncs clc cot-rt'rotation particulièr'cllrcltt péjolrrtivcT. Qrrclclres annécs plLrs tilfd, Théotlolc Bacl-rclct, clui nc nrentiont.rrtit totrjonls prrs rl',.rrcaclénrisnrc>> clans scs pagcs, notait ccttc iois qtrc lc ostylc bolrnc or-r t'narrvrrisc plrt>, cl'ut-r point cle vuc toutclbis strictclrcnt littér'aii'e8. Cc n'cst clu'rlu toulrnant clu xx'siècle qLrc I'cx rrclrclénricltre >> sc porrr,ait clilc <<en pr:cssior-r, cn t1'éc clans lc Dtc! toiti ttrii'c rlc l'Ac,rtlé ut lt'fi'tt ttçtti st: seulcmcnt e, ct-r l t),J f la pltrnrc clcs critiqucs ct clcs altistcs. lillc con'rrrcrrça c1r-re lcs histolicns or-rt t'clcvéclo. Dès lcs anr.récs 184(), Ilr-rgèt.rc Viollct lc-Duc s'était violcmlr'rcnt attaqlré aur lcaclén'ricict'rs ct rj letr pi'it clc I'in'rlrortar-rcc sor-rs rrlol:s la carrièr'c polén'rique csthéti<1rrt: néoclassiclrc, clLr'il congéclinit arr trot'n cl'rrn ut't goll'riclrrc sLrlrlrosémcnt <<né clans notle 1rays11 >>, avanl clc clénonccl, zru nom dc I'autouotr-ric clc la 1rt'oductior-r artisticluc, Ies licns cntrctcnLls par'1'Acrrclétlic clcs bcattr-arts ct r 24 I'lttat12. À sa sr-rite, Louis Courajocl enleprit ut-re véritable <<c1oisadel3>> contle l'Académie. Systématisant les accusations cle son prédécesseur, dans une perspcctive républicaine, nationaliste et antiélitiste, Courajod fait cles acaclémies un instrument de pouvoir hérité cle la rlronarchie absolue, qu'il rencl responsables d'avoir importé en France Lrn art italien foncièrement élanger au <<génie1a" du pays. Autour de 1900, Camille Mauclaif leconduisit ces irccusations, clont il accentua le caractère nationaliste en cherchant r\ substituer un << classicisme national> à <1'académisn're qui représente une scolastiquc issue de la c1égéné rescence des Grecs et des Italielsls>. C]énéraler.lent dépourvu de la connotation politique que Mauclair lui avait imprimée, le tcrme continua ar-r xx" siècle sa carrière de .hrrg" lancée contre les maîtres de l'Écoie des beaux-arts dr-r xrX" siècle16, l.ruis contre les ennemis des avant-garcles. Lacadémisme apparaissait ainsi pour' Georges Huisman, alors sectétaire général des Belgx-arts' comme l'antithèse même de i'art véritable: << L'art vivant s'oppose, de toute évider-rce, à 1'art des morts, c'est-à-dire à cet académisme stérile, périmé, sans portée, sans résonances, que quelques pser-rdo-classiqlres, ou pseuclo-romantiques, égarés et attârclés, ,'obrtin"t',t  présenter comme la Bible, l'Évangile cle la jeunesse17.,t Cette clichotomie très nette entle un art véritable et sa contrepârtie < académique > est reconduite, quoique légèrement déplacée, par Clement Greenberg, pour qui I'art moderniste, c'est-à-dire celui qui travaille à la conquête cle son autonornie esthétique et sociale en exploitânt les qualités propres de son médium, s'oppose au <kitsch>>, donné comme équivalent d'<académiquel8>. Les emplois souvent cor-itradictoires et appâremment incohérents de ce terme contr.ibuent toutefois à clessiner la topoglaphie du chanrp artistique des années 1920 et 1910, en mettant en évidence Lrne ligne de partage entre deux systèmes de valeurs âftistiques et politiques. Ils cristallisent une série de topoi' qui s'incarnent dans plusieurs couples cl'oppositions traditionnelles, inveslies au xx" siècle de nouveaux enjeux. Les novateurs reprochent ainsi à ceux qu'ils qualifient d'académiques de pratiquer un art institutionnel et servile, conlfxinl à l'imitation de modèles anciens, léché, factice et anti-intuitif, tandis qu'une pratique véritablement ârtistique, la leur, est pfésentée comrle fondamentalement individuelle, libre, spontanée et sensible. Othon Friesz (1879-1949) définissait l'académisme, lequel n'aurait <rien de commun avec la grande loi de I'art>, colnme Ltn <<amâs de r'ègles 1.,.1 substituant le métier à l'art, le procédé à la viele>. On peine à mouver des acceptions mélioratives du terme et il est rare de lire un critique parler favorablement d'un artiste en évoquant, comme le faitJean Cassou à propos deJean Souverbie, <<son académisme savoureux et décoratif lquil s'exprime avec autorité2o rr. Il est er-r revanche iréqLient de voir un ârtiste ou un écrivain aux positions conservatlices retournef conffe ies tenants de 1'avantgarde le procès en académisme. Dans I'immédiat avânt-guerre, alors que se préparc une réaction < classique > âux succès des avant-gardes21, plusieurs critiques hostiles aux modernistes tentèrent de retourner contre eux l'accusation d'académisme. Vitupér'ant contre 1a..mode> des <<contorsions> plastiques auxquelles se serâient livrés les pcintres du Salon d'Automne, Arsène Alexalrdre mettait en circulation I'idée cl'un < académisme à rebours >, considéré par lui comme <. aussi haTssable et moins méritoire que I'autre22>>. Portée par des critiques nettement 25 DICTIONNAIRE conservateurs du point dc vue icléologique et estl-iétiqi-re, comme François Fosca, pourfendeur de l'<académisme nouvean23rr, la notion put également servir les vues néorornântiques et antiélitistes deJacques Mesnil, qui tançait le <<nouvel académisme > des odalisques d'Henri Matisse2a, Ce sont toutefois les artisres e t commentateufs pofteufs d'une vision esthétique et idéologique conselvatrice qui se l'approprièrent, commeJâcques de Lacretelle (1S88- 1985), écrivain et membre de l'Académie française, qui fustigeait <l'académisme d'avant-garde> ou celui < de I'originalité à tout prix2s rr. En renversant cette notion de la sorte, ils ne reprenaient pas à leur compte les arguments de ieurs adversaires, mais s'appropriaient une part de leur rhétor:ique pour défer-rdr'e un corpus de valeurs esthétiques et morales: la beauté sereine et classique contre l'expressionnisme romantiqlre, la tradition et la continuité contre la rupture et f iconoclasn-re révolutionnaires, le métier et ie dessin contre la perte des savoir-faire techniques, etc. Ces valeurs renvoient à une < doctrine aca<1émique > dont le périmètre est variable, mais dont les traits essentiels apparaissent stables d'un auteur à l'autre. Louis Hautecæur, entreprenant de défendre cette < ffadition >> contre l'accusation d'académisme , en fait d'abord un héritage institutionnel, issu des acac'lémies néoplatoniciennes de l'Italie du xvt" siècle, et bâti en France au sein de l'Académie royale de peinture et de sculpture puis de celle des beaux-arts26, Il la définit comme professant un art spiritualiste et humaniste, qui place la recherche de la beauté idéale devant celle de I'expression, qui juge le dessin supérieur au coioris et hiérarchise les æuvres en fonction de la place qu'y tient la figure humaine, en reconduisant ies dogmes d'Anclré Félibien27. Cette docrine se confond alors avec des positions conscrvatrices, qui se caractérisent par une fidélité à l'institutiolr ou, plus précisément, à l'institué ârtistique, esthétique et politique, et peut s'identifier avec l'enseignement encore dispensé rue Bonaparte. Pour la défendre, Hautecæur, colrfire Lacretelle, construit le mythe d'une toisième voie, à mi-chemin entre un respect aveugle et pathologique de ces principes et leur rejet pur et simple28. Cette rhétorique d'une voie tierce est précisément celle qui alirnente les prises de positions des Prix de Rome de l'entre-deux-guerres, et plus particulièrement celles du groupe de Rome > (voir infra) , que la critique a fréquemment accusé de vouloir jeter les bases cl'un nouvel académisme2e >. Jean Despujols entreprit ainsi d'attaquer les modernistes, tout en condamnânt <le style "pompier" dit académique que rien ne plus justifie ni ne rattache à l'Art3o>. Cette double dérnarcation qu'opère 1'artiste se fait pourtant au nom d'une <tradition> plus << << authentique à laquelle il souhaite que retourne l'enseignement des beaux-arts3l, suivant une logique courante chez les hérauts de 1'antimodernisme32. Despujols, Dupas, llobert Pougheon, Émile Aubry et Pierre Ducos de La Hailie formèrent d'ailleurs, pour exposer leurs toiles, un groupe nommé <Traclition-Évolution>,, qu'ils placèrent sous l'égide politique et poétique ambiguë de Charles Péguy, socialiste dreyfusard et catholique ântimoderne. << Ce que nous voulons, déclaraient ces artistes, ce sont des ceuvres également opposées, également contraires aux fécondités de désordre et aux stérilités d'ordre33.> Les peintres de la <bande à Dupas> pufent en effet apparaître, surtout au colrrs des années 1920, comme ayant entrepris de détourner les principes qu'ils avaient hérités de leur fornation académique. Les Pigcons bldttcs <le Dupas, envoi de Rome de l'anlrée 192I, f.lt - 27 26 les 1 2 p.ir", .i" position pnbliclues cle ccs altistcs vinlent llll sccolrlrs clcs plincipes cle la o,lo.trin" acaclén-riclue>. Dcspujols, Dr,rpas ct Poughcon sc ll-totltfèrcnt soucicu-r 3 ainsi jugé <<t-rcttclnerlt subver:sil3a>> puf Lrne partic de h cr:itique. Malgré tout, insiittrtions artisticlucs traclitionnelles, et.r chcrcl-rant par c'xcmple flançais3s ou et-r à léunir 1es clivels sllor-rs sous la turclle clc h Société cles at:tistcs ils.rspir''Licnt cigc1,-rel scin au l'Institttt clc r'élormc Lrlc appcllnt cle 1cu1s v(ÈLtx lcut's i:ct'its clans plotnue IJesthéticlue pouvoir36. 1e pr.endre à vr.ai."mlrlablcrnelt lc goût cl"r lini / du goirt le slrl' insistânt plit'rcipcs, .", ,u". égalemcnt s'accot:cle prrrfait / 1c loût du mcsur.é37 r> et mettant l'acccnt sur lc < uétic'>> ct la plirlar Lté fl.l.l"rrir-r (voir ittfr,r,p.203 214). (ies pliscs cle positions institutionnclles et cscle revaloriser 1cs << valeuls uclralcs ct politiclucs consct'vatriccs, voile t'éacticrt-tnailcs (voir itfru, p, I4l I$ et 189 201)' La notion d'acaclémisr-ne, clevenue objet d'histoilc à par:tir clcs tnt-rées thétiques sont cl'aillculs chalgécs c1e tfajcctoilc poléuric1uc. L)cpuis lcs ar.rt'rées 1970, n'a pollrtânl pas lc)80 et lc cléclcnchement cle la <qucr:c1le clc l'alt cotrtet.uPolrin38>', lc tctuc scmblc cxclusivemetrt cn-rployé pal les clétlacteurs dc la pr:odtrctiou altistiqLrc actucllc, q'i, iroul la clisqLialilicr', ont r"r.r-ri, a' goût clu jour la uolion cle < rrorrvei ,rcaclénrismc3ôo. Itl.,sic.uls histolicr-rs irnpliclués cllns h t'e clécottvclte clcs altistes 'I'hr-rillicr, < acaclémiqges >>, courlne Thér:èsc Brrlollct, Brltno lioucaft olr Jacclucs jusqu'r) r'éit-nrestit'l'crrtièr'cté clu sysch"r'cl-'1èr'ent à lcs <r:éhabilitelaorr. Sans rrllel leurs cloctrincsal' ccs sous-tcr.rclait tèrnc clc vrrler-rr.s csthéticlucs ct idéologiques c}ri contle les héritie rs cl'acaclér-nisr-ne .lLrtclllrs retoufnèrent ,1" ,-,o.,.r".., l'accusation clc plcnièlcs.enffcplriscs cles l'ur-re cloit qLri 1'on à clu lroclelnistr-rc. Jcan 'la Clair', I'crltlc-tlc'-lx-gttcrLcs42' cle r\/rllt-P,ilfJistc non r'éhabilitatior-r cle ;rro.lrrcticlrl s'engagea cot-rtrc lcs cléveloppetnents cle 1a modet'r-rité artisticlue , iugcrrnt qu'<à 1'r.".1ài'r.lrn'r" clu signi{ié cpri tlior.n1.,ha à la {in cl-r sièclc dcrnicl succécle ainsi 1'lcaclér'nisn.re cltr signi{ianr qui tliomphc à la lln clc ce sièclc'ci43>. Tl s'agissait alr'êté 1à sa ultcr)t'ctlr'tctttr'ttl't',, I'1,,,,t,,.i', tlll., col)(!l)Iiollilltislitltl( ltct itt:e tlt ltt"tlocl litlt' Ircaclémiquc >, oir 1c < r't'rétic r >> cL 1' 1s tttr ltl >> ticnne tlt llnc placc cc1-ltfillc' Jâcclue s 'fhuillicr, à plo;ros clc 1'ouvelture clu n.tusée cles Ar-rnées ucutc .le Boulognellillancou;t, 6it 1)lusiculs (ILlvfcs clcs Pr:ix clc Rotrc lttlcnt lcmiscs lu joul, lustigctnt lcS < tlusécs cl'at't contetlpolain >> oit < chaclltc rtuvlc chclchc_oLtveltclrenl et romaniste du pouvoir absolu, elles porteront toujours la tache qui souilia JARRASSÉ,2O16a. Robert RET (Le Salon des ChampsÉ lysées,, Art et D écoration, t. 46, ju illet 1924, p.23-32, ici p.3Q. Pierre VArssE, u Les raisons d'un retour: retrouvailles ou rupture?r, Le Débat, n'1O, PA1/3, p.12-28 len ligne, URL: www.cairn. 4 5 info,/revue-{e-debat-1981-3-page 12.html. Voir par exemple Jacques THUtLLtER, Peut-on parler d'une peinture pompier ?, Paris, 1984. Voir encore Marie-Claude GrruerDELAcRoIX, tAcadémisme et avant-garde dans la peinture française au xtx:siècler, dans Patrick Fridenson (dir.), Avenrs et avant-gar des en France. xtx'-xx' siècles, Hommage à Madeleine Rebérioux, Paris, 1999, p.113-127, ici p.117. 6 < Les Académistes sont, de même que les Académiciens, Membres d'une Société qui porte également le titre d'Académie, & qui a pour objet des matières qui demandent de l'étude et de l'application. r Mathurin RozE DE CHANTotsEAU, (AcadémisteD, dans ldem, Tablettes de renonmée ou dv vrai mérite, et d'indications générales des artlsf es célèbres, P ar is, 1791. 7 Pierre LARoussE, Grand dictionnaire universel du xtx'slèc/e, t. l, Paris,1866, p.45. B Théodore BAcHELET, Dictionnaire général des /ettres, des beaux-arts et des sciences morales et politiques, Paris,1B79, p. 15. 9 AcADÉMtE FRANçAtsE, Dictionnaire de I'Académie française, t. l, Paris,1932-1935. '1O Voir Alain BoNNEI (Art d'académie, art officiel r, dans Bertrand Tillier, Catherine Wermester (dir.), Condltions de l'æuvre d àtl de la Révolul iort française à nos jout s, Lyon, 2O'11, p. 19-2O. 11 Eugène-EmmanuelVtorretrr-Duc, ( Réponse aux considérations de l'Académie des beaux arts sur la question de savoir s'il est convenable au xtx. siècle de bâtir des églises en style gothiquer, Annales a rchéolog iq ues, vol. 4, 1846, p. 333-353, ici << i u,,,-,, ir-rr.,1t"r.>>, loua ainsi les ,".,u.", DICTIONNAIRE 12 clc Cl-rarles Dcspiau, Robert Wlér'icl<, Paul Lar-rclorvski olt Pougheol-t, pâIcc c1u'cllcs <<r,ottlrtictlt l:clloller avcc la beatrté, ct plus sor.trrent cltcore avcc 1a gt'âceaarr. p. 336. Reprochant à l'Académie sa tutelle étatique, considérée comme une inrolprable. imm:xt on de I ttat ddns le domaine intellectuelD, Viollet-le-Duc réclamait la r séparation des Académies et de l'EtatD, sur le modèle de la 15 16 17 'lB Clement 19 14 publications,/publications numeriques/ dictionnaire-critique des historiens-de-lart/courajod charles-leon-louis.htmll. r Les Académies ont donc leur péché originel. Nées dans un milieu corrompur sous le régime devenu antinational GREENBERc, rAvant-Garde and Paris, 1988, p. 11. lntervention de l'artiste rapportée dans ru., <Académismer, Bulletin de la v e artistique, vol.7, n'1O, 15 mai1926, p. 15'1. s, 20 21 22 (Le Salon d'Automne. La peintureD, Art et Décoration,t.63, décembre 1934, p. 455-464, ici p. 461. Voir lnfra, p. 5'1-55. Arsène ALEXANDRE, rr Le Salon d'Automne), Jean CAssou, Le Figaro,30 septembre 19O9, p.5. 23 François FoscA, (Au Salon d'Automner, L'Occident, vol.2O, n''1'19, octobre 1912, 24 Jacques MESNtL, ( Les arts au Salon d'Automne r, L' H u ma n ité,'18 novembre 25 Jacques de LACRETELLE, rAcadémismer, Le Figaro, '13 novembre 1936, p. 1. Louis HAUrEccuR, L'Académisme. Académie des beaux-arts. Séance publique annvelle du 7 novembre 1956, Paris,1956, p. 51 60. lbidem, p.52-53. La posture d'une alternative à l'opposition entre (progrèsr et (réaction) est alors fortement connotée, et renvoie notamment à la rhétorique des acteurs de la rdroite révolutionnairer qui, dans l'entre deux-guerres, développent l'idée d'une <troisième voier entre capitalisme libéral et révolution socia iste; Zeev STERNHELL, Ni droite ni gauche. L'idéologie fascÈte en France (1983), Paris,2O13. Paul Ftenerus, rL'Exposition des Arts décoratifs modernes. La peinture et la tapisserieD, Gazette des beavx arts, n'760, 26 27 28 revendrcation de sépa ar ion de l'É9lise 13 Louis de Fourcaud, alors professeur d'esthétique à l'Ecole des beaux-arts, qual ifie par exemple d'racadémismel l'a rt de David et de ses élèves; Loui' de FouRcau,D, r L'Exposition universelle. La Peinture. fEcole française), La Revue de l'art ancien et moderne, vol.7, n" 37,1O juin 19OO, p, 4OB-43O , ici p. 426. Propos prononcés dans une conférence et rapportés dans s. ru., (Lactualité artistique ', Mobilier et Décoratlon, vol. 19, n'' 3, mars 1939, supplément, p. 1. < Self-evidently, all kitsch is academic; and conversely, ail that's academic is kitsch., Kitsch r (1953), dans ldem, Art et culture. Fssa/s crltiques (1961), trad. fr. Ann Hindry, et de i'Etat; Eugène Emmanuel VtOLLETLE-DUC, ( Quatorzième entretien. sur l'enseignement de l'architecture r ('1846), dans ldem, Entretiens sur I'architecture (eæ-1872), Gollion, 2O1O, p. 197. L'expression est de Geneviève Bresc Bautier. Voir Geneviève BRESC BAUTIER, rCourajod, Charles Léon Louisr, dans Claire BARBtLLoN, Philippe SÉNÉcunr (dir.), Dictionnaire critique des historiens de I'art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale, Paris, 20'16 [en li9ne, U RL: www.inha.l r/|r/ressources/ la conception d'une France néo-latine, infidèle à son histoire et à son génie. ) Louis CouRAJoD, Les Origines de l'art moderne, t. ll: L'Fcole académique (leçon donnée à l'Ecole du Louvre le 5 décembre 1894), Paris, '1895, p. 36-37. Camille MAUCLAtR, ( Le classicisme et l'académismer, dans /dées vivantes, Paris, 1904, p.127. 29 3O 31 12 p. 151-155, ici p. 152. 1923, p.4. septembre-octobre 1925, p. 224. Jean DESpUJoLS, Les Bases réorganisatrices de I'enseignement de la peinture, Paris, 1929, p.10. lbidem, p.29. f mil^ Ber nar d, par eremple, apr Às sa rupture avec les Nabis dans les années '1890 et ses aspirations à r Tenouer avec la tradition D, développa une rhétorique 28 qui n'est pds sans lien avec celle déployée par ses cadet s de I'Ecole des beaux-artsi voir Laura KARP Luco, ( Du Synthétisme à I'arrière-9arde: le parcours d'Émile gsrn616u, Éans Neil McWilliam (dn)' Émile Bernard. Au-delà de Pont-Aven' cat. exp (Paris, lnstitut national d'histoire de l'art, 2Q12), Paris,2O12 fen ligne, URL: journals 33 o p e n ed iti on. o rgli nh a / 477 61. Citation de Charles Pé9uy rapportée dans J. L., uTradition-Évolution D, La Semaine à Parls, n' 339, 23 novembre 192A' p.54. Cette phrase est extraite d'un article écrit par Joseph Lotte (1875-1914) et remanié et signé par Péguy, destiné à servir de préface à i'Ève de ce dernier; Joseph Lotte, Charles Péguy, uLÈve de Péguyr, repn dans Pierre PAcARY Un compagnon de Péguy. Joseph 34 35 36 37 38 39 40 41 Lotte (18V5-1914), Paris,1916, p 3O4 Jeanne DolN, (Les Salons de 1922 (deuxième article) D, Gazette des beaux- arts, n' 728, juin 1922, P.344. Robert PouGHEoN, uA propos du Salonu, Beaux-Arts, vol.73, n'121, 26 avril 1935, p Jean DEsPUJoLs, (A propos du Salon', Beaux-Arts, vol. 73, n'126' 31 mai 1935' 1 p.1-2. PouGHEoN,1935,P.1. Marc JTMENEz, La Qverelle de l'art contemporain, Par is, 2OO5 Voir par exemple Jean-Gabriel FpEoer, Regutns, caniches et autres mystificateurs, Paris,2017' Sur le sujet, voir Pascal ORY, < "Comme si de rien ne fut" ou la gloire des pompiers Contribution à l'histoire du goÛtr' Revue d' h i stoi re mod e r ne et contem po r a i ne, vol. 39, n'1, 1992, P.127-147. Sur les implications morales et idéologiques de ce mouvement de réhabilitation, voir Neil McwlLLlaM, aLimited Revisions: Academic Art History Confronts Academic ArtD, Oxford Art Journal, vol 12' n" 2' 1989' p.71-86. Selon Bourdieu, les écrits de Thuillier tendent à < la réhabilitation de l'institution ancienner et visent à <annuleT le renversement de la table des valeurs opéré par Manet et l'impressionnismer; Pierre BouRDlEU, Marie-Claire BouRDlEU, < Manet I'hérésiarque. Genèse des champs artistiques et critiques (manuscrit inachevé) r, dans Pierre BouRDlEU, Manet lJ n e révo I ution sym b ol iq ue, P ascale Casanova, Patrick Champagne, Christophe Charle et a/. (éd.), Paris, 2O13, p. 549-735' 42 43 44 ici p. 589. )ean CLAtR, Pontus HurreN, Gérard RÉoruten et a/ (dir.), Les Réa/Èmes.'entre révolution et réaction, 1919-1939' cat. exp' (Paris, Centre Pompidou, 17 décembre '198O-2O avril 1981), Paris,198O. Jean CLAIR, Consldérations sur l'état des beaux-arts. Critique de la modernité, Paris, 1983, p.159 Jacques THuILLIER, (A propos d'un nouveau musée: le "musée des Années trente" à Boulogne-BillancourtD, La Revue administrative, vol. 52, n' 3O8, aoÛt 1999, p.126-129, à reparaître aux éditions Faton ians le prochain volume des Écrits de Jacqves Thuillier. Une tradition révolutionnaire Les arts fiquratifs de Rome iparis r9o5-rg4o 7 tÉnônlte DELAPLANcHE tt DoMtNrouE LnncnssÉ Avant-ploPos Sr-rivre la tladition selait-il révolutionnaire ? Tradition, révolution Dictionnaire 23 29 35 39 45 51 57 t4t Académist.ne DOMINIOUE:nnnnssÉ Antitnoder:nes ou nolt mociernes 165 ? DoMtNteuE tRnBnssÉ Alt Déco prenne sÉBtÉ ' Lc pouvoir. lc mur. I'artistc: éthiquc et esthetiqrre nronrrmcntalc clcs Prix .1. Ronrc nnltÉlte stMtER ET cLAtRE GARcTA <<Des murs pour les sculpteurs !> LAURA IAMURRI Dissyrnctlics: clirlogues rllrrqués sur la Ircjntule rrrrrlrl.', lc rcioul rrr rncLicr',1'histoilc Jc I'ert prennE sÉnrÉ Tradition à 1'horizon : messinnisn'rc réactiot'rnairc d'rrnc poigrrcc Jc llorrr,tins CLAIRE GARCIA / rnodernité / moclclnisme Moderne 2(J^3 DOMINIAUE JARRASSE Retour z\ I'or:clt'e PIERRE SERIE Traclition LTNF.RD 'ARAH Albert Besnald ou le clirectolat du tlait d'union 1et3 t92r) DOMINIOUE JARRASSE 1-O1 CATHERINE FRAIXE Denvs Puech: autonomie de I'Académie c1e -France à Rome, er.gigerlr"lrt politiclue et écl ectismc esthétique (I92I' 193 3 ) < Missiolr à Ron're > clc Paul Lanclou'ski ou 1a Villa Médicis au temps cle 1'alliance cntle la France et 1'ltalie fasciste La (t93) -re)] 2t7 LOUIS DELTOUR l)c lrr ligrr.'rr lrr c'hair: It's lrrltcs d'llnc prlll i(luc (1917-1c)40) Jacques Ibelt, ut.r temPs sLrspcnclLr l)()ul lr Jt:firrition Ac,r.lcmies,rnglo-slronnes i\ Rorue : lésistance le rrrotlclrrité d,rirs les Jcnroclrrtit s lilrér'rrlcs crr lle lspcclivt' C onc lusion 233 LAURA IAMURRI Vue cle Rot.ne A nnexes 239 ) DoMtNreuE .lnnnnssÉ er ptenBe sÉntÉ tlr r tlt'sstn prenne sÉnrÉ i B5 127 t79 1Bg Décolatif Directorats 6t LOUIS DELTOUR LOUIS DELTOUR PArRrzrA cELLr Plis. trcc ,lcs ucnsiottnriles de I'AcrrJcnric tlc Flrrrrcc rr Rorrc l,,rr Jilcctor,rt ( I9l 246 Liste cle pensiolrnailes 191 Bibliographie 253 } 1939) i l't)19)