« Faire de la philosophie : une conversion ? », in N. Monnin (dir.), Enfants de Platon. Avenirs d’un héritage, Rennes, Apogée, 2021, p. 25-45. Cette étude entend reprendre la question de la conversion en philosophie, en suivant notamment...
more« Faire de la philosophie : une conversion ? », in N. Monnin (dir.), Enfants de Platon. Avenirs d’un héritage, Rennes, Apogée, 2021, p. 25-45.
Cette étude entend reprendre la question de la conversion en philosophie, en suivant notamment la pensée heideggerienne du tournant. En premier lieu, partir du thème de la conversion tel qu’il apparaît dans l’allégorie de la caverne de Platon, et suivre sa reprise par Husserl pour qualifier le revirement dont il s’agit en philosophie transcendantale, permet d’apercevoir que la pratique philosophique s’est bien pensée elle-même comme retournement vers l’essence des choses, retournement dont le succès se mesure à sa radicalité. Ensuite, pour considérer ce qui rend possible une telle conversion ou un tel retournement (Umkehr), je propose de recourir à la pensée heideggerienne du tournant dans l’être (Kehre im Seyn), dont toute véritable conversion est censée procéder selon l’auteur des Contributions à la philosophie. Il s’agit de montrer que la question de l’être, posée dans la décision de sortir de la métaphysique, permet d'envisager ce qui nous fait nous convertir en philosophie, au-delà des difficultés soulevées par l’allégorie de la caverne de Platon. Cela implique finalement de revenir sur la distinction qui a pu être faite entre conversion religieuse et conversion philosophique, et de discerner ce qui anime essentiellement la pratique de la philosophie, par opposition à ses apparences actuellement dominantes.
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