Engagé dans un mouvement vertigineux, notre xxie siècle brouille les repères. En intégrant du non-vivant au vivant et du vivant au non-vivant, les nouvelles techniques bouleversent les frontières de l’anthropologie. Les conceptions que...
moreEngagé dans un mouvement vertigineux, notre xxie siècle brouille les repères. En intégrant du non-vivant au vivant et du vivant au non-vivant, les nouvelles techniques bouleversent les frontières de l’anthropologie. Les conceptions que l’« humain pensant » a de lui-même, de son schéma corporel comme de son identité, en sont renversées.
Ce quatrième tome de la série L’Homme-trace prend donc le « corps », le corps-trace plus précisément, comme objet d’études. Il s’agit pour les chercheurs réunis ici d’examiner les processus traçuels à l’oeuvre en reprenant et questionnant la thèse, développée par Béatrice Galinon-Mélénec, d’une interaction étroite et rétroactive entre le corps et un système écologique multifactoriel marquée par l’histoire de l’Évolution.
Le corps ainsi considéré s’inscrit dans une dynamique systémique liant un corps-interprété et un corps-interprétant au sein d’un complexe où des corps en co-présence sont animés par des interactions permanentes : à l’intérieur du
corps, du dedans au dehors et du dehors au dedans. Avec cette nouvelle approche, toute la relation soignant-soigné, par exemple, prend une nouvelle dimension.