Le sous-sol de l’église abbatiale d’Ardenne (Calvados, France) a reçu des inhumations individuelles primaires entre le XIIIe et le XVIIIe siècles. Cette pratique est celle de toute activité de cimetière dans le monde chrétien médiéval et... more
Le sous-sol de l’église abbatiale d’Ardenne (Calvados, France) a reçu des inhumations individuelles primaires entre le XIIIe et le XVIIIe siècles. Cette pratique est celle de toute activité de cimetière dans le monde chrétien médiéval et moderne. Elle s’accompagne cependant d’une série de gestes témoignant de la gestion d’ossements secs mis au jour dans des circonstances diverses, allant du creusement de nouvelles tombes à des travaux de réfection en passant par des dépôts successifs dans un même caveau. L’abbatiale abrite donc des ossements humains en position secondaire provenant de son sous-sol, mais aussi de sépultures perturbées à l’extérieur de l’église, notamment dans le cloître. Les pratiques régissant ces dépôts secondaires participent de comportements pragmatiques de vidanges et rangements, mais aussi de la volonté de déposer un défunt à un endroit précis, « dérangeant » le squelette en place, ou encore de déplacements et de ré-inhumations dans l’église, constituant de véritables sépultures secondaires à l’Époque moderne.
Résumé : La fouille archéologique préventive menée durant l’hiver 2001-2002 sur le site de Saumeray “ Les Pâtures ”a consisté à sauver les vestiges d’une nécropole à enclos circulaires de l’âge du Bronze avant l’exploitation d’une... more
Résumé :
La fouille archéologique préventive menée durant l’hiver 2001-2002 sur le site de Saumeray “ Les Pâtures ”a consisté à sauver les vestiges d’une nécropole à enclos circulaires de l’âge du Bronze avant l’exploitation d’une gravière. La fouille méthodique des fosses à crémation mises au jour, dont les traces s’avéraient souvent fugaces, a permis d’établir que la plupart d’entre elles ne contenaient que des esquilles osseuses brûlées en quantité limitée ; leur poids n’excédait pas quelques dizaines de grammes. Une étude de paléoanthropologie funéraire portant sur l’analyse de ces dépôts a eu pour objectif de préciser, à la fois par des observations de terrain et un travail de laboratoire, tout ou partie des aspects de la gestuelle funéraire liée à la crémation et à l’inhumation des restes brûlés. Elle a mis surtout en évidence que la crémation proprement dite ne constitue qu’une étape, certes importante, dans la prise en charge du défunt par son groupe. Les observations sur l’un des monuments permettent d’avancer des hypothèses quant à la nature et au fonctionnement des enclos de ce secteur de la vallée du Loir.
Abstract :
A rescue excavation of a Bronze Age burial ground was carried out on the site of Saumeray (Eure-et-Loir ; France), at Les Pâtures during the winter of 2001-2002. The systematic excavation of the cremation pits, many of which had left only ephemeral traces, showed that most of them contained fragments of burnt bone, the quantity of which never exceeded a few grams. The study of this material, both on site and during post-excavation work, aimed to reconstruct the series of actions related to the cremation and the inhumation of the cremated remains. This study showed that the cremation in itself represents only one stage, albeit very important, in the process by which the group dealt with their deceased. The observations of one of the monuments allow us to propose several hypotheses concerning the nature and the functions of these circular enclosures in this area of the Loir valley.