Aspects of modern research on narrative logic are anticipated by the 14th-century French writer Jean d’Arras and by Sir Walter Scott. Comparing a number of earlier fairy-tales, Jean d’Arras applies notions of constant and variable... more
Aspects of modern research on narrative logic are anticipated by the 14th-century French writer Jean d’Arras and by Sir Walter Scott. Comparing a number of earlier fairy-tales, Jean d’Arras applies notions of constant and variable elements in narrative in a manner closely analogous to that of Propp. Scott anticipates the principles of computerised narrative simulation in his satirical proposal of a steam-powered apparatus capable of writing novels. Story-writing computer programs by Klein et al. and by Meehan are examined in detail and found inadequate as models of story production and comprehension. For reasons suggested in Scott’s satire, the narrative ‘texts’ produced by such programs must be considered as empty of meaning.
En 2008, The Resistance, un groupe militant chrétien basé aux États-Unis, lançait un appel au boycottage de Starbucks en raison de la nature qu’il jugeait scandaleuse de son logo représentant une sirène « aux jambes écartées, comme une... more
En 2008, The Resistance, un groupe militant chrétien basé aux États-Unis, lançait un appel au boycottage de Starbucks en raison de la nature qu’il jugeait scandaleuse de son logo représentant une sirène « aux jambes écartées, comme une prostituée ». Starbucks avait, en effet, repris son logo d’origine, tiré d’une image de sirène bicaudée du xvie siècle, par la suite stylisée dans la forme actuelle. Cet épisode témoigne de la persistance d’une image, des significations symboliques qui lui sont associées et de leur capacité d’agir à travers les cultures. Cet article retracera les itinéraires de très longue durée de cette « image survivante », itinéraires qui commencent dans la Méditerranée, mais qui se prolongent bien au-delà.
En dépit d’une intrigue amoureuse et féerique, les romans mélusiniens, particulièrement celui de Jean d’Arras, mettent au premier plan différents faits d’armes. De fait, depuis l’accident de chasse qui scelle le destin des protagonistes,... more
En dépit d’une intrigue amoureuse et féerique, les romans mélusiniens, particulièrement celui de Jean d’Arras, mettent au premier plan différents faits d’armes. De fait, depuis l’accident de chasse qui scelle le destin des protagonistes, jusqu’aux exploits guerriers des fils croisés, en passant par le tournoi de mariage des héros, la reconquête de l’héritage paternel par Raymondin ou les combats singuliers de Geoffroy la Grand’Dent contre deux géants et un chevalier surnaturel, le texte de Jean d’Arras est riche d’une réflexion sur les règles et les implications de l’usage des armes. C’est plus précisément autour du personnage de Geoffroy que se cristallisent différentes interrogations qui mettent en jeu la tension entre civilisation et sauvagerie. Mélusine définit un idéal chevaleresque et son lignage s’emploie à une mise en œuvre de la justice et de la guerre sainte dans des combats collectifs ou singuliers dont l’écriture apparaît très contrastée. Geoffroy, incarnation d’une force presque démoniaque, combat des ennemis surnaturels dont l’armement met en question à la fois le lien entre la valeur morale d’un homme et ses armes et l’indifférence des armes quand la puissance guerrière est démesurée. Tout apparaît avant tout question d’interprétation tant le récit mélusinien est perpétuellement ambivalent. C’est la merveille qui unifie l’ensemble et permet une articulation entre magie, morale et prouesse guerrière, quand le combat devient avant tout une confrontation avec soi-même. Cette mise à distance permet une position esthétique par rapport aux faits d’armes qui deviennent purs spectacles dont on discute la beauté et qui prennent charge érotique sous le regard de femmes qui apparaissent comme autant de forces régulatrices de cet univers chevaleresque.
La chauve-souris a bien mauvaise réputation. On l’associe aux vampires, aux sorcières, aux démons du sabbat. Elle pullule dans la littérature gothique, puis dans la littérature fin de siècle. Curieusement, on a tendance à oublier que... more
La chauve-souris a bien mauvaise réputation. On l’associe aux vampires, aux sorcières, aux démons du sabbat. Elle pullule dans la littérature gothique, puis dans la littérature fin de siècle. Curieusement, on a tendance à oublier que c’est un animal essentiel du bestiaire féerique : il apparaît dans les comptines et plus particulièrement dans la peinture féerique victorienne. Cet article se propose d’expliciter les points communs entre la fée et la chauve-souris sous l’angle de l’hybridité. Il sera également question de la domestication de l’animal par les fées qui, dans la grande tradition shakespearienne, en font un moyen de locomotion par excellence. Pourtant, la chauve-souris ne se limite pas uniquement à une commodité, la peinture féerique fait d’elle un motif décoratif récurrent qui sera repris des années plus tard par les artistes de l’Art nouveau.