Au cours des XVIe et XVIIe siècles, la Réforme catholique encourage la multiplication des ordres religieux féminins – et masculins – issus tantôt de réformes tantôt de créations nouvelles. De nouvelles communautés de religieuses et de...
moreAu cours des XVIe et XVIIe siècles, la Réforme catholique encourage la multiplication des ordres religieux féminins – et masculins – issus tantôt de réformes tantôt de créations nouvelles. De nouvelles communautés de religieuses et de religieux s’implantent ainsi au cœur des villes, répondant à l’injonction du concile de Trente (1545-1563). Représentative de ce phénomène, la ville de Mons accueille quinze nouveaux établissements religieux, dont huit féminins, entre 1581 et 1665.
Soumises à une clôture plus sévère que leurs homologues masculins et ce, quel que soit leur projet spirituel (contemplation, enseignement, soins aux pauvres et aux malades), les religieuses doivent trouver des solutions architecturales pour relever le défi de concilier esprit de retraite et insertion dans le monde, tout en mettant en œuvre les recommandations de leur règle et constitutions. Puisant dans les sources écrites, produites notamment par les intéressées, iconographiques et les vestiges actuels des édifices, cette conférence se penchera sur les conditions d’établissement des communautés féminines à Mons, la sélection de leur lieu d’installation et sur la configuration de leurs bâtiments qui traduisent la tension entre les aspirations de ces femmes et les contraintes urbaines avec lesquelles elles ont dû composer.