L’événement est notoire : la numérisation massive des textes et le flux quotidien des écrits numériques (presse, blogs, sciences, littératures, etc.), d’une part, les progrès de la linguistique informatique et l’émergence d’une...
moreL’événement est notoire : la numérisation massive des textes et le flux quotidien des écrits numériques (presse, blogs, sciences, littératures, etc.), d’une part, les progrès de la linguistique informatique et l’émergence d’une linguistique de corpus, d’autre part, sont venus retracer les contours des sciences du langage. disposant d’outils toujours plus puissants, les linguistes connaissent également un renouvellement de leurs méthodes, en même temps que s’agrandit la gamme de leurs observables. Mieux, pour peu qu’on y prête attention, l’objet même de la linguistique s’appréhende avec davantage de nuances, contre les dichotomies de la vulgate saussurienne : comme elle implique un retour aux textes, la problématique du corpus relocalise, adéquatement, l’étude des langues au niveau de l’activité de parole1. Dans ce paysage modifié et fort mobile, où en sommes-nous de l’obser- vation et de la description de la « néologie sémantique » ?