Plusieurs études récentes ont évoqué les écuries de Napoléon Ier, mais celles-ci se situent à l’écart des nombreux travaux portant sur l’histoire équestre du XVIIe au XIXe siècle. L’Empire n’est évoqué que sous l’angle de la cavalerie...
morePlusieurs études récentes ont évoqué les écuries de Napoléon Ier, mais celles-ci se situent à l’écart des nombreux travaux portant sur l’histoire équestre du XVIIe au XIXe siècle. L’Empire n’est évoqué que sous l’angle de la cavalerie militaire. Pourtant, il s'agit d''une période intéressante dans l’histoire de la pratique de l’équitation car elle intègre deux mouvements, à première vue contradictoires, mais en réalité complémentaires : le rejet des mutations de la fin de l’Ancien Régime où les harnachements et la monte à l’anglaise semblaient se répandre dans de nombreuses écuries aristocratiques et princières, et un repli vers la tradition royale, non pas celle de l’équitation de Cour de l’École de Versailles, mais celle de l’armée et de la Maison militaire du Roi. Les Grandes écuries de Napoléon renouèrent avec les usages des Grandes écuries sous Louis XVI, mais l’héritage royal fut infléchi dans le sens d’une militarisation. S’il faut évoquer la constitution d’écuries fastueuses pour l’Empereur, sous l’égide de Caulaincourt, c’est avant tout leur caractère martial qui se retrouve dans la manière de monter de Napoléon et de son entourage direct. L’Empire apparaît ainsi comme un moment à part, de sélection et de relecture des usages. De cette parenthèse, l’héritage majeur fut celui de la restructuration de l’administration et de l’élevage, tandis que la pratique de l’équitation subit des évolutions rapides dès la chute de l’Empire.