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Brodeck Quotes

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Brodeck Brodeck by Philippe Claudel
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Brodeck Quotes Showing 1-30 of 50
“It's always been difficult for me to speak and express my innermost thoughts. I prefer to write. When I sit down and write, words grow very docile, they come and feed out of my hand like little birds, and I can do almost what I want with them; whereas when I try to marshal them in open air, they fly away from me.”
Philippe Claudel, Brodeck
“Saintliness is very odd. When people encounter it, they often take it for something else, something completely unlike it: indifference, mockery, scheming, coldness, insolence, perhaps even contempt. But they're mistaken, and that makes them furious. They commit an awful crime. This is doubtless the reason why most saints end up as martyrs.”
Philippe Claudel, Brodeck
“...In the end, there's no sort of difference between dying from ignorance and dying under the feet of thousands of men who have regained their freedom. You close your eyes, and then there's nothing anymore. And death is never difficult. It requires neither a hero nor a slave. It eats what it's served.”
Philippe Claudel, Brodeck
“Why did I, like thousands of others, have to carry a cross I hadn't chosen, a cross which was not made for my shoulders and which didn't concern me? Who decided to come rummaging around in my obscure existence, invade my gray anonymity, my meager tranquility, and bowl me like a little ball in a great game of skittles? God? Well, in that case, if He exists, if He really exists, let Him hide His face. Let Him put His two hands on His head, and let Him bow down. It may be, as Peiper used to teach us, that many men are unworthy of Him, but now I know that He, too, is unworthy of most of us, and that if the creature is capable of producing horror, it's solely because his Creator has slipped him the recipe for it.”
Philippe Claudel, Brodeck
“Les hommes sont bizarres. Ils commettent le pire sans trop se poser de questions, mais ensuite, ils ne peuvent plus vivre avec le souvenir de ce qu'ils ont fait.”
Philippe Claudel, Brodeck
“L'idiotie est une maladie qui va bien avec la peur. L'une et l,autre s'engraissent mutuellement, créant une gangrène qui ne demande qu'à se propager.”
Philippe Claudel, Brodeck
“Oh little Poupchette, some may tell you that you are nobody's child, a child of defilement, a child begotten in fear and horror. Some may tell you that you are a child of abomination conceived in abomination, a tainted child, a child polluted long before you were born. Do not pay attention to them, my little sweetheart, please do not listen to them; listen to me. I say you are my child and I love you. I sometimes say that out of horror, beauty and purity and grace are born. I say I am your father for ever. I say the loveliest rose can bloom in contaminated soil. I say you are the dawn, the light of all my tomorrows, and the only thing that matters is the promise you represent. I say you are my luck and my forgiveness. My darling Poupchette, I say you are my whole life.”
Philippe Claudel, Brodeck
“Je suis encore un homme jeune, et pourtant, quand je songe à ma vie, c’est comme une bouteille dans laquelle on aurait voulu faire entrer plus qu’elle ne peut contenir. Est-ce le cas pour toute vie humaine, ou suis-je né dans une époque qui repousse toute limite et qui bat les existences comme les cartes d’un grand jeu de hasard ?
Moi, je ne demandais pas grand-chose. J'aurais aimé ne jamais quitter le village. Les montagnes, les bois, nos rivières, tout cela m’aurait suffi. J’aurais aimé être tenu loin de la rumeur du monde, mais autour de moi bien des peuples se sont entretués. Bien des pays sont morts et ne sont plus que des noms dans les livres d’Histoire. Certains en ont dévoré d’autres, les ont éventrés, violés, souillés. Et ce qui est juste n’a pas toujours triomphé de ce qui est sale.
Pourquoi ai-je dû, comme des milliers d’autres hommes, porter une croix que je n’avais pas choisie, endurer un calvaire qui n’était pas fait pour mes épaules et qui ne me concernait pas? Qui a donc décidé de venir fouiller mon obscure existence, de déterrer ma maigre tranquillité, mon anonymat gris, pour me lancer comme une boule folle et minuscule dans un immense jeu de quilles? Dieu? Mais alors, s’Il existe, s’Il existe vraiment, qu’Il se cache. Qu’Il pose Ses deux mains sur Sa tête, et qu’Il la courbe. Peut-être, comme nous l'apprenait jadis Peiper, que beaucoup d’hommes ne sont pas dignes de Lui, mais aujourd’hui je sais aussi qu’Il n'est pas digne de la plupart d’entre nous, et que si la créature a pu engendrer l’horreur c’est uniquement parce que son Créateur lui en a soufflé la recette.”
Philippe Claudel, Brodeck
“Ne cherche pas ce qui n'existe pas ou n'existe plus”
Philippe Claudel, Brodeck
“Η βλακεία είναι μια ασθένεια που ταιριάζει γάντι με το φόβο. Αλληλοσυμπληρώνονται δημιουργώντας μια γάγγραινα που διαρκώς εξαπλώνεται.”
Philippe Claudel, Brodeck
“Την επομένη δεν κουνήθηκα, όλη μέρα αναμασούσα τις σκέψεις μου. Σκεφτόμουν την Ιστορία, με κεφαλαία, και τη δική μου ιστορία, τη δική μας. Αυτοί που γράφουν την πρώτη γνωρίζουν τη δεύτερη; Πώς η μνήμη κάποιων συγκρατεί αυτό που άλλοι έχουν ξεχάσει ή δεν το είδαν ποτέ; Ποιος έχει δίκιο, αυτός που είναι αποφασισμένος να μην εγκαταλείψει στο σκοτάδι το παρελθόν ή αυτός που πετάει στη λήθη ό,τι δεν τον βολεύει; Μήπως, για να ζήσεις, για να συνεχίσεις να ζεις, ίσως πρέπει ν’ αποφασίσεις ότι η πραγματικότητα δεν είναι απολύτως αληθινή ή μήπως πρέπει να επιλέξεις μιαν άλλη πραγματικότητα όταν αυτή που έχεις βιώσει σου είναι δυσβάσταχτη; Άλλωστε αυτό δεν έκανα στο στρατόπεδο; Δεν επέλεξα να ζήσω με την ανάμνηση και την προσδοκία της Εμέλια, πετώντας την καθημερινότητά μου στην εξωπραγματικότητα του εφιάλτη; Μήπως η Ιστορία είναι η μέγιστη αλήθεια υφασμένη από εκατομμύρια ξεχωριστά ψέματα, όπως οι παλιές κουβέρτες που έφτιαχνε η Φεντορίν για να μας θρέψει όταν ήμουν παιδί και φαίνονταν καινούριες και πανέμορφες μέσα στο ουράνιο τόξο των χρωμάτων τους, ενώ αποτελούνταν από κουρέλια, ανομοιογενή σχήματα, μαλλιά αμφίβολης ποιότητας κι άγνωστης προέλευσης;”
Philippe Claudel, Brodeck
“La vérité, ça peut couper les mains et laisser des entailles à ne plus pouvoir vivre avec, et la plupart d’entre nous, ce qu’on veut, c’est vivre.”
Philippe Claudel, Brodeck
“They shall arrive in a murmur
And shall disappear into fog and earth”
Philippe Claudel, Brodeck
“On ne comprend jamais rien, ou très peu de choses … Les hommes vivent un peu comme les aveugles, et généralement, ça leur suffit. Je dirais même que c’est ce qu’ils recherchent, éviter les maux de tête et les vertiges, se remplir l’estomac, dormir, venir entre les cuisses de leur femme quand leur sang devient trop chaud, faire la guerre parce qu’on leur dit de la faire, et puis mourir sans trop savoir ce qui les attend après, mais en espérant tout de même que quelque chose les attend.”
Philippe Claudel, Brodeck
“The truth can gash you so deeply that you can’t live with the wounds any longer, and for most of us, what we want to do is live. As painlessly as possible. It’s only human.”
Philippe Claudel, Brodeck
“Nujaučiu, kad aš nesukurtas savo gyvenimui. Noriu pasakyti, mano gyvenimas iš visų pusių lipa per kraštus, jis nesukirptas tokiam žmogui kaip aš, visko jame per daug, per daug įvykių, per daug kančių, per daug negandų. Gal tai mano kaltė? Gal aš pats nemoku būti žmogumi? Nemoku imti ir palikti, atrinkti. Ar galbūt tai kaltė šito amžiaus, kuriame gyvenu, - jis lyg didžiulis piltuvas, į kurį sugarma dienų perteklius, visa, kas pjauna, dreskia, traiško ir kerta.”
Philippe Claudel, Brodeck
“Mais je ne pouvais pas imaginer que parfois les soleils deviennent des gêneurs, et que leurs rayons qui éclairent le monde et le font resplendir, malgré eux, dévoilent aussi ce qu’on cherche à enfouir.”
Philippe Claudel, Brodeck
“Parfois, on aime ses propres cicatrices.”
Philippe Claudel, Brodeck
“C’est bien la peur éprouvée par d’autres, beaucoup plus que la haine ou je ne sais quel autre sentiment, qui m’avait transformé en victime.”
Philippe Claudel, Brodeck
“Les pieds encore dans leur rêve, ils se savaient pendus tête en bas.”
Philippe Claudel, Brodeck
tags: rêve
“En dessous de l’axe des aiguilles, l’horloger, dont le nom, Benedik Fürstenfelder, était gravé au bas du cadre, avait inscrit une devise, en belles lettres penchées qui s’enlaçaient les unes aux autres : « Alle verwunden, eine tödtet » – Toutes blessent, une tue.”
Philippe Claudel, Brodeck
“Les hommes sont parfois si maladroits qu’on les prend pour le contraire de ce qu’ils sont vraiment.”
Philippe Claudel, Brodeck
“Mais ici-bas, mieux vaut ne jamais avoir raison.
C’est une chose qu’on vous fait ensuite toujours payer très cher.”
Philippe Claudel, Brodeck
“Schloss le regarde comme un monstre, un monstre qui a pris l’eau, mais un monstre tout de même.”
Philippe Claudel, Brodeck
“Tiesa gali suraižyti rankas ir palikti tokias žaizdas, su kuriom nebegalėsi gyventi, o daugelis mūsų labiausiai ir nori - gyventi. Ir kuo neskausmingiau. Tai žmogiška.”
Philippe Claudel, Brodeck
“Prisimenu pagalvojau, kad akys nepavaldžios amžiui ir kad mes visad mirštame su vaiko akimis, kurios vieną dieną atsivėrė pasauliui ir su juo nebesiskyrė.”
Philippe Claudel, Brodeck
“Seguramente, ésa es la gran victoria del campo sobre los prisioneros: unos están muertos y los que como yo consiguieron sobrevivir siempre guardarán un poso de suciedad en lo más profundo de sí mismos. Nunca podrán volver a mirar a los demás sin preguntarse si en el fondo de las miradas que cruzan no brilla el deseo de acosar, de torturar, de matar. Nos hemos convertido en eternas presas, en seres que, hagan lo que hagan, siempre verán el día que comienza como una larga prueba que hay que superar y la noche que cae con una curiosa sensación de alivio. Llevamos en nuestro interior el fermento de la decepción y la intranquilidad. Creo que nos hemos convertido, para el resto de nuestra vida, en la memoria de la humanidad destruida. Somos heridas que nunca se cerrarán.”
Philippe Claudel, Brodeck
“Aquí, si para la mayoría Dios es un ser lejano que vive en los libros y entre el incienso, el Diablo es un vecino al que muchos creen haber visto un día u otro.”
Philippe Claudel, Brodeck
“Aunque sepa que un día morirá, el hombre no puede vivir continuamente en un mundo que no le devuelve más que la conciencia de su propia muerte, un mundo saturado de muerte y que sólo ha sido ideado para eso.”
Philippe Claudel, Brodeck
“Je me souviens d'avoir pensé que les yeux n'ont pas d'âge, et que l'on meurt avec ses yeux d'enfant, toujours ses yeux qui un jour se sont ouverts sur le monde et ne l'on plus lâché.”
Philippe Claudel, Brodeck

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