Abstract -
In the heart of Mediterranean Languedoc, near Pézenas, the necropolis of Saint-Juli... more Abstract -
In the heart of Mediterranean Languedoc, near Pézenas, the necropolis of Saint-Julien was in use from the beginning of the 7th century to the beginning of the 3rd century BC. Discovered by chance during an agricultural clearing, it was largely excavated by Joseph Giry between 1963 and 1965, a rescue that brought to light the remains of 250 tombs and concentrations of remains. Its study allows us to approach the knowledge of different aspects of this human group.
The necropolis of Saint-Julien first illustrates the funerary customs of this community. The deceased are burned, often with their finery and clothing, and their remains are placed in tombs comprising a cylindrical, flared or domed pit depending on the nature of the subsoil, sometimes with shelf arrangements, covered with a micro-tumulus. The method of depositing the bones is presented in several ways, the bulk pouring of remains from the pyre, the use of an ossuary vase or, more rarely, the use of a container made of putrescible material. In their vast majority, these graves are individual. Concerning recruitment, the very young dead are missing and it is between 5 and 10 years that age is no longer a criterion for admitting the dead into the cemetery.
The objects placed in the graves, intended to accompany the deceased in their afterlife, bear witness to the material facies of this population and its evolution over the centuries, whether it be clothing and body adornment, locally made non-turned ceramics, of which the evolution of shapes and decorations can be seen, but also imported objects. The question of the place of the deceased adult or adolescent in society is approached through the filter provided by some of their personal objects, distinguishing between presumed male subjects and presumed female subjects when they are provided with discriminating pieces.
The necropolis of Saint-Julien is also the image of the changes in local society under the effect of the opening to the Mediterranean world. It is close to the coast and on the axis of the Hérault River, in this hinterland of Agde where the indigenous community responsible for the necropolises of Peyrou and Bousquet had already received, in the middle of the 7th century BC, the first imports from the Greek world. From the end of the 7th century BC and around 600, the inhabitants of this place possessed a significant quantity of vases testifying to no longer sporadic but regular exchanges with Mediterranean traders, from then on not only Greek but also Etruscan and, to a lesser extent, Iberian-Punic.
The material deposited in the graves therefore testifies to a population open to the circulation of products and goods, due to its geographical location at the crossroads of two traffic routes, that of the plain parallel to the coast of the Gulf of Lion, and that, meridian, which leads towards the south of the Massif Central by the corridor of the valleys of Hérault and Lergue. It reflects changes in the graves, with objects testifying to new uses such as the festive meal or the need to ensure the defense of the human group. And perhaps we should also see in the high proportion of armed men in these graves, a consequence of the development of this openness, a new wealth making people envious and leading to a form of insecurity. On the other hand, the funerary practice does not appear to be profoundly different from that of other Iron Age necropolises in the region. We find the same type of recruitment of the deceased, similar tomb shapes and similar treatment of objects so that they can continue to be of use to the deceased in the afterlife.
Résumé -
Au cœur du Languedoc méditerranéen, aux environs de Pézenas, la nécropole de Saint-Julien est en usage du début du VIIe s. jusqu'au début du IIIe s. av. J.-C. Découverte au hasard d'un défoncement agricole, elle fut en grande partie fouillée par Joseph Giry entre 1963 et 1965, un sauvetage qui mit au jour les restes de 250 tombes et concentrations de vestiges. Son étude permet d'approcher la connaissance de différents aspects de ce groupe humain.
La nécropole de Saint-Julien illustre d'abord les usages funéraires de cette communauté. Les défunts sont brûlés, souvent avec leur parure et leur pièces d'habillement, et leurs restes sont placés dans des tombes comprenant une fosse cylindrique, évasée ou en coupole selon la nature du sous-sol, avec parfois des aménagements en étagère, recouvertes d'un micro-tumulus. Le mode de dépôt des os se présente selon plusieurs modalités, le versement en vrac de restes du bûcher, l'utilisation d'un vase ossuaire ou celle, plus rare, d'un contenant en matière putrescible. Dans leur très grande majorité, ces tombes sont indivduelles. Concernant le recrutement, il manque les très jeunes morts et c'est entre 5 et 10 ans que l'âge n'est plus un critère pour admettre le mort dans le cimetière.
Les objets déposés dans les sépultures, destinés à accompagner les défunts et défuntes dans leur au-delà témoignent du faciès matériel de cette population et de son évolution au fil des siècles, qu'il s'agisse de l'habillement et de la parure du corps, de la céramique non tournée fabriquée localement, dont on perçoit l'évolution des formes et des décors, mais aussi les objets importés. La question de la place du défunt adulte ou adolescent dans la société est abordée à travers le filtre que fournissent certains de ses objets personnels, en distinguant les sujets présumés masculins des sujets présumés féminins lorsqu'ils sont pourvus de pièces discriminantes.
La nécropole de Saint-Julien, c'est aussi l'image des changements dans la société locale sous l'effet de l'ouverture au monde méditerranéen. Elle est proche du littoral et sur l'axe du fleuve Hérault, dans cet arrière-pays d'Agde où la communauté indigène responsable des nécropoles du Peyrou et du Bousquet a déjà reçu, au milieu du VIIe s. av. J.-C., les premières importations venant du monde grec. Dès la fin du VIIe s. av. J.-C. et aux environs de 600, les habitants de ce lieu possèdent une quantité non négligeable de vases témoignant d'échanges non plus sporadiques mais réguliers avec les commerçants méditerranéens, dès lors non plus seulement grecs mais également étrusques et, dans une moindre mesure, ibéro-puniques.
Le matériel déposé dans les sépultures témoigne donc d'une population ouverte à la circulation des produits et des biens, du fait de sa situation géographique au carrefour de deux axes de circulation, celui de la plaine parallèle au littoral du golfe du Lion, et celui, méridien, qui conduit vers le sud du Massif central par le couloir des vallées de l'Hérault et de la Lergue. Il traduit des changements dans les sépultures, avec des objets témoignant d'usages nouveaux comme le repas festif ou la nécessité d'assurer la défense du groupe humain. Et peut-être faut-il voir aussi dans la forte proportion d'hommes armés dans ces sépultures, une conséquence du développement de cette ouverture, une richesse nouvelle faisant des envieux et entraînant une forme d'insécurité. En revanche, la pratique funéraire n'apparaît pas profondément différente de celle des autres nécropoles de l'âge du Fer de la région. On y retrouve le même type de recrutement des défunts, des formes de tombes proches et un traitement des objets semblable afin que ces derniers puissent continuer à servir au défunt dans son au-delà.
Ce livre constitue le premier ouvrage de synthèse sur les coutumes funéraires en vigueur dans le ... more Ce livre constitue le premier ouvrage de synthèse sur les coutumes funéraires en vigueur dans le Sud-Est de la France, entre la fin de l'âge du Bronze et la main mise de Rome sur cette région, juste avant que ne débute sa "romanisation". Il concerne les Gaulois du Midi, du Toulousain à la Méditerranée et aux Alpes du Sud, mais aussi les Grecs des colonies du littoral. Tous les aspects de ces pratiques sont pris en compte : le droit à un traitement solennel de la mort ; les différentes manières de s'occuper de la dépouille, d'installer et d'aménager la sépulture, de déposer le corps ou ses restes ainsi que le matériel l'accompagnant. Dans le monde indigène, sont différenciées aussi les façons de faire locales des usages plus proprement régionaux, et il s'en dégage une volonté de symboliser une certaine image du défunt en tant qu'élément d'une catégorie de la société, de marquer des différences entre hommes, femmes, enfants, de mettre en relief certains personnages. Ainsi, ces sépultures livrent aussi le reflet de la société des vivants eux-mêmes. L'ensemble participe d'un même fond commun de pensée, d'une même vision de l'au-delà suggérée par les rares textes disponibles à la marge de ce monde et confirmée par les faits matériels observés dans ces tombes : un "au-delà familier", que les comparaisons ethnologiques peuvent illustrer. La mort ne serait pas une fin de l'existence mais ouvrirait la porte d'un ailleurs où les "doubles" des défunts continueraient d'exister avec les "doubles" des objets qui ont marqué leur vie terrestre. Cette conception prend tout son relief par la comparaison des coutumes funéraires de ce monde indigène avec celles qui sont en vigueur chez les Grecs de Marseille/Massalia et d'Agde/Agathè, de la fin du Ve au Ier siècle avant J.-C. Pour ces derniers la mort est d'abord l'arrêt des plaisirs de la vie et un séjour vague au royaume des ombres. La sobriété des dépôts massaliètes et agathois qui paraissent refléter simplement les actions liées à la toilette du cadavre, à la cérémonie des adieux et à un hommage au disparu, s’oppose aux tombes de ces Gaulois du Midi plus ou moins bien pourvus de denrées, d'objets familiers et d'armes. En définitive, c'est un éclairage nouveau et une contribution irremplaçable à la connaissance de la société de la Gaule méridionale du dernier millénaire avant J.-C. qu'apporte l'examen de ces sépultures.
Errance/Actes Sud - Centre Camille Jullian, Arles-Aix en Provence, 2018, 201 p. (coll. Bibliothèque d'Archéologie Méditerranéenne et Africaine 24, Études Massaliètes 15). , 2018
La colonie grecque d'Agathè, établie par les Phocéens de Marseille, déjà citée par des auteurs de... more La colonie grecque d'Agathè, établie par les Phocéens de Marseille, déjà citée par des auteurs de l'Antiquité, a fait couler beaucoup d'encre parmi les historiens modernes qui cherchaient surtout sa localisation précise et sa date de fondation. Les premières recherches de terrain de Raymond Aris à la fin des années 1930, puis les travaux d’André Nickels dans les années 1970-1980 ont permis de confirmer la présence de la ville antique sous le site de la ville actuelle d’Agde, et de mieux connaître la vie de ses habitants. Ils ont également occasionné la découverte des deux nécropoles se rapportant à cet établissement : le Peyrou 2, fort de 35 tombes s'échelonnant entre l'extrême fin du Ve s. et le milieu du IIe siècle av. J.-C., et Saint-André, avec seulement deux tombes conservées de la seconde moitié du IIe s. av. J.-C. Cet ouvrage étudie de manière détaillée ces sépultures et leur aménagement. Il fait une large place aux défunts eux-mêmes, et aux objets qui accompagnent certains d'entre-eux. Il met ainsi en lumière des pratiques funéraires révélatrices de coutumes grecques, très différentes de celles du monde gaulois environnant. Fort proches de ceux de Marseille/Massalia, comparables à ceux d'Ampurias/Emporion, ces usages participent à la définition d'un "paysage" funéraire propre aux colonies grecques de la Méditerranée nord-occidentale.
Rome, École Française de Rome, 2008, 400 p. (Collection de l'École Française de Rome -396), 2008
Dans une civilisation protohistorique où manquent sources écrites comme documents figurés, les en... more Dans une civilisation protohistorique où manquent sources écrites comme documents figurés, les enfants ne nous apparaissent qu’à leur mort, au travers des pratiques funéraires dont ils font l’objet. Celles-ci sont toutefois particulièrement éloquentes : traitement du cadavre, lieu d’élection et forme de la sépulture, modalités de dépôt, nature, quantité et, sans doute, signification des objets qui les accompagnent, varient selon l’âge au décès. Dans cette optique, ce livre, consacré au sud de la France du dernier millénaire avant J.-C., de la fin de l’Âge du Bronze à la fin de l’Âge du Fer, propose une nouvelle lecture des nombreuses nécropoles villageoises et l’étude systématique des sépultures installées dans les habitats eux-mêmes. Elle est rendue possible grâce aux progrès réalisés en archéologie funéraire, depuis les années 1970, par le recours à l’anthropologie biologique, grâce aussi à l’adaptation des méthodes de la démographie historique à cette période, la présence ou l’absence de certaines classes d’âge dans ces deux lieux et leur degré de représentation par rapport aux modèles théoriques que fournissent les populations privées de l’hygiène et de la médecine moderne. Cette approche met en évidence plusieurs stades dans l’agrégation des individus à la société des vivants, perçus comme autant de “passages”, mais aussi dans le positionnement dans le monde des morts, de la phase de gestation jusqu’à l’adolescence biologique qui marque en fait le début de l’âge adulte. Il s’en dégage un ensemble cohérent d’attitudes et de représentations collectives qui se placent à trois niveaux intimement mêlés, celui des pratiques funéraires elles-mêmes, celui de l’eschatologie concernant ces jeunes morts, enfin celui de la société des vivants et de la place qu’occupe l’enfant aux différentes étapes de sa vie. Ce système n’est pas affecté par les mutations socio-économiques qui marquent, au fil du temps, les communautés autochtones au contact des marchands et des colons étrusques, grecs ou romains ; il témoigne, au sein de la maisonnée, des pesanteurs culturelles de la civilisation indigène.
Errance Actes Sud/Centre Camille Jullian, Paris/Aix-en-Provence, 2012, 282 p. (coll. Bibliothèque d'Archéologie Méditerranéenne et Africaine-11), 2012
Ambrussum doit sa notoriété aux recherches menées depuis les années 1970 sur l'oppidum du second ... more Ambrussum doit sa notoriété aux recherches menées depuis les années 1970 sur l'oppidum du second Âge du Fer et son rempart, sur la ville du Haut-Empire, ainsi que sur l'agglomération gallo-romaine qui s'est développée à son pied, le long de la voie Domitienne reliant l'Italie à l'Espagne. Ce livre présente un nouveau volet de ce site majeur de l'archéologie languedocienne, un secteur du cimetière de l'oppidum gaulois, qui a fait l'objet d'une fouille programmée de 1999 à 2003. L'intérêt de cette découverte dépasse le cadre régional puisqu'il s'agit d'une des très rares nécropoles du second Âge du Fer actuellement connues dans le Sud de la France.
L'étude des 22 tombes à incinération et des 2 aires de crémation, qui s'inscrivent entre le second quart du IIIe s. et les environs de 200 av. J.-C., fait une large place aux défunts eux-mêmes, aux objets et restes animaux et végétaux qui les accompagnent sur le bûcher, puis, de manière fragmentaire, dans la tombe. Des chapitres de synthèse concernent le mobilier, les pratiques funéraires déployées et le reflet de la société que celles-ci renvoient, mais aussi mettent en perspective ces coutumes dans le contexte de la Gaule méridionale. Ces usages des habitants d'Ambrussum s'inscrivent dans une tradition funéraire régionale bien définie, que l'on peut suivre, avec certaines évolutions, depuis le début du dernier millénaire avant J.-C., tandis que l'influence de la colonisation grecque, pourtant bien perceptible alors dans l'économie et le mode de vie des Indigènes, n'apparaît aucunement dans cette gestion de la mort.
Documents d'Archéologie Française, 84, éditions de la Maison des Sciences de l'Homme, Paris 2001, 356 p.
This richly illustrated monograph, the result of exhaustive documentary research , offers a detai... more This richly illustrated monograph, the result of exhaustive documentary research , offers a detailed an standardised critical inventory of Late Bronze Age to the fifth century BC funerary assemblages discovered in the Grands Causses region of France. The work brings together data from excavations carried out since the nineteenth century, presenting a corpus of 240 funerary deposits whose surviving anthropological, faunal and archaelogical finds have been completely re-examined.
Particulary attention is given to the human remains. Seen in relation to hypotheses suggested by historical and ethnological comparisons, this study of funerary practices in the pre-literate world provides insights into organisational structures and social hierachies, shedding new light on collective notions of death and afetr-live.
Résumé - Cet ouvrage propose un inventaire détaillé, normalisé et critique, servi par une riche iconographie, des ensembles funéraires de la région des Grands Causses datant du Bronze final II jusqu'au Ve s. av. J.C. Il réunit les données éparses des fouilles effectuées depuis le XIXe s., présentant un corpus de 240 gisements funéraires dont le mobilier anthropologique, faunique et archéologique encore existant a été entièrement réétudié. Une importance particulière est accordée aux défunts eux-mêmes. De l'analyse des pratiques funéraires d'un monde sans écriture émerge, grâce aux hypothèses suggérées par les comparaisons historiques et ethnologiques, le reflet de structures et de hiérarchies sociales, mais aussi de représentations collectives de la mort et de l'au-delà.
La nécropole à incinération du Sizen-Vigne à Beaucaire (Gard) a été explorée en 2008 dans le cadr... more La nécropole à incinération du Sizen-Vigne à Beaucaire (Gard) a été explorée en 2008 dans le cadre de l’archéologie préventive (Hadès), sur le site du Collège E. Vigne. La publication monographique a bénéficié du concours de différents spécialistes, réunis au sein d’un projet d’étude financé par la labex Archimede « Archéologie et Histoire de la Méditerranée et de l'Egypte anciennes » (ANR-11-LABX-0032-01). La nécropole comprend plus d’une centaine de sépultures, datées principalement des IVe et IIIe siècles av. J.-C., et pour une d’entre elles seulement, des IIe-Ier s. av. J.-C., comportant du mobilier céramique et des éléments de parure. Elle s’insère dans un secteur où d’autres ensembles funéraires plus récents sont connus (nécropole des Colombes, des Marronniers et du Sizen). Les tombes présentées ici viennent considérablement enrichir notre connaissance des pratiques funéraires du Languedoc oriental durant le Second âge du Fer, encore relativement mal connues, faute d’ensembles conséquents de sépultures, à l’exception de la nécropole d’Ambrussum récemment publiée. Cet ouvrage réunit la présentation de la fouille, le catalogue complet des tombes, l’étude du mobilier céramique et métallique, des analyses anthropologiques détaillées, les études carpologiques et anthracologiques, et enfin deux chapitres de synthèses sur les pratiques funéraires de la nécropole du Sizen-Vigne et leur insertion dans le contexte local et régional.
Un lot d’objets en fer datables de la seconde moitié du IVe s. ou de la première moitié du IIIe s... more Un lot d’objets en fer datables de la seconde moitié du IVe s. ou de la première moitié du IIIe s. av. J.-C., comprenant une épée dans son fourreau, une pointe de lance et un tranchoir, tous tordus et repliés, ainsi qu’un embout de bâton ferré et une fibule, ont été découverts dans le Valat de Ligno à Roujan (Hérault), dans un contexte mal défini mais qui semble en lien indirect avec les investigations de terrain menées au début des années 1980 à proximité des temples d’une agglomération antique. En l’absence de tout renseignement sur les circonstances de cette trouvaille et sur la présence ou l’absence de restes osseux humains, on ignore s’il s’agit de vestiges d’une tombe ou d’un dépôt cultuel peut-être en lien avec ces sanctuaires. Abstract: A set of iron objects, dating from the second half of the 4th century or the first half of the 3rd century BC, a sword in its scabbard, a spear point and a slicer, all twisted and bent, as well as a shod stick end and a fibula, were discovered in the Valat de Ligno in Roujan (Hérault ), in a poorly defined context but which seems to be indirectly linked to the field investigations carried out in the early 1980s near the temples of an ancient town. In the absence of any information on the circumstances of this find and on the presence or absence of human bone remains, it is not known whether they are remains of a tomb or of a religious deposit related to these temples.
Abstractv -This article deals with social diversity as tombs allow us to glimpse it. Initially th... more Abstractv -This article deals with social diversity as tombs allow us to glimpse it. Initially the geographical and chronological framework is established. Two main types of body treatment concern this vast region. At the end of the Final Bronze Age and at the very beginning of the First Iron Age, the west of Hérault, the area of buried cremations, to the east that of burial mounds. This state did not last and from the 7th century. Next cremation gained ground to become widespread throughout the indigenous world of South-East France (except in the Greek colonies). Two “archaeological” facts mark the social composition. Young children are the ones most excluded from necropolises. For the other deceased, unlike the large necropolises of the western area, the tumulus groups of the Garrigues do not seem to reflect the population density, when related to time and an average lifespan. The tumulus, far from being a “democratic” mode, seems to be a marker of “distinguished” subjects. And moreover, whether it concerns osteological data or the connotation of the objects deposited, men and women are equally entitled to a social treatment of death. For the region as a whole, funerary uses seem to reflect an evolution of social classes. Little marked at first, as at the Moulin à Mailhac, a hierarchical process then clearly asserts itself with the silo tombs of Grand-Bassin I or the accompanying vase tombs of Peyrou d'Agde. Similarly, the tumulus of the Montpellier Garrigues reflect social differences, the upper stratum being marked by tombs with weapons or abundant adornments, attributable to men and women respectively. The phenomenon grew in the 6th century : real "chief's tombs" are then displayed through the furniture and the size of the tomb, like the Frouzet B1 tumulus. The final stage in the 6th century. is marked by the statistical increase in the graves of armed men, undoubtedly reflecting insecurity or political instability accentuated by the development of Mediterranean trade (?) which could then encourage tensions.
Résumé - Ce article traite de la diversité sociale telle que les sépultures permettent de l'entrevoir. Au départ le cadre géographique et chronologique est posé. Deux grands types de traitement du corps concernent cette vaste région. À la fin du Bronze final et au tout début du premier âge du Fer, l'ouest de l'Hérault, l'aire des incinérations enfouies, à l'est celle des tertres à inhumations. Cet état ne perdurera pas et à partir du VIIe s. av. J.-C. l'incinération gagne du terrain pour se généraliser à tout le monde autochtone du Sud-Est de la France (sauf dans les colonies grecques). Deux faits "archéologiques" marquent la composition sociale. Les jeunes enfants sont les grands exclus des nécropoles. Pour les autres défunts, à la différence des grandes nécropoles de l'aire occidentale, les groupements tumulaires des Garrigues ne semblent pas refléter la densité de populations, lorsqu'on les rapporte au temps et à une durée de vie moyenne. Le tumulus, loin d'être un mode "démocratique", semble faire figure de marqueur de sujets "distingués". Et par ailleurs, qu'il s'agisse des données ostéologiques ou de la connotation des objets déposés, hommes et femmes ont également droit à un traitement social de la mort. Pour l'ensemble de la région, les usages funéraires semblent refléter une évolution des classes sociales. Peu marqué au début, comme au Moulin à Mailhac, un processus hiérarchique s'affirme nettement ensuite avec les tombes-silos du Grand-Bassin I ou les tombes à vases d'accompagnement du Peyrou d'Agde. De même les tumulus des Garrigues montpelliéraines reflètent des dénivelés sociaux, la strate supérieure étant marquée par des tombes à armes ou à parures abondantes, attribuables respectivement à des hommes et à des femmes. Le phénomène s'amplifie au VIe s. : de véritables "tombes de chef" s'affichent alors à travers le mobilier et la taille de la sépulture, comme le tumulus du Frouzet B1. Le stade final au VIe s. est marqué par la montée statistique des tombes d'hommes armés, reflétant sans doute une insécurité ou une instabilité politique accentuée par le développement du commerce méditerranéen (?) pouvant alors favoriser les tensions.
Abstract -
In the heart of Mediterranean Languedoc, near Pézenas, the necropolis of Saint-Juli... more Abstract -
In the heart of Mediterranean Languedoc, near Pézenas, the necropolis of Saint-Julien was in use from the beginning of the 7th century to the beginning of the 3rd century BC. Discovered by chance during an agricultural clearing, it was largely excavated by Joseph Giry between 1963 and 1965, a rescue that brought to light the remains of 250 tombs and concentrations of remains. Its study allows us to approach the knowledge of different aspects of this human group.
The necropolis of Saint-Julien first illustrates the funerary customs of this community. The deceased are burned, often with their finery and clothing, and their remains are placed in tombs comprising a cylindrical, flared or domed pit depending on the nature of the subsoil, sometimes with shelf arrangements, covered with a micro-tumulus. The method of depositing the bones is presented in several ways, the bulk pouring of remains from the pyre, the use of an ossuary vase or, more rarely, the use of a container made of putrescible material. In their vast majority, these graves are individual. Concerning recruitment, the very young dead are missing and it is between 5 and 10 years that age is no longer a criterion for admitting the dead into the cemetery.
The objects placed in the graves, intended to accompany the deceased in their afterlife, bear witness to the material facies of this population and its evolution over the centuries, whether it be clothing and body adornment, locally made non-turned ceramics, of which the evolution of shapes and decorations can be seen, but also imported objects. The question of the place of the deceased adult or adolescent in society is approached through the filter provided by some of their personal objects, distinguishing between presumed male subjects and presumed female subjects when they are provided with discriminating pieces.
The necropolis of Saint-Julien is also the image of the changes in local society under the effect of the opening to the Mediterranean world. It is close to the coast and on the axis of the Hérault River, in this hinterland of Agde where the indigenous community responsible for the necropolises of Peyrou and Bousquet had already received, in the middle of the 7th century BC, the first imports from the Greek world. From the end of the 7th century BC and around 600, the inhabitants of this place possessed a significant quantity of vases testifying to no longer sporadic but regular exchanges with Mediterranean traders, from then on not only Greek but also Etruscan and, to a lesser extent, Iberian-Punic.
The material deposited in the graves therefore testifies to a population open to the circulation of products and goods, due to its geographical location at the crossroads of two traffic routes, that of the plain parallel to the coast of the Gulf of Lion, and that, meridian, which leads towards the south of the Massif Central by the corridor of the valleys of Hérault and Lergue. It reflects changes in the graves, with objects testifying to new uses such as the festive meal or the need to ensure the defense of the human group. And perhaps we should also see in the high proportion of armed men in these graves, a consequence of the development of this openness, a new wealth making people envious and leading to a form of insecurity. On the other hand, the funerary practice does not appear to be profoundly different from that of other Iron Age necropolises in the region. We find the same type of recruitment of the deceased, similar tomb shapes and similar treatment of objects so that they can continue to be of use to the deceased in the afterlife.
Résumé -
Au cœur du Languedoc méditerranéen, aux environs de Pézenas, la nécropole de Saint-Julien est en usage du début du VIIe s. jusqu'au début du IIIe s. av. J.-C. Découverte au hasard d'un défoncement agricole, elle fut en grande partie fouillée par Joseph Giry entre 1963 et 1965, un sauvetage qui mit au jour les restes de 250 tombes et concentrations de vestiges. Son étude permet d'approcher la connaissance de différents aspects de ce groupe humain.
La nécropole de Saint-Julien illustre d'abord les usages funéraires de cette communauté. Les défunts sont brûlés, souvent avec leur parure et leur pièces d'habillement, et leurs restes sont placés dans des tombes comprenant une fosse cylindrique, évasée ou en coupole selon la nature du sous-sol, avec parfois des aménagements en étagère, recouvertes d'un micro-tumulus. Le mode de dépôt des os se présente selon plusieurs modalités, le versement en vrac de restes du bûcher, l'utilisation d'un vase ossuaire ou celle, plus rare, d'un contenant en matière putrescible. Dans leur très grande majorité, ces tombes sont indivduelles. Concernant le recrutement, il manque les très jeunes morts et c'est entre 5 et 10 ans que l'âge n'est plus un critère pour admettre le mort dans le cimetière.
Les objets déposés dans les sépultures, destinés à accompagner les défunts et défuntes dans leur au-delà témoignent du faciès matériel de cette population et de son évolution au fil des siècles, qu'il s'agisse de l'habillement et de la parure du corps, de la céramique non tournée fabriquée localement, dont on perçoit l'évolution des formes et des décors, mais aussi les objets importés. La question de la place du défunt adulte ou adolescent dans la société est abordée à travers le filtre que fournissent certains de ses objets personnels, en distinguant les sujets présumés masculins des sujets présumés féminins lorsqu'ils sont pourvus de pièces discriminantes.
La nécropole de Saint-Julien, c'est aussi l'image des changements dans la société locale sous l'effet de l'ouverture au monde méditerranéen. Elle est proche du littoral et sur l'axe du fleuve Hérault, dans cet arrière-pays d'Agde où la communauté indigène responsable des nécropoles du Peyrou et du Bousquet a déjà reçu, au milieu du VIIe s. av. J.-C., les premières importations venant du monde grec. Dès la fin du VIIe s. av. J.-C. et aux environs de 600, les habitants de ce lieu possèdent une quantité non négligeable de vases témoignant d'échanges non plus sporadiques mais réguliers avec les commerçants méditerranéens, dès lors non plus seulement grecs mais également étrusques et, dans une moindre mesure, ibéro-puniques.
Le matériel déposé dans les sépultures témoigne donc d'une population ouverte à la circulation des produits et des biens, du fait de sa situation géographique au carrefour de deux axes de circulation, celui de la plaine parallèle au littoral du golfe du Lion, et celui, méridien, qui conduit vers le sud du Massif central par le couloir des vallées de l'Hérault et de la Lergue. Il traduit des changements dans les sépultures, avec des objets témoignant d'usages nouveaux comme le repas festif ou la nécessité d'assurer la défense du groupe humain. Et peut-être faut-il voir aussi dans la forte proportion d'hommes armés dans ces sépultures, une conséquence du développement de cette ouverture, une richesse nouvelle faisant des envieux et entraînant une forme d'insécurité. En revanche, la pratique funéraire n'apparaît pas profondément différente de celle des autres nécropoles de l'âge du Fer de la région. On y retrouve le même type de recrutement des défunts, des formes de tombes proches et un traitement des objets semblable afin que ces derniers puissent continuer à servir au défunt dans son au-delà.
Ce livre constitue le premier ouvrage de synthèse sur les coutumes funéraires en vigueur dans le ... more Ce livre constitue le premier ouvrage de synthèse sur les coutumes funéraires en vigueur dans le Sud-Est de la France, entre la fin de l'âge du Bronze et la main mise de Rome sur cette région, juste avant que ne débute sa "romanisation". Il concerne les Gaulois du Midi, du Toulousain à la Méditerranée et aux Alpes du Sud, mais aussi les Grecs des colonies du littoral. Tous les aspects de ces pratiques sont pris en compte : le droit à un traitement solennel de la mort ; les différentes manières de s'occuper de la dépouille, d'installer et d'aménager la sépulture, de déposer le corps ou ses restes ainsi que le matériel l'accompagnant. Dans le monde indigène, sont différenciées aussi les façons de faire locales des usages plus proprement régionaux, et il s'en dégage une volonté de symboliser une certaine image du défunt en tant qu'élément d'une catégorie de la société, de marquer des différences entre hommes, femmes, enfants, de mettre en relief certains personnages. Ainsi, ces sépultures livrent aussi le reflet de la société des vivants eux-mêmes. L'ensemble participe d'un même fond commun de pensée, d'une même vision de l'au-delà suggérée par les rares textes disponibles à la marge de ce monde et confirmée par les faits matériels observés dans ces tombes : un "au-delà familier", que les comparaisons ethnologiques peuvent illustrer. La mort ne serait pas une fin de l'existence mais ouvrirait la porte d'un ailleurs où les "doubles" des défunts continueraient d'exister avec les "doubles" des objets qui ont marqué leur vie terrestre. Cette conception prend tout son relief par la comparaison des coutumes funéraires de ce monde indigène avec celles qui sont en vigueur chez les Grecs de Marseille/Massalia et d'Agde/Agathè, de la fin du Ve au Ier siècle avant J.-C. Pour ces derniers la mort est d'abord l'arrêt des plaisirs de la vie et un séjour vague au royaume des ombres. La sobriété des dépôts massaliètes et agathois qui paraissent refléter simplement les actions liées à la toilette du cadavre, à la cérémonie des adieux et à un hommage au disparu, s’oppose aux tombes de ces Gaulois du Midi plus ou moins bien pourvus de denrées, d'objets familiers et d'armes. En définitive, c'est un éclairage nouveau et une contribution irremplaçable à la connaissance de la société de la Gaule méridionale du dernier millénaire avant J.-C. qu'apporte l'examen de ces sépultures.
Errance/Actes Sud - Centre Camille Jullian, Arles-Aix en Provence, 2018, 201 p. (coll. Bibliothèque d'Archéologie Méditerranéenne et Africaine 24, Études Massaliètes 15). , 2018
La colonie grecque d'Agathè, établie par les Phocéens de Marseille, déjà citée par des auteurs de... more La colonie grecque d'Agathè, établie par les Phocéens de Marseille, déjà citée par des auteurs de l'Antiquité, a fait couler beaucoup d'encre parmi les historiens modernes qui cherchaient surtout sa localisation précise et sa date de fondation. Les premières recherches de terrain de Raymond Aris à la fin des années 1930, puis les travaux d’André Nickels dans les années 1970-1980 ont permis de confirmer la présence de la ville antique sous le site de la ville actuelle d’Agde, et de mieux connaître la vie de ses habitants. Ils ont également occasionné la découverte des deux nécropoles se rapportant à cet établissement : le Peyrou 2, fort de 35 tombes s'échelonnant entre l'extrême fin du Ve s. et le milieu du IIe siècle av. J.-C., et Saint-André, avec seulement deux tombes conservées de la seconde moitié du IIe s. av. J.-C. Cet ouvrage étudie de manière détaillée ces sépultures et leur aménagement. Il fait une large place aux défunts eux-mêmes, et aux objets qui accompagnent certains d'entre-eux. Il met ainsi en lumière des pratiques funéraires révélatrices de coutumes grecques, très différentes de celles du monde gaulois environnant. Fort proches de ceux de Marseille/Massalia, comparables à ceux d'Ampurias/Emporion, ces usages participent à la définition d'un "paysage" funéraire propre aux colonies grecques de la Méditerranée nord-occidentale.
Rome, École Française de Rome, 2008, 400 p. (Collection de l'École Française de Rome -396), 2008
Dans une civilisation protohistorique où manquent sources écrites comme documents figurés, les en... more Dans une civilisation protohistorique où manquent sources écrites comme documents figurés, les enfants ne nous apparaissent qu’à leur mort, au travers des pratiques funéraires dont ils font l’objet. Celles-ci sont toutefois particulièrement éloquentes : traitement du cadavre, lieu d’élection et forme de la sépulture, modalités de dépôt, nature, quantité et, sans doute, signification des objets qui les accompagnent, varient selon l’âge au décès. Dans cette optique, ce livre, consacré au sud de la France du dernier millénaire avant J.-C., de la fin de l’Âge du Bronze à la fin de l’Âge du Fer, propose une nouvelle lecture des nombreuses nécropoles villageoises et l’étude systématique des sépultures installées dans les habitats eux-mêmes. Elle est rendue possible grâce aux progrès réalisés en archéologie funéraire, depuis les années 1970, par le recours à l’anthropologie biologique, grâce aussi à l’adaptation des méthodes de la démographie historique à cette période, la présence ou l’absence de certaines classes d’âge dans ces deux lieux et leur degré de représentation par rapport aux modèles théoriques que fournissent les populations privées de l’hygiène et de la médecine moderne. Cette approche met en évidence plusieurs stades dans l’agrégation des individus à la société des vivants, perçus comme autant de “passages”, mais aussi dans le positionnement dans le monde des morts, de la phase de gestation jusqu’à l’adolescence biologique qui marque en fait le début de l’âge adulte. Il s’en dégage un ensemble cohérent d’attitudes et de représentations collectives qui se placent à trois niveaux intimement mêlés, celui des pratiques funéraires elles-mêmes, celui de l’eschatologie concernant ces jeunes morts, enfin celui de la société des vivants et de la place qu’occupe l’enfant aux différentes étapes de sa vie. Ce système n’est pas affecté par les mutations socio-économiques qui marquent, au fil du temps, les communautés autochtones au contact des marchands et des colons étrusques, grecs ou romains ; il témoigne, au sein de la maisonnée, des pesanteurs culturelles de la civilisation indigène.
Errance Actes Sud/Centre Camille Jullian, Paris/Aix-en-Provence, 2012, 282 p. (coll. Bibliothèque d'Archéologie Méditerranéenne et Africaine-11), 2012
Ambrussum doit sa notoriété aux recherches menées depuis les années 1970 sur l'oppidum du second ... more Ambrussum doit sa notoriété aux recherches menées depuis les années 1970 sur l'oppidum du second Âge du Fer et son rempart, sur la ville du Haut-Empire, ainsi que sur l'agglomération gallo-romaine qui s'est développée à son pied, le long de la voie Domitienne reliant l'Italie à l'Espagne. Ce livre présente un nouveau volet de ce site majeur de l'archéologie languedocienne, un secteur du cimetière de l'oppidum gaulois, qui a fait l'objet d'une fouille programmée de 1999 à 2003. L'intérêt de cette découverte dépasse le cadre régional puisqu'il s'agit d'une des très rares nécropoles du second Âge du Fer actuellement connues dans le Sud de la France.
L'étude des 22 tombes à incinération et des 2 aires de crémation, qui s'inscrivent entre le second quart du IIIe s. et les environs de 200 av. J.-C., fait une large place aux défunts eux-mêmes, aux objets et restes animaux et végétaux qui les accompagnent sur le bûcher, puis, de manière fragmentaire, dans la tombe. Des chapitres de synthèse concernent le mobilier, les pratiques funéraires déployées et le reflet de la société que celles-ci renvoient, mais aussi mettent en perspective ces coutumes dans le contexte de la Gaule méridionale. Ces usages des habitants d'Ambrussum s'inscrivent dans une tradition funéraire régionale bien définie, que l'on peut suivre, avec certaines évolutions, depuis le début du dernier millénaire avant J.-C., tandis que l'influence de la colonisation grecque, pourtant bien perceptible alors dans l'économie et le mode de vie des Indigènes, n'apparaît aucunement dans cette gestion de la mort.
Documents d'Archéologie Française, 84, éditions de la Maison des Sciences de l'Homme, Paris 2001, 356 p.
This richly illustrated monograph, the result of exhaustive documentary research , offers a detai... more This richly illustrated monograph, the result of exhaustive documentary research , offers a detailed an standardised critical inventory of Late Bronze Age to the fifth century BC funerary assemblages discovered in the Grands Causses region of France. The work brings together data from excavations carried out since the nineteenth century, presenting a corpus of 240 funerary deposits whose surviving anthropological, faunal and archaelogical finds have been completely re-examined.
Particulary attention is given to the human remains. Seen in relation to hypotheses suggested by historical and ethnological comparisons, this study of funerary practices in the pre-literate world provides insights into organisational structures and social hierachies, shedding new light on collective notions of death and afetr-live.
Résumé - Cet ouvrage propose un inventaire détaillé, normalisé et critique, servi par une riche iconographie, des ensembles funéraires de la région des Grands Causses datant du Bronze final II jusqu'au Ve s. av. J.C. Il réunit les données éparses des fouilles effectuées depuis le XIXe s., présentant un corpus de 240 gisements funéraires dont le mobilier anthropologique, faunique et archéologique encore existant a été entièrement réétudié. Une importance particulière est accordée aux défunts eux-mêmes. De l'analyse des pratiques funéraires d'un monde sans écriture émerge, grâce aux hypothèses suggérées par les comparaisons historiques et ethnologiques, le reflet de structures et de hiérarchies sociales, mais aussi de représentations collectives de la mort et de l'au-delà.
La nécropole à incinération du Sizen-Vigne à Beaucaire (Gard) a été explorée en 2008 dans le cadr... more La nécropole à incinération du Sizen-Vigne à Beaucaire (Gard) a été explorée en 2008 dans le cadre de l’archéologie préventive (Hadès), sur le site du Collège E. Vigne. La publication monographique a bénéficié du concours de différents spécialistes, réunis au sein d’un projet d’étude financé par la labex Archimede « Archéologie et Histoire de la Méditerranée et de l'Egypte anciennes » (ANR-11-LABX-0032-01). La nécropole comprend plus d’une centaine de sépultures, datées principalement des IVe et IIIe siècles av. J.-C., et pour une d’entre elles seulement, des IIe-Ier s. av. J.-C., comportant du mobilier céramique et des éléments de parure. Elle s’insère dans un secteur où d’autres ensembles funéraires plus récents sont connus (nécropole des Colombes, des Marronniers et du Sizen). Les tombes présentées ici viennent considérablement enrichir notre connaissance des pratiques funéraires du Languedoc oriental durant le Second âge du Fer, encore relativement mal connues, faute d’ensembles conséquents de sépultures, à l’exception de la nécropole d’Ambrussum récemment publiée. Cet ouvrage réunit la présentation de la fouille, le catalogue complet des tombes, l’étude du mobilier céramique et métallique, des analyses anthropologiques détaillées, les études carpologiques et anthracologiques, et enfin deux chapitres de synthèses sur les pratiques funéraires de la nécropole du Sizen-Vigne et leur insertion dans le contexte local et régional.
Un lot d’objets en fer datables de la seconde moitié du IVe s. ou de la première moitié du IIIe s... more Un lot d’objets en fer datables de la seconde moitié du IVe s. ou de la première moitié du IIIe s. av. J.-C., comprenant une épée dans son fourreau, une pointe de lance et un tranchoir, tous tordus et repliés, ainsi qu’un embout de bâton ferré et une fibule, ont été découverts dans le Valat de Ligno à Roujan (Hérault), dans un contexte mal défini mais qui semble en lien indirect avec les investigations de terrain menées au début des années 1980 à proximité des temples d’une agglomération antique. En l’absence de tout renseignement sur les circonstances de cette trouvaille et sur la présence ou l’absence de restes osseux humains, on ignore s’il s’agit de vestiges d’une tombe ou d’un dépôt cultuel peut-être en lien avec ces sanctuaires. Abstract: A set of iron objects, dating from the second half of the 4th century or the first half of the 3rd century BC, a sword in its scabbard, a spear point and a slicer, all twisted and bent, as well as a shod stick end and a fibula, were discovered in the Valat de Ligno in Roujan (Hérault ), in a poorly defined context but which seems to be indirectly linked to the field investigations carried out in the early 1980s near the temples of an ancient town. In the absence of any information on the circumstances of this find and on the presence or absence of human bone remains, it is not known whether they are remains of a tomb or of a religious deposit related to these temples.
Abstractv -This article deals with social diversity as tombs allow us to glimpse it. Initially th... more Abstractv -This article deals with social diversity as tombs allow us to glimpse it. Initially the geographical and chronological framework is established. Two main types of body treatment concern this vast region. At the end of the Final Bronze Age and at the very beginning of the First Iron Age, the west of Hérault, the area of buried cremations, to the east that of burial mounds. This state did not last and from the 7th century. Next cremation gained ground to become widespread throughout the indigenous world of South-East France (except in the Greek colonies). Two “archaeological” facts mark the social composition. Young children are the ones most excluded from necropolises. For the other deceased, unlike the large necropolises of the western area, the tumulus groups of the Garrigues do not seem to reflect the population density, when related to time and an average lifespan. The tumulus, far from being a “democratic” mode, seems to be a marker of “distinguished” subjects. And moreover, whether it concerns osteological data or the connotation of the objects deposited, men and women are equally entitled to a social treatment of death. For the region as a whole, funerary uses seem to reflect an evolution of social classes. Little marked at first, as at the Moulin à Mailhac, a hierarchical process then clearly asserts itself with the silo tombs of Grand-Bassin I or the accompanying vase tombs of Peyrou d'Agde. Similarly, the tumulus of the Montpellier Garrigues reflect social differences, the upper stratum being marked by tombs with weapons or abundant adornments, attributable to men and women respectively. The phenomenon grew in the 6th century : real "chief's tombs" are then displayed through the furniture and the size of the tomb, like the Frouzet B1 tumulus. The final stage in the 6th century. is marked by the statistical increase in the graves of armed men, undoubtedly reflecting insecurity or political instability accentuated by the development of Mediterranean trade (?) which could then encourage tensions.
Résumé - Ce article traite de la diversité sociale telle que les sépultures permettent de l'entrevoir. Au départ le cadre géographique et chronologique est posé. Deux grands types de traitement du corps concernent cette vaste région. À la fin du Bronze final et au tout début du premier âge du Fer, l'ouest de l'Hérault, l'aire des incinérations enfouies, à l'est celle des tertres à inhumations. Cet état ne perdurera pas et à partir du VIIe s. av. J.-C. l'incinération gagne du terrain pour se généraliser à tout le monde autochtone du Sud-Est de la France (sauf dans les colonies grecques). Deux faits "archéologiques" marquent la composition sociale. Les jeunes enfants sont les grands exclus des nécropoles. Pour les autres défunts, à la différence des grandes nécropoles de l'aire occidentale, les groupements tumulaires des Garrigues ne semblent pas refléter la densité de populations, lorsqu'on les rapporte au temps et à une durée de vie moyenne. Le tumulus, loin d'être un mode "démocratique", semble faire figure de marqueur de sujets "distingués". Et par ailleurs, qu'il s'agisse des données ostéologiques ou de la connotation des objets déposés, hommes et femmes ont également droit à un traitement social de la mort. Pour l'ensemble de la région, les usages funéraires semblent refléter une évolution des classes sociales. Peu marqué au début, comme au Moulin à Mailhac, un processus hiérarchique s'affirme nettement ensuite avec les tombes-silos du Grand-Bassin I ou les tombes à vases d'accompagnement du Peyrou d'Agde. De même les tumulus des Garrigues montpelliéraines reflètent des dénivelés sociaux, la strate supérieure étant marquée par des tombes à armes ou à parures abondantes, attribuables respectivement à des hommes et à des femmes. Le phénomène s'amplifie au VIe s. : de véritables "tombes de chef" s'affichent alors à travers le mobilier et la taille de la sépulture, comme le tumulus du Frouzet B1. Le stade final au VIe s. est marqué par la montée statistique des tombes d'hommes armés, reflétant sans doute une insécurité ou une instabilité politique accentuée par le développement du commerce méditerranéen (?) pouvant alors favoriser les tensions.
Proceedings of the National Academy of Sciences, 2020
Genomic studies conducted on ancient individuals across Europe have revealed how migrations have ... more Genomic studies conducted on ancient individuals across Europe have revealed how migrations have contributed to its present genetic landscape, but the territory of present-day France has yet to be connected to the broader European picture. We generated a large dataset comprising the complete mitochondrial genomes, Y-chromosome markers, and genotypes of a number of nuclear loci of interest of 243 individuals sampled across present-day France over a period spanning 7,000 y, complemented with a partially overlapping dataset of 58 low-coverage genomes. This panel provides a high-resolution transect of the dynamics of maternal and paternal lineages in France as well as of autosomal genotypes. Parental lineages and genomic data both revealed demographic patterns in France for the Neolithic and Bronze Age transitions consistent with neighboring regions, first with a migration wave of Anatolian farmers followed by varying degrees of admixture with autochthonous hunter-gatherers, and then su...
Abstract -The funerary customs of the inhabitants of the Greek foundations of the Gallic coast an... more Abstract -The funerary customs of the inhabitants of the Greek foundations of the Gallic coast and those of the native population are very different. And although the exchange networks established by these Greeks and their intermediaries have repercussions on the economy, the habitat and the way of life of the local populations, more or less important consequences according to the places and the distance from the coast. , no Greek influence appears among the natives in the field of funerary and, conversely, no native influence is notable in the cemeteries of these colonies. The way of managing death, a reflection of beliefs concerning the afterlife, is in fact revealed as one of the most resistant elements in the context of acculturation.Résumé - Les usages funéraires des habitants les fondations grecques du littoral gaulois et ceux de la population autochtone sont fort différents. Et bien que les réseaux d'échanges établis par ces Grecs et leurs intermédiaires aient des répercussions sur l’économie, l’habitat et le mode de vie des populations locales, conséquences plus ou moins importantes selon les lieux et l'éloignement de la côte, aucune influence grecque n'apparaît chez les indigènes dans le domaine du funéraire et, à l'inverse, aucune influence indigène n'est notable dans les cimetières de ces colonies. La manière de gérer la mort, reflet des croyances concernant l'au-delà, se révèle en fait comme un des éléments les plus résistants en contexte d'acculturation.
Résumé - Le gisement du Puech, sur la rive droite de la Sorgue, occupe un replat des pentes mérid... more Résumé - Le gisement du Puech, sur la rive droite de la Sorgue, occupe un replat des pentes méridionales de l’avant-causse de Saint-Affrique dans le Sud-Aveyron. La découverte fortuite de stèles en grès a nécessité une opération de sondage en août 2017. Ces travaux ont confirmé la présence d’au moins quatre monolithes du premier âge du Fer qui n’ont cependant pas pu être contextualisés. Il s’agit probablement d’un modeste lieu de culte qui fait écho à l’important complexe à stèles des Touriès situé à moins de 10 km de là. Les recherches ont aussi mis au jour une structure en pierres partiellement dégagée s’apparentant peut-être à un tumulus. En périphérie immédiate de celle-ci, a été fouillée une sépulture à incinération à simple ossuaire, déposé dans une fosse. C'est la tombe d’un enfant de 10 à 14 ans, accompagné de nombreuses pièces d'habillement et de parure de la fin du Ve s. av. J.-C. Ce matériel donne à penser qu’il s’agit d’une sépulture féminine richement dotée, selon un usage bien attesté dans le Midi de la France. Abstract -The Puech site, on the right bank of the Sorgue river, occupies a flat area on the southern slopes of the fore-causse of Saint-Affrique in southern Aveyron. The fortuitous discovery of sandstone stelae required a survey operation in August 2017. This work confirmed the presence of at least four monoliths from the early Iron Age, which however could not be contextualized. It is probably a modest place of worship that echoes the important stelae complex of Touriès located less than 10 km away. The research also uncovered a partially conserved stone structure, possibly resembling a tumulus. In the immediate periphery of this one, was excavated a burial with incineration with simple ossuary, deposited in a pit. It is the tomb of a child aged 10 to 14, accompanied by numerous pieces of clothing and finery from the end of the 5th century. av. This material suggests that it is a richly endowed female burial, according to a well-attested practice in the South of France.
Résumé - La comparaison entre les coutumes funéraires des populations indigènes du sud de la Gaul... more Résumé - La comparaison entre les coutumes funéraires des populations indigènes du sud de la Gaule et celles en usage dans les établissements grecs de Massalia/Marseille, Agathè/Agde et Nikaia/Nice met en évidence deux manières bien différentes de traiter les morts. La réflexion prend en compte le « recrutement » des cimetières selon l'âge au décès, le traitement des corps, inhumés ou brûlés, et de leurs restes, ainsi que le mobilier placé auprès des défunts, la morphologie des tombes. Les mœurs indigènes en ce domaine sont ici traditionnelles. Elles ne sont ni transformées, ni seulement modifiées, au contact des colons grecs, quelle que soit la proximité ou l’éloignement géographique par rapport aux établissements coloniaux, malgré l'indubitable apport grec dans les changements économiques et sociaux du Midi méditerranéen. Pour leur part, les usages massaliètes reflètent bien plutôt les coutumes grecques de l'époque et aucune influence des mœurs indigènes ne semble transparaître non plus dans les tombes de la colonie. La mort est bien ici "le bastion qui résiste le mieux à l'acculturation". Abstract - The comparison between the funerary customs of the indigenous populations of southern Gaul and those in use in the Greek settlements of Massalia/Marseille, Agathè/Agde and Nikaia/Nice highlights two very different ways of treating the dead. The reflection takes into account the "recruitment" of cemeteries according to age at death, the treatment of bodies, buried or burned, and their remains, as well as the furniture placed near the deceased, the morphology of the tombs. Native customs in this area are traditional here. They are neither transformed, nor only modified, in contact with the Greek colonists, whatever the geographical proximity or distance from the colonial establishments, despite the undoubted Greek contribution to the economic and social changes of the Mediterranean South. For their part, the Massaliite uses rather reflect the Greek customs of the time and no influence of native customs seems to show through either in the tombs of the colony. Death is here "the bastion that best resists acculturation".
Résumé : Des travaux agricoles ont révélé les restes d'une sépulture du premier âge du Fer dans ... more Résumé : Des travaux agricoles ont révélé les restes d'une sépulture du premier âge du Fer dans la plaine du Malgoirès. Cette découverte fortuite présente un double intérêt. Elle marque l'existence d'une tombe en milieu alluvial dans une région où sont essentiellement attestés des tumulus installés sur les hauteurs calcaires. Par ailleurs, au travers de la forme des céramiques et de leur décor excisé complexe, elle permet de souligner un style micro-régional très marqué. Abstract - Agricultural work has revealed the remains of an early Iron Age burial on the Malgoirès plain. This fortuitous discovery is of double interest. It marks the existence of a tomb in an alluvial environment in a region where are mainly attested tumuli installed on limestone heights. In addition, through the shape of the ceramics and theircomplex excised decoration, it underlines a very marked style of this micro-regio
Résumé - Dans le Midi de la France, les découvertes de tombes et de restes d’individus décédés en... more Résumé - Dans le Midi de la France, les découvertes de tombes et de restes d’individus décédés en phase périnatale se sont multipliées sur de nombreux habitats de l’âge du Fer depuis le dernier quart du xxe s. Ces enterrements de nouveau-nés dans les maisons et leurs abords permettent de combler, au moins partiellement, l’absence de défunts de cette classe d’âge dans les nécropoles de la région à cette époque. Mais la densité très variable de ces découvertes selon les habitats laisse penser que d’autres solutions, à l’extérieur du village mais hors des espaces funéraires, ont dû exister. Se pose donc la question de savoir qui sont ces nouveau-nés ensevelis dans la sphère domestique. Or les études paléogénomiques permettent désormais de connaître le sexe des enfants par une approche moléculaire. Une telle étude a été réalisée sur quinze sujets des habitats du Plan de la Tour à Gailhan (Gard) et du Puech de Mus à Sainte-Eulalie-de-Cernon (Aveyron) : quatorze sont des nouveau-nés de sexe féminin, à terme ou très légèrement prématurés, et le seul individu de sexe masculin est un très grand prématuré, né au début du sixième mois de grossesse, donc non viable. Cette quasi-exclusivité de nouveau-nés féminins marque donc un traitement différentiel qui n’implique pas forcément une mise à mort, mais permet d’envisager et de discuter de manière étayée l’hypothèse de l’infanticide des petites filles à la naissance.
The question of female infanticide in Southern Gaul: the contribution of DNA analysis of newborns found buried within Iron Age habitats
Abstract - Though undeniably numerous among ancient or traditional, pre-Jennerian societies, before the advent of modern hygiene and medicine, juveniles who died during the perinatal period are remarkably absent from the cemeteries of indigenous populations for the Final Bronze and Iron Ages of southern France. Furthermore, infants of several months of age, for whom the mortality rate is also very high, are also very rare in these assemblages. This lack is not observable for the necropolises belonging to Phocaean colonies of this same region. However, since the last quarter of the 20th c., the discoveries of burials containing perinatal human remains have multiplied in many Gallic settlements in the south of France thanks to the improvement of excavation methods and the development of a specific technique applied the study of human remains in the field. For the Iron Age, this method was introduced within the highlands habitat of the Plan de la Tour site, in Gailhan (Gard) and then applied to various sites, notably the oppidum of Puech de Mus, in Sainte-Eulalie-de-Cernon (Aveyron). Currently, more than 150 individuals, mainly foetuses and perinatal individuals, as well as a few, very rare, young infants, all under six months of age, are attested to and come from approximately 30 habitats in southern France, ranging from the extreme end of the Bronze Age to the end of the Iron Age. These perinatal burials in houses and their immediate surroundings, do not, however, appear to fill the gap represented by the overall absence of deceased persons from this age group within the necropolises of the region at this time. The significantly variable density of these findings, depending on the site, as well as the nearly total absence of infants of a few months of age, in both the houses and necropolises, suggest that other solutions must have existed, located both outside village limits, as well as outside of the cemeteries. The issue then becomes that of determining the identity of these perinatal or neonatal individuals buried within the domestic sphere. To try to explain their presence within the houses or within their immediate vicinity, a paleogenetic study to determine the sex was performed on 15 of these individuals, discovered at Plan de la Tour and Puech de Mus, two sites located about 80 km apart from one another and which were inhabited during the middle of the Iron Age. The results are particularly revealing since 14 of the deceased individuals are female newborns, full term babies or only very slightly premature. The only male individual was very premature, and would have been born at the beginning of the sixth month of pregnancy and therefore was not viable. Of course, the nearly exclusive presence of female neonates or perinatal individuals among the deceased does not necessarily imply an intentional killing, but it does highlight a significant difference in treatment. Though this difference may not necessarily equate to the practice of killing baby girls among Gallic populations of the Midi, it does make it possible to consider, in a documented and supported manner, the hypothesis of female infanticide at birth. This practice is well known in many traditional societies, most often for economic reasons. It is also attested to by ancient texts, notably in Greece and Rome, as well as within the considered region during late Antiquity and the Middle Ages. It will of course be necessary to extend paleogenetic analyses to other assemblages of perinatal subjects to confirm or refute this hypothesis, and to determine whether this very particular “recruitment” according to sex is the result of a widespread phenomenon, whether from a geographical or chronological point of view, or whether it is specific to a few sites, perhaps related to a localized occurrence of economic or social crisis. Whatever the case, whether infanticide or natural death, the repetition of these burials belonging to baby girls who died during the perinatal period, at Plan de la Tour, as well as at Puech de Mus, indicates a relatively common practice in these two mid-Iron Age settlements. Even if the exact reasoning behind the desire to keep the corpses of these children, who represent only a fraction of the total number of newborns for these two protohistoric societies, within the very heart of the household, remains completely beyond our grasp.
Résumé
Deux sépultures du VIe s. av. J.-C. de la nécropole de Saint-Julien, près de Pézenas, ont ... more Résumé Deux sépultures du VIe s. av. J.-C. de la nécropole de Saint-Julien, près de Pézenas, ont livré chacune une râpe en bronze. Ces deux râpes sont les plus anciennes connues à ce jour dans la Celtique méditerranéenne et les seules qui proviennent de la sphère du funéraire. Compte tenu du contexte de ces deux tombes et plus généralement de cette nécropole, elles reflètent le commerce méditerranéen et les influences culturelles qui en découlent pour les autochtones de la région. Elles ouvrent aussi vers l'horizon grec et son adaptation étrusque. Une origine étrusque semble s'imposer pour ces deux objets. Abstract Two burials from the 6th century. av. AD from the necropolis of Saint-Julien, near Pézenas, each delivered a bronze grater. These two graters are the oldest known to date in Mediterranean Celtic and the only ones that come from the funerary sphere. Considering the context of these two tombs and more generally of this necropolis, they reflect the Mediterranean trade and the cultural influences which result from it for the natives of the region. They also open up to the Greek horizon and its Etruscan adaptation. An Etruscan origin seems to be essential for these two objects.
Les recherches menées sur le site de Vié-Cioutat entre 1966 et 1979 ont permis de reconnaître qua... more Les recherches menées sur le site de Vié-Cioutat entre 1966 et 1979 ont permis de reconnaître quatre grandes phases d’occupation du site, du Néolithique à l’âge du Fer : Néolithique final (Vié-Cioutat 0), du milieu du Ve s. à la fin du IVe s. av. J.-C. (Vié-Cioutat I), de la fin du IIe s. av. J.-C. à Auguste (Vié-Cioutat II) et du dernier quart du Ier s. av. J.-C. à la seconde moitié du IIe s. apr. J.-C. (Vié-Cioutat III). Cet article concerne le premier village qui permet d’illustrer l’originalité de la région sous-cévenole par rapport, notamment, aux habitats du Languedoc oriental plus proches de la Méditerranée. C’est une agglomération peu dense de maisons en torchis sur solins de pierres et poteaux porteurs, occupées durant des laps de temps assez courts, coexistant avec des terrains non bâtis, dépourvue d’une enceinte bâtie. Elle est habitée par des agriculteurs-éleveurs, et les échanges avec les contrées proches de la côte, où circulent les produits importés du domaine marseillais, apparaissent ici limités. Elle s’éteint vers 300 av. J.-C. et la maison la plus récente retrouvée est abandonnée brusquement car les habitants ont laissé sur place leur attirail culinaire. Cet abandon correspond à une phase de déprise de l’occupation humaine propre à cet arrière-pays, en total contraste avec la partie méridionale du Languedoc oriental.
The research carried out on the site of Vié-Cioutat between 1966 and 1979 allowed to recognize four phases of occupation of the site, during the Neolithic (Vié-Cioutat 0), from the middle of the fifth century to the end of the fourth century BC (Vié-Cioutat I), from the end of the second century BC to Augustus (Vié-Cioutat II), and from the last quarter of the 1st century BC to the second half of the second century of our era (Vied-Cioutat III). This article concerns the first village that illustrates the originality of the sub-Cevennes region, compared to the settlements of eastern Languedoc, closer to the Mediterranean Sea. It is a sparsely populated agglomeration, without defensive walls, with houses built of mud, occupied for a relatively short period of time, that coexist with open spaces. It is occupied by farmers-breeders, and the tradewith the coastal lands, where circulates products imported from the field of Marseilles, seems limited here. It is abandoned around 300 BC and the most recently occupied house is abandoned abruptly. This abandonment corresponds to a period of decline in human occupation peculiar to this hinterland, contrasting with the southern part of Eastern Languedoc.
Small conical iron sockets are generally considered to be javelin heels or even spears. This note... more Small conical iron sockets are generally considered to be javelin heels or even spears. This note proposes to interpret them as ends of goads or walking sticks. This reading is based on the dimensions, and in particular on the internal diameter of the opening of the sleeve, much smaller than those of the proven lances. Taking into account the places of discovery is also important. For these objects, very few tombs are concerned and the cases listed are very particular. In addition, many of them come from habitats, but also from protohistoric circulation routes and even from a storage area.
Les douilles coniques de petites dimensions en fer sont couramment considérées comme des talons de javelines, voire de lances. Cette note propose de les interpréter comme embouts pour aiguillons ou bâtons de marche. Cette lecture se fonde sur les dimensions, et en particulier le diamètre interne de l'ouverture de la douille, très inférieur à celui des talons de lances avérés. La prise en considération des lieux de découverte est également importante. Pour ces objets, très peu de tombes sont concernées, et les deux cas répertoriés sont bien particuliers. En revanche, beaucoup d'embouts proviennent d'habitats, mais aussi de voies de circulation protohistoriques et même d'un parc à bétail. Enfin, argument supplémentaire, l'existence de quelques exemplaires semblables en bronze ne pouvant servir que d'embouts d'aiguillon, car à cette époque, pointes et talons de lance sont alors en fer.
Delrieu F., Féliu C., Gruat P., Kurzaj M.-C., Nectoux E. (éd.), Les espaces fortifiés à l'âge du Fer en Europe. Actes du 43e colloque international de l'AFEAF (Le Puy-en-Velay, 30 mai-1er juin 2019), AFEAF, 3, 2021
Référence complète
Milcent, P.-Y., Couderc, F., Auxerre-Géron, F.-A., Barral, P., Basset, C., Bén... more Référence complète Milcent, P.-Y., Couderc, F., Auxerre-Géron, F.-A., Barral, P., Basset, C., Bénézet, J., Bernard, L., Blancquaert, G., Carrara, S., Chevillot, C., Chevrier, S., Colin, A., Deberge, Y., Dedet, B., Delrieu, F., Dufay-Garel, Y., Dumas, A., Durand, E., Duval, H., Féliu, C., Gaillard, C., Gardes, P., Giraud, P., Gomez De Soto, J., Gorgues, A., Gruat, P., Hiriart, E., Isoardi, D., Kurzaj, M.-C., Lallemand, D., Landolt, M., Laruaz, J.-M., Lautier, L., Le Dreff, T., Maitay, C., Malrain, F., Martinaux, L., Mocci, F., Nouvel, P., Parachaud, K., Remy, J., Séjalon, P., Sergent, F., Venco, C., Verdin, F., Walter, M., Les établissements de hauteur défendus protohistoriques en France (XXIIe-Ier siècles av. J.-C.). Fabien Delrieu; Clément Féliu, Philippe Gruat; Marie-Caroline Kurzaj; Élise Nectoux. Les espaces fortifiés à l’âge du Fer en Europe. Actes du 43e colloque international de l’Association française pour l’étude de l’âge du Fer (Le Puy-en-Velay, 30 mai-1er juin 2019), Collection AFEAF (3), AFEAF, pp.175-194, 2021, 978-2-9567407-2-8
A review of current knowledge is proposed based on updated data for 1330 fortified sites on high ground. These, for the most part, have been explored on too limited an area to understand their precise nature and status. Generally, they are located on spurs and cover a very small area, particularly in the Southeast. Only a quarter of them exceed 7 ha. The size of the fortifications is also an essential criteria, but it was only possible to address it from one clue – the length: the range of disparities are very wide there also; but, we note that this length doubles on average at the end of the Iron Age. The materials of the ramparts reveal trends: earth dominates in the northwest half, stone in the southeast half; wooden frames are scattered, but rarer near the Mediterranean. At the French national as well as at the regional level, the chronological curves of the occupations are very comparable and punctuated by three peaks, of increasing magnitude, at the end of the Bronze Age, the Early and the Late Iron Age. These evolutionary similarities underscore the importance of causalities on a supraregional and intercultural scale. However, there is no consensus on the interpretation of the defended sites’ development during Protohistory.
In : Bulletin de la Société Préhistorique Française, 116, 1, 2019, pp. 133-152.
Abstract: The archaeological excavation of a Roman camp on the Lautagne site in Valence (Drôme) b... more Abstract: The archaeological excavation of a Roman camp on the Lautagne site in Valence (Drôme) brought to light a secondary cremation grave which can be dated on the 7th century BC. This tomb is isolated from any funeral ensemble, but not far from a small habitat more or less contemporary. This discovery illustrates the burial customs of the beginning of the Iron Age in the middle valley of the Rhone, a region where these are still little documented, which increases the interest of this find. If the upper part of the burial is not preserved, however, the entire loculus and its contents remain. The deceased cremated, about 18 years old, is probably female if we believe the adornment that accompanied her on the pyre: an earring, a bracelet and two legs rings, in bronze, and a necklace of pearls in bronze or amber. This material was placed, mixed with the bones, in an ossuary urn closed by a cup, the two vases in unturned ceramics. The loculus, just the size of these, contained no other deposit. Compared to the rare discoveries made on the borders of the Drôme and Vaucluse and in the north of the Gard, Lautagne’s grave reveals an originality of local practices : the use of vases of morphology and aspect very similar, they serve as an ossuary or container of foodstuffs; the adornment of the ankles by rings of very similar shape and decoration; the assembly of the same types of objects. But beyond this particularism, this grave fits perfectly in the context of the passage from burial to incineration in this part of the South-East of France, during the 7th century BC. On the banks of the Rhône, in the Gard, the Vaucluse and the south of the Drôme, as well as in the Southern Alps, the deceased are not burned but buried, as at Pont-de-Pierre 2-Nord (near Bollène) the Late Bronze Age IIIb, or Boulats (near Montélimar) and Picoulette (near Orange) in the 8th century. In the following century, while the deceased were not burned at La Bâtie (near Bollène) and la Mornasse (near Orange), cremation appeared in some tombs, such as Camper (near Bagnols-sur-Cèze), a place where burials and cremation graves meet, or Gagne-Pain (near Bollène). The deceased cremated of Lautagne is therefore, at the end of this century, in a context of coexistence of both types of body care. And in these plains of the left bank of the Rhône, during the following century, it is cremation that seems to become predominant (la Rouverette near Bollène, Malalones near Pierrelatte). The use of an ossuary vase, as in Lautagne, is poorly informed in this region. The conditions of discovery and conservation of the tombs of Camper 2 and la Rouverette do not allow to know if the bones were placed in a vase or not. These are deposited directly in the pit at Gagné-Pain, which was a relatively minor use in cremation cemeteries of the Languedoc, where the deposit of bones in an urn dominates until the end of the 7th century, but becomes more frequent thereafter. In Lautagne, as in the rest of the middle Rhone valley, there is a lack of information concerning the superficial part of the grave. The only documented site on this subject is that of Pont de Pierre 2-Nord, which shows the existence of a mound of earth, surrounded by a ditch, a formula also attested in the coastal plains of eastern Languedoc. Also built with earth, but supplemented by internal or peripheral structures of river pebbles, are the tumuli of the alpine valleys of the of the Durance basin. And probably it is necessary to imagine at least a simple heap of earth for these tombs of the edges of the Rhone, installed on glaciofluvial terraces or in alluvial environment. Given the excavated surface all around her, the Lautagne’s grave does seem to be isolated from any funerary context. This distinguishes it somewhat from other sites in the region, such as La Bâtie, Les Malalonnes, Gagne-Pain or Camper, which are small groupings of tombs. Another striking fact, the union of objects provided by Lautagne’s tomb is found in a similar way in several other burials in this geographical areaof the middle Rhone valley, regardless of how the body is treated. This undoubtedly marks a regional custom. In this respect, it is even surprising to note the similarity of the assemblage of objects between Lautagne and the tomb 1 of La Bâtie. The urn, even though the use differs, ossuary in Lautagne, simple container for food at La Bâtie, has exactly the same shape, the same proportions and the same dimensions. In both cases are legs rings of very identical, as well as the same pearlamber . Very similar objects also in grave 1 of Ventavon tumulus 18, with the same form of urn, here also containing foodstuffs, a ring at each of the ankles of the buried dead, pearls of amber, but also of paste of glass, and a bracelet, here in lignite. This is the case again with the tomb 1 of Camper, with his lot of rings of legs. The custom of parrying the ankles of the deceased such rings seems even well fixed in the region, whether the body is cremated or not burned.
Résumé : La fouille d’un camp romain sur le site de Lautagne à Valence (Drôme) a permis la découverte d’une tombe à incinération du VIIe s. av. J.-C., isolée, hors de tout ensemble funéraire, mais non loin d’un petit habitat à peu près contemporain. Cette tombe permet de mieux appréhender les usages funéraires du début de l’âge du Fer dans la moyenne vallée du Rhône, une région où ceux-ci sont encore peu documentés, ce qui accroît l’intérêt de cette découverte. Si la partie supérieure de la sépulture n’est pas conservée, il subsiste néanmoins la totalité du loculus et de son contenu. Le défunt incinéré, âgé d’environ 18 ans, est probablement une adolescente si l’on en croit la parure qui l’a accompagnée sur le bûcher : une boucle d’oreille, un bracelet et deux anneaux de jambes en bronze et un collier de perles en bronze ou en ambre. Ce matériel a été placé, mêlé aux os, dans une urne-ossuaire fermée par une coupe, toutes deux en céramique non tournée. Le loculus, juste à la dimension de ces derniers, ne contenait aucun autre dépôt. Comparée aux rares découvertes faites aux confins de la Drôme et du Vaucluse et dans le nord du Gard rhodanien, la tombe de Lautagne permet de dégager une certaine originalité des pratiques locales : l’utilisation de vases de morphologie et d’aspect fort semblables, qu’ils servent d’ossuaire ou de contenant de denrées ; la parure des chevilles du mort par des anneaux ou jambelets de forme et décor très proches ; l’assemblage des mêmes types d’objets de parure. Mais au-delà de ce particularisme, cette tombe s’intègre tout à fait dans le contexte du passage de l’inhumation à l’incinération dans cette partie du Sud-Est, au cours du VIIe s. av. J.-C.
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Books by Bernard Dedet
In the heart of Mediterranean Languedoc, near Pézenas, the necropolis of Saint-Julien was in use from the beginning of the 7th century to the beginning of the 3rd century BC. Discovered by chance during an agricultural clearing, it was largely excavated by Joseph Giry between 1963 and 1965, a rescue that brought to light the remains of 250 tombs and concentrations of remains. Its study allows us to approach the knowledge of different aspects of this human group.
The necropolis of Saint-Julien first illustrates the funerary customs of this community. The deceased are burned, often with their finery and clothing, and their remains are placed in tombs comprising a cylindrical, flared or domed pit depending on the nature of the subsoil, sometimes with shelf arrangements, covered with a micro-tumulus. The method of depositing the bones is presented in several ways, the bulk pouring of remains from the pyre, the use of an ossuary vase or, more rarely, the use of a container made of putrescible material. In their vast majority, these graves are individual. Concerning recruitment, the very young dead are missing and it is between 5 and 10 years that age is no longer a criterion for admitting the dead into the cemetery.
The objects placed in the graves, intended to accompany the deceased in their afterlife, bear witness to the material facies of this population and its evolution over the centuries, whether it be clothing and body adornment, locally made non-turned ceramics, of which the evolution of shapes and decorations can be seen, but also imported objects. The question of the place of the deceased adult or adolescent in society is approached through the filter provided by some of their personal objects, distinguishing between presumed male subjects and presumed female subjects when they are provided with discriminating pieces.
The necropolis of Saint-Julien is also the image of the changes in local society under the effect of the opening to the Mediterranean world. It is close to the coast and on the axis of the Hérault River, in this hinterland of Agde where the indigenous community responsible for the necropolises of Peyrou and Bousquet had already received, in the middle of the 7th century BC, the first imports from the Greek world. From the end of the 7th century BC and around 600, the inhabitants of this place possessed a significant quantity of vases testifying to no longer sporadic but regular exchanges with Mediterranean traders, from then on not only Greek but also Etruscan and, to a lesser extent, Iberian-Punic.
The material deposited in the graves therefore testifies to a population open to the circulation of products and goods, due to its geographical location at the crossroads of two traffic routes, that of the plain parallel to the coast of the Gulf of Lion, and that, meridian, which leads towards the south of the Massif Central by the corridor of the valleys of Hérault and Lergue. It reflects changes in the graves, with objects testifying to new uses such as the festive meal or the need to ensure the defense of the human group. And perhaps we should also see in the high proportion of armed men in these graves, a consequence of the development of this openness, a new wealth making people envious and leading to a form of insecurity. On the other hand, the funerary practice does not appear to be profoundly different from that of other Iron Age necropolises in the region. We find the same type of recruitment of the deceased, similar tomb shapes and similar treatment of objects so that they can continue to be of use to the deceased in the afterlife.
Résumé -
Au cœur du Languedoc méditerranéen, aux environs de Pézenas, la nécropole de Saint-Julien est en usage du début du VIIe s. jusqu'au début du IIIe s. av. J.-C. Découverte au hasard d'un défoncement agricole, elle fut en grande partie fouillée par Joseph Giry entre 1963 et 1965, un sauvetage qui mit au jour les restes de 250 tombes et concentrations de vestiges. Son étude permet d'approcher la connaissance de différents aspects de ce groupe humain.
La nécropole de Saint-Julien illustre d'abord les usages funéraires de cette communauté. Les défunts sont brûlés, souvent avec leur parure et leur pièces d'habillement, et leurs restes sont placés dans des tombes comprenant une fosse cylindrique, évasée ou en coupole selon la nature du sous-sol, avec parfois des aménagements en étagère, recouvertes d'un micro-tumulus. Le mode de dépôt des os se présente selon plusieurs modalités, le versement en vrac de restes du bûcher, l'utilisation d'un vase ossuaire ou celle, plus rare, d'un contenant en matière putrescible. Dans leur très grande majorité, ces tombes sont indivduelles. Concernant le recrutement, il manque les très jeunes morts et c'est entre 5 et 10 ans que l'âge n'est plus un critère pour admettre le mort dans le cimetière.
Les objets déposés dans les sépultures, destinés à accompagner les défunts et défuntes dans leur au-delà témoignent du faciès matériel de cette population et de son évolution au fil des siècles, qu'il s'agisse de l'habillement et de la parure du corps, de la céramique non tournée fabriquée localement, dont on perçoit l'évolution des formes et des décors, mais aussi les objets importés. La question de la place du défunt adulte ou adolescent dans la société est abordée à travers le filtre que fournissent certains de ses objets personnels, en distinguant les sujets présumés masculins des sujets présumés féminins lorsqu'ils sont pourvus de pièces discriminantes.
La nécropole de Saint-Julien, c'est aussi l'image des changements dans la société locale sous l'effet de l'ouverture au monde méditerranéen. Elle est proche du littoral et sur l'axe du fleuve Hérault, dans cet arrière-pays d'Agde où la communauté indigène responsable des nécropoles du Peyrou et du Bousquet a déjà reçu, au milieu du VIIe s. av. J.-C., les premières importations venant du monde grec. Dès la fin du VIIe s. av. J.-C. et aux environs de 600, les habitants de ce lieu possèdent une quantité non négligeable de vases témoignant d'échanges non plus sporadiques mais réguliers avec les commerçants méditerranéens, dès lors non plus seulement grecs mais également étrusques et, dans une moindre mesure, ibéro-puniques.
Le matériel déposé dans les sépultures témoigne donc d'une population ouverte à la circulation des produits et des biens, du fait de sa situation géographique au carrefour de deux axes de circulation, celui de la plaine parallèle au littoral du golfe du Lion, et celui, méridien, qui conduit vers le sud du Massif central par le couloir des vallées de l'Hérault et de la Lergue. Il traduit des changements dans les sépultures, avec des objets témoignant d'usages nouveaux comme le repas festif ou la nécessité d'assurer la défense du groupe humain. Et peut-être faut-il voir aussi dans la forte proportion d'hommes armés dans ces sépultures, une conséquence du développement de cette ouverture, une richesse nouvelle faisant des envieux et entraînant une forme d'insécurité. En revanche, la pratique funéraire n'apparaît pas profondément différente de celle des autres nécropoles de l'âge du Fer de la région. On y retrouve le même type de recrutement des défunts, des formes de tombes proches et un traitement des objets semblable afin que ces derniers puissent continuer à servir au défunt dans son au-delà.
En définitive, c'est un éclairage nouveau et une contribution irremplaçable à la connaissance de la société de la Gaule méridionale du dernier millénaire avant J.-C. qu'apporte l'examen de ces sépultures.
Cet ouvrage étudie de manière détaillée ces sépultures et leur aménagement. Il fait une large place aux défunts eux-mêmes, et aux objets qui accompagnent certains d'entre-eux. Il met ainsi en lumière des pratiques funéraires révélatrices de coutumes grecques, très différentes de celles du monde gaulois environnant. Fort proches de ceux de Marseille/Massalia, comparables à ceux d'Ampurias/Emporion, ces usages participent à la définition d'un "paysage" funéraire propre aux colonies grecques de la Méditerranée nord-occidentale.
L'étude des 22 tombes à incinération et des 2 aires de crémation, qui s'inscrivent entre le second quart du IIIe s. et les environs de 200 av. J.-C., fait une large place aux défunts eux-mêmes, aux objets et restes animaux et végétaux qui les accompagnent sur le bûcher, puis, de manière fragmentaire, dans la tombe. Des chapitres de synthèse concernent le mobilier, les pratiques funéraires déployées et le reflet de la société que celles-ci renvoient, mais aussi mettent en perspective ces coutumes dans le contexte de la Gaule méridionale. Ces usages des habitants d'Ambrussum s'inscrivent dans une tradition funéraire régionale bien définie, que l'on peut suivre, avec certaines évolutions, depuis le début du dernier millénaire avant J.-C., tandis que l'influence de la colonisation grecque, pourtant bien perceptible alors dans l'économie et le mode de vie des Indigènes, n'apparaît aucunement dans cette gestion de la mort.
Particulary attention is given to the human remains. Seen in relation to hypotheses suggested by historical and ethnological comparisons, this study of funerary practices in the pre-literate world provides insights into organisational structures and social hierachies, shedding new light on collective notions of death and afetr-live.
Résumé - Cet ouvrage propose un inventaire détaillé, normalisé et critique, servi par une riche iconographie, des ensembles funéraires de la région des Grands Causses datant du Bronze final II jusqu'au Ve s. av. J.C. Il réunit les données éparses des fouilles effectuées depuis le XIXe s., présentant un corpus de 240 gisements funéraires dont le mobilier anthropologique, faunique et archéologique encore existant a été entièrement réétudié. Une importance particulière est accordée aux défunts eux-mêmes. De l'analyse des pratiques funéraires d'un monde sans écriture émerge, grâce aux hypothèses suggérées par les comparaisons historiques et ethnologiques, le reflet de structures et de hiérarchies sociales, mais aussi de représentations collectives de la mort et de l'au-delà.
Papers by Bernard Dedet
Abstract:
A set of iron objects, dating from the second half of the 4th century or the first half of the 3rd century BC, a sword in its scabbard, a spear point and a slicer, all twisted and bent, as well as a shod stick end and a fibula, were discovered in the Valat de Ligno in Roujan (Hérault ), in a poorly defined context but which seems to be indirectly linked to the field investigations carried out in the early 1980s near the temples of an ancient town. In the absence of any information on the circumstances of this find and on the presence or absence of human bone remains, it is not known whether they are remains of a tomb or of a religious deposit related to these temples.
Two “archaeological” facts mark the social composition. Young children are the ones most excluded from necropolises. For the other deceased, unlike the large necropolises of the western area, the tumulus groups of the Garrigues do not seem to reflect the population density, when related to time and an average lifespan. The tumulus, far from being a “democratic” mode, seems to be a marker of “distinguished” subjects. And moreover, whether it concerns osteological data or the connotation of the objects deposited, men and women are equally entitled to a social treatment of death.
For the region as a whole, funerary uses seem to reflect an evolution of social classes. Little marked at first, as at the Moulin à Mailhac, a hierarchical process then clearly asserts itself with the silo tombs of Grand-Bassin I or the accompanying vase tombs of Peyrou d'Agde. Similarly, the tumulus of the Montpellier Garrigues reflect social differences, the upper stratum being marked by tombs with weapons or abundant adornments, attributable to men and women respectively. The phenomenon grew in the 6th century : real "chief's tombs" are then displayed through the furniture and the size of the tomb, like the Frouzet B1 tumulus. The final stage in the 6th century. is marked by the statistical increase in the graves of armed men, undoubtedly reflecting insecurity or political instability accentuated by the development of Mediterranean trade (?) which could then encourage tensions.
Résumé - Ce article traite de la diversité sociale telle que les sépultures permettent de l'entrevoir. Au départ le cadre géographique et chronologique est posé. Deux grands types de traitement du corps concernent cette vaste région. À la fin du Bronze final et au tout début du premier âge du Fer, l'ouest de l'Hérault, l'aire des incinérations enfouies, à l'est celle des tertres à inhumations. Cet état ne perdurera pas et à partir du VIIe s. av. J.-C. l'incinération gagne du terrain pour se généraliser à tout le monde autochtone du Sud-Est de la France (sauf dans les colonies grecques).
Deux faits "archéologiques" marquent la composition sociale. Les jeunes enfants sont les grands exclus des nécropoles. Pour les autres défunts, à la différence des grandes nécropoles de l'aire occidentale, les groupements tumulaires des Garrigues ne semblent pas refléter la densité de populations, lorsqu'on les rapporte au temps et à une durée de vie moyenne. Le tumulus, loin d'être un mode "démocratique", semble faire figure de marqueur de sujets "distingués". Et par ailleurs, qu'il s'agisse des données ostéologiques ou de la connotation des objets déposés, hommes et femmes ont également droit à un traitement social de la mort.
Pour l'ensemble de la région, les usages funéraires semblent refléter une évolution des classes sociales. Peu marqué au début, comme au Moulin à Mailhac, un processus hiérarchique s'affirme nettement ensuite avec les tombes-silos du Grand-Bassin I ou les tombes à vases d'accompagnement du Peyrou d'Agde. De même les tumulus des Garrigues montpelliéraines reflètent des dénivelés sociaux, la strate supérieure étant marquée par des tombes à armes ou à parures abondantes, attribuables respectivement à des hommes et à des femmes. Le phénomène s'amplifie au VIe s. : de véritables "tombes de chef" s'affichent alors à travers le mobilier et la taille de la sépulture, comme le tumulus du Frouzet B1. Le stade final au VIe s. est marqué par la montée statistique des tombes d'hommes armés, reflétant sans doute une insécurité ou une instabilité politique accentuée par le développement du commerce méditerranéen (?) pouvant alors favoriser les tensions.
In the heart of Mediterranean Languedoc, near Pézenas, the necropolis of Saint-Julien was in use from the beginning of the 7th century to the beginning of the 3rd century BC. Discovered by chance during an agricultural clearing, it was largely excavated by Joseph Giry between 1963 and 1965, a rescue that brought to light the remains of 250 tombs and concentrations of remains. Its study allows us to approach the knowledge of different aspects of this human group.
The necropolis of Saint-Julien first illustrates the funerary customs of this community. The deceased are burned, often with their finery and clothing, and their remains are placed in tombs comprising a cylindrical, flared or domed pit depending on the nature of the subsoil, sometimes with shelf arrangements, covered with a micro-tumulus. The method of depositing the bones is presented in several ways, the bulk pouring of remains from the pyre, the use of an ossuary vase or, more rarely, the use of a container made of putrescible material. In their vast majority, these graves are individual. Concerning recruitment, the very young dead are missing and it is between 5 and 10 years that age is no longer a criterion for admitting the dead into the cemetery.
The objects placed in the graves, intended to accompany the deceased in their afterlife, bear witness to the material facies of this population and its evolution over the centuries, whether it be clothing and body adornment, locally made non-turned ceramics, of which the evolution of shapes and decorations can be seen, but also imported objects. The question of the place of the deceased adult or adolescent in society is approached through the filter provided by some of their personal objects, distinguishing between presumed male subjects and presumed female subjects when they are provided with discriminating pieces.
The necropolis of Saint-Julien is also the image of the changes in local society under the effect of the opening to the Mediterranean world. It is close to the coast and on the axis of the Hérault River, in this hinterland of Agde where the indigenous community responsible for the necropolises of Peyrou and Bousquet had already received, in the middle of the 7th century BC, the first imports from the Greek world. From the end of the 7th century BC and around 600, the inhabitants of this place possessed a significant quantity of vases testifying to no longer sporadic but regular exchanges with Mediterranean traders, from then on not only Greek but also Etruscan and, to a lesser extent, Iberian-Punic.
The material deposited in the graves therefore testifies to a population open to the circulation of products and goods, due to its geographical location at the crossroads of two traffic routes, that of the plain parallel to the coast of the Gulf of Lion, and that, meridian, which leads towards the south of the Massif Central by the corridor of the valleys of Hérault and Lergue. It reflects changes in the graves, with objects testifying to new uses such as the festive meal or the need to ensure the defense of the human group. And perhaps we should also see in the high proportion of armed men in these graves, a consequence of the development of this openness, a new wealth making people envious and leading to a form of insecurity. On the other hand, the funerary practice does not appear to be profoundly different from that of other Iron Age necropolises in the region. We find the same type of recruitment of the deceased, similar tomb shapes and similar treatment of objects so that they can continue to be of use to the deceased in the afterlife.
Résumé -
Au cœur du Languedoc méditerranéen, aux environs de Pézenas, la nécropole de Saint-Julien est en usage du début du VIIe s. jusqu'au début du IIIe s. av. J.-C. Découverte au hasard d'un défoncement agricole, elle fut en grande partie fouillée par Joseph Giry entre 1963 et 1965, un sauvetage qui mit au jour les restes de 250 tombes et concentrations de vestiges. Son étude permet d'approcher la connaissance de différents aspects de ce groupe humain.
La nécropole de Saint-Julien illustre d'abord les usages funéraires de cette communauté. Les défunts sont brûlés, souvent avec leur parure et leur pièces d'habillement, et leurs restes sont placés dans des tombes comprenant une fosse cylindrique, évasée ou en coupole selon la nature du sous-sol, avec parfois des aménagements en étagère, recouvertes d'un micro-tumulus. Le mode de dépôt des os se présente selon plusieurs modalités, le versement en vrac de restes du bûcher, l'utilisation d'un vase ossuaire ou celle, plus rare, d'un contenant en matière putrescible. Dans leur très grande majorité, ces tombes sont indivduelles. Concernant le recrutement, il manque les très jeunes morts et c'est entre 5 et 10 ans que l'âge n'est plus un critère pour admettre le mort dans le cimetière.
Les objets déposés dans les sépultures, destinés à accompagner les défunts et défuntes dans leur au-delà témoignent du faciès matériel de cette population et de son évolution au fil des siècles, qu'il s'agisse de l'habillement et de la parure du corps, de la céramique non tournée fabriquée localement, dont on perçoit l'évolution des formes et des décors, mais aussi les objets importés. La question de la place du défunt adulte ou adolescent dans la société est abordée à travers le filtre que fournissent certains de ses objets personnels, en distinguant les sujets présumés masculins des sujets présumés féminins lorsqu'ils sont pourvus de pièces discriminantes.
La nécropole de Saint-Julien, c'est aussi l'image des changements dans la société locale sous l'effet de l'ouverture au monde méditerranéen. Elle est proche du littoral et sur l'axe du fleuve Hérault, dans cet arrière-pays d'Agde où la communauté indigène responsable des nécropoles du Peyrou et du Bousquet a déjà reçu, au milieu du VIIe s. av. J.-C., les premières importations venant du monde grec. Dès la fin du VIIe s. av. J.-C. et aux environs de 600, les habitants de ce lieu possèdent une quantité non négligeable de vases témoignant d'échanges non plus sporadiques mais réguliers avec les commerçants méditerranéens, dès lors non plus seulement grecs mais également étrusques et, dans une moindre mesure, ibéro-puniques.
Le matériel déposé dans les sépultures témoigne donc d'une population ouverte à la circulation des produits et des biens, du fait de sa situation géographique au carrefour de deux axes de circulation, celui de la plaine parallèle au littoral du golfe du Lion, et celui, méridien, qui conduit vers le sud du Massif central par le couloir des vallées de l'Hérault et de la Lergue. Il traduit des changements dans les sépultures, avec des objets témoignant d'usages nouveaux comme le repas festif ou la nécessité d'assurer la défense du groupe humain. Et peut-être faut-il voir aussi dans la forte proportion d'hommes armés dans ces sépultures, une conséquence du développement de cette ouverture, une richesse nouvelle faisant des envieux et entraînant une forme d'insécurité. En revanche, la pratique funéraire n'apparaît pas profondément différente de celle des autres nécropoles de l'âge du Fer de la région. On y retrouve le même type de recrutement des défunts, des formes de tombes proches et un traitement des objets semblable afin que ces derniers puissent continuer à servir au défunt dans son au-delà.
En définitive, c'est un éclairage nouveau et une contribution irremplaçable à la connaissance de la société de la Gaule méridionale du dernier millénaire avant J.-C. qu'apporte l'examen de ces sépultures.
Cet ouvrage étudie de manière détaillée ces sépultures et leur aménagement. Il fait une large place aux défunts eux-mêmes, et aux objets qui accompagnent certains d'entre-eux. Il met ainsi en lumière des pratiques funéraires révélatrices de coutumes grecques, très différentes de celles du monde gaulois environnant. Fort proches de ceux de Marseille/Massalia, comparables à ceux d'Ampurias/Emporion, ces usages participent à la définition d'un "paysage" funéraire propre aux colonies grecques de la Méditerranée nord-occidentale.
L'étude des 22 tombes à incinération et des 2 aires de crémation, qui s'inscrivent entre le second quart du IIIe s. et les environs de 200 av. J.-C., fait une large place aux défunts eux-mêmes, aux objets et restes animaux et végétaux qui les accompagnent sur le bûcher, puis, de manière fragmentaire, dans la tombe. Des chapitres de synthèse concernent le mobilier, les pratiques funéraires déployées et le reflet de la société que celles-ci renvoient, mais aussi mettent en perspective ces coutumes dans le contexte de la Gaule méridionale. Ces usages des habitants d'Ambrussum s'inscrivent dans une tradition funéraire régionale bien définie, que l'on peut suivre, avec certaines évolutions, depuis le début du dernier millénaire avant J.-C., tandis que l'influence de la colonisation grecque, pourtant bien perceptible alors dans l'économie et le mode de vie des Indigènes, n'apparaît aucunement dans cette gestion de la mort.
Particulary attention is given to the human remains. Seen in relation to hypotheses suggested by historical and ethnological comparisons, this study of funerary practices in the pre-literate world provides insights into organisational structures and social hierachies, shedding new light on collective notions of death and afetr-live.
Résumé - Cet ouvrage propose un inventaire détaillé, normalisé et critique, servi par une riche iconographie, des ensembles funéraires de la région des Grands Causses datant du Bronze final II jusqu'au Ve s. av. J.C. Il réunit les données éparses des fouilles effectuées depuis le XIXe s., présentant un corpus de 240 gisements funéraires dont le mobilier anthropologique, faunique et archéologique encore existant a été entièrement réétudié. Une importance particulière est accordée aux défunts eux-mêmes. De l'analyse des pratiques funéraires d'un monde sans écriture émerge, grâce aux hypothèses suggérées par les comparaisons historiques et ethnologiques, le reflet de structures et de hiérarchies sociales, mais aussi de représentations collectives de la mort et de l'au-delà.
Abstract:
A set of iron objects, dating from the second half of the 4th century or the first half of the 3rd century BC, a sword in its scabbard, a spear point and a slicer, all twisted and bent, as well as a shod stick end and a fibula, were discovered in the Valat de Ligno in Roujan (Hérault ), in a poorly defined context but which seems to be indirectly linked to the field investigations carried out in the early 1980s near the temples of an ancient town. In the absence of any information on the circumstances of this find and on the presence or absence of human bone remains, it is not known whether they are remains of a tomb or of a religious deposit related to these temples.
Two “archaeological” facts mark the social composition. Young children are the ones most excluded from necropolises. For the other deceased, unlike the large necropolises of the western area, the tumulus groups of the Garrigues do not seem to reflect the population density, when related to time and an average lifespan. The tumulus, far from being a “democratic” mode, seems to be a marker of “distinguished” subjects. And moreover, whether it concerns osteological data or the connotation of the objects deposited, men and women are equally entitled to a social treatment of death.
For the region as a whole, funerary uses seem to reflect an evolution of social classes. Little marked at first, as at the Moulin à Mailhac, a hierarchical process then clearly asserts itself with the silo tombs of Grand-Bassin I or the accompanying vase tombs of Peyrou d'Agde. Similarly, the tumulus of the Montpellier Garrigues reflect social differences, the upper stratum being marked by tombs with weapons or abundant adornments, attributable to men and women respectively. The phenomenon grew in the 6th century : real "chief's tombs" are then displayed through the furniture and the size of the tomb, like the Frouzet B1 tumulus. The final stage in the 6th century. is marked by the statistical increase in the graves of armed men, undoubtedly reflecting insecurity or political instability accentuated by the development of Mediterranean trade (?) which could then encourage tensions.
Résumé - Ce article traite de la diversité sociale telle que les sépultures permettent de l'entrevoir. Au départ le cadre géographique et chronologique est posé. Deux grands types de traitement du corps concernent cette vaste région. À la fin du Bronze final et au tout début du premier âge du Fer, l'ouest de l'Hérault, l'aire des incinérations enfouies, à l'est celle des tertres à inhumations. Cet état ne perdurera pas et à partir du VIIe s. av. J.-C. l'incinération gagne du terrain pour se généraliser à tout le monde autochtone du Sud-Est de la France (sauf dans les colonies grecques).
Deux faits "archéologiques" marquent la composition sociale. Les jeunes enfants sont les grands exclus des nécropoles. Pour les autres défunts, à la différence des grandes nécropoles de l'aire occidentale, les groupements tumulaires des Garrigues ne semblent pas refléter la densité de populations, lorsqu'on les rapporte au temps et à une durée de vie moyenne. Le tumulus, loin d'être un mode "démocratique", semble faire figure de marqueur de sujets "distingués". Et par ailleurs, qu'il s'agisse des données ostéologiques ou de la connotation des objets déposés, hommes et femmes ont également droit à un traitement social de la mort.
Pour l'ensemble de la région, les usages funéraires semblent refléter une évolution des classes sociales. Peu marqué au début, comme au Moulin à Mailhac, un processus hiérarchique s'affirme nettement ensuite avec les tombes-silos du Grand-Bassin I ou les tombes à vases d'accompagnement du Peyrou d'Agde. De même les tumulus des Garrigues montpelliéraines reflètent des dénivelés sociaux, la strate supérieure étant marquée par des tombes à armes ou à parures abondantes, attribuables respectivement à des hommes et à des femmes. Le phénomène s'amplifie au VIe s. : de véritables "tombes de chef" s'affichent alors à travers le mobilier et la taille de la sépulture, comme le tumulus du Frouzet B1. Le stade final au VIe s. est marqué par la montée statistique des tombes d'hommes armés, reflétant sans doute une insécurité ou une instabilité politique accentuée par le développement du commerce méditerranéen (?) pouvant alors favoriser les tensions.
Abstract -The Puech site, on the right bank of the Sorgue river, occupies a flat area on the southern slopes of the fore-causse of Saint-Affrique in southern Aveyron. The fortuitous discovery of sandstone stelae required a survey operation in August 2017. This work confirmed the presence of at least four monoliths from the early Iron Age, which however could not be contextualized. It is probably a modest place of worship that echoes the important stelae complex of Touriès located less than 10 km away. The research also uncovered a partially conserved stone structure, possibly resembling a tumulus. In the immediate periphery of this one, was excavated a burial with incineration with simple ossuary, deposited in a pit. It is the tomb of a child aged 10 to 14, accompanied by numerous pieces of clothing and finery from the end of the 5th century. av. This material suggests that it is a richly endowed female burial, according to a well-attested practice in the South of France.
Abstract - The comparison between the funerary customs of the indigenous populations of southern Gaul and those in use in the Greek settlements of Massalia/Marseille, Agathè/Agde and Nikaia/Nice highlights two very different ways of treating the dead. The reflection takes into account the "recruitment" of cemeteries according to age at death, the treatment of bodies, buried or burned, and their remains, as well as the furniture placed near the deceased, the morphology of the tombs. Native customs in this area are traditional here. They are neither transformed, nor only modified, in contact with the Greek colonists, whatever the geographical proximity or distance from the colonial establishments, despite the undoubted Greek contribution to the economic and social changes of the Mediterranean South. For their part, the Massaliite uses rather reflect the Greek customs of the time and no influence of native customs seems to show through either in the tombs of the colony. Death is here "the bastion that best resists acculturation".
Abstract - Agricultural work has revealed the remains of an early Iron Age burial on the Malgoirès plain. This fortuitous discovery is of double interest. It marks the existence of a tomb in an alluvial environment in a region where are mainly attested tumuli installed on limestone heights. In addition, through the shape of the ceramics and theircomplex excised decoration, it underlines a very marked style of this micro-regio
The question of female infanticide in Southern Gaul: the contribution of DNA analysis of newborns found buried within Iron Age habitats
Abstract - Though undeniably numerous among ancient or traditional, pre-Jennerian societies, before the advent of modern hygiene and medicine, juveniles who died during the perinatal period are remarkably absent from the cemeteries of indigenous populations for the Final Bronze and Iron Ages of southern France. Furthermore, infants of several months of age, for whom the mortality rate is also very high, are also very rare in these assemblages. This lack is not observable for the necropolises belonging to Phocaean colonies of this same region. However, since the last quarter of the 20th c., the discoveries of burials containing perinatal human remains have multiplied in many Gallic settlements in the south of France thanks to the improvement of excavation methods and the development of a specific technique applied the study of human remains in the field. For the Iron Age, this method was introduced within the highlands habitat of the Plan de la Tour site, in Gailhan (Gard) and then applied to various sites, notably the oppidum of Puech de Mus, in Sainte-Eulalie-de-Cernon (Aveyron). Currently, more than 150 individuals, mainly foetuses and perinatal individuals, as well as a few, very rare, young infants, all under six months of age, are attested to and come from approximately 30 habitats in southern France, ranging from the extreme end of the Bronze Age to the end of the Iron Age. These perinatal burials in houses and their immediate surroundings, do not, however, appear to fill the gap represented by the overall absence of deceased persons from this age group within the necropolises of the region at this time. The significantly variable density of these findings, depending on the site, as well as the nearly total absence of infants of a few months of age, in both the houses and necropolises, suggest that other solutions must have existed, located both outside village limits, as well as outside of the cemeteries. The issue then becomes that of determining the identity of these perinatal or neonatal individuals buried within the domestic sphere. To try to explain their presence within the houses or within their immediate vicinity, a paleogenetic study to determine the sex was performed on 15 of these individuals, discovered at Plan de la Tour and Puech de Mus, two sites located about 80 km apart from one another and which were inhabited during the middle of the Iron Age. The results are particularly revealing since 14 of the deceased individuals are female newborns, full term babies or only very slightly premature. The only male individual was very premature, and would have been born at the beginning of the sixth month of pregnancy and therefore was not viable. Of course, the nearly exclusive presence of female neonates or perinatal individuals among the deceased does not necessarily imply an intentional killing, but it does highlight a significant difference in treatment. Though this difference may not necessarily equate to the practice of killing baby girls among Gallic populations of the Midi, it does make it possible to consider, in a documented and supported manner, the hypothesis of female infanticide at birth. This practice is well known in many traditional societies, most often for economic reasons. It is also attested to by ancient texts, notably in Greece and Rome, as well as within the considered region during late Antiquity and the Middle Ages. It will of course be necessary to extend paleogenetic analyses to other assemblages of perinatal subjects to confirm or refute this hypothesis, and to determine whether this very particular “recruitment” according to sex is the result of a widespread phenomenon, whether from a geographical or chronological point of view, or whether it is specific to a few sites, perhaps related to a localized occurrence of economic or social crisis. Whatever the case, whether infanticide or natural death, the repetition of these burials belonging to baby girls who died during the perinatal period, at Plan de la Tour, as well as at Puech de Mus, indicates a relatively common practice in these two mid-Iron Age settlements. Even if the exact reasoning behind the desire to keep the corpses of these children, who represent only a fraction of the total number of newborns for these two protohistoric societies, within the very heart of the household, remains completely beyond our grasp.
Consultable sur : https://journals.openedition.org/gallia/6693
Deux sépultures du VIe s. av. J.-C. de la nécropole de Saint-Julien, près de Pézenas, ont livré chacune une râpe en bronze. Ces deux râpes sont les plus anciennes connues à ce jour dans la Celtique méditerranéenne et les seules qui proviennent de la sphère du funéraire. Compte tenu du contexte de ces deux tombes et plus généralement de cette nécropole, elles reflètent le commerce méditerranéen et les influences culturelles qui en découlent pour les autochtones de la région. Elles ouvrent aussi vers l'horizon grec et son adaptation étrusque. Une origine étrusque semble s'imposer pour ces deux objets.
Abstract
Two burials from the 6th century. av. AD from the necropolis of Saint-Julien, near Pézenas, each delivered a bronze grater. These two graters are the oldest known to date in Mediterranean Celtic and the only ones that come from the funerary sphere. Considering the context of these two tombs and more generally of this necropolis, they reflect the Mediterranean trade and the cultural influences which result from it for the natives of the region. They also open up to the Greek horizon and its Etruscan adaptation. An Etruscan origin seems to be essential for these two objects.
par rapport, notamment, aux habitats du Languedoc oriental plus proches de la Méditerranée. C’est une agglomération peu dense de maisons en torchis sur solins de pierres et poteaux porteurs, occupées durant des laps de temps assez courts, coexistant avec des terrains non bâtis, dépourvue d’une enceinte bâtie. Elle est habitée par des agriculteurs-éleveurs, et les échanges avec les contrées proches de la côte, où circulent les produits importés du domaine marseillais, apparaissent ici limités. Elle s’éteint vers 300 av. J.-C. et la maison la plus récente retrouvée est abandonnée brusquement car les habitants ont laissé sur place leur attirail culinaire. Cet abandon correspond à une phase de déprise de l’occupation humaine propre à cet arrière-pays, en total contraste avec la partie méridionale du Languedoc oriental.
The research carried out on the site of Vié-Cioutat between 1966 and 1979 allowed to recognize four phases of occupation of the site, during the Neolithic (Vié-Cioutat 0), from the middle of the fifth century to the end of the fourth century BC (Vié-Cioutat I), from the end of the second century BC to Augustus (Vié-Cioutat II), and from the last quarter of the 1st century BC to the second half of the second century of our era (Vied-Cioutat III). This article concerns the first village that illustrates the originality of the sub-Cevennes region, compared to the settlements of eastern Languedoc, closer to the Mediterranean Sea. It is a sparsely populated agglomeration, without defensive walls, with houses built of mud, occupied for a relatively short period of time, that coexist with open spaces. It is occupied by farmers-breeders, and the tradewith the coastal lands, where circulates products imported from the field of Marseilles, seems limited here. It is abandoned around 300 BC and the most recently occupied house is abandoned abruptly. This abandonment corresponds to a period of decline in human occupation peculiar to this hinterland, contrasting with the southern part of Eastern Languedoc.
Les douilles coniques de petites dimensions en fer sont couramment considérées comme des talons de javelines, voire de lances. Cette note propose de les interpréter comme embouts pour aiguillons ou bâtons de marche. Cette lecture se fonde sur les dimensions, et en particulier le diamètre interne de l'ouverture de la douille, très inférieur à celui des talons de lances avérés. La prise en considération des lieux de découverte est également importante. Pour ces objets, très peu de tombes sont concernées, et les deux cas répertoriés sont bien particuliers. En revanche, beaucoup d'embouts proviennent d'habitats, mais aussi de voies de circulation protohistoriques et même d'un parc à bétail. Enfin, argument supplémentaire, l'existence de quelques exemplaires semblables en bronze ne pouvant servir que d'embouts d'aiguillon, car à cette époque, pointes et talons de lance sont alors en fer.
Milcent, P.-Y., Couderc, F., Auxerre-Géron, F.-A., Barral, P., Basset, C., Bénézet, J., Bernard, L., Blancquaert, G., Carrara, S., Chevillot, C., Chevrier, S., Colin, A., Deberge, Y., Dedet, B., Delrieu, F., Dufay-Garel, Y., Dumas, A., Durand, E., Duval, H., Féliu, C., Gaillard, C., Gardes, P., Giraud, P., Gomez De Soto, J., Gorgues, A., Gruat, P., Hiriart, E., Isoardi, D., Kurzaj, M.-C., Lallemand, D., Landolt, M., Laruaz, J.-M., Lautier, L., Le Dreff, T., Maitay, C., Malrain, F., Martinaux, L., Mocci, F., Nouvel, P., Parachaud, K., Remy, J., Séjalon, P., Sergent, F., Venco, C., Verdin, F., Walter, M., Les établissements de hauteur défendus protohistoriques en France (XXIIe-Ier siècles av. J.-C.). Fabien Delrieu; Clément Féliu, Philippe Gruat; Marie-Caroline Kurzaj; Élise Nectoux. Les espaces fortifiés à l’âge du Fer en Europe. Actes du 43e colloque international de l’Association française pour l’étude de l’âge du Fer (Le Puy-en-Velay, 30 mai-1er juin 2019), Collection AFEAF (3), AFEAF, pp.175-194, 2021, 978-2-9567407-2-8
A review of current knowledge is proposed based on updated data for 1330 fortified sites on high ground. These, for the most part, have been explored on too limited an area to understand their precise nature and status. Generally, they are located on spurs and cover a very small area, particularly in the Southeast. Only a quarter of them exceed 7 ha. The size of the fortifications is also an essential criteria, but it was only possible to address it from one clue – the length: the range of disparities are very wide there also; but, we note that this length doubles on average at the end of the Iron Age. The materials of the ramparts reveal trends: earth dominates in the northwest half, stone in the southeast half; wooden frames are scattered, but rarer near the Mediterranean. At the French national as well as at the regional level, the chronological curves of the occupations are very comparable and punctuated by three peaks, of increasing magnitude, at the end of the Bronze Age, the Early and the Late Iron Age. These evolutionary similarities underscore the importance of causalities on a supraregional and intercultural scale. However, there is no consensus on the interpretation of the defended sites’ development during Protohistory.
On the banks of the Rhône, in the Gard, the Vaucluse and the south of the Drôme, as well as in the Southern Alps, the deceased are not burned but buried, as at Pont-de-Pierre 2-Nord (near Bollène) the Late Bronze Age IIIb, or Boulats (near Montélimar) and Picoulette (near Orange) in the 8th century. In the following century, while the deceased were not burned at La Bâtie (near Bollène) and la Mornasse (near Orange), cremation appeared in some tombs, such as Camper (near Bagnols-sur-Cèze), a place where burials and cremation graves meet, or Gagne-Pain (near Bollène). The deceased cremated of Lautagne is therefore, at the end of this century, in a context of coexistence of both types of body care. And in these plains of the left bank of the Rhône, during the following century, it is cremation that seems to become predominant (la Rouverette near Bollène, Malalones near Pierrelatte).
The use of an ossuary vase, as in Lautagne, is poorly informed in this region. The conditions of discovery and conservation of the tombs of Camper 2 and la Rouverette do not allow to know if the bones were placed in a vase or not. These are deposited directly in the pit at Gagné-Pain, which was a relatively minor use in cremation cemeteries of the Languedoc, where the deposit of bones in an urn dominates until the end of the 7th century, but becomes more frequent thereafter. In Lautagne, as in the rest of the middle Rhone valley, there is a lack of information concerning the superficial part of the grave. The only documented site on this subject is that of Pont de Pierre 2-Nord, which shows the existence of a mound of earth, surrounded by a ditch, a formula also attested in the coastal plains of eastern Languedoc. Also built with earth, but supplemented by internal or peripheral structures of river pebbles, are the tumuli of the alpine valleys of the of the Durance basin. And probably it is necessary to imagine at least a simple heap of earth for these tombs of the edges of the Rhone, installed on glaciofluvial terraces or in alluvial environment. Given the excavated surface all around her, the Lautagne’s grave does seem to be isolated from any funerary context. This distinguishes it somewhat from other sites in the region, such as La Bâtie, Les Malalonnes, Gagne-Pain or Camper, which are small groupings of tombs. Another striking fact, the union of objects provided by Lautagne’s tomb is found in a similar way in several other burials in this geographical areaof the middle Rhone valley, regardless of how the body is treated. This undoubtedly marks a regional custom. In this respect, it is even surprising to note the similarity of the assemblage of objects between Lautagne and the tomb 1 of La Bâtie. The urn, even though the use differs, ossuary in Lautagne, simple container for food
at La Bâtie, has exactly the same shape, the same proportions and the same dimensions. In both cases are legs rings of very identical, as well as the same pearlamber . Very similar objects also in grave 1 of Ventavon tumulus 18, with the same form of urn, here also containing foodstuffs, a ring at each of the ankles of the buried dead, pearls of amber, but also of paste of glass, and a bracelet, here in lignite. This is the case again with the tomb 1 of Camper, with his lot of rings of legs. The custom of parrying the ankles of the deceased such rings seems even well fixed in the region, whether the body is cremated or not burned.
Résumé : La fouille d’un camp romain sur le site de Lautagne à Valence (Drôme) a permis la découverte d’une tombe à incinération du VIIe s. av. J.-C., isolée, hors de tout ensemble funéraire, mais non loin d’un petit habitat à peu près contemporain. Cette tombe permet de mieux appréhender les usages funéraires du début de l’âge du Fer dans la moyenne vallée du Rhône, une région où ceux-ci sont encore peu documentés, ce qui accroît l’intérêt de cette découverte. Si la partie supérieure de la sépulture n’est pas conservée, il subsiste néanmoins la totalité du loculus et de son contenu. Le défunt incinéré, âgé d’environ 18 ans, est probablement une adolescente si l’on en croit la parure qui l’a accompagnée sur le bûcher : une boucle d’oreille, un bracelet et deux anneaux de jambes en bronze et un collier de perles en bronze ou en ambre. Ce matériel a été placé, mêlé aux os, dans une urne-ossuaire fermée par une coupe, toutes deux en céramique non tournée. Le loculus, juste à la dimension de ces derniers, ne contenait aucun autre dépôt. Comparée aux rares découvertes faites aux confins de la Drôme et du Vaucluse et dans le nord du Gard rhodanien, la tombe de Lautagne permet de dégager une certaine originalité des pratiques locales : l’utilisation de vases de morphologie et d’aspect fort semblables, qu’ils servent d’ossuaire ou de contenant de denrées ; la parure des chevilles du mort par des anneaux ou jambelets de forme et décor très proches ; l’assemblage des mêmes types d’objets de parure. Mais au-delà de ce particularisme, cette tombe s’intègre tout à fait dans le contexte du passage de l’inhumation à l’incinération dans cette partie du Sud-Est, au cours du VIIe s. av. J.-C.