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Ce livre constitue le premier ouvrage de synthèse sur les coutumes funéraires en vigueur dans le Sud-Est de la France, entre la fin de l'âge du Bronze et la main mise de Rome sur cette région, juste avant que ne débute sa "romanisation".... more
Ce livre constitue le premier ouvrage de synthèse sur les coutumes funéraires en vigueur dans le Sud-Est de la France, entre la fin de l'âge du Bronze et la main mise de Rome sur cette région, juste avant que ne débute sa "romanisation". Il concerne les Gaulois du Midi, du Toulousain à la Méditerranée et aux Alpes du Sud, mais aussi les Grecs des colonies du littoral. Tous les aspects de ces pratiques sont pris en compte : le droit à un traitement solennel de la mort ; les différentes manières de s'occuper de la dépouille, d'installer et d'aménager la sépulture, de déposer le corps ou ses restes ainsi que le matériel l'accompagnant. Dans le monde indigène, sont différenciées aussi les façons de faire locales des usages plus proprement régionaux, et il s'en dégage une volonté de symboliser une certaine image du défunt en tant qu'élément d'une catégorie de la société, de marquer des différences entre hommes, femmes, enfants, de mettre en relief certains personnages. Ainsi, ces sépultures livrent aussi le reflet de la société des vivants eux-mêmes. L'ensemble participe d'un même fond commun de pensée, d'une même vision de l'au-delà suggérée par les rares textes disponibles à la marge de ce monde et confirmée par les faits matériels observés dans ces tombes : un "au-delà familier", que les comparaisons ethnologiques peuvent illustrer. La mort ne serait pas une fin de l'existence mais ouvrirait la porte d'un ailleurs où les "doubles" des défunts continueraient d'exister avec les "doubles" des objets qui ont marqué leur vie terrestre. Cette conception prend tout son relief par la comparaison des coutumes funéraires de ce monde indigène avec celles qui sont en vigueur chez les Grecs de Marseille/Massalia et d'Agde/Agathè, de la fin du Ve au Ier siècle avant J.-C. Pour ces derniers la mort est d'abord l'arrêt des plaisirs de la vie et un séjour vague au royaume des ombres. La sobriété des dépôts massaliètes et agathois qui paraissent refléter simplement les actions liées à la toilette du cadavre, à la cérémonie des adieux et à un hommage au disparu, s’oppose aux tombes de ces Gaulois du Midi plus ou moins bien pourvus de denrées, d'objets familiers et d'armes.
En définitive, c'est un éclairage nouveau et une contribution irremplaçable à la connaissance de la société de la Gaule méridionale du dernier millénaire avant J.-C. qu'apporte l'examen de ces sépultures.
Research Interests:
La colonie grecque d'Agathè, établie par les Phocéens de Marseille, déjà citée par des auteurs de l'Antiquité, a fait couler beaucoup d'encre parmi les historiens modernes qui cherchaient surtout sa localisation précise et sa date de... more
La colonie grecque d'Agathè, établie par les Phocéens de Marseille, déjà citée par des auteurs de l'Antiquité, a fait couler beaucoup d'encre parmi les historiens modernes qui cherchaient surtout sa localisation précise et sa date de fondation. Les premières recherches de terrain de Raymond Aris à la fin des années 1930, puis les travaux d’André Nickels dans les années 1970-1980 ont permis de confirmer la présence de la ville antique sous le site de la ville actuelle d’Agde, et de mieux connaître la vie de ses habitants. Ils ont également occasionné la découverte des deux nécropoles se rapportant à cet établissement : le Peyrou 2, fort de 35 tombes s'échelonnant entre l'extrême fin du Ve s. et le milieu du IIe siècle av. J.-C., et Saint-André, avec seulement deux tombes conservées de la seconde moitié du IIe s. av. J.-C.
Cet ouvrage étudie de manière détaillée ces sépultures et leur aménagement. Il fait une large place aux défunts eux-mêmes, et aux objets qui accompagnent certains d'entre-eux. Il met ainsi en lumière des pratiques funéraires révélatrices de coutumes grecques, très différentes de celles du monde gaulois environnant. Fort proches de ceux de Marseille/Massalia, comparables à ceux d'Ampurias/Emporion, ces usages participent à la définition d'un "paysage" funéraire propre aux colonies grecques de la Méditerranée nord-occidentale.
Dans une civilisation protohistorique où manquent sources écrites comme documents figurés, les enfants ne nous apparaissent qu’à leur mort, au travers des pratiques funéraires dont ils font l’objet. Celles-ci sont toutefois... more
Dans une civilisation protohistorique où manquent sources écrites comme documents figurés, les enfants ne nous apparaissent qu’à leur mort, au travers des pratiques funéraires dont ils font l’objet. Celles-ci sont toutefois particulièrement éloquentes : traitement du cadavre, lieu d’élection et forme de la sépulture, modalités de dépôt, nature, quantité et, sans doute, signification des objets qui les accompagnent, varient selon l’âge au décès. Dans cette optique, ce livre, consacré au sud de la France du dernier millénaire avant J.-C., de la fin de l’Âge du Bronze à la fin de l’Âge du Fer, propose une nouvelle lecture des nombreuses nécropoles villageoises et l’étude systématique des sépultures installées dans les habitats eux-mêmes. Elle est rendue possible grâce aux progrès réalisés en archéologie funéraire, depuis les années 1970, par le recours à l’anthropologie biologique, grâce aussi à l’adaptation des méthodes de la démographie historique à cette période, la présence ou l’absence de certaines classes d’âge dans ces deux lieux et leur degré de représentation par rapport aux modèles théoriques que fournissent les populations privées de l’hygiène et de la médecine moderne. Cette approche met en évidence plusieurs stades dans l’agrégation des individus à la société des vivants, perçus comme autant de “passages”, mais aussi dans le positionnement dans le monde des morts, de la phase de gestation jusqu’à l’adolescence biologique qui marque en fait le début de l’âge adulte. Il s’en dégage un ensemble cohérent d’attitudes et de représentations collectives qui se placent à trois niveaux intimement mêlés, celui des pratiques funéraires elles-mêmes, celui de l’eschatologie concernant ces jeunes morts, enfin celui de la société des vivants et de la place qu’occupe l’enfant aux différentes étapes de sa vie. Ce système n’est pas affecté par les mutations socio-économiques qui marquent, au fil du temps, les communautés autochtones au contact des marchands et des colons étrusques, grecs ou romains ; il témoigne, au sein de la maisonnée, des pesanteurs culturelles de la civilisation indigène.
Ambrussum doit sa notoriété aux recherches menées depuis les années 1970 sur l'oppidum du second Âge du Fer et son rempart, sur la ville du Haut-Empire, ainsi que sur l'agglomération gallo-romaine qui s'est développée à son pied, le long... more
Ambrussum doit sa notoriété aux recherches menées depuis les années 1970 sur l'oppidum du second Âge du Fer et son rempart, sur la ville du Haut-Empire, ainsi que sur l'agglomération gallo-romaine qui s'est développée à son pied, le long de la voie Domitienne reliant l'Italie à l'Espagne. Ce livre présente un nouveau volet de ce site majeur de l'archéologie languedocienne, un secteur du cimetière de l'oppidum gaulois, qui a fait l'objet d'une fouille programmée de 1999 à 2003. L'intérêt de cette découverte dépasse le cadre régional puisqu'il s'agit d'une des très rares nécropoles du second Âge du Fer actuellement connues dans le Sud de la France.
L'étude des 22 tombes à incinération et des 2 aires de crémation, qui s'inscrivent entre le second quart du IIIe s. et les environs de 200 av. J.-C., fait une large place aux défunts eux-mêmes, aux objets et restes animaux et végétaux qui les accompagnent sur le bûcher, puis, de manière fragmentaire, dans la tombe. Des chapitres de synthèse concernent le mobilier, les pratiques funéraires déployées et le reflet de la société que celles-ci renvoient, mais aussi mettent en perspective ces coutumes dans le contexte de la Gaule méridionale. Ces usages des habitants d'Ambrussum s'inscrivent dans une tradition funéraire régionale bien définie, que l'on peut suivre, avec certaines évolutions, depuis le début du dernier millénaire avant J.-C., tandis que l'influence de la colonisation grecque, pourtant bien perceptible alors dans l'économie et le mode de vie des Indigènes, n'apparaît aucunement dans cette gestion de la mort.
This richly illustrated monograph, the result of exhaustive documentary research , offers a detailed an standardised critical inventory of Late Bronze Age to the fifth century BC funerary assemblages discovered in the Grands Causses... more
This richly illustrated monograph, the result of exhaustive documentary research , offers a detailed an standardised critical inventory of Late Bronze Age to the fifth century BC funerary assemblages discovered in the Grands Causses region of France. The work brings together data from excavations carried out since the nineteenth century, presenting  a corpus of 240 funerary deposits whose surviving anthropological, faunal and archaelogical finds have been completely re-examined.
Particulary attention is given to the human remains. Seen in relation to hypotheses suggested by historical and ethnological comparisons, this study of funerary practices in the pre-literate world provides insights into organisational structures and social hierachies, shedding new light on collective notions of death and afetr-live.

Résumé - Cet ouvrage propose un inventaire détaillé, normalisé et critique, servi par une riche iconographie, des ensembles funéraires de la région des Grands Causses datant du Bronze final II jusqu'au Ve s. av. J.C. Il réunit les données éparses des fouilles effectuées depuis le XIXe s., présentant un corpus de 240 gisements funéraires dont le mobilier anthropologique, faunique et archéologique encore existant a été entièrement réétudié. Une importance particulière est accordée aux défunts eux-mêmes. De l'analyse des pratiques funéraires d'un monde sans écriture émerge, grâce aux hypothèses suggérées par les comparaisons historiques et ethnologiques, le reflet de structures et de hiérarchies sociales, mais aussi de représentations collectives de la mort et de l'au-delà.
La nécropole à incinération du Sizen-Vigne à Beaucaire (Gard) a été explorée en 2008 dans le cadre de l’archéologie préventive (Hadès), sur le site du Collège E. Vigne. La publication monographique a bénéficié du concours de différents... more
La nécropole à incinération du Sizen-Vigne à Beaucaire (Gard) a été explorée en 2008 dans le cadre de l’archéologie préventive (Hadès), sur le site du Collège E. Vigne. La publication monographique a bénéficié du concours de différents spécialistes, réunis au sein d’un projet d’étude financé par la labex Archimede « Archéologie et Histoire de la Méditerranée et de l'Egypte anciennes » (ANR-11-LABX-0032-01). La nécropole comprend plus d’une centaine de sépultures, datées principalement des IVe et IIIe siècles av. J.-C., et pour une d’entre elles seulement, des IIe-Ier s. av. J.-C., comportant du mobilier céramique et des éléments de parure. Elle s’insère dans un secteur où d’autres ensembles funéraires plus récents sont connus (nécropole des Colombes, des Marronniers et du Sizen). Les tombes présentées ici viennent considérablement enrichir notre connaissance des pratiques funéraires du Languedoc oriental durant le Second âge du Fer, encore relativement mal connues, faute d’ensembles conséquents de sépultures, à l’exception de la nécropole d’Ambrussum récemment publiée. Cet ouvrage réunit la présentation de la fouille, le catalogue complet des tombes, l’étude du mobilier céramique et métallique, des analyses anthropologiques détaillées, les études carpologiques et anthracologiques, et enfin deux chapitres de synthèses sur les pratiques funéraires de la nécropole du Sizen-Vigne et leur insertion dans le contexte local et régional.
Un lot d’objets en fer datables de la seconde moitié du IVe s. ou de la première moitié du IIIe s. av. J.-C., comprenant une épée dans son fourreau, une pointe de lance et un tranchoir, tous tordus et repliés, ainsi qu’un embout de bâton... more
Un lot d’objets en fer datables de la seconde moitié du IVe s. ou de la première moitié du IIIe s. av. J.-C., comprenant une épée dans son fourreau, une pointe de lance et un tranchoir, tous tordus et repliés, ainsi qu’un embout de bâton ferré et une fibule, ont été découverts dans le Valat de Ligno à Roujan (Hérault), dans un contexte mal défini mais qui semble en lien indirect avec les investigations de terrain menées au début des années 1980 à proximité des temples d’une agglomération antique. En l’absence de tout renseignement sur les circonstances de cette trouvaille et sur la présence ou l’absence de restes osseux humains, on ignore s’il s’agit de vestiges d’une tombe ou d’un dépôt cultuel peut-être en lien avec ces sanctuaires.
Abstract:
A set of iron objects, dating from the second half of the 4th century or the first half of the 3rd century BC, a sword in its scabbard, a spear point and a slicer, all twisted and bent, as well as a shod stick end and a fibula, were discovered in the Valat de Ligno in Roujan (Hérault ), in a poorly defined context but which seems to be indirectly linked to the field investigations carried out in the early 1980s near the temples of an ancient town. In the absence of any information on the circumstances of this find and on the presence or absence of human bone remains, it is not known whether they are remains of a tomb or of a religious deposit related to these temples.
Research Interests:
Abstractv -This article deals with social diversity as tombs allow us to glimpse it. Initially the geographical and chronological framework is established. Two main types of body treatment concern this vast region. At the end of the Final... more
Abstractv -This article deals with social diversity as tombs allow us to glimpse it. Initially the geographical and chronological framework is established. Two main types of body treatment concern this vast region. At the end of the Final Bronze Age and at the very beginning of the First Iron Age, the west of Hérault, the area of ​​buried cremations, to the east that of burial mounds. This state did not last and from the 7th century. Next cremation gained ground to become widespread throughout the indigenous world of South-East France (except in the Greek colonies).
Two “archaeological” facts mark the social composition. Young children are the ones most excluded from necropolises. For the other deceased, unlike the large necropolises of the western area, the tumulus groups of the Garrigues do not seem to reflect the population density, when related to time and an average lifespan. The tumulus, far from being a “democratic” mode, seems to be a marker of “distinguished” subjects. And moreover, whether it concerns osteological data or the connotation of the objects deposited, men and women are equally entitled to a social treatment of death.
For the region as a whole, funerary uses seem to reflect an evolution of social classes. Little marked at first, as at the Moulin à Mailhac, a hierarchical process then clearly asserts itself with the silo tombs of Grand-Bassin I or the accompanying vase tombs of Peyrou d'Agde. Similarly, the tumulus of the Montpellier Garrigues reflect social differences, the upper stratum being marked by tombs with weapons or abundant adornments, attributable to men and women respectively. The phenomenon grew in the 6th century : real "chief's tombs" are then displayed through the furniture and the size of the tomb, like the Frouzet B1 tumulus. The final stage in the 6th century. is marked by the statistical increase in the graves of armed men, undoubtedly reflecting insecurity or political instability accentuated by the development of Mediterranean trade (?) which could then encourage tensions.

Résumé - Ce article traite de la diversité sociale telle que les sépultures permettent de l'entrevoir. Au départ le cadre géographique et chronologique est posé. Deux grands types de traitement du corps concernent cette vaste région. À la fin du Bronze final et au tout début du premier âge du Fer, l'ouest de l'Hérault, l'aire des incinérations enfouies, à l'est celle des tertres à inhumations. Cet état ne perdurera pas et à partir du VIIe s. av. J.-C. l'incinération gagne du terrain pour se généraliser à tout le monde autochtone du Sud-Est de la France (sauf dans les colonies grecques).
Deux faits "archéologiques" marquent la composition sociale. Les jeunes enfants sont les grands exclus des nécropoles. Pour les autres défunts, à la différence des grandes nécropoles de l'aire occidentale, les groupements tumulaires des Garrigues ne semblent pas refléter la densité de populations, lorsqu'on les rapporte au temps et à une durée de vie moyenne. Le tumulus, loin d'être un mode "démocratique", semble faire figure de marqueur de sujets "distingués". Et par ailleurs, qu'il s'agisse des données ostéologiques ou de la connotation des objets déposés, hommes et femmes ont également droit à un traitement social de la mort.
Pour l'ensemble de la région, les usages funéraires semblent refléter une évolution des classes sociales. Peu marqué au début, comme au Moulin à Mailhac, un processus hiérarchique s'affirme nettement ensuite avec les tombes-silos du Grand-Bassin I ou les tombes à vases d'accompagnement du Peyrou d'Agde. De même les tumulus des Garrigues montpelliéraines reflètent des dénivelés sociaux, la strate supérieure étant marquée par des tombes à armes ou à parures abondantes, attribuables respectivement à des hommes et à des femmes. Le phénomène s'amplifie au VIe s. : de véritables "tombes de chef" s'affichent alors à travers le mobilier et la taille de la sépulture, comme le tumulus du Frouzet B1. Le stade final au VIe s. est marqué par la montée statistique des tombes d'hommes armés, reflétant sans doute une insécurité ou une instabilité politique accentuée par le développement du commerce méditerranéen (?) pouvant alors favoriser les tensions.
Research Interests:
Genomic studies conducted on ancient individuals across Europe have revealed how migrations have contributed to its present genetic landscape, but the territory of present-day France has yet to be connected to the broader European... more
Genomic studies conducted on ancient individuals across Europe have revealed how migrations have contributed to its present genetic landscape, but the territory of present-day France has yet to be connected to the broader European picture. We generated a large dataset comprising the complete mitochondrial genomes, Y-chromosome markers, and genotypes of a number of nuclear loci of interest of 243 individuals sampled across present-day France over a period spanning 7,000 y, complemented with a partially overlapping dataset of 58 low-coverage genomes. This panel provides a high-resolution transect of the dynamics of maternal and paternal lineages in France as well as of autosomal genotypes. Parental lineages and genomic data both revealed demographic patterns in France for the Neolithic and Bronze Age transitions consistent with neighboring regions, first with a migration wave of Anatolian farmers followed by varying degrees of admixture with autochthonous hunter-gatherers, and then su...
Abstract -The funerary customs of the inhabitants of the Greek foundations of the Gallic coast and those of the native population are very different. And although the exchange networks established by these Greeks and their intermediaries... more
Abstract -The funerary customs of the inhabitants of the Greek foundations of the Gallic coast and those of the native population are very different. And although the exchange networks established by these Greeks and their intermediaries have repercussions on the economy, the habitat and the way of life of the local populations, more or less important consequences according to the places and the distance from the coast. , no Greek influence appears among the natives in the field of funerary and, conversely, no native influence is notable in the cemeteries of these colonies. The way of managing death, a reflection of beliefs concerning the afterlife, is in fact revealed as one of the most resistant elements in the context of acculturation.Résumé - Les usages funéraires des habitants les fondations grecques du littoral gaulois et ceux de la population autochtone sont fort différents. Et bien que les réseaux d'échanges établis par ces Grecs et leurs intermédiaires aient des répercussions sur l’économie, l’habitat et le mode de vie des populations locales, conséquences plus ou moins importantes selon les lieux et l'éloignement de la côte, aucune influence grecque n'apparaît chez les indigènes dans le domaine du funéraire et, à l'inverse, aucune influence indigène n'est notable dans les cimetières de ces colonies. La manière de gérer la mort, reflet des croyances concernant l'au-delà, se révèle en fait comme un des éléments les plus résistants en contexte d'acculturation.
Research Interests:
Résumé - Le gisement du Puech, sur la rive droite de la Sorgue, occupe un replat des pentes méridionales de l’avant-causse de Saint-Affrique dans le Sud-Aveyron. La découverte fortuite de stèles en grès a nécessité une opération de... more
Résumé - Le gisement du Puech, sur la rive droite de la Sorgue, occupe un replat des pentes méridionales de l’avant-causse de Saint-Affrique dans le Sud-Aveyron. La découverte fortuite de stèles en grès a nécessité une opération de sondage en août 2017. Ces travaux ont confirmé la présence d’au moins quatre monolithes du premier âge du Fer qui n’ont cependant pas pu être contextualisés. Il s’agit probablement d’un modeste lieu de culte qui fait écho à l’important complexe à stèles des Touriès situé à moins de 10 km de là. Les recherches ont aussi mis au jour une structure en pierres partiellement dégagée s’apparentant peut-être à un tumulus. En périphérie immédiate de celle-ci, a été fouillée une sépulture à incinération à simple ossuaire, déposé dans une fosse. C'est la tombe d’un enfant de 10 à 14 ans, accompagné de nombreuses pièces d'habillement et de parure de la fin du Ve s. av. J.-C. Ce matériel donne à penser qu’il s’agit d’une sépulture féminine richement dotée, selon un usage bien attesté dans le Midi de la France.
Abstract -The Puech site, on the right bank of the Sorgue river, occupies a flat area on the southern slopes of the fore-causse of Saint-Affrique in southern Aveyron. The fortuitous discovery of sandstone stelae required a survey operation in August 2017. This work confirmed the presence of at least four monoliths from the early Iron Age, which however could not be contextualized. It is probably a modest place of worship that echoes the important stelae complex of Touriès located less than 10 km away. The research also uncovered a partially conserved stone structure, possibly resembling a tumulus. In the immediate periphery of this one, was excavated a burial with incineration with simple ossuary, deposited in a pit. It is the tomb of a child aged 10 to 14, accompanied by numerous pieces of clothing and finery from the end of the 5th century. av. This material suggests that it is a richly endowed female burial, according to a well-attested practice in the South of France.
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Résumé - La comparaison entre les coutumes funéraires des populations indigènes du sud de la Gaule et celles en usage dans les établissements grecs de Massalia/Marseille, Agathè/Agde et Nikaia/Nice met en évidence deux manières bien... more
Résumé - La comparaison entre les coutumes funéraires des populations indigènes du sud de la Gaule et celles en usage dans les établissements grecs de Massalia/Marseille, Agathè/Agde et Nikaia/Nice met en évidence deux manières bien différentes de traiter les morts. La réflexion prend en compte le « recrutement » des cimetières selon l'âge au décès, le traitement des corps, inhumés ou brûlés, et de leurs restes, ainsi que le mobilier placé auprès des défunts, la morphologie des tombes. Les mœurs indigènes en ce domaine sont ici traditionnelles. Elles ne sont ni transformées, ni seulement modifiées, au contact des colons grecs, quelle que soit la proximité ou l’éloignement géographique par rapport aux établissements coloniaux, malgré l'indubitable apport grec dans les changements économiques et sociaux du Midi méditerranéen. Pour leur part, les usages massaliètes reflètent bien plutôt les coutumes grecques de l'époque et aucune influence des mœurs indigènes ne semble transparaître non plus dans les tombes de la colonie. La mort est bien ici "le bastion qui résiste le mieux à l'acculturation".
Abstract - The comparison between the funerary customs of the indigenous populations of southern Gaul and those in use in the Greek settlements of Massalia/Marseille, Agathè/Agde and Nikaia/Nice highlights two very different ways of treating the dead. The reflection takes into account the "recruitment" of cemeteries according to age at death, the treatment of bodies, buried or burned, and their remains, as well as the furniture placed near the deceased, the morphology of the tombs. Native customs in this area are traditional here. They are neither transformed, nor only modified, in contact with the Greek colonists, whatever the geographical proximity or distance from the colonial establishments, despite the undoubted Greek contribution to the economic and social changes of the Mediterranean South. For their part, the Massaliite uses rather reflect the Greek customs of the time and no influence of native customs seems to show through either in the tombs of the colony. Death is here "the bastion that best resists acculturation".
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Résumé : Des travaux agricoles ont révélé les restes d'une sépulture du premier âge du Fer dans la plaine du Malgoirès. Cette découverte fortuite présente un double intérêt. Elle marque l'existence d'une tombe en milieu alluvial dans une... more
Résumé : Des travaux agricoles ont révélé les restes d'une sépulture du premier âge du Fer dans la plaine du Malgoirès. Cette découverte fortuite présente un double intérêt. Elle marque l'existence d'une tombe en milieu alluvial dans une région où sont essentiellement attestés des tumulus installés sur les hauteurs calcaires. Par ailleurs, au travers de la forme des céramiques et de leur décor excisé complexe, elle permet de souligner un style micro-régional très marqué.
Abstract - Agricultural work has revealed the remains of an early Iron Age burial on the Malgoirès plain. This fortuitous discovery is of double interest. It marks the existence of a tomb in an alluvial environment in a region where are mainly attested tumuli installed on limestone heights. In addition, through the shape of the ceramics and theircomplex excised decoration, it underlines a very marked style of this micro-regio
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Résumé - Dans le Midi de la France, les découvertes de tombes et de restes d’individus décédés en phase périnatale se sont multipliées sur de nombreux habitats de l’âge du Fer depuis le dernier quart du xxe s. Ces enterrements de... more
Résumé - Dans le Midi de la France, les découvertes de tombes et de restes d’individus décédés en phase périnatale se sont multipliées sur de nombreux habitats de l’âge du Fer depuis le dernier quart du xxe s. Ces enterrements de nouveau-nés dans les maisons et leurs abords permettent de combler, au moins partiellement, l’absence de défunts de cette classe d’âge dans les nécropoles de la région à cette époque. Mais la densité très variable de ces découvertes selon les habitats laisse penser que d’autres solutions, à l’extérieur du village mais hors des espaces funéraires, ont dû exister. Se pose donc la question de savoir qui sont ces nouveau-nés ensevelis dans la sphère domestique. Or les études paléogénomiques permettent désormais de connaître le sexe des enfants par une approche moléculaire. Une telle étude a été réalisée sur quinze sujets des habitats du Plan de la Tour à Gailhan (Gard) et du Puech de Mus à Sainte-Eulalie-de-Cernon (Aveyron) : quatorze sont des nouveau-nés de sexe féminin, à terme ou très légèrement prématurés, et le seul individu de sexe masculin est un très grand prématuré, né au début du sixième mois de grossesse, donc non viable. Cette quasi-exclusivité de nouveau-nés féminins marque donc un traitement différentiel qui n’implique pas forcément une mise à mort, mais permet d’envisager et de discuter de manière étayée l’hypothèse de l’infanticide des petites filles à la naissance.

The question of female infanticide in Southern Gaul: the contribution of DNA analysis of newborns found buried within Iron Age habitats
Abstract - Though undeniably numerous among ancient or traditional, pre-Jennerian societies, before the advent of modern hygiene and medicine, juveniles who died during the perinatal period are remarkably absent from the cemeteries of indigenous populations for the Final Bronze and Iron Ages of southern France. Furthermore, infants of several months of age, for whom the mortality rate is also very high, are also very rare in these assemblages. This lack is not observable for the necropolises belonging to Phocaean colonies of this same region. However, since the last quarter of the 20th c., the discoveries of burials containing perinatal human remains have multiplied in many Gallic settlements in the south of France thanks to the improvement of excavation methods and the development of a specific technique applied the study of human remains in the field. For the Iron Age, this method was introduced within the highlands habitat of the Plan de la Tour site, in Gailhan (Gard) and then applied to various sites, notably the oppidum of Puech de Mus, in Sainte-Eulalie-de-Cernon (Aveyron). Currently, more than 150 individuals, mainly foetuses and perinatal individuals, as well as a few, very rare, young infants, all under six months of age, are attested to and come from approximately 30 habitats in southern France, ranging from the extreme end of the Bronze Age to the end of the Iron Age. These perinatal burials in houses and their immediate surroundings, do not, however, appear to fill the gap represented by the overall absence of deceased persons from this age group within the necropolises of the region at this time. The significantly variable density of these findings, depending on the site, as well as the nearly total absence of infants of a few months of age, in both the houses and necropolises, suggest that other solutions must have existed, located both outside village limits, as well as outside of the cemeteries. The issue then becomes that of determining the identity of these perinatal or neonatal individuals buried within the domestic sphere. To try to explain their presence within the houses or within their immediate vicinity, a paleogenetic study to determine the sex was performed on 15 of these individuals, discovered at Plan de la Tour and Puech de Mus, two sites located about 80 km apart from one another and which were inhabited during the middle of the Iron Age. The results are particularly revealing since 14 of the deceased individuals are female newborns, full term babies or only very slightly premature. The only male individual was very premature, and would have been born at the beginning of the sixth month of pregnancy and therefore was not viable. Of course, the nearly exclusive presence of female neonates or perinatal individuals among the deceased does not necessarily imply an intentional killing, but it does highlight a significant difference in treatment. Though this difference may not necessarily equate to the practice of killing baby girls among Gallic populations of the Midi, it does make it possible to consider, in a documented and supported manner, the hypothesis of female infanticide at birth. This practice is well known in many traditional societies, most often for economic reasons. It is also attested to by ancient texts, notably in Greece and Rome, as well as within the considered region during late Antiquity and the Middle Ages. It will of course be necessary to extend paleogenetic analyses to other assemblages of perinatal subjects to confirm or refute this hypothesis, and to determine whether this very particular “recruitment” according to sex is the result of a widespread phenomenon, whether from a geographical or chronological point of view, or whether it is specific to a few sites, perhaps related to a localized occurrence of economic or social crisis. Whatever the case, whether infanticide or natural death, the repetition of these burials belonging to baby girls who died during the perinatal period, at Plan de la Tour, as well as at Puech de Mus, indicates a relatively common practice in these two mid-Iron Age settlements. Even if the exact reasoning behind the desire to keep the corpses of these children, who represent only a fraction of the total number of newborns for these two protohistoric societies, within the very heart of the household, remains completely beyond our grasp.

Consultable sur :  https://journals.openedition.org/gallia/6693
Résumé Deux sépultures du VIe s. av. J.-C. de la nécropole de Saint-Julien, près de Pézenas, ont livré chacune une râpe en bronze. Ces deux râpes sont les plus anciennes connues à ce jour dans la Celtique méditerranéenne et les seules qui... more
Résumé
Deux sépultures du VIe s. av. J.-C. de la nécropole de Saint-Julien, près de Pézenas, ont livré chacune une râpe en bronze. Ces deux râpes sont les plus anciennes connues à ce jour dans la Celtique méditerranéenne et les seules qui proviennent de la sphère du funéraire. Compte tenu du contexte de ces deux tombes et plus généralement de cette nécropole, elles reflètent le commerce méditerranéen et les influences culturelles qui en découlent pour les autochtones de la région. Elles ouvrent aussi vers l'horizon grec et son adaptation étrusque. Une origine étrusque semble s'imposer pour ces deux objets.
Abstract
Two burials from the 6th century. av. AD from the necropolis of Saint-Julien, near Pézenas, each delivered a bronze grater. These two graters are the oldest known to date in Mediterranean Celtic and the only ones that come from the funerary sphere. Considering the context of these two tombs and more generally of this necropolis, they reflect the Mediterranean trade and the cultural influences which result from it for the natives of the region. They also open up to the Greek horizon and its Etruscan adaptation. An Etruscan origin seems to be essential for these two objects.
Research Interests:
Les recherches menées sur le site de Vié-Cioutat entre 1966 et 1979 ont permis de reconnaître quatre grandes phases d’occupation du site, du Néolithique à l’âge du Fer : Néolithique final (Vié-Cioutat 0), du milieu du Ve s. à la fin du... more
Les recherches menées sur le site de Vié-Cioutat entre 1966 et 1979 ont permis de reconnaître quatre grandes phases d’occupation du site, du Néolithique à l’âge du Fer : Néolithique final (Vié-Cioutat 0), du milieu du Ve s. à la fin du IVe s. av. J.-C. (Vié-Cioutat I), de la fin du IIe s. av. J.-C. à Auguste (Vié-Cioutat II) et du dernier quart du Ier s. av. J.-C. à la seconde moitié du IIe s. apr. J.-C. (Vié-Cioutat III). Cet article concerne le premier village qui permet d’illustrer l’originalité de la région sous-cévenole
par rapport, notamment, aux habitats du Languedoc oriental plus proches de la Méditerranée. C’est une agglomération peu dense de maisons en torchis sur solins de pierres et poteaux porteurs, occupées durant des laps de temps assez courts, coexistant avec des terrains non bâtis, dépourvue d’une enceinte bâtie. Elle est habitée par des agriculteurs-éleveurs, et les échanges avec les contrées proches de la côte, où circulent les produits importés du domaine marseillais, apparaissent ici limités. Elle s’éteint vers 300 av. J.-C. et la maison la plus récente retrouvée est abandonnée brusquement car les habitants ont laissé sur place leur attirail culinaire. Cet abandon correspond à une phase de déprise de l’occupation humaine propre à cet arrière-pays, en total contraste avec la partie méridionale du Languedoc oriental.

The research carried out on the site of Vié-Cioutat between 1966 and 1979 allowed to recognize four phases of occupation of the site, during the Neolithic (Vié-Cioutat 0), from the middle of the fifth century to the end of the fourth century BC (Vié-Cioutat I), from the end of the second century BC to Augustus (Vié-Cioutat II), and from the last quarter of the 1st century BC to the second half of the second century of our era (Vied-Cioutat III). This article concerns the first village that illustrates the originality of the sub-Cevennes region, compared to the settlements of eastern Languedoc, closer to the Mediterranean Sea. It is a sparsely populated agglomeration, without defensive walls, with houses built of mud, occupied for a relatively short period of time, that coexist with open spaces. It is occupied by farmers-breeders, and the tradewith the coastal lands, where circulates products imported from the field of Marseilles, seems limited here. It is abandoned around 300 BC and the most recently occupied house is abandoned abruptly. This abandonment corresponds to a period of decline in human occupation peculiar to this hinterland, contrasting with the southern part of Eastern Languedoc.
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Small conical iron sockets are generally considered to be javelin heels or even spears. This note proposes to interpret them as ends of goads or walking sticks. This reading is based on the dimensions, and in particular on the internal... more
Small conical iron sockets are generally considered to be javelin heels or even spears. This note proposes to interpret them as ends of goads or walking sticks. This reading is based on the dimensions, and in particular on the internal diameter of the opening of the sleeve, much smaller than those of the proven lances. Taking into account the places of discovery is also important. For these objects, very few tombs are concerned and the cases listed are very particular. In addition, many of them come from habitats, but also from protohistoric circulation routes and even from a storage area.

Les douilles coniques de petites dimensions en fer sont couramment considérées comme des talons de javelines, voire de lances. Cette note propose de les interpréter comme embouts pour aiguillons ou bâtons de marche. Cette lecture se fonde sur les dimensions, et en particulier le diamètre interne de l'ouverture de la douille, très inférieur à celui des talons de lances avérés. La prise en considération des lieux de découverte est également importante. Pour ces objets, très peu de tombes sont concernées, et les deux cas répertoriés sont bien particuliers. En revanche, beaucoup d'embouts proviennent d'habitats, mais aussi de voies de circulation protohistoriques et même d'un parc à bétail. Enfin, argument supplémentaire, l'existence de quelques exemplaires semblables en bronze ne pouvant servir que d'embouts d'aiguillon, car à cette époque, pointes et talons de lance sont alors en fer.
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Référence complète Milcent, P.-Y., Couderc, F., Auxerre-Géron, F.-A., Barral, P., Basset, C., Bénézet, J., Bernard, L., Blancquaert, G., Carrara, S., Chevillot, C., Chevrier, S., Colin, A., Deberge, Y., Dedet, B., Delrieu, F.,... more
Référence complète
Milcent, P.-Y., Couderc, F., Auxerre-Géron, F.-A., Barral, P., Basset, C., Bénézet, J., Bernard, L., Blancquaert, G., Carrara, S., Chevillot, C., Chevrier, S., Colin, A., Deberge, Y., Dedet, B., Delrieu, F., Dufay-Garel, Y., Dumas, A., Durand, E., Duval, H., Féliu, C., Gaillard, C., Gardes, P., Giraud, P., Gomez De Soto, J., Gorgues, A., Gruat, P., Hiriart, E., Isoardi, D., Kurzaj, M.-C., Lallemand, D., Landolt, M., Laruaz, J.-M., Lautier, L., Le Dreff, T., Maitay, C., Malrain, F., Martinaux, L., Mocci, F., Nouvel, P., Parachaud, K., Remy, J., Séjalon, P., Sergent, F., Venco, C., Verdin, F., Walter, M., Les établissements de hauteur défendus protohistoriques en France (XXIIe-Ier siècles av. J.-C.). Fabien Delrieu; Clément Féliu, Philippe Gruat; Marie-Caroline Kurzaj; Élise Nectoux. Les espaces fortifiés à l’âge du Fer en Europe. Actes du 43e colloque international de l’Association française pour l’étude de l’âge du Fer (Le Puy-en-Velay, 30 mai-1er juin 2019), Collection AFEAF (3), AFEAF, pp.175-194, 2021, 978-2-9567407-2-8

A review of current knowledge is proposed based on updated data for 1330 fortified sites on high ground. These, for the most part, have been explored on too limited an area to understand their precise nature and status. Generally, they are located on spurs and cover a very small area, particularly in the Southeast. Only a quarter of them exceed 7 ha. The size of the fortifications is also an essential criteria, but it was only possible to address it from one clue – the length: the range of disparities are very wide there also; but, we note that this length doubles on average at the end of the Iron Age. The materials of the ramparts reveal trends: earth dominates in the northwest half, stone in the southeast half; wooden frames are scattered, but rarer near the Mediterranean. At the French national as well as at the regional level, the chronological curves of the occupations are very comparable and punctuated by three peaks, of increasing magnitude, at the end of the Bronze Age, the Early and the Late Iron Age. These evolutionary similarities underscore the importance of causalities on a supraregional and intercultural scale. However, there is no consensus on the interpretation of the defended sites’ development during Protohistory.
Abstract: The archaeological excavation of a Roman camp on the Lautagne site in Valence (Drôme) brought to light a secondary cremation grave which can be dated on the 7th century BC. This tomb is isolated from any funeral ensemble, but... more
Abstract: The archaeological excavation of a Roman camp on the Lautagne site in Valence (Drôme) brought to light a secondary cremation grave which can be dated on the 7th century BC. This tomb is isolated from any funeral ensemble, but not far from a small habitat more or less contemporary. This discovery illustrates the burial customs of the beginning of the Iron Age in the middle valley of the Rhone, a region where these are still little documented, which increases the interest of this find. If the upper part of the burial is not preserved, however, the entire loculus and its contents remain. The deceased cremated, about 18 years old, is probably female if we believe the adornment that accompanied her on the pyre: an earring, a bracelet and two legs rings, in bronze, and a necklace of pearls in bronze or amber. This material was placed, mixed with the bones, in an ossuary urn closed by a cup, the two vases in unturned ceramics. The loculus, just the size of these, contained no other deposit. Compared to the rare discoveries made on the borders of the Drôme and Vaucluse and in the north of the Gard, Lautagne’s grave reveals an originality of local practices : the use of vases of morphology and aspect very similar, they serve as an ossuary or container of foodstuffs; the adornment of the ankles by rings of very similar shape and decoration; the assembly of the same types of objects. But beyond this particularism, this grave fits perfectly in the context of the passage from burial to incineration in this part of the South-East of France, during the 7th century BC.
On the banks of the Rhône, in the Gard, the Vaucluse and the south of the Drôme, as well as in the Southern Alps, the deceased are not burned but buried, as at Pont-de-Pierre 2-Nord (near Bollène) the Late Bronze Age IIIb, or Boulats (near Montélimar) and Picoulette (near Orange) in the 8th century. In the following century, while the deceased were not burned at La Bâtie (near Bollène) and la Mornasse (near Orange), cremation appeared in some tombs, such as Camper (near Bagnols-sur-Cèze), a place where burials and cremation graves meet, or Gagne-Pain (near Bollène). The deceased cremated of Lautagne is therefore, at the end of this century, in a context of coexistence of both types of body care. And in these plains of the left bank of the Rhône, during the following century, it is cremation that seems to become predominant (la Rouverette near Bollène, Malalones near Pierrelatte).
The use of an ossuary vase, as in Lautagne, is poorly informed in this region. The conditions of discovery and conservation of the tombs of Camper 2 and la Rouverette do not allow to know if the bones were placed in a vase or not. These are deposited directly in the pit at Gagné-Pain, which was a relatively minor use in cremation cemeteries of the Languedoc, where the deposit of bones in an urn dominates until the end of the 7th century, but becomes more frequent thereafter. In Lautagne, as in the rest of the middle Rhone valley, there is a lack of information concerning the superficial part of the grave. The only documented site on this subject is that of Pont de Pierre 2-Nord, which shows the existence of a mound of earth, surrounded by a ditch, a formula also attested in the coastal plains of eastern Languedoc. Also built with earth, but supplemented by internal or peripheral structures of river pebbles, are the tumuli of the alpine valleys of the of the Durance basin. And probably it is necessary to imagine at least a simple heap of earth for these tombs of the edges of the Rhone, installed on glaciofluvial terraces or in alluvial environment. Given the excavated surface all around her, the Lautagne’s grave does seem to be isolated from any funerary context. This distinguishes it somewhat from other sites in the region, such as La Bâtie, Les Malalonnes, Gagne-Pain or Camper, which are small groupings of tombs. Another striking fact, the union of objects provided by Lautagne’s tomb is found in a similar way in several other burials in this geographical areaof the middle Rhone valley, regardless of how the body is treated. This undoubtedly marks a regional custom. In this respect, it is even surprising to note the similarity of the assemblage of objects between Lautagne and the tomb 1 of La Bâtie. The urn, even though the use differs, ossuary in Lautagne, simple container for food
at La Bâtie, has exactly the same shape, the same proportions and the same dimensions. In both cases are legs rings of very identical, as well as the same pearlamber . Very similar objects also in grave 1 of Ventavon tumulus 18, with the same form of urn, here also containing foodstuffs, a ring at each of the ankles of the buried dead, pearls of amber, but also of paste of glass, and a bracelet, here in lignite. This is the case again with the tomb 1 of Camper, with his lot of rings of legs. The custom of parrying the ankles of the deceased such rings seems even well fixed in the region, whether the body is cremated or not burned.

Résumé : La fouille d’un camp romain sur le site de Lautagne à Valence (Drôme) a permis la découverte d’une tombe à incinération du VIIe s. av. J.-C., isolée, hors de tout ensemble funéraire, mais non loin d’un petit habitat à peu près contemporain. Cette tombe permet de mieux appréhender les usages funéraires du début de l’âge du Fer dans la moyenne vallée du Rhône, une région où ceux-ci sont encore peu documentés, ce qui accroît l’intérêt de cette découverte. Si la partie supérieure de la sépulture n’est pas conservée, il subsiste néanmoins la totalité du loculus et de son contenu. Le défunt incinéré, âgé d’environ 18 ans, est probablement une adolescente si l’on en croit la parure qui l’a accompagnée sur le bûcher : une boucle d’oreille, un bracelet et deux anneaux de jambes en bronze et un collier de perles en bronze ou en ambre. Ce matériel a été placé, mêlé aux os, dans une urne-ossuaire fermée par une coupe, toutes deux en céramique non tournée. Le loculus, juste à la dimension de ces derniers, ne contenait aucun autre dépôt. Comparée aux rares découvertes faites aux confins de la Drôme et du Vaucluse et dans le nord du Gard rhodanien, la tombe de Lautagne permet de dégager une certaine originalité des pratiques locales : l’utilisation de vases de morphologie et d’aspect fort semblables, qu’ils servent d’ossuaire ou de contenant de denrées ; la parure des chevilles du mort par des anneaux ou jambelets de forme et décor très proches ; l’assemblage des mêmes types d’objets de parure. Mais au-delà de ce particularisme, cette tombe s’intègre tout à fait dans le contexte du passage de l’inhumation à l’incinération dans cette partie du Sud-Est, au cours du VIIe s. av. J.-C.
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Genomic studies conducted on ancient individuals across Europe have revealed how migrations have contributed to its present genetic landscape, but the territory of present-day France has yet to be connected to the broader European... more
Genomic studies conducted on ancient individuals across Europe have revealed how migrations have contributed to its present genetic landscape, but the territory of present-day France has yet to be connected to the broader European picture. We generated a large dataset comprising the complete mitochondrial genomes, Y-chromosome markers, and genotypes of a number of nuclear loci of interest of 243 individuals sampled across present-day France over a period spanning 7,000 y, complemented with a partially overlapping dataset of 58 low-coverage genomes. This panel provides a high-resolution transect of the dynamics of maternal and paternal lineages in France as well as of autosomal genotypes. Parental lineages and genomic data both revealed demographic patterns in France for the Neolithic and Bronze Age transitions consistent with neighboring regions, first with a migration wave of Anatolian farmers followed by varying degrees of admixture with autochthonous hunter-gatherers, and then substantial gene flow from individuals deriving part of their ancestry from the Pontic steppe at the onset of the Bronze Age. Our data have also highlighted the persistence of Magdalenian-associated ancestry in hunter-gatherer populations outside of Spain and thus provide arguments for an expansion of these populations at the end of the Paleolithic Period more northerly than what has been described so far. Finally, no major demographic changes were detected during the transition between the Bronze and Iron Ages.
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The excavation led in Grange-Blanche revealed, among other elements, a group of structures dating back to the second Iron Age, and located outside any housing environment, in a very vast area which was nevertheless cultivated in border of... more
The excavation led in Grange-Blanche revealed, among other elements, a group of structures dating back to the second Iron Age, and located outside any housing environment, in a very vast area which was nevertheless cultivated in border of a traffic lane: a small quadrangular ditch enclosure, two pits which received one or more deposits consisting of a complete vase in one case, and of three broken bowls in the other, and finally a cremation grave. This set already exists during the last three quarters of Third century BC. The rarity of graves in Provence during this period, except the necropolises of the Greek colonies, justifies this note. Besides, this group rises the question of a possible link between all these structures; a link which would associate the strictly speaking funeral domain, with practices indirectly related to the funerary world, or more generally to religious demonstrations.

La fouille de la Grange-Blanche a révélé, entre autres, un groupe de structures du second Âge du Fer, hors de tout habitat, isolés dans un très vaste espace alors cultivé mais en bordure d'une voie de circulation : un petit enclos fossoyé, quadrangulaire, deux fosses ayant reçu un ou plusieurs dépôts matérialisés par un vase complet dans un cas, et trois récipients cassés dans l'autre, ainsi qu'une tombe à incinération. L'ensemble est en place dans les trois derniers quarts du IIIe s. av. J.-C. La rareté des tombes de cette époque en Provence, hormis les nécropoles des colonies grecques, justifie cette note. En outre, la question se pose du lien éventuel ayant pu exister entre toutes ces structures, qui associerait le funéraire stricto sensu à des pratiques parafunéraires ou plus généralement des manifestations cultuelles.
Résumé : Ce rapide bilan fait apparaître une évolution dans le choix des sites d'habitat de hauteur dans les Cévennes et les Garrigues du Languedoc oriental entre le Bronze final IIIa et la fin du premier âge du Fer. Au Bronze final... more
Résumé : Ce rapide bilan fait apparaître une évolution dans le choix des sites d'habitat de hauteur dans les Cévennes et les Garrigues du Languedoc oriental entre le Bronze final IIIa et la fin du premier âge du Fer. Au Bronze final IIIa, l'habitat perché concerne uniquement des terrasses suspendues à mi-hauteur de sites scabreux. Au Bronze final IIIb, les lieux d'implantation sont d'accès plus aisé et permettent une aire utilisable plus étendue : des terrasses, mais en des terrains moins abrupts, des rebords de plateau, des promontoires rocheux plus ou moins escarpés ou encore des collines isolées. Si le choix d'endroits fortifiés naturellement est évident, une structure commune aux habitants peut compléter les limites naturelles pour fermer cet espace. Les rares vestiges d'habitations observés montrent des élévations en torchis sur poteaux porteurs. Cette variété d'implantations va se poursuivre durant tout le premier âge du Fer, bénéficiant souvent alors d'une clôture ou d'un véritable rempart en pierre sèche, mais il faut attendre le second âge du Fer pour voir la construction d'enceintes monu-mentales imposantes, entourant des agglomérations de maisons désormais bâties en pierres. Mots-clés : Cévennes, Garrigues du Languedoc oriental, Bronze final III, premier âge du Fer, habitat en terrasse, habitat perché, oppidum, fortification. Abstract: This short overview unveils an evolution in the choice of hilltop settlements in the Cevennes and the Garrigues of eastern Languedoc between the late Bronze Age IIIa and the end of the first Iron Age. During the late Bronze Age IIIa, the perched habitat only concerns terraces that are suspended halfway up from scabrous sites. During the late Bronze Age IIIb, settlements are easier to access and allow the use of larger areas: terraces, but in less abrupt terrains, plateau edges, more or less steep rocky promontories or isolated hills. If the choice of naturally fortified places is obvious, a structure shared by the inhabitants can complete the natural limits to close this space. The observation of the rare dwelling remains shows mud elevations on load-bearing poles. This variety of settlements continues throughout the entire early Iron Age, often benefitting from a fence or a real dry-stone rampart, whereas the construction of imposing monumental enclosures is only to be seen during the second Iron Age, the latter surrounding from now on houses made of stone.
Résumé Bien que les périodes du Bronze moyen et du début du Bronze final aient bénéficié ces dernières années d’une meilleure définition de leur périodisation et de leurs composantes culturelles en Provence, il manquait un bilan prenant... more
Résumé
Bien que les périodes du Bronze moyen et du début du Bronze final aient bénéficié ces dernières années d’une meilleure définition de leur périodisation et de leurs composantes culturelles en Provence, il manquait un bilan prenant en compte l’ensemble des documents de cette région, réexaminés à l’aune de ce cadre chrono-culturel réactualisé. Cet article propose donc une synthèse des données concernant l’habitat, les pratiques funéraires et les dépôts d’objets métalliques pour ces périodes. Si les formes de l’habitat sont encore largement méconnues, en raison de leur caractère fugace, les pratiques funéraires montrent une grande variabilité avec au moins huit modalités différentes en ce qui concerne le lieu de sépulture, la morphologie générale de la tombe, le mode de dépôt et le traitement du corps. Nombre de ces caractères traduisent une continuité avec les traditions du Bronze ancien régional. Cependant, avec l’avènement du Bronze final, certains éléments novateurs marquent une rupture, comme des pratiques de crémations plus codifiées ainsi que l’apparition de présumées défuntes richement parées. La composition des dépôts de cette époque, de type complexe, tranche également avec les pratiques antérieures caractérisées par la présence d’objets entiers du même type. Il ressort néanmoins de ce bilan que cette séquence constitue un cycle d’évolution cohérent qui semble se clore avec l’étape moyenne du Bronze final.

Abstract
Even though Middle and Early Late Bronze Age Provence has been recently redefined in terms of chronology and cultural composition, a general overview that takes into account all documentation from this region has been lacking in the light of this updated chronological and cultural framework. This paper proposes a review of settlements, funerary practices and metal deposits for these periods. Little is known of settlements due to their transience in the archaeological record however funerary practices show great variability with at least eight different modes defined by location, architecture, deposit and burial type (inhumation/cremation). Many of these characteristics show a continuum with local Early Bronze Age traditions. However, with the Late Bronze Age, new factors mark a break in tradition with more codified cremation practices and the appearance of rich presumably female burials. The hoards of this period are of complex composition which breaks away from the earlier practices of more homogeneous deposits. What comes out of this overview is that this sequence constitutes an evolutionary cycle that seems to finish with the middle phase of the Late Bronze Age.
Abstract: On 5 January 1953, Maurice Moisson uncovered the mesmerizing Gorgon-headed handle of an enormous bronze crater; it was the opening scene at the theatre of discovery of a major Celtic site known today as the burial of the “Lady... more
Abstract: On 5 January 1953, Maurice Moisson uncovered the mesmerizing Gorgon-headed handle of an enormous bronze crater; it was the opening scene at the theatre of discovery of a major Celtic site known today as the burial of the “Lady of Vix”. The circumstances of its
discovery and the conditions of the excavations of the time have severely affected any scientific results that could be expected from the investigation of an intact wagon burial. For this reason, even now many questions remain unresolved. The archival documentation (some 60 previously unpublished photographs) passed on by the heirs of René Joffroy, the director the original excavation, and the re-examination of certain published elements have allowed the author to propose some new interpretations and to provide more detail concerning the sequence in which the findings were made, which so far had been quite hazy. The author was also able to clarify the plan of the burial, the vehicle it contained, the architecture of the burial mound and its archaeological context. All these elements, once sorted out, enable us to look afresh at this most famous of excavations. The author has also sought to outline a hermeneutic approach to the developing myth of the Lady of Vix and
what she took into the afterlife. In this context it is quite surprising to read that André Breton, that top dog of surrealism, promoted the humble digger Maurice Moisson to the rank of alchemist.

Résumé: Le 5 janvier 1953, Maurice Moisson mettait au jour l’anse « médusante » d’un grand cratère en bronze, prélude d’une découverte majeure sur l’époque celtique, connue aujourd’hui comme étant celle de la tombe de la Dame de Vix. Les circonstances et conditions de fouilles de l’époque ont nui gravement aux résultats scientifiques qu’on aurait pu
escompter de l’exploration de cette tombe à char intacte. De sorte qu’il reste encore, à l’heure actuelle, nombre de questions en suspens. Les documents d’archives communiqués par les héritiers de René Joffroy, responsable de la fouille à l’époque des faits, et le réexamen
de certains éléments factuels déjà publiés m’ont permis de proposer de nouvelles interprétations et d’apporter des précisions sur la chronologie des découvertes, jusqu’alors très floue, aussi bien que le plan de la tombe, le char qu’elle contenait, l’architecture du tumulus et son environnement archéologique ; autant d’éléments qui, une fois compilés, permettent de jeter un nouveau regard sur cette fouille célébrissime. Je me suis également attaché à esquisser une analyse herméneutique qui interroge le mythe in statu nascendi de la Dame de Vix accompagnée de son viatique. Dans ce contexte, il est plus surprenant sans doute, de lire sous la plume d’André Breton, pape du surréalisme, l’élévation de Maurice
Moisson au rang d’alchimiste.
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Abstract - From the volcanic Cantal to the low coastal plains of eastern Languedoc, between the end of the Bronze Age and the end of the first Iron Age, the fundamental principle of the tomb lies in the construction of a circular barrow,... more
Abstract - From the volcanic Cantal to the low coastal plains of eastern Languedoc, between the end of the Bronze Age and the end of the first Iron Age, the fundamental principle of the tomb lies in the construction of a circular barrow, spherical, which covers the sepulcral zone, regardless of the treatment of the body, buried or cremated according to the chronological sequence, in primary or secondary deposit. However, some burials in an alluvial environment may be devoid of such recovery. The principal variations result from the geological determinism : stone barrows in rocky environment, of sediment in the plains and valleys; stone delimitation or peripheric ditch dug into the alluvial soil; stone barrows on average smaller but higher than their sediment counterparts. Beyond these great constants, there are regional and chronological variations, but also between neighboring barrow groups and, within the same funerary group of barrows, distinguish the rank of certain individuals. These barrows are respected for a long time, proof of a long memory, but probably vague.

Résumé - Du Cantal volcanique aux basses plaines littorales du Languedoc oriental, entre la fin de l'âge du Bronze et la fin du premier âge du Fer, le principe fondamental de la tombe réside dans l'édification d'un tumulus circulaire, en calotte sphérique, qui recouvre la zone sépulcrale, quel que soit le traitement du corps du défunt, inhumé ou brûlé selon l'époque, en dépôt primaire ou secondaire. Il se pourrait toutefois que certaines sépultures en milieu alluvial soient dépourvues d'un tel recouvrement. Les principales variations résultent du déterminisme géologique : tumulus de pierres en milieu rocheux, de terre dans les plaines et les vallées ; couronne de pierres ou fossé périphérique creusé dans le sol alluvial ; tumulus de pierres en moyenne moins amples mais plus hauts que leurs homologues en terre. Au-delà de ces grandes constantes, on remarque des variations régionales et chronologiques, mais aussi entre groupes tumulaires voisins et, à l'intérieur d'un même ensemble funéraire des tumulus singularisent le rang de certains individus. Ces tumulus sont respectés très longtemps, preuve d'une mémoire longue, mais sans doute vague.
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Cet article propose une vue d'ensemble des pratiques funéraires en usage en France à l'âge du Fer, qui met l'accent sur les problématiques et les apports qui se sont dégagés durant les dernières décennies, après que l'on eût placé le... more
Cet article propose une vue d'ensemble des pratiques funéraires en usage en France à l'âge du Fer, qui met l'accent sur les problématiques et les apports qui se sont dégagés durant les dernières décennies, après que l'on eût placé le défunt lui-même, et la manière de traiter ses restes, au centre des préoccupations de l'archéologie de la mort. Le chapitre 1 se penche sur le droit à un traitement solennel de la mort, les plus jeunes, mais aussi certains adultes, étant exclus du cimetière de la communauté. Le chapitre 2 concerne le traitement du corps. Une évolution est nette dans le Midi de la France avec une progression de l'incinération au détriment de l'inhumation primaire ou secondaire après décharnement. Dans la moitié nord de la France, l’inhumation est dominante au Ier et au début du IIe âge du Fer, et la crémation prend de l'importance ensuite. Lorsque le défunt est brûlé, le plus souvent la sépulture est placée ailleurs que sur le lieu de l'incinération. Les os sont mis soit dans un ossuaire, soit à la fois dans l'ossuaire et en dehors de lui, soit directement dans la fosse. La masse d'os est très variable mais presque toujours inférieure aux minima théoriques. Les bûchers sont au sein des nécropoles et le plus souvent servent à plusieurs crémations successives. Le chapitre 3 traite de la structure des tombes et des ensembles funéraires : tumulus recouvrant le dépôt funéraire placé soit sur le sol ou enterré ; micro-tumulus surmontant ce dépôt en fosse, ou encore le dépôt dans une fosse comblée, sans recouvrement, dans un espace limité par un fossé. La manière dont s'organisent ces ensembles funéraires dépend notamment de la morphologie de la tombe :  tumulus plus ou moins dispersés, très souvent réemployés ; nécropoles à incinération de micro-tumulus sur un espace réduit dans le Midi ; nécropoles ouvertes, ou bien fermées par un enclos dans la moitié nord.
Le chapitre 4 s'intéresse à plusieurs aspects du dépôt funéraire qui font l'objet de perspectives nouvelles : analyses chimiques permettant de reconnaître les denrées déposées ; état des objets ;  distinction entre hommes et femmes d'après le mobilier ; la connotation des objets placés avec les jeunes enfants et les grands enfants. Le chapitre 5 aborde la comparaison entre les coutumes funéraires des Gaulois du Midi avec celles des Grecs installés dans les colonies de la côte méditerranéenne.
Abstract This work constitutes an overview of data from the Middle and the beginning of the Late Bronze Age in south-eastern France, area that encompasses the administrative regions of Languedoc-Roussillon and Provence-Alpes-Côte... more
Abstract
This work constitutes an overview of data from the Middle and the beginning of the Late Bronze Age in south-eastern France, area that encompasses the administrative regions of Languedoc-Roussillon and Provence-Alpes-Côte d’Azur,as well as the south of Rhône-Alpes and Auvergne. At the beginning of the Middle Bronze Age, the pottery styles show clear analogies to the Italian peninsula, the precise origin of which can differ from one area to another. There seems however to be consistency in funerary practices and the deposition metal objects. At the end of this period, italic influenced pottery styles become standardised in a large area covering the Mediterranean coast. In Auvergne these Mediterranean influences disappear in favour of the Duffaits style from the Centre-West of France. At the beginning of the Late Bronze Age, cultural areas are redefined even though their boundaries remain permeable. The stylistic links with the north of Italy and the presence of cremation burials are mainly limited to the footholds of the Southern Alps. In contrast, pottery groups of the Rhône Valley incorporate characteristics from the North that are reminiscent of the «southern
cannelated» group of the “Tumulus Culture”. The composition of the hoards and their objects can also be compared to the Saone area and the Paris Basin. These observations lead towards an increasing cultural distinction between the area around the Rhône and the Alps during the first phase of the Late Bronze Age. They prefigure the ascension of the North-Alpine material culture that penetrates the middle and lower
Rhône Valley during the middle phase of the Late Bronze Age.
Résumé
Ce travail constitue une synthèse des données concernant le Bronze moyen et le début du Bronze final dans le quart Sud-Est de la France, restreint aux entités administratives du Languedoc-Roussillon et de Provence-Alpes-Côte d’Azur ainsi qu’au sud de la région Rhône-Alpes et de l’Auvergne. Au début du Bronze moyen, les styles céramiques montrent des affinités avec la péninsule italienne, dont l’origine précise
semble néanmoins varier en fonction des secteurs. Une grande cohérence peut également être décelée dans les pratiques funéraires et de dépôts d’objets métalliques. A la fin de cette période, une homogénéisation des styles céramiques, d’affinité toujours italique, concerne une grande partie du littoral méditerranéen. En parallèle, en Auvergne, les caractères méditerranéens disparaissent au profit du style des Duffaitsdu Centre ouest. Au début du Bronze final, une recomposition des espaces culturels est manifeste bien que leurs limites
soient largement perméables. Les connexions stylistiques avec le nord de l’Italie restent principalement limitées aux contreforts des Alpes méridionales, de même que l’apparition de sépultures à incinérations. En revanche, la vallée du Rhône voit l’apparition de faciès céramiques intégrant des caractères septentrionaux, évoquant le groupe cannelé
méridional de la “culture des Tumulus”, ainsi que de dépôts d’objets métalliques dont la composition et la typologie des objets trouvent également des comparaisons dans la région de la Saône et le Bassin parisien. Ces observations vont donc dans le sens d’une distinction culturelle croissante entre les régions rhodaniennes et alpines lors de l’étape initiale du Bronze final. Elles préfigurent l’ascendance des cultures matérielles nord-alpines qui intéresseront la moyenne et basse vallée du Rhône lors de l’étape moyenne de cette période.
Les sondages effectués au centre de Rodez ont permis la mise au jour d'éléments d'un système défensif de la fin de l'âge du Fer, marqué notamment par un vaste fossé. Dans le comblement de ce dernier, figure le crâne d'un adulte robuste... more
Les sondages effectués au centre de Rodez ont permis la mise au jour d'éléments d'un système défensif de la fin de l'âge du Fer, marqué notamment par un vaste fossé. Dans le comblement de ce dernier, figure le crâne d'un adulte robuste portant des traces de nature anthropique, traces de découpe, entailles et stries, qui pourraient témoigner de la pratique de la tête coupée.
Abstract. The soundings carried out in the center of Rodez have brought to light elements of a defensive system from the end of the Iron Age, marked in particular by a vast ditch. In the filling of the latter, appears the skull of a robust adult bearing traces of an anthropogenic nature, traces of cutting, notches and striations, which could testify to the practice of the severed head.
Research Interests:
The aim of this study is to present the main architectural characteristics of graves and associated structures, modalities of organization of burials sites and their insertion in the anthropogenic landscape, between the Ebro and the... more
The aim of this study is to present the main architectural characteristics of graves and associated structures, modalities of organization of burials sites and their insertion in the anthropogenic landscape, between the Ebro and the Rhône, from the 10th to 5th century BC while taking into
account the limits already defined cultural groups. These arrangements inform two phases of the funeral rites. The first one concerns the funeral, and particularly what concerned the closure and the signals of the grave, gestures corresponding to the commemoration of a deceased. The second time, documented by the structures parafunerary, illustrates other kinds of funeral ceremonies, most probably link to a cult
of the dead or death. The memory act is in these two cases, time-limited in some generations, those who use and maintain the burial site. It appears as well as these places dedicated to the dead, graves or necropolis, are sometimes respected several centuries after their abandonment, so giving evidence of a lasting memory. Although still difficult to understand, this attitude demonstrates the attraction for graves raised in the Late Bronze Age II and in the first Iron Age by
communities from Languedoc, Roussillon and Catalonia.
Based largely on an old and really incomplete documentation, this rapid assessment enhances a diversity of funerary practices in use in the middle of the Bronze Age between the Rhône and Eastern Pyrenees. It is first the diversity of... more
Based largely on an old and really incomplete documentation, this rapid assessment enhances a diversity of funerary practices in use in the middle of the Bronze Age between the Rhône and Eastern Pyrenees. It is first the diversity of burial sites, caves, sinkholes, karst formations, rock shelter, dolmens reuse and "tholos". These locations usually contain several dead persons, deposited simultaneously or successively over a significant period of time but difficult to estimate. Alongside these plural graves, there are also individual deposits in caves in limestone pavements, especially in burial mounds. The incineration of the body seems not used then. However, the fact that the body is first deposit on the grave, huddled up or lying, then bones are manipulated in situ, and that after emaciation bones are deposit in another place is well attested here. Despite the absence of precise numbers, the recruitment of the dead does not appear to follow a particular pattern, with the exception of the class of the deceased in the perinatal phase that is absent. The accompanying furniture is often scarce but some graves stand out from the crowd. These uses of the Middle Bronze Age - Late Bronze I-II are clearly a continuation of those which can be observed for the previous period in this region, but they appear very different from those that will develop from the Late Bronze Age III.

Résumé
Ce rapide bilan, qui repose en grande partie sur une documentation ancienne très lacunaire, met en valeur une diversité certaine des pratiques funéraires en usage au milieu de l'âge du Bronze entre Rhône et Pyrénées orientales. C'est d'abord la diversité des lieux de sépulture, grottes, avens, lapiaz, abri sous roche, réutilisation de dolmens et de "tholos". Ces lieux contiennent le plus souvent plusieurs défunts, déposés simultanément ou bien successivement sur une certaine durée difficilement appréciable. À côté de ces tombes plurielles, il existe aussi des dépôts individuels en grotte, en lapiaz, et surtout dans des tumulus. L'incinération du corps n'est, semble-t-il, pas utilisée alors. Par contre sont ici bien attestés le dépôt primaire du corps, en position repliée ou allongée, la manipulation des os dans la tombe, ainsi que le dépôt secondaire après décharnement dans un autre lieu. Malgré l'absence de données chiffrées précises, le recrutement des défunts ne paraît pas opérer de sélection particulière, à l'exception notable de la classe des défunts en phase périnatale qui est absente. Le mobilier d'accompagnement est le plus souvent peu abondant mais certaines tombes ressortent du lot. Ces usages du Bronze moyen - Bronze final I-II s'inscrivent nettement dans la continuité de ceux que l'on peut observer pour la période antérieure dans cette région, mais ils apparaissent en revanche bien différents de ceux qui vont se développer à partir du Bronze final III.
Abstract The comparison between the funerary customs of the indigenous population of the south of Gaul during the second Iron Age with the ones in use in the Greek colony of Marseilles shows two clearly separate groups of funerary... more
Abstract
The comparison between the funerary customs of the indigenous population of the south of Gaul during the second Iron Age with the ones in use in the Greek colony of Marseilles shows two clearly separate groups of funerary practices. The study takes the analysis of the cementaries populations into account, classing them by age at death, tomb spatial implantation , body treatments, buried or cremated, and their remains , as well as the artefacts placed with the deceased. The indigenous customs are traditional in this case . They haven't been transformed or even modified under the influence of the contact with the Greek settlers however distant from Marseilles or other colonial etablishments in spite of the indubitable Greek influence on the  socio-economic changes of these Mediterranean regions of France. And on the other side, Massaliet practices tend to reflect Greek customs of their time, with no influence of indigenous  ways perceptible in the tombs of the colony. This absence of mutual influence, that without doubt reflects very different conceptions of death and the beyond, is an element to add to the bigger picture of Greek and Gaul relationships in the south of France

Résumé
La comparaison entre les coutumes funéraires des populations indigènes du sud de la Gaule au second Âge du Fer et celles en usage dans la colonie grecque de Marseille met en évidence deux ensembles bien tranchés. La réflexion prend en compte le « recrutement » des cimetières selon l'âge au décès, l'implantation des tombes, le traitement des corps, inhumés ou brûlés, et de leurs restes, ainsi que le mobilier placé auprès des défunts. Les usages indigènes en ce domaine sont ici traditionnels et ne sont ni transformés ni seulement modifiés au contact des colons grecs, quelle que soit la proximité ou l’éloignement géographique par rapport aux établissements coloniaux. De leur côté, les rites massaliètes, mais aussi sans doute pour ce que l'on en connaît, ceux d'Agde comme ceux d'Ampurias, reflètent bien plutôt les coutumes grecques de l'époque et aucune influence des mœurs indigènes ne semble transparaître non plus dans les tombes de ces colonies. Cette étanchéité en cette matière, qui reflète probablement des conceptions très différentes de la mort et de l'au-delà, est une pièce à verser au dossier du contact et des échanges entre Grecs et Gaulois du Midi méditerranéen de la France.
Abstract : The aim of this study is to present the main architectural characteristics of graves and associated structures, modalities of organization of burials sites and their insertion in the anthropogenic landscape, between the Ebro... more
Abstract :
The aim of this study is to present the main architectural characteristics of graves and associated structures, modalities of organization of burials sites and their insertion in the anthropogenic landscape, between the Ebro and the Rhône, from the 10th to 5th century BC while taking into
account the limits already defined cultural groups. These arrangements inform two phases of the funeral rites. The first one concerns the funeral, and particularly what concerned the closure and the signals of the grave, gestures corresponding to the commemoration of a deceased. The second time, documented by the structures parafunerary, illustrates other kinds of funeral ceremonies, most probably link to a cult of the dead or death. The memory act is in these two cases, time-limited in some
generations, those who use and maintain the burial site. It appears as well as these places dedicated to the dead, graves or necropolis, are sometimes respected several centuries after their abandonment, so giving evidence of a lasting memory.

Résumé :
Cette étude a pour objectif de présenter les principales caractéristiques architecturales des tombes et des structures associées, les modalités d’organisation des gisements funéraires et leur insertion dans le paysage anthropique, entre l’Èbre et le Rhône, du Xe au Ve s. av. J.-C. tout en tenant compte des limites des groupes culturels déjà définis. Ces aménagements renseignent deux étapes des rituels funéraires. Le premier concerne les funérailles, et particulièrement ce qui a trait à la fermeture et à la signalisation de la sépulture, gestes correspondant à la commémoration d’un(e) défunt(e). Le deuxième moment, documenté par les structures para-funéraires, illustre d’autres genres de cérémonies funèbres, sans doute en rapport avec un culte des morts ou de la mort. L’acte mémoriel est dans ces deux cas, limité dans le temps à quelques générations, celles qui utilisent et entretiennent le gisement funéraire. Il apparaît aussi que ces lieux consacrés aux morts, tombes ou nécropoles, sont parfois respectés plusieurs siècles après leur abandon, attestant de la sorte un souvenir pérenne
Le sud de la France protohistorique se prête tout particulièrement à une étude des spécificités des pratiques funéraires en fonction de l'âge du défunt, et la connaissance du traitement des tout-petits ne déroge pas à cet état. Les... more
Le sud de la France protohistorique se prête tout particulièrement à une étude des spécificités des pratiques funéraires en fonction de l'âge du défunt, et la connaissance du traitement des tout-petits ne déroge pas à cet état. Les différences de traitement funéraire font ressortir plusieurs catégories de très jeunes morts de moins d'un an dans le monde indigène du sud de la France protohistorique : des périnatals en nécropole, très exceptionnels ; des périnatals dans les maisons, très courants, partout dans la région ; des périnatals dans d’autres lieux encore, qu’on ne connaît pas ; des nourrissons de un à six mois en habitats, très exceptionnels ; des nourrissons de six à douze mois en nécropoles, très exceptionnels aussi ; une grande majorité de nourrissons ailleurs, que nous ne connaissons pas. Certaines de ces catégories ne peuvent donc être que soupçonnées, mais celles que l’on peut appréhender montrent un traitement funéraire complètement différent de la norme en vigueur pour les adultes et les enfants plus âgés. Ces usages forment un ensemble homogène de pratiques, décelable sans changements sur près d’un millénaire, de la fin de l'âge du Bronze à la conquête romaine, et sur un territoire très étendu, des confins de l'Aquitaine aux Alpes méridionales. La cohésion de ce modèle culturel propre aux populations indigènes ressort d’autant plus si on compare ces coutumes à celles, bien différentes, qui ont cours dans les colonies grecques du Midi méditerranéen au second Âge du Fer, notamment à Massalia/Marseille et Agathé/Agde. Le traitement funéraire réservé aux tout-petits constitue donc un critère d'identité culturelle de première importance
Abstract - This work presents here in detail for the first time, all the available data concerning the protohistoric burials of the southern Ardeche region identified from the end of the 19th century up to the present day : In total 41... more
Abstract - This work presents here in detail for the first time, all the available data concerning the protohistoric burials of the southern Ardeche region identified from the end of the 19th century up to the present day : In total 41 sites from the late Bronze Age (III) and the early Iron Age, made up of tumuli and reused dolmens. For each site is provided, whenever possible, a description of the monument and the excavation, a finds study, the osteological data and a proposed date. This analytical stage is followed by a synthesis of funerary practices of this period in this region. The chronological data, the number of dead, the bodily treatments, the tomb itself and the question of associated materials, are all systematically reviewed. This data set is compared with the neighbouring regions of the eastern Languedoc, Provence and the Grands Causses. The conclusion emphasizes a very strong link with what is known of the nearby Garrigues of the eastern Languedoc, with the absence of cremation practices.

Résumé - Ce travail présente ici en détail, pour la première fois, l’ensemble des données disponibles concernant les sépultures protohistoriques de l’Ardèche méridionale reconnues depuis la fin du XIXe s. jusqu’à nos jours : 41 sites du Bronze final III et du premier âge du Fer, constitués de tumulus ou de dolmens réutilisés. Pour chacun sont fournies, lorsque cela est possible, une description du monument et des fouilles, une étude du mobilier, les données ostéologiques et une proposition de datation.
Cette partie analytique est suivie d’une synthèse sur les pratiques funéraires de cette époque dans cette région. Sont tour à tour repris les données chronologiques, les défunts présents, le traitement du corps, la tombe proprement dite et la question du matériel associé. L’ensemble fait l’objet de mises en parallèle avec les régions voisines, Languedoc oriental, Grands Causses et Provence. La conclusion souligne un rapprochement très fort avec ce que l’on connaît dans les Garrigues du Languedoc oriental tout proche et l’absence de la pratique de l’incinération.
Trois grandes pratiques propres aux Gaulois du Midi sont documentées dans les fouilles menées au Baou de Saint-Marcel, occupé entre le milieu du VI e et le début du II e s. av. J.-C., dans une surface explorée réduite, 600 m 2 seulement... more
Trois grandes pratiques propres aux Gaulois du Midi sont documentées dans les fouilles menées au Baou de Saint-Marcel, occupé entre le milieu du VI e et le début du II e s. av. J.-C., dans une surface explorée réduite, 600 m 2 seulement sur les quelque 30 000 m 2 que couvre cette agglomération située à moins de 7 km de Marseille grecque. La coutume indigène d'ensevelir les enfants nouveau-nés dans les maisons est attestée au début comme à la fin de l'occupation de cet oppidum. Une statue de personnage assis, à la mode gauloise, datée par son style entre la fin du V e et le III e s. av. J.-C., suggère la présence d'un dispositif de type indigène. Des restes crâniens d'adultes, plutôt jeunes, présents dans des couches de la phase finale de cet habitat peuvent illustrer une autre coutume gauloise, celle de couper et d'exposer des têtes. Ces documents alimentent le dossier des contacts entre Grecs et population indigène dans les environs immédiats de Marseille. Les coutumes qu'ils traduisent, touchant aux plus profondes préoccupations des habitants du lieu, constituent autant de témoignages de la persistance, jusqu'en plein II e s. av. J.-C., des usages gaulois ayant trait à la sphère funéraire et cultuelle dans un habitat proche de Massalia.
Abstract: Three important practices specific to the Gauls of southern France are documented by the excavations led at the Baou de Saint-Marcel, occupied during the VI th and the beginning of II th century BC. The explored surface in this context is limited, only 600 m 2 of the nearly 30 000 m 2 that cover this settlement situated less than 7 km from the greek Marseille. The autochthonous habit to bury the newborn in the houses is attested at the beginning as well as at the end of the occupation of this oppidum. A statue of a seated character, in Gallic manner, dated by its style between the end of the V th and the III th century BC, suggests the presence of an autoch-thonous facility. Cranial remains of rather young adults present in layers belonging to the final period of this settlement can illustrate another Gallic custom, that of cutting and exposing heads. These findings provide elements for the debate on the contacts between Greeks and the autochthonous population in the immediate surroundings of Marseille. The customs which they refer to, in relation to the most fundamental concerns of the inhabitants of the site, constitute many testimonies of the continuance, up to the II th century BC, of the Gallic uses regarding the funeral and religious sphere in a settlement close to Massalia.
Résumé - L’examen détaillé des armes provenant des tombes, et celui de leurs représentations dans la pierre, de la fin de l’âge du Bronze à la fin du IIe s. av. J.-C., permettent de distinguer plusieurs degrés de statut pour les porteurs... more
Résumé - L’examen détaillé des armes provenant des tombes, et celui de leurs représentations dans la pierre, de la fin de l’âge du Bronze à la fin du IIe s. av. J.-C., permettent de distinguer plusieurs degrés de statut pour les porteurs d’armes. La sculpture montre des personnages idéalisés, héros probables, complètement équipés, avec à la fois des armes offensives, épées, lances, et les éléments de la protection du corps, casque, cuirasse, jambières et bouclier. Les tombes, en revanche, offrent une réalité toute différente. Leur étude révèle que les armes concernent pratiquement toute la population masculine à peu près partout à partir de la fin du VIIe s. av. J.-C., et plus spécialement le long de la voie Héracléenne à partir du IVe s. av. J.-C., des hommes capables de défendre leur village et leurs biens, des paysans armés faisant en quelque sorte office de milice locale. En effet la grande majorité de ces défunts est équipée seulement d’armes offensives, et avant le IIIe s. av. J.-C. le défensif n’affecte que quelques rares individus. Les sépultures incluant à la fois le défensif et l’offensif, et pour la plupart d’entre elles plusieurs armes offensives, sont aussi les mieux fournies en objets personnels et éléments du banquet. On peut voir là transparaître des caciques, dont certains pourraient correspondre aux personnages représentés avec leur armement complet, dans la pierre des sanctuaires et autres lieux, s’inscrivant dans un registre symbolique, plus ou moins réaliste, où le défunt est en quelque sorte héroïsé et glorifié.

Abstract - A detailed examination of the weapons discovered in the graves, and that of their sculptured and carved representations in stone, ranging from the end of the Bronze Age to the end of the 2nd century BC, allows us to perceive the existence of several degrees of status among arm-bearers. On the one hand, the sculptures depict idealized warriors, probably heroes, fully equipped with offensive weapons: swords and spears; but also with elements of body protection: helmet, breastplate, greaves and shield. The tombs, on the other hand, unveil another picture, totally different and more realistic. Their study reveals that such weapons were used by practically all the male population everywhere, as of the end of the 7th century, and more particularly, along the Heraclean Way, from the 4th century on. These men were capable of defending their village and property; in fact, they were armed peasants serving as a kind of local militia. The vast majority of the deceased were equipped solely with offensive arms, because prior to the 3rd century only a few rare individuals used defensive armour. The graves holding both offensive and defensive weapons – many of which included several offensive arms – were those best furnished with personal belongings and banqueting elements. Through these clues we can discern the existence of a ruling class of prominent individuals. Some of them could very well be the warriors represented in full armour that were sculptured in stone, more or less realistically, and have been found in shrines and other places, as part of a symbolic record where the deceased person is to some extent depicted as a heroic character and glorified as such.
Résumé. Les tombes du milieu de l’âge du Fer des plaines languedociennes sont encore fort mal connues. La fouille préventive menée en 2004 sur le site de la Pailletrice, à Pérols, près de Montpellier, a livré quatre tombes à fossé... more
Résumé. Les tombes du milieu de l’âge du Fer des plaines
languedociennes sont encore fort mal connues. La fouille préventive menée en 2004 sur le site de la Pailletrice, à Pérols, près de Montpellier, a livré quatre tombes à fossé circulaire de la fin du VIe s. et du début du Ve s. av. J.-C. Ces structures sont groupées à proximité immédiate d’un chemin empierré, attesté dès le dernier quart du VIe s. av. J.-C. Pour la première fois dans cette région, l’état de conservation du gisement permet d’affirmer le caractère funéraire de tels cercles fossoyés. Le monument le mieux conservé montre un fossé périphérique limitant un tumulus de terre très bas,
vers le centre duquel se trouvent un dépôt secondaire de crémation avec son ossuaire et les restes de deux vases en bronze, ainsi qu’une fosse peu profonde contenant des résidus du bûcher. Dans les fossés de tous ces monuments sont conservés des restes plus ou moins nombreux d’amphores et de vases à boire, témoins de possibles cérémonies auprès des tombeaux. Les données livrées par
ce gisement sont insérées dans le contexte des pratiques funéraires du premier âge du Fer du Languedoc oriental.

Abstract. Graves dating from the Middle Iron Age in the
Languedocian plains remain little known. The preventive excavation conducted in 2004 at la Pailletrice in Pérols, close to Montpellier, uncovered four graves with circular pits from the end of the VIth c. BC and the early Vth c. BC They are gathered next to a stone path, testified from the last quarter of the VIth c. B.C. For the first time in this area, the vestiges have been preserved enough to assess the funerary characteristics of such circular pits. The best preserved
monument shows a peripheral ditch marking out a very low earth barrow with a secondary cremation deposit next to its centre, an ossuary with the remains of two bronze vases, and a shallow pit containing residues from the pyre. A series of amphorae and drinking vessels remains have been preserved in all these pits, likely proof of rituals performed next to the graves. The data these vestiges revealed is then integrated within the context of funerary practices during the first Iron Age in eastern Languedoc.
Résumé : La comparaison entre les coutumes funéraires des populations indigènes du Sud de la Gaule au second Âge du Fer et celles en usage dans la colonie grecque de Marseille met en évidence deux ensembles bien tranchés de pratiques. La... more
Résumé :
La comparaison entre les coutumes funéraires des populations indigènes du Sud de la Gaule au second Âge du Fer et celles en usage dans la colonie grecque de Marseille met en évidence deux ensembles bien tranchés de pratiques. La réflexion prend en compte le « recrutement » des cimetières selon l'âge au décès, l'implantation des tombes, le traitement des corps, inhumés ou brûlés, et de leurs restes, ainsi que le mobilier placé auprès des défunts. Les mœurs indigènes en ce domaine sont ici traditionnelles. Elles ne sont ni transformées, ni seulement modifiées, au contact des colons grecs, quelle que soit la proximité ou l’éloignement géographique par rapport à Marseille et aux autres établissements coloniaux, malgré l'indubitable apport grec dans les changements économiques et sociaux du Midi méditerranéen. Pour leur part, les usages massaliètes reflètent bien plutôt les coutumes grecques de l'époque et aucune influence des mœurs indigènes ne semble transparaître non plus dans les tombes de la colonie. Cette étanchéité, qui reflète sans doute des conceptions très différentes de la mort et de l'au-delà, est une pièce à verser au dossier des rapports entre Grecs et Gaulois du Midi de la France.

Abstract
The comparison between the funerary customs of the indigenous population of the south of Gaul during the second Iron Age with the ones in use in the Greek colony of Marseilles shows two clearly separate groups of funerary practices. The study takes the analysis of the cementaries populations into account, classing them by age at death, tomb spatial implantation , body treatments, buried or cremated, and their remains , as well as the artefacts placed with the deceased. The indigenous customs are traditional in this case . They haven't been transformed or even modified under the influence of the contact with the Greek settlers however distant from Marseilles or other colonial etablishments in spite of the indubitable Greek influence on the  socio-economic changes of these Mediterranean regions of France. And on the other side, Massaliet practices tend to reflect Greek customs of their time, with no influence of indigenous  ways perceptible in the tombs of the colony. This absence of mutual influence, that without doubt reflects very different conceptions of death and the beyond, is an element to add to the bigger picture of Greek and Gaul relationships in the south of France .
À la fin de l'âge du Bronze ou au début du premier âge du Fer, les dépôts liés à l'exportation d'objets en bronze le long des voies fluviales, tout comme les épées en bronze perdues dans le Rhône sont liés à l'économie et au transport, et... more
À la fin de l'âge du Bronze ou au début du premier âge du Fer, les dépôts liés à l'exportation d'objets en bronze le long des voies fluviales, tout comme les épées en bronze perdues dans le Rhône sont liés à l'économie et au transport, et cela réflète des notions de territoires, leurs limites et les passages entre eux. Ces notions ne paraissent pas étrangères non plus aux dépôts composés essentiellement d'armes, effectués dans des défilés, sur leurs berges ou leurs falaises, ou encore aux abords immédiats d'une source. Dans tous les cas, ce sont des lieux facilement repérables, connus et reconnus, et donc pouvant très aisément se transformer, pour les communautés qui les bordent, en lieux symboliques. Ces lieux sont aussi le plus souvent associés à des limites géographiques nettes que l'on est tenté d'interpréter comme des confins de territoires de communautés, à la fois lieux de passage et frontières, au contact de régions différentes et sur la voie qui les relie. Ce sont là autant d'éléments naturels indispensables. Sont-ils suffisants pour que les hommes n'éprouvent pas le besoin de transformer ces endroits, par l'érection d'une construction, d'un monument ou d'une stèle ? Évidemment se pose ici la question de la conservation de tels signes. Seul le cas d'Auzet et surtout celui des Touriès, pour l'instant, montrent une telle anthropisation de ces sites. La conjonction des armes et de l'eau, telle qu'on peut l'entrevoir, semble purement topographique et structurelle : ce n'est pas tant l'eau qui est concernée, que le passage créé par le cours d'eau.

Ces dépôts d'armes près des rivières s'échelonnent du Bronze final au milieu du VIe siècle av. J.-C. Avec d'autres manifestations, comme des sanctuaires ou des tombes isolées, ils paraissent participer pleinement du processus de structuration progressive du territoire de chacun des groupes humains qui occupent alors des habitats à durée relativement courte. L’arrêt du phénomène de ces dépôts à la fin du VIe siècle av. J.-C. indiquerait que les communautés, plus nombreuses en hommes, plus structurées dans leur habitat, plus hiérarchisées et sous l'autorité d’un pouvoir plus directif, ont alors un meilleur contrôle de leur patrimoine et de leurs ressources, et donc du terroir qui assure leur subsistance.
Résumé : En reprenant les nombreuses découvertes régionales, un panorama est proposé, qui permet d'établir la répartition chronologique et la classification des armes connues des Corbières à l'Empordà, et d’ébaucher une évolution des... more
Résumé : En reprenant les nombreuses découvertes régionales, un panorama est proposé, qui permet d'établir la répartition chronologique et la classification des armes connues des Corbières à l'Empordà, et d’ébaucher une évolution des types. Au Bronze final III, ces armes sont absentes des tombes mais attestées dans les habitats, essentiellement par des moules ayant servi à les fabriquer, montrant un recyclage permanent des objets en bronze. Dans les tombes, on passe d'une présence discrète et élémentaire de quelques pointes de flèches à la Transition Bronze-Fer, à des équipements beaucoup plus composites durant le premier Âge du Fer. Ces armes offrent aussi un reflet de la place de ceux qui les portent dans leur société, et nous renseignent également sur leurs liens avec leur possesseur. Ces liens sont sans doute différents selon qu'il s'agit de bronze qui, aisément refondu retourne à l’anonymat, ou de fer qui, difficilement transformable, conserve l’empreinte de son propriétaire.
Les coutumes funéraires du monde indigène du sud de la Gaule, entre le VIIIe et le Ier siècle av. J.-C., reflètent un ensemble cohérent d’attitudes face aux petits enfants, avec une agrégation très progressive à la société, marquant sans... more
Les coutumes funéraires du monde indigène du sud de la Gaule, entre le VIIIe et le Ier siècle av. J.-C., reflètent un ensemble cohérent d’attitudes face aux petits enfants, avec une agrégation très progressive à la société, marquant sans doute autant de portes de la vie, et une première éducation dans le monde des femmes, précédant une formation différenciée entre garçons et filles après 7 ans. Et ce modèle culturel apparaît d’autant plus spécifique tout au long de cette période que les colonies grecques qui s’établissent sur le littoral à partir des environs de 600, et singulièrement Massilia (Marseille), montrent d’autres usages funéraires pour cette petite enfance.
Les restes d'un défunt inhumé au Bronze final I, paré de deux paires de bracelets en bronze, furent découverts fortuitement au lieudit la Potence, à Gaujac, Gard. Ces bracelets, de même qu'un exemplaire inédit provenant de Mus (Gard),... more
Les restes d'un défunt inhumé au Bronze final I, paré de deux paires de bracelets en bronze, furent découverts fortuitement au lieudit la Potence, à Gaujac, Gard. Ces bracelets, de même qu'un exemplaire inédit provenant de Mus (Gard), publié ici par la même occasion, s'inscrivent dans un contexte d'objets métalliques qui sont fabriqués, et qui circulent, dans une vaste aire géographique couvrant le Nord-Est de la France, l'Allemagne du Sud, le Bassin rhodanien jusqu'au Languedoc oriental. Les vestiges de cette tombe contribuent quelque peu à mieux connaître des pratiques funéraires de cette période dans la partie orientale du Languedoc. Un bilan de celles-ci dans cette région est proposé pour le Bronze moyen et le début du Bronze final, soulignant certains aspects de ces usages notamment la diversité des lieux et des modes de dépôt, ainsi que la fréquence de la parure de bracelets.
La fouille exhaustive récente de la grande nécropole de Négabous à Perpignan apporte, entre autres, un regard neuf sur la place du guerrier dans la société de la fin de l'Âge du Bronze et du premier Âge du Fer, dans les contrées... more
La fouille exhaustive récente de la grande nécropole de Négabous à Perpignan apporte, entre autres, un regard neuf sur la place du guerrier dans la société de la fin de l'Âge du Bronze et du premier Âge du Fer, dans les contrées orientales des Pyrénées. En reprenant les nombreuses découvertes régionales plus anciennes mais souvent lacunaires, un panorama est proposé, qui permet de tracer une évolution des types d'armes attestées du Roussillon à l'Ampourdan, d'établir leur répartition typologique et chronologique, et de montrer leur localisation en des lieux géographiquement privilégiés. D'une présence discrète de quelques pointes de flèches à la transition Bronze-Fer, on passe à des équipements beaucoup plus complets durant le premier Âge du Fer, reflétant alors sinon l'apparition du moins l'existence de guerriers. Cette évolution ne traduit cependant pas un mouvement de masse, le nombre de ces tombes restant très modeste jusqu’à la fin du VIIe s. av. J.-C. et au siècle suivant, même s’il est en nette augmentation, à l'instar des régions voisines. Cette transformation dans les pratiques funéraires se produit dans un contexte de hiérarchisation des sépultures, de structuration des sociétés et de leurs territoires à une époque où se manifestent les premiers trafiquants et colons grecs et étrusques.
Que la tête coupée de l'ennemi vaincu soit la preuve indéniable de prouesse individuelle, chez les Gaulois comme chez d'autres peuples "barbares", les textes antiques le montrent de manière appuyée et répétitive. Mais pourquoi cette tête... more
Que la tête coupée de l'ennemi vaincu soit la preuve indéniable de prouesse individuelle, chez les Gaulois comme chez d'autres peuples "barbares", les textes antiques le montrent de manière appuyée et répétitive. Mais pourquoi cette tête est-elle si prisée, les auteurs de ces écrits ne le disent pas.
Les textes des Celtes irlandais et gallois peuvent permettre d'aller plus loin : l'important n'est pas tant le crâne osseux en lui-même, mais plutôt le cerveau qu'il a contenu et qui l'a imprégné "d'énergie vitale". La décollation y est conçue comme une mort "superlative" car elle coupe la colonne vertébrale qui est alors conçue comme un canal de transmission entre cerveau et pénis.
Pour leur part, les témoignages archéologiques gaulois révèlent une pratique codifiée. Et d'une manière générale, ce caractère normalisé et rituel transparaît bien dans l'organisation de ces trophées associés à des armes, preuves d'exploits guerriers, présentés à l'entrée des oppida ou sur leur rempart ou encore  dans des édifices particuliers. Cette pratique concerne des individus masculins, de taille adulte. Ces hommes, ou ces adolescents, sont déjà morts, et décédés de la "belle mort", celle qui intervient rapidement au combat, dans la force de l'âge, sur des individus apparemment en bonne santé.
S'il s'agit uniquement de préserver la tête en tant que "siège de l'âme" de ces ennemis vaincus, selon la théorie généralement admise, on comprend mal l'intérêt qu'aurait le vainqueur ou son groupe humain de ménager "l'âme" de ses adversaires ? Par contre, il peut s'avérer fort utile, pour le bien commun de cette communauté, de capter tout ce qu'il reste d'énergie vitale, y compris celle de la procréation, de tous ces défunts étrangers à elle, en leur infligeant cette mort suprême. En même temps, c'est peut-être aussi priver ces personnes de cet au-delà où les défunts sont censés continuer de vivre, comme le montrent les messages que leur adressent leurs parents à l'occasion des funérailles de nouveaux morts, selon le témoignage de Diodore de Sicile et celui du plomb du Larzac.
L’établissement de l’Ermitage est crée ex nihilo au début du Ier s. av. J.-C., pour une fonction particulière, celle de relais du vin italien vers l’intérieur du Massif central et le Centre de la Gaule, et de ses contreparties. Il marque... more
L’établissement de l’Ermitage est crée ex nihilo au début du Ier s. av. J.-C., pour une fonction particulière, celle de relais du vin italien vers l’intérieur du Massif central et le Centre de la Gaule, et de ses contreparties. Il marque l’existence d’une voie transcévenole d’échanges à longue distance qui n’existait pas auparavant, qui a pu, en particulier, constituer un accès privilégié de ce commerce du vin vers l’Auvergne. Il est abandonné vers 30 av. J.-C. Sa vocation apparaît donc bien liée aux circuits d’échanges économiques romains entre la province de Gaule Transalpine, qui a ici sa frontière, et la Gaule indépendante, ou en train de passer sous l’autorité romaine. Peut-être s’agit-il même d’un poste frontière entre ces deux domaines. En tous cas, l’existence de cet oppidum-marché est liée à des événements qui ne concernent pas le monde indigène et relève d’intérêts étrangers à lui.

Sur ce site très ouvert sur le monde extérieur, où la population dédie son activité, ou une grande part de celle-ci, au commerce, le confort des maisons, les habitudes alimentaires, les instruments de pesée des produits signalent des habitants fortement romanisés. S’agit-il d’indigènes ou d’italiens ? Deux indications qui ressortent des témoignages d’écriture peuvent aider à choisir. L’alphabet en usage en ce lieu, n’est pas latin, mais celui qui est utilisé par les Gaulois dans tout le reste du Languedoc oriental et dans la basse vallée du Rhône depuis la fin du IIIe s. av. J.-C., le grec. Et gaulois sont aussi les noms propres mentionnés par ces textes.
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