Tanguy Solliec
(eng) My research deals with the ways languages diverge and diversify, linguistic variation in space (dialectology and geolinguistics) and the issues of language contact. Until now, I have worked mostly on spoken Breton varieties (Brittonic Celtic). I have a very keen interest in language description and the usual techniques associated with it (corpus-based studies of syntax, especially concerning subordination processes). I’m also dedicated to the use of quantitative approaches (dialectometry) and to linguistic cartography in order to gain better insights into phenomena that are otherwise hard to detect.
My PhD dissertation focused precisely on a dialectometric analysis of the Breton-speaking area of Western Brittany (France) based on the material taken from the Nouvel Atlas Linguistique de Basse-Bretagne (2001) by Jean Le Dû. The Societas Celtologica Europaea has just awarded it the Johanne-Kaspar Zeuss prize (2022).
(fra) Je travaille principalement sur les processus de diversification dans les langues, leur variation dans l’espace (dialectologie et géographie linguistique), les effets et les enjeux du contact linguistique. Mes recherches ont porté jusqu’à présent sur des variétés orales de breton. Outre les techniques classiques de description linguistique (analyse syntaxique de corpus et notamment des procédés de subordination), je m’appuie sur des méthodes quantitatives (dialectométrie) et la cartographie linguistique appliquées au matériel sonore, ce qui permet d’objectiver des phénomènes difficilement perceptibles par d’autres moyens.
Ma thèse de doctorat, consacrée précisément à une étude dialectométrique du domaine bretonnant à partir du matériel provenant du Nouvel Atlas Linguistique de Basse-Bretagne de Jean Le Dû (2001), vient d’être honorée par le prix Johanne-Kaspar Zeuss de la Societas Celtologica Europaea (2022).
Supervisors: Denis Costaouec and Gary Manchec-German
My PhD dissertation focused precisely on a dialectometric analysis of the Breton-speaking area of Western Brittany (France) based on the material taken from the Nouvel Atlas Linguistique de Basse-Bretagne (2001) by Jean Le Dû. The Societas Celtologica Europaea has just awarded it the Johanne-Kaspar Zeuss prize (2022).
(fra) Je travaille principalement sur les processus de diversification dans les langues, leur variation dans l’espace (dialectologie et géographie linguistique), les effets et les enjeux du contact linguistique. Mes recherches ont porté jusqu’à présent sur des variétés orales de breton. Outre les techniques classiques de description linguistique (analyse syntaxique de corpus et notamment des procédés de subordination), je m’appuie sur des méthodes quantitatives (dialectométrie) et la cartographie linguistique appliquées au matériel sonore, ce qui permet d’objectiver des phénomènes difficilement perceptibles par d’autres moyens.
Ma thèse de doctorat, consacrée précisément à une étude dialectométrique du domaine bretonnant à partir du matériel provenant du Nouvel Atlas Linguistique de Basse-Bretagne de Jean Le Dû (2001), vient d’être honorée par le prix Johanne-Kaspar Zeuss de la Societas Celtologica Europaea (2022).
Supervisors: Denis Costaouec and Gary Manchec-German
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PhD dissertation by Tanguy Solliec
Until then, an uncorrected proof version can be provided on request.
This thesis analyses diatopic variation in vernacular Breton. Jean Le Dû's Nouvel Atlas Linguistique de la Basse-Bretagne (2001) served as a database for this study. The large number of survey points and the wealth of linguistic data it provides made it possible to constitute a large corpus which was studied using a dialectometric approach that calculates the rates of linguistic distance between the 187 points of the NALBB. Thanks to an algorithm, an adaptation of the Levenshtein distance, the rates of phonetic similarity/dissimilarity between the points of the NALBB were quantified with precision. The results reveal that Western Brittany is broadly divided linguistically into two distinct geographic poles: a northwestern zone and a southeastern zone. Within these zones, additional poles of linguistic similarity are identified. Geographic factors (mountains, rivers, etc.) only occasionally influence the distribution of linguistic distance between the regions.
D'ici là, une version non-corrigée peut être fournie sur demande.
Cette thèse analyse la structuration de la variation diatopique du breton à l'aide de la notion de distance linguistique. Les données du Nouvel atlas linguistique de Basse-Bretagne (NALBB) de Jean Le Dû (2001), en raison de l'importance de son réseau de points d'enquête et de la richesse de ses informations, ont fourni un corpus qui a été étudié grâce à une approche de dialectométrie qui a permis de calculer des taux de similarité linguistique entre les points du NALBB. On a comparé les données des points d'enquête grâce à l'algorithme connu sous le nom de distance de Levenshtein ModificationsReturned qui liste le détail des opérations qu'il effectue et fournit des comptages pour établir des taux de similarité phonétique. Cela permet donc de quantifier la distance linguistique et de connaître ce qui la fonde. L'exploitation cartographique de ces résultats a montré que la distribution de la distance linguistique
Papers by Tanguy Solliec
In this paper I present an overview of the linguistic distance separating the Breton-speaking communities of western Brittany, France. This was achieved by applying a dialectometric approach dedicated to the quantitative analysis of dialectal data extracted from the Nouvel Atlas linguistique de la Basse-Bretagne. The literature confirms the degree to which geographical factors can have a strong influence on the distribution of dialectal features.
In a previous article, I revealed that geographical parameters determine the level of linguistic similarity between small neighboring communities. In this paper, I seek to determine whether geographical factors apply also to the entire territory mapped by the NALBB. More specifically, I assess which geographical parameters contribute most to shaping linguistic similarity/distance and the extent to which these factors interact to create specific linguistic niches.
(fra)
Une analyse quantitative des données du Nouvel Atlas linguistique de la Basse-Bretagne selon les principes de la dialectométrie permet d’observer la distribution de la similarité linguistique sur le territoire de la langue bretonne.
Ayant observé dans un précédent travail que des facteurs géographiques pouvaient influer sur les taux de similarité linguistique au sein de zones très proches, il s’agit à présent d’examiner si ces facteurs peuvent être étendus à l’ensemble du territoire couvert par le NALBB. Le but de cet article vise ainsi à déterminer quel rôle jouent divers paramètres d’ordre géographique dans la structuration de la distribution de la similarité linguistique et dans quelle mesure ils s’associent pour former une écologie particulière. Après avoir présenté succinctement la méthodologie suivie pour obtenir des taux de similarité linguistique, nous présenterons les différentes structures qu’elle dessine dans l’ouest de la Bretagne. Nous évaluerons ensuite les différents facteurs géospatiaux susceptibles d’influer sur son agencement avant de discuter de l’originalité de ces résultats.
This article analyses the Breton phonetic data provided by Jean Le Dû’s Nouvel Atlas linguistique de la Basse‑Bretagne. It is studied from the standpoint of a concept called “linguistic distance”. To this end, I used a quantitative approach known as dialectometry, the aim of which is to measure linguistic similarity between the points of a linguistic atlas. The results obtained demonstrate that linguistic distance is spatially-structured in Celtic-speaking Brittany and appears to reflect certain socio-historical patterns which are linked to the history of Breton. The poles of linguistic similarity, which vary considerably in size, are also identified across Western Brittany. Their distribution matches the geography of various cystic fibrosis mutations, a genetic disease common in the area. These observations shed light on the history of Brittany in the early Middle Ages and on the development of the Breton language formation.
https://journals.openedition.org/geolinguistique/5990
fre:
Cet article présente les résultats d’une analyse portant sur la langue bretonne par le prisme de la notion de distance linguistique, à partir de données issues du Nouvel Atlas linguistique de la Basse‑Bretagne de Jean Le Dû (2001). La méthodologie mise en œuvre est celle de la dialectométrie, approche quantitative qui permet de réaliser des mesures de similarité linguistique. Les résultats obtenus montrent que la distance linguistique est organisée dans l’espace et se fait l’écho de structures socio-historiques appartenant à plusieurs strates temporelles. On identifie au sein du domaine bretonnant la présence de plusieurs pôles de similarité linguistique. Leur répartition reflète la géographie locale des mutations d’une maladie génétique, la mucoviscidose. Ces observations apportent des éclairages sur les premiers temps de la Bretagne au Moyen Âge et sur l’émergence de la langue bretonne.
https://journals.openedition.org/geolinguistique/5990
The application of linguistic distance measurements in the study of vernacular Breton varieties by means of a dialectometric analysis made it possible to observe clear correspondences between levels of linguistic similarity and the distribution of the genetic pools linked to cystic fibrosis. The convergence of our collective findings is most clearly manifested in the radical opposition of the north-western and the south-eastern zones of Breton-speaking Brittany in terms of the linguistic and genetic data. In our view, the scientific approach inherent to genetic and dialectometric research and the concordance of these data appear to not only reinforce many of the hypotheses advanced previously but to open new avenues for future research.
https://www.ulster.ac.uk/celtoslavica/series/12/04
media coverage: https://bit.ly/3lftLNG (fre) & https://bit.ly/3rd5Q5q (bre)
https://www.ulster.ac.uk/celtoslavica/series/10/05
Cette technique, dont le fonctionnement est expliqué dans l’article, a été appliquée dans une démarche exploratoire à un échantillon de données provenant du NALBB mais limité au centre du domaine bretonnant. Nombre d’opérations de transformations ont ainsi été rassemblées et constituent dès lors un sous-corpus à analyser. Ces informations ont été exploitées de telle sorte à ce qu’elles rendent compte des phénomènes à l’origine de la distance linguistique dans cet espace. L’analyse détaillée montre un partage net des principaux résultats entre trois catégories : celle des voyelles, celle des consonnes rhotiques et celle des consonnes non-rhotiques. Leur importance respective varie au sein du matériel analysé mais toutes s’organisent selon le principe de Pareto. En outre, l’examen de ces transformations permet de repérer plusieurs tendances à l’œuvre dans les parlers bretons du Centre Bretagne : centralisation des voyelles, force de l’accentuation tonique et variation dans la réalisation des rhotiques.
https://journals.openedition.org/lbl/307
https://doi.org/10.17169/langsci.b81.147
Book by Tanguy Solliec
Cette variété d'études témoigne du caractère profondément dynamique du fonctionnement linguistique, qu’il se manifeste dans le temps et dans l’espace, au sein d’une communauté linguistique, voire chez les mêmes locuteurs.
118 p.
Master's thesis 2 (French Master 2) by Tanguy Solliec
Master's thesis 1 (French Master 1) by Tanguy Solliec
Poster by Tanguy Solliec
Drafts by Tanguy Solliec
Until then, an uncorrected proof version can be provided on request.
This thesis analyses diatopic variation in vernacular Breton. Jean Le Dû's Nouvel Atlas Linguistique de la Basse-Bretagne (2001) served as a database for this study. The large number of survey points and the wealth of linguistic data it provides made it possible to constitute a large corpus which was studied using a dialectometric approach that calculates the rates of linguistic distance between the 187 points of the NALBB. Thanks to an algorithm, an adaptation of the Levenshtein distance, the rates of phonetic similarity/dissimilarity between the points of the NALBB were quantified with precision. The results reveal that Western Brittany is broadly divided linguistically into two distinct geographic poles: a northwestern zone and a southeastern zone. Within these zones, additional poles of linguistic similarity are identified. Geographic factors (mountains, rivers, etc.) only occasionally influence the distribution of linguistic distance between the regions.
D'ici là, une version non-corrigée peut être fournie sur demande.
Cette thèse analyse la structuration de la variation diatopique du breton à l'aide de la notion de distance linguistique. Les données du Nouvel atlas linguistique de Basse-Bretagne (NALBB) de Jean Le Dû (2001), en raison de l'importance de son réseau de points d'enquête et de la richesse de ses informations, ont fourni un corpus qui a été étudié grâce à une approche de dialectométrie qui a permis de calculer des taux de similarité linguistique entre les points du NALBB. On a comparé les données des points d'enquête grâce à l'algorithme connu sous le nom de distance de Levenshtein ModificationsReturned qui liste le détail des opérations qu'il effectue et fournit des comptages pour établir des taux de similarité phonétique. Cela permet donc de quantifier la distance linguistique et de connaître ce qui la fonde. L'exploitation cartographique de ces résultats a montré que la distribution de la distance linguistique
In this paper I present an overview of the linguistic distance separating the Breton-speaking communities of western Brittany, France. This was achieved by applying a dialectometric approach dedicated to the quantitative analysis of dialectal data extracted from the Nouvel Atlas linguistique de la Basse-Bretagne. The literature confirms the degree to which geographical factors can have a strong influence on the distribution of dialectal features.
In a previous article, I revealed that geographical parameters determine the level of linguistic similarity between small neighboring communities. In this paper, I seek to determine whether geographical factors apply also to the entire territory mapped by the NALBB. More specifically, I assess which geographical parameters contribute most to shaping linguistic similarity/distance and the extent to which these factors interact to create specific linguistic niches.
(fra)
Une analyse quantitative des données du Nouvel Atlas linguistique de la Basse-Bretagne selon les principes de la dialectométrie permet d’observer la distribution de la similarité linguistique sur le territoire de la langue bretonne.
Ayant observé dans un précédent travail que des facteurs géographiques pouvaient influer sur les taux de similarité linguistique au sein de zones très proches, il s’agit à présent d’examiner si ces facteurs peuvent être étendus à l’ensemble du territoire couvert par le NALBB. Le but de cet article vise ainsi à déterminer quel rôle jouent divers paramètres d’ordre géographique dans la structuration de la distribution de la similarité linguistique et dans quelle mesure ils s’associent pour former une écologie particulière. Après avoir présenté succinctement la méthodologie suivie pour obtenir des taux de similarité linguistique, nous présenterons les différentes structures qu’elle dessine dans l’ouest de la Bretagne. Nous évaluerons ensuite les différents facteurs géospatiaux susceptibles d’influer sur son agencement avant de discuter de l’originalité de ces résultats.
This article analyses the Breton phonetic data provided by Jean Le Dû’s Nouvel Atlas linguistique de la Basse‑Bretagne. It is studied from the standpoint of a concept called “linguistic distance”. To this end, I used a quantitative approach known as dialectometry, the aim of which is to measure linguistic similarity between the points of a linguistic atlas. The results obtained demonstrate that linguistic distance is spatially-structured in Celtic-speaking Brittany and appears to reflect certain socio-historical patterns which are linked to the history of Breton. The poles of linguistic similarity, which vary considerably in size, are also identified across Western Brittany. Their distribution matches the geography of various cystic fibrosis mutations, a genetic disease common in the area. These observations shed light on the history of Brittany in the early Middle Ages and on the development of the Breton language formation.
https://journals.openedition.org/geolinguistique/5990
fre:
Cet article présente les résultats d’une analyse portant sur la langue bretonne par le prisme de la notion de distance linguistique, à partir de données issues du Nouvel Atlas linguistique de la Basse‑Bretagne de Jean Le Dû (2001). La méthodologie mise en œuvre est celle de la dialectométrie, approche quantitative qui permet de réaliser des mesures de similarité linguistique. Les résultats obtenus montrent que la distance linguistique est organisée dans l’espace et se fait l’écho de structures socio-historiques appartenant à plusieurs strates temporelles. On identifie au sein du domaine bretonnant la présence de plusieurs pôles de similarité linguistique. Leur répartition reflète la géographie locale des mutations d’une maladie génétique, la mucoviscidose. Ces observations apportent des éclairages sur les premiers temps de la Bretagne au Moyen Âge et sur l’émergence de la langue bretonne.
https://journals.openedition.org/geolinguistique/5990
The application of linguistic distance measurements in the study of vernacular Breton varieties by means of a dialectometric analysis made it possible to observe clear correspondences between levels of linguistic similarity and the distribution of the genetic pools linked to cystic fibrosis. The convergence of our collective findings is most clearly manifested in the radical opposition of the north-western and the south-eastern zones of Breton-speaking Brittany in terms of the linguistic and genetic data. In our view, the scientific approach inherent to genetic and dialectometric research and the concordance of these data appear to not only reinforce many of the hypotheses advanced previously but to open new avenues for future research.
https://www.ulster.ac.uk/celtoslavica/series/12/04
media coverage: https://bit.ly/3lftLNG (fre) & https://bit.ly/3rd5Q5q (bre)
https://www.ulster.ac.uk/celtoslavica/series/10/05
Cette technique, dont le fonctionnement est expliqué dans l’article, a été appliquée dans une démarche exploratoire à un échantillon de données provenant du NALBB mais limité au centre du domaine bretonnant. Nombre d’opérations de transformations ont ainsi été rassemblées et constituent dès lors un sous-corpus à analyser. Ces informations ont été exploitées de telle sorte à ce qu’elles rendent compte des phénomènes à l’origine de la distance linguistique dans cet espace. L’analyse détaillée montre un partage net des principaux résultats entre trois catégories : celle des voyelles, celle des consonnes rhotiques et celle des consonnes non-rhotiques. Leur importance respective varie au sein du matériel analysé mais toutes s’organisent selon le principe de Pareto. En outre, l’examen de ces transformations permet de repérer plusieurs tendances à l’œuvre dans les parlers bretons du Centre Bretagne : centralisation des voyelles, force de l’accentuation tonique et variation dans la réalisation des rhotiques.
https://journals.openedition.org/lbl/307
https://doi.org/10.17169/langsci.b81.147
Cette variété d'études témoigne du caractère profondément dynamique du fonctionnement linguistique, qu’il se manifeste dans le temps et dans l’espace, au sein d’une communauté linguistique, voire chez les mêmes locuteurs.
118 p.