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Aline Brodin

Au cours des xiie et xiiie siècles, l’Écosse, bien que pays indépendant, connaît un grand nombre de changements sous l’influence anglo-normande, notamment la diffusion de l’utilisation de l’écrit et des idées de la réforme grégorienne.... more
Au cours des xiie et xiiie siècles, l’Écosse, bien que pays indépendant, connaît un grand nombre de changements sous l’influence anglo-normande, notamment la diffusion de l’utilisation de l’écrit et des idées de la réforme grégorienne. L’étude des donations pieuses destinées au prieuré de Coldingham entre 1095 et 1286, dont beaucoup sont émises par des laïcs de rang humble, met en évidence un souci pour le salut de son âme et de celle de ses proches dans toutes les couches de la société, ainsi qu’un attachement à la paroisse et aux saints locaux. Par ailleurs, l’analyse précise des formules utilisées dans les chartes nous éclaire sur les obligations matérielles liées aux dons, et sur le rôle du pouvoir royal écossais dans la transaction. On constate le développement de particularités écossaises dans la formulation des textes de donations, même si l’on peut dresser quelques parallèles entre le développement des formules en Normandie et en Angleterre d’une part, et en Écosse d’autre part.

During the 12th and 13th centuries, Scotland, albeit an independent country, experienced significant change under Anglo-Norman influence, including the spread of writing and of the ideas of the Gregorian reform. The study of the religious donations to Coldingham priory between 1095 and 1286, many of which originated from commoners, highlights a concern for the salvation of the donors’ souls and those of their families’ in every layer of society, as well as an attachment to their parish and to local saints. Besides, a precise analysis of the formulae used in the charters sheds light on the material obligations linked to the donations, and on the role of the Scottish crown in these transactions. Scottish particularities can be observed in the donations’ formulation, although some parallels can be drawn between the development of the formulae in Normandy and England, and in Scotland.