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[Présenté à la journée d'études "Musique et politique : les pouvoirs du son", EHESS] Quand James Leyland Kirby, alias The Caretaker, sort en 2005 son album "Theoretically Pure Anterograde Amnesia" s’opère un changement dans le rapport... more
[Présenté à la journée d'études "Musique et politique : les pouvoirs du son", EHESS]

Quand James Leyland Kirby, alias The Caretaker, sort en 2005 son album "Theoretically Pure Anterograde Amnesia" s’opère un changement dans le rapport à la mémoire dans la musique électronique dite "indépendante". Les travaux de Tricky (Maxinquaye en 1995, Nearly God en 1996) et des artistes dub jamaïcains King Tubby et Lee Perry avaient déjà touché au sujet de la mémoire par leurs processus de production technique, et c’est avec les années 2000 et des artistes tels que Kirby que l’on a commencé à expliciter cette recherche formelle. Diagnostiquées par Simon Reynolds de dyschroniques, ces œuvres nous donnent un aperçu de la manière dont les rapports au temps et aux rétentions changent, voire même peuvent provoquer ce changement (Reynolds, 2011) par leur négligence chronologique. Des rêveries 70’s du duo Boards of Canada à l’afrofuturisme de Lamin Fofana, la musique s’affranchit de plus en plus de la linéarité temporelle, et nous nous approchons peut-être un plus de ce que François J. Bonnet (2020) appelle la "musique à venir".