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Swissair

ancienne compagnie aérienne suisse

Swissair (nom officiel Société anonyme suisse pour la navigation aérienne) (code IATA : SR ; code OACI : SWR) était la compagnie aérienne nationale suisse. Elle a été fondée en 1931 par Balz Zimmermann et par le pionnier de l’aviation Walter Mittelholzer. SAirGroup fait faillite le et cesse son activité en . La compagnie arborait la croix suisse comme marque distinctive.

Swissair
Logo de cette compagnie

World's most refreshing airline
(La compagnie aérienne la plus rafraîchissante du monde)

IATAOACIIndicatif d'appel
SR SWR Swissair
Repères historiques
Date de création 25 mars 1931
Date de disparition 31 mars 2002
Généralités
Basée à Aéroport international de Zurich et Aéroport international de Genève
Programme de fidélité Frequent Flyer programm
Alliance Qualiflyer Group
Taille de la flotte 260 appareils (2001)
Siège social Zurich
Société mère SAirGroup
Société sœur Balair, Crossair
Site web www.swissair.com


Histoire

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Swissair fut la compagnie de lancement du 747-300.

Swissair est fondée en 1931[1] par Balz Zimmermann et Walter Mittelholzer, avec la fusion de Balair et Ad Astra Aero. En 1932, elle est la première compagnie européenne à mettre en service des monomoteurs de construction américaine, du type Lockheed L-9 Orion. En 1934, elle innove au niveau européen en engageant les premières hôtesses de l’air.

 
Nelly Diener, première hôtesse de l'air en Europe, en 1934 devant un Condor.
 
Action de la Swissair en date du .

En 1947, elle inaugure une ligne régulière Genève-New York. En 1947, elle devint la compagnie nationale suisse, les pouvoirs publics acquérant 30 % du capital-actions porté de 1 à 20 millions de francs. À cette époque, la compagnie a une image de marque de compagnie luxueuse, et voyager avec devient un signe de distinction. Plus de 700 cuisiniers, pâtissiers et boulangers cuisinent 21 000 repas par jour destinés à être servis dans les avions[2]. La compagnie est décrite comme un fleuron de l'économie et un symbole de la qualité suisse[3].

Swissair a profité de l'essor du trafic aérien après la Seconde Guerre mondiale pour se développer. En 1960, le premier avion à réaction est mis en service, en 1971 le premier Boeing 747. En 1995, la compagnie desservait 117 destinations dans 70 pays. De par les fortes liquidités financières dont elle disposait, Swissair a été surnommée la « banque volante »[4]. Ces liquidités ont permis à la compagnie de prendre des participations dans d'autres compagnies.

Avec un réseau articulé autour des deux hubs de Zürich (Suisse allemande) et Genève (Suisse romande), Swissair est considérée en Suisse comme un symbole de l'unité nationale et jouit d'une excellente image au sein de la population des différentes régions linguistiques. Cependant, le , la compagnie annonce sa décision de retirer, dès l’horaire d’hiver 1996-1997, la totalité de ses vols long-courriers intercontinentaux au départ de Genève — sauf le symbolique Genève-New York, qui relie les deux sièges de l'ONU —, recentrant son activité sur Zurich. Indignation populaire et tempête politique en Suisse romande[5], où cette décision est perçue comme une véritable trahison. Son image de porte-drapeau helvétique s'effondre dans la partie francophone du pays. Du côté de Genève, on s'active pour trouver des compagnies étrangères capables de remplacer Swissair à l'aéroport de Cointrin[6],[7].

De plus, SAirGroup se lance dans une série d'acquisitions ruineuses, devenant notamment actionnaire de 49,5 % du capital de la compagnie belge Sabena[8], de 49,9 % de LTU[3], de 20 % de SAA[3], de 49,5 % du capital d'Air liberté[9], d'une bonne partie du capital d'Air Littoral[10] et d'autres petites compagnies aériennes. En tout, cette politique d'acquisition coûte à Swissair près de 17 milliards $US[11], et a des effets désastreux car ces compagnies ont un rendement bien inférieur à celui attendu, notamment à cause de la concurrence internationale[9] et du ralentissement de tout le secteur aérien (à cause de problèmes comme la hausse du prix du kérosène, la stagnation du trafic, la mauvaise conjoncture économique outre-Atlantique)[12]. Ces problèmes sont aggravés par une gestion inadaptée du groupe[3].

Le groupe s'endette et n'a pas les moyens d'y répondre clairement. Une partie des entreprises de SAirGroup et des actions dans d'autres compagnies aériennes sont vendues, un plan de restructuration est mis en place mais ces mesures ne sont pas assez efficaces, en partie à cause d'autres problèmes. Ainsi, Swissair employait près de 72 000 personnes dans le monde (dont 21 000 en Suisse), un nombre proportionnellement bien plus élevé que beaucoup de compagnies aériennes[9].

En 2000, et pour la première fois en 70 ans d'histoire, la compagnie enregistre une perte sévère d'1,8 milliard $US, qui entame la quasi-totalité de ses réserves en capital[9].

Les attentats du aux États-Unis ont accéléré la chute financière de la compagnie. À la fin de septembre, Swissair demande l'aide du gouvernement et des banques pour payer les salaires[11]. Les banques acceptent mais proposent un plan par lequel Swissair serait démantelée et passerait sous la coupe de Crossair, sa filiale rentable[11]. Le , le PDG de Swissair Mario Corti dit au Conseil fédéral que Swissair a besoin d'une aide financière d'urgence[9]. Le , la compagnie n'est plus en mesure de payer ses factures, les vols sont suspendus et l'ensemble de la flotte reste au sol. 39 000 passagers sont bloqués[9]. Cet épisode est connu sous le nom de « grounding », et provoque un véritable traumatisme dans l'opinion publique suisse[13]. Après deux jours de paralysie, le conseil fédéral et les banques octroient tout de même 900 millions de francs suisses d'aide qui permettent à Swissair d'assurer provisoirement 1/3 de ses vols[14]. Mais le mal est fait. La compagnie ne se remet pas de cette débâcle et disparaît définitivement le [11],[1].

En 2002, Swiss International Air Lines est créé[1] grâce à une injection de capitaux issus notamment de fonds publics. L'État investit pour un montant total de 2,3 milliards de francs suisses et 1,7 milliard de francs seront ajoutés au capital de la nouvelle compagnie par l'achat d'actions des grandes entreprises suisses comme Novartis, Nestlé ou Swisscom.

Toujours en 2002, Karl Wüthrich, avocat de Wenger Plattner, est nommé par le tribunal à titre de liquidateur de la société Swissair[15]. Il décide de poursuivre plusieurs banques et cabinets de conseils, notamment KPMG, afin de recouvrir des fonds alloués juste avant la faillite de l’entreprise. En 2005, le bureau d’audit accepte de restituer 35,5 millions de francs suisses à l’ancienne compagnie aérienne nationale[16]. Par ailleurs, dans le cadre de la procédure de liquidation de la compagnie, plus de 15 000 créanciers ont présenté des demandes de remboursement[17].

Depuis 2005, elle appartient au groupe allemand Lufthansa, qui en a pris le contrôle pour un montant total de 339 millions de francs, suscitant la colère des petits actionnaires qui n'ont pas été consultés au sujet de cette cession.

En outre, la Cour d'appel de Bruxelles a rendu le un arrêt estimant que SAirGroup était directement responsable de la faillite de Sabena, le groupe suisse n'ayant pas respecté ses obligations contractuelles de l'époque, qui prévoyaient une recapitalisation (qui n'a jamais eu lieu) de la compagnie belge[18]. Cependant, l'arrêt ne peut être reconnu sur la base de la convention internationale de Lugano. Se référant à la jurisprudence la plus récente de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), le Tribunal fédéral suisse a donc refusé de reconnaître cet arrêt. En effet la convention ne s'applique pas dans les cas de faillites[19].

Avions utilisés

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Type Constructeur Modèle Nombre d'avions Période d'utilisation Passagers Personnel

cockpit / cabine

Rayon d'action Réseau d'utilisation Remarques Photo
F.VII Fokker   F.VIIa 1 1931 - 1950 8-10 2 / - 800 km Europe  
F.VIIb-3m 8 1931 - 1935 8-10 2 / - 800 km Europe  
AC-4 Gentleman Comte   AC-4 1 1931 - 1947 2 1 / - 700 km Suisse  
BFW M18 Messerschmitt   M18d 1 1931 - 1938 4 2 / - 600 km Europe  
Orion Type 9 Lockheed   Orion 9 B 2 1932 - 1936 4 1 / - 950 km route express - Bâle-Zurich-Munich-Vienne  
T-32 Condor Curtiss   AT-32C 1 1934 14-15 2 / 1 800 km Europe crash à Wurmlingen (Landkreis Tuttlingen) (27.07.1934)
Clark GA-43 Clark   GA-43A 2 1934 - 1936 10 2 / - 800 km Europe HB-ITU : crash contre le Rigi (30.04.1936)  
DC-2 Douglas   DC-2-115B 6 1934 - 1952 14 3 / - 800 km Europe HB-ISI : bombardé à Stuttgart ()

HB-ITA : crash à Senlis ()
HB-ITI : crash à Dübendorf ()

JU-86 Junkers   JU-86B-O 1 1936 10 2 / - 800 km Europe crash à Darmstadt (12.08.1936)
JU-86B-1/Z11 1 1937 - 1939 10 2 / - 800 km Europe crash à Constance (20.07.1939)
D.H. 89 Dragon Rapide de Havilland   D.H. 89 3 1937 - 1954 6 1 / - 850 km Suisse, Autriche  
DC-3 Douglas   DC-3-216A 16 1937 - 1969 21 2-3 / - 870 km Europe  
DC-4 Douglas   DC-4-1009A 5 1946 - 1959 44-55 5 / 2-3 4 600 km Europe, États-Unis, Afrique, Moyen-Orient HB-ILE : crash à Sydney (13.12.1950)

HB-ILO : crash à Schiphol (14.12.1951)

 
Mráz K-65 Cap Beneš-Mráz   K-65 1 1948 - 1950 2 1 / - 600 km Suisse, Europe
Nord 1000 Pingouin Nord-Aviation   1000 1 1948 - 1953 3 1 / - 950 km Suisse, Europe
CV-240 Convair   CV-240-11 4 1949 - 1957 40 2-3 / 2 650 km Europe  
CV-240-4 4 1953 - 1956 40 2-3 / 2 650 km Europe HB-IRW : crash dans la Manche (19.06.1954)  
DC-6 Douglas   DC-6-1198 8 1951 - 1963 69 5 / 2-3 2 800 km Europe, États-Unis, Atlantique Sud, Moyen et Extrême-Orient  
CV-440 Metropolitan Convair   CV-440-11 11 1956 - 1968 44 2 / 2 1 350 km Europe HB-IMF : crash près de Zurich (10.02.1967)  
DC-7 Seven Seas Douglas   DC-7C-1229C 5 1956 - 1961 75 5 / 3-4 6 450 km Europe, Amérique du Nord, Atlantique Sud  
Twin Pioneer (en) (en) Scottish Aviation (en)   Serie 1 1 1957 16 2 / 1 1 180 km Suisse, Europe essais
Type Constructeur Modèle Nombre d'avions Période d'utilisation Passagers Personnel

cockpit / cabine

Rayon d'action Réseau d'utilisation Remarques Photo
Caravelle Sud-Aviation   SE-210 Caravelle III 8 1960 - 1971 80 2 / 4 2 946 km Europe HB-ICV : crash à Dürrenäsch (04.09.1963)  
CV-880 Convair   CV-880-22M-3 2 1961 - 1962 84 4 / 5 5 100 km Moyen et Extrême-Orient
CV-990 Coronado Convair   CV-990-30A 8 1962 - 1975 100 4 / 6 4 930 km Moyen et Extrême-Orient Afrique de l'Ouest Amérique du Sud HB-ICD : attentat à Würenlingen (21.02.1970)  
BAC 1-11 British Aircraft Corp.   BAC 1-11-207AJ 1 1967 89 2 / 3 3 430 km - essais
BAC 1-11-301AG 1 1967 - 1968 89 2 / 3 3 620 km - essais
BAC 1-11-501EX 1 1970 119 2 / 4 3 484 km - essais  
DC-8 Douglas   DC-8-32 3 1960 - 1968 132 4 / 6 6 450 km Atlantique Nord  
DC-8-53 2 1963 - 1976 142 4 / 6 9 525 km Atlantique Nord HB-IDD : attentat à Zarka (12.09.1970)  
DC-8-62 7 1967 - 1984 152 3 / 7 8 730 km Europe, Afrique, Moyen et Extrême-Orient Amérique du Nord et Sud HB-IDE : crash à Athènes (08.10.1979)  
DC-8-62CF 2 1968 - 1981 fret 3 / - 8 730 km Amérique du Nord Extrême-Orient
DC-9

(MD-80)

Douglas   DC-9-15 5 1966 - 1968 75 2 / 3 2 335 km Europe  
DC-9-32 21 1967 - 1988 95 2 / 3-4 2 700 km Europe, Afrique du Nord  
DC-9-33F 1 1969 - 1984 fret 2 / - 2 700 km Europe, Afrique du Nord
DC-9-41 4 1974 - 1975 100 2 / 4 2 700 km Europe, Afrique du Nord loués de SAS  
DC-9-51 12 1975 - 1988 120 2 / 4 2 700 km Europe, Afrique du Nord  
DC-9-81 (MD-81) 25 1980 - 1998 134 2 / 4 3 300 km Europe, Afrique du Nord  
McDonnell Douglas   MD-82 3 1989 ; 93 - 96 134 2 / 4 3 800 km Europe, Afrique du Nord  
MD-83 2 1995 - 1996 134 2 / 4 4 635 km Europe, Afrique du Nord  
DC-10 Douglas   DC-10-30 10 1972 - 1992 237 3 / 10 9 350 km Atlantique Nord et Sud, Afrique, Moyen et Extrême-Orient HB-IHP était loué de SAS.  
DC-10-30ER 4 1982 - 1992 215 3 / 10 11 190 km Atlantique Nord et Sud, Afrique, Moyen et Extrême-Orient Dont HB-IHL & M convertis en version ER en 1982  
MD-11 McDonnell Douglas   MD-11 20 1991 - 2004 249 2 / 12 12 750 km Atlantique Nord et Sud, Afrique, Moyen et Extrême-Orient HB-IWF : crash à Peggys Cove (02.09.1998)  
Fokker 100 Fokker   F.28-0100 10 1988 - 1996 85 2 / 3 1 760 km Europe, Afrique du Nord  
A310 Airbus A310-221 5 1983 - 1995 212 2 / 7 4 910 km Europe, Afrique du Nord, Moyen-Orient  
A310-322 5 1985 - 1999 212 2 / 7 9 630 km Europe, Afrique du Nord, Moyen-Orient  
A310-325 1 1996 - 2000 212 2 / 7 9 630 km Europe, Afrique du Nord, Moyen-Orient  
A320

(A319/320/321)

Airbus A319-112 10 1996 - en service 126 2 / 4-5 3 000 km Europe, Afrique du Nord, Proche-Orient  
A320-214 20 1995 - en service 150 2 / 4-5 3 650 km Europe, Afrique du Nord, Moyen-Orient  
A321-111 12 1995 - en service 186 2 / 5-6 3 200 km Europe, Afrique du Nord, Moyen-Orient  
A330 Airbus A330-223 12 1998 - 2011 230 2 / 9 8 400 km Atlantique Nord, Afrique, Proche et Moyen-Orient  
B 747 Jumbo Boeing   747-257B 2 1971 - 1984 361 3 / 15 9 120 km Atlantique Nord  
747-357 2 1983 - 2000 375 3 / 17 11 170 km Atlantique Nord, Extrême-Orient  
747-357 Combi 3 1983 - 1999 276 3 / 17 11 170 km Atlantique Nord, Extrême-Orient  
 
Prototype de l'A310 en 1982, en hybride.

Les dates en rouge signifient que les avions ont été repris par Swiss après la faillite de 2002.

Il est à remarquer que la compagnie Swissair était, avec la Lufthansa, l'un des deux premiers clients de l'Airbus A310. Airbus les récompensa d'une façon particulière. Le prototype MSN162 habillait une livrée spéciale, celle de Swissair et celle de Lufthansa. Après les vols d'essai, l'appareil a été intégré dans la flotte de Swissair en 1984.

Accidents et attentats

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Avions à hélices

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  •  : crash de Wurmlingen (Landkreis Tuttlingen). Il s'agit du premier accident mortel de la jeune compagnie : le Curtiss AT-32C Condor, immatriculé CH-170 s'écrase alors qu'il effectuait le vol Zurich - Berlin. Aucun survivant parmi les neuf passagers et trois membres d'équipage, dont Nelly Diener, première hôtesse de l'air d'Europe ;
  •  : crash du Douglas DC-2 HB-ITI à Dübendorf ;
  •  : crash du Clark GA-43 HB-ITU contre le Rigi (2 morts) ;
  •  : crash du Junkers Ju 86 HB-IXI à Darmstadt-Wixhausen ;
  •  : crash du Douglas DC-2 HB-ITA à Senlis près de Paris ;
  •  : crash du Junkers Ju 86 HB-IXA près de Constance à la suite d'une avarie de moteur ;
  •  : destruction du Douglas DC-2 HB-ISI lors d'un bombardement allié à Stuttgart ;
  •  : crash dû aux mauvaises conditions météo lors de l'atterrissage du Douglas DC-4 HB-ILE « Zürich » à Sydney (Nouvelle-Écosse). Aucune victime parmi les 31 passagers et membres d'équipage. L'avion est détruit par l'incendie qui s'est déclaré après l'évacuation des occupants ;
  •  : crash à l'atterrissage du Douglas DC-4 HB-ILO « Luzern » à Amsterdam Schiphol. Conditions météo difficiles (brouillard), aucune victime n'est à déplorer ;
  •  : amerrissage du Convair CV-240 HB-IRW « Ticino » dans la Manche avec 5 passagers et 4 membres déquipage. À la suite d'une négligence des pilotes, les réservoirs furent à sec alors que l'appareil survolait la mer, et l'avion fut contraint de se poser sur l'eau. Trois passagers se noyèrent lors de l'évacuation des occupants (gilets de sauvetage et canots pneumatiques ne faisaient pas encore partie de l'équipement de secours des avions) ;
  •  : crash à l'atterrissage du CV-440 Metropolitan HB-IMD à Shannon (Irlande) lors du vol de livraison à Swissair, les 4 occupants ont été tués ;
  •  : crash du Convair CV-440 Metropolitan HB-IMF « Ticino » sur le Mont Lägern à proximité de Zurich lors d'un vol d'entraînement. Ses 4 occupants trouvèrent la mort.

Avions à réaction

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À la suite d'un incendie causé par une surchauffe des freins au cours de la phase de roulage, la Caravelle du vol SR-306 reliant Zurich à Genève s'écrase dans la commune argovienne de Dürrenäsch. Les 80 passagers et membres d'équipage périrent. Plus de la moitié des passagers de la Caravelle immatriculée HB-ICV et baptisée « Schaffhausen » étaient domiciliés dans le village d'Humlikon.

 : crash de Würenlingen

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Une bombe placée par le Front populaire de libération de la Palestine explose neuf minutes après le décollage du vol Swissair SR-330 reliant Zurich à Tel Aviv-Jaffa, et endommage irrémédiablement le Convair CV-990 Coronado immatriculé HB-ICD « Basel-Land ». L'avion s'écrase dans une forêt à proximité de Würenlingen, tuant les quarante-sept occupants de l'appareil. La bombe était destinée à un avion de la compagnie israélienne El Al, mais à cause du retard de ce dernier le bagage cachant l'explosif a été chargé à bord du vol Swissair[20].

Le 6 septembre, les vols SR-100 reliant Zurich à New York avec 143 passagers et 12 membres d'équipage, et TWA-741 Francfort - New York sont détournés par des terroristes du FPLP sur l'aéroport de Zarka, connu sous le nom de Dawson Field. Le détournement d'un troisième avion, le Boeing 747 du vol El Al-719, échoue. Trois jours plus tard, le 9 septembre, le vol BOAC-775, est également forcé de se poser sur Dawson Field. Les passagers non-juifs et membres d'équipage sont libérés le 11 septembre, et le lendemain, les trois avions vides, le DC-8-53 HB-IDD baptisé « Nidwalden », le Vickers Super VC-10 G-ASGN de la BOAC et le Boeing 707 N8715T de la TWA, sont dynamités par les ravisseurs devant la presse internationale.

Le Douglas DC-8-62 HB-IDE baptisé « Uri » en provenance de Genève à destination de Shanghai se pose sur la piste 15L de l'aéroport international d'Hellinikon. Le train d'atterrissage touche le bitume à 740 mètres du seuil de la piste avec une vitesse de 146 nœuds. Alors qu'il reste encore 2 240 mètres de piste, les pilotes ne peuvent freiner l'avion et celui-ci s'écrase en bout de piste, provoquant la mort de 14 passagers. Jacques Washer, antiquaire de profession et fils du joueur de tennis belge Jean Washer, périt dans cet accident.

 
Le MD-11 HB-IWF, à Zurich, 50 jours avant son crash à Peggys Cove.

C'est au large de la Nouvelle-Écosse que se déroula le plus grand drame de l'histoire de la Swissair. Lors du vol New York - Genève, un incendie embrase le cockpit du MD-11 HB-IWF « Vaud » empêchant les pilotes de garder le contrôle de l'appareil qui percute l'océan à 22 h 31 heure locale. Aucun des 229 occupants ne survivra à cette tragédie.

Le film Grounding

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Le film Grounding - Les derniers jours de Swissair, est sorti le dans les cinémas suisses en version allemande et le en version française.

Le film attribue la faillite de Swissair essentiellement à Marcel Ospel, ancien président du conseil d'administration de l'UBS.

Honneurs

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Notes et références

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  1. a b et c François Bostnavaron, « Swiss renaît des cendres de Swissair et rejoint l'alliance Oneworld d'American Airlines », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  2. [1]
  3. a b c et d [2]
  4. Histoire de Swissair sur ideesuisse.ch, consulté le 24 juin 2008.
  5. [3]
  6. [4]
  7. [5]
  8. [6]
  9. a b c d e et f [7]
  10. [8]
  11. a b c et d [9]
  12. [10]
  13. [11]
  14. [12]
  15. « SAirGroup creditors told to wait », sur swissinfo.ch, (consulté le )
  16. « 35,5 millions pour les créanciers de Swissair », sur swissinfo.ch, (consulté le )
  17. ATS, « Faillite de la compagnie aérienne - Les coûts de la liquidation de Swissair sont estimés à 300 millions », 24 heures,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. [13]
  19. [14]
  20. « Carrefour du 23 février 1970 : Coronado SR330 », sur rts.ch, RTS, (consulté le )

Voir aussi

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Article connexe

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Bibliographie

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  • Pierre-Alain Nobs, La Flotte de Swissair, Genève, 1990
  • Ronan Hubert, Swissair et son drame : SR111 : la chronologie de la catastrophe de Swissair survenue le , Grand-Lancy, 1999
  • René Lüchinger, Swissair : l'histoire secrète de la débâcle, Lausanne, 2001
  • André Dosé, Turbulences : le combat d'André Dosé pour SWISS, Le Mont-sur-Lausanne, 2004
  • Georg Gerster, Swissair posters, Munich, 2006
  • (de) Benedikt Meyer, Im Flug : Schweizer Airlines und ihre Passagiere, 1919-2002, Zurich, Chronos, coll. « Verkehrsgeschichte der Schweiz » (no 2), , 370 p. (ISBN 978-3-0340-1238-6, OCLC 897082384).

Liens externes

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